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L’ONUSIDA félicite le Programme alimentaire mondial pour son prix Nobel de la Paix
09 octobre 2020 09 octobre 2020
GENÈVE, le 9 octobre 2020—L’ONUSIDA adresse ses plus sincères félicitations au Programme alimentaire mondial (PAM) pour son prix Nobel de la Paix 2020. Le PAM s'attache à assurer la sécurité alimentaires de toutes et tous, en particulier des femmes, hommes et enfants les plus vulnérables, dont les personnes vivant avec le VIH. Ses efforts ont sauvé des millions de vies et évité la faim et la famine dans de nombreux pays à travers le monde.
« La réussite du PAM fait notre fierté. C’est un honneur pour nous de compter le PAM parmi nos coparrainants et d’œuvrer ensemble pour mettre un terme au sida », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Nous allons poursuivre notre collaboration étroite afin d’atteindre nos défis communs de faim « Zéro », zéro nouvelle mort liée au sida et zéro discrimination pour quiconque. »
Pour les personnes vivant avec le VIH, l’alimentation et la nutrition font partie intégrante des soins et de l’assistance. Le travail du PAM sur le VIH inclut la récupération nutritionnelle de personnes séropositives souffrant de malnutrition, l’apport d’une aide aux personnes et aux foyers, la fourniture de nourriture, d’argent et de coupons, et la création de liens entre les systèmes alimentaires et de santé. Dans le cadre de programmes de lutte contre le VIH et la tuberculose déployés dans 29 pays, le PAM renvoie également des bénéficiaires vers des programmes de protection sociale et des activités de pérennisation des moyens de subsistance afin de garantir que les améliorations sanitaires ont un effet sur le long terme. Les personnes vivant avec le VIH doivent en effet suivre leur traitement toute leur vie.
Le travail du PAM améliore l’existence de personnes séropositives et touchées par le VIH. Il permet d’élargir l’accès au traitement du VIH et son suivi. L’ONUSIDA remercie le PAM pour son action et sa coopération, et lui adresse ses chaleureuses félicitations pour son prix Nobel de la Paix amplement mérité.
Vous trouverez ici des informations complémentaires sur l’action du PAM concernant le VIH.
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L'ONUSIDA rend hommage à l'écrivain militant Achmat Dangor
08 septembre 2020 08 septembre 2020GENÈVE, le 8 septembre 2020 — L'ONUSIDA exprime sa profonde tristesse en apprenant la mort d'un ancien collègue et ami cher, Achmat Dangor. Écrivain reconnu et militant sans répit, M. Dangor a consacré sa vie à défendre la justice sociale, la liberté et la démocratie en Afrique du Sud.
Alors que le monde entier niait encore l'existence de l'épidémie de sida, M. Dangor faisait entendre sa voix sur les ondes et dans la presse écrite pour riposter au sida et faire connaître la propagation de la maladie et ses répercussions en Afrique du Sud. Il a pu étendre la portée de ses travaux sur le VIH en prenant la direction exécutive de la fondation Nelson Mandela pour les enfants, puis en devenant directeur par intérim de la campagne mondiale contre le sida. Il a rejoint l'ONUSIDA en 2004 au poste de Directeur du plaidoyer, de la communication et du leadership où il a conçu les campagnes et les stratégies pour placer le VIH au tout premier rang de l'ordre du jour politique.
« Achmat Dangor était un militant qui a su rapprocher des responsables de tous les horizons dans le seul but d'améliorer la vie des gens, des femmes, des enfants, des personnes marginalisées et de celles vivant avec le VIH », a déclaré Mahesh Mahalingam, Directeur de la communication et du plaidoyer mondial de l'ONUSIDA. « Il savait allier les droits humains à la compassion et à la gentillesse pour marquer de manière exceptionnelle la riposte au sida. »
Jusqu'à son dernier souffle, M. Dangor a lutté pour plus de justice sociale. Dans les années 1970, il a créé un collectif, Black Thoughts, pour promouvoir les auteurs et autrices africain-es ainsi que la culture noire et pour rectifier les biais culturels qu'imposait l'apartheid. Une décennie plus tard, il cofondait le Congress of South African Writers, une organisation populaire qui faisait la promotion de la littérature et corrigeait le déséquilibre causé par l'éducation sous l'apartheid.
