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Le Malawi expérimente les premiers vols de véhicules aériens sans pilote pour le diagnostic précoce du VIH chez les nourrissons

17 mars 2016

Le gouvernement du Malawi et le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance expérimentent actuellement l'emploi de véhicules aériens sans pilote, ou drones, afin d'étudier des moyens économiques de réduire les périodes d'attente pour le dépistage du VIH chez les nourrissons. Les drones peuvent permettre de raccourcir considérablement ces périodes d'attente et si l'expérience est concluante, ils seront intégrés dans le système de santé aux côtés de l'emploi d'autres types de transport et d'autres nouvelles technologies.

Il faut actuellement 11 jours en moyenne pour transporter des échantillons depuis les dispensaires jusqu'à un laboratoire de dépistage, et jusqu'à 8 semaines pour le renvoi des résultats. Autrement dit, les mères peuvent attendre jusqu'à trois mois pour recevoir le résultat d'un test de dépistage pour leurs enfants. Plus le délai est long entre le test et l'obtention du résultat, plus le taux d'interruption du suivi des enfants vivant avec le VIH est élevé.

Des drones ont été utilisés par le passé pour la surveillance et l'évaluation des lieux de catastrophes, mais il s'agit du premier usage connu de drones sur le continent destiné à améliorer les services de lutte contre le VIH.

Le premier vol test réussi a parcouru 10 km depuis un centre de santé communautaire jusqu'au laboratoire de l'Hôpital central Kamuzu à Lilongwe. Les vols d'expérimentation ont eu lieu jusqu'au 18 mars et étaient destinés à évaluer la viabilité du projet en termes de coût et de sécurité.

Quotes

« Le Malawi a fait figure de pionnier sur plusieurs innovations dans la délivrance des services anti-VIH, notamment avec le programme Option B+, qui permet de mettre les mères sous traitement simple à vie. Nous sommes également pionniers dans l'envoi par texto des résultats aux dispensaires par le laboratoire central. Nous sommes convaincus que notre partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance dans l'expérimentation des véhicules aériens sans pilote est une autre innovation qui va contribuer à nos efforts pour atteindre les objectifs du pays dans la prévention et le traitement du VIH. »

Peter Kumpalume, Ministre de la Santé du Malawi

« Le VIH reste un obstacle au développement au Malawi. Cette innovation pourrait s'avérer révolutionnaire dans la résolution des problèmes de transport et des retards qui s'ensuivent auxquels se heurtent les agents de santé dans les zones les plus reculées du Malawi. »

Mahimbo Mdoe, Représentant du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance au Malawi

« Le Malawi est un pays pionnier dans bien des domaines et, avec l'introduction de la technologie des drones, ce pays démontre une fois de plus qu'il s'engage à penser autrement et à innover pour que personne ne soit laissé de côté dans la riposte au sida. Les représentants de l'ONUSIDA au Malawi félicitent le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance et le Ministère de la Santé du Malawi pour avoir repoussé les frontières dans l'élargissement du dépistage du VIH chez les enfants. Avec cette nouvelle technologie, nous espérons voir une augmentation rapide des dépistages et du traitement chez les enfants. »

Ama Sande, Directrice nationale de l'ONUSIDA au Malawi

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Mettre les droits de l'homme au cœur de la riposte au sida

11 mars 2016

Le 11 mars, le Conseil des Droits de l'Homme s'est réuni en session extraordinaire à Genève, en Suisse, pour discuter des avancées et des difficultés relatives aux questions des droits de l'homme dans le contexte de la riposte au sida. Cette table ronde mandatée par la résolution 30/8 du Conseil des Droits de l'Homme a eu lieu moins de trois mois avant la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui aura lieu à New York, aux États-Unis, du 8 au 10 juin.

Les participants ont reconnu que les plus grandes avancées dans la riposte au sida ont été réalisées dans des régions du monde où la politique de santé publique est enracinée dans le respect des droits humains. Dans son discours d'ouverture, Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, a souligné que la riposte au sida reste un instrument de lutte contre l'injustice sociale. Il a encouragé les pays et tous les acteurs de la riposte au sida à mettre les droits humains et la voix des personnes les plus touchées par le VIH au cœur de la riposte au sida. Les participants ont constaté que les faits démontrent clairement que l'absence de respect des droits humains en lien avec la santé conduit à de mauvais résultats en termes sanitaires et au risque de transmission du VIH. La discrimination, la stigmatisation, la violence et d'autres violations des droits de l'homme continuent de saper les efforts pour mettre fin à l'épidémie de sida.

