
Feature Story
Sensibilisation en faveur de l'accès au traitement pour les personnes vivant avec le VIH en Inde
03 janvier 2013
03 janvier 2013 03 janvier 2013
À l'occasion de la XIXe Conférence internationale sur le sida organisée à Washington, DC en 2012, DNP+ a reçu le Prix Ruban rouge dans la catégorie sensibilisation et droits de l'homme.
Le Réseau de personnes séropositives de Delhi (Delhi Network of Positive People, DNP+) a été créé en 2000 par un couple d'amis installé dans la chambre d'appoint d'un centre de réadaptation en dépendance.
Leur objectif était d'apporter un soutien et de militer en faveur de l'accès au traitement du VIH pour les milliers de personne en Inde qui vivaient avec le VIH mais ne savaient pas vers qui se tourner.
« J'ai vu de nombreuses personnes mourir parce qu'elles n'avaient pas de traitement », raconte Loon Gangte, Président et membre fondateur de DNP+.
« Je travaillais dans un service de soins palliatifs et j'assistais souvent à deux ou trois enterrements par mois. J'essayais d'apprendre aux personnes qui vivent avec le VIH à penser de façon positive, mais les médicaments sont chers et les personnes ne pouvaient pas se les acheter. Il était impossible d'accéder à un traitement antirétroviral. »
De ses modestes débuts, DNP+ est passé à 1300 adhérents et un comité de sept membres. À l'occasion de la XIXe Conférence internationale sur le sida organisée à Washington, DC en 2012, DNP+ a reçu le Prix Ruban rouge dans la catégorie sensibilisation et droits de l'homme. Le prix a reconnu son soutien indéfectible et déterminé en faveur d'un traitement antirétroviral gratuit, sa lutte intensive sur les questions associées aux droits de la propriété intellectuelle dans le but de garantir un accès continu à un traitement abordable et son travail visant à améliorer les conditions de vie des personnes qui vivent avec le VIH.
La sensibilisation n'est pas toujours un travail aisé. Personne ne nous apprécie car nous nous battons contre le statu quo, mais notre but n'est pas de plaire !
Loon Gangte, Président et membre fondateur de DNP+
L'Inde compte le plus grand nombre de personne vivant avec le VIH en Asie et dans le Pacifique. Toutefois, cette riposte a été entravée par une forte stigmatisation qui demeure un défi permanent pour DNP+.
« La sensibilisation n'est pas toujours un travail aisé », déclare M. Gangte, qui a lui-même été confronté à la discrimination liée au VIH. « Personne ne nous apprécie car nous nous battons contre le statu quo, mais notre but n'est pas de plaire ! »
M. Gangte affirme que, tout autant que le soutien financier bien nécessaire, le Prix Ruban rouge a donné une reconnaissance internationale au travail entrepris par le DNP+ et à la différence que ses membres mettent en œuvre au sein de leurs communautés.
« C'est une marque d'approbation de la communauté internationale », déclare-t-il. « (Cela prouve) que, bien que nous ne disposions que d'un soutien financier très faible et que nous travaillions à petite échelle, le monde reconnaît notre travail. »
« Cet appui international est une nouvelle étape vers la constitution d'une communauté plus positive et plus ouverte », précise-t-il.
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31 octobre 2024

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Changer les attitudes envers les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles au Myanmar
28 décembre 2012
28 décembre 2012 28 décembre 2012
La ministre de la Santé et des Affaires sociales française, Marisol Touraine, remet le Prix Ruban rouge lors de la Conférence internationale sur le sida à Washington, 25 juillet 2012.
Photo : ONUSIDA/Yuri Gripas
Lorsque Thet Mon Phyo a entrepris une opération de changement de sexe en 2005, ses parents lui ont signifié de ne plus revenir à la maison.
« Ils avaient honte et j'étais contrainte d'aller vivre chez ma tante, » se souvient Phyo 34 ans. « Lorsque j'étais jeune, mon père me réprimandait souvent pour mon comportement féminin. Plus tard, mon amant m'a quitté car ses parents l'avaient persuadé que l'amour entre le même sexe n'était pas naturel, » dit-elle.
Au Myanmar, de nombreuses personnes transsexuelles et des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) souffrent de stigmatisation et discrimination extrêmement répandues, ce qui complique les efforts pour stopper la propagation du virus.
Selon l'ONUSIDA, dans certains endroits, la prévalence au VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles est bien plus importante que celle de la population en général (9,4% contre 0,53%). Les rapports sexuels entre hommes est illégal au Myanmar et il n'existe pas de lois pour protéger les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles de la discrimination.
« Ils sont ridiculisés, voire haïs par certaines personnes, » commente Phyo.
« La discrimination est sur le lieu de travail et même au sein des familles... certains hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont rejetés, déshérités et expulsés de chez eux, » ajoute-elle.
Phyo est administrateur de programme chez The Help, Myanmar, un groupe qui se concentre sur la prévention, les soins, l'appui et défend les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles ; elle travaille pour assurer que leurs voix soient entendues et que leurs problèmes soient prix en compte au niveau national. Tous les membres de The Help sont des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des personnes transsexuelles et presque la moitié vit avec le VIH.
