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Monaco rejoint l’initiative Les villes s’engagent
09 juillet 2018
09 juillet 2018 09 juillet 2018Monaco vient de rejoindre un réseau de plus de 250 villes du monde entier en signant la Déclaration de Paris, s’engageant ainsi à accélérer sa riposte à l’épidémie de VIH et à adopter les objectifs 90-90-90.
Les objectifs 90-90-90 visent, d’ici à 2020, à ce que 90 % de toutes les personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de toutes les personnes vivant avec le VIH ait accès à un traitement antirétroviral, et 90 % des personnes sous traitement antirétroviral voient leur charge virale disparaître.
Lors d’une cérémonie à laquelle a assisté la Princesse Stéphanie de Monaco, également Présidente de Fight AIDS Monaco et Ambassadrice itinérante internationale de l’ONUSIDA, le Maire de la ville, Georges Marsan, a souligné l’importance du dépistage en tant que point d’accès pour mettre les personnes sous traitement et les maintenir en bonne santé.
Depuis 2012, Monaco organise deux fois par an une campagne de dépistage du VIH dans les rues de la Principauté, baptisée Test in the City. Dans son discours, le maire a également insisté sur l’importance de la prévention des nouvelles infections à VIH.
Lors de son intervention à cette occasion, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé s’est souvenu de sa visite en Afrique du Sud en compagnie de la Princesse Stéphanie en 2009, à une époque où seulement quelques centaines de personnes dans le pays avaient accès à un traitement antirétroviral pour les maintenir en vie et en bonne santé. Selon lui, ce chiffre s’élève aujourd’hui à 4,3 millions de personnes.
M. Sidibé a ajouté que les villes avaient un rôle crucial à jouer en tant que pôles pour l’innovation et la recherche et qu’elles avaient la capacité de contribuer à atteindre des groupes de personnes oubliés exposés au risque d’infection à VIH.
Didier Gamerdinger, Ministre de la Santé et des Affaires sociales de Monaco, et Bertrand Audoin, Vice-président de l’International Association of Providers of AIDS Care, étaient également présents lors de cet événement.
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Un nouveau portail web de l’ONUSIDA qui renforce son engagement en faveur de la responsabilité et de la transparence
27 juin 2018
27 juin 2018 27 juin 2018L'ONUSIDA a lancé son portail sur la transparence entièrement remanié, open.unaids.org, qui présente les données actuelles sur le travail mené par l’ONUSIDA pour en finir avec le sida comme menace de santé publique d’ici à 2030.
Ce portail inclut des résultats conjoints, des informations de niveau national, des rapports financiers, des données sur les contributions des donateurs, les tendances des indicateurs et des informations détaillées sur les actions accomplies par les organismes coparrainants de l’ONUSIDA.
« Ce portail s’inscrit dans nos efforts collectifs entrepris afin de renforcer notre transparence, notre responsabilité et nos communications concernant nos méthodes de travail et ce que nous accomplissons. Il fournit une excellente ressource, très accessible, aux États membres, aux donateurs, aux partenaires et au personnel », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA.
Pour la première fois, le portail sur la transparence de l’ONUSIDA montre comment travaille l’ONUSIDA avec l’initiative internationale en faveur de la transparence de l’aide (International Aid Transparency Initiative – IATI). L’ONUSIDA publie dans le cadre de l’IATI depuis fin 2016, avec des publications régulières contenant des informations détaillées sur le financement et les programmes dans le format standardisé du registre de l’IATI.
L’engagement de l’ONUSIDA à se montrer ouvert et responsable s’est traduit par des efforts de partage avec le grand public des données financières et de programmation depuis 2014, au moment du lancement du premier portail sur la transparence dans le cadre du premier dialogue de financement de l’ONUSIDA. Depuis, le portail a présenté toutes les informations sur les résultats et les rapports financiers présentés au Conseil de coordination du Programme chaque année. L’adoption de la norme IATI, un format et un cadre pour la publication des données, a représenté une autre étape importante visant à faire en sorte que les données soient accessibles et disponibles pour tout le monde.
Le portail est accessible à l’adresse https://open.unaids.org/.
