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La Première dame de Côte d’Ivoire nommée Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA
19 décembre 2014
19 décembre 2014 19 décembre 2014Le 18 décembre, l'ONUSIDA a nommé la Première dame de Côte d'Ivoire, Dominique Ouattara, Ambassadrice spéciale pour accélérer l'accès au traitement pédiatrique pour les enfants vivant avec le VIH, à l'occasion d'une cérémonie organisée à Abidjan, en Côte d'Ivoire, à laquelle ont également participé le Président Alassane Ouattara et d'autres membres du gouvernement du pays. Lors de cette cérémonie, Mme Ouattara a été distinguée par le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé pour son travail à la fois en Côte d'Ivoire et sur le continent en général.
« L'engagement personnel de Mme Ouattara est un signe évident de son engagement en faveur des plus démunis et de son intérêt pour la santé des mères et de leurs enfants, non seulement en Côte d'Ivoire, mais dans toute l'Afrique », a déclaré M. Sidibé.
Dans son nouveau rôle, Mme Ouattara contribuera à sensibiliser le public aux programmes visant à prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants et défendra l'accès au traitement antirétroviral pour les femmes et les enfants vivant avec le VIH.
« Cette distinction sera un catalyseur de mon engagement pour l'élimination du sida. À partir de maintenant, toutes les actions engagées contre la transmission mère-enfant du VIH en Côte d'Ivoire, en Afrique ou dans le monde trouveront auprès de moi un écho favorable. C'est un combat dans lequel je me suis engagée et je m'y tiendrai jusqu'à ce que nous parvenions à une génération sans sida », a déclaré Mme Ouattara.
Mme Ouattara est impliquée dans les affaires humanitaires depuis de nombreuses années. En 1998, elle a créé la fondation Children of Africa, qui a soutenu plusieurs projets en Côte d'Ivoire, notamment la construction d'une école et d'un centre pour les enfants isolés, ainsi que la promotion de campagnes de vaccination des enfants.
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Les consommateurs de drogues injectables ne doivent pas être laissés de côté
16 décembre 2014
16 décembre 2014 16 décembre 2014Des appels à renouveler les efforts pour la réduction de la transmission du VIH et de l'hépatite C chez les consommateurs de drogues injectables ont été lancés à l'occasion de la partie thématique de la 35e réunion du Conseil de coordination du Programme (CCP) de l'ONUSIDA, qui s'est tenue à Genève, en Suisse, le 11 décembre.
Parmi les intervenants de cette partie thématique, Ruth Dreifuss, ancienne Présidente de la Confédération helvétique, un membre de la Commission mondiale sur la Politique des drogues, Efi Kokkini, Présidente de l'Union grecque des usagers de drogues et de produits de substitution, ainsi que des représentants des États membres des Nations Unies et d'organisations telles que l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, l'Organisation mondiale de la Santé et la Banque mondiale.
Les principaux problèmes associés au VIH et à la consommation de drogues injectables ont été soulevés, en particulier les opportunités et les obstacles à la mise en œuvre de stratégies de réduction des risques. Des exemples présentés par plusieurs pays ont mis en avant des partenariats entre les gouvernements et la société civile qui ont donné des résultats positifs dans la réduction de la transmission du VIH chez les consommateurs de drogues injectables.
« Nous devons examiner ce qui a échoué et ce qui peut être fait différemment », a déclaré le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé. « Parvenir à l'objectif 90-90-90 ne sera pas possible sans réduire les nouvelles infections à VIH chez les consommateurs de drogues injectables ».
M. Sidibé a expliqué qu'il avait été témoin de nombreux programmes efficaces de réduction des risques dans le monde, en soulignant que ce sont ceux qui permettent aux consommateurs de drogues injectables de faire partie de la solution qui ont le plus d'impact. Il a indiqué que la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le problème mondial de la drogue qui aura lieu en 2016 est considérée par une majorité comme un événement capital qui offre une opportunité essentielle de réorienter et réformer les politiques mondiales et nationales afin de réduire l'impact négatif des drogues sur la santé publique.
Dans le cadre de sa contribution au débat, Mme Dreifuss a estimé que la politique internationale de lutte contre la drogue sur plusieurs décennies avait échoué. Elle a déclaré qu'il fallait repenser de façon radicale les politiques et bâtir des solutions pratiques qui respectent les droits humains et donnent des moyens aux personnes les plus touchées.