M. Dangor a occupé les fonctions de directeur exécutif de la fondation Nelson Mandela, une organisation à but non lucratif fondée par Nelson Mandela à la fin de son mandat présidentiel en Afrique du Sud en 1999. À ce poste, il a contribué à l'instauration de la journée du 18 juillet, le Nelson Mandela Day, en hommage à l'héritage du président défunt et avec l'appui de bénévoles et de services communautaires. Il a également fondé et dirigé le Kagiso Trust, la plus grande fondation dirigée par un Noir en Afrique du Sud, et été le représentant sud-africain de la fondation Ford, une organisation à but non lucratif octroyant des subventions et des financements dans le but de réduire la pauvreté et l'injustice.
Professeur d'écriture créative et de littérature sud-africaine à l'université de l'État de New York, M. Dangor a également publié de nombreux ouvrages de fiction et de poésie encensés par la critique, comme Fruit amer, sélectionné pour le Man Booker Prize et La malédiction de Kafka qui lui a valu le prix Herman Charles Bosman.
L'ONUSIDA adresse ici ses condoléances sincères à la famille et aux proches de M. Dangor.
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L’ONUSIDA remercie Shinzo Abe pour son engagement en faveur de la riposte au sida, de la santé et du développement dans le monde
01 septembre 2020 01 septembre 2020L’ONUSIDA salue la contribution de Shinzo Abe à la santé mondiale, notamment à la couverture sanitaire universelle, alors que M. Abe quitte sa fonction de Premier ministre du Japon
GENÈVE, le 1er septembre 2020—L’ONUSIDA rend hommage à la contribution importante en faveur de la santé mondiale apportée par Shinzo Abe pendant ses années à la tête du gouvernement japonais. L’archipel est un partenaire de longue date de l’ONUSIDA et l’un des principaux financeurs de la riposte au sida. Lors des mandats de M. Abe, le Japon a aidé des programmes dédiés aux populations clés en Asie et a investi dans des projets tels que la Kenya HIV Situation Room, qui se sert de technologies de pointe pour fournir des données de haute qualité sur l’épidémie dans le pays.
Lors de la nomination de M. Abe au poste de Premier ministre en 2012, le Japon était déjà un acteur incontournable de la santé et du développement dans le monde entier. Le pays avait ainsi été le premier à aborder la problématique des maladies infectieuses lors des discussions menées au cours du sommet du G8 organisé en 2000 à Kyushu-Okinawa. Ces échanges ont contribué à la création d’un des mécanismes public-privé essentiels au financement de la riposte au sida : le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Capitalisant sur l’engagement du Japon en matière de santé et de développement, M. Abe a lancé en 2013 la stratégie du Japon sur la diplomatie de la santé mondiale. Cette stratégie mettait l’accent sur la promotion de la couverture sanitaire universelle et sur la mobilisation des connaissances et de l’expertise du Japon afin qu’un jour tout le monde ait accès aux services de santé primaires à un coût abordable.
La prise de position de Mme Merkel et de M. Abe en faveur de la couverture sanitaire universelle a quant à elle permis de faire figurer ce thème à l’ordre du jour du sommet du G7 en 2016. En 2019, le sommet du G20 organisé à Osaka a accueilli la première rencontre commune des ministres des Finances et de la Santé des pays du G20. Cette dernière a porté sur le financement pérenne de la santé afin de parvenir à l’objectif de la couverture sanitaire universelle.
Au cours de la TICAD (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique), M. Abe a milité activement pour le développement, la paix et la sécurité en Afrique au moyen du renforcement des relations au sein de la coopération multilatérale, le tout dans l’esprit des partenariats internationaux et en laissant l’Afrique s’approprier ces thèmes.
L’ONUSIDA remercie ici M. Abe pour son engagement et son rôle irremplaçable en matière de santé et de développement internationaux. Toute l’organisation lui souhaite une bonne santé ainsi qu’un avenir radieux.


