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L'ONUSIDA et le Danemark renforcent leur collaboration pour faire progresser la santé et les droits de l'homme

28 février 2013

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a rencontré le Ministre danois du Développement Christian Friis Bach le 27 février au siège de l'ONUSIDA à Genève afin de trouver des moyens de renforcer davantage la collaboration. Ils ont mis en avant les progrès accomplis dans la prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants et l'impact important que ces efforts exercent sur la santé des femmes, notamment dans la défense de la santé sexuelle et reproductive et des droits des femmes.

M. Bach a commenté la consultation mondiale organisée par le Danemark les 18 et 19 février sur la lutte contre les inégalités dans l'agenda de développement post-2015, qui a fait apparaître que les inégalités entre les sexes, de l'accès à la santé et à l'éducation à la participation à la politique, la justice ou la vie active, représentent toujours encore un défi mondial. M. Sidibé a souligné que la riposte au sida a joué un rôle fondamental pour atteindre les populations les plus vulnérables et les plus exposées au risque, et qu'elle continue de constituer un moyen déterminant de faire avancer l'agenda sur les droits au sens plus large.

Quotes

L'ONUSIDA continue de jouer un rôle extrêmement pertinent dans la progression de la santé mondiale et le traitement des questions sensibles sur le chemin menant à l'accomplissement des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Christian Friis Bach, Ministre danois du Développement

La riposte au sida représente un point d'entrée important pour traiter des questions de développement plus larges comme l'exclusion sociale, les inégalités et l'accès aux services de santé.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

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L'évaluation sur quatre ans du PEPFAR touche à sa fin

25 février 2013

Le 20 février, l'Institute of Medicine (IOM) a présenté les résultats d'une évaluation sur quatre ans du Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR). Sous la direction du Dr Robert E. Black, président du comité d'évaluation, ce rapport de 700 pages se base sur un examen détaillé des données provenant de plus d'une trentaine de pays bénéficiant des fonds du PEPFAR, sur des entretiens avec les organisations partenaires et les parties prenantes, et sur les conclusions tirées de visites sur le terrain dans 13 pays.

Ce rapport vient confirmer avec force l'impact considérable du PEPFAR sur l'épidémie de sida, aussi bien dans les pays partenaires qu'à l'échelle mondiale. Il met en avant la pertinence et les progrès permanents du PEPFAR dans l'accomplissement de ses objectifs et son engagement dévoué dans la lutte contre la propagation du VIH en sauvant des vies grâce à des investissements dans les services de prévention, de traitement et de soins en matière de VIH.

Le rapport souligne également la contribution significative du PEPFAR en faveur du renforcement des partenariats avec les gouvernements, la société civile, les partenaires de développement et les autres parties prenantes. De plus, son attention et son engagement accrus envers les populations les plus touchées et sa contribution à la résolution des difficultés liées à une épidémie concentrée ressortent nettement du rapport, de même que son rôle global de transformation dans la riposte mondiale au VIH. Les conclusions du rapport et les recommandations pour les actions futures viennent consolider les fortes synergies existant entre d'une part la vision de l'ONUSIDA de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida, et d'autre part l'objectif américain de créer une génération sans sida.

Nous sommes également contents de noter que ce rapport met en avant nos objectifs communs de voir se concrétiser davantage d'approches durables que les pays s'approprient véritablement grâce à une plus grande responsabilité partagée.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Les États-Unis d'Amérique ont mené une formidable riposte à l'épidémie de sida. Grâce au PEPFAR, ils ont activement sauvé des millions de vies et empêché des millions de nouvelles infections dans le monde », a déclaré le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé. « Nous sommes également contents de noter que ce rapport met en avant nos objectifs communs de voir se concrétiser davantage d'approches durables que les pays s'approprient véritablement grâce à une plus grande responsabilité partagée ».

