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La face cachée des enfants et du sida : les accomplissements de dix années d'engagements

10 juin 2011

Le Président du Rwanda, Paul Kagame, lors de son allocution à l'événement La face cachée des enfants et du sida : les accomplissements de 10 années d'engagements, au Millenium Hotel de New York, le 9 juin 2011.
Photo: ONUSIDA/B. Hamilton

Des progrès considérables ont été réalisés en mettant les enfants au coeur de la riposte mondiale au sida. L'éradication des nouvelles infections au VIH chez les enfants d'ici 2015 est devenue une priorité internationale et une diminution de l'incidence du VIH a été observée parmi les jeunes. Cependant, la Réunion de haut niveau sur le sida a fait entendre cette semaine que le chemin vers une génération sans sida était encore long. 

À l'occasion d'un événement parallèle intitulé La face cachée des enfants et du sida : les accomplissements de dix années d'engagement, qui s'est tenu le 9 juin, des délégués ont exploré la manière dont les enfants du monde entier pouvaient se voir garantir des services de prévention, de traitement, de soins et d'appui de bonne qualité en matière de VIH . La réunion, qui a accueilli des chefs d'État, des ministres, des organisations internationales et des représentants des populations concernées, y compris des groupes de jeunes, était conjointement organisée par l'UNICEF, l'ONUSIDA et les gouvernements australien et botswanais. Parmi les invités étaient présents Paul Kagame, Président du Rwanda, et Dr Asha-Rose Migiro, Vice Secrétaire générale de l'ONU.

Les principaux objectifs de l'événement étaient d'encourager les décideurs nationaux et mondiaux à respecter leurs engagements pour éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants, de suivre les progrès réalisés par rapport aux objectifs fixés et de garder les enfants au coeur de l'agenda tout au long de la Réunion de haut niveau.

Cela a également été l'occasion d'annoncer la poursuite de la campagne Unissons-nous pour les enfants contre le sida comme plateforme mondiale multipartenaires prenant en charge les difficultés des enfants confrontés au VIH.

Tous les enfants doivent être une priorité mondiale et ne doivent pas être laissés aux prises de la loterie géographique

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

Dans son discours d'ouverture, Dr Anthony Lake, Directeur exécutif de l'UNICEF, a déclaré : « Nous avons les connaissances, nous avons la science et nous avons le pouvoir d'atteindre une génération sans sida. Nous pouvons le faire—et comme nous le pouvons, nous le devons.  Et je pense qu'ensemble, nous y arriverons. »

Les participants ont discuté de l'importance de définir clairement des objectifs dans le cadre d'un plan axé sur les résultats et basés sur les droits pour atteindre tous ceux dans le besoin. Ceux-ci incluent des millions de femmes et d'enfants oubliés. Les indicateurs de santé montrent des inégalités considérables en fonction des revenus, de la localisation géographique et de l'éducation. Les disparités entre les sexes continuent de placer un plus lourd fardeau du VIH sur les jeunes femmes, les filles et les enfants handicapés, qui ont souvent un accès limité aux services et à la protection.

Il a été convenu qu'il fallait redoubler d'efforts pour atteindre les plus pauvres, les plus marginalisés et les moins enclins à bénéficier d'interventions contre le VIH.

Présent à l'événement, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a fait son plaidoyer : « Tous les enfants doivent être une priorité mondiale et ne doivent pas être laissés aux prises de la loterie géographique. Malheureusement, c'est ce qui se passe. »

« Si nous échouons pour les enfants, je ne pense pas que nous parviendrons à atteindre nos objectifs de développement... Si nous ne pouvons pas réaliser cette tâche pour nous enfants, si nous ne pouvons pas créer une société qui permette la juste redistribution des opportunités, une société dans laquelle nous prenons réellement en charge les inégalités, une société dans laquelle nous nous assurons que la justice sociale nous aide à atteindre ces enfants, ne me dites pas que vous atteindrez les Objectifs du Millénaire pour le développement, que vous transformerez ce monde, que vous le rendrez meilleur. »

Nabbumba « Princesse » Nuru d'Ouganda, née séropositive, s'est également adressée à l'assemblée : « Aujourd’hui, si je suis ici en face de vous, en tant que jeune leader de la riposte au sida, c'est pour vous pousser, vous les dirigeants reconnus, à vous engager dans la quasi-élimination de la transmission mère-enfant. »

Nous avons les connaissances, nous avons la science et nous avons le pouvoir d'atteindre une génération sans sida. Nous pouvons le faire—et comme nous le pouvons, nous le devons. Et je pense qu'ensemble, nous y arriverons.