The Help Myanmar a été récompensé par le prestigieux Prix Ruban rouge lors de la XIXe Conférence internationale sur le sida qui s'est tenue en août pour son travail sur la prévention de la transmission sexuelle du VIH et d'autres maladies sexuellement transmissibles (MST). Le Prix Ruban rouge est le premier prix mondial pour un travail communautaire innovant et exceptionnel dans la riposte à l'épidémie du sida.
The Help, Myanmar travaille pour changer les attitudes, réduire la discrimination et améliorer l'accès aux services anti-VIH. C'est une tâche difficile.
Nous sommes très encouragés par le fait d'être reconnus comme aidant les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et d'autres dans la communauté. Le Prix Ruban rouge a renforcé notre détermination de poursuivre notre lutte pour la vérité, les droits et les avantages
Thet Mon Phyo, directeur de programme à The Help, Myanmar
Phyo dit que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles ne bénéficient pas des mêmes opportunités d'emploi et de l'accès à un traitement médical correct, ce qui les décourage d'un comportement à moindre risque.
La police agit souvent comme barrière lorsqu'une protection juridique est demandée. Des menaces et des tentatives d'extorsion par certains policiers soulignent la nécessité pour des mesures immédiates afin d'augmenter la sensibilisation du public sur les droits humains et pour que le gouvernement adopte des droits qui protègent les personnes contre la discrimination.
Phyo déclare que les autorités n'ont pas interféré avec le travail de The Help pour augmenter les capacités des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles et mettre en place des groupes d'entraide pour les soutenir. En fait, The Help voit cela comme un signe de coopération tacite. Mais il y a encore un long chemin à faire.
« Nous sommes très encouragés par le fait d'être reconnus comme aidant les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et d'autres dans la communauté. Le Prix Ruban rouge a renforcé notre détermination de poursuivre notre lutte pour la vérité, les droits et les avantages, » déclare Phyo.
Les efforts de The Help Myanmar pourraient également bénéficier d'un élan suite à la récente nomination de Daw Aung San Suu Kyi comme ambassadrice mondiale de l'ONUSIDA pour zéro discrimination.
« Elle a beaucoup à faire, mais nous lui faisons confiance et nous pensons qu'elle peut faire la différence, » ajoute Phyo.
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13 décembre 2022

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Le sida a été une véritable sonnette d'alarme pour nous tous – Dr Paul De Lay
28 décembre 2012
28 décembre 2012 28 décembre 2012
Après 10 ans de travail au sein de l'ONUSIDA, le Dr Paul De Lay prend aujourd'hui sa retraite.
Le Dr Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, était réputé pour être la « voix de la raison », qui arrivait à régler habilement les problèmes complexes, à dégager des consensus et à fournir des consignes claires.
Docteur en médecine disposant d'une formation et d'une solide expérience en tant que généraliste ainsi que dans les maladies infectieuses et tropicales, le Dr De Lay a commencé à travailler sur le sida dès le tout début de l'épidémie. Il a œuvré avec le Programme mondial de lutte contre le sida au sein de l'Organisation mondiale de la Santé et a endossé le rôle de Chef de la Division VIH/sida de l'USAID avant de rejoindre l'ONUSIDA en février 2003. Il est devenu Directeur exécutif adjoint du Programme en juin 2009.
Après plus de 10 ans au sein de l'ONUSIDA, Paul De Lay prend sa retraite ; toutefois, avant son départ, unaids.org lui a demandé de bien vouloir partager avec nous certains de ses souvenirs et de ses réflexions dans le cadre de son travail pour la riposte mondiale au sida.
Vous avez consacré 30 ans à la riposte mondiale au sida, dont près d'une décennie au sein de l'ONUSIDA. Vous allez beaucoup manquer à toute la famille de l'ONUSIDA et à la communauté mondiale de lutte contre le sida. Votre humour, votre dévouement sans faille et votre modestie resteront inégalés
Michel Sidibé, Directeur exécutif, ONUSIDA
Q : Pour vous, quel est la plus grande réussite de la riposte au sida à ce jour ?
Dr De Lay : C'est que le sida soit resté une priorité de l'agenda mondial sur ces 30 dernières années grâce à l'action des communautés touchées, ce qui est absolument remarquable. Nous avons aussi pu constater des avancées incroyables dans la compréhension de la complexité du virus, le développement de traitements efficaces, de meilleures connaissances sur la prévention combinée et une sensibilisation renforcée sur le rôle des droits de l'homme et de l'égalité des sexes dans le cadre de cette riposte. Toutefois, aucun progrès n'aurait pu être réalisé sans la pression constante exercée pour que le monde continue à rester sensible aux dégâts causés par le VIH et pour améliorer la gamme des outils dont nous disposons pour y répondre.
Q : Au cours de votre vaste carrière, quels sont les progrès que vous estimez les plus remarquables en termes de santé publique ?