Les participants au CCP ont pu entendre une intervention passionnée de Mme Kokkini, qui a constaté que les consommateurs de drogues injectables sont souvent exclus des services de prévention et de traitement du VIH. Elle a également indiqué que la classe politique continue même de nier la consommation de drogues injectables chez les personnes incarcérées.
Le milieu carcéral est particulièrement significatif dans le problème du VIH et de la consommation de drogues. Dans certains pays, la prévalence du VIH chez les détenus peut être 50 fois supérieure à celle au sein de la population générale, et la consommation de drogues injectables reste un problème constant dans les établissements pénitentiaires. Pendant les débats, les participants au CCP ont appris que les traitements substitutifs aux opiacés à base communautaire, là où ils sont mis en œuvre, étaient six fois plus efficaces et douze fois moins onéreux que les programmes organisés par l'administration pénitentiaire.
Le Major Gairat Rakhmanov, officier supérieur de police au Kirghizistan impliqué dans les traitements à base communautaire destinés aux détenus libérés, a expliqué que la participation des services de police et pénitentiaires était essentielle pour aider les consommateurs de drogues injectables à rester en vie. Des intervenants du Département de la Santé et du Programme aiguilles-seringues piloté par des pairs de l'État de New York ont expliqué comment New York a réussi à stopper et contrer l'épidémie de VIH entre 1992 et 2002.
D'autres participants venus d'Iran, de Malaisie et de Tanzanie ont présenté des partenariats avec différentes autorités, mais chacun a insisté sur la nécessité d'impliquer les consommateurs de drogues injectables à tous les stades de la planification, de la conception et de la prestation des services qui leur sont destinés.
On estime actuellement le nombre de consommateurs de drogues injectables à près de 12,7 millions dans le monde, dont environ 1,7 million vivraient avec le VIH.
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Un long chemin vers une génération sans VIH
15 décembre 2014
15 décembre 2014 15 décembre 2014Lorsqu'Angelina Twoki Terso arrive à la clinique prénatale de l'Hôpital universitaire de Juba en 2004, enceinte d'un mois de son troisième enfant, elle rencontre un conseiller VIH mais ne pense pas qu'il lui faut passer un test de dépistage du VIH. Mme Twoki pense alors que seules les personnes qui fument, boivent et font des choses qu'elle juge immorales peuvent contracter le VIH.
Son premier mari était mort quelques années auparavant et elle n'a jamais su quelle était la cause de son décès. Elle se souvient du conseiller lui expliquant que n'importe qui peut contracter le VIH et qu'elle devrait envisager de se faire dépister, juste pour être sûre. Lorsque les résultats reviennent quelques heures plus tard et qu'elle apprend qu'elle est séropositive au VIH, Mme Twoki est sous le choc.
« J'étais prête à me suicider », raconte Mme Twoki. « Je voulais courir au bord du Nil et me jeter dedans ». Mais le conseiller lui explique alors qu'elle peut obtenir un traitement à l'hôpital pour rester en bonne santé et empêcher la transmission du virus à son enfant.
Elle s'inscrit au programme de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME) et se rend tous les mois à l'hôpital pour faire un bilan et pour recevoir ses médicaments. Elle accouchera de son enfant dans cet hôpital et sa fille Grace, aujourd'hui âgée de neuf ans, sera confirmée séronégative au VIH.
Depuis la naissance de Grace, Mme Twoki consacre sa vie à aider les autres femmes à accéder et adhérer aux services de PTME. Elle se rend dans huit cliniques prénatales différentes de la capitale du Sud-Soudan, Juba. « Chaque jour, je raconte mon histoire. La plupart des femmes acceptent le dépistage du VIH car elles veulent connaître leur état. Elles veulent rester en forme pour leur famille et mettre au monde un bébé en bonne santé. C'est très important », explique Mme Twoki.
Selon elle, le principal problème est qu'il n'existe pas assez d'établissements qui proposent des services de PTME au Sud-Soudan. Elle conseille des femmes qui doivent marcher pendant 12 heures pour atteindre Juba et accéder aux services et aux médicaments. Malgré tous ses efforts pour les convaincre d'aller jusqu'au bout du programme, elle raconte que des douzaines d'entre elles abandonnent à cause de la trop grande distance. « Elles se plaignent. Elles disent qu'elles sont fatiguées de venir jusqu'ici. L'endroit est très éloigné et elles n'ont pas de moyen de transport », explique Mme Twoki.
Seulement 75 établissements disséminés dans tout le Sud-Soudan proposent des services intégrés de PTME. On estime qu'en 2013, 2 600 enfants ont été infectés par le VIH par transmission de la mère à l'enfant, et que seulement 2 % des enfants vivant avec le VIH ont accès à un traitement qui leur sauve la vie.
Martha Cayad-an, spécialiste de la santé à l'UNICEF, met en avant la nécessité d'élargir l'accès à des services de PTME de qualité au Sud-Soudan, en particulier dans les zones rurales où vivent plus de 75 % des femmes, et d'inclure ces services dans une palette plus large de services de santé.
« Au lieu de demander aux femmes de se rendre à un endroit pour passer le test de dépistage du VIH et à un autre pour les vaccinations, les centres de soins doivent proposer des services intégrés », indique le Dr Cayad-an. « Lorsqu'un seul endroit permet d'accéder à tous les services, les établissements deviennent plus conviviaux pour les femmes et les enfants et attirent donc plus de patients ».
Toutefois, l'élargissement des services anti-VIH nécessitera des améliorations considérables du secteur de la santé dans le pays, qui souffre du faible nombre de sites, du manque d'effectifs dans les professions de santé et d'une pénurie générale de ressources, conséquence de décennies de guerre.
Emmanuel Lino, Directeur adjoint des Services de lutte contre le VIH/sida auprès du Ministère de la Santé du Sud-Soudan, indique que le gouvernement s'engage à étendre les services intégrés de soins maternels et infantiles.
« Seulement 22 sites de PTME dans le pays fournissent un traitement antirétroviral, mais nous espérons que lorsque les ressources seront disponibles, ces services de PTME isolés seront finalement intégrés dans les services de prévention et de traitement du VIH à long terme, ainsi que dans les services de lutte contre la tuberculose et le paludisme », explique le Dr Lino.
Le Dr Lino reconnaît qu'il faudra du temps, certainement plus que pour répondre aux besoins des femmes vivant avec le VIH et des militantes comme Mme Twoki. Néanmoins, il indique que le pays tente de poser les bases d'un système qui ne se contentera pas de faire baisser les futures infections chez les enfants, mais proposera des services complets pour que la population nationale reste en bonne santé.
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Traitement substitutif aux opiacés et prévention du VIH au Bélarus
11 décembre 2014
11 décembre 2014 11 décembre 2014Alexeï a consommé des drogues injectables pendant 15 ans avant que le traitement substitutif aux opiacés (TSO) ne change sa vie. Voilà trois ans qu'il ne consomme plus de drogues injectables, après avoir démarré un programme de TSO à la clinique de psychiatrie et d'addictologie de Minsk, au Bélarus.
« Je devais faire des choses inimaginables pour trouver au moins 50 dollars par jour pour satisfaire mon addiction à l'héroïne », raconte Alexeï. « Depuis que je participe au programme de méthadone, je ne consomme plus de drogues injectables, j'ai terminé mes études, trouvé un travail dans une usine locale et fondé une famille. Grâce à ce programme, je suis resté séronégatif au VIH et j'ai retrouvé ma vie ».
Le Bélarus s'est fixé pour objectif de maintenir et d'étendre son programme de prévention du VIH pour les consommateurs de drogues injectables. Aujourd'hui, plus de 1 000 anciens consommateurs de drogues injectables participent au programme de TSO, accessible sur 18 sites. Ils se rendent chaque jour dans un établissement de santé participant pour prendre une dose de méthadone, qui les aide à traiter leur addiction aux opiacés.
Environ 30 % des personnes concernées vivent avec le VIH et le TSO est employé comme un outil essentiel de renforcement de leur observance du traitement antirétroviral. Les personnes séronégatives au VIH comptent sur le programme pour éviter l'infection à VIH, puisque le virus peut être transmis au cours d'une injection dans de mauvaises conditions d'hygiène.
Evgeny Golubitskiy, psychiatre/addictologue et responsable du programme de TSO à la Clinique d'addictologie Oblast de Minsk, explique que les personnes qui sont passées avec succès par le programme de sa clinique réussissent à gérer leur addiction aux drogues, ce qui a un impact positif sur leur santé en général. Il ajoute qu'un seul participant a contracté le VIH depuis plus de quatre ans que dure le programme.
Selon une étude menée au Bélarus, chaque dollar investi dans les programmes de TSO génère une rentabilité de 6 dollars. Traiter les consommateurs de drogues injectables permet de faire des économies en termes de traitement éventuel contre le VIH, de criminalité et de chômage. Les études montrent également que le taux d'emploi chez les personnes sous TSO est passé de 26 % à 54 % depuis la mise en place du programme.
« Les résultats du programme de TSO sont clairs et positifs », a déclaré Vasily Zharko, Ministre de la Santé du Bélarus. « Nous prévoyons de poursuivre ces services en augmentant progressivement le financement et le soutien à partir du budget de l'État ».
Le Bélarus prévoit de doubler le nombre de personnes bénéficiant d'un TSO en le faisant passer à 2 000 d'ici fin 2015. L'objectif pour 2020 est de faire participer au programme 10 % des 75 000 consommateurs de drogues injectables du pays.
Lors de sa première visite officielle au Bélarus, Vinay Saldanha, Directeur régional de l'ONUSIDA pour l'Europe de l'Est et l'Asie centrale, s'est rendu dans un établissement de santé de Minsk appliquant le programme de TSO et y a appris que ce dernier fournissait également un soutien psychologique et social.
« Le programme de réduction des risques du Bélarus, en particulier le traitement substitutif aux opiacés, est impressionnant », a déclaré M. Saldanha. « Le programme de TSO au Bélarus sauve des vies et empêche la propagation du VIH parmi ses bénéficiaires ».
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Le Cambodge s'engage à mettre fin aux nouvelles infections à VIH d'ici 2020
09 décembre 2014
09 décembre 2014 09 décembre 2014Le Premier ministre du Cambodge, Hun Sen, s'est engagé à mettre fin aux nouvelles infections à VIH d'ici 2020 et à assurer la pérennité de la riposte au VIH de son pays. Cette annonce survient alors que le Cambodge vient d'allouer 3,7 millions de dollars de financement national au traitement anti-VIH pour la période 2015 à 2017. C'est la première fois que le gouvernement réserve des fonds à son programme de traitement qui, en raison du grand nombre de personnes bénéficiant de médicaments antirétroviraux, nécessite les ressources les plus importantes.
Le Premier ministre a réaffirmé l'engagement national sur les programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme à l'occasion de sa rencontre avec Steve Kraus, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Asie et le Pacifique, à Phnom Penh, au Cambodge. Le Premier ministre a déclaré que « le gouvernement ne permettra pas qu'un programme couronné de succès soit mis en faillite ». Il a également souligné que « la clé de la victoire du pays contre le VIH est un effort concerté de la part de tout le monde, en particulier des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus ».
Les progrès du pays dans sa riposte au sida sont déjà reconnus à l'échelle internationale. Les nouvelles infections à VIH ont baissé de 67 %, passant de 3 500 en 2005 à 1 300 en 2013. Plus des deux tiers des 75 000 personnes vivant avec le VIH bénéficient d'un traitement antirétroviral, soit le pourcentage le plus élevé d'accès au traitement dans la région. Près de 80 % des mères vivant avec le VIH ont reçu un traitement pour la prévention de la transmission du virus à leurs enfants. Il reste cependant des problèmes à résoudre. Les taux d'infection à VIH sont élevés au sein des populations les plus exposées au risque, notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables, les personnes transsexuelles et les personnes qui travaillent dans le secteur du divertissement. Des lacunes persistent dans l'accès aux services anti-VIH.
Lors de sa rencontre avec le Premier ministre, M. Kraus a félicité le Cambodge pour ses progrès remarquables et son leadership national solide et constant. Il a souligné en particulier que les investissements nationaux et extérieurs stratégiques et bien gérés vont également contribuer à transformer la riposte au sida.
Le Cambodge optimise les ressources disponibles en mettant en œuvre des approches plus ciblées et plus efficaces pour la prévention, le traitement et les soins anti-VIH, en particulier pour les populations les plus touchées. Entre janvier et octobre 2014, plus de 24 000 personnes issues de ces populations ont eu recours au dépistage par goutte de sang prélevée au bout du doigt, organisé à l'échelle communautaire, pour connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH. Les personnes diagnostiquées séropositives au VIH sont accompagnées par des pairs et des conseillers en clinique pour recevoir un traitement anti-VIH. Les services de réduction des risques, notamment les programmes aiguilles-seringues, ont également été étendus.
Lors de son séjour, M. Kraus a rendu visite au programme Smartgirl, qui donne aux travailleuses du secteur du divertissement les moyens de connaître leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive et propose un accès intégré au planning familial ainsi qu'aux prestations de conseils et de dépistage du VIH. Mea Sopheap, de l'Association des femmes pour la paix et le développement du Cambodge, qui met en œuvre le programme Smartgirl, a déclaré : « nous sommes fières de faire partie de la solution et de travailler en étroite collaboration avec la communauté, les autorités locales et les lieux de divertissement ».
Récemment, le pays a adopté un règlement ministériel historique pour améliorer la sécurité et la santé professionnelles et les conditions de travail dans les établissements de divertissement. Cette politique est la première du genre dans la région Asie-Pacifique et renforce le droit du travail pour les travailleurs du secteur du divertissement, en particulier la protection contre le harcèlement sexuel et l'accès aux services de santé. Il s'agit d'un exemple de la manière dont le Cambodge utilise les programmes de lutte contre le VIH pour trouver des solutions aux autres problèmes relatifs à la santé et aux droits humains, un exemple qui pourrait devenir un modèle pour la région, selon M. Kraus.
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Un nouveau documentaire sur la manière dont le sida touche les jeunes dans le monde
18 novembre 2014
18 novembre 2014 18 novembre 2014La star mondiale de la musique Rihanna a rejoint le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé et les responsables du MAC AIDS Fund pour le lancement à Hollywood d'un nouveau film documentaire portant sur la manière dont l'épidémie de sida touche les jeunes dans le monde.
Intitulé It's Not Over, ce film raconte la vie de trois jeunes gens en Inde, en Afrique du Sud et aux États-Unis. Œuvre du réalisateur plusieurs fois primé Andrew Jenks, en partenariat avec le MAC AIDS Fund, le film explore la manière dont les jeunes ripostent à l'épidémie à travers le militantisme, les partenariats et les réseaux sociaux.
« Notre quête mondiale pour mettre fin à l'épidémie de sida comme menace de santé publique vise à veiller à ce que les jeunes puissent grandir dans un monde plus sûr, plus sain et plus juste », a déclaré M. Sidibé. « Ce film montre comment les jeunes se servent des nouvelles technologies de communication et des réseaux sociaux pour sensibiliser le public à l'épidémie et plaider pour une attention soutenue envers le VIH ».
Le partenariat entre le MAC AIDS Fund et l'ONUSIDA cible tout particulièrement les jeunes. Le MAC AIDS Fund et l'ONUSIDA travaillent ensemble pour encourager les jeunes à se faire dépister en utilisant le pouvoir des réseaux sociaux, des films et d'autres outils.
En 2014, une subvention du MAC AIDS Fund a permis de soutenir les actions de l'ONUSIDA pour fournir un traitement et des soins anti-VIH destinés aux adolescents et aux jeunes dans le monde entier.
Ce fonds est entièrement financé par la vente des rouges à lèvres et gloss Viva Glam, auxquels Rihanna prête sa célébrité pour booster les achats et la sensibilisation.
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États-Unis d'Amérique : de nouvelles initiatives pour intensifier les efforts afin de mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030
03 décembre 2014
03 décembre 2014 03 décembre 2014Le 3 décembre, les États-Unis ont dévoilé deux nouvelles initiatives pour intensifier les efforts afin de mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.
Dans le but d'atteindre certaines des populations les plus vulnérables laissées de côté dans la riposte au sida, les nouvelles initiatives cibleront les adolescentes et l'accélération du développement et de la fourniture de médicaments pédiatriques pour traiter le sida.
Ces nouveaux engagements américains attireront l'attention sur le besoin urgent de programmes plus efficaces pour réduire les niveaux disproportionnés de nouvelles infections à VIH chez les jeunes femmes et élargir rapidement les services de traitement pour les enfants.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a salué cette annonce et félicité le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) pour sa réussite capitale dans la hausse du nombre de personnes sous traitement contre le VIH.
« Nous félicitons le PEPFAR pour ces deux nouvelles initiatives. Si nous voulons atteindre notre objectif de mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030, nous devons tous accélérer notre travail pour réduire les nouvelles infections à moins de 500 000 par an, élargir l'accès au traitement pour remplir les objectifs 90-90-90 et éliminer la stigmatisation et la discrimination », a déclaré M. Sidibé. « Nous aurons toujours besoin des États-Unis pour aider à ouvrir la voie vers l'accomplissement de ces objectifs ambitieux ».
Le PEPFAR a également publié un nouveau rapport intitulé PEPFAR 3.0 – Controlling the Epidemic: Delivering on the Promise of an AIDS-free Generation. Ce rapport relate les progrès du programme et dévoile la stratégie du PEPFAR pour travailler avec ses partenaires afin d'atteindre les objectifs 90-90-90 de l'ONUSIDA et parvenir à une génération sans sida.
Actuellement, le programme du PEPFAR fournit un traitement vital à 7,7 millions de personnes et a permis à plus de 56 millions de personnes d'accéder au dépistage et aux conseils en 2014.
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Le besoin urgent d'un traitement éclairé par des faits probants et basé sur les droits pour la dépendance aux drogues en Asie
28 novembre 2014
28 novembre 2014 28 novembre 2014Les centres de détention et de réadaptation obligatoires pour les consommateurs de drogues continuent d'exister dans toute l'Asie, ce qui reste une préoccupation majeure. Des personnes suspectées de consommer des drogues ou d'être dépendantes aux drogues, des personnes engagées dans le commerce du sexe et des enfants victimes d'abus sexuels sont souvent détenus dans ces centres sans procès équitable au nom du « traitement » ou de la « réadaptation ».
Les centres de détention et de réadaptation obligatoires posent de graves problèmes en termes de droits humains et ils menacent la santé des détenus, notamment en raison d'une vulnérabilité accrue au VIH et à la tuberculose.
Les violences physiques et sexuelles, le travail forcé, des conditions de vie non conformes, le refus de soins et d'autres formes de violations des droits humains ont été rapportés dans de nombreux centres. Bien qu'ils existent dans plusieurs régions du monde, les centres de détention et de réadaptation obligatoires sont très répandus en Asie. Selon des chiffres officiels de 2012, plus de 235 000 personnes seraient détenues dans plus de 1 000 centres de détention et de réadaptation obligatoires en Asie de l'Est et du Sud-Est.
Selon les estimations, la prévalence du VIH chez les consommateurs de drogues injectables serait 28 fois plus élevée qu'au sein de la population générale. La stigmatisation, la discrimination et les lois punitives contribuent grandement à cette forte prévalence du VIH chez les personnes qui consomment des drogues et empêchent l'accès aux services anti-VIH et à un traitement contre la dépendance aux drogues basé sur des faits probants.
En 2012, dans une déclaration conjointe sur les centres de détention et de réadaptation pour les consommateurs de drogues, 12 entités des Nations Unies ont indiqué qu'il n'existait « aucune preuve que ces centres représentent un environnement favorable ou efficace pour le traitement de la dépendance aux drogues ». La déclaration appelle en outre les pays qui entretiennent ces centres à les fermer sans délai, libérer les personnes détenues et leur fournir des soins appropriés sur la base du volontariat, et enfin prévoir un traitement contre la dépendance aux drogues pour les personnes dans le besoin au niveau communautaire.
Une action coordonnée et concertée du système des Nations Unies a eu lieu au niveau national, régional et mondial pour engager les gouvernements sur cette question. Ces efforts ont appuyé une série de dialogues intergouvernementaux en Asie, qui ont encouragé les meilleures pratiques émergentes dans la mise en œuvre d'un traitement éclairé par des faits probants et basé sur les droits pour la dépendance aux drogues.
Toutefois, les progrès accomplis par les pays sont restés très insuffisants. Il a été signalé récemment que certains pays de la région prévoyaient d'augmenter la capacité de leurs centres de détention pour consommateurs de drogues ou d'examiner des lois pour les consolider davantage.
Lors d'une récente visite en Asie, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a appelé à accélérer les réformes vers des programmes de traitement de la dépendance aux drogues basés sur le volontariat à l'échelle communautaire, en tant qu'impératif de santé publique et de droits humains. « Aujourd'hui est venu le temps du pragmatisme et des faits probants. Les pays doivent étendre les politiques et programmes basés sur les droits qui fonctionnent dans la lutte contre la dépendance aux drogues et la vulnérabilité au VIH », a déclaré M. Sidibé.
Le besoin urgent d'élargir le traitement contre la dépendance aux drogues basé sur les droits et éclairé par des faits probants en Asie est clair et doit s'inscrire au cœur des discussions à venir sur la politique de lutte contre les drogues et de santé, notamment le troisième dialogue intergouvernemental sur les centres de détention obligatoires pour consommateurs de drogues en Asie en 2015 et les avancées concrètes réalisées à la veille de la session spéciale sur les drogues de l'Assemblée générale des Nations Unies en 2016.
Lors de sa 35e session en décembre 2014, le Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA organisera une série de discussions sur la réduction de la transmission du VIH chez les consommateurs de drogues injectables comme élément critique des efforts pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.
Régions
Ressources
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- Asia and Pacific
- Australia
- Bangladesh
- Bhutan
- Brunei Darussalam
- Cambodia
- China
- Democratic People's Republic of Korea
- Federated States of Micronesia
- Fiji
- India
- Indonesia
- Islamic Republic of Iran
- Japan
- Kiribati
- Lao People's Democratic Republic
- Malaysia
- Maldives
- Marshall Islands
- Mongolia
- Myanmar
- Nepal
- New Zealand
- Pakistan
- Palau
- Papua New Guinea
- Philippines
- Republic of Korea
- Singapore
- Solomon Islands
- Sri Lanka
- Thailand
- Timor-Leste
- Tonga
- Tuvalu
- Vanuatu
- Viet Nam
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La protection des professionnels de santé est essentielle au bon fonctionnement des systèmes de santé
01 décembre 2014
01 décembre 2014 01 décembre 2014Lorsqu'ils s'occupent de patients dans les établissements de soins, les professionnels de santé peuvent être exposés à toute une série d'infections, notamment le VIH. Une exposition accidentelle au VIH dans le milieu médical peut être largement empêchée par les pays en créant un environnement propice et en fournissant des services qui permettent aux professionnels de santé de se protéger eux-mêmes et de protéger les autres contre le risque d'infection à VIH. Pourtant, l'application de la loi pénale peut conduire à des erreurs judiciaires.
En Ouganda, la Haute Cour de Kampala a fait libérer Rosemary Namubiru, une infirmière de 64 ans vivant avec le VIH et condamnée pour avoir exposé un enfant au VIH par négligence dans le cadre de son travail. La décision de la Haute Cour de relâcher Mme Namubiru, incarcérée depuis janvier 2014, survient au bout de plusieurs mois de plaidoiries et de procédures judiciaires.
Une coalition d'organisations de la société civile, d'experts judiciaires et de professionnels de la santé publique a mené les actions et, avec l'appui de l'ONUSIDA, s'est fait entendre auprès du gouvernement et des juges afin de plaider pour une réponse basée sur des preuves et sur les droits dans cette affaire.
« Je suis soulagé que la dignité l'ait emporté et que Mme Namubiru puisse retourner auprès de sa famille », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, qui s'est joint aux actions en faveur de sa libération. « Je remercie tous ceux qui, en Ouganda et dans le monde entier, ont apporté leur soutien pour arriver à ce résultat. Poursuivons nos efforts pour faire comprendre que les faits probants et les droits humains sont des éléments fondamentaux pour mettre fin à l'épidémie de sida. »
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Au Cambodge, les travailleurs du secteur du divertissement saluent les nouvelles dispositions en matière de droit du travail
12 novembre 2014
12 novembre 2014 12 novembre 2014Quand Sopheap rentre du travail à 2 heures du matin, elle marche sur la pointe des pieds dans l'unique pièce de son appartement car tout le monde dort. Cette jeune mère de 35 ans se glisse dans le lit qu'elle partage avec ses deux petits garçons et profite de quelques heures de sommeil avant de se lever pour préparer le petit-déjeuner.
« C'est moi qui gagne le pain de toute la famille. Je soutiens mes fils, ma nièce et ma mère », explique Sopheap. « J'envoie également de l'argent à mes frères et sœurs ».
Tout comme d'autres mères qui travaillent de nuit, elle apprécie de pouvoir passer ses journées à profiter de moments de qualité avec ses enfants : jouer avec eux, leur faire à manger et s'occuper d'eux. La nuit, c'est sa propre mère qui prend le relais.
Sopheap travaille dans le divertissement et passe ses soirées dans un bar à bière de Phnom Penh. Elle est entrée dans ce secteur après son arrivée dans la capitale du Cambodge, il y a sept ans, bien loin de son métier de vendeuse de fruits et légumes sur le marché local de sa ville natale.
« Je gagne environ 120 dollars US par mois aujourd'hui, et c'est beaucoup plus que ce que j'avais comme vendeuse. Avant, je n'arrivais pas à joindre les deux bouts », raconte Sopheap.
Comme beaucoup d'autres travailleurs du secteur du divertissement au Cambodge, c'est sa situation financière précaire qui l'a décidée à s'installer dans la capitale. Elle explique qu'elle a eu de la chance parce qu'elle est jolie et qu'elle aime chanter. Son premier travail était de divertir les clients dans un restaurant, puis elle a été embauchée dans son établissement actuel il y a un an.
« Ce n'est pas facile. Vous savez, parfois, les hommes nous forcent à boire. Ils peuvent nous harceler et même devenir violents. Mais j'ai de la chance parce que mon patron est compréhensif. Quand on ne se sent pas bien, il nous laisse même prendre un congé maladie », explique Sopheap.
Le congé maladie est l'un des droits de base des travailleurs reconnu par le Code du travail cambodgien, mais jusqu'à récemment, peu d'entre eux y avaient droit dans le secteur du divertissement. Aujourd'hui, le congé maladie est reconnu comme un droit pour les travailleurs de ce secteur. Cette reconnaissance fait suite à une décision prise le mois dernier par le Ministère cambodgien du Travail et de la Formation professionnelle en vue de la publication d'un nouveau règlement ministériel qui appelle à veiller à la sécurité et la santé professionnelles et à protéger les droits de tous les travailleurs du secteur du divertissement. Au Cambodge, ce terme de « travailleurs du secteur du divertissement » couvre toutes les personnes qui travaillent dans les hôtels, restaurants, maisons d'hôtes, établissements de karaoké, discothèques, bars à bière, casinos et salons de massage, entre autres lieux. Même si Sopheap précise qu'elle ne pratique pas le commerce du sexe, il est généralement reconnu que ce type de travail peut conduire à la vente de services sexuels.
Ce changement a été salué par les représentants syndicaux. « Le gouvernement a fini par reconnaître que les travailleurs du secteur du divertissement étaient véritablement des travailleurs comme les autres et devaient être protégés par le droit du travail », explique Chan Dyna, qui représente le Réseau national des travailleurs du secteur du divertissement.
Nombreux sont les travailleurs de ce secteur qui subissent des conditions de travail difficiles, avec des horaires à rallonge, un salaire de misère et un harcèlement sexuel. Les employeurs exigent également souvent le versement de pénalités par leurs salariés lorsqu'ils arrivent en retard ou tombent brusquement malades, piégeant ainsi les travailleurs qui tentent de régler leurs dettes. Les nouvelles réglementations interdisent de telles pénalités, de même que tout type de travail forcé ainsi que la consommation imposée d'alcool et de drogues et les avortements non consentis, ce qui permettra de créer un environnement favorable pour les travailleurs du secteur du divertissement afin qu'ils puissent bénéficier d'une éducation à la santé et accéder aux services de santé.
L'Organisation internationale du travail (OIT) collabore avec le gouvernement cambodgien pour former tous les inspecteurs du travail sur les nouvelles réglementations d'ici juin 2015. Ce programme de formation inclut non seulement la formation en matière de sécurité sur le lieu de travail et de droit du travail, mais aussi la prévention du VIH et la lutte contre la stigmatisation et la discrimination des travailleurs du secteur du divertissement qui vivent avec le VIH.
« Cette récente évolution positive du droit du travail pour les travailleurs du secteur du divertissement est l'aboutissement concret de tout le travail effectué autour du VIH », explique Richard Howard, Spécialiste du VIH et du sida au Bureau régional de l'OIT pour l'Asie et le Pacifique.
Grâce à leur participation aux programmes de lutte contre le VIH, les travailleurs du secteur du divertissement ont appris non seulement à prévenir et atténuer l'impact du VIH, mais aussi à faire valoir leurs droits sexuels et reproductifs et leur droit à la protection sociale.
« Le mouvement de lutte contre le VIH a permis l'émancipation des femmes. Il a permis de créer une base de solidarité et est devenu une plate-forme pour la défense des droits au sens plus large », déclare M. Howard.
Sopheap est aussi pair-éducateur et partage des informations sur le VIH avec d'autres travailleuses du secteur du divertissement. « Nous sommes confrontées à beaucoup de stigmatisation et de discrimination. J'espère que les nouvelles réglementations inciteront les gens à nous respecter en tant que professionnelles », déclare-t-elle.