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En route vers l’égalité pour les personnes LGBTI en Inde

24 mai 2019

« Le travail ne fait que commencer. Nous avons beaucoup avancé, mais il reste encore beaucoup à faire ». Tel était le message d’Ajit Prakash Shah, qui avait annoncé la décision de la Haute Cour de Delhi en 2009, laquelle avait ouvert la voie à l’abrogation finale en 2018 de la section 377 du Code pénal indien, qui criminalisait les relations entre personnes de même sexe.

Aujourd’hui à la retraite, l’ancien Président de la Haute Cour de Delhi s’exprimait à l’occasion d’une réunion organisée les 15 et 16 mai par l’ONUSIDA et ses partenaires à New Delhi, en Inde, sur les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI) en Inde.

« Notre objectif est de mobiliser et d’organiser la communauté pour que ses membres puissent être solidaires », a déclaré Bilali Camara, Directeur national de l’ONUSIDA en Inde.

Les intervenants ont indiqué que malgré les récentes décisions de justice, notamment l’abrogation de la section 377 et la décision rendue par la Cour Suprême d’Inde en 2014 sur les droits des personnes transgenres, la situation des personnes LGBTI en Inde n’a pas changé de manière radicale. Cependant, certains ont noté la perception d’une compréhension croissante de la part du grand public à propos des problèmes des personnes transgenres.

« La raison du pic de crimes commis à l’encontre des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes est imputable en partie à l’augmentation du nombre de cas qui sont signalés aujourd’hui, alors qu’ils ne l’étaient pas auparavant. L’Organisation nationale de contrôle du sida a travaillé avec ces communautés qui, à un moment de l’histoire, sont passées de l’autre côté de la loi. Elle a créé des modèles qui fonctionnent et sont reproduits dans toute l’Inde », a déclaré Shree Alok Saxena, Secrétaire commun de l’Organisation nationale de contrôle du sida.

Marietou Satin, Directrice adjointe d’USAID en Inde, a déclaré quant à elle : « Exclure un pan de la société, quel qu’il soit, est non seulement contraire à la morale, mais a aussi un impact sur le pays dans son entier. On refuse ainsi à beaucoup de gens le droit d’être des membres productifs de la société. En les incluant, on investit aussi dans l’économie du pays. Ces personnes ont le droit d’apporter leur contribution. Pour cela, elles doivent avoir accès à l’emploi et à la sécurité sur leur lieu de travail ».

Cette réunion a aussi vu la création d’un groupe de travail sur les personnes LGBTI, destiné à fournir des avis stratégiques à l’ONUSIDA et au Programme des Nations Unies pour le développement en Inde concernant les questions actuelles et émergentes autour des personnes LGBTI, ainsi que sur les politiques, les programmes et les services consacrés à ces questions.

Les participants ont pris note de la nécessité de mettre un terme à la discrimination, de sensibiliser les responsables politiques et les décideurs et de faire en sorte que la communauté LGBTI ait accès à tous les services, y compris en matière de santé, d’éducation et d’emploi.

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Utiliser la technologie et l’innovation pour mettre fin aux épidémies de sida et de tuberculose

24 mai 2019

Des dirigeants des secteurs public et privé ont appelé à un renouveau des modèles d’investissement dans les nouvelles technologies et à un déploiement plus intelligent des innovations pour en finir avec le sida et la tuberculose d’ici à 2030.

Cet appel a été lancé par les participants à une table ronde dans le cadre de Health Innovation Exchange, un événement de trois jours organisé par l’ONUSIDA du 21 au 23 mai, en marge de l’Assemblée mondiale de la Santé à Genève, en Suisse.

Intervenant à cette occasion, la Directrice exécutive du Partenariat Halte à la tuberculose, Lucica Ditiu, a déclaré que de nouvelles approches étaient vitales pour que les progrès de la riposte à l’épidémie soient plus rapides.

« Nous n’atteindrons pas nos objectifs de mettre fin aux épidémies de sida et de tuberculose en agissant comme nous l’avons toujours fait par le passé », a-t-elle déclaré. « Les produits doivent être développés en fonction des patients et nous devons travailler avec les développeurs pour les aider à collecter des données probantes montrant que leurs innovations fonctionnent, afin de réduire les délais entre la validation et la mise en œuvre effective ».

Roland Göhde, Président du German Healthcare Partnership, un partenariat entre le gouvernement allemand et la Fédération des industriels allemands, a déclaré qu’il était urgent et nécessaire d’accroître les synergies tout au long de la chaîne de développement et d’innovation. « Le secteur privé doit être impliqué systématiquement par les autres secteurs. Nous devons regrouper et associer les différentes expertises des secteurs concernés pour éliminer toute fragmentation ». 