Portail sur la transparence
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Empowering youth to lead Togo’s HIV response

31 octobre 2024


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La dignité des personnes transgenres : un facteur clé pour leur santé et leur bien-être
26 juin 2018
26 juin 2018 26 juin 2018L’Organisation mondiale de la Santé a publié la nouvelle classification internationale des maladies, la CIM-11, le 18 juin dernier.
Cette nouvelle version ne définit plus les problèmes associés à l’identité transgenre comme des troubles mentaux. Elle inclut à la place de nouvelles catégories, l’incongruence de genre chez l’adolescent et l’adulte et l’incongruence de genre chez l’enfant, qui sont classées dans le chapitre consacré à la santé sexuelle.
La CIM offre une vision holistique de chaque aspect de la vie susceptible d’avoir une incidence sur la santé et sert d’aide à la prise de décision pour la programmation des services et l’affectation des dépenses.
« Nous amorçons ainsi la fin d’une histoire honteuse de pathologisation, d’institutionnalisation, de « conversion » et de stérilisation », a déclaré Mauro Cabral Grinspan, Directeur exécutif de GATE, une organisation internationale qui travaille sur les questions d’identité de genre, d’expression de genre et de caractéristiques sexuelles.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a salué cette décision. « Il s’agit d’une étape importante dans l’élargissement de l’accès aux services de santé pour les personnes transgenres », a-t-il déclaré.
Selon le rapport de l’Organisation mondiale de la Santé intitulé Transgender people and HIV (Personnes transgenres et VIH), les personnes transgenres sont 49 fois plus susceptibles de contracter le VIH que l’ensemble des adultes en âge de procréer. Dès le plus jeune âge, elles sont souvent confrontées à la stigmatisation, à la discrimination et au rejet social dans leurs foyers et leurs communautés parce qu’elles expriment leur identité de genre. Discrimination, violence et criminalisation sont autant de raisons qui empêchent les personnes transgenres d’accéder aux services anti-VIH dont elles ont besoin pour rester en bonne santé.
Même si la nouvelle version de la CIM ne sera présentée qu’en mai 2019 pour approbation finale devant l’Assemblée mondiale de la Santé, les activistes transgenres travaillent déjà sur les prochaines étapes, notamment la révision des catégories et des définitions, ainsi que sur la réception au niveau national.
« Nous allons travailler avec nos partenaires pour assurer une mise en application effective au niveau des pays, afin d’améliorer les réglementations tout en favorisant l’accès total à la reconnaissance juridique du genre et à des soins de santé valorisants en termes de genre », a conclu Mauro Cabral Grinspan.
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Rapprocher les services anti-VIH des populations à Och, au Kirghizistan
14 juin 2018
14 juin 2018 14 juin 2018Absamov Mannap Kamilovich travaille comme pair-consultant dans un établissement de soins de santé primaires dans la ville d’Och, au Kirghizistan. M. Kamilovich a consommé des drogues injectables pendant plus de 20 ans, mais après une période de traitement dans un cadre communautaire, il a cessé sa consommation et démarré une nouvelle vie.
Après avoir passé un test de dépistage du VIH en 2013, M. Kamilovich a été invité à travailler comme pair-consultant pour une nouvelle équipe pluridisciplinaire anti-VIH.
Les premières équipes pluridisciplinaires anti-VIH ont débuté leurs activités en 2014 dans le sud du Kirghizistan. Elles se composent d’un spécialiste des maladies infectieuses ou d’un médecin de famille, d’une infirmière et d’un pair-consultant. Ces équipes ont pour mission d’améliorer la qualité des services médicaux et sociaux pour les personnes vivant avec le VIH et leurs familles, et sont installées dans les dispensaires locaux.
Les équipes pluridisciplinaires bénéficient d’une subvention de la Fédération de Russie dans le cadre d’un programme de coopération régional mis en œuvre par l’ONUSIDA, en partenariat avec l’organisation non gouvernementale Araket Plus. À l’heure actuelle, dix équipes pluridisciplinaires anti-VIH ont été constituées au Kirghizistan.