L'évaluation montre également la nécessité évidente pour le PEPFAR de poursuivre ses avancées et de rester ambitieux dans l'obtention de résultats concrets pour mettre un terme à l'épidémie de sida. Elle encourage le PEPFAR à passer à de nouveaux modèles de mise en œuvre qui améliorent les systèmes et permettent de bâtir un leadership compétent dans les pays partenaires, afin que ces derniers gèrent durablement et efficacement leur propre riposte au VIH. « À mesure que la riposte au VIH devient davantage dirigée par les pays, le PEPFAR, tout comme d'autres donateurs extérieurs, devra cibler sa contribution sur les efforts nationaux plutôt que de fournir directement des services et d'attribuer des résultats », a expliqué le Dr Black.

Le rapport conclut que le PEPFAR dispose du potentiel pour continuer à transformer la manière dont l'assistance en matière de santé est envisagée et mise en œuvre, avec des effets ultimes positifs à long terme pour la santé et le bien-être dans le monde.

Réagissant à la publication du rapport, le responsable du PEPFAR, l'Ambassadeur Eric Goosby, a insisté une nouvelle fois sur l'importance de l'évaluation pour l'élaboration des actions du PEPFAR en vue de la mise en œuvre du Schéma directeur pour la création d'une génération sans sida (Blueprint for Creating an AIDS-free Generation) : « Nous sommes fiers que l'IOM ait déclaré que le PEPFAR a joué un rôle de transformation dans la riposte mondiale au VIH. Nous sommes prêts à continuer de jouer ce rôle en travaillant avec nos partenaires dans le monde entier pour créer une génération sans sida », a-t-il déclaré. « Bien que notre travail soit loin d'être terminé, nous pensons que le meilleur est devant nous, dans notre collaboration avec la communauté internationale pour aider les pays à atteindre le tournant de l'épidémie et à soutenir leur riposte au sida à long terme ». Il a également annoncé la création d'une commission au sein du gouvernement américain pour le suivi des recommandations du rapport.

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Concrétiser l'impact potentiel du traitement antirétroviral

22 février 2013

L'étude confirme la nécessité urgente d'un déploiement rapide à grande échelle du traitement antirétroviral dans les communautés les plus touchées par l'épidémie.

Les résultats détaillés d'une étude sur les effets du traitement antirétroviral dans la prévention des nouvelles infections à VIH ont été publiés cette semaine dans la revue médicale Science. Cette étude, dirigée par le Professeur Frank Tanser d'Africa Centre, s'est déroulée sur une période de sept ans (2004-2011) et a porté sur près de 17 000 personnes, soit la plus grande étude de ce genre jamais réalisée à l'échelle d'une population en milieu rural en Afrique subsaharienne.

Elle a été menée dans le canton de Hlabisa, dans la province rurale du Kwazulu-Natal, en Afrique du Sud. Les collines vallonnées du Kwazulu-Natal font probablement partie des paysages les plus magnifiques de la planète, mais c'est aussi une région particulièrement touchée par l'épidémie de sida. Le Kwazulu-Natal présente l'un de taux de prévalence du VIH les plus élevés au monde : là-bas, un individu sur quatre âgé de plus de 15 ans vit avec le VIH.

Le Kwazulu-Natal est largement réputé pour mener une riposte solide au VIH à l'échelle de la province. Par exemple, à Hlabisa, mi-2012, le Programme de traitement et de soins anti-VIH de Hlabisa avait mis en place un traitement antirétroviral pour plus de 20 000 personnes dans tout le canton.

Les 16 667 participants à l'étude du Professeur Tanser n'étaient pas infectés par le VIH au début de la période de test et ont été soumis à un dépistage régulier, en moyenne tous les deux ans. À la fin de l'étude, 1 413 personnes avaient été infectées. Les personnes diagnostiquées séropositives au VIH ont été invitées à suivre un traitement antirétroviral dès qu'elles sont devenues éligibles à un tel traitement en vertu des lignes directrices nationales sud-africaines. À l'origine, le traitement a d'abord été proposé aux adultes présentant une numération de CD4 inférieure à 200, puis il a été étendu aux personnes ayant des numérations de CD4 inférieures à 350, aux femmes enceintes et aux patients atteints de tuberculose à partir d'avril 2010.