M. Göhde a également insisté sur l’importance de la formation aux nouvelles technologies. Il a expliqué comment le German Healthcare Partnership avait facilité la formation des employés des laboratoires au Burkina Faso sur les nouvelles technologies en hématologie, ainsi que la formation des ingénieurs en biomédecine au Kenya et au Sénégal.

En ce qui concerne le financement, Geeta Tharmaratnam, Responsable de l’impact pour la société d’investissement LGT Impact, a déclaré que les solutions d’investissement mixtes, qui comprennent des ressources privées et publiques, pourraient permettre de débloquer les capitaux nécessaires au développement durable des soins de santé.

Jenifer Healy, de USAID, a rappelé aux participants que l’Organisation mondiale de la Santé avait estimé à 134 milliards de dollars par an le coût initial pour atteindre les Objectifs de développement durable en matière de santé en 2017, et que ce coût atteindrait les 371 milliards de dollars d’ici à 2030.

« Bien que nous ayons réalisé d’immenses progrès dans la santé mondiale, notamment avec la réduction de l’impact du sida, le manque de financement pour les nouveaux investissements va tripler d’ici à 2030 », a-t-elle expliqué.

Jaak Peeters, Responsable mondial de la santé publique chez Johnson & Johnson, a lui aussi souligné l’importance de soutenir les meilleures recherches scientifiques possibles pour la santé mondiale, une mise en œuvre plus rapide des innovations en matière de meilleures pratiques et l’éventail le plus complet des possibilités de collaboration public-privé.

Dans ses observations, le Directeur général du Service de santé du Ghana, Anthony Nsiah-Asare, a déclaré qu’un engagement politique était nécessaire pour faire en sorte que les innovations soient déployées de manière à fournir des services plus intelligents, plus efficaces et de meilleure qualité aux personnes qui en ont le plus besoin.

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« Sois le changement » : faire entendre la voix des hommes professionnels du sexe au Malawi

27 mai 2019

« Si je veux voir un changement, je dois être ce changement », affirme Aniz Mitha, Directeur exécutif de Community Health Rights Advocacy (CHeRA), une organisation qui travaille avec les hommes professionnels du sexe au Malawi. Quand M. Mitha parle de changement, il le fait avec l’autorité calme et inflexible de quelqu’un qui sait bien de quoi il parle.

Issu d’une famille musulmane conservatrice du Malawi, M. Mitha a été chassé très jeune de son foyer, lorsque ses parents ont découvert qu’il était gay. N’ayant nulle part où aller et ne pouvant compter que sur lui-même, il est parti pour Johannesburg, en Afrique du Sud, où il a passé de nombreuses années comme professionnel du sexe. « Mon but était de survivre, je ne pensais pas à ma santé », explique-t-il.

Quand il est tombé malade, il a passé un test de dépistage du VIH, et il a appris qu’il vivait avec le virus. Immigrant en situation irrégulière, il n’a pas pu accéder aux services de santé en Afrique du Sud. Il est alors rentré au Malawi, où il a entamé un traitement anti-VIH et créé CHeRA. « Je me suis dit : comment aider les autres à ne pas vivre la même expérience que moi ? », raconte-t-il.

CHeRA a pour mission de sensibiliser et de renforcer les capacités des hommes professionnels du sexe en matière de prévention et de traitement du VIH, de santé et de droits sexuels et reproductifs, d’autonomisation économique, de soutien psychosocial et d’accès à la justice. Grâce à un accord de financement avec l’ONUSIDA, l’organisation est intervenue récemment auprès de plus de 250 professionnels du sexe dans trois districts prioritaires du Malawi, avec la distribution de plus de 30 000 préservatifs et de lubrifiant, et l’orientation de six professionnels du sexe vivant avec le VIH vers des services de soins et de traitement. Dans le cadre d’un autre programme financé par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l’organisation a formé 50 pairs-éducateurs et distribué plus de 6 000 préservatifs et du lubrifiant adapté à l’usage du préservatif.

M. Mitha évoque avec passion les nombreux problèmes rencontrés par les hommes professionnels du sexe, des problèmes auxquels il a lui-même été confronté. « Au Malawi, le commerce du sexe n’est pas reconnu comme un vrai métier, et il n’y a donc pas de loi pour protéger les professionnel(le)s du sexe. De plus, la plupart de nos professionnels du sexe sont des hommes gays ou ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, ce qui fait qu’ils vivent dans la crainte de se faire arrêter car l’homosexualité est illégale au Malawi », raconte-t-il.

Selon lui, la stigmatisation et la discrimination sont institutionnelles. « Les hommes professionnels du sexe ne sont pas reconnus comme une population clé dans la riposte au VIH au Malawi, et nous ne faisons donc pas partie des priorités dans les plans du gouvernement. De plus, les attitudes négatives des professionnels de santé nous éloignent des soins ».