Les participants ont lancé un appel pour des ripostes au sida fondées sur les droits, une couverture maladie universelle pour assurer un accès équitable, des médicaments disponibles pour tous, la fin de la discrimination dans les établissements de santé et un investissement accru dans les programmes de défense des droits de l'homme. Ils ont également appelé à abroger les lois punitives et discriminatoires qui conduisent à des violations des droits humains et à de mauvais résultats sanitaires en éloignant les populations les plus touchées des services anti-VIH. Les participants ont insisté sur le fait que sans lutter contre des inégalités profondément ancrées, y compris l'inégalité entre les sexes, et sans assurer le respect total des droits en matière de santé sexuelle et reproductive, le monde ne pourra pas mettre fin à l'épidémie de sida.

Ils ont conclu que la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida représentait une opportunité capitale pour la communauté internationale de renouveler son engagement en faveur d'une approche fondée sur les droits pour accélérer la fin de l'épidémie de sida. Cette année marque le 20e anniversaire de la publication des Directives internationales concernant le VIH/sida et les droits de l'homme, qui contiennent des recommandations pour assurer le respect, la protection et la mise en application des droits de l'homme dans le contexte du VIH.

Des déclarations ont été prononcées par une quarantaine de représentants des États, d'agences des Nations Unies et d'organisations non gouvernementales, reconnaissant les progrès accomplis dans la riposte au VIH et mettant l'accent sur les principaux problèmes et obstacles qui restent à surmonter sur le plan juridique et des droits de l'homme. Un rapport de synthèse de cette table ronde sera préparé pour l'Assemblée générale des Nations Unies et examiné à la veille et pendant sa Réunion de haut niveau sur la fin du sida.

La table ronde était présidée par Bertrand de Crombrugghe, Vice-Président du Conseil des Droits de l'Homme. Le Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, Luiz Loures, en a été le principal intervenant. Étaient également présents : Kate Gilmore, Haut-Commissaire adjointe des Nations Unies aux droits de l'homme ; Ayu Oktariani, de la Coalition indonésienne contre le sida ; Nana Oye Lithur, Ministre ghanéenne chargée de l'Égalité des sexes, de l'Enfance et de la Protection sociale ; Jorge Bermudez, Vice-Président de Fiocruz, Ministre de la Santé brésilien et membre du Groupe de haut niveau sur l'accès aux médicaments du Secrétaire général des Nations Unies ; Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ; et Dainius Puras, Rapporteur spécial sur le droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible.

Les débats étaient animés par Pedro Afonso Comissário, Représentant permanent du Mozambique auprès du Bureau des Nations Unies et d'autres organisations internationales à Genève.

Quotes

« Le sida court toujours. Des populations et des communautés spécifiques, souvent les plus fragiles et marginalisées, continuent d'être laissées de côté. La Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida qui s'annonce a le potentiel requis pour être à la hauteur de la promesse de mettre fin au sida sans laisser personne de côté. La déclaration politique de 2016 devra être solidement ancrée dans les valeurs et les principes de droits humains, de non-discrimination, de dignité et de justice sociale. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

« Ces personnes qui n'ont pas accès à la justice, aux recours contre les violations des droits de l'homme ou aux réparations des préjudices subis : ce sont de vrais visages humains. Elles sont plus vulnérables au VIH : des violations de droits sont perpétrées à leur encontre, la prévalence des violences sexistes est élevée et les agressions, la violence, la discrimination, la honte et la pauvreté sont leur lot quotidien. La sensibilisation, la recherche, les interventions directes dans le domaine des droits de l'homme à tous les niveaux, au moyen des lois et conventions internationales, régionales et nationales : telles sont les stratégies les plus efficaces pour les aider. »

Nana Oye Lithur, Ministre ghanéenne chargée de l'Égalité des sexes, de l'Enfance et de la Protection sociale

« Nous nous rendons compte que les efforts de lutte contre l'épidémie de sida ne peuvent être dissociés du respect des droits humains des personnes les plus touchées. Nous devons donner des moyens aux communautés, nous devons les encourager et, surtout, nous devons les écouter et respecter tous les êtres humains. Nous appelons les dirigeants du monde entier à mobiliser les responsables nationaux pour que les droits de l'homme et une politique de santé publique intelligente deviennent les principales approches régissant la prestation de services aux personnes vivant avec le VIH et aux autres populations les plus touchées. Cessez de nous déshumaniser et de nous prendre pour des criminels !»

