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Unir les communautés pour mettre fin aux épidémies de sida et de tuberculose

07 avril 2016

L'ONUSIDA et le Partenariat Halte à la tuberculose ont organisé un débat interactif à New York, aux États-Unis, avec des représentants d'organisations de la société civile et d'autres acteurs impliqués dans la riposte au VIH et à la tuberculose. Ce débat s'est tenu à l'occasion de l'audience interactive informelle de la société civile organisée par le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, en préparation de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui aura lieu à New York du 8 au 10 juin.

Pendant le débat, les participants ont décrit les problèmes posés par les deux épidémies et examiné des idées pour mieux intégrer les ripostes. L'ONUSIDA et le Partenariat Halte à la tuberculose ont tous deux fixé des objectifs ambitieux sur cinq ans pour lutter contre les deux épidémies et mettre le monde en bonne voie pour y mettre fin dans le cadre des Objectifs de développement durable.

La Stratégie 2016-2021 de l'ONUSIDA définit une série de trois objectifs centrés sur les individus et 10 objectifs quantifiables qui doivent être atteints d'ici 2020 pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030, notamment les objectifs de traitement 90-90-90 pour 2020, qui prévoient que 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, que 90 % de ces personnes soient sous traitement antirétroviral et que 90 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable. D'autres objectifs incluent la réduction du nombre de nouvelles infections à VIH à moins de 500 000 par an d'ici 2020 et zéro discrimination liée au VIH.

Le Plan mondial pour en finir avec la tuberculose est le plan élaboré par le Partenariat Halte à la tuberculose pour accélérer la riposte à la tuberculose et il inclut une augmentation des investissements prévus de 2016 à 2020 pour parvenir à l'objectif 90–(90)–90. Cet objectif consiste à atteindre au moins 90 % des personnes souffrant de tuberculose diagnostiquées en leur permettant d'accéder à un traitement approprié le cas échéant, atteindre au moins 90 % des populations les plus exposées vivant avec la tuberculose et obtenir 90 % de réussite des traitements pour toutes les personnes diagnostiquées avec la tuberculose.

La prévention du VIH et de la tuberculose vont aussi jouer un rôle clé pour mettre fin aux deux épidémies.

La tuberculose est une cause majeure de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH et est actuellement responsable d'un décès lié au sida sur trois.

Quotes

« Il n'y aura pas de fin du sida si nous ne résolvons pas le problème de co-infection avec la tuberculose. Le travail en silo n'est pas possible ici. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

« Nous nous trouvons à un tournant mondial pour le VIH et la tuberculose. Nous savons que nous n'en finirons jamais avec la tuberculose d'ici 2030 si nous ne mettons pas fin au sida également d'ici 2030. De même, nous n'avons aucune chance de mettre fin au sida d'ici 2030 si nous ne transformons pas radicalement notre riposte à la tuberculose. »

Austin Obiefuna, Partenariat Halte à la tuberculose

« Je viens d'Ukraine, le pays qui se classe en cinquième position au niveau mondial pour ce qui est de la charge représentée par la tuberculose multirésistante. La cause de décès est la tuberculose pour 60 % des personnes séropositives au VIH en Ukraine. Certaines de ces personnes étaient des amis à moi. »

Anton Basenko, Alliance pour la santé publique

« Je suis en colère car la tuberculose a pris trois vies dans ma famille : mon père, ma mère et mon frère. Lorsqu'il existe un remède et que la maladie est évitable, les gens ne devraient pas mourir. Notre approche face à cette maladie n'est pas la bonne. »

Thokozile Phumizile, Partenariat Halte à la tuberculose, Malawi

« La tuberculose et le VIH sont comme des frères et sœurs. Nous ne pouvons pas les séparer. »

Anele Yawa, Treatment Action Campaign, Afrique du Sud

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Appel à mettre fin aux violations des droits de l'homme fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre

07 avril 2016

Des experts en droits de l'homme ont appelé à des efforts concertés pour mettre fin aux violations des droits de l'homme fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.