Dr Anthony Lake, Directeur exécutif de l'UNICEF

« Je sais que beaucoup d'entre nous dans cette salle sont des parents. Aucun de vous ne voudrait voir grandir votre enfant avec le VIH, et vous seriez anéantis si votre enfant tombait malade. C'est ce que ressentent de nombreuses femmes en Afrique et un plus grand nombre de femmes dans le monde qui n'ont pas accès au traitement du VIH pour éviter que leurs bébés ne contractent le virus », a-t-elle déclaré.

La réunion s'est achevée sur une note optimiste mais néanmoins lucide : l'attente de l'objectif d'une génération sans sida est désormais à portée de main, mais seulement si le monde respecte les engagements nécessaires et prend les mesures adéquates pour que ce rêve devienne réalité.

Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies

Après trente ans d'épidémie de sida, et 10 ans après la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida, le monde s'est rassemblé pour examiner les progrès et dessiner l'avenir de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies 2011 qui se tiendra du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle Déclaration qui affirmera de nouveau les engagements actuels ainsi que des actions pour guider et soutenir la riposte mondiale au sida.

Press Release

Autour de 10 millions de personnes vivant avec le VIH ont aujourd’hui accès au traitement antirétroviral

Le nombre de personnes sous traitement antirétroviral a augmenté de 1,6 million entre 2011 et 2012, ce qui marque la plus forte progression en rythme annuel jamais enregistrée.

GENÈVE, 30 juin 2013 – Un nouveau rapport du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’UNICEF révèle une accélération considérable du déploiement et de la prise du traitement antirétroviral depuis 2011. Un nombre record de 9,7 millions de personnes vivant avec le VIH avaient accès au traitement en 2012, contre un peu plus de 8,1 millions en 2011 – ce qui correspond à une augmentation de 1,6 million de personnes en une seule année.

Les nouvelles directives de l’OMS, publiées en même temps que le rapport, recommandent clairement de mettre les personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral de façon beaucoup plus précoce, voire immédiatement dans certains cas. En vertu de ces nouvelles directives, quelque 26 millions (25,9 millions) de personnes vont maintenant devenir admissibles au traitement antirétroviral, soit 9,2 millions de personnes de plus par rapport aux directives précédentes de 2010.

« Nous avons l’obligation morale et scientifique de fournir un traitement antirétroviral à autant de personnes que possible » a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « C’est ce vers quoi nos efforts vont continuer de tendre et nous sommes convaincus de pouvoir élargir et intensifier de façon significative l’accès au traitement, y compris avec les moyens financiers actuels ».

En opérant une programmation stratégiquement efficiente de la riposte au VIH, l’ONUSIDA estime que l’on peut accélérer le déploiement du traitement dans le cadre des besoins de ressources existants évalués à environ US$ 22-24 milliards pour 2015. « En planifiant intelligemment, nous estimons pouvoir réaliser des économies d’environ 20 % d’ici à 2015, ce qui nous permettra, si nous investissons de façon réfléchie, d’atteindre encore plus de personnes pour leur fournir un traitement antirétroviral vital ».

L’ONUSIDA estime qu’il est possible de réaliser des économies dans trois grands domaines : une réduction des coûts des médicaments et des fournitures médicales – en particulier grâce à une augmentation de volumes, une simplification des systèmes de fourniture, et une optimisation de l’efficience de l’ensemble de la riposte au sida.