Ayu Oktariani, Coalition indonésienne contre le sida

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L'École Rudra-Béjart danse pour la parité entre hommes et femmes

10 mars 2016

Près d'une quarantaine de jeunes danseurs de l'École de danse Rudra-Béjart ont donné une représentation spéciale à l'Hôtel Intercontinental de Genève, en Suisse, pour célébrer la Journée internationale de la Femme.

La superbe chorégraphie offerte par les danseurs avait pour but d'illustrer le thème de cette édition 2016 de la Journée internationale de la Femme, « Engagement pour la parité ». Près de 150 personnes ont assisté à l'événement aux côtés d'invitées spéciales, la Princesse Tessy de Luxembourg et la Ministre de la Santé et de l'Hygiène publique de Côte d'Ivoire, Raymonde Goudou Coffie. Parmi les autres personnalités présentes se trouvaient des ambassadeurs des Missions permanentes auprès du Bureau des Nations Unies du Ghana, du Luxembourg, de Suisse et des États-Unis, ainsi que l'Ambassadeur spécial de la Suède pour le VIH.

L'ensemble des recettes de la représentation sera reversé à la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH au Zimbabwe.

Au début de la soirée, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé s'est engagé à faire valoir les droits, la santé et l'autonomisation des femmes et des filles lors de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida qui aura lieu à New York, aux États-Unis, au mois de juin.

L'École Rudra-Béjart de Lausanne est une école de danse internationale libre privée sponsorisée par la Fondation Sandoz, Béjart Ballet Lausanne, Loterie Romande, la Fondation Leenaards, la Fondation Maurice Béjart et Jaquet Droz.

Quotes

« Le VIH n'est pas qu'une question de médecine ou de santé. C'est une question de droits humains, de justice sociale et d'égalité entre les femmes et les hommes ; c'est parvenir à la parité entre les sexes. Si nous voulons atteindre notre objectif de mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030, nous devons mobiliser, sensibiliser et agir pour changer les comportements à l'échelle mondiale et favoriser l'égalité dans toutes les communautés. »

Princesse Tessy de Luxembourg, Ambassadrice mondiale de l'ONUSIDA pour les jeunes femmes et les adolescentes

« L'École de danse Rudra-Béjart, créée en 1992 par le grand Maurice Béjart, est une institution qui va au-delà de l'enseignement de l'art de la danse et du mouvement. Elle s'appuie sur les principes d'émancipation, d'équité et d'égalité, en permettant aux jeunes de relever les défis de la vie avec détermination et sans agressivité. En trois années de partenariat avec l'ONUSIDA, j'ai compris que ces mêmes valeurs autour des droits, de la justice, de l'équité, de l'émancipation et de l'égalité entre les sexes sont impératives pour faire avancer la riposte au VIH. »

Michel Gascard, Directeur de l'École de danse Rudra-Béjart

« Cet événement est un exemple de la manière dont le monde des arts, le secteur privé et les Nations Unies peuvent unir leurs forces pour faire avancer l'égalité entre les sexes et l'émancipation des femmes et des filles dans toute leur diversité. N'oublions pas que l'émancipation des femmes et des filles permet aussi de donner plus de poids à la riposte au VIH. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

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Les pays arabes réaffirment leur engagement de mettre fin à l'épidémie de sida

07 mars 2016

Le Conseil des Ministres arabes de la Santé a adopté à l'unanimité une résolution qui incite les pays à accélérer leurs efforts de mise en œuvre de la Stratégie arabe de lutte contre le sida et les ripostes nationales pour mettre fin au sida d'ici 2030.

Dans son intervention devant le Conseil réuni le 3 mars au Caire, en Égypte, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a salué le leadership dont font preuve le Conseil et les ministres dans la riposte au sida. Il a souligné que la Stratégie arabe de lutte contre le sida (2014-2020) présente une position unifiée, éclairée par des données probantes, tout en tenant compte des particularités régionales. Il a déclaré que, dans le contexte des Objectifs de développement durable, il existait un besoin urgent de réduire les inégalités en matière de santé entre les pays en adoptant les principes de sécurité sanitaire mondiaux découlant des valeurs de la justice sociale et de sociétés ouvertes à tous.