Un rapport présenté aujourd'hui à l'occasion de la 58e session ordinaire de la Commission africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, organisée à Banjul, en Gambie, fait la synthèse d'un dialogue historique qui s'est tenu en novembre 2015 entre des experts en droits de l'homme des Nations Unies et des représentants de la Commission africaine des Droits de l'Homme et des Peuples ainsi que de la Commission interaméricaine des droits de l'homme.

Ce rapport intitulé Mettre fin à la violence et autres violations des droits de l'homme fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre met en lumière de graves violations perpétrées dans toutes les régions du monde à l'encontre des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe (LGBTI).

Le rapport décrit l'impact de ces violations sur la santé des personnes LGBTI et leur accès à la prévention et aux soins anti-VIH, tout en mettant également en avant les évolutions positives qui ont lieu dans le monde en faveur de la protection des droits des personnes LGBTI.

En 2014, la Commission africaine des Droits de l'Homme et des Peuples a adopté une résolution appelant à protéger les personnes contre la violence et les autres violations fondées sur leur orientation sexuelle ou leur identité de genre réelle ou perçue. Dans son intervention lors du lancement du rapport, Pansy Tlakula, Présidente de la Commission africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, a déclaré : « les violences et les autres violations des droits de l'homme fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre représentent des problèmes universels qui nécessitent des ripostes concertées par les institutions nationales, régionales et onusiennes qui s'occupent des droits de l'homme ».

La Commission interaméricaine des droits de l'homme a mis en place un rapporteur sur les droits des personnes LGBTI. James Cavallaro, Président de la Commission interaméricaine des droits de l'homme, a soulevé un élément fondamental du travail de la Commission. « Faire entendre la voix des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe dans notre travail, c'est lutter contre l'invisibilité de graves violations des droits de l'homme auxquelles elles continuent d'être confrontées sur l'ensemble du continent américain et rendre les États responsables de ces violations », a-t-il expliqué.

Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a adopté deux résolutions qui condamnent la violence et la discrimination fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre. « Ce dialogue nous a permis d'échanger de bonnes pratiques afin de guider notre lutte commune contre l'impunité et d'assurer la protection et la concrétisation des droits humains de tous les individus, y compris les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe », a déclaré Christof Heyns, Rapporteur spécial des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Zeid Ra’ad Al Hussein, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, avaient déclaré lors du lancement du rapport : « mettre fin à la violence, la criminalisation, la discrimination et autres violations des droits de l'homme à l'encontre des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe est une priorité pour nos organisations et pour l'ensemble du système des Nations Unies ».

Les organisations de la société civile ont également salué la publication du rapport. « Une collaboration permanente et une ouverture à l'échange d'expérience entre les systèmes des droits de l'homme régionaux et internationaux renforcent l'idée d'universalité des droits de l'homme et ne peuvent que contribuer à faire progresser la protection des droits de l'homme pour tous, y compris pour les personnes LGBTI », a déclaré Sibongile Ndashe, Directrice exécutive de l'Initiative for Strategic Litigation in Africa.

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Kiev s'engage à mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030

06 avril 2016

À la veille d'un événement qui doit avoir lieu en juin dans le cadre de l'initiative « Les Villes s'engagent » à l'occasion de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le sida, le Maire de Kiev, Vitali Klitschko, a engagé sa ville dans la stratégie d'accélération de l'ONUSIDA pour mettre fin à l'épidémie de sida.

Cet événement de l'initiative « Les Villes s'engagent » aura lieu le 6 juin à New York, aux États-Unis ; il mettra en lumière le rôle de leadership des villes dans la riposte au sida et présentera les innovations urbaines destinées à atteindre les Objectifs de développement durable, notamment celui qui vise à mettre fin à l'épidémie de sida.

Environ 223 000 personnes vivent avec le VIH en Ukraine et autour de 14 000 nouvelles infections à VIH ont été recensées en 2014. Près d'un adulte sur cinq vivant avec le VIH a accès au traitement antirétroviral.

Parmi les participants à l'événement au cours duquel l'engagement a été pris sur la stratégie d'accélération figuraient le Ministre de la Santé ukrainien, Alexander Kvitachvili, l'Ambassadeur des États-Unis, Geoffrey R. Pyatt, l'Ambassadrice de France, Isabelle Dumont, et la Directrice exécutive du Réseau de personnes vivant avec le VIH de Kiev, Lada Bulakh.