M. Mitha ajoute : « Admettons que je me fasse agresser ou frapper et que j’aille au commissariat. On me posera des questions du genre « pourquoi êtes-vous habillé comme ça » ou « pourquoi parlez-vous comme ça ». C’est ça, l’institutionnalisation des abus. Elle nous met à l’écart, et dans le domaine de la santé, c’est ce qui fait que nous allons dans des cliniques privées, où il faut payer, même si nous n’avons pas d’argent ».

CHeRA est aujourd’hui enregistrée en tant qu’organisation non gouvernementale. Bien qu’elle ait été créée en 2016, elle n’a été inscrite qu’en 2017, après que l’ONUSIDA a joué un rôle essentiel dans la modification des dispositions de la Loi de 2018 sur le contrôle et la gestion du VIH et du sida au Malawi, qui criminalisaient ou établissaient une discrimination à l’encontre de certains groupes, notamment les professionnel(le)s du sexe. Cette inscription a ouvert la voie à l’enregistrement d’autres organisations de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes et de professionnel(le)s du sexe.

Comme c’est le cas de nombreuses personnes qui se mettent au service des autres, son travail a fini par déborder sur sa vie privée. Sachant ce que l’on ressent quand votre propre famille vous renie, M. Mitha offre un toit à des personnes qui n’ont nulle part où aller, et qui restent chez lui aussi longtemps que nécessaire jusqu’à ce qu’elles puissent se prendre en charge.

À travers son travail et sa vie, il a développé un sens inébranlable de lui-même, de la famille et de la communauté. « Je vis ouvertement avec le VIH et en tant que personne gay ; je suis un exemple à suivre pour beaucoup. Ils voient que c’est possible. Je constate qu’il y a beaucoup plus de personnes comme moi qui cessent de se cacher et vivent ouvertement leur homosexualité et leur séropositivité au VIH », affirme-t-il.

M. Mitha souhaite que CHeRA devienne une organisation qui défende fermement un accès équitable aux soins pour les hommes professionnels du sexe.

« Nous avons besoin d’un soutien financier accru pour développer notre action », ajoute-t-il. « Nous fournissons l’accès à l’information et aux services de prévention du VIH à une population laissée pour compte. C’est ce qui fait la différence. Quand on travaille en tant qu’organisation communautaire, ce qui touche ma communauté me touche également », conclut-il.

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La Première dame du Kenya en visite à l’ONUSIDA pour la campagne Beyond Zero

22 mai 2019

Le 21 mai, la Première dame du Kenya, Margaret Kenyatta, a visité le siège de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse, pour parler de son initiative Beyond Zero, destinée à améliorer la santé maternelle et infantile et à réduire l’impact du VIH dans le pays. Lors de cette visite, Mme Kenyatta a rencontré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA par intérim, Gunilla Carlsson, et s’est exprimée devant les membres du personnel dans le cadre d’une réunion publique.

Depuis son lancement en janvier 2014, l’initiative Beyond Zero a transformé la vie de milliers de femmes et d’enfants à travers le Kenya, en mobilisant des ressources et en bâtissant de nouveaux partenariats pour améliorer la situation sanitaire, avec une attention particulière sur la réduction de la mortalité maternelle et infantile et la prévention des nouvelles infections à VIH.

Beyond Zero a envoyé plus de 50 dispensaires mobiles dans chaque comté du Kenya. Ces dispensaires ont permis un accès élargi et un recours accru aux services de santé. L’initiative a aussi apporté une contribution significative aux progrès accomplis dans la riposte au sida à l’échelle nationale, avec une baisse des nouvelles infections à VIH chez les enfants d’environ 13 000 en 2013 à 8 000 en 2017.

Dans le cadre du lancement de la campagne Beyond Zero Medical Safari en 2018, l’accent a été mis sur la prestation de soins de santé et de services chirurgicaux gratuits, y compris des opérations sur des fistules, pour les Kenyans des endroits les plus reculés du pays. Un engagement fort vise également à accroître l’inclusion sociale des enfants vivant avec des handicaps et d’impliquer les adolescents pour réduire le risque d’infection à VIH.

Mme Kenyatta a déclaré au personnel de l’ONUSIDA que la riposte au VIH devait se poursuivre, avec une vigueur renouvelée.

« Nous ne pouvons pas quitter le champ de bataille maintenant », a-t-elle affirmé. « Nous devons renouveler notre engagement de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030, pour que dans les années à venir, lorsque l’on parlera du sida comme d’une chose du passé, nous nous souvenions des rôles que nous avons joués, qu’ils soient grands ou plus modestes ».