M. Sidibé a également fait part de son espoir de voir Oman, les Émirats Arabes Unis et d'autres pays arabes être bientôt certifiés comme ayant éliminé la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Il a encouragé les pays qui sont sur le point d'atteindre cet objectif à finaliser le processus de validation et à donner l'exemple dans la région.

Le Secrétaire général adjoint de la Ligue des États arabes, Ahmed Benhelli, a rencontré M. Sidibé et s'est engagé à mobiliser les soutiens en vue de la prochaine Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui doit se tenir en juin à New York, aux États-Unis. Lors de rencontres bilatérales avec les Ministres de la Santé du Bahreïn, de Djibouti et de la Libye, M. Sidibé a mis en avant l'importance d'une participation de haut niveau des pays arabes et de leur contribution effective à une déclaration politique forte.

M. Sidibé a évoqué le leadership considérable et le rôle de catalyseur de l'Égypte dans la région lors d'une réunion avec le Premier ministre, le Vice-ministre des Affaires étrangères, le Ministre de la Santé et la Ministre de la Solidarité sociale égyptiens. Il a insisté sur le fait que l'Égypte est en train de bâtir des partenariats solides en Afrique, notamment pour la production locale de médicaments, un aspect essentiel pour assurer et pérenniser la couverture maladie universelle au Moyen-Orient et en Afrique.

Pendant sa visite en Égypte, M. Sidibé a rencontré Yousra, actrice et chanteuse très populaire récemment nommée Ambassadrice itinérante régionale de l'ONUSIDA pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. À travers son action, Yousra a démontré quel impact les activistes et les personnalités de la région pouvaient avoir dans la création de passerelles et de liens avec les décideurs pour mettre fin au sida dans la région d'ici 2030.

Quotes

« Cette région peut être une plate-forme d'excellence pour un partenariat de développement plus fort en Afrique. Ses valeurs de justice sociale et d'inclusion peuvent apporter une contribution significative à la réduction des inégalités qui sont une menace pour la sécurité sanitaire mondiale. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« À travers le partenariat fort et dynamique avec l'équipe d'appui régionale de l'ONUSIDA, nous avons obtenu d'excellents résultats ces trois dernières années. La Ligue des États arabes s'engage à soutenir la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida en faveur d'une déclaration politique forte pour mettre fin au sida d'ici 2030. »

Ahmed Benhelli, Secrétaire général adjoint de la Ligue des États arabes

« L'Égypte soutient activement les missions de l'ONUSIDA et s'engage à y contribuer conformément à une approche fondée sur des données probantes tout en utilisant la meilleure expertise, des modes de réflexion innovants et les bons messages de sensibilisation pour parvenir à un accord mondial dans la riposte au sida, notamment à l'occasion de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida. »

Hisham Badr, Vice-ministre des Affaires étrangères, Égypte

« Impliquer dans nos actions les organisations de la société civile et un secteur privé très engagé est absolument crucial pour fournir des services. Ces acteurs peuvent nous aider dans les actions de sensibilisation et d'information, de tolérance, de lutte contre la stigmatisation et la discrimination et d'élargissement des programmes de protection sociale. »

Ghada Wally, Ministre de la Solidarité sociale, Égypte

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Assurer la qualité des soins à domicile pour les enfants touchés par le VIH

26 février 2016

Des personnels efficaces, bien formés et bien encadrés dans les établissements de soins de santé sont essentiels pour assurer des services anti-VIH performants aux personnes vivant avec le VIH. Cependant, les besoins des proches, des soignants à domicile et des agents de santé communautaires sont souvent ignorés. L'ONUSIDA a récemment coorganisé une réunion avec la Coalition pour les enfants touchés par le sida en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l'enfance, afin d'examiner les moyens de répondre aux besoins particuliers des soignants à domicile qui s'occupent des enfants touchés par le VIH.

Les pays ont fait des progrès rapides dans la réduction de la transmission du VIH de la mère à l'enfant : les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont en effet chuté de 58 % entre 2000 et 2014. Cependant, à l'échelle mondiale, seulement 32 % des enfants vivant avec le VIH ont accès au traitement antirétroviral et, sans un entourage familial solide et un bon système d'appui, ces enfants sont laissés de côté.