Dr De Lay : Je ne suis pas sûr que ma carrière ait été aussi « vaste » que cela ! En réalité, j'ai l'impression que j'ai à peine amorcé le travail dans de nombreux secteurs de la santé publique. Par conséquent, ma réponse sera basée sur ma propre perspective, forcément partiale. Il va sans dire que les percées biomédicales ont été stupéfiantes, dans la recherche sur les vaccins, l'importance des micronutriments comme la vitamine A, les contraceptifs modernes, la thérapie par réhydratation et de nombreux autres domaines. Néanmoins, pour moi, le plus important a été de réaliser à quel point la santé des individus et des populations est liée à des questions de société d'ordre plus général, comme la sécurité, l'alimentation, l'activité physique, les conditions de vie, les droits fondamentaux aux services, etc. La riposte au sida a été une véritable sonnette d'alarme qui a attiré notre attention sur l'importance cruciale du contexte social global de toute maladie spécifique.
Paul, vous resterez une référence en matière de professionnalisme
Deborah Von Zinkernagel, Principale Coordonnatrice adjointe de la lutte mondiale contre le sida du PEPFAR
Q : Vous avez pris part à la riposte au sida dès le tout début ; quels sont les principaux obstacles que vous avez rencontrés ?
Dr De Lay : Je crois que mon expérience est le reflet de celle de nombreuses autres personnes. Il est clair que la stigmatisation à l'encontre de la manière dont les personnes sont contaminées est l'un des principaux obstacles rencontrés, de même que, dans les premiers temps, l'absence de traitement adapté et, partant, la sentence de mort obligatoirement associée à une infection à VIH. Pour moi, l'absence d'intervention biomédicale simple, peu onéreuse et raisonnablement efficace a aussi été un défi de taille. Dans l'histoire de la santé publique à l'échelle mondiale, les ressources ont principalement été affectées à des campagnes qui utilisaient un ensemble limité d'interventions bon marché, comme le traitement de la diarrhée avec une thérapie par réhydratation ou la prévention du paludisme grâce à l'utilisation de moustiquaires enduites d'insecticide. La riposte au sida a contré ce mode de pensée très étroit et a fait exploser les préjugés, permettant ainsi de mettre au point des solutions plus complexes et plus globales.
Q : Une nouvelle génération reprend désormais le flambeau de la riposte au sida. Quels conseils souhaiteriez-vous lui donner ?
Dr De Lay : Je pense que, d'une certaine manière, la tâche est plus ardue pour la nouvelle génération d'intervenants qu'elle ne l'était lorsque je me suis engagé dans la lutte au début des années 1980 à San Francisco. Il existe énormément de priorités antagonistes et les politiciens ainsi que les Ministères des Finances recherchent des solutions rapides et encouragent la compétition entre les fléaux sociaux, en utilisant la mortalité et l'impact financier pour déterminer les problèmes qui méritent un financement. Je conseille donc vraiment à tous ceux qui envisagent de se lancer dans une carrière dans le domaine de la santé mondiale de toujours se projeter sur le long terme, tant au niveau de la réflexion que des solutions. En outre, ils devraient se focaliser sur les problèmes de société au sens large sans se limiter à une maladie unique. Je pense que le nouvel enthousiasme en faveur de la lutte contre les maladies non transmissibles et de leur importance à l'échelle internationale renforcera la riposte au sida mais permettra aussi d'adopter de manière générale le mode de pensée développé avec le sida, à savoir que certains problèmes de santé nécessitent davantage qu'une simple réponse médicale.
Nous avons beaucoup appris grâce à lui et nous lui souhaitons bonne chance pour la suite. C'est une lourde perte
Prof Dirceu Bartolomeu Greco, Directeur, Service des MST/sida/HV - Ministère de la Santé, Térreo – Brasilia
Q : En tant que cinéphile averti, si vous deviez écrire un scénario sur le sida, quel serait son intrigue ?
Dr De Lay : Plusieurs films et pièces de théâtre émouvants et très bien tournés ont été réalisés ces trente dernières années sur le VIH. Je me rappelle le succès du film Philadelphia aux États-Unis, ainsi que la manière dont il a réussi à faire comprendre que l'infection à VIH et la maladie ne sont pas les seules en cause et à mettre en évidence l'impact réel sur les gens ainsi que les limites des éléments de riposte disponibles. Plus récemment, plusieurs films ont évoqué le rôle essentiel joué par les personnes infectées et par les militants (comme How to survive a plague.) Toutefois, la plupart de ces films se passent dans des pays à haut revenu. Il serait intéressant de voir davantage de films axés sur le militantisme dans les pays à faible revenu et sur les succès mais aussi les épreuves auxquelles les individus se retrouvent confrontés. Toutefois, si je devais faire un film, je pense qu'il traiterait des difficultés plus vastes rencontrées par les communautés en Afrique ou en Asie et de l'héroïsme des individus qui s'engagent dans la lutte contre les problèmes sociaux. Le sida ne serait qu'un composant de cette représentation sociale, et pas le seul point focal.
Il ne s'est jamais fondu dans la masse. Il est toujours resté fier de ses origines malawites
Un collègue de l'ONUSIDA
Q : Comment définiriez-vous « la fin du sida » ?
Dr De Lay : Je n'utiliserai pas la même définition que pour la variole ou que dans les campagnes actuelles visant à mettre fin à la polio. Nous ne disposons pas des mêmes outils biomédicaux ; par conséquent, l'idée que le virus pourrait cesser d'exister et qu'aucune nouvelle infection ne serait plus possible n'est pas réaliste dans le contexte actuel du sida. Pour moi, le concept de la fin du sida consiste à prendre tous les outils à notre disposition (quel que soit leur coût, leur degré de complexité, etc.) et de les utiliser de façon rationnelle et optimale sans violer les droits fondamentaux. Si nous y arrivons, nous pourrons réduire les nouvelles infections annuelles de 2,6 millions à quelques milliers, avec la même proportion pour la mortalité.