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L’ONUSIDA salue le travail des #RealLifeHeroes à l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire
19 août 2020 19 août 2020GENÈVE, le 19 août 2020—Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire, l’ONUSIDA remercie les communautés pour leur action et rend hommage à ces individus et groupes, ces « #RealLifeHeroes » (héroïnes et héros du quotidien) qui coopèrent pour améliorer leur vie et celle des autres.
L’ONUSIDA est consciente que l’union fait la force et que les communautés sont depuis toujours une pierre angulaire de la riposte au VIH. Les héroïnes et les héros se font entendre pour garantir l’accès au dépistage, au traitement et aux services de soin du VIH, que ce soit à titre personnel, pour leur famille, leurs partenaires et leurs proches. Ces gens se battent pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination. Ils revendiquent le respect et l’application des décisions qui affectent leur vie.
Les situations humanitaires et de fragilité sont des environnements instables, imprévisibles et incertains. Les conflits, les catastrophes et les déplacements de population affaiblissent les services de santé, isolent des communautés et renforcent les vulnérabilités, ce qui accroît le nombre de personnes risquant d’être oubliées. Par ailleurs, comme nous le montre la COVID-19, chaque situation peut se révéler fragile lorsqu’elle se trouve confrontée à des défis inédits ou soudains. Alors que la COVID-19 se propage dans le monde entier, du personnel de santé, issu de secteurs clés et autres vient grossir les rangs de l’aide humanitaire. Ces personnes risquent leur vie et celle de leurs familles pour aider les autres.
Sur toute la planète, les organisations communautaires sont une bouée de sauvetage pour les populations défavorisées, marginalisées et avec lesquelles il est difficile d’établir un contact. Elles sont une mine d’expérience lorsqu’il s’agit d’élaborer et de fournir une réponse à des crises sanitaires et concernant les droits humains au sein de leurs communautés. Les nombreux réseaux et groupes communautaires qui ont vu le jour pour lutter contre le VIH disposent d’atouts incontestables : une profonde expérience pratique, des compétences organisationnelles, ainsi que la possibilité d’apporter plus facilement une aide vitale et d’influencer les comportements au quotidien de leurs membres en matière de protection de la santé.
Et nous assistons aussi à l’apparition de nouvelles figures héroïques. Certaines œuvrent pour maintenir l’accès à un traitement vital du VIH. D’autres viennent en aide aux membres les plus vulnérables de la société afin qu’ils survivent aux mesures de confinement et aux autres répercussions de la pandémie, mais aussi afin de les protéger contre tout risque de violence.
L’ONUSIDA salue tous ces #RealLifeHeroes et les communautés à leurs côtés et les entourant en première ligne. Ensemble, ils créent une résilience à la base de la société afin de n’oublier personne d’ici l’avènement de la couverture sanitaire universelle, qui comprend un accès libre et équitable aux services du VIH.
L’ONUSIDA s’engage à instaurer une culture de la solidarité, de la confiance, de la bonté et de l’éthique des soins, pas uniquement dans notre riposte à la COVID-19, mais dans toutes les situations humanitaires. Nous avons remarqué que de nombreuses personnes ont puisé dans leurs économies pour aider leur famille, leurs voisins et leurs proches. Pour éviter cela, nous demandons d’apporter des financements pérennes aux organisations communautaires.
L’ONUSIDA promet de continuer d’aider et de militer en faveur de celles et ceux s’engageant contre la souffrance et l’injustice, en faveur de la paix et pour la protection des droits de l’homme.
Pas uniquement aujourd’hui, mais tous les jours de l’année.


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L’ONUSIDA appelle la Pologne à respecter l’état de droit et à protéger les droits de la communauté LGBTI
14 août 2020 14 août 2020GENÈVE, le 14 août 2020—L’ONUSIDA se montre extrêmement préoccupée par les témoignages révélant que des militant-es des droits lesbiens, gays, bisexuels, transgenres et intersexués (LGBTI) sont pris pour cible et arrêté-es au cours de l’exercice pacifique de leur droit d’expression et de rassemblement. Par ailleurs, l’organisation s’alarme des informations qui lui parviennent indiquant que la population LGBTI est victime de discriminations, de répression et est prise comme bouc émissaire.