M. Kamilovich rencontre jusqu’à sept patients par jour, qui se rendent dans un dispensaire local où ils peuvent accéder à un ensemble complet de services médicaux.
M. Kamilovich explique qu’au départ, beaucoup de gens avaient peur de se rendre dans les dispensaires, par crainte de la stigmatisation et de la discrimination de la part du personnel médical. « J’ai dû les convaincre, leur expliquer qu’il était possible d’obtenir tous les services médicaux dont ils avaient besoin au dispensaire local ».
Ainagul Osmonova, responsable du projet, estime que les personnes vivant avec le VIH ont développé une véritable relation de confiance avec leurs pairs-consultants.
Ces équipes ont contribué à mettre des personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral. En 2013, seulement 285 personnes nouvellement diagnostiquées séropositives au VIH avaient débuté un traitement. Grâce à l’appui des équipes pluridisciplinaires anti-VIH, ce nombre était passé à 885 fin 2017.
Les pairs-consultants aident les équipes à recruter des personnes vivant avec le VIH dans le programme, afin de leur ouvrir l’accès, à eux-mêmes et à leur famille, à des services d’aide sociale, notamment un bureau d’aide psychologique pour les familles et les enfants touchés par le VIH. Les pairs-consultants sont en contact étroit avec les membres des familles des personnes vivant avec le VIH et les organisations communautaires.
Les équipes pluridisciplinaires anti-VIH travaillent en étroite collaboration avec le Centre de lutte contre le sida d’Och. En délocalisant de nombreux services destinés aux personnes vivant avec le VIH dans les dispensaires, le rôle de ce centre a changé pour se concentrer davantage sur la coordination, la formation et les séminaires à l’attention des médecins généralistes et du personnel médical des dispensaires.
Selon Meerim Sarybaeva, Directrice nationale de l’ONUSIDA au Kirghizistan, le transfert des services du Centre de lutte contre le sida vers le niveau des soins de santé primaires a permis d’accroître la couverture globale des patients enrôlés dans les programmes de traitement, de soins et d’appui anti-VIH. « Notre expérience montre que nous ne devrions pas craindre le changement. Toutes les personnes vivant avec le VIH et les membres de leurs familles doivent pouvoir accéder à des services là où ils vivent et en bénéficier librement, sans faire l’objet de stigmatisation et de discrimination », explique-t-elle.
M. Kamilovich dit adorer son travail. Grâce à lui, beaucoup de personnes vivant avec le VIH ont cessé de consommer des drogues et débuté un traitement antirétroviral, et elles suivent correctement leur traitement.
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Soudan du Sud : accroître la visibilité du VIH dans les contextes de crise humanitaire
15 juin 2018
15 juin 2018 15 juin 2018Au Soudan du Sud, 7 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire et 5 millions d’un accès aux services de santé, notamment des services de prévention et de traitement du VIH. Dans ce contexte, le sida n’est pas un problème isolé, c’est un point d’entrée pour la transformation sociale. Tel a été le message de Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, lors de sa récente visite dans le pays.
« Nous avons tous conscience des problèmes auxquels est confronté le Soudan du Sud. Mais durant ce séjour, je me suis senti à la fois plein d’humilité et impressionné. J’ai constaté que malgré les problèmes, lorsque des gens de terrain sont impliqués, tout est possible », a déclaré M. Sidibé.
Lors de sa visite au Soudan du Sud, M. Sidibé a signé un protocole d’accord sur le droit à la santé dans le secteur éducatif avec le Ministère de la Santé, le Ministère de l’Éducation et de l’Instruction et la Commission sur le sida du Soudan du Sud. Ce protocole engage toutes les parties à développer et mettre en œuvre une stratégie conforme à la stratégie d’accélération de l’ONUSIDA et à l’Engagement ministériel sur l’éducation sexuelle complète et les services de santé sexuelle et reproductive pour les adolescents et les jeunes en Afrique orientale et australe, dont le Soudan du Sud est signataire.