L'étude a démontré que le risque d'être infecté par le VIH diminuait considérablement si une personne vivait dans une zone de couverture par le traitement antirétroviral très élevée. Par exemple, dans les zones où la couverture du traitement se situe entre 30 et 40 % de toutes les personnes vivant avec le VIH (ce qui correspond à environ 60 % des personnes éligibles à un traitement en vertu des critères actuels), la probabilité d'être infecté par le VIH est de près de 40 % inférieure à celle des communautés où cette couverture est beaucoup plus faible, à moins de 10 %. Ces résultats confirment une nouvelle fois l'immense impact que le traitement antirétroviral peut avoir sur la morbidité, la mortalité et les nouvelles infections à VIH, à condition que le traitement soit à la mesure des niveaux d'impact maximum sur les populations les plus touchées par le virus.

Cette étude en population à grande échelle, la première dans une région d'Afrique fortement touchée par l'épidémie, fournit des preuves capitales démontrant que le traitement est la prévention et joue un rôle essentiel dans notre combinaison d'outils de prévention

Bernhard Schwartlander, Directeur du département Réalité, Innovation et Politiques de l'ONUSIDA

« Cette étude est absolument fondamentale. Elle représente une autre pièce du puzzle qui montre comment le traitement permet de garder les gens en bonne santé et productifs, tout en faisant diminuer de manière significative la probabilité de transmettre le virus », explique Bernhard Schwartlander, Directeur du département Réalité, Innovation et Politiques de l'ONUSIDA. « Cette étude en population à grande échelle, la première dans une région d'Afrique fortement touchée par l'épidémie, fournit des preuves capitales démontrant que le traitement est la prévention et joue un rôle essentiel dans notre combinaison d'outils de prévention ».

Les préoccupations relatives à l'élargissement du dépistage et du traitement, à l'observance et à l'adhésion au traitement, au développement d'une résistance aux médicaments et à d'autres facteurs tels que la capacité des systèmes de santé à fournir un traitement antirétroviral ont été longuement débattues, en particulier depuis l'annonce des résultats de l'essai HPTN052 en 2011. L'essai HPTN052 a suscité beaucoup d'optimisme au sein de la communauté du VIH, en montrant que, si une personne vivant avec le VIH se pliait à un traitement antirétroviral efficace, le risque de transmettre le virus à son partenaire sexuel non infecté pouvait être réduit de 96 %. Toutefois, des études en population à plus grande échelle devaient encore confirmer la manière dont ces conclusions s'appliquent dans un contexte communautaire.

Bien qu'il ne soit pas surprenant qu'une étude en population à une telle échelle et sur une si longue période ait confirmé le pourcentage déterminé par l'essai HPTN052, les points de pourcentage manquants sont imputables à l'échelle et à l'ampleur proprement dites de l'essai. L'étude nous a permis de faire un pas de plus vers la découverte du potentiel réel du traitement antirétroviral et de l'impact immense qu'il pourrait avoir sur la prévention des nouvelles infections à VIH en situation réelle, là où le VIH fait partie de la vie quotidienne.

Elle a également confirmé une nouvelle fois la nécessité urgente d'un déploiement rapide à grande échelle du traitement antirétroviral dans les communautés les plus touchées par l'épidémie. Elle a aussi donné aux pays une autre raison solide de respecter leurs engagements et d'atteindre les objectifs définis dans la Déclaration politique de 2011 de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH et le sida : intensifier l'accès au traitement pour couvrir 15 millions de personnes d'ici 2015 et diviser par deux le nombre d'infections à VIH transmises par voie sexuelle d'ici 2015.

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Une nouvelle plate-forme de l'ONUSIDA met l'accent sur les avancées scientifiques

21 février 2013

Capture d'écran de http://sciencenow.unaids.org

Pour la seule année 2012, plus de 14 000 articles scientifiques ont été publiés concernant le VIH. Avec une quantité d'informations aussi impressionnante, il peut être difficile de suivre toutes les nouvelles avancées. L'ONUSIDA a donc lancé une plate-forme en ligne baptisée UNAIDS Science now, qui met en avant certaines de ces publications particulièrement pertinentes au regard des objectifs de haut niveau des Nations Unies.