L’ONUSIDA a été informée qu’une manifestation organisée le 7 août contre la détention de Margot Szutowicz, une militante LGBTI placée depuis deux mois en détention provisoire, s’est soldée par des violences policières et plus de 50 arrestations. Ces dernières viennent s’ajouter aux arrestations récentes de militant-es qui avaient accroché des drapeaux arc-en-ciel à des monuments publics. Ces mesures ont été justifiées tant bien que mal en invoquant l’article 196 du Code pénal polonais qui prévoit jusqu’à deux ans d’emprisonnement à quiconque « offense les sentiments religieux de tiers en insultant publiquement un objet religieux ou un lieu de culte. »
Les organisations internationales et européennes des droits de l’homme ont rappelé le droit à la liberté d’expression, d’association et de rassemblement pacifique. Elles ont également souligné que tout le monde jouit du droit fondamental de ne pas être discriminé à cause de son sexe, de son orientation sexuelle ou de son identité de genre.
La déclaration politique de haut niveau de 2016 sur le VIH et le sida de l’Assemblée générale des Nations Unies reconnaît que la discrimination, en particulier le recours discriminatoire et abusif des organes d’application de la loi, peut dresser des obstacles considérables à la santé et au bien-être personnel, y compris à l’accès à la prévention, au traitement et aux services de soin du VIH. Par conséquent, les gouvernements se sont engagés à supprimer ces barrières. Il a été prouvé que la stigmatisation et la discrimination augmentent la violence, les abus et le harcèlement à l’encontre des membres de la communauté LGBTI et nuisent considérablement à leur santé physique et psychologique, ainsi qu’à leur bien-être, à leur intégration sociale et à leurs chances de trouver un emploi et d’accéder à l’éducation ou aux services essentiels.
Ces actions en Pologne rognent la liberté d’expression et entravent l’égalité, l’état de droit et l’accès des personnes aux services essentiels lorsqu’elles se doublent d’une application discriminatoire de la loi au détriment des défenseur-ses des droits de l’homme. La protection de la liberté d’expression n’a jamais été aussi importante qu’aujourd’hui alors que l’on assiste au cadenassage de l’espace civique pour la lutte contre la discrimination dans des domaines comme les droits LGBTI, la santé sexuelle et reproductive, ainsi que l’égalité des sexes.
L’ONUSIDA s’alarme en outre de l’intensification actuelle des persécutions envers la communauté LGBTI en Pologne. Cela se manifeste par exemple par le soutien à la création de « zones sans idéologie LGBT » à travers le pays l’année dernière ou récemment par des mesures répressives à l’encontre des défenseur-ses des droits de l’homme exerçant leurs droits de l’homme fondamentaux afin de mettre fin à la discrimination.
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L'ONUSIDA espère qu'une nouvelle option de prévention du VIH à action prolongée sera bientôt disponible pour les femmes d'Afrique subsaharienne
28 juillet 2020 28 juillet 2020L'Agence européenne des médicaments a adopté un avis positif sur l'anneau de dapivirine, un anneau vaginal mensuel qui réduit la vulnérabilité des femmes au VIH
GENÈVE, 28 juillet 2020 - L'ONUSIDA félicite le Partenariat international pour les microbicides (IPM) pour l'obtention d'un avis positif de l'Agence européenne des médicaments (EMA) sur l'anneau vaginal de dapivirine. L'anneau mensuel adapte une technologie médicale couramment utilisée comme dispositif contraceptif pour administrer le médicament antirétroviral dapivirine pour prévenir le VIH.
« L'ONUSIDA se félicite des progrès réalisés pour mettre l'anneau de dapivirine à la disposition des femmes en Afrique subsaharienne, où près de 4500 adolescentes et jeunes femmes sont infectées par le VIH chaque semaine », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l'ONUSIDA. « Un investissement continu dans la recherche est nécessaire pour combler le déficit de prévention du VIH chez les femmes et leur donner les options dont elles ont besoin pour se protéger du VIH. »
Deux études de phase III ont évalué l'utilisation de l'anneau mensuel chez près de 4600 femmes âgées de 18 à 45 ans au Malawi, en Afrique du Sud, en Ouganda et au Zimbabwe. L'étude Ring, dirigée par l'IPM, a révélé que l'anneau réduisait le risque global de 35 %, et l'étude ASPIRE, menée par le partenaire d'essai clinique de l'IPM, le National Institutes of Health, financé par Microbicide Trials Trials Network, a révélé que l'anneau réduisait le risque global de 27 %. Des données plus récentes issues de deux études de vulgarisation en ouvert suggèrent une plus grande réduction du risque - de plus de 50 %.