Quotes

« Nous devons assumer notre entière responsabilité vis-à-vis de la population de Kiev et unir nos forces avec nos partenaires à l'échelle municipale et internationale pour éviter la propagation de la maladie et tout faire pour en finir avec le sida. »

Vitali Klitschko, Maire de Kiev

« M. Klitschko envoie un signal fort de soutien avec l'engagement de Kiev en faveur de la stratégie Accélérer de l'ONUSIDA pour atteindre les objectifs de traitement 90-90-90 et l'objectif de zéro discrimination. Ce niveau d'engagement et de leadership nous permet de croire qu'il est possible de mettre fin au sida d'ici 2030. »

Jacek Tyszko, Directeur national de l'ONUSIDA en Ukraine

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Mise en œuvre de programmes complets VIH et IST avec les personnes transsexuelles

06 avril 2016

En collaboration avec l'ONUSIDA et d'autres partenaires, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et IRTG, un réseau mondial pour les femmes trans et le VIH, ont présenté aujourd'hui une nouvelle publication intitulée Implementing comprehensive HIV and STI programmes with transgender people: guide pratique pour les interventions collaboratives. Cette publication présente des mesures concrètes que les responsables de la santé publique, les professionnels de santé et les organisations non gouvernementales peuvent adopter pour mettre en application des programmes sur le VIH et les infections sexuellement transmissibles (IST) avec les personnes transsexuelles.

Parmi les sujets abordés dans la publication figurent l'émancipation communautaire et les droits humains, la lutte contre la violence, la stigmatisation et la discrimination, ainsi que la fourniture de services compétents en matière de transsexualité, en particulier pour la prévention, le diagnostic, le traitement et les soins anti-VIH et IST. La publication traite également des actions de proximité menées par les communautés, de la création d'espaces sécurisés et de l'utilisation des technologies de l'information et de la communication dans la prestation des services. Elle décrit comment gérer les programmes et étendre les capacités des organisations dirigées par des personnes transsexuelles et montre comment les services peuvent être conçus et mis en place de manière à être acceptable et accessible pour les femmes transsexuelles. À chaque fois que c'est possible, elle met en lumière des programmes gérés par des organisations de personnes transsexuelles.

La publication a été élaborée en collaboration avec des personnes transsexuelles, des militants, des prestataires de services, des chercheurs, des responsables gouvernementaux et des représentants d'organisations non gouvernementales du monde entier. Le PNUD et IRTG ont coordonné sa production, avec le soutien du Fonds des Nations Unies pour la population, du Centre d'excellence pour la santé des personnes transsexuelles de l'Université de Californie à San Francisco, de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, de l'Organisation mondiale de la santé, de l'Agence des États-Unis pour le Développement international (USAID), du Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) et de l'ONUSIDA.

Le document se fonde sur les recommandations figurant dans les Lignes directrices unifiées sur la prévention du VIH, le diagnostic, le traitement et les soins pour les populations clés, publiées en 2014 par l'Organisation mondiale de la Santé.

Les femmes transsexuelles restent lourdement touchées par le VIH, avec 49 fois plus de risque d'être infectées par le virus que les autres adultes non transsexuels.

Quotes

« Discrimination, violence et criminalisation dissuadent les personnes transsexuelles d'accéder aux services dont elles ont besoin pour être et rester en bonne santé. Cet outil permet aux planificateurs de mettre en pratique des programmes complets sur l'ensemble du spectre. »

Joanne Keatley, Co-présidente d'IRTG et Directrice du Centre d'excellence pour la santé des personnes transsexuelles de l'Université de Californie à San Francisco

« Il existe un besoin urgent de veiller à ce que l'engagement communautaire, les politiques et les programmes conçus pour les personnes transsexuelles soient mis en œuvre. Cette publication, élaborée avec la participation de militants de la cause transsexuelle à l'échelle mondiale, est un pas en avant capital pour faire en sorte que cela se concrétise. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

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Renforcement du système de santé et de la riposte au VIH en Guinée

01 avril 2016

Le système de santé de la Guinée a été dévasté par l'épidémie d'Ebola qui a balayé le pays fin 2014 et début 2015. Plus de 11 300 personnes sont mortes en Guinée et dans les pays voisins du Liberia et de la Sierra Leone, qui se relèvent lentement de cette crise.