UNAIDS Science now se base sur l'ancien blog HIV this week , également créé par l'ONUSIDA. Cependant, la nouvelle plate-forme inclut un site interactif plus étendu, avec non seulement un accès aux actualités parues dernièrement dans les revues scientifiques, mais aussi un espace de discussion et de débat sur les questions actuelles relatives aux connaissances scientifiques sur le VIH.

Chaque mois, les titres de tous les articles publiés feront l'objet d'un examen systématique et une sélection d'une vingtaine d'extraits des articles les plus intéressants sera compilée dans la synthèse mensuelle HIV this month. Des rédacteurs invités mettront en avant les articles les plus percutants, en donnant leur point de vue sur le caractère fondamental des conclusions de certaines études et dans quelle mesure elles s'intègrent dans le contexte plus large de la recherche sur le VIH.

« Par le passé, HIV this week faisait partie intégrante de la liste de lecture, si bien que le lancement de HIV this month est une excellente nouvelle, en effet », fait remarquer Dan Allman, qui enseigne dans le cadre d'un cursus universitaire sur la « Recherche sur la prévention du VIH » à l'Université de Toronto.

Nous espérons que UNAIDS Science now va devenir « le » lieu où il faudra aller pour l'ensemble du personnel de l'ONUSIDA, les bureaux nationaux en charge du sida, les instituts de recherche et les étudiants intéressés par le VIH

Peter Godfrey-Faussett, Conseiller scientifique principal de l'ONUSIDA

Les discussions en ligne constitueront un espace d'échange ouvert pour l'information scientifique. Elles seront animées par l'ONUSIDA, avec des intervenants experts dans différents domaines.  Les discussions seront retransmises sur Internet et des enregistrements de ces discussions seront accessibles dans la section Multimédia de la nouvelle plate-forme. Il y aura également des podcasts sur les thèmes importants.

« Nous espérons que UNAIDS Science now va devenir « le » lieu où il faudra aller pour l'ensemble du personnel de l'ONUSIDA, les bureaux nationaux en charge du sida, les instituts de recherche et les étudiants intéressés par le VIH », explique Peter Godfrey-Faussett, Conseiller scientifique principal de l'ONUSIDA. « La nouvelle plate-forme permettra aux lecteurs d'avoir un avis mieux éclairé sur certaines questions spécifiques, ce qui se traduira en retour par une meilleure riposte à l'épidémie ».

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Les reines du carnaval en appellent aux jeunes femmes du Panama pour prendre l'initiative et se protéger elles-mêmes contre l'infection à VIH

18 février 2013

Image de l'une des photos promotionnelles de la campagne montrant les reines du Carnaval.
Photo : ONUSIDA

C'était le Carnaval au Panama la semaine dernière. Faisant partie des festivités les 11 et 12 février, les reines du « Calle Arriba » et « Calle Abajo », représentant des voisinages opposés, se sont adonnées à une multitude de concours. Toutefois, lorsqu'il s'agit du VIH, les deux rivales ont réuni leurs forces pour la prévention des nouvelles infections à VIH chez les femmes.

L'ONUSIDA, en partenariat avec les directions du Carnaval « Calle Arriba » et « Calle Abajo » - les institutions nationales en charge de la planification et de la coordination des activités en relation avec ces festivités, le Programme national de lutte contre le sida et PROBIDSIDA - ont lancé une campagne nationale intitulée « Je décide, je prends soin de moi » (Yo decido, yo me cuido).

La campagne qui durera jusqu'à la fin du mois de février a pour objectif d'aider à réduire les inégalités entre les sexes, à responsabiliser les femmes et à promouvoir la santé et les droits sexuels et reproductifs. L'un des objectifs majeur est de garantir que les femmes peuvent prendre des décisions éclairées par rapport à leur santé sexuelle, surtout lorsqu'il s'agit de prévention à VIH.

« Si nous voulons que plus aucune femme ne soit infectée à VIH au Panama, nous devons réunir nos efforts à tous les niveaux, y compris les institutions, les organisations de la société civile et les agences internationales. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de prendre cette initiative, » déclare Pilar De Amores, représentante de la direction du Carnaval « Calle Arriba ».