L'IPM cherchera désormais les approbations réglementaires en Afrique subsaharienne, la région la plus touchée par le VIH, où de nombreux pays reconnaissent l'opinion de l'Agence européenne des médicaments. S'il est approuvé par les régulateurs africains, l'anneau pourrait offrir aux femmes de plus de 18 ans le premier outil à action prolongée qu'elles pourraient adapter à leurs propres conditions pour réduire le risque de contracter le VIH. L'IPM estime qu'étant donné l'urgence pour les femmes, avec une forte volonté politique et un financement adéquat, l'anneau pourrait commencer à être disponible en 2021 dans certaines communautés en Afrique.
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L’ONUSIDA rend hommage à Benjamin William Mkapa, grand nom de la lutte contre le sida et ancien président de la République-Unie de Tanzanie
24 juillet 2020 24 juillet 2020GENÈVE, le 24 juillet 2020—L’ONUSIDA a été très touchée d’apprendre la disparition de l’ancien président de la République-Unie de Tanzanie, Benjamin William Mkapa. Sa vie a été marquée par son engagement courageux et empli de compassion en faveur de la paix en Afrique orientale et de l’éradication du sida. La riposte au VIH en République-Unie de Tanzanie lui doit nombre de ses succès.
« C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès de l’ancien président de la République-Unie de Tanzanie, Benjamin Mkapa », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA. « C’était un défenseur infatigable de la paix et d’une Afrique libérée de l’emprise du sida. L’ONUSIDA rend hommage à son courage, à sa force et à son leadership. »
En 1999, il annonce que le VIH est une catastrophe nationale et montre rapidement la voie de la riposte au VIH en Tanzanie en créant la Tanzania Commission for AIDS. Il forme également en 2001 la Tanzania Parliamentarians AIDS Coalition (TAPAC) qui réunit le président et le Premier ministre, des membres du parlement et d’autres figures importantes de la politique au sein de la riposte au VIH.
Parmi les grandes réussites de la TAPAC, on peut citer l’adoption d’une législation progressiste sur le VIH et la création du Standing Committee on HIV/AIDS Affairs en 2008 dont le rôle consiste à faire du VIH un thème récurrent sur l’agenda du parlement. Outre l’augmentation du budget national alloué au sida, des membres du parlement tanzanien, via la TAPAC, ont levé des fonds en faveur de projets liés au VIH afin de venir en aide à des organisations non gouvernementales, des personnes vivant avec le VIH et des populations vulnérables.
La veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida en 2005, au cours de son discours de départ en retraite, M. Mkapa a pris congé de la scène politique nationale en enjoignant l'ensemble des citoyens et citoyennes à découvrir leur statut sérologique. Il leur a demandé de se faire dépister volontairement afin d’être en mesure de prendre des décisions fondées et, le cas échéant, d’obtenir un traitement.
Retraité, il a poursuivi son engagement en faveur de la riposte au sida et est devenu l’un des membres à l’origine des Champions for an AIDS-Free Generation (Champions pour une génération sans sida), un groupe éminent composé d’anciens présidents et de grandes figures africaines qui œuvre pour mettre un terme au sida.
Il était par ailleurs le parrain de la Benjamin William Mkapa Foundation qui est allée à la rencontre de millions de Tanzaniens et de Tanzaniennes et continue d’améliorer les services de santé en milieu rural, ainsi que la santé et le bien-être des femmes, des hommes et des enfants, y compris des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus.
L’ONUSIDA présente ses condoléances les plus sincères à la famille de M. Mkapa et à celles et ceux qui l’ont connu et aimé. La riposte au sida a perdu l’un de ses plus ardents défenseurs.