Des succès significatifs ont été enregistrés ces dernières années en matière de réduction des coûts. Par exemple, le prix des médicaments de prévention de la transmission mère-enfant du VIH a été réduit de US$ 800 en 2011 à moins de US$ 100 en 2013. Grâce à un processus d’appel d’offres plus concurrentiel, l’Afrique du Sud a réduit le coût d’achat des antirétroviraux au prix le plus bas mondial de US$ 113 par personne et par an pour une combinaison à dose fixe recommandée dans les nouvelles directives. Cela a entraîné une chute de 53 % des dépenses consacrées par l’Afrique du Sud au traitement antirétroviral.

Le rapport souligne également que le Plan présidentiel d’urgence d’aide à la lutte contre le sida des États-Unis (PEPFAR) estime qu’en exploitant les possibilités existantes d’économies de coûts, il a plus que divisé par deux le coût moyen par personne recevant un traitement dans le cadre des programmes qu’il soutient – de plus de US$ 1 000 par personne et par an en 2004 à moins de US$ 400 par personne et par an en 2011.

De nouvelles économies sont prévues car les méthodes de dépistage du VIH deviennent plus simples et plus faciles à administrer (un test de dépistage du VIH par piqûre au bout du doigt permet maintenant d’avoir un résultat en 30 minutes). D’autres gains de rentabilité sont réalisés car un nombre croissant de services de prise en charge du VIH sont intégrés à des structures existantes, telles que les dispensaires prénatals et les centres de soin de la tuberculose.

Le défi fixé par les nouvelles directives encouragera les pays, les donateurs et les partenaires de la riposte au sida à redoubler d’efforts pour atteindre d’encore meilleurs résultats. Si les recommandations des nouvelles directives sont mises en œuvre, elles permettraient alors d’éviter 13,5 millions de décès et 19 millions de nouvelles infections à VIH (estimations) d’ici à 2025.


Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
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La campagne de sensibilisation au VIH THINK WISE en vedette lors de la finale du Trophée des Champions

24 juin 2013

Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance (3e à gauche), lors de sa participation aux manifestations THINK WISE à l'occasion de la finale du Trophée des Champions 2013 au stade Edgbaston.
Photo : Getty images

La finale du Trophée des Champions 2013 de l'ICC, qui a eu lieu le dimanche 23 juin à Birmingham, au Royaume-Uni, était dédiée à la campagne de sensibilisation au VIH THINK WISE, un partenariat entre le Conseil international de cricket (ICC), l'ONUSIDA et l'UNICEF qui se sert du pouvoir du cricket et des joueurs de cricket pour atteindre un grand nombre de personnes, en particulier les jeunes, et les sensibiliser au problème du sida.

Cette finale a également marqué le dixième anniversaire de ce partenariat entre l'ICC et l'ONUSIDA, dont le travail conjoint a débuté en 2003. L'UNICEF a rejoint le partenariat en 2006 et en 2009, les trois partenaires ont lancé la campagne de sensibilisation THINK WISE.

Tandis que l'Angleterre et l'Inde s'affrontaient pour remporter la finale du Trophée des Champions 2013 au stade Edgbaston, THINK WISE faisait sa promotion dans tout le stade au moyen de clips de service public, de bannières de terrain et de brochures de présentation, ainsi que du programme spécial de la finale commémorative, également dédiée à ces dix années de partenariat dans la lutte contre le sida.

Constatant le succès des actions THINK WISE dans le cadre du Trophée des Champions 2013, le Président de l'ICC Alan Isaac a déclaré : « Je suis vraiment ravi que le partenariat entre l'ICC, l'ONUSIDA et l'UNICEF soit fructueux. Grâce à l'initiative THINK WISE, nous envoyons un message au monde sur l'importance de s'informer correctement sur le VIH et de mettre fin à la stigmatisation envers les personnes vivant avec le VIH ».