Dans les dix dernières années, le nombre de nouvelles infections à VIH a augmenté chez les jeunes femmes au Panama. Une étude nationale sur la santé sexuelle et reproductive qui s'est tenue en 2009 et 2010 a révélé que seules 9% des femmes utilisent des préservatifs comme mesure préventive lors d'un rapport sexuel. L'inégalité entre les sexes est la force agissante derrière le manque de droits sexuels et reproductifs des femmes dans le pays.

L'inégalité entre les sexes affecte la force des femmes pour insister et négocier des pratiques sexuelles protégées comme l'utilisation du préservatif, et donc se protéger elles-mêmes contre l'infection à VIH

Ricardo Garcia, Coordonnateur de l'ONUSIDA au Panama et Costa Rica

« L'inégalité entre les sexes affecte la force des femmes pour insister et négocier des pratiques sexuelles protégées comme l'utilisation du préservatif, et donc se protéger elles-mêmes contre l'infection à VIH » explique Ricardo Garcia, Coordonnateur de l'ONUSIDA au Panama et Costa Rica. « Nous avons créé cette campagne pour accentuer la reconnaissance des femmes comme ayant des droits sexuels et capables de les exercer elles-mêmes, en lignée avec le Cadre d'action de l'ONUSIDA sur les femmes, les filles, l'égalité des sexes et le VIH ».

La Campagne inclut des spots télévisés qui sont diffusés sur les chaînes nationales ainsi que des affiches dans les écoles, les organisations et dans les rues montrant les reines du Carnaval qui en appellent aux jeunes femmes panaméennes pour prendre l'initiative et se protéger elles-mêmes contre l'infection à VIH. Mise à part cette campagne, les Reines ont bénéficié d'une formation spéciale sur les questions traitant de la prévention à VIH et de l'inégalité entre les sexes pour participer à des événements publics et des programmes médiatiques promouvant la campagne.

« Les femmes doivent avoir accès aux informations et à l'éducation sur le VIH, ainsi qu'aux services de lutte contre le virus pour avoir le contrôle de leurs corps et être en mesure de négocier l'utilisation de préservatifs avec leurs partenaires, » indique Maruquel Madeleine González Velásquez, Reine de « Calle Arriba ». « Je me sens très accomplie de faire partie de ce projet, » ajoute-t-elle.

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Intervention de l'ONUSIDA à l'occasion de la 51e session de la Commission du Développement social

15 février 2013

Comment promouvoir une autonomisation qui donne des moyens aux individus de tous les pays pour éradiquer la pauvreté et favoriser l'intégration sociale, le plein emploi et le travail décent ? Tel a été le leitmotiv d'une déclaration de l'ONUSIDA devant la 51e session de la Commission du Développement social à New York le 12 février.

Faisant écho au thème prioritaire de toute la session, la déclaration de l'ONUSIDA sur l'autonomisation met en avant le fait que le VIH doit être considéré à travers le prisme d'un agenda de développement plus large. Elle cite la fructueuse Déclaration de Copenhague de 1995 adoptée lors du Sommet mondial sur le développement social et fait valoir que les maladies transmissibles sont une entrave au progrès social et souvent une cause de pauvreté et d'exclusion.

Selon la déclaration, une approche de la riposte au sida centrée sur les individus conduira à une éradication plus efficace de la pauvreté, une meilleure intégration sociale et une plus grande probabilité de mener une vie active productive. Malgré les progrès accomplis en ce sens à ce jour, la déclaration déplore que la stigmatisation et la discrimination demeurent des obstacles majeurs à l'autonomisation des individus et que dans de nombreux pays et communautés, les droits humains des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus soient souvent tenus pour quantité négligeable.

L'ONUSIDA a appelé au rassemblement pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination sous toutes leurs formes et pour promouvoir les droits de l'homme. Il s'agit d'un impératif non seulement pour contrer efficacement l'épidémie, mais aussi pour obtenir des résultats en matière de développement durable, d'intégration sociale et d'inclusion.