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L’ONUSIDA salue la décision du Gabon de décriminaliser les rapports sexuels entre personnes du même sexe
07 juillet 2020 07 juillet 2020GENÈVE, le 7 juillet 2020—L’ONUSIDA salue la décision du Gabon de décriminaliser les rapports sexuels entre personnes du même sexe, après que le président a signé la décision adoptée le 29 juin 2020 par le Sénat. Le Gabon rejoint ainsi une liste toujours plus longue de pays africains et du monde entier qui ont supprimé de leur Code pénal les lois ciblant et discriminant la population LGBTI (lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et intersexuée).
« J’applaudis la décision collective prise par le parlement, le gouvernement et le président du Gabon de décriminaliser les rapports sexuels entre personnes du même sexe », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Ainsi, le Gabon corrige une grave injustice dont était victime la communauté LGBTI du pays. »
L’alinéa 5 de l’article 402 a été introduit dans le Code pénal gabonais en juillet 2019. Il criminalisait les relations sexuelles homosexuelles et prévoyait une peine maximum de six mois de prison, ainsi qu’une amende de 5 millions de francs CFA. Il est aujourd’hui supprimé. L’ONUSIDA a espoir que de telles décisions rétrogrades en matière de droits humains puissent être renversées rapidement lorsque les communautés, la société civile, la classe politique et d’autres allié-es font campagne ensemble pour redresser les torts.
En légitimant la stigmatisation et la discrimination ainsi que les violences à l’encontre des personnes LGBTI, la criminalisation des relations sexuelles entre personnes du même sexe empêche une partie de la population d’avoir accès et de recourir à la prévention du VIH, aux tests et aux traitements. Cela augmente leur risque d’infection à VIH tout en étant une violation grave d’un droit humain élémentaire.
En 2019, dans le monde, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes étaient exposés à un risque d’infection au VIH 26 fois plus élevé que le reste de la population masculine adulte. L'environnement légal et réglementaire d'interdiction né de la stigmatisation et de la discrimination forme un obstacle stratégique à une baisse considérable des nouvelles infections au VIH. Alors que l’ONUSIDA appelle à la suppression de ce type de lois discriminatoires, une réponse efficace immédiate consisterait à ne plus les appliquer.
« Nous apprécions à sa juste valeur ce pas en direction de l’égalité des personnes LGBTI au Gabon », a ajouté Mme Byanyima. « Je demande aux 69 autres pays et territoires dans le monde, si ce n’est plus, qui continuent de criminaliser les relations sexuelles entre personnes du même sexe de prendre la seule décision possible : arrêtez de criminaliser des personnes à cause de qui elles aiment. »
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L’ONUSIDA félicite la professeure Quarraisha Abdool Karim, lauréate du Prix Christophe Mérieux 2020
02 juin 2020 02 juin 2020GENÈVE, le 2 juin 2020—L’ONUSIDA félicite Quarraisha Abdool Karim, directrice scientifique adjointe du Centre for the AIDS Programme of Research in South Africa (CAPRISA), à qui la Fondation Christophe et Rodolphe Mérieux a décerné cette année le prestigieux Prix Christophe Mérieux. Ce prix encourage la recherche sur les maladies infectieuses dans les pays en voie de développement. Le lauréat ou la lauréate sont choisis par l’Institut de France parmi les propositions faites par la fondation et ce prix est doté de 500 000 € afin d’aider de futures recherches.
« Je suis fière de féliciter la professeure Quarraisha Abdool Karim, membre essentiel de la famille de l’ONUSIDA pour cette réussite extraordinaire », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Ce prix vient reconnaître le travail indispensable que la professeure Abdool Karim et son équipe fournissent depuis de nombreuses années pour riposter au sida. Leur travail permet de mieux comprendre les besoins des femmes et des adolescentes pour se protéger du VIH et apporte de l’espoir pour parvenir à une génération sans sida. »
La professeure Abdool Karim compte parmi les personnalités les plus en vue de la recherche sur le sida. Elle a contribué à des avancées révolutionnaires pour comprendre l’évolution de l’épidémie de VIH chez les jeunes femmes tout en militant pour les droits des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus. Elle s’engage depuis longtemps aux côtés de l’ONUSIDA. Elle est Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour les adolescent-es et le VIH et copréside le groupe consultatif de l’ONUSIDA qui soutient la Directrice exécutive de l’ONUSIDA pour ce qui est du futur de la riposte au sida et du rôle qu’y joue l’ONUSIDA.