On estime qu’en 2016, le Soudan du Sud comptait 200 000 personnes vivant avec le VIH. En outre, seulement 10 % des personnes vivant avec le VIH ont eu accès à un traitement anti-VIH vital. Les enfants sont particulièrement vulnérables, avec moins de 1 000 enfants vivant avec le VIH entre 0 et 14 ans sous traitement, soit 5 % de tous ceux qui en auraient besoin.
Afin d’accélérer les résultats de la riposte au sida, James WaniIgga, Vice-président du Soudan du Sud, en présence de M. Sidibé, a présenté le plan stratégique national 2018-2022 sur le VIH et le sida du Soudan du Sud, qui offrira un cadre de suivi et d’évaluation solide pour la mise en œuvre de la riposte nationale au sida.
« La stigmatisation conduit souvent à la discrimination et à d’autres violations des droits de l’homme qui nuisent au bien-être des personnes vivant avec le VIH. La stigmatisation liée au VIH est aggravée pour les personnes qui s’identifient à des groupes déjà stigmatisés, en particulier les professionnel(le)s du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes », a déclaré M. Igga.
M. Sidibé a également discuté avec M. Igga des moyens qui permettraient d’en faire davantage ensemble pour lutter contre le VIH au Soudan du Sud, en ciblant particulièrement le VIH chez les personnels en uniforme comme point d’entrée principal. Ils ont évoqué la manière dont la riposte au sida pouvait créer de la résilience, protéger les droits et promouvoir la fin des violences, la paix et la stabilité au Soudan du Sud.
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Résiliente malgré les difficultés : la population du Soudan du Sud
11 juin 2018
11 juin 2018 11 juin 2018Regina Mateo, mère de cinq enfants, nous ouvre les portes de son foyer à Wau, au Soudan du Sud : il s’agit d’un abri provisoire sur le site d’accueil des réfugiés de la protection civile (POC). Elle a amené sa famille ici pour la mettre à l’abri des violences et de l’instabilité dans son village. Mais Mme Mateo et sa famille sont impatients de rentrer chez eux dès que la situation sera plus sûre.
Chacun aspire à avoir un endroit sûr qu’il peut appeler son foyer. Pourtant, avec le conflit et les violences qui font rage dans une très grande partie du pays, c’est encore trop demander pour beaucoup d’habitants du Soudan du Sud à l’heure actuelle. Le POC de Wau accueille 20 880 personnes, mais il existe beaucoup d’autres sites qui reçoivent des réfugiés. À Djouba, le POC compte 39 405 personnes, 116 725 à Bentiu, 24 417 à Malakal et 2 296 à Bor. Un grand nombre de ces personnes quittent les POC pendant la journée pour aller travailler, mais elles reviennent le soir par peur des violences perpétrées par les groupes armés.
Lors de sa récente visite à Wau, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a été accueilli par un réseau de femmes et de filles vivant avec le VIH et des représentants de prestataires de services des Nations Unies et des autorités locales. « Avec l’effondrement des infrastructures sanitaires et le soulèvement de communautés entières dans les zones de conflit, la continuité du traitement et des soins est devenue extrêmement difficile », a-t-il déclaré. « Mais le peuple du Soudan du Sud est résilient. Et cela nous donne de l’espoir ».
M. Sidibé a visité le POC de Wau afin de mieux comprendre les conditions de vie des personnes qui ont été déplacées et la nature des services auxquels elles ont accès. Ces conditions de vie sont difficiles, avec des services élémentaires limités. Tout le monde souhaite ardemment le retour à la paix pour pouvoir rentrer à la maison.
Malgré ce contexte difficile, la famille des Nations Unies œuvre conjointement pour fournir les services de base. Parmi les points forts, on citera les unités d’accouchement et de stabilisation mises en place au sein des structures sanitaires avec le soutien de l’Organisation internationale pour les migrations et le Fonds des Nations Unies pour la population, ouvertes aussi bien aux personnes déplacées qu’à la communauté qui les accueille, et qui intègrent des services anti-VIH dans le cadre de services de soins de santé primaires plus larges.