À l'occasion d'une réunion le 30 mars avec Alpha Condé, le Président guinéen, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a salué les efforts entrepris par le gouvernement et ses partenaires pour répondre à la crise et contenir la propagation du virus Ebola. M. Sidibé a déclaré que l'épidémie de sida et celle d'Ebola étaient similaires sur de nombreux aspects, entre le caractère généralisé de la stigmatisation et de la discrimination dont sont victimes les personnes atteintes et les difficultés qu'elles posent en termes médicaux. Il a également félicité le gouvernement pour son engagement soutenu en faveur de la fin de l'épidémie de sida et évoqué les plans de celui-ci pour le renforcement des investissements nationaux dans les services et programmes anti-VIH dans tout le pays.

Lors d'entretiens avec le Premier ministre, la Ministre des Affaires étrangères et le Ministre de la Santé dans le cadre de sa visite de trois jours dans le pays, M. Sidibé a souligné l'importance d'un investissement massif et soutenu en faveur de la fin de l'épidémie de sida. En compagnie de la Première dame de Guinée, Djene Kaba Condé, il a parlé de la santé maternelle et infantile et des mesures requises pour s'assurer que tous les bébés naissent sans le VIH et que leurs mères restent en bonne santé.

La Guinée propose un traitement antirétroviral gratuit à toutes les personnes vivant avec le VIH. En 2014, la couverture était estimée à 27 % sur les 120 000 personnes vivant avec le VIH.

Quotes

« La réussite de notre futur partenariat de développement dépendra d'une plus grande transparence mutuelle et d'un investissement plus systématique pour s'approprier les choses. »

Alpha Condé, Président de Guinée

« Si nous sommes partout, nous ne sommes nulle part et, ce qui est encore plus important, nous ne sommes pas là où nous sommes censés être. Nous devons cibler les actions pour les personnes. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

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L'ONUSIDA et le Comité olympique russe unissent leurs forces pour la sensibilisation au VIH

24 mars 2016

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Alexander Zhukov, Président du Comité olympique russe et Premier Vice-président de la Douma, ont signé un accord le 23 mars en vue d'unir leurs forces pour accélérer l'action en faveur de l'objectif mondial de fin de l'épidémie de sida. Le protocole d'accord a été signé en marge de la cinquième Conférence sur le sida en Europe de l'Est et en Asie centrale, organisée à Moscou, en Russie.

Ce protocole d'accord engage l'ONUSIDA et le Comité olympique russe à travailler ensemble pour sensibiliser au problème du VIH parmi les athlètes et les fans de sport, promouvoir l'accès au traitement anti-VIH et réduire l'impact sanitaire, social et économique de l'épidémie de sida. Le programme impliquera également de lutter contre la stigmatisation et la discrimination qui touchent les personnes vivant avec le VIH, notamment les athlètes.

L'ONUSIDA et le Comité olympique russe vont échanger et partager leur savoir-faire et faire participer les athlètes, les associations sportives et les organisations non gouvernementales aux actions de prévention et de sensibilisation au VIH au niveau national et communautaire. Ils vont également coopérer dans l'organisation de campagnes médiatiques et d'autres programmes sur le VIH avec des athlètes, des entraîneurs et d'autres leaders d'opinion de la communauté sportive au sein de la Fédération de Russie et à l'échelle internationale, en particulier en Europe de l'Est et en Asie centrale.

L'ONUSIDA travaille en partenariat avec le Comité international olympique sur la sensibilisation au sida et la prévention du VIH depuis 2004.