La 51e session de la Commission du Développement social s'est déroulée du 6 au 15 février et était organisée par la Division des politiques sociales et du développement social, qui fait partie du Département des affaires économiques et sociales du Secrétariat des Nations Unies.

Discours

Discours

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Dix ans après le lancement du PEPFAR, les États-Unis conservent leur leadership dans la riposte au sida

14 février 2013

Il y a tout juste dix ans, le Président George W. Bush annonçait la création du Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) dans son discours sur l'état de l'Union. À sa création, en 2003, le principal objectif du PEPFAR était de fournir un traitement antirétroviral à 2 millions de personnes vivant avec le VIH dans les milieux aux ressources limitées, d'empêcher 7 millions de nouvelles infections à VIH et d'apporter des soins et un soutien à 10 millions de personne d'ici 2010.

Depuis ses débuts, le PEPFAR a fait son chemin et est allé bien au-delà de ces objectifs initiaux. En 2012, le PEPFAR apportait directement un traitement antirétroviral vital à plus de 5 millions d'hommes, de femmes et d'enfants partout dans le monde. Rien que pour la seule année 2012, le PEPFAR a assuré des services de dépistage et de conseil sur le VIH à plus de 11 millions de femmes enceintes et a fourni des médicaments pour prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants à près de 750 000 femmes testées séropositives. Selon le PEPFAR, cela a permis à 230 000 enfants de naître sans VIH.

« Le leadership des États-Unis d'Amérique dans la riposte au sida a joué un rôle fondamental dans les résultats obtenus pour les personnes vivant avec le VIH et affectées par cette maladie », déclare Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Au cours des 10 dernières années, les nouvelles infections à VIH ont diminué de plus de 20 % à l'échelle mondiale et, étant donné que davantage de personnes ont pu accéder au traitement antirétroviral, les décès liés au sida ont baissé de 25 % depuis le pic de l'épidémie. Ces avancées n'auraient pas pu être réalisées sans l'engagement financier et politique des États-Unis et en particulier du PEPFAR », ajoute-t-il.

Le leadership durable des États-Unis dans la riposte au sida a également été confirmé cette semaine, lors du discours annuel de Barack Obama sur l'état de l'Union. Au cours de cette intervention d'une heure, le Président Obama a directement évoqué l'engagement des États-Unis en faveur d'une génération sans sida.

Le leadership des États-Unis d'Amérique dans la riposte au sida a joué un rôle fondamental dans les résultats obtenus pour les personnes vivant avec le VIH et affectées par cette maladie

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Dans de nombreux endroits, les gens vivent avec à peine un dollar par jour. Les États-Unis vont donc se joindre à leurs alliés pour éradiquer cette pauvreté extrême au cours des deux prochaines décennies, en reliant davantage de gens à l'économie mondiale et en autonomisant les femmes ; en donnant à nos jeunes et à nos esprits les plus brillants de nouvelles opportunités de servir, et en aidant les communautés à assurer leur propre alimentation, énergie et éducation ; en sauvant les enfants du monde entier de décès évitables ; et en concrétisant la promesse d'une génération sans sida. »

En juillet 2012, Hilary Rodham Clinton, Secrétaire d'État, a demandé au PEPFAR d'élaborer un schéma directeur indiquant la manière dont les États-Unis contribueront à la réalisation d'une génération sans sida, publié en décembre de cette même année.

Ce schéma directeur : Créer une génération sans sida, se base sur les enseignements tirés de l'expérience du PEPFAR dans l'appui aux pays dans le but d'élargir rapidement les services de prévention, de traitement et de soins en matière de VIH. Il souligne également l'occasion sans précédent pour le monde d'aider davantage de pays à arriver au tournant de l'épidémie et à le dépasser, et de les mettre sur la voie pour parvenir à une génération sans sida.

Le schéma directeur indique que l'engagement des États-Unis pour atteindre cet objectif restera fort, exhaustif et basé sur la science et servira de feuille de route pour la riposte au VIH des États-Unis au cours des années à venir.