De plus, les rescapées de violences sexistes peuvent aussi accéder à un soutien psychosocial et à des services de prise en charge clinique des viols. Ces services sont disponibles en partie grâce aux ressources de l’ONUSIDA, qui viennent compléter celles du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
M. Sidibé s’est également entretenu avec le Gouverneur de Wau, Angelo Taban, et, en compagnie du Ministre d’État de la Santé, ils ont visité l’hôpital universitaire de Wau, où ils ont rencontré des mères pairs-éducatrices qui vivent avec le VIH mais ont donné naissance à des enfants séronégatifs au VIH. Le personnel de santé accomplit un travail formidable malgré les conditions d’intervention très difficiles.
À l’hôpital universitaire de Djouba, le Réseau des personnes vivant avec le VIH du Soudan du Sud a décrit les problèmes critiques auxquels beaucoup de personnes sont confrontées. « De nombreuses personnes vivant avec le VIH ne sont plus suivies à cause de la crise actuelle. Beaucoup d’entre elles vivent dans la brousse sud-soudanaise, et beaucoup d’autres sont en plein exil vers les pays voisins sans médication. Et ceux qui habitent dans les villes meurent en silence à cause de la pauvreté ». Mais l’espoir est bien vivant. Toute une nouvelle génération de sages-femmes est en cours de formation, afin de concrétiser le droit à la santé et à la non-discrimination dans les établissements de santé.
Malgré tous les problèmes, entre les conflits et l’effondrement des infrastructures sanitaires, l’insuffisance des fonds et l’absence de réponse à des besoins élémentaires, les habitants du Soudan du Sud sont résilients.
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Le Luxembourg s’engage à accélérer la riposte au sida en Afrique centrale et occidentale
11 juin 2018
11 juin 2018 11 juin 2018Le gouvernement du Luxembourg a annoncé qu’il allait renouveler sa contribution de 1 million d’euros à l’ONUSIDA au titre du plan de rattrapage pour l’Afrique centrale et occidentale, avec des fonds ciblés sur les soins et traitements pédiatriques et les droits de l’homme. Lancé en décembre 2016, le plan de rattrapage d’Afrique centrale et occidentale vise à faire en sorte que les 4,5 millions de personnes vivant avec le VIH dans la région aient accès au traitement anti-VIH d’ici à 2020.
Marc Angel, Président de la Commission des Affaires étrangères et de la Coopération au développement au Parlement du Grand-Duché de Luxembourg et défenseur de l’ONUSIDA pour l’objectif 90-90-90, a récemment séjourné pendant trois jours au Burkina Faso, pays bénéficiaire de la contribution de l’an dernier. M. Angel a rencontré des dirigeants du gouvernement et des organisations de la société civile et il a pu se rendre compte par lui-même des réussites et des problèmes de la riposte au sida du Burkina Faso.
« Je suis impressionné par ce que j’ai vu, et je pense que le Burkina Faso est sur la bonne voie pour atteindre l’objectif 90-90-90 et éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant. J’encourage le gouvernement, la société civile, les associations communautaires et les autres parties prenantes à en faire plus pour franchir les dernières étapes, afin que le sida ne soit plus une menace de santé publique », a déclaré M. Angel.
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Les jeunes femmes et les filles doivent avoir leur place dans l’action pour en finir avec les nouvelles infections à VIH
07 juin 2018
07 juin 2018 07 juin 2018Lucy Wankjiku est une jeune maman vivant avec le VIH qui dirige une équipe de Positive Young Women Voices, une association kenyane. Elle n’a que 19 ans quand elle apprend qu’elle vit avec le VIH, un choc terrible pour elle. « Être une mère adolescente était une chose, être séropositive au VIH en était une autre », explique Lucy. « J’ai subi des discriminations de la part de la communauté, de ma famille et même des professionnels de santé. Il n’existe pas vraiment de structure de soutien ».
L’histoire de Lucy Wankjiku est loin d’être un cas isolé en Afrique subsaharienne. Près de 6 900 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont nouvellement infectées par le VIH chaque semaine, dont 5 500 en Afrique subsaharienne.
