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Art africain contemporain et sida
09 février 2007
09 février 2007 09 février 2007
L’art africain est généralement perçu par les sociétés occidentales comme appartenant au folklore ou à l’artisanat. Ce n’est que vers la fin du XXe siècle que les soi-disant critiques d’art ont réexaminé le caractère exceptionnel de l’art africain contemporain, qui a enfin trouvé sa place dans la conscience culturelle des pays occidentaux.
En 1986, une exposition tenue à Paris a joué un rôle crucial dans le changement des perceptions concernant l’art contemporain non occidental. Cette exposition, intitulée Magiciens de la terre, montrait des œuvres d’artistes contemporains de tous les continents. C’est à partir de cet événement que fut créée la Contemporary African Art Collection (C.A.A.C – Collection d’art africain contemporain) par le collectionneur Jean Pigozzi, devenu l’un des plus grands promoteurs de l’art africain.

La collection de Pigozzi, l’une des plus importantes du monde, comprend des œuvres d’artistes qui vivent et travaillent en Afrique subsaharienne, et qui utilisent divers modes d’expression, allant de la peinture à la sculpture, à la vidéo et au multimédia.
L’intérêt de la collection et de la plus grande partie de l’art contemporain africain réside dans le fait que les artistes se sont libérés de la tutelle esthétique des modèles occidentaux et expriment des idées locales ou universelles dans un langage, une iconographie et une forme qui leur sont propres. Les artistes africains vivent et travaillent en contact étroit avec leur public et ils sont au fait des affaires tant locales que mondiales. De plus, la représentation des problèmes de la collectivité est devenue un schéma fréquent qui souligne l’importance de la communauté dans la société africaine.
Cheri Samba, l’un des peintres les plus célèbres du Congo, explique : « Mon art fait partie intégrante de mon milieu. Il tire son inspiration du peuple, il se préoccupe du peuple et il est fait pour lui » (1).

L’art africain plonge ses racines dans sa propre réalité, ce qui fait des artistes des chroniqueurs de leur époque. La tradition, la nature, les mythes et la vie quotidienne sont les sources d’inspiration de l’œuvre des artistes africains contemporains. Mais pour tous ces artistes, le sida et son impact sur leurs sociétés ont une influence inévitable sur leur conception de l’art.
Le sida a modifié la vie de millions de personnes, en particulier en Afrique subsaharienne, et son impact est enraciné dans la perception qu’ont les artistes de leur communauté. Leurs œuvres reflètent, de diverses façons, les effets de l’épidémie de sida sur les sociétés dans lesquelles ils vivent. Et l’art peut, et en fait doit, jouer un rôle important dans la riposte au sida.
La proximité des artistes africains avec leur communauté et le fait qu’ils utilisent un langage commun à tous, les place dans une situation idéale pour sensibiliser les gens à l’épidémie tout en provoquant la réflexion et le dialogue autour des questions liées au sida telles que la stigmatisation, la pauvreté, les inégalités entre les sexes et les droits humains.
Art et sida : La collection de l’ONUSIDA
A fin 2006, l’ONUSIDA a inauguré sa collection Art et sida dans son nouveau siège de Genève, un bâtiment qu’il partage avec l’Organisation mondiale de la Santé.
« Nous avons beaucoup de chance d’avoir reçu en prêt des œuvres de la collection Jean Pigozzi, » déclare Annemarie Hou, conservatrice de la collection de l’ONUSIDA. « Plusieurs des œuvres ont suscité des conversations de couloir et des discussions animées – lorsque nous avons entendu les gens parler des œuvres, nous avons su que la collection était un succès. »La collection de l’ONUSIDA Art et sida est composée de pièces de qualité muséale qui provoquent réflexion et dialogue. L’accent a été mis, dans un premier temps, sur l’art et les artistes africains, dont les pièces ont été rassemblées grâce au soutien généreux des artistes, des collectionneurs et des donateurs.
Photos: UNAIDS/O. O'Hanlon
(1) Cheri Samba, 100% Africa, TF Editores & FMGB Guggenheim Bilbao Museoa, Bilbao, 2006, p.142
Note: Les œuvres de 25 artistes de la collection Jean Pigozzi ont été exposées au Musée Guggenheim de Bilbao, Espagne, du 12 octobre 2006 au 18 février 2007 dans une exposition intitulée 100% Afrique.
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Des guérisseurs traditionnels se joignent à la lutte contre le sida
07 février 2007
07 février 2007 07 février 2007
UNAIDS/M.Jensen
La médecine traditionnelle africaine est souvent la principale, et parfois même la seule, option de soins de santé accessible à bien des personnes vivant en Afrique subsaharienne.
Des essais d’association entre les soins de santé biomédicaux et traditionnels à l’intention des personnes vivant avec le VIH ont commencé au début des années 1990 lorsque l’Organisation mondiale de la Santé a recommandé que la médecine traditionnelle soit intégrée aux ripostes nationales au VIH.
« Partout dans le monde, les gens ont toujours recherché les conseils à la fois des médecins et des tradipraticiens pour toutes sortes de problèmes physiques, psychiques et spirituels. Le VIH n’est donc pas une exception, » déclare Purnima Mane, Directeur du Département Politiques, Evidence et Partenariats à l’ONUSIDA. « Nous avons le devoir de faire en sorte que les gens aient accès aux meilleurs soins possibles, » ajoute-t-elle.