Mme Carlsson a remercié Mme Kenyatta pour son soutien indéfectible à la riposte au VIH.

« La Première dame est une incroyable avocate de la cause de la santé maternelle et infantile. Elle défend des questions qui sont chères à notre cœur. L’initiative Beyond Zero transforme la vie des femmes et des enfants dans tout le Kenya ».

Lors de sa visite à l’ONUSIDA, Mme Kenyatta était accompagnée de Sicily Kariuki, Secrétaire du gouvernement kenyan chargée de la Santé, Nduku Kilonzo, Directrice du Conseil national de contrôle du sida, et Cleopa Mailu, Ambassadeur du Kenya auprès des Nations Unies à Genève.

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L’ONUSIDA conclut un partenariat avec Pride House Tokyo en préparation des Jeux olympiques de 2020

17 mai 2019

Dans le cadre des célébrations de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie (IDAHOT), l’ONUSIDA a signé un partenariat, ou protocole d’accord, avec Pride House Tokyo

 Pride House est une initiative internationale destinée à fournir un lieu d’accueil pour les athlètes LGBTI, leur famille et leurs amis lors d’événements sportifs majeurs tels que les Jeux olympiques, les Jeux paralympiques et la Coupe du Monde. C’est la ville de Tokyo, au Japon, qui accueillera les Jeux olympiques de 2020.  

Gon Matsunaka, Directeur exécutif d’une organisation de défense des communautés LGBTI, Good Aging Yells, est à la tête du consortium de 29 groupes de la société civile qui ont lancé le chapitre tokyoïte de Pride House. 

Il a signé le protocole d’accord avec Gunilla Carlsson, Directrice exécutive de l’ONUSIDA par intérim. 

« Il s’agit là d’un partenariat GAGNANT-GAGNANT pour l’ONUSIDA et Pride House Tokyo », a déclaré Mme Carlsson. « J’espère sincèrement que non seulement nos relations avec le Japon, et surtout avec la société civile japonaise, s’en trouveront renforcées, mais aussi que nous serons capables de contribuer au succès des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo l’an prochain ». 

Grâce à ce protocole d’accord, l’ONUSIDA apportera une assistance technique et participera conjointement à la programmation des activités en relation avec les droits de l’homme et la santé sexuelle de Pride House Tokyo.   

« J’espère que l’appui et l’expérience de l’ONUSIDA dans le domaine des droits et de la santé sexuelle des personnes LGBTI permettront d’aller au-delà de l’événement olympique et de changer la société au Japon et dans toute l’Asie », a déclaré M. Matsunaka. 

Le Japon est l’un des pays du G7 qui doit encore légaliser les partenariats entre personnes de même sexe. M. Matsunaka a expliqué que Tokyo n’avait pas de grand centre pour les personnes LGBT, et qu’il espérait donc que Pride House devienne un lieu permanent à Tokyo après 2020.  

Le concept de Pride House a vu le jour lors des Jeux olympiques de 2010 à Vancouver. Une organisation locale avait alors mis en place un centre d’accueil et d’information autour de la thématique LGBT.  Le concept s’est ensuite étendu au monde entier avec des ONG locales qui se sont mises à accueillir des lieux similaires lors des grands événements sportifs.

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Une vie entière consacrée à la riposte au sida

17 mai 2019

Isaac Ahemesah est impliqué dans la riposte au sida depuis près de 25 ans, dont les 16 dernières années passées à travailler pour l’ONUSIDA à différents postes sur tout le continent africain. Sa dernière affectation l’a amené au poste de Conseiller sur la stratégie d’accélération auprès du Bureau national de l’ONUSIDA au Malawi.

L’intérêt de M. Ahemesah pour la riposte au sida a débuté en 1995, alors qu’il était étudiant en action sociale à l’université au Ghana. Dans le cadre de ses études, il fut amené à travailler sur le terrain à l’hôpital local, qui intégrait un hospice accueillant les nombreuses personnes en fin de vie atteintes de maladies liées au sida.

« À cette époque, il n’y avait pas de traitement contre le VIH. Il n’y avait rien du tout pour les personnes vivant avec le VIH », raconte-t-il. « Moi-même, je ne savais pas dans quoi je m’engageais », ajoute-t-il. « Je savais juste qu’il fallait que j’apporte mon aide ».

Ce fut alors le début d’un engagement de longue date dans la riposte au sida. Il entame sa carrière professionnelle au sein de l’association Catholic Relief Services, en tant que responsable de programme VIH et sida, avant de rejoindre l’ONUSIDA en 2003 auprès du Bureau national de l’ONUSIDA au Ghana. Depuis, il a occupé divers postes, notamment en tant que Conseiller en développement institutionnel, Conseiller en droits de l’homme, genre et mobilisation communautaire au Liberia et, aujourd’hui, Conseiller sur la stratégie d’accélération au Malawi.

Survivant de l’attaque terroriste qui a touché le complexe des Nations Unies à Abuja, au Nigeria, en 2011, ainsi que de l’épidémie d’Ebola au Liberia en 2013, M. Ahemesah reste déterminé dans sa défense d’une riposte au sida axée sur les individus.

« La voix des personnes vivant avec le VIH doit être amplifiée, de façon à faire valoir leur dignité et leur respect. Tout le monde doit avoir accès à des services de prévention, de traitement, de soins et d’appui anti-VIH à l’abri de toute stigmatisation et discrimination. Nous devons faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte », poursuit-il. « L’ONUSIDA me donne la possibilité de traduire concrètement ces principes fondamentaux ».

Parmi les réalisations accomplies durant son séjour au Malawi dont il est le plus fier, il cite le travail de sensibilisation que ses collègues et lui-même ont pu mener en collaboration avec des partenaires tels que le Programme des Nations Unies pour le développement et les organisations de la société civile. Ensemble, ils ont travaillé sur la loi nationale de contrôle et de gestion du VIH et du sida en 2018, pour faire supprimer ou modifier toutes les dispositions qui criminalisaient les personnes ou avaient un effet discriminatoire à l’égard de certaines catégories. Ce partenariat a permis d’obtenir un texte législatif final conforme aux normes internationales en matière de droits de l’homme et aligné sur les lois types élaborées par la Communauté de développement d’Afrique australe et la Commission sur le droit.

Cette nouvelle loi a permis de créer un environnement propice au sein duquel les services anti-VIH peuvent être fournis à tout le monde au Malawi, y compris les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes et les professionnelles du sexe, des populations qui sont davantage exposées au risque d’infection à VIH que la population générale.

« Les changements intervenus dans l’environnement juridique ont permis à l’ONUSIDA et à ses partenaires de travailler plus ouvertement et plus efficacement avec les populations clés, comme les professionnel(le)s du sexe et les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI) », explique M. Ahemesah. « Six organisations communautaires LGBTI sont désormais enregistrées officiellement, ce qui veut dire qu’elles peuvent solliciter des subventions, suivre des formations et être gérées comme n’importe quelle organisation pleinement fonctionnelle ».

M. Ahemesah se réjouit des avancées positives réalisées par le Malawi sur les objectifs concernant le sida, notamment les objectifs 90–90–90. Le Malawi compte environ 1 million de personnes vivant avec le VIH, dont 90 % connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH. On estime à 71 % le nombre de personnes vivant avec le VIH qui sont actuellement sous traitement, et à 61 % le nombre de ces personnes ayant une charge virale indétectable.

Les progrès contre le VIH ont contribué à une augmentation de l’espérance de vie dans le pays, qui est passée de 46 ans en 2000 à 64 ans en 2018. Le Malawi a aussi été le premier pays d’Afrique à adopter la stratégie Option B+, qui garantit un accès au traitement immédiat et à vie pour les femmes enceintes vivant avec le VIH, faisant ainsi en sorte qu’elles restent en bonne santé et que leurs enfants restent à l’abri du VIH.

Au cours des 15 années qu’il a passées à travailler auprès de l’ONUSIDA, M. Ahemesah a occupé de nombreuses fonctions différentes. Son expérience lui sera très utile, alors qu’il se prépare à quitter le Malawi plus tard cette année pour sa prochaine mission en tant que Directeur national de l’ONUSIDA en Sierra Leone. Néanmoins, c’est sa passion et son engagement pour l’amélioration de la vie des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus qui restent ses qualités les plus précieuses.

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Lancement de la Déclaration des droits des personnes touchées par la tuberculose

16 mai 2019

La tuberculose (TB) représente la première cause de décès par maladie infectieuse dans le monde, et reste l’une des principales causes de décès chez les personnes vivant avec le VIH, alors qu’elle peut être traitée et évitée. En réaction au fardeau inacceptable en termes de maladie et de décès imputable à la tuberculose, un nouveau réseau de survivants de la tuberculose et de communautés touchées, baptisé TB People, a rédigé la Déclaration des droits des personnes touchées par la tuberculose, avec l’aide d’avocats éminents spécialistes des droits de l’homme et du Partenariat Halte à la tuberculose.

Présentée le 14 mai au Campus de la santé mondiale à Genève, en Suisse, cette déclaration va guider les pays dans la concrétisation des engagements pris lors de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose en 2018, et éclairera la dernière réunion du conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (le Fonds mondial) avant sa conférence pour la reconstitution des ressources qui aura lieu à Lyon, en France, au mois d’octobre.