Cette réunion avait pour but de traiter les questions critiques auxquelles sont confrontées les familles et les communautés qui s'occupent des enfants à domicile, motivées notamment par la préoccupation quant à l'absence de politiques, de programmes et d'actions sur le VIH adaptés à l'âge et éclairés par des données probantes. Elle a reconnu la nécessité urgente de donner des moyens aux figures parentales et aux tuteurs. Les participants ont évoqué leurs expériences et leurs meilleures pratiques à partager avec les donateurs, les personnes chargées de la mise en œuvre et les militants afin d'apporter un meilleur appui aux soignants à domicile.

La consultation a été organisée en collaboration avec le Partenariat pour la santé maternelle et infantile et l'Équipe spéciale régionale interinstitutions sur les enfants en Afrique orientale et australe. Elle a réuni près de 60 experts en santé et développement de l'enfant, y compris des représentants de la société civile, des décideurs, des scientifiques, des bailleurs de fonds et des militants.

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, a encouragé les participants à s'engager de manière proactive dans le cadre de la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies, qui aura lieu à New York, aux États-Unis, du 8 au 10 juin 2016. 

Quotes

« Dans nos efforts pour ne laisser aucun enfant de côté quel que soit le moment de sa vie, nous devons adopter une approche applicable tout au long de la vie, qui permette aux tuteurs d'accompagner les enfants dès leur naissance, jusqu'à l'adolescence et au début de l'âge adulte. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

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Santé et droits sexuels et intégration du VIH : des éléments critiques pour mettre fin au sida chez les jeunes

12 février 2016

La septième Conférence africaine sur la santé et les droits sexuels, qui s'est tenue à Accra, au Ghana, du 8 au 12 février, a délivré un message fort sur la nécessité de progresser à la fois sur la riposte au VIH et sur les droits sexuels et reproductifs des jeunes.

La conférence portait sur le thème suivant : « Réalisation du dividende démographique en Afrique : l'importance des droits de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes ». Organisée sous l'égide de la Première dame du Ghana, Lordina Mahama, également Présidente de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida (OPDAS), elle a réuni un large panel d'acteurs issus des gouvernements, de la communauté diplomatique, de groupes de jeunes, d'organisations de personnes vivant avec le VIH, du secteur privé, des milieux universitaires et des médias.

La conférence s'est achevée en concluant qu'il sera possible de mettre fin au sida comme menace de santé publique d'ici 2030 uniquement si les droits sexuels et reproductifs des jeunes sont respectés. La nécessité d'un investissement multisectoriel dans des services pour les jeunes a été mise en avant, y compris dans une éducation complète sur la sexualité.

En 2014, 83 % de tous les adolescents vivant avec le VIH dans le monde étaient localisés en Afrique subsaharienne. Le sida est aujourd'hui la première cause de décès chez les adolescents en Afrique, et les adolescents forment la seule tranche d'âge dans laquelle les décès dus au sida ne baissent pas. Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, une fille sur trois est mariée avant l'âge de 18 ans et une sur neuf avant même son quinzième anniversaire. Seulement un quart des filles et un tiers des garçons indiquent avoir bien compris comment se transmet le VIH et comment s'en prémunir.

Pendant la conférence, Mme Mahama a défendu le lancement par l'OPDAS de la campagne continentale All In visant à mettre fin au sida chez les adolescents. L'OPDAS a également lancé une initiative pour mettre fin au mariage des enfants d'ici 2020.

Quotes

« Ça suffit ! L'Afrique ne doit plus laisser sa jeunesse mourir de maladies évitables, ni permettre que ses jeunes soient bloqués par des pratiques culturelles devenues obsolètes. Atteindre l'objectif de traitement 90-90-90 pour le VIH permettra de s'assurer qu'aucun jeune ne soit laissé de côté. En tant que Présidente de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida et en tant que mère, je vais mobiliser les Premières dames pour sauver nos adolescents des effets du VIH. Nous allons donner à nos jeunes les moyens de conduire le mouvement ; il est temps de prendre les mesures qui s'imposent et de faire de l'Afrique un continent plus accueillant pour les jeunes. »

Lordina Mahama, Première dame du Ghana et Présidente de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida

« La communauté internationale se prend à rêver d'un monde transformé socialement, qui serait plus égalitaire, plus paisible, plus durable. La stratégie de l'ONUSIDA reconnaît la nécessité fondamentale de mettre les jeunes, en particulier les jeunes filles, au cœur de tous les efforts. Veiller à ce que les jeunes puissent faire valoir leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive est capital pour mettre fin à l'épidémie de sida. Si nous investissons dans les filles et les jeunes femmes, les garçons et les jeunes hommes, et que nous créons des coalitions entre les secteurs, nous pourrons mettre fin au sida d'ici 2030. »

Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA

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Lancement de la campagne ProTest HIV à Berlin

15 février 2016

Le 15 février dernier, en marge du 66e Festival international du film de Berlin, l'ONUSIDA a lancé la campagne ProTest HIV.