UNAIDS/L.Gubb
Parmi les premières tentatives d’association des meilleurs éléments des deux systèmes, on note plusieurs projets d’étude de l’efficacité des remèdes traditionnels à base de plantes pour le traitement des maladies liées au VIH. Des études portant sur la perception qu’ont les tradipraticiens des infections sexuellement transmissibles et de l’infection à VIH ont également été effectuées. Suite à cette collecte d’information, des projets de collaboration ont été lancés pour former les tradipraticiens aux fonctions d’éducateurs et de conseillers chargés de donner des informations sur le VIH et les infections sexuellement transmissibles dans leurs communautés et parmi leurs pairs.
Un de ces projets portait sur les guérisseurs Inanda de la vallée des Mille Collines au KwaZulu Natal, Afrique du Sud. En 2000, les leaders communautaires ont demandé de l’aide pour renforcer leur riposte à l’épidémie de sida. Ils ont identifié des tradipraticiens locaux susceptibles de jouer un rôle important. En réponse à leur demande, des spécialistes en sciences sociales et des médecins ont entamé un partenariat avec les guérisseurs locaux sur des projets de prévention du VIH.
Un groupe de quelque 16 à 20 guérisseurs ont participé à des ateliers une journée par mois, pour s’informer sur la transmission, la prévention, le traitement et la prise en charge du VIH. Des discussions avaient lieu sur les pratiques sexuelles traditionnelles et culturelles, susceptibles de prévenir la transmission du VIH et sur la sexualité à moindre risque au-delà des préservatifs.
Des traitements à base de plantes telles que Sutherlandia frutescens, aussi connue sous le nom de ‘buisson à cancer’, qui est produite sous forme de comprimés et améliore l’appétit et le système immunitaire, ont été examinés tout comme d’autres médicaments traditionnels utilisés par les guérisseurs.

WHO/UNAIDS/P.Virot
Des orateurs invités ont parlé de l’utilisation des plantes médicinales et les guérisseurs, qui étaient invités à suivre un cours dans une pépinière de plantes médicinales, ont par la suite créé un jardin de ces plantes.
La coordination des besoins du patient dans le cadre de la famille et de la communauté a constitué une part importante des débats. Traditionnellement, les guérisseurs adoptent des méthodes holistiques pour soigner les problèmes et les maladies au cours de leurs consultations et, si le patient demeure au cœur de la prise en charge, on accorde tout autant d’importance au contexte socioculturel, dans lequel le réseau de soutien et l’interaction avec la famille sont essentiels.
« Nous devons trouver d’autres moyens de faciliter et de soutenir la contribution unique des tradipraticiens à la riposte au sida, » relève Andy Seale, Chef des Partenariats avec la société civile à l’ONUSIDA.
Grâce à des rencontres régulières, les guérisseurs ont mis en place un réseau de soutien et ils s’appuient mutuellement pour des questions d’orientation-recours ainsi que de ressources. On relève de plus en plus de nouveaux moyens de stimuler à la fois les réseaux de recours au secteur officiel de la santé et ceux des tradipraticiens.
Les échos du travail des guérisseurs d’Inanda s’élargissent de plus en plus et un nombre croissant de personnes demandent un test VIH, un conseil et un soutien par le biais des tradipraticiens. L’espoir est revenu dans la vallée des Mille Collines avec le désir de faire la différence.
Dans le cadre de sa collection des meilleures pratiques, l’ONUSIDA a publié des directives pratiques destinées à aider les autorités sanitaires à instaurer des rapports productifs entre tradipraticiens et professionnels de la médecine, pour renforcer la riposte au sida. Télécharger les directives.
Autre lien:
ONUSIDA "Collection Meilleures Pratiques" : Tirer les leçons de l'expérience
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Des jobs chics pour les personnes vivant avec le VIH
02 février 2007
02 février 2007 02 février 2007En Algérie, la mode la plus récente, les couleurs les plus ‘in’ et les coupes les plus branchées vont être au cœur d’une initiative liée au sida et destinée à aider les personnes vivant avec le VIH à retrouver un travail.
L’Association algérienne des personnes vivant avec le VIH, El Hayet, a lancé un projet pilote à l’intention des séropositifs, dans le cadre duquel les participants seront formés à la production de vêtements de haute couture et de prêt-à-porter.
La formation est conçue et dirigée par un couturier professionnel et le cours permettra aux participants d’apprendre les méthodes et techniques de l’industrie de la mode, notamment, le dessin, la coupe, le stylisme et la couture. Les candidats qui réussiront le cours pourront obtenir une reconnaissance officielle de leur nouveau métier auprès de la Chambre nationale du commerce et de l’artisanat.

Zohira Merah, présidente de El Hayet avec
le maître d'atelier, M. Redouane
« La société algérienne peut être impitoyable, » déclare Zohira Merah, présidente d’El Hayet. « Mais les personnes vivant avec le VIH ont le droit de travailler, d’être créatives et de subvenir à leurs besoins, sans avoir à dépendre de dons ou de charité, » ajoute-t-elle.