L'ensemble du personnel de l'ONUSIDA est fier d'avoir eu le Dr Paul De Lay comme collègue et mentor et notre organisation le remercie infiniment pour la qualité de son travail.

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Le Soudan s'engage à intensifier sa riposte au sida
16 décembre 2012
16 décembre 2012 16 décembre 2012
De gauche à droite : Madame Mahasen Abdelarman, épouse du gouverneur de River Nile State ; Dr Hamidreza Setayesh, Coordonnateur de l'ONUSIDA ; son Excellence Madame Widad Babiker, épouse du Président du Soudan et d'autres épouses de gouverneurs et de membres de la société civile de la « Coalition soudanaise sur les femmes et le sida », décembre 2012, Atbarah, River Nile.
Malgré des années de conflits et d'urgences humanitaires, le Soudan intensifie sa riposte au sida. Il y a environ 69 000 personnes vivant avec le VIH au Soudan et la prévalence du VIH est à 0,4%. Les estimations montrent également que seuls 10% du nombre estimé de personnes nécessitant un traitement antirétroviral le reçoivent.
Le Soudan a l'une des plus grandes populations de personnes vivant avec le VIH au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et le pays est en bonne voie pour aborder quelques-uns des obstacles qui ont empêché l'élargissement de la prévention, du traitement, des soins et de l'appui en matière de VIH. A ce jour, plus de 150 centres fournissent dépistage et conseil et 32 sites de traitement ont été mis en place dans le pays pour rendre plus accessible et disponible le traitement antirétroviral.
Lors d'une réunion organisée par la Coalition soudanaise sur les femmes et le sida* à Atbarah, River Nile State, les responsables gouvernementaux, conjointement avec la Coalition soudanaise sur les femmes et le sida, ont réaffirmé leur engagement de fournir une riposte au sida complète.
Son Excellence Widad Babiker, la Première dame du Soudan, s'est adressée aux participants et en appelle à des partenariats plus forts pour prévenir les nouvelles infections à VIH. Elle a déclaré, « En plus des gouvernements, fédéral et local, la responsabilité pour la prévention du VIH en revient est l'affaire de tous. Nous devons nous engager pour une génération sans stigmatisation, sans discrimination et sans VIH. L'une des manière d'agir est d'élargir le dépistage du sida pour les femmes enceintes. »
Les participants ont discuté et se sont informés sur la riposte au VIH dans leur pays et dans tout le monde arabe. Ils ont débattu des questions sur les droits humains, particulièrement pour les femmes et les filles dans le contexte du VIH et ont appris que le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord détiennent l'épidémie de VIH dont la propagation est la plus rapide au monde, ce qui signifie que les interventions de prévention dans la région n'ont pas été suffisantes pour stopper la propagation de l'épidémie.
Nous devons nous engager pour une génération sans stigmatisation, sans discrimination et sans VIH. L'une des manières d'agir est d'élargir le dépistage du sida pour les femmes enceintes
Son Excellence Widad Babiker, Première dame du Soudan
Les participants ont convenu que tous les secteurs du pays doivent contribuer au développement d'une riposte au sida efficace qui soit basée et ancrée dans le respect des droits humains. Pendant la réunion, ils ont mis en commun un plan de travail pour chaque constituante qui inclut l'appui aux femmes vivant avec le VIH, des campagnes de réduction de la stigmatisation, la mobilisation de manifestations de bienfaisance en faveur d'une campagne sur le thème « montrer notre amour, se faire dépister » conçue pour augmenter les efforts afin de stopper toute nouvelle infection au VIH chez les enfants.
Le gouvernement soudanais a montré un engagement ferme. Lors d'une conférence de presse où participaient trois ministres fédéraux lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida, son Excellence Dr Ahmed Bilal, le ministre fédéral de la Culture et de la Communication et porte-parole du gouvernement soudanais déclarait, « Le VIH est une réalité au Soudan et ne peut pas être correctement traité si nous continuons de mettre la tête dans le sable. »
Son Excellence Dr Amira El-Fadil, ministre de la Protection sociale et de la Sécurité sociale, demande la fondation d'un partenariat durable avec la société civile, les organisations de jeunes et les médias ainsi qu'avec les imams et les leaders religieux pour toucher tous les secteurs de la population. Dr Bahar Idris, ministre fédéral de la Santé, ajoute que réduire les nouvelles infections à VIH exigera des efforts multisectoriels significatifs, « Nous ne pouvons pas continuer de vivre dans le déni et attribuer le sida aux pays voisins. »
Le Coordonnateur de l'ONUSIDA, Dr Hamidreza Setayesh, a commenté l'engagement politique du pays par rapport à la riposte au sida. Il a également souligné la nécessité d'un élargissement rapide et significatif de la couverture des services en relation avec le VIH ainsi qu'une augmentation des ressources nationales pour le sida au Soudan. « Il est malheureux et inacceptable de voir que 9 personnes sur 10 nécessitant un traitement antirétroviral au Soudan sont privées de ces mesures vitales, » déclare le Dr Setayesh. « Avec le fort engagement donné par le gouvernement et le leadership de son Excellence Madame Widad, le Soudan peut montrer à la région et au monde islamique que l'accès universel est réalisable. »
*La Coalition soudanaise sur les femmes et le sida est composée d'épouses de gouverneurs d'Etat, de femmes vivant avec le VIH, des membres des associations du réseau contre le sida du Soudan et des autorités locale et fédérale.