Cet événement a été organisé dans le but de sensibiliser les jeunes Berlinois au VIH et de les impliquer dans la riposte au VIH à travers les hashtags #ProTESTHIV et #GenEndit. Il a attiré des jeunes venus de toute l'Allemagne pour s'engager aux côtés des représentants du gouvernement allemand et de l'organisation allemande de lutte contre le sida AIDS Hilfe, ainsi que de Kweku Mandela, militant contre le sida et petit-fils de Nelson Mandela. Les participants ont écouté le témoignage poignant de Björn Beck, représentant communautaire des personnes vivant avec le VIH au conseil d'administration de AIDS Hilfe, qui a non seulement fait passer un message d'espérance auprès du public, mais aussi rappelé à chacun pourquoi il est essentiel de continuer d'impliquer les jeunes générations dans la riposte au sida.

Le monde s'est engagé à mettre fin à l'épidémie de sida comme menace de santé publique d'ici 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. En 2014, on a dénombré près de 37 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, dont la moitié ignorent qu'elles sont séropositives au VIH.

Le dépistage du VIH est fondamental pour prévenir et traiter le VIH. L'ONUSIDA travaille en collaboration avec des jeunes pour veiller à ce qu'ils reçoivent les bonnes informations et puissent accéder aux services de dépistage, de prévention et de traitement du VIH. En renforçant la sensibilisation à travers la campagne ProTest HIV, l'ONUSIDA donne aux jeunes les moyens d'agir et de prendre des décisions éclairées.

Quotes

« Notre génération n'a jamais connu un monde sans VIH. Vous avez le pouvoir de changer le monde pour les générations qui viendront après nous. »

Kweku Mandela, militant contre le sida et petit-fils de Nelson Mandela

« L'ONUSIDA a fixé des objectifs mondiaux à atteindre d'ici 2020, notamment la garantie que 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH. Nous avons besoin du soutien et de l'engagement des jeunes pour y parvenir. »

Mariangela Bavicchi, Responsable Mobilisation des ressources

« Le plus grand obstacle que les personnes rencontrent sur leur chemin vers le dépistage est la stigmatisation liée au VIH. Les personnes qui savent qu'elles seront victimes de discrimination, ostracisées, si elles sont séropositives au VIH, ne veulent pas se faire dépister. Nous devons lutter contre la discrimination si nous voulons faciliter le recours au dépistage. »

Holger Wicht, AIDS Hilfe

« Les défis liés au VIH ne pourront être relevés avec succès que dans une société éduquée, respectueuse et tolérante, dans laquelle les personnes vivant avec le VIH sont intégrées. Nous allons combattre la stigmatisation, promouvoir le dépistage du VIH et mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. »

Björn Beck, Représentant de la communauté des personnes vivant avec le VIH au conseil d'administration de AIDS Hilfe

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Président de la Côte d'Ivoire promet des ressources supplémentaires pour la riposte au sida

18 février 2016

Le Président de Côte d'Ivoire Alassane Ouattara a promis des fonds supplémentaires pour la riposte au sida dans le pays afin d'atteindre la cible de traitement de l'ONUSIDA 90-90-90 d'ici 2020.

Lors d'une visite par le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, M. Ouattara a dit que toutes les personnes vivant avec le VIH en Côte d'Ivoire doivent avoir accès aux médicaments antirétroviraux. Outre l'annonce de nouvelles ressources pour atteindre cet objectif, M. Ouattara a souligné l'importance du renforcement de l'industrie pharmaceutique en Afrique de l'Ouest afin d'encourager la production locale de médicaments, en particulier pour les enfants.

Lors de leur rencontre, les deux dirigeants ont également souligné l'importance de la réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur l'élimination de sida, qui aura lieu à New York, États-Unis d'Amérique, du 8 au 10 juin.