Le programme sur 12 mois a commencé en septembre 2006, avec l’appui du Secrétariat de l’ONUSIDA et de deux Coparrainants de l’ONUSIDA, l’OIT et le PNUD. Le projet a été rendu possible par des subsides du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
L’initiative offre des possibilités économiques novatrices aux participants qui seront payés pendant les 12 mois de leur formation. En outre, tous les vêtements créés pendant l’année seront vendus et les fonds provenant de leur vente utilisés pour aider des personnes vivant avec le VIH en Algérie. « Le volet économique du projet contribuera d’une part à attirer de nouveaux candidats et d’autre part à faire en sorte que ces personnes restent motivées pour élaborer des plans de carrière à plus long terme, » déclare Zohira Merah.
« Dans ce monde, nous devons apprendre à nous débrouiller, c’est pourquoi je me suis inscrite, » indique l’une des participants. « Il est difficile de trouver un emploi dans la société d’aujourd’hui, en particulier pour une femme. Je vis avec le VIH depuis 12 ans et ce cours me donne une chance de prendre le contrôle de ma vie et d’être indépendante. Lorsque je l’aurai terminé, je serai en mesure de transmettre ce que j’ai appris à d’autres personnes vivant avec le VIH ou affectées par le virus, et c’est très gratifiant, » ajoute-t-elle.
A la fin du cours, les personnes vivant avec le VIH auront la possibilité d’accéder à une indépendance économique durable grâce à l’accord signé entre l’Agence nationale de gestion du microcrédit et El Hayet. Des formateurs spécialisés aideront les participants intéressés ayant réussi le cours à présenter une demande de microcrédit allant de 400 à 5500 dollars remboursable sur cinq ans maximum.
« Ce projet est un bel exemple d’application du principe de la participation accrue des personnes vivant avec le VIH, » indique Andy Seale, Chef des Partenariats avec la société civile à l’ONUSIDA. « Des solutions à plus long terme du type de cet atelier en Algérie sont un élément essentiel de la riposte au sida, » ajoute-t-il.
« Avec la généralisation de la thérapie antirétrovirale qui permet de prolonger la vie, nous devons de plus en plus assurer aux personnes vivant avec le VIH des occasions d’exprimer tout leur potentiel de membres de la société productifs et indépendants sur le plan économique. Cela signifie souvent une réintégration dans le monde du travail, mais ce processus peut être difficile étant donné la stigmatisation et la discrimination qui entourent encore l’infection à VIH. Ce projet montre bien comment on peut, en réfléchissant, faciliter ce processus, » estime Kate Thomson, Conseillère en matière de partenariats à l’ONUSIDA.

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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA se rend en Irlande
31 janvier 2007
31 janvier 2007 31 janvier 2007Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA s’est rendu à Dublin, Irlande, le mardi 30 janvier 2007 pour signer, avec Conor Lenihan TD, Ministre adjoint chargé de l’aide internationale, un nouveau partenariat sur cinq ans à hauteur de 30 millions d’euros entre l’Irlande et l’ONUSIDA. L’accord renforce l’engagement de l’Irlande dans la riposte au sida et confirme sa position de leader de la riposte mondiale. Le Ministre adjoint, Conor Lenihan TD, et le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot, ont en outre rencontré 14 Volontaires des Nations Unies financés par la Coopération irlandaise qui partiront la semaine prochaine à l’étranger pour travailler pendant un an dans un pays en développement.
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Le Ministre adjoint chargé de l’aide internationale, M. Conor Lenihan TD, et le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot, signent l’accord de partenariat entre l’Irlande et l’ONUSIDA à Dublin, le mardi 30 janvier 2007. |
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Au cours de sa visite en Irlande le mardi 30 janvier, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot, a rencontré un groupe de 14 Volontaires des Nations Unies financés par la Coopération irlandaise, qui partiront la semaine prochaine pour travailler pendant un an dans un pays en développement. |
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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot, et le Ministre adjoint chargé de l’aide internationale avec les 14 Volontaires des Nations Unies financés par la Coopération irlandaise pour aller travailler dans diverses institutions des Nations Unies en Afrique, Amérique latine et Asie. |
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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot, s’entretient avec l’un des 14 Volontaires des Nations Unies financés par la Coopération irlandaise, Mme Caragh Munn, qui travaillera avec l’ONUSIDA en Ethiopie dans le domaine du développement social. |
Photos: Maxwells Photography
Liens:
Lire le communiqué de presse (en anglais uniquement)
Davantage sur la campagne irlandaise "Eliminon la stigmatisation" (en anglais uniquement)

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L’Irlande veut éliminer la stigmatisation
30 janvier 2007
30 janvier 2007 30 janvier 2007
L’Irlande s’est engagée à éliminer la stigmatisation et la discrimination liées au sida, dans le cadre d’une campagne nationale (‘Stamp out stigma’) lancée par le Premier Ministre irlandais Bertie Ahern le 1er décembre 2006.