Je suis vraiment ravi que le partenariat entre l'ICC, l'ONUSIDA et l'UNICEF soit fructueux. Grâce à l'initiative THINK WISE, nous envoyons un message au monde sur l'importance de s'informer correctement sur le VIH et de mettre fin à la stigmatisation envers les personnes vivant avec le VIH

Alan Isaac, Président de l'ICC

La campagne THINK WISE, qui met en avant les messages clés « Informez-vous sur le VIH ; Protégez-vous ; Stop à la stigmatisation », a été représentée tout au long du tournoi du Trophée des Champions 2013 à travers des matchs spéciaux, des visites de terrain et des séances d'entraînement avec les joueurs, ainsi que d'autres activités promotionnelles. Lors de la finale, les joueurs des deux équipes, les arbitres et les juges, ainsi que les responsables de l'ICC et le personnel de l'English Cricket Board, ont arboré des rubans rouges afin de sensibiliser le public à la stigmatisation dont sont victimes les personnes vivant avec le VIH.

Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance, a également assisté à la finale. Elle s'est jointe aux équipes sur le terrain lors des hymnes nationaux, en compagnie du Président de l'ICC, du Président de l'England and Wales Cricket Board et de deux représentants des personnes vivant avec le VIH, en signe de solidarité avec les personnes vivant avec le VIH dans le monde entier.

Félicitant l'ICC pour son engagement en faveur de la sensibilisation au sida, Mme Beagle a déclaré : « Je suis émue de constater le dévouement de l'ICC et des joueurs de cricket pour promouvoir la prévention contre le VIH et atteindre l'objectif de zéro discrimination envers les personnes vivant avec le VIH. L'ONUSIDA croit fermement en la capacité du partenariat THINK WISE à se présenter comme une force puissante de changement, pour des sociétés plus équitables et plus inclusives, au sein de la grande famille de l'ICC, dans les communautés et à travers les pays ».

Comme lors des précédents tournois internationaux de cricket de l'ICC, tout au long de cette édition du Trophée des Champions, des joueurs internationaux issus d'une sélection d'équipes ont pris le temps de participer aux séances d'entraînement et visites de terrain THINK WISE. Par exemple, les équipes des Indes occidentales et de Nouvelle-Zélande ont accueilli des élèves d'écoles de Londres et de Cardiff pour des séances d'entraînement spéciales lors desquelles ils ont appris de précieuses astuces de jeu et échangé des informations sur la prévention du VIH et la stigmatisation. Les membres des équipes internationales d'Angleterre et d'Afrique du Sud ont visité le Terrence Higgins Trust, où ils ont rencontré des personnes vivant avec le VIH, et certains d'entre eux ont même choisi de se soumettre à des tests de dépistage rapides du VIH.

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Les joueurs de cricket internationaux se mobilisent pour la campagne THINK WISE sur la prévention du VIH

07 juin 2013

60 enfants de trois écoles londoniennes ont eu la chance d'apprendre quelques passes de cricket de l'équipe des Indes occidentales dans le cadre de l'initiative THINK WISE. 5 juin 2013, Londres, Angleterre.
Photo : ICC/Getty Images

Les grands noms du cricket mondial se sont mobilisés une fois de plus pour promouvoir la prévention du VIH et des messages contre la stigmatisation dans le cadre de la campagne internationale THINK WISE sur le sida. L'initiative se poursuit tout au long du tournoi du Trophée des Champions du Conseil international de cricket, qui se déroule du 6 au 23 juin en Angleterre et au Pays de Galles.

Partenariat entre le Conseil international de cricket (ICC), l'ONUSIDA et l'UNICEF, THINK WISE se sert du pouvoir du cricket et des joueurs de cricket pour atteindre un grand nombre de personnes, en particulier les jeunes, et les sensibiliser au problème du sida. Le partenariat sera représenté durant ce prestigieux tournoi international à travers des matchs spéciaux, des visites de terrain et des séances d'entraînement avec des joueurs internationaux, ainsi que d'autres activités promotionnelles.

« Je suis ravi qu'une fois de plus l'ICC s'associe à THINK WISE pour continuer de promouvoir l'importance de la sensibilisation au VIH », a déclaré le Directeur général de l'ICC, David Richardson.

Pour célébrer les dix ans de collaboration de l'ICC avec les partenaires des Nations Unies sur le sida, l'ICC dédie six matchs du Trophée des Champions, dont la finale, à THINK WISE. Les messages sur l'importance de la prévention du VIH et l'élimination de la stigmatisation envers les personnes vivant avec le VIH se trouvent au cœur de la campagne.