Aujourd’hui, Lucy Wankjiku utilise sa voix pour aider les autres et favoriser la sensibilisation aux problèmes que rencontrent les jeunes femmes au quotidien au Kenya. Lors d’un événement organisé par l’ONUSIDA à l’occasion du forum des Journées européennes du développement (EDD) à Bruxelles, en Belgique, Mme Wankjiku a dépeint au public présent un tableau alarmant des questions concernant les violences sexistes, le mariage précoce, les violences commises par un partenaire intime, les transactions sexuelles, les faibles taux de scolarisation et le manque d’autonomisation économique, qui sont autant de facteurs clés de risque d’infection à VIH que les jeunes femmes et les filles vivent tous les jours.
« Les groupes de soutien fonctionnent », a expliqué Mme Wankjiku. « Les organisations communautaires y contribuent très facilement quand elles bénéficient d’un appui. Il faut que davantage d’adolescentes et de jeunes femmes leaders soient présentes à la table des décisions pour créer des actions adaptées à ce qui fonctionne pour nous, de façon à rendre ces actions durables ».
Intitulé « Promouvoir l’autonomisation des femmes et des filles – Réduire les nouvelles infections à VIH », cet événement a mis en avant l’importance de l’autonomisation des jeunes femmes et des filles pour stopper les nouvelles infections à VIH. Organisé les 5 et 6 juin derniers, le forum EDD a réuni plus de 6 000 personnes venues de 140 pays et représentant 1 200 organisations issues de la communauté du développement.
« Il est nécessaire d’engager des efforts considérables pour atteindre les objectifs de la stratégie d’accélération et réduire le nombre de nouvelles infections à VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes à moins de 100 000 par an d’ici à 2020 », a déclaré Tim Martineau, Directeur exécutif adjoint par intérim de l’ONUSIDA, branche Programme. « La Feuille de route de la prévention du VIH pour 2020, présentée par l’ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour la population et leurs partenaires en 2017, sera fondamentale pour orienter les efforts et je ne soulignerai jamais assez l’importance d’impliquer aussi les hommes et les garçons pour que le changement soit pérenne ».
L’événement était animé par Ebony Johnson, spécialiste des stratégies de santé publique et de genre, et a rassemblé une riche diversité d’expertise et d’expériences de jeunes activistes, de personnes vivant avec le VIH, de membres de la société civile et de représentants du développement international.
Insistant sur l’importance de l’accès à l’information, Melodi Tamarzians, une jeune ambassadrice de la santé et des droits sexuels et reproductifs venue des Pays-Bas, a expliqué que seulement 34 % des jeunes gens possédaient une connaissance précise de la prévention du VIH et de sa transmission. « Je crois au pouvoir infini de la jeunesse de faire changer les choses pour elle-même et pour ses communautés », a-t-elle ajouté. « Et les jeunes doivent avoir accès à une éducation sexuelle complète, qui n’est pas seulement essentielle pour prévenir les actes de violence, mais engendre aussi des bénéfices individuels et sociétaux considérables ».
Winnie Byanyima, Directrice exécutive d’Oxfam International, a évoqué les obstacles politiques et rappelé à l’assistance que pour augmenter l’implication des jeunes femmes et des filles, il faut créer des espaces pour les jeunes, en particulier les femmes et les filles, pour qu’ils prennent part aux processus de décision. Elle a ajouté que les investissements devaient être assurés pour renforcer l’autonomisation économique et améliorer la santé des femmes. « Les jeunes femmes touchées par le VIH ont parfois peur d’accéder aux soins en raison du manque de confidentialité, des discriminations et du coût. Nous devons investir dans l’éducation par les pairs et le libre accès aux soins pour donner aux femmes les moyens de protéger leur santé », a-t-elle déclaré.
En collaboration avec un large éventail de partenaires, notamment les femmes vivant avec le VIH et les organisations féministes, l’ONUSIDA œuvre pour répondre aux besoins des filles et des femmes dans tous les objectifs de la Déclaration politique de 2016 sur la fin du sida. L’ONUSIDA travaille pour faire en sorte que les femmes et les filles, partout dans le monde, puissent exercer pleinement leurs droits et deviennent autonomes afin de se protéger contre le VIH, et pour que toutes les femmes et les filles vivant avec le VIH aient directement accès au traitement et aux soins.
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Une société civile dynamique qui reste au cœur de la riposte au VIH au Kenya
29 mai 2018
29 mai 2018 29 mai 2018Depuis le tout début de l’épidémie, la société civile joue un rôle capital dans la riposte au VIH, en lançant des appels pour l’accès aux médicaments vitaux, en exigeant des droits pour les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus et en organisant la prévention, les soins et l’appui essentiels contre le VIH. Sans la société civile, moins de services anti-VIH seraient mis à disposition, en particulier pour les populations marginalisées et les personnes vivant dans des zones reculées.
Lors d’une récente visite au Kenya, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a rencontré des membres d’organisations de la société civile kenyanes pour parler des moyens visant à soutenir, renforcer et étendre la contribution de la société civile pour en finir avec l’épidémie de sida.
« Nous avons besoin d’une nouvelle vision, pas uniquement en ce qui concerne le traitement du VIH, mais sur les moyens de rétablir la dignité des individus », a déclaré M. Sidibé. « Nous devons démontrer que personne n’est mieux placé que les organisations de la société civile pour assurer une prise en charge médicale universelle ».
Les ripostes communautaires au VIH se traduisent par une meilleure situation sanitaire, favorisent la résilience des communautés et sont rentables. La société civile doit aussi être pleinement impliquée dans les processus de prise de décision afin l’aider dans son travail qui vise à garantir le respect des droits de l’homme, promouvoir l’égalité des sexes et la diversité et veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte.
Wanjiru Mukoma, Directrice exécutive de Liverpool VCT Health, une organisation de la société civile qui propose des services de prévention, de dépistage, de soins et de traitement anti-VIH, a animé la rencontre. « Nous en sommes au point où nous devons impérativement établir l’agenda sur le VIH », a-t-elle déclaré. « La riposte au VIH ne peut pas être efficace sans une société civile dynamique ».
Les participants ont affirmé qu’il fallait passer du renforcement des capacités de la société civile à des investissements judicieux dans les capacités existantes afin d’accroître l’impact de son travail dans la riposte au sida.
« Les organisations de la société civile ont accompli un immense travail, mais le mérite ne nous en revient pas. Nous avons besoin d’un appui pour documenter notre travail et renforcer nos capacités afin de mettre en place des systèmes de suivi solides de notre contribution à la stratégie d’accélération », a déclaré Dorothy Onyango, Directrice exécutive de Women Fighting AIDS in Kenya.
Assurer une participation intelligente des jeunes au sein des espaces de la société civile a également été mis en avant. « Nous ne voulons pas que les jeunes d’esprit nous représentent, nous demandons des espaces pour nous représenter nous-mêmes. Nous en sommes capables », a affirmé Joyce Amondi, une jeune personne assistant à la rencontre.
Durant cette visite, M. Sidibé a aussi rencontré Sahle-Work Zewde, Directrice générale de l’Office des Nations Unies à Nairobi, pour discuter des programmes de développement durable visant à maintenir et accélérer les résultats remarquables que le Kenya a obtenus sur les objectifs 90-90-90, à savoir, d’ici à 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH devant connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement présentant une charge virale indétectable. Ils sont tombés d’accord sur le fait qu’une décentralisation des systèmes de prestation des services, la baisse des frais pour les usagers et l’éradication de l’utilisation de médicaments contrefaits permettraient de transformer la riposte au sida au Kenya.
L’ONUSIDA s’engage pour une participation intelligente et inclusive de la société civile à tous les niveaux de la riposte au sida. En intégrant les ripostes communautaires dans les plans nationaux de lutte contre le sida et les documents de réflexion du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, y compris les dotations budgétaires, l’ONUSIDA soutient le financement, le développement, la mise en œuvre et le suivi des programmes de prestation de services communautaires, des organisations de la société civile, des organisations de sensibilisation et des réseaux communautaires.
L’ONUSIDA réunit les organisations de la société civile, les gouvernements et les donateurs pour développer des plans, des stratégies et des programmes, examiner les environnements juridiques et politiques et répondre aux urgences et aux problèmes de droits de l’homme. L’ONUSIDA soutient les organisations de la société civile pour qu’elles s’engagent dans la riposte au sida de manière coordonnée, dans le respect de la diversité des voix et des actions, en facilitant les actions de sensibilisation de la société civile et la prestation des services sur une base communautaire.
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Sensibilisation aux violences sexistes au Kenya : pourquoi il faut en faire plus
29 mai 2018
29 mai 2018 29 mai 2018Les violences sexistes représentent l’une des violations des droits de l’homme qui persiste le plus dans le monde entier. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, environ un tiers des femmes de la planète ont vécu de telles violences. Les violences commises par un partenaire intime augmentent le risque de VIH, jusqu’à 1,5 fois dans certaines régions. Au sein des populations marginalisées, une forte prévalence des violences est associée à des taux supérieurs d’infection à VIH, en particulier chez les femmes transgenres.
Au Kenya, une étude récente a révélé que 32 % des jeunes femmes âgées de 18 à 24 ans et 18 % de leurs homologues masculins déclaraient avoir été touchés par des violences sexistes avant l’âge de 18 ans. Les violences sexistes réduisent la capacité de négocier des rapports sexuels protégés, de suivre un traitement ou de rester scolarisé.
Afin de sensibiliser aux violences sexistes au Kenya et de mobiliser les efforts pour y mettre un terme, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), en collaboration avec l’Association kenyane des femmes médecins, l’Association kenyane des femmes juges et d’autres partenaires, a lancé la campagne Tuongee (« Parlons-en ») le 25 mai à l’occasion d’un événement organisé par Nicolas Nihon, Ambassadeur de la Belgique au Kenya et auprès de l’UNFPA.
Intervenant lors de ce lancement, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a déclaré : « Les violences sexistes et le VIH sont des épidémies inextricablement liées. Si nous voulons que les choses changent sur un plan comme sur l’autre, nous devons nous attaquer aux barrières structurelles qui les favorisent ». Il a évoqué la nécessité de donner aux jeunes femmes les compétences et les capacités de prendre des décisions éclairées en ce qui concerne leur santé et il a insisté sur l’importance vitale d’impliquer les garçons et les hommes le plus tôt possible pour changer les comportements et contrer les normes qui permettent aux violences sexistes de persister.
Une jeune rescapée de violences sexistes originaire de Kisumu, une ville portuaire des rives du lac Victoria, a livré un témoignage émouvant et puissant, rappelant aux participants l’importance fondamentale de la campagne et la nécessité d’en parler pour aider les survivant(e)s à accepter les choses et à guérir. Elle a aussi lancé un appel aux parents pour qu’ils parlent de la violence à leurs enfants et qu’ils les aident à s’exprimer.
M. Nihon a mis en avant l’engagement du gouvernement belge dans la lutte contre toutes les formes de violences sexistes et salué le travail des partenaires kenyans dans l’appui aux victimes.
« Malheureusement, les violences sexistes qui touchent les femmes et les filles sont un phénomène répandu », a déclaré Ademola Olajide, Représentant de l’UNFPA au Kenya. « Les soins et l’appui aux survivantes et survivants sont essentiels pour éradiquer les violences sexistes et cela nécessite une approche multisectorielle ».
Les participants ont affirmé que l’action au niveau communautaire, associée à une sensibilisation à l’échelle mondiale et à des changements structurels, pouvait conduire à une transformation et qu’il existait un énorme potentiel d’accélération des résultats en s’appuyant sur l’excellent travail déjà accompli.
Atteindre l’égalité entre les sexes, faire avancer l’émancipation des femmes et assurer pleinement les droits et la santé sexuels et reproductifs des femmes et des filles sont au cœur du travail de l’ONUSIDA et représentent des actions essentielles pour atteindre les Objectifs de développement durable et les objectifs fixés dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida.
En collaboration avec un large éventail de partenaires, y compris les femmes vivant avec le VIH et les organisations de femmes, l’ONUSIDA œuvre pour faire en sorte que les femmes et les filles, partout dans le monde, puissent exercer pleinement leurs droits et deviennent autonomes afin de se protéger contre le VIH, et pour que toutes les femmes et les filles vivant avec le VIH aient directement accès au traitement et aux soins.