Le but de cette campagne de sensibilisation est de faire mieux comprendre le VIH et les problèmes auxquels les personnes séropositives sont confrontées ; elle vise aussi à réduire l’ostracisme lié au VIH sur les lieux de travail et à encourager la création de milieux plus sûrs permettant à ces personnes de divulguer leur sérologie et d’accéder aux services nécessaires. La campagne, qui durera un an, est une initiative commune des Départements irlandais de la Santé et des Enfants et des Affaires étrangères.
« Chaque année le 1er décembre, le monde se réunit pour manifester sa solidarité à l’égard des millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui vivent avec le VIH et pour nous rappeler notre obligation à agir maintenant et à remplir les engagements internationaux ambitieux auxquels nous avons souscrit, » a déclaré le Premier Ministre Ahern en lançant la campagne à l’occasion de la Journée mondiale sida.
La campagne comprendra une série d’activités en 2007, notamment la création d’un message anti-stigmatisation qui sera diffusé à la télévision nationale, dans les cinémas du pays et sur Internet. De nombreux partenaires de la riposte au sida participeront à cette campagne, dont le secteur des médias, en vue d’encourager l’absence de stigmatisation et la responsabilité dans la manière de parler du sida dans les médias tant écrits qu’électroniques dans l’ensemble du pays. Des activités et un lobbying se dérouleront aussi pour promouvoir deux lois (Employment Equality Act 1998 et Equal Satus Act 2000) qui interdisent toutes formes de discrimination dans le monde du travail sur la base de l’état sérologique VIH d’une personne.
« Nous devons tous collaborer pour rendre nos sociétés plus ouvertes et plus bienveillantes, plus inclusives et moins promptes à juger, » a conclu le Premier Ministre Ahern.
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Réunion annuelle du Forum économique mondial
24 janvier 2007
24 janvier 2007 24 janvier 2007
Quelque 2400 personnes sont arrivées à Davos, Suisse, pour l’ouverture de la réunion annuelle du Forum économique mondial 2007. Cette année, les leaders présents représentent les niveaux les plus élevés, puisqu’ils comptent plus de 800 PDG, Présidents et Présidentes ainsi que 24 chefs d’Etat et de gouvernement. Le grand thème de la réunion de cette année, ‘Modeler l’agenda mondial, l’équation changeante du pouvoir’ est axé notamment sur des questions politiques et socio-économiques.
Le programme suivra quatre grandes lignes qui figurent largement à l’ordre du jour mondial en 2007, à savoir ‘Economie : nouveaux moteurs’ et ‘Géopolitique : nécessité de nouveaux mandats’ ainsi que ‘Entreprise : diriger dans un monde interconnecté’ et ‘Technologie et société : identité, communauté et réseaux’.
Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, sera présent à Davos pour rencontrer de nombreux représentants des entreprises, des fondations et de la société civile et il participera à diverses sessions, dont un panel portant sur le sida en 2025, qui examinera divers scénarios sur l’évolution possible de l’épidémie. Parmi les thèmes clés, on peut noter l’impact des activités à grande échelle dans le domaine de la prévention du VIH, l’efficacité des approches actuelles du traitement du sida et la centralisation de la distribution de l’information relative au sida.
Lors de ses dernières éditions, le Forum économique mondial de Davos a contribué à placer le sida aux premiers rangs de l’ordre du jour politique comme de celui du monde des affaires. En 2006, la star du rock Bono a lancé une nouvelle initiative commerciale destinée à créer une marque durable et profitable – Product RED – qui a pour but de générer des fonds pour lutter contre le sida en Afrique.
Le sida et la pauvreté étaient en tête de l’ordre du jour à la réunion de 2005 où le Président français Jacques Chirac a demandé l’instauration d’une taxe internationale de solidarité en vue de réunir des fonds pour combattre le sida et le Premier Ministre britannique, Tony Blair, a instamment prié les participants de placer la pauvreté et le sida en Afrique au premier rang de leurs préoccupations.
En 2001, le milliardaire des logiciels informatiques Bill Gates s’est engagé à donner 100 millions de dollars à l’Initiative internationale pour le vaccin contre le sida et a mis au défi les leaders mondiaux du monde des affaires de suivre son exemple et de donner des fonds pour la recherche d’un vaccin contre le sida.
Nelson Mandela, dans son discours poignant au Forum de 1997, a affirmé que le sida pouvait être vaincu et a demandé à la communauté internationale de « se rassembler dans un partenariat social pour la santé et la prospérité, à l’aube du nouveau millénaire ».
Cette année, la plupart des 223 sessions, ateliers, panels, déjeuners et dîners seront interactifs afin d’encourager la collaboration pour résoudre les problèmes. Cette approche a également pour but d’encourager les principaux leaders du monde des affaires, de la politique, des organisations confessionnelles et non gouvernementales à s’engager à modeler les plans d’action mondiaux et régionaux, ainsi que ceux de l’industrie.
La réunion 2007 du Forum économique mondial sera l’occasion, pour les leaders influents dans divers domaines, de débattre de leurs préoccupations et de créer les communautés efficaces et novatrices nécessaires pour trouver de nouvelles solutions.