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Le Directeur Exécutif salue le leadership du Président de Burkina Faso
21 décembre 2012
21 décembre 2012 21 décembre 2012
Ouagadougou le 20 décembre 2012. Le Directeur Exécutif Michel Sidibé et le Président Blaise Compaoré.
Ouagadougou le 20 décembre 2012. Lors de sa visite officielle au Burkina Faso, le Directeur Exécutif Michel Sidibé a félicité le Président Blaise Compaoré pour son engagement personnel. Les nouvelles infections à VIH au Burkina Faso ont chuté de 60% au cours des dix dernières années.
“Vous êtes un modèle de gouvernance et de promotion de la paix sur ce continent”, a-t-il souligné, “et également d’investissement dans la riposte au SIDA. On voit que lorsque le leadership est là, le changement est possible.”
Le nombre de personnes vivant avec le VIH qui reçoivent un traitement vital ont augmenté de manière significative. La proportion de personnes nécessitant un traitement et y ayant accès a également progressé de 19 % depuis 2010 (chiffre Ministère de la Santé), atteignant 60 %.
“Le Burkina Faso a atteint des résultats remarquables en matière d’accès aux traitements. La gratuité instaurée en 2011, symbole de la volonté de justice sociale du Président Compaoré, atteste ainsi de son efficacité”, a souligné Mr Sidibé.
La question de la dépendance aux ressources extérieures a elle aussi été perçue par le Président du Burkina Faso, puisqu’il a pris l’initiative de la réduire en augmentant de 15% à 25% les ressources domestiques allouées à la riposte au SIDA.
Vous êtes un modèle de gouvernance et de promotion de la paix sur ce continent et également d’investissement dans la riposte au SIDA. On voit que lorsque le leadership est là, le changement est possible
Directeur Exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé
Le Président Blaise Compaoré a souligné que, dès le début de la pandémie, il avait perçu cette question non comme un problème de santé publique, mais comme “une grande menace de déstabilisation sociale”. “L’humain est le premier facteur de développement”, a-t-il ajouté, et “grâce à l’aide de l’ONUSIDA, nous avons pu avancer”.
Au cours de ce voyage officiel Michel Sidibé a également eu l’occasion de s’entretenir avec le Pr Adama Traoré, Ministre de la Santé, avec qui il a notamment abordé le défi de l’éradication de la transmission de la mère à l’enfant et de la dépendance aux ressources extérieures. Le Pr Traoré a souligné sa volonté de poursuivre l’engagement du pays, rappelant que “le peu de ressources financières dont le pays dispose doit être utilisé au mieux pour atteindre nos résultats car, au-delà de tout, ce sont des vies que je vois.”
L’entrevue du Directeur Exécutif avec Mme Salamata Sawadogo, Ministre de la Justice, fut l’occasion de souligner les progrès en cours, et d’encourager le pays à les poursuivre afin de relever « les défis de la criminalisation, de la stigmatisation toujours présente parmi les populations à risque, et de la prise en charge en milieu carcéral”, expliquant par ailleurs que l’ONUSIDA était prêt à accompagner le pays sur cette voie. La Ministre de la Justice a confirmé son attention majeure portée “aux droits humains, y compris pour ceux qui sont privés de liberté”.
Michel Sidibé est à Ouagadougou, Burkina Faso, pour une visite de quatre jours. Il a également participé à l’ouverture du 3ème Sommet Panafricain de la Jeunesse.
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Nouvelle campagne en Sierra Leone pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants
17 décembre 2012
17 décembre 2012 17 décembre 2012
La Première dame de Sierra Leone, Madame Sia Nyama Koroma.
La Première dame de Sierra Leone, Madame Sia Nyama Koroma, a lancé une campagne nationale baptisée « Bon Pikin Wae Nor Get HIV » (Donner la vie sans VIH) pour prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants.
La nouvelle initiative a été développée par le bureau de la Première dame en collaboration avec l'ONUSIDA, le Réseau de femmes vivant avec le VIH (Voix des femmes), le Programme national de lutte contre le sida et le Secrétariat national de lutte contre le sida. La campagne, dirigée par le réseau de femmes vivant avec le VIH, a pour objectif de sensibiliser les femmes en âge de procréer sur la prévention du VIH afin d'accélérer le recours aux services anti-VIH pour prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants.
La disponibilité des services pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant a augmenté de manière significative ces dernières années, toutefois la couverture n'est pas uniforme dans le pays. Cette campagne tentera d'aborder les écarts existants, essentiellement dans les zones rurales où la demande de service est encore faible.
Hormis l'augmentation de la demande de services prénatals, la campagne devrait aider à promouvoir la santé sexuelle et reproductive et les droits des femmes, à améliorer l'accès à la prophylaxie antirétrovirale chez les femmes séropositives et renforcer les capacités et la participation des femmes vivant avec le VIH dans la promotion de l'agenda national pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants en Sierra Leone.
Si nous voulons gagner la guerre contre le sida, nous avons besoin d'hommes et de femmes engagés pour nous rejoindre dans la campagne
La Première dame de Sierra Leone, Madame Sia Nyama Koroma
Lors du lancement, la Première dame en appelle aux femmes de Sierra Leone et au public en général pour qu’ils visitent les hôpitaux et les cliniques et se fassent dépister. Elle a souligné la nécessité de la participation masculine dans les services de soins prénatals. « Si nous voulons gagner la guerre contre le sida, nous avons besoin d'hommes et de femmes engagés pour nous rejoindre dans la campagne », déclare-t-elle.
Madame adija Sam Sumana, épouse du Vice-président de Sierra Leone, a souligné le manque d'éducation et d'information comme étant la cause principale de la propagation du VIH chez les jeunes filles. Elle encourage les parents pour garantir que les filles reçoivent l'éducation, mais aussi de décourager les grossesses chez les adolescentes et les mariages précoces.
Le Coordonnateur de l'ONUSIDA, Dr Job Sagbohan, a salué les efforts de la Première dame pour la promotion de la santé maternelle et pédiatrique ainsi que la responsabilisation des femmes et des filles pour leur développement économique et social. Il garantit l'engagement et le soutien continus de l'ONUSIDA dans la riposte au sida et dans la concrétisation de la vision Zéro nouvelle infection à VIH, Zéro discrimination et Zéro décès dû au sida d'ici 2015. « Les progrès sont possible lorsque nous nous réunissons pour une cause commune, avec une vision des objectifs clairs et des efforts intenses et durables, » dit-il.
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Visite du Directeur exécutif au Mogho Naba, roi des Mossi
21 décembre 2012
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Le Directeur Exécutif d'ONUSIDA Michel Sidibé a eu l’honneur d’être reçu par le Mogho Naba, Roi des Mossi, dans son palais
A l’occasion de son voyage officiel au Burkina Faso, le Directeur Exécutif Michel Sidibé a eu l’honneur d’être reçu par le Mogho Naba, Roi des Mossi, dans son palais.
Mr Sidibé a remercié le Mogho Naba pour ses actions en faveur de la paix sociale et pour avoir favorisé l’implication des organisations religieuses et coutumières dans la réponse au sida au Burkina Faso. « Avec votre support, nous espérons que bientôt plus aucun enfant ne naitra avec le VIH au Burkina Faso », a-t-il ajouté.
Le Mogho Naba a confirmé sa volonté d’œuvrer pour le « bien-être de la population. » « Nous sommes prêts à participer à toute action visant à informer la population qu’elle peut avoir des enfants sains », a-t-il ajouté.
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Le troisième Sommet pan-africain des jeunes leaders démarre au Burkina Faso
20 décembre 2012
20 décembre 2012 20 décembre 2012
(De gauche à droite) Le Premier ministre du Burkina Faso, Luc Adolphe Tiao, et le Directeur excécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, lors du troisième Sommet pan-africain des jeunes leaders le 20 décembre 2012 à Ouagadougou, Burkina Faso.
Des centaines de jeunes leaders se sont réunis à Ouagadougou, Burkina Faso, le 20 décembre pour le troisième Sommet pan-africain des jeunes leaders. La réunion se concentre sur la manière dont les jeunes peuvent contribuer à un agenda pour le développement après 2015 pour parvenir à la vision de l'ONUSIDA de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.
La réunion de trois jours était organisée par le Réseau ouest-africain des jeunes leaders pour les Nations Unies (ROJALNU-OMD) en coopération avec l'ONUSIDA. Le Premier ministre du Burkina Faso, Luc Adolphe Tiao, a inauguré le Sommet au nom du Président Blaise Compaoré, conjointement avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.
“Plus que n'importe quel autre groupe clé, les jeunes sont les architectes en chef et les artisants du futur de l'Afrique,” déclare M. Sidibé. “D'ici 2035, la population active de l'Afrique sera la plus importante au monde. Cela signifie que la main d'oeuvre mondiale principale sera africaine.”
S'exprimant au nom du Président Blaise Compaoré, le Premier ministgre, Luc Adolphe Tiao déclare que l'Afrique ne gagnera jamais sans investir dans sa jeunesse.
Plus que n'importe quel autre groupe clé, les jeunes sont les architectes en chef et les artisants du futur de l'Afrique
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
Alors que les jeunes sont l'espoir de l'Afrique, ils sont également le défi majeur pour le continent qui a besoin d'investir rapidement et de manière stratégique dans les jeunes pour qu'ils puissent atteindre leur potentiel.
M. Sidibé a insisté sur les manières de garantir que les jeunes deviennent une force positive de changement. Il a insisté sur le fait que le continent doit investir dans l'éducation et la formation professionnelle, tout particulièrement dans une nouvelle économie basée sur l'information et la technologie de communication. Il a en même temps souligné qu'il était important de mettre en oeuvre des réseaux de protection sociale pour réduire l'insécurité des jeunes et les stopper de tomber dans l'emprise de l'alcool et de la dépendance aux drogues. Enfin, il demande un nouveau mouvement social avec une plus grande participation des jeunes sur le débat relatif au développement et à la justice sociale.