Quotes

« Le Comité olympique russe est le premier d'Europe à s'unir à l'ONUSIDA pour faire avancer notre objectif de mettre fin à l'épidémie de sida. Compte tenu de l'amour du sport en Russie et du dévouement de ce pays dans l'action pour mettre fin à l'épidémie de sida, ce partenariat innovant aura un impact positif à la fois dans le pays et dans le monde entier. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Les événements sportifs donnent à chacun une excellente opportunité de profiter d'une vie saine, de gagner en confiance, d'obtenir des informations adéquates sur le VIH et de lutter contre la discrimination à l'égard des personnes vivant avec le VIH. Je suis convaincu qu'ensemble, avec l'ONUSIDA, nous rencontrerons un formidable succès dans ce domaine. C'est extrêmement important pour bâtir une société productive et en bonne santé. »

Alexander Zhukov, Président du Comité olympique russe et Premier Vice-président de la Douma russe

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Annie Lennox reçoit la prestigieuse médaille Livingstone

21 mars 2016

À l'occasion d'une cérémonie spéciale organisée par la Royal Scottish Geographical Society, l'Ambassadrice itinérante internationale de l'ONUSIDA Annie Lennox a reçu la prestigieuse médaille Livingstone pour sa contribution exceptionnelle aux actions humanitaires, notamment son travail dans la riposte au VIH.

Depuis plus de vingt ans, Mme Lennox se sert de sa popularité pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination associées au VIH, en faisant entendre la voix des personnes les plus vulnérables de la société et en défendant avec conviction l'émancipation des femmes et des filles. Elle a effectué de nombreux séjours au sein des communautés les plus touchées en Afrique et soutient plusieurs organisations non gouvernementales qui œuvrent pour l'élimination du VIH chez les enfants, notamment mothers2mothers. Mme Lennox est Ambassadrice itinérante internationale de l'ONUSIDA depuis 2010.

La médaille Livingstone est décernée depuis 1901 en hommage à l'explorateur britannique du XIXe siècle David Livingstone ; parmi ses récipiendaires, on compte l'astronaute américain Neil Armstrong, l'alpiniste néozélandais Sir Edmund Hillary et Mary Robinson, ancienne Présidente irlandaise et Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l'Homme.

Quotes

« Je suis vraiment honorée de recevoir une récompense aussi importante et historique que la médaille Livingstone. De nombreuses transformations sociales et médicales se sont produites depuis l'époque de David Livingstone, mais il reste encore tant à faire avant de pouvoir envisager la fin de l'épidémie de sida, qui a affecté la vie de millions d'hommes, de femmes et d'enfants dans toutes les régions de l'Afrique subsaharienne. Ma contribution est bien modeste, mais mon rêve serait de voir la fin du sida dans un futur qui ne soit pas trop lointain. »

Annie Lennox, Ambassadrice itinérante internationale de l'ONUSIDA

« Je félicite ma chère amie Annie pour cette reconnaissance parfaitement méritée. Je suis fier que son action cruciale soit ainsi reconnue. La voix et le militantisme d'Annie ont tellement contribué à la riposte au sida et aux résultats que nous constatons aujourd'hui, notamment le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

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Promouvoir la santé, les droits humains et le développement au moyen d'une politique de réduction des risques

16 mars 2016

À l'occasion d'une table ronde organisée lors de la 59e session de la Commission des stupéfiants des Nations Unies, qui se tient à Vienne, en Autriche, du 14 au 22 mars, des représentants de l'Union européenne, de l'Union africaine, de l'ONUSIDA et de la société civile ont souligné l'importance d'adopter une politique de réduction des risques afin d'assurer de meilleurs résultats sur le plan sanitaire et social pour les consommateurs de drogues injectables.

Intitulée « Promouvoir la santé, les droits humains et le développement au moyen d'une politique de réduction des risques », cette table ronde a lieu un mois avant la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies (UNGASS) sur le problème mondial de la drogue, qui aura lieu à New York, aux États-Unis, et adoptera un nouveau document de conclusion qui devra fixer la future orientation de la politique mondiale en matière de stupéfiants. Les participants à la réunion de Vienne, dont Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, ont reconnu que le document final de l'UNGASS devra inclure des engagements forts envers les stratégies de réduction des risques au niveau mondial, régional et national.

Les participants ont également souligné que les droits humains des consommateurs de drogues devaient être placés au cœur des actions de prévention et de traitement et que les consommateurs de drogues devaient jouer un rôle central dans l'élaboration des politiques de réduction des risques. À l'échelle mondiale, le nombre de consommateurs de drogues injectables est estimé à 12,7 millions, dont 13 % vivant avec le VIH.