Liens:
Consultez le site web du Forum économique mondial (en anglais)
Lire 'BUSINESS and AIDS: Winning some fights but loosing the battle' du Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l'ONUSIDA (en anglais uniquement)
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UN film festival: call for entries
23 janvier 2007
23 janvier 2007 23 janvier 2007In celebration of the Millennium Development Goals, the Media Communications Association International, the United Nations Department of Public Information and the New School are calling for entries for the Third Annual United Nations Documentary Film Festival. The Festival, entitled ‘Stories from the Field’ will take place on Friday, April 20 through Sunday, April 22, 2007, and feature film screenings, panel discussions, and award presentations.
‘Stories from the Field’ was founded in 2005 as the United Nations entered its 60 th year. Its mission is to screen films that reflect the United Nations Millennium Development Goals, which pledge to:
- Eradicate extreme poverty and hunger
- Achieve universal primary education
- Promote gender equality and empower women
- Reduce child mortality
- Improve maternal health
- Combat HIV/AIDS, malaria and other diseases
- Ensure environmental sustainability
- Develop a global partnership for development
Filmmakers are invited to submit works that spotlight some of the people and cultures in areas with a United Nations presence throughout the world and discover what these groups are doing to overcome challenges such as poverty, AIDS, hunger, disease, civil unrest, trafficking, and injustice; show how a particular United Nations programme or service is helping a developing community to develop a civil society, self-determination, and a better quality of life for its people; and / or provide a platform for United Nations workers, community leaders, and the people they serve to share their stories of adversity and triumph.
Finalists will be selected by a screening committee of United Nations officials, MCAI representatives, New School faculty, and Mount Sinai global health experts, based on the topical relevance, artistic merit, and production values of their work.
All filmmakers from or contracted by United Nations offices, funds, programmes, and agencies around the world are invited to submit entries for consideration by 31 January 2007. The selected films will be announced on March 12, 2007.
Panel discussions at the Festival will feature the filmmakers, and invited representatives from the United Nations, The New School, MCAI NY, and, for the first time, The Mount Sinai Hospital and School of Medicine , which will lend its expertise to those discussions that center on global health.
The competition is also open to filmmakers from the general public.
Find out more about the Film Festival and how to enter on the special Festival Web site, www.mcainy.org/unfilm or on www.un.org/millenniumgoals
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S’impliquer, c’est bon pour les affaires
22 janvier 2007
22 janvier 2007 22 janvier 2007
Bill Roedy, Président de MTV Networks International et Représentant spécial de l’ONUSIDA, s’entretient avec John Tedstrom, Directeur exécutif de la Coalition mondiale des entreprises contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, de la participation des médias à la riposte au sida.
Q. Bill, vous avez un parcours professionnel étonnamment varié – vous avez été officier de carrière dans l’armée des Etats-Unis pendant presque sept ans avant de vous tourner vers la télévision et d’entrer à MTV en 1989. A quel moment le sida a-t-il fait son apparition sur votre radar personnel et pourquoi tant de passion pour cette question ?
R. Le sida a toujours été important pour moi, mais plus important encore, il a toujours été important pour MTV. Nous nous sommes engagés dans cette lutte il y a 25 ans et la raison pour laquelle nous continuons de rechercher de nouveaux moyens de faire passer notre message tient au fait que 40% des nouvelles infections à VIH se produisent chez les moins de 25 ans qui sont notre public de base.
Q. Depuis le début de l’épidémie j’admire la façon dont MTV innove, produisant des messages d’intérêt public sur le VIH, faisant connaître des personnes séropositives aux téléspectateurs et encourageant les jeunes à se protéger et à faire le test. Avez-vous jamais craint que votre compagnie ne subisse le contrecoup de ces prises de positions courageuses ?
R. Non, en fait j’ai toujours estimé que ne rien faire n’entrait même pas en ligne de compte. Utiliser notre réseau mondial pour faire passer des messages de prévention du VIH est l’une des choses les plus importantes que nous puissions faire pour contribuer à cette cause. J’aimerais encourager d’autres compagnies à développer leurs points forts et définir comment elles peuvent à leur tour faire quelque chose. Nous avons tous notre rôle à jouer.
Q. La prise de position très ferme de MTV sur le sida contribue-t-elle à recruter ou conserver des employés ou à amener les personnes appropriées à entrer dans la compagnie ?
R. Bien des études ont montré que le personnel apprécie que son entreprise et la direction s’engagent dans des causes sociales. J’espère que notre implication dans la riposte au sida et dans d’autres domaines, par exemple les droits de l’enfant et l’environnement, constitue un attrait pour les employés actuels ou futurs.
Q. Lors de la dernière Journée mondiale sida, après avoir été avec succès Président du Comité de direction de l’Initiative ‘Médias du monde et sida’ (GMAI) pendant 18 mois, vous avez passé le flambeau à Dali Mpofu. Kofi Annan a fait votre éloge : « Bill Roedy a mobilisé les compagnies de médias partout dans le monde afin qu’elles prennent des engagements sans précédent en faveur de la prévention du VIH par des campagnes et des programmes novateurs. » Expliquez-nous pourquoi les efforts de prévention restent aussi importants.