« Trop de personnes sont mortes alors que leur vie aurait pu être sauvée si leurs droits avaient été protégés », a déclaré Maurine Murenga, représentante communautaire, devant le conseil d’administration du Fonds mondial. « Trop d’enfants ont survécu et ont été guéris de la tuberculose pour finalement se retrouver assis dans un coin de leur salle de classe, isolés de leurs camarades », a-t-elle ajouté.

L’absence de protection des droits rend les personnes plus vulnérables au développement de la tuberculose, avec un impact négatif sur leur capacité à accéder à un traitement efficace, et les expose à la stigmatisation et à la discrimination au seul motif qu’elles sont atteintes de tuberculose. Les violations des droits de l’homme en rapport avec la tuberculose incluent l’absence de diagnostic ou de traitement adéquats, un accès restreint aux informations sanitaires pour les personnes vivant avec la tuberculose, et l’entravement des détenus traités contre la tuberculose à l’hôpital.

Pour la première fois, les droits des personnes touchées par la tuberculose inscrits dans les lois existantes sur les droits de l’homme à l’échelle mondiale et régionale sont regroupés dans une déclaration unique, accompagnée d’une explication de leur importance pour les personnes touchées par la tuberculose. Cette déclaration novatrice vise à informer et à autonomiser les personnes et les communautés touchées par la tuberculose pour faire valoir et protéger leur droit à vivre sans la tuberculose et, si nécessaire, garantir un accès équitable à des services de prévention, de diagnostic et de traitement de la tuberculose de qualité, à l’abri de toute stigmatisation et discrimination.

« Les communautés doivent être placées au cœur de la riposte à la tuberculose », a déclaré Shannon Hader, Directrice exécutive adjointe de la branche Programme de l’ONUSIDA, en ajoutant : « Les gens ont le droit d’accéder à la science et d’avoir les moyens de réclamer l’accès aux médicaments, diagnostics et vaccins les plus efficaces contre la tuberculose, aussi bien ceux qui sont disponibles à l’heure actuelle que ceux que nous tentons de concevoir pour l’avenir ».

La déclaration vise également à faire en sorte que les gouvernements et les autres prestataires de services soient conscients de leurs engagements et de leurs obligations de protection et de promotion des droits des personnes touchées par la tuberculose.

Lors du lancement de la déclaration, de nombreux survivants de la tuberculose, activistes et partenaires ont fait part de leur expérience, racontant comment la tuberculose et le déni de leurs droits les ont directement affectés, eux-mêmes et leur famille, dont Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, dont le frère a failli mourir de la tuberculose par peur de la stigmatisation qui entoure la maladie.

Rhea Lobo, membre de TB People atteinte de tuberculose osseuse, a livré son propre témoignage poignant. Pour commencer, les résultats de ses premiers prélèvements osseux ont disparu pendant plusieurs mois. On a refusé de lui fournir une copie des résultats, et elle n’a donc pas pu demander un deuxième avis. Elle a dû se débrouiller pour s’emparer clandestinement des résultats et les photocopier avant de les remettre en place. Un autre médecin a ensuite découvert qu’on lui avait donné la mauvaise dose de traitement pendant six mois, l’exposant ainsi au risque de développer une tuberculose résistante aux médicaments.

La déclaration a été dédiée à la mémoire de Dean Lewis, défenseur infatigable des droits des personnes vivant avec la tuberculose et des consommateurs de drogues, qui a lui-même souffert de plusieurs épisodes de tuberculose. Dean faisait partie du noyau dur qui a conçu et rédigé la déclaration, mais il est décédé avant d’en voir l’achèvement, en raison du manque de services de santé dont il aurait eu besoin.

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Collaboration entre l’ONUSIDA et ONU-Femmes au Malawi

07 mai 2019

ONU-Femmes, l’un des 11 organismes coparrainants de l’ONUSIDA, travaille en étroite collaboration avec l’ONUSIDA pour améliorer la vie des femmes et des filles dans le monde. Au Malawi par exemple, l’ONUSIDA et ONU-Femmes ont œuvré en partenariat pour réduire l’impact des violences sexistes et atténuer le risque d’infection à VIH chez les femmes et les filles.                 

« ONU-Femmes est le plus récent des organismes coparrainants de l’ONUSIDA, et nous sommes ravis de cette collaboration étroite avec l’ONUSIDA et d’autres partenaires sous l’égide du Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités 2016–2021 », déclare Clara M.W. Anyangwe, Représentante d’ONU-Femmes au Malawi. Le Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités (UBRAF) est un instrument de l’ONUSIDA dont la vocation est de maximiser la cohérence, la coordination et l’impact de la riposte des Nations Unies au VIH en conjuguant les activités des organismes coparrainants de l’ONUSIDA et du Secrétariat de l’ONUSIDA. Son but principal est d’allouer les ressources financières afin de catalyser l’action dans la riposte au sida au niveau des pays.