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Une modification du code pénal péruvien va permettre à davantage de jeunes gens d'accéder aux services anti-VIH

12 février 2013

Avec cette révision du code pénal, les mineurs âgés de 14 à 18 ans pourront exercer leurs droits sexuels et reproductifs.
Photo : ONUSIDA

La Cour constitutionnelle du Pérou est en train de procéder à la modification d'un article du code pénal qui, depuis de nombreuses années, sanctionnait les rapports sexuels entre jeunes gens consentants. Les peines étaient particulièrement sévères pour les adolescents, qui risquaient jusqu'à 30 ans de prison. L'article 173 du code pénal empêchait également les mineurs d'accéder aux services fondamentaux de santé sexuelle et reproductive par peur des poursuites.

Avec cette révision du code pénal, les mineurs âgés de 14 à 18 ans pourront exercer leurs droits sexuels et reproductifs, à condition que les deux parties soient consentantes. Les rapports sexuels sans consentement mutuel continueront de constituer un crime au Pérou, avec de lourdes peines pour les coupables.

« La décision de la Cour constitutionnelle crée un effet protecteur pour les adolescents, car elle leur ouvre un accès élargi aux services de santé sexuelle et reproductive, ainsi qu'aux conseils et aux informations en matière de prévention des infections sexuellement transmissibles, dont le VIH », a déclaré Mima Barnechea, du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP).

En 2012, le FNUAP et l'ONUSIDA ont présenté une requête formelle devant la Cour constitutionnelle, plaidant en faveur d'une déclaration d'inconstitutionnalité pour l'article 173. Ce processus entrait dans le cadre d'une action plus large menée notamment par le Bureau du Médiateur du Pérou, Eduardo Vega Luna, ainsi que de requêtes en justice présentées à la Cour par plus de 10 000 citoyens péruviens.

Cette décision est une étape historique qui pose les bases de plans et de programmes à mettre sur pied au niveau national dans le but d'éviter les grossesses chez les adolescentes, de faire reculer les infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH, et de réduire la mortalité maternelle

Carlos Tacuri Calderon, jeune militant péruvien membre de l'INPPARES

« L'ONUSIDA salue la décision de la Cour constitutionnelle et félicite les magistrats pour leur détermination à protéger les droits humains des adolescents », a déclaré la Coordonnatrice de l'ONUSIDA au Pérou et en Bolivie, Regina Castillo. « La décision de la Cour renforce le droit des jeunes gens de prendre des décisions concernant leur santé et leur sexualité, ainsi que la nécessité d'élaborer des politiques et des programmes qui reconnaissent les jeunes comme de véritables acteurs du changement ».

Selon une enquête nationale de 2011 sur la démographie et la santé, un fort pourcentage de Péruviens ont des rapports sexuels avant l'âge de 18 ans. Plus de 12 % des adolescentes (âgées de 15 à 19 ans) sont tombées enceintes au moins une fois.

« Cette décision est une étape historique qui pose les bases de plans et de programmes à mettre sur pied au niveau national dans le but d'éviter les grossesses chez les adolescentes, de faire reculer les infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH, et de réduire la mortalité maternelle », a indiqué Carlos Tacuri Calderon, un jeune militant péruvien membre de l'INPPARES.

L'ONUSIDA estime que près de 74 000 personnes vivent avec le VIH au Pérou, dont la moitié environ a été infectée avant l'âge de 20 ans. Cette situation met en avant la nécessité de sensibiliser davantage les adolescents sur le VIH et ses modes de transmission. En décembre 2012, en collaboration avec l'ONUSIDA et d'autres partenaires, le Ministère de la Santé a lancé la campagne « VIH : faites-vous dépister, il vaut mieux savoir », qui vise à diffuser auprès des jeunes garçons des messages essentiels de prévention du VIH et propose des tests de dépistage gratuits.

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Le Fonds mondial reprend le financement d'un programme de lutte contre le VIH à grande échelle au Mali

11 février 2013

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, s'est rendu ce week-end à Bamako, capitale du Mali, pour participer à une cérémonie marquant la remise en place du financement par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme d'un programme de lutte contre le VIH à grande échelle au Mali.