R. Les efforts de prévention restent importants car la riposte mondiale au VIH et au sida n’est toujours pas à la hauteur de l’épidémie. Quarante millions de personnes sont infectées. La prévention est importante car personne ne devrait contracter le VIH. L’éducation peut prévenir l’infection. Les Nations Unies estiment que des programmes d’éducation efficaces peuvent réduire considérablement les taux d’infection.
Je veux que les médias et les entreprises montrent leur leadership à l’échelle mondiale en éduquant le monde afin de prévenir la propagation du VIH. L’éducation peut aussi atténuer la stigmatisation qui entoure la maladie. Seules des campagnes d’éducation massives et généralisées permettront de contrer la stigmatisation. L’éducation peut anéantir les préjugés et l’ignorance et elle encourage la tolérance.
Q. Lors de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida en juin 2006, vous avez fait une observation intéressante, notant que durant la semaine, 43 000 personnes avaient été infectées par le VIH, mais que ce chiffre n’avait pas entraîné l’intérêt des médias engendré par un nombre analogue de poulets infectés par la grippe aviaire. Craignez-vous que cette tendance à se croire à l’abri du danger affecte la couverture médiatique et rende moins efficace notre riposte à la maladie ?
R. Oui. Les médias ont une tendance à l’autosatisfaction. Les médias ont rapporté bien des souffrances : tremblements de terre, tsunamis et ouragans sans parler de la guerre en Irak et en Afghanistan. Mais il ne faut pas oublier que le nombre de morts dues au sida l’an dernier équivaut à une douzaine de tsunamis asiatiques ou à des douzaines de tremblements de terre.
La réalité, c’est que les niveaux d’infection n’ont pas baissé. Si les traitements permettent de prolonger la vie dans certaines parties du monde, la réalité c’est que dans de nombreuses régions du monde en développement, les taux d’infection à VIH sont en hausse et le sida reste lié à une mort prématurée.
Q. Depuis son lancement en janvier 2004, la GMAI s’est rapidement élargie. Peut-elle encore grandir et si oui, que proposez-vous pour y parvenir ?
R. Oui, on peut toujours s’agrandir et s’améliorer. Nous aimerions que toutes les compagnies de médias y participent. Les occasions qu’ont chacune d’entre elles, grande ou petite, de participer sont infinies. Nous voulons que l’éducation au VIH et l’information relative à la prévention figure dans l’ADN de chaque compagnie de médias.
Et cela vaut aussi pour les publicitaires et chargés des relations publiques, pas seulement pour les producteurs et créateurs. La campagne d’éducation sur le VIH et le sida de MTV ‘Staying Alive’ vient de collaborer avec les plus grandes agences de publicité du monde pour produire des messages de prévention du VIH. Ils ne sont pas seulement diffusés sur le site de MTV et ses plateformes mobiles, mais sont aussi relayés par 35 autres diffuseurs et distributeurs dans le monde.
Nous offrons le matériel de ‘Staying Alive’ gratuitement à tous les diffuseurs, tant et si bien que ce programme touche plus de 90% des 50 pays les plus frappés par le sida.
Q. Que peuvent faire les entreprises extérieures aux médias pour combattre les idées fausses et la stigmatisation qui entourent ceux qui sont infectés et affectés par la maladie ?
R. Il y a du travail pour tout le monde : programmes sur les lieux de travail, programmes extra-institutionnels et communautaires, partenariats locaux. Ce qu’il faut, c’est éviter de réinventer la roue et demander conseil. Il existe des personnes et des organisations vers lesquelles les compagnies peuvent se tourner, par exemple la Coalition mondiale des entreprises contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, qui sont en mesure de conseiller et de suggérer des activités dans tous les pays et dans tous les marchés du monde.
Q. Dès sa création, vous avez été un membre important du groupe entourant la Coalition mondiale des entreprises contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme. En tant que personne qui comprend vraiment pourquoi le sida est une question liée au monde des affaires, comment vous adresseriez-vous à des compagnies qui n’ont pas encore compris que le sida les concerne ?
R. Je dirais que s’impliquer, c’est bon pour les affaires et bon pour le moral du personnel. Cela aide les communautés et permet de manifester son leadership. Les compagnies implantées dans les pays fortement touchés relèvent des améliorations dans la productivité, le moral et la fidélité des employés. La situation s’améliore d’autant plus qu’on peut éviter les infections. Nous sommes tous dans le même bateau.
Bill Roedy
M. Bill Roedy est Vice-Président de la chaîne MTV et Président de MTV Networks International (MTVNI).
Suite à ses nombreux voyages et grâce à son activisme, M. Roedy a été invité à devenir Représentant spécial de l’ONUSIDA (en anglais seulement) en 1998. Il dirige les activités mondiales de MTVNI en vue de promouvoir l’éducation au VIH, de combattre l’autosatisfaction et d’atténuer la stigmatisation qui entoure la maladie, par le biais de la campagne Staying Alive. Sous son leadership, MTVNI a produit des documentaires, des concerts, des talk-shows et des messages d’intérêt général sur le sida qui ont été récompensés.