La professeure Adbool Karim enseigne l’épidémiologie clinique et est la principale instigatrice de l’emblématique essai CAPRISA 004 sur le ténofovir en gel, qui a démontré en 2010 la faisabilité du concept de microbicides en tant qu’outil de prévention du VIH chez les femmes.
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L’ONUSIDA rend hommage à la vie et à l’œuvre de Larry Kramer, un militant de la première heure de la cause du sida
28 mai 2020 28 mai 2020L’ONUSIDA est triste d’annoncer la disparition à l’âge de 84 ans de Larry Kramer, le fondateur de Gay Men’s Health Crisis et d’ACT UP et dramaturge à l’œuvre plusieurs fois récompensée
GENEVE, le 28 mai 2020—La grande famille de la cause du sida a perdu l'une de ses figures emblématiques de la première heure, Larry Kramer, qui s’est éteint le 27 mai 2020 à New York. M. Kramer a été l’un des premiers à tirer la sonnette d’alarme aux États-Unis d’Amérique concernant la progression de l’épidémie de sida. Toute sa vie, il a mobilisé activement pour accélérer la recherche sur un traitement et pour aider les personnes vivant avec le VIH.
« Larry Kramer était une figure de proue et un militant remarquable dont les actions ont permis de sauver la vie de millions de personnes vivant avec le VIH à travers le monde », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Il était engagé et osait donner des coups de pied dans la fourmilière pour faire bouger les choses. Il n’avait pas peur de provoquer et de choquer les leaders et les personnalités afin de provoquer une réaction. Attirer l’attention des médias et l’action politique sur la situation sur le terrain était nécessaire à l’époque et l’est encore souvent aujourd’hui. »
En 1982, furieux de voir ses amis mourir de la maladie, M. Kramer cofonde Gay Men’s Health Crisis (GMHC) afin d’accélérer l’action de la communauté scientifique et du gouvernement. La GMHC est alors la première organisation à apporter un soutien aux personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus. Sa ligne info-sida reçoit dès son premier jour plus de 100 appels de personnes cherchant des conseils et de l’aide. Depuis son siège à New York, la GMHC continue aujourd’hui de lutter pour mettre un terme à l’épidémie de sida et améliorer la vie de toutes les personnes touchées.
En 1987, M. Kramer aide ACT UP, l’AIDS Coalition to Unleash Power, à voir le jour. Ce groupe adopte une approche radicale dans la lutte contre le sida. Il organise des manifestations, des marches de protestation et des « die-ins » (s’allonger par terre) dans des laboratoires pharmaceutiques, des églises, à Wall Street et sur Broadway et dans des institutions gouvernementales. Les campagnes d’ACT UP permettent d’accélérer les avancées de la recherche de médicaments expérimentaux pour le traitement du VIH et de les rendre disponibles plus rapidement et de manière plus équitable, ainsi qu’à un prix abordable. Aujourd’hui, ACT UP est un groupe politique citoyen international qui œuvre pour mettre un terme au sida et pour améliorer la vie des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus que ce soit en agissant directement, par le biais de la recherche médicale, du traitement et du militantisme, mais aussi en luttant pour changer la législation et les politiques publiques.
M. Kramer était également un dramaturge et un écrivain, ainsi qu’une grande figure de la lutte pour les droits des gays. Il a été récompensé à plusieurs reprises pour ses scénarios et ses pièces de théâtre. Il a ainsi reçu un Tony Award pour sa pièce autobiographique, « The Normal Heart » qui raconte l’histoire de la crise du sida dans le New York du début des années 1980.
L’ONUSIDA exprime sa grande tristesse et apporte ses condoléances à son époux et à tous ceux et celles qui l’ont connu et aimé. Larry Kramer laisse un grand vide derrière lui.
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