Quotes

« Nous devrons aller plus vite sur la question du traitement en Côte d’Ivoire en faisant que ceux qui ne sont pas encore sous traitement puissent y avoir accès. Je souhaiterais que la pérennisation des acquis soit une réalité dans notre pays et dans la sous-région en réduisant considérablement notre dépendance financière vis-à-vis de l’extérieur et en permettant à l’Afrique de produire ses propres médicaments. »

Alassane Ouattara, President de la République de Côte d'Ivoire

« Avec 80 % des femmes enceintes vivant avec le VIH recevant actuellement des médicaments pour prévenir la transmission du virus à leurs enfants, la Côte d'Ivoire est bien partie pour atteindre une génération sans sida. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

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La Première dame de Côte d’Ivoire reconnaît des acteurs clés dans la riposte au sida

18 février 2016

La Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, Ambassadeur Spécial de l’ONUSIDA, pour l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et la promotion du traitement pédiatrique, s’est engagée, au niveau national et régional, à améliorer l'accès aux services de prévention de la transmission de la mère à l'enfant (PTME) notamment le traitement pédiatrique.

Dans ce cadre, elle a récompensé les lauréats au cours de la première édition du prix d’excellence e-TME qui porte son nom, en présence de Michel Sidibé, Directeur Exécutif de l'ONUSIDA, qui était l’invité d’honneur. 

Le district sanitaire de San Pédro a reçu le premier prix et celui de Grand Lahou le deuxième prix. Les organisations de la société civile dénommées, Femmes Actives de Côte d'Ivoire et l'ONG Femme Egale Vie  ont obtenu, dans leur catégorie, respectivement, les premier et deuxième prix. Tandis que Amah Yolande et Louis Saba Viviane ont vu leur travail en tant que meilleurs agents communautaires récompensé.

La Côte d’Ivoire a fait beaucoup de progrès dans sa riposte au VIH surtout concernant la PTME avec l’engagement du gouvernement et de la Première Dame ainsi que les partenaires et la communauté.  Le pourcentage de femmes enceintes séropositives qui reçoivent des ARV pour réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant a fait un bond passant d'environ 50% en 2012 à 80% en 2014.  Les nouvelles infections à VIH ont diminué en passant de 52 000 en 2000 à 25 000 en 2014.

Quotes

« Le titre d'Ambassadeur Spécial de l'ONUSIDA est un titre que je porte avec fierté, et il était donc important pour moi, de contribuer à motiver les acteurs de la lutte contre le VIH, et à m’impliquer davantage en récompensant le travail déjà accompli. Les principaux acteurs de la lutte pour l’élimination de la transmission du VIH de la Mère à l’Enfant se mobiliseront encore d’avantage pour l’atteinte de ce noble objectif. »

Madame Dominique Ouattara, Première Dame de Cote d'Ivoire

« La Côte d’Ivoire peut être l’un des premiers pays de l’Afrique de l’Ouest à éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant avec un peu plus d’effort. »

Michel Sidibé, Directeur Exécutif de l’ONUSIDA

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La Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale se dote d’un fonds Communautaire pour la santé et renforce sa riposte au sida

12 février 2016

Le 12 Février, l'Assemblée des ministres de la santé publique de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale s’est réunie à Libreville au Gabon. Des décisions ambitieuses ont été prises pour permettre d’accélérer l’intégration régionale grâce à une action solidaire pour la sécurité sanitaire et un renforcement de la riposte au sida dans la région.

Les ministres ont décidé de renforcer la coordination régionale en dotant leur organisation d’une cellule spécialisée qui va assurer la mise en œuvre de la stratégie de riposte au VIH y compris des projets transfrontaliers de réduction de risques et la mise en place d’un mécanisme régional pour des appels d’offres groupés d’antirétroviraux. Ils ont également adopté une initiative d’accélération pour améliorer la couverture antirétrovirale chez les femmes enceintes séropositives et la prise en charge pédiatrique.

Un financement domestique au sein de la communauté des Etats viendra encourager le partage d’expérience entre les pays membres, permettant ainsi de mettre en œuvre les recommandations de l'Appel de Dakar de Décembre 2015 sur la PTME et le sida pédiatrique.

Quotes

« L’ONUSIDA et ses partenaires contribuent eux aussi activement à cette initiative en faisant en sorte que les nombreux enseignements tirés de la riposte au sida soient exploités pour le bénéfice de la surveillance et de la réponse aux maladies épidémiques ».

Djibril Diallo, Directeur Régional ONUSIDA Afrique de l’Ouest et du Centre

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