Outre M. Loures, les participants à la table ronde incluaient Martin van Rijn, Ministre de la Santé, de la Sécurité sociale et des Sports des Pays-Bas, Hendrietta Ipeleng Bogopane-Zulu, Vice-ministre chargée du développement social d'Afrique du Sud, et Oanh Thi Hai Khuat, Directrice exécutive du Centre de soutien aux initiatives de développement communautaire au Viet Nam. Les débats étaient animés par Louise Van Deth de Stop AIDS Now!.

Quotes

« La politique sur les stupéfiants n'est pas une question d'idéologie, mais de faits. Les interventions devraient s'appuyer sur des données probantes et sur les meilleures pratiques observées sur le terrain. »

Martin van Rijn, Ministre de la Santé, de la Sécurité sociale et des Sports, Pays-Bas

« Des gens meurent inutilement à cause de l'absence d'investissement dans des programmes de réduction des risques. Nous savons que la réduction des risques fonctionne. Nous devons rendre leur dignité aux consommateurs de drogues pour qu'ils puissent accéder aux services dont ils ont besoin. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

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L'ONUSIDA et Xinhua reconduisent leur partenariat pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030

18 mars 2016

L'agence de presse chinoise Xinhua et l'ONUSIDA ont reconduit leur partenariat pour la riposte au sida en prolongeant de deux ans leur protocole d'accord. L'accord a été signé le 18 mars lors d'une réunion entre le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, et le Président de Xinhua, Cai Mingzhao, au siège de l'ONUSIDA à Genève, en Suisse.

M. Sidibé a remercié Xinhua pour son soutien à l'ONUSIDA et souligné l'importance de partenariats public-privé solides pour diffuser des informations vitales auprès de millions de personnes.

« La collaboration est essentielle », a déclaré M. Cai, qui a réitéré l'engagement de Xinhua à sensibiliser le public et à promouvoir des thèmes clés en lien avec la fin de l'épidémie de sida en Chine et dans le monde.

Le protocole d'accord entre Xinhua et l'ONUSIDA a été signé pour la première fois en septembre 2011. Parmi les actions menées ces dernières années figurent des campagnes médiatiques internationales destinées à sensibiliser le public au VIH et des activités de soutien dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le sida. L'accord actuel inclut la présentation de l'ONUSIDA sur un écran géant installé à Times Square, dans la ville de New York, aux États-Unis, à l'occasion de la Réunion de haut niveau sur la fin du sida de l'Assemblée générale des Nations Unies en juin. Par ailleurs, Xinhua va travailler avec l'ONUSIDA en vue de la publication et de la distribution d'un livre pour enfants en Chine.

Xinhua est la plus grande agence de presse au monde, avec plus de 170 bureaux installés à l'étranger et 31 bureaux sur le territoire national.

Quotes

« Avec ce partenariat, nous allons atteindre des millions, voire des milliards de personnes, et nous allons accélérer le rythme d'action pour mettre fin au sida d'ici 2030. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Pour atteindre l'objectif ultime de la fin du sida, les efforts conjoints de tous les secteurs de la communauté mondiale sont nécessaires. La signature, aujourd'hui, de ce protocole d'accord est une opportunité pour l'ONUSIDA et Xinhua de renforcer leur collaboration et de travailler ensemble pour contribuer à la fin du sida. »

Cai Mingzhao, Président de Xinhua

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L'ONUSIDA, Together for Girls et leurs partenaires appellent à une attention accrue en faveur de la prise en charge des victimes de viol

18 mars 2016

La violence sexuelle est un problème mondial. On estime qu'une femme sur trois a été victime de violences physiques et/ou sexuelles et que 120 millions de filles dans le monde sont soumises à des rapports sexuels contraints avant leur 18e anniversaire. En outre, dans les endroits où la prévalence du VIH est élevée, les femmes victimes de violences de la part d'un partenaire intime ont 50 % de risque en plus de contracter le VIH par rapport aux autres femmes.