En avril 2005, Kofi Annan alors Secrétaire général des Nations Unies, a nommé M. Roedy Président du Comité directeur de l’Initiative ‘Médias du monde et sida’ (GMAI) (en anglais seulement). La GMAI a été lancée en 2004 pour encourager les organismes de médias à jouer un rôle plus actif dans la lutte contre le VIH et le sida. Le Comité directeur formule la vision globale et les priorités de la GMAI et soutient la création de campagnes et de partenariats locaux, régionaux et mondiaux entre les médias.
M. Roedy a également été Président de la Coalition mondiale des entreprises (GBC) contre le VIH et le sida entre 2000 et 2002. En 2002, le Président Bill Clinton, au nom de la GBC et de l’International AIDS Trust, lui a remis l’Award for Business Excellence en remerciement de son exceptionnelle contribution. En novembre 2004, M. Roedy a accepté l’International Emmy Founders Award lors de la 32ème cérémonie des Emmy Awards, pour avoir révolutionné la musique à la télévision et pour son soutien à la lutte contre le sida dans le monde.
La Coalition mondiale des entreprises contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme (GBC – en anglais seulement) mobilise les entreprises internationales contre le VIH/sida et a récemment ajouté la tuberculose et le paludisme à son mandat. L’alliance en rapide expansion regroupe 220 compagnies internationales et se consacre à la lutte contre ces épidémies en s’appuyant sur les compétences et l’expérience uniques du monde des affaires. Point focal officiel de la délégation du secteur privé au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, la GBC a des bureaux à New York, Paris, Genève, Johannesburg, Nairobi, Moscou, Kiev et Beijing. En août 2006, l’organisation a entamé une fusion avec Transatlantic Partners Against AIDS (TPAA – en anglais seulement) en vue de renforcer l’engagement des entreprises en Europe orientale et dans la CEI.
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Autres informations sur les entreprises et le monde du travail (en anglais uniquement)
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Tirer les leçons de l’expérience
19 janvier 2007
19 janvier 2007 19 janvier 2007
Photos : UNAIDS/K.Hesse
Il existe littéralement des milliers de programmes autour du sida dans le monde. Etant donné la diversité des approches et des méthodologies, le partage de l’information relative aux initiatives qui se sont révélées efficaces est essentiel pour le développement et l’amélioration des programmes de lutte contre le sida.
Pour contribuer à faire avancer ce processus de partage des connaissances, l’ONUSIDA a mis en place en 1997 la ‘Collection des Meilleures Pratiques’, série de publications comprenant des directives, des actualisations et des documents de politiques, ainsi que des études de cas, des manuels et des examens de problèmes particuliers et de leurs solutions, en vue d’encourager l’apprentissage, le partage des connaissances et de donner les moyens nécessaires aux personnes et partenaires de la riposte au sida.
« Savoir ce qui marche et ce qui ne marche pas, dans quelles circonstances ou contraintes culturelles, peut contribuer au développement des programmes de lutte contre le sida aujourd’hui et demain, » affirme Alistair Craik, responsable de la Collection. « La Collection des Meilleures Pratiques offre une profusion d’expériences pratiques utiles et reproductibles. »

Photos : UNAIDS/G.Pirozzi
La Collection de l’ONUSIDA apporte des exemples de programmes du monde entier qui ont été efficaces et que l’on a choisis pour inspirer les responsables des politiques, les directeurs de programmes et autres parties intéressées de la riposte au sida.
La Collection comporte actuellement près de 140 titres en anglais, dont une centaine est également disponible en français, 75 en espagnol et 50 en russe. Les examens externes réalisés en 1999 et à nouveau en 2003 ont montré que la Collection des Meilleures Pratiques de l’ONUSIDA était une source très respectée d’information pour les personnes qui œuvrent dans le domaine du sida, notamment les organisations non gouvernementales, les ministères de la santé et les communautés.
« La Collection présente plusieurs approches peu conventionnelles, par exemple, la collaboration avec les guérisseurs traditionnels. Ces exemples de ‘meilleure pratique’ peuvent aider les gens à appliquer à la lutte contre l’épidémie des moyens novateurs et efficaces auxquels ils n’avaient jusqu’alors pas songé, » ajoute-t-il.
La Collection de l’ONUSIDA couvre tout un éventail de domaines, qui va des programmes relatifs au VIH sur les lieux de travail à la prévention parmi les consommateurs de drogues injectables et des programmes axés sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes aux ripostes au sida des organisations à assise confessionnelle.

Photos : UNAIDS/O.O'Hanlon
Les suggestions pour de nouvelles publications de la Collection arrivent de sources diverses, dont des personnes participant à la riposte ou des décideurs politiques et programmatiques à l’échelon local, national et international.
L’ONUSIDA travaille aussi en collaboration étroite avec ses 10 Coparrainants pour améliorer l’information relative au VIH dans leur domaine de compétences. L’ONUSIDA a collaboré avec le HCR et l’OIT pour produire deux publications axées sur les programmes VIH dans les camps de réfugiés et sur les lieux de travail.
Pour être considéré comme une ‘meilleure pratique’ susceptible d’entrer dans la Collection de l’ONUSIDA, un programme doit remplir plusieurs conditions fondamentales. Tout d’abord, le programme doit être solide sur le plan éthique. Il doit aussi être pertinent, efficace sur le plan financier, viable et reproductible. Les publications de la Collection sont examinées par des experts au sein de l’ONUSIDA ou d’autres organisations du système des Nations Unies.
« Nous distribuons gratuitement des exemplaires des nouveaux titres aux personnes participant à la riposte au sida dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Les textes complets sont également disponibles sur le site web de l’ONUSIDA, » ajoute encore Craik.
Au cours de ces prochains mois, l’ONUSIDA présentera sur son site web certains des programmes figurant dans la Collection des Meilleures Pratiques.
Liens:
Voir la Collection des Meilleures Pratiques
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Sida : faire passer le message
17 janvier 2007
17 janvier 2007 17 janvier 2007
Un couple s’embrasse sur un escalier – la légende « s’embrasser » glisse sur l’écran de la télévision. Une femme enceinte touche son ventre avec tendresse et le texte « aimer » apparaît en surimpression. Des femmes, des hommes, des garçons, des filles, des amants, des familles – ils sont tous représentés dans un spot télévisé de 30 secondes destiné à faire passer des messages sur le sida sur le thème « toujours, protégez-vous et protégez ceux que vous aimez ».
Ce message de sensibilisation venu d’Argentine et produit en 2004 n’est qu’un exemple parmi les quelque 200 spots télévisés réunis dans une anthologie spéciale sur DVD marquant 10 années de messages d’intérêt public dans la région des Amériques, produite par l’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS).

Ce double DVD, intitulé “VIHdeo America”, présente des spots produits entre 1995 et 2005 en vue de partager des informations, des récits et des expériences liés à l’usage de la télévision dans les campagnes sur le VIH et de contribuer à encourager de nouvelles approches en matière de communication sur le sida.
De l’Argentine au Venezuela, du Chili à l’Uruguay, la compilation comprend des exemples de 24 pays et elle est en premier lieu destinée aux personnes qui s’occupent de communication dans le domaine du sida. Dans un aide-mémoire spécial qui accompagne les DVD, les producteurs notent qu’ils espèrent que cette compilation aidera les communicateurs de toute la région à analyser et évaluer tout ce qui a été produit au cours des 10 dernières années, afin d’améliorer encore les campagnes futures à la télévision.

« Dans notre région, les pays organisent pratiquement chaque année des campagnes de lutte contre le VIH dans les médias. Des affiches et des brochures circulent parfois, mais les spots télévisés traversent rarement les frontières car la télévision n’est généralement diffusée que sur le territoire national. Les pays voisins n’ont souvent aucune idée de ce que d’autres pays ont élaboré pour la télévision. ‘VIHdeo America’ contribue à rompre ce silence, » explique Paulo Lyra de l’OPS, qui a participé à la production des DVD. « La télévision est un médium très coûteux, notamment dans les pays qui doivent payer leur temps d’antenne. Il est donc impératif d’apprendre à en faire le meilleur usage possible pour communiquer sur le sida à l’avenir, » ajoute-t-il. Les producteurs de VIHdeo America notent que l’anthologie n’a pas pour but de devenir une vitrine des meilleures pratiques et ils soulignent même qu’une analyse critique des spots, notamment certaines des premières productions, est absolument nécessaire pour garantir que les messages d’intérêt public sur le VIH à la télévision sont bénéfiques plutôt que néfastes.

« Si la communication peut avoir un effet positif, elle peut aussi alimenter la stigmatisation et la discrimination. Par exemple, certains des plus anciens spots font appel à la peur ou semblent montrer du doigt les ‘groupes vulnérables’. Nous devons faire preuve d’esprit critique pour déterminer si les spots plus récents ont renoncé à cette tradition et, en se fondant sur ces expériences, comment nous pouvons faire en sorte que les annonces à venir combattent la discrimination et parviennent aux personnes qui en ont le plus besoin, » explique Lyra.
Avec des titres tels que ‘Love Safely’ (Aimez en toute sécurité), ‘Welcome to Condom Country’ (Bienvenue au pays du préservatif) et ‘Know AIDS-NO AIDS’ (Connaître le sida = pas de sida) les clips contenus dans l’anthologie présentent toute une palette de scénarios et de situations. Tous les spots sont sous-titrés en anglais et en espagnol. Certains sont très sérieux, d’autres s’appuient sur l’humour pour faire passer leur message. « Le Brésil, par exemple, a produit une série hilarante intitulée ‘Braulio’ qui dépeint un homme qui converse avec son pénis. Il date de 1995 et était, pour l’époque, tout à fait révolutionnaire. Mais ils l’ont fait et c’est devenu un exemple de ce que peuvent accomplir les communicateurs sida pour élargir leurs horizons, » conclut Lyra.
“La communication peut être un outil très efficace dans la riposte au sida. L’analyse de ce qui a ou non fonctionné ces dernières années peut aider les communicateurs à trouver des moyens plus importants et plus efficaces de faire passer les bons messages, » déclare Annemarie Hou, Chef des Affaires publiques et de la Communication à l’ONUSIDA.
Le DVD “VIHdeo America” peut être obtenu auprès de l’Organisation panaméricaine de la Santé. Pour d’autres renseignements, veuillez consulter le site www.paho.org/vihdeoamerica (en anglais et espagnol)
Photos: vihdeoamericas/PAHO
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