Un jeune leader marocain passe la flamme à un jeune leader burkinabé lors du troisième Sommet pan-africain des jeunes leaders le 20 décembre 2012 à Ouagadougou, Burkina Faso.
Le président de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine, Cheik Hadjibou Soumaré, a déclaré qu'il était absolument d'accord avec l'ONUSIDA sur l'importance des jeunes et de leur engagement dans la ripose au sida.
Le Président du Réseau ouest-africain des jeunes leaders, Alioune Gueye, a indiqué que la stratégie des trois zéros de l'ONUSIDA était un volet indispensable pour toute réflexion sur un agenda pour le développement après 2015 et il a remercié M. Sidibé de prendre les jeunes en compte.
Le Sommet est organisé dans le cadre général de CrowdOutAIDS, un projet de politique innovant mené par les jeunes et initié par l'ONUSIDA. En utilisant la technologie externalisée ainsi que les outils des médias sociaux, le projet a permis à des jeunes de développer des recommandations pour travailler de manière plus efficace les uns avec les autres dans la riposte au sida.
De manière globale, environ 4,6 millions de jeunes (15-24 ans) vivent avec le VIH. Environ 2 300 jeunes sont infectés par le virus chaque jour.
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Amis UN + lancé au Libéria
19 décembre 2012
19 décembre 2012 19 décembre 2012
Le lancement de "Amis UN +" au bureau de pays de l'ONUSIDA à Monrovia.
Photo : ONUSIDA
Les Nations Unies au Libéria ont rejoint le Mozambique, le Swaziland, le Rwanda et le Ghana en lançant les « Amis UN + » comme partie prenante de ses efforts pour parvenir à un environnement de travail sans stigmatisation pour tout le personnel des Nations Unies vivant avec le VIH et leurs familles.
UN + est un groupe mondial de personnel des Nations Unies vivant avec le VIH qui compte plus de 200 membres de par le monde émanant des différentes agences de l'ONU. Ses membres militent pour des questions concernant le personnel vivant avec le VIH comme l'accès aux soins de santé, la garantie de non-discrimination basée sur le statut sérologique et le maintien de la confidentialité.
Malgré les efforts de défense qu'UN + a fait à ce jour, de nombreux membres du personnel vivant avec le VIH craignent toujours encore de parler de leur statut sérologique. L'initiative des amis est ainsi destinée à fournir un environnement favorable au personnel vivant avec le VIH pour tous les membres du personnel des Nations Unies, peu importe leur statut sérologique. Elle a pour vocation d'être un forum par lequel les besoins du personnel séropositif et ceux se souciant de familles et d'amis séropositifs peuvent être articulés et abordés.
La création de « Amis UN + » a été proposée et approuvée par un Groupe thématique des Nations Unies au Libéria, basée sur des rapports démontrant que 21 sur 300 membres du personnel des Nations Unies étaient testés séropositifs entre 2009 et 2012. Cette prévalence au VIH (17%) est significativement plus élevée que la prévalence nationale au VIH au Libéria, actuellement de 1,5%.
« Amis UN + » mettra en place plusieurs activités pour le personnel vivant avec le VIH, y compris des événements et des campagnes pour sensibiliser la communauté des Nations Unies autour de la stigmatisation et de a discrimination autour du VIH ainsi que des groupes d'appui pour le personnel vivant avec le VIH. Le groupe sera également partenaire avec le réseau national de personnes vivant avec le VIH pour aborder les questions concernant le personnel vivant avec le VIH comme l'accès au traitement du VIH.
Le lancement de « Amis UN + » a eu lieu au bureau de pays de l'ONUSIDA à Monrovia et a réuni plus de 70 invités, y compris le coordonnateur résident, à savoir le coordonnateur résident de l'ONUSIDA, les Chefs des agences des Nations Unies au Libéria, les représentants de la Commission nationale sur le sida et les organisations de la société civile ainsi que les membres des familles du personnel des Nations Unies.
Sensibiliser les membres du personnel des Nations Unies sur toutes les formes de stigmatisation et de discrimination en relation avec le VIH aidera nos collègues vivant avec le VIH à surmonter leurs craintes de répercussions potentielles en révélant leur séropositivité au travail
Dr Betru Woldesemayat, le coordonnateur résident de l'ONUSIDA au Libéria
La coordonnatrice résidente des Nations Unies, Madame Esperance Fundira, décrit l'initiative comme une instance clé par laquelle les Nations Unies peuvent renouveler leur engagement pour fournir des ressources financières et humaines au personnel vivant avec le VIH. D’après elle, cela donne une occasion de renforcer la campagne anti-stigmatisation au Libéria et œuvrer vers un environnement de travail sans stigmatisation pour le personnel des Nations Unies.