Je suis ravi qu'une fois de plus l'ICC s'associe à THINK WISE pour continuer de promouvoir l'importance de la sensibilisation au VIH

David Richardson, Directeur général du Conseil international de cricket

Au fil des ans, THINK WISE a incité de nombreux grands joueurs de cricket à se joindre aux efforts de promotion de la prévention du VIH et de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH. Parmi les anciens joueurs et les joueurs actuels qui soutiennent la campagne figurent : Kumar Sangakkara (Sri Lanka), Graeme Smith (Afrique du Sud), Stafanie Taylor (Indes occidentales), Darren Sammy (Indes occidentales), Shakib Al Hasan (Bangladesh) et Virender Sehwag (Inde).

« Au bout de 10 années d'action contre le sida à travers le cricket, nous avons pu voir à quel point ce sport peut réunir des milliards de personnes sur toute la planète. Le partenariat international THINK WISE sur le sida et la participation stimulante des grands noms du cricket créent une visibilité étendue et un élan pour changer les choses et sauver des vies », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.

Lors des matchs THINK WISE, toutes les équipes participantes et les officiels portent un ruban rouge en signe de solidarité avec les personnes vivant avec le VIH. Une annonce de service public avec Kumar Sangakkara et Virender Sehwag sera diffusée durant une sélection de matchs du tournoi, des messages THINK WISE apparaîtront sur les panneaux de délimitation des terrains et des informations sur la campagne et la prévention du VIH figureront dans les programmes des matchs.

Durant le tournoi, des joueurs venus d'Angleterre, de Nouvelle-Zélande, d'Afrique du Sud et des Indes occidentales mèneront des activités spécifiques de sensibilisation au sida avec des personnes vivant avec le VIH et des jeunes.

THINK WISE : les Indes occidentales invitent les jeunes à réfléchir

Grâce à des interactions avec les joueurs de cricket, les 60 enfants ont également reçu des informations sur les questions liées au VIH. 5 juin 2013, Londres, Angleterre.
Photo : ICC/Getty Images

À la veille de l'ouverture du Trophée des Champions 2013, le capitaine des Indes occidentales Dwayne Bravo et ses coéquipiers Darren Sammy et Jason Holder ont organisé une séance d'entraînement spéciale au stade Brit Oval à Londres dans le cadre des actions de partenariat THINK WISE. Le trio a participé à la séance avec l'entraîneur Andre Coley, ainsi qu'à une session organisée par l'ONG britannique Cricket sans frontières (Cricket Without Boundaries).

Grâce à des interactions avec les joueurs et l'entraîneur, 60 enfants de trois écoles londoniennes ont eu la chance d'apprendre quelques passes de cricket, tout en recevant des informations sur les principes de la campagne THINK WISE et les questions liées au VIH.

« Il est très important que les enfants soient sensibilisés au VIH dès le plus jeune âge car, comme pour le sport, plus tôt vous vous engagez dans une activité, plus vite vous apprenez. C'est bien que THINK WISE prenne l'initiative d'éduquer les enfants sur le VIH et j'ai vraiment adoré cette expérience », commente Dwayne Bravo.

Jason Holder, qui participe à son premier tournoi senior de l'ICC, ajoute : « Je pense que THINK WISE est une très bonne initiative et c'est super que ces trois organisations, l'ICC, l'ONUSIDA et l'UNICEF collaborent pour ce tournoi. Espérons que ce partenariat va continuer à s'étendre et se renforcer dans les années à venir ».

Le Trophée des Champions de l'ICC, auquel participent l'Australie, l'Angleterre, l'Inde, la Nouvelle-Zélande, le Pakistan, l'Afrique du Sud, le Sri Lanka et les Indes occidentales, se déroule sur 18 jours, du 6 au 23 juin.

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Rapport de l'UNICEF : considérons l'enfant avant le handicap

30 mai 2013

Trop souvent, les enfants handicapés n'ont pas accès à la santé et à l'éducation, avec des conséquences néfastes pour toute la société dans son ensemble.
Photo : UNICEF/Marco Dormino

La marginalisation des enfants handicapés dans des domaines critiques comme la santé et l'éducation a non seulement des conséquences néfastes sur les jeunes eux-mêmes, mais aussi sur la communauté dans son ensemble, selon un rapport phare de l'UNICEF publié le 30 mai.