Grâce au financement de l’UBRAF, ONU-Femmes au Malawi s’est associé à un nombre impressionnant de partenaires, dont l’ONUSIDA, le Ministère chargé de l’Égalité des sexes, de l’Enfance, des Personnes handicapées et des Affaires sociales, la Commission nationale sur le sida, la Commission nationale sur les lois, le Programme des Nations Unies pour le développement, le Réseau malawite des Organisations de services de lutte contre le sida et la société civile, afin de mettre en œuvre un projet qui vise à renforcer la riposte nationale contre les violences sexuelles et sexistes et les pratiques négatives, ainsi que la lutte pour les droits et la santé sexuels et reproductifs et contre le VIH.

« Travailler ensemble en tant que coparrainants de l’ONUSIDA, c’est tout simplement une meilleure méthode », explique Mme Anyangwe. « Aucune agence n’est capable à elle seule d’aider le pays à atteindre les objectifs 90-90-90 de l’ONUSIDA. En revanche, chaque agence possède un avantage comparatif qu’elle peut apporter. Dans le cas présent, ONU-Femmes apporte la dimension de genre et l’ONUSIDA son expertise dans la riposte au VIH ».

Le Malawi a fait beaucoup de progrès dans la réduction des nouvelles infections à VIH. En 2017, il y a eu environ 39 000 nouvelles infections à VIH, soit une réduction de 40 % depuis 2010, mais 9 500 de ces infections ont concerné des adolescentes et des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans, ce qui représente plus du double du chiffre pour les hommes du même groupe d’âge.

Le projet a donné lieu à une étude de perception sur les normes de genre prédominantes qui accroissent les violences à l’égard des femmes et des filles et leur risque de contracter une infection à VIH au Malawi, comme les pratiques liées aux rites de passage, la purification sexuelle, le mariage des enfants, le mariage par procuration et les transactions sexuelles. Un cadre d’indicateurs a été développé à partir de ses conclusions, qui servira à suivre les avancées du Plan stratégique national du Malawi contre le VIH et le sida.

Une partie importante du projet vise à intervenir auprès des chefs traditionnels, notamment ceux qui facilitent les pratiques des rites de passage, ainsi que des groupes de parents. Suite à ces interventions, un cadre a été élaboré, mettant en relation les partenaires dans la riposte locale au VIH, la santé et les droits sexuels et reproductifs et la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, dans le but de surveiller et de contrer les pratiques culturelles néfastes qui sont exercées lors des cérémonies rituelles de passage locales.

Une série de débats intergénérationnels qui ont réuni des jeunes, des personnes vivant avec le VIH et des chefs traditionnels et religieux a révélé que des problèmes tels que le manque d’accès à des services anti-VIH et de santé sexuelle et reproductive adaptés aux jeunes, la pression des pairs, la stigmatisation et la discrimination et les violences sexistes devaient être abordés, afin d’accroître la résilience des jeunes et de leur donner des moyens d’autonomisation pour se protéger contre l’infection à VIH.

« Nous nous sommes aussi appuyés sur la campagne mondiale d’ONU-Femmes He for She pour impliquer les hommes et les garçons en tant que partenaires des femmes et des filles. Nous cherchons plus particulièrement à promouvoir une virilité positive. Comment faire pour utiliser la virilité afin de protéger les femmes et les filles contre les pratiques néfastes ? », s’interroge Mme Anyangwe.

Lors de ces débats, plus d’une centaine d’hommes et de garçons se sont engagés à défendre le mouvement He for She, afin de promouvoir l’égalité des sexes, de lutter contre le VIH et de réduire les violences sexuelles et sexistes. L’approche fondée sur les droits de l’homme intégrée dans le projet a permis de faire traduire des lois et des politiques sur le VIH et le genre dans des langues locales et de les diffuser largement dans les communautés concernées. 

Mme Anyangwe insiste sur le fait que le recours à l’expertise spécifique des partenaires sous l’égide de l’UBRAF est en train de porter ses fruits au Malawi.

« Par ailleurs, c’est une bonne chose d’avoir l’ONUSIDA en tant que membre de l’instance de coordination nationale du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. La participation de l’ONUSIDA à ces mécanismes est un avantage pour nous tous », ajoute-t-elle.

« Nous apprécions réellement le soutien continu et le partenariat d’ONU-Femmes dans l’action pour en finir avec le VIH et les violences sexistes au Malawi », indique Thérèse Poirier, Directrice nationale de l’ONUSIDA au Malawi. « Travailler en tant que Nations Unies en une seule entité a été bénéfique, en évitant la confusion pour nos homologues nationaux qui aurait consisté à intervenir et à travailler séparément sur les différents aspects de ces épidémies interconnectées aux multiples facettes », conclut-elle.

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Reconnaissance des résultats obtenus par le Centre de recherche sur le sida de la Croix-Rouge thaïlandaise

02 mai 2019

Le Centre de recherche sur le sida de la Croix-Rouge thaïlandaise (TRC-ARC) est à l’avant-garde de la riposte au VIH depuis le début de l’épidémie, lorsque son directeur, Praphan Phanuphak, diagnostique en 1985 le premier cas de VIH du pays. Depuis lors, il n’a cessé de développer et de promouvoir des approches de prévention et de traitement innovantes, notamment la prophylaxie pré-exposition (PPrE), le traitement antirétroviral précoce et les services de santé dirigés par les populations clés.

Situé à Bangkok, capitale de la Thaïlande, le TRC-ARC est une organisation fonctionnant sous l’égide de la Croix-Rouge thaïlandaise. La Croix-Rouge thaïlandaise est l’un des chefs de file de la riposte au VIH dans le pays, grâce à des projets mis en œuvre en collaboration avec des partenaires et financés par l’intermédiaire du Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR).

Depuis fin 2014, le TRC-ARC propose la PPrE aux personnes davantage exposées au risque d’infection à VIH, à travers des projets tels que le programme de PPrE de la Princesse, qui bénéficie d’un fort soutien de la part de Sa Majesté royale la Princesse Soamsawali. Ce programme fournit des services de PPrE gratuits par l’intermédiaire d’organisations communautaires telles que la Fondation SWING (Service Workers in Group), l’association Rainbow Sky Association of Thailand, Mplus, CAREMAT et SISTERS. Le TRC-ARC propose également aux membres de ces groupes communautaires une formation complète sur la prestation de soins de santé, le financement durable, l’évaluation et le contrôle de la qualité.

Depuis 2017, le TRC-ARC propose aussi le traitement antirétroviral précoce afin d’améliorer le maintien des soins et l’observance du traitement. Les personnes diagnostiquées séropositives au VIH se voient prescrire deux semaines de médicaments pour commencer, puis elles sont redirigées vers d’autres établissements de santé pour la poursuite de leur traitement.

Autre résultat très important, la création de la Tangerine Clinic, premier dispensaire du pays à proposer des soins de santé et des conseils adaptés aux personnes transgenres. Cette clinique est gérée par des personnes transgenres, avec un personnel composé de professionnels de santé sensibilisés à la dimension de genre. Elle fournit des services de santé sexuelle et reproductive, des conseils psychosociaux, des traitements hormonaux et des conseils sur ces traitements, ainsi que des services de dépistage du VIH et de prise en charge pour le traitement.

Lors de sa récente visite en Thaïlande, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a rendu hommage au travail de M. Praphan et du TRC-ARC à l’occasion d’une manifestation organisée par l’ONUSIDA, à laquelle ont participé des représentants du Ministère thaïlandais de la Santé publique, du Ministère thaïlandais des Affaires étrangères, du PEPFAR, d’USAID, des partenaires de développement des Nations Unies et des organisations de la société civile.

« Depuis plus de 30 ans, le Centre de recherche sur le sida de la Croix-Rouge thaïlandaise joue un rôle clé dans le développement et la promotion d’approches de prévention et de traitement du VIH innovantes et efficaces », a déclaré M. Sidibé. « Sa contribution va au-delà des frontières de la Thaïlande, car elle sert de catalyseur du changement dans toute la région Asie-Pacifique ».

M. Praphan a remercié l’ONUSIDA pour sa reconnaissance des résultats obtenus par le TRC-ARC et déclaré que le travail de ce dernier ne cesserait pas jusqu’à la fin de l’épidémie de sida. « J’accepte cette reconnaissance au nom de toutes les personnes qui travaillent avec moi à la Croix-Rouge thaïlandaise et au sein de la communauté pour faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte. Nous avons démontré comment la science, intégrée au niveau communautaire, peut étendre l’accès à la santé aux groupes de personnes les plus marginalisés ».

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Pas assez de préservatifs

29 avril 2019

À condition d’être facilement disponibles et d’être utilisés systématiquement et correctement, les préservatifs sont l’une des méthodes les plus efficaces et économiques pour réduire la transmission du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles et éviter les grossesses non désirées. Malheureusement, les préservatifs ne sont pas disponibles en quantités suffisantes pour ceux qui en ont besoin dans de nombreux pays fortement touchés par le VIH.

En 2015, dans 47 pays d’Afrique subsaharienne, les besoins en préservatifs masculins étaient estimés à 6 milliards ; pourtant, seulement 2,7 milliards de préservatifs environ ont été distribués.

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