L'accès à la prophylaxie post-exposition (PPE) en cas de violences sexuelles, de viol ou de rapport non protégé dans un délai de 72 heures peut réduire le risque d'infection à VIH de plus de 80 %. Cependant, la PPE à elle seule ne suffit pas et doit s'inscrire dans un ensemble qui inclut des actions destinées à lutter contre les infections sexuellement transmissibles, les grossesses non désirées, les blessures physiques et les maladies mentales et à assurer l'accès à la justice et à la protection juridique.

L'appui aux victimes tout au long de leur convalescence est critique, notamment pour l'observance du traitement de 28 jours par médicaments antirétroviraux qui doit être suivi pour que la PPE soit efficace. Pourtant, les personnes concernées sont encore confrontées à de nombreux obstacles qui les empêchent d'accéder librement à des services de qualité, en particulier la stigmatisation et la discrimination dans le cadre des soins de santé.

Le 16 mars, Together for Girls, l'Organisation mondiale de la Santé et l'ONUSIDA ont organisé un événement parallèle en marge de la soixantième session de la Commission sur le statut de la femme dans le but de promouvoir la campagne Every Hour Matters (Chaque heure compte), dont l'objectif est de sensibiliser le public sur l'importance d'un accès rapide à une prise en charge complète après un viol.

Les professionnels de santé, les personnels en uniforme, les personnels engagés dans les missions de maintien de la paix et les autres acteurs de la prise en charge des victimes de viol doivent être formés à des méthodes sexospécifiques pour le contact avec des personnes victimes de violences sexuelles et la délivrance de soins sans jugement ni discrimination.

Lutter contre les violences sexistes pour réduire le risque de contracter le VIH et son impact se trouve au cœur de la Stratégie 2016-2021 de l'ONUSIDA. La Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui aura lieu en juin, et la Déclaration politique sur le sida qui l'accompagnera constituent une opportunité capitale de veiller à ce que les droits des femmes et des filles en matière de santé sexuelle et reproductive soient défendus et à ce que leur droit de vivre dans un environnement sûr et sans violence soit garanti.

Together for Girls (Ensemble pour les filles) est un partenariat public-privé international œuvrant en faveur de l'élimination de la violence à l'encontre des enfants, avec une focalisation particulière sur les violences sexuelles. Pour lutter contre cette violation des droits humains et ce problème de santé publique, Together for Girls réunit l'expertise et les ressources de nombreuses organisations travaillant dans le domaine du développement, de la santé publique et des droits des enfants et des femmes, dans le but de collaborer avec les gouvernements et la société civile.

Pour en savoir plus sur la campagne, visitez le site web de Together for Girls à l'adresse http://www.togetherforgirls.org/every-hour-matters/.

Quotes

« Nous devons mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination qui entourent le viol et nous devons éduquer nos communautés afin qu'elles sachent où s'adresser pour obtenir de l'aide et accéder aux services de prise en charge des victimes de viol. Il est important que nous mettions en place des guichets uniques pour cette prise en charge, qui est fondamentale pour aider les victimes de viol. »

Patricia Kalati, Ministre du Malawi chargée de l'Égalité des sexes

« Il est important de fournir davantage d'informations sur l'existence de la prise en charge des victimes de viol et la prévention du VIH, partout, dans tous les établissements de soins, dans toutes les communautés, afin d'éviter de contracter le virus durant cette courte période après un viol. »

Maureen Phiri, militante

« Le premier des droits reproductifs est le droit de ne pas être violée. Nous devons veiller à ce que les filles aient accès aux services requis aussitôt que possible afin de garantir qu'elles obtiennent toute l'aide dont elles ont besoin. »

Gary Cohen, Fondateur de Together for Girls

« La prévention des viols et violences à l'égard des femmes et des enfants est certes notre priorité absolue. Toutefois, il est tout aussi important que, si un tel événement malheureux se produit, les victimes puissent accéder à une prise en charge adaptée ainsi qu'à des services psychosociaux et de santé mentale. »

Michele Moloney-Kitts, Directrice de Together for Girls

« Nous devons lever les obstacles qui empêchent les femmes et les filles d'accéder à la prise en charge après un viol et d'obtenir un traitement au cours de la période définie pour prévenir le VIH. »

Malayah Harper, Chef de la Division Égalité des sexes et Diversité, ONUSIDA

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