Le rapport intitulé La situation des enfants dans le monde 2013 : Les enfants handicapés explique que les enfants handicapés sont ceux qui risquent le plus d’être privés de soins de santé ou de ne pas aller à l’école. Ils sont aussi plus exposés à l'exploitation et à la négligence. Selon le rapport, cette situation est due au fait que les enfants handicapés sont trop souvent réduits à leur handicap et ne sont pas considérés comme des individus utiles qui devraient bénéficier des mêmes opportunités de s'épanouir que tous les autres.

« Lorsqu’on considère le handicap avant de considérer l’enfant, cela non seulement nuit à l’enfant en question mais prive également la société de ce que l’enfant a à offrir », a affirmé le Directeur général de l’UNICEF, Anthony Lake. « Quand les enfants sont perdants, la société est perdante aussi ; quand ils y gagnent, elle y gagne aussi ».

Le VIH fournit un exemple criant de la façon dont les jeunes atteints d'un handicap physique, sensoriel, intellectuel ou psychosocial peuvent être marginalisés, ignorés et exclus des programmes. Le rapport indique que si la prévalence du virus s'accroît au sein d'un groupe quelconque, les implications sont négatives pour toute la société dans son ensemble, surtout en termes de ralentissement du développement et d'augmentation des dépenses.

On estime souvent que les enfants handicapés sont sexuellement inactifs et donc qu'ils n'ont pas besoin de services de prévention du VIH. Nombreux sont ceux qui n'ont aucun accès aux informations concernant la puberté et le développement et la transformation de leur corps. Ils ne sont pas non plus habitués à fixer des limites dans leurs contacts physiques avec les autres.

En outre, un pourcentage significatif de personnes handicapées de tous âges sont victimes d'agression sexuelle ou d'abus au cours de leur vie, en particulier les femmes et les filles et au sein des institutions spécialisées, des écoles et des hôpitaux. Dans de telles conditions, leur vulnérabilité au VIH est donc nettement accrue.

Lorsqu’on considère le handicap avant de considérer l’enfant, cela non seulement nuit à l’enfant en question mais prive également la société de ce que l’enfant a à offrir. Quand les enfants sont perdants, la société est perdante aussi ; quand ils y gagnent, elle y gagne aussi

Anthony Lake, Directeur général de l'UNICEF

Les traitements anti-VIH ainsi que les services de dépistage et de conseil peuvent être matériellement difficiles d'accès pour les personnes handicapées ou ne pas fournir des informations dans un format utilisable par ces personnes, comme l'écriture en braille. Les professionnels de la santé sont rarement formés pour traiter ces enfants et ces adolescents et peuvent même adopter des attitudes stigmatisantes.

La Situation des enfants dans le monde fixe un certain nombre de recommandations pour tenter de veiller à ce que les enfants handicapés soient inclus dans une large variété de milieux sociaux, économiques et culturels, de manière à les faire participer au développement global.

L'une des principales recommandations consiste à combler les lacunes considérables en termes d'information pour les enfants handicapés. Peu de pays savent combien d'habitants sont concernés, quels sont leurs handicaps et de quel niveau de service ils ont besoin, ce qui rend très difficile la réponse à ces besoins.

Le rapport met également en avant la nécessité de supprimer les obstacles à l'inclusion, pour que des environnements comme les écoles, les établissements de santé et les transports publics encouragent la participation des enfants handicapés au même titre que leurs pairs, sans aucune discrimination. Les familles peuvent aussi être aidées pour assumer les dépenses quotidiennes plus élevées et combler la perte des opportunités de travail rémunéré lorsque les parents s'occupent de l'enfant handicapé. De plus, il est essentiel de veiller à ce que les enfants et les adolescents soient impliqués dans la conception et la mise en œuvre des programmes et des services, de manière à ce qu'ils puissent jouer un rôle d'agents actifs du changement.