Dr Betru Woldesemayat, le coordonnateur résident de l'ONUSIDA au Libéria, a qualifié le lancement des Amis UN + comme étant une étape significative dans la riposte au sida au Libéria, surtout dans ses efforts sur le terrain pour réduire la stigmatisation et la discrimination au sein et à l'extérieur des Nations Unies. « Sensibiliser les membres du personnel des Nations Unies sur toutes les formes de stigmatisation et de discrimination en relation avec le VIH aidera nos collègues vivant avec le VIH à surmonter leurs craintes de répercussions potentielles en révélant leur séropositivité au travail », dit-elle.
Avant le lancement, l'ONUSIDA et l'ONU avec nous ont rencontré la commission nationale sur le sida et le réseau national des personnes vivant avec le VIH (LIBNET+) pour identifier les façons de toucher plus d'employés vivant avec le VIH au Libéria, pour leur fournir l'appui et créer un environnement favorable pour eux et leurs familles.
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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA salue l'Ethiopie pour son remarquable progrès dans la riposte au sida
18 décembre 2012
18 décembre 2012 18 décembre 2012
Michel Sidibé rencontre le Premier ministre Hailemariam Desalegn dans le bureau du Premier ministre à Addis Abeba, Ethiopie, le 17 décembre 2012.
Photo : ONUSIDA/A.Fiorente
Lors d'une visite officielle en Ethiopie le 17 décembre, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a félicité le pays sur la baisse significative du nombre de nouvelles infections à VIH qu'il a réussi à réaliser dans les 10 dernières années. Entre 2001 et 2011, le taux de nouvelles infections à VIH parmi les adultes en Ethiopie a été réduit de 90%.
« Cette baisse de nouvelles infections à VIH est une avancée considérable, » déclare M. Sidibé. « La réalisation de l'Ethiopie démontre au monde qu'il est possible de prévenir le VIH en Afrique subsaharienne. »
M. Sidibé a rencontré le Premier ministre d'Ethiopie Haile Mariam Desalegn qui a succédé au Premier ministre Meles Zenawi après son décès au août cette année. Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a félicité le Premier ministre Haile Mariam sur sa nomination et lui a exprimé sa confiance dans le fait de poursuivre l'héritage de son prédécesseur qui était connu comme étant un ardent défenseur de la riposte au sida.
Le Premier ministre Haile Mariam déclare que l'agenda de développement de son pays est centré sur les personnes et destiné à améliorer l'état de santé des familles, avec leur participation totale, en utilisant les technologies locales ainsi que le savoir-faire et la sagesse de la communauté.
M. Sidibé en appelle au Premier ministre en tant que nouveau Président de l'Union africaine et Président d'AIDS Watch Africa (AWA) pour renforcer l'AWA comme une instance responsable. M Sidibé a également demandé l'aide du Premier ministre pour traduire en actions une nouvelle feuille de route adoptée par les chefs d'État africains lors du 19e Sommet de l'Union africaine qui s'est tenu à Addis Abeba en juillet. La feuille de route définit un nouveau cap pour les ripostes au sida, à la tuberculose et au paludisme du continent et souligne l'importance d'une responsabilité partagée dans la solidarité mondiale.
La baisse de nouvelles infections à VIH en Ethiopie est une avancée considérable et démontre au monde qu'il est possible de prévenir le VIH en Afrique subsaharienne
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
Le Ministre des Affaires étrangères, Dr Tedros Adhanom, a reconnu le soutien de l'ONUSIDA pour aider l'Ethiopie à réaliser une réduction massive des nouvelles infections à VIH. Il a également souligné que la nouvelle feuille de route sur la responsabilité partagée est une approche innovante qui encourage les leaders africains à s'approprier la transformation des ripostes de santé sur leur continent.
Alors que l'Ethiopie a fait d'énormes progrès en réduisant les nouvelles infections à VIH, le pays fait encore face aux défis pour stopper toute nouvelle infection parmi les enfants. Le dernier Rapport ONUSIDA – Journée mondiale sida note que seules 24% des femmes enceintes vivant avec le VIH reçoivent une thérapie antiretrovirale pour réduire la transmission du VIH. M. Sidibé a rencontré le Dr Kesetebirhan Admassu, Ministre de la Santé, qui l'a informé sur le nouveau plan accéléré du pays pour l'élimination de nouvelles infections parmi les enfants ainsi que la fourniture aux enfants de traitements antirétroviraux pédiatriques. Le Dr Kesetebirhan Admassu a souligné que la prévention à toute nouvelle infection à VIH parmi les enfants sera mieux prise en compte dans le programme de santé en Ethiopie.
Lors de sa visite d'un jour en Ethiopie, M. Sidibé a également rencontré le commissaire aux Affaires sociales de l'Union africaine, Mustapha Sidiki Kaloko. Le Commissaire a demandé le soutien de l'ONUSIDA à la Commission de l'Union africaine en développant un programme transversal pour la riposte au sida comprenant tous les secteurs de la Commission de l'Union africaine.
M. Sidibé a rencontré le commissaire pour la Paix et la Sécurité de l'Union africaine à la Commission de l'Union africaine, Ramtane Lamamra, et en appelle au soutien du commissaire pour faire avancer la mise en œuvre de la Résolution 1983 du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée en juin 2011. La résolution appelle également à aligner les efforts de prévention du VIH visant à mettre fin à la violence sexuelle en période de conflit et au lendemain de conflits.