Dans le cadre du nouvel accord, le Fonds mondial a approuvé un financement à hauteur de 75 millions de dollars US pour le dépistage, la prévention et le traitement du VIH au Mali durant les trois prochaines années. Les efforts seront accrus pour étendre les services de prévention du VIH, en particulier au niveau des populations les plus exposées au risque. L'une des principales priorités sera également d'éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et d'élargir les efforts de dépistage volontaire. Des améliorations seront également mises en œuvre dans la coordination, le suivi et l'évaluation de la riposte au VIH au Mali.

Cette cérémonie marque une étape importante de la reprise des financements avec le Fond Mondial. Le PNUD, l’ONUSIDA et tous les partenaires du Mali ont appuyé ce projet. L’ONUSIDA a joué un rôle important de plaidoyer, de mobilisation et de facilitation auprès du Fond Mondial et des partenaires ; et a apporté un appui technique direct à l’aboutissement de ce projet.

L'an dernier, au mois de novembre, le Fonds mondial avait annoncé qu'il allait reprendre son financement après une baisse des fonds alloués en 2011 suite à la découverte de dysfonctionnements dans la gestion de ces fonds. Depuis lors, le gouvernement malien et le Fonds mondial ont pris les mesures qui s'imposaient pour restaurer la confiance envers la gestion des subventions et assurer la continuité des services anti-VIH pour les personnes qui en ont le plus besoin.

À l'heure actuelle, on estime à 50 000 environ le nombre de personnes vivant avec le VIH au Mali et 30 000 d'entre elles bénéficient d'un traitement antirétroviral.

Quotes

La mise en œuvre de ce projet est essentielle pour le Mali. Il permettra de protéger les générations futures en mettant un terme aux nouvelles infections à VIH chez les enfants et de veiller à ce que les personnes qui sont actuellement sous traitement antirétroviral puissent continuer à recevoir un traitement qui leur sauve la vie.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Ces fonds vont faciliter la réussite de nos efforts en faveur de l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH.

Soumana Makadji, Ministre de la Santé du Mali

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L'ONUSIDA collabore avec le HSRC pour la recherche et le développement de politiques sur la prévention du VIH

08 février 2013

Le Dr Olive Shisana, Présidente du HSRC, et le Professeur Sheila Tlou, Directrice, équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe, signent le protocole d'accord. 30 janvier 2013.

L'ONUSIDA et le Conseil de recherche en sciences humaines (HSRC) ont signé un protocole d'accord portant sur l'intensification de la recherche, des politiques et des programmes sur la prévention du VIH à l'échelle mondiale, avec un accent particulier sur l'Afrique.

« Ce partenariat constitue pour l'ONUSIDA une opportunité unique de consolider les informations stratégiques sur l'épidémie de sida et de concrétiser notre vision commune de zéro nouvelle infection à VIH, zéro décès dû au sida et zéro discrimination », a déclaré le Professeur Sheila Tlou, Directrice, équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe.

Cette collaboration a notamment pour objectif de développer des stratégies de prévention du VIH basées sur des données probantes, de créer des capacités au niveau national pour développer des politiques et des programmes plus efficaces pour la lutte contre le VIH et d'améliorer le suivi, l'évaluation et l'établissement de rapports dans le cadre des programmes.

Nous sommes fiers que la crédibilité du HSRC dans la recherche sur le VIH soit reconnue et que nous soyons en mesure de contribuer à cet effort mondial

Dr Olive Shisana, Présidente, HSRC

« Nous sommes fiers que la crédibilité du HSRC dans la recherche sur le VIH soit reconnue et que nous soyons en mesure de contribuer à cet effort mondial », a affirmé le Dr Olive Shisana, Présidente du HSRC. « C'est bien évidemment un grand honneur et une opportunité remarquable pour le HSRC, et nous attendons avec impatience la mise en œuvre de cette collaboration. »

Le HSRC est une agence publique de recherche axée vers les sciences sociales et installée en Afrique du Sud. Elle a pour mission de servir de centre de connaissances unissant la recherche, les politiques et les actions au moyen d'un partenariat avec de nombreux groupes de premier plan, dont le gouvernement, des universités, des ONG et des organisations de donateurs et œuvrant en faveur du développement.

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