Enfin, le rapport appelle les pays à ratifier et faire appliquer les engagements internationaux tels que la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées et la Convention relative aux droits de l’enfant. Près des deux tiers d'entre eux ont déjà ratifié la Convention relative aux droits des personnes handicapées, mais pour beaucoup, la mise en œuvre reste très lente.

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Des agences des Nations Unies ont rencontré le Président et des responsables gouvernementaux du Botswana à la veille du Dialogue de haut niveau sur la santé

05 mars 2013

À la veille du Dialogue de haut niveau sur la santé concernant l'agenda de développement post-2015 organisé à Gaborone au Botswana les 5 et 6 mars 2013, les directeurs de quatre agences des Nations Unies ont rencontré Ian Khama, Président du Botswana, afin d'évoquer les implications de cette réunion sur la santé mondiale.

Le Président Khama a déclaré que son pays était fermement convaincu que l'investissement dans la santé et les autres secteurs sociaux constituait une étape incontournable du développement économique et social. Il a souligné que, malgré des priorités parfois antagonistes, les gouvernements devaient placer les ressources humaines en première place sur leur agenda national de développement. Il a également ajouté que, sans une population en bonne santé, les autres priorités deviennent forcément caduques.

Le Dr Margaret Chan, Directrice Générale de l'Organisation mondiale de la Santé, Anthony Lake, Directeur exécutif de l'UNICEF, le Professeur Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif du FNUAP, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, ont participé à cette réunion.

Selon le Rapport mondial de l'ONUSIDA pour 2012, la couverture des services proposés au Botswana pour prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants a été portée à 94 % en 2011. En outre, fin 2011, plus de 175 000 personnes, soit plus de 95 % des personnes admissibles, bénéficiaient d'un traitement antirétroviral, contre 57 % en 2004.

Plus tard ce même jour, ils ont rencontré Ponatshego Kedikilwe, Vice-Président du Botswana, Mokgweetsi Masisi, Ministre des Affaires présidentielles et de l'Administration publique, Rév. Dr John Seakgosing, Ministre de la Santé et Ontefetse Matambo, Ministre des Finances et de la Planification du développement.

 

Quotes

Ce n'est pas un hasard si l'un des événements majeurs en matière de développement de la santé est organisé ici, puisque la riposte au sida mise en place par le Botswana est devenue un modèle pour tous.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Press Statement

L’ONUSIDA et l’UNICEF saluent l’annonce selon laquelle un bébé né séropositif au VIH est aujourd’hui un jeune enfant qui semble « fonctionnellement guéri » grâce au traitement

Et attendent de nouvelles études pour voir si ces conclusions peuvent être reproduites.

GENÈVE, 4 mars 2013 Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et l’UNICEF saluent une nouvelle étude de cas selon laquelle un nouveau-né mis sous traitement antirétroviral dans les 30 premières heures de sa vie et maintenu sous celui-ci pendant 18 mois semble fonctionnellement guéri.

Les conclusions de l’étude ont été présentées aujourd’hui lors de la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) à Atlanta, Géorgie, États-Unis d’Amérique.

Selon les chercheurs, la mère qui était séropositive au VIH au moment de la naissance n’avait reçu aucun traitement antirétroviral ou soin prénatal. Les chercheurs ont déclaré que l’enfant était né prématurément en juillet 2010 dans l’État du Mississippi. Compte tenu du risque élevé d’exposition au VIH, les chercheurs ont indiqué que le nouveau-né avait été mis sous trithérapie antirétrovirale 30 heures après sa naissance et avant que la preuve de l’infection puisse être confirmée. La séropositivité au VIH du nouveau-né a été confirmée ultérieurement par un test de PCR ultra-sensible (réaction de polymérisation en chaîne) réalisé plusieurs fois.

L’étude de cas a indiqué que le nourrisson est sorti de l’hôpital une semaine après sa naissance et a été maintenu sous traitement antirétroviral jusqu’à ses 18 mois, moment auquel son traitement a été interrompu pour des raisons obscures. Toutefois, lorsque l’enfant a été vu par des médecins six mois plus tard environ, sa charge virale était indétectable et il n’y avait aucun anticorps spécifique au VIH dans ses échantillons sanguins.

Si les conclusions sont confirmées, cela serait le premier cas bien documenté d’enfant séropositif au VIH qui semble avoir une charge virale indétectable malgré l’arrêt de son traitement contre le virus.

« Cette annonce nous donne de grandes raisons d’espérer qu’il est possible de guérir les enfants du VIH et pourrait nous faire avancer d’un pas en direction d’une génération sans sida » a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Cela souligne aussi la nécessité de développer la recherche et l’innovation, en particulier dans le domaine des diagnostics précoces ».

En 2011, l’ONUSIDA et ses partenaires ont lancé un Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie. Des progrès significatifs ont été enregistrés et il est nécessaire de maintenir en permanence le soutien et les recherches.

« Bien que nous attendions la confirmation de ces résultats par de nouvelles recherches, c’est une nouvelle potentiellement excellente » a déclaré M. Anthony Lake, Directeur exécutif de l’UNICEF. « Ce cas illustre également ce que nous savons déjà – qu’il est essentiel de soumettre au dépistage le plus tôt possible les nouveau-nés exposés au risque d’infection ».

Selon des données de l’Organisation mondiale de la Santé et de l’UNICEF, seulement 28 % des nourrissons exposés au VIH ont fait l’objet d’un dépistage du virus dans les six semaines suivant leur naissance en 2010. Les obstacles au diagnostic et au traitement précoces sont, entre autres, le coût élevé des diagnostics, la difficulté d’obtenir des résultats en temps voulu et un accès limité aux services et aux médicaments. En 2011, 330 000 enfants ont été nouvellement infectés par le VIH. À la fin de cette même année, 28 % des enfants de moins de 15 ans vivant avec le virus recevaient un traitement antirétroviral, contre 54 % des adultes répondant aux critères d’admission au traitement.

Aujourd’hui âgé de deux ans et demi, l’enfant continue de bien se porter sans traitement antirétroviral et sa charge virale est indétectable. L’ONUSIDA invite toutefois à la prudence et indique que des études complémentaires doivent être menées pour comprendre les résultats et savoir si l’on peut reproduire les conclusions actuelles.



Contact

ONUSIDA Genève
Saya Oka
tel. +41 22 791 1552
okas@unaids.org
UNICEF
Sarah Crowe
tel. + 1 646 209 1590
scrowe@unicef.org

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Éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et maintenir leurs mères en vie : bien plus que de simples comprimés

14 décembre 2012

Photo : ONUSIDA/D.Kwande

Une révision à mi-parcours de la mise en œuvre du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie a été réalisée à Nairobi, au Kenya, les 6 et 7 décembre derniers. Cet atelier de deux jours a été l'occasion d'évoquer la suite des opérations pour surmonter trois obstacles majeurs à la concrétisation des objectifs du Plan mondial, à savoir la réalisation d'un diagnostic précoce chez les nourrissons, la mise à disposition des ressources humaines nécessaires pour les soins de santé et la gestion de la chaîne d'approvisionnement.

En juin 2011, l'ONUSIDA et le Plan présidentiel d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) ont dévoilé le Plan mondial avec deux objectifs principaux pour 2015 : une réduction de 90 % du nombre d'enfants nouvellement contaminés par le VIH et une réduction de 50 % du nombre de décès maternels dus au sida. Le Plan mondial se focalise sur 22 pays prioritaires, qui comptabilisent le plus de femmes enceintes vivant avec le VIH selon les estimations.

À l'ouverture de la réunion, Deborah Von Zinkernagel, Coordonnatrice de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, a mis l'accent sur l'élan constaté au cours des 18 mois écoulés depuis le lancement du Plan mondial. « Un leadership politique fort, un changement progressif des politiques et un renforcement accéléré des programmes à tous les niveaux aident à réduire de façon significative les nouvelles infections à VIH chez les enfants et les décès liés au sida chez les mères », a affirmé Mme Von Zinkernagel. « Même si la partie est loin d'être gagnée, l'intensification des efforts de nombreux partenaires dans le cadre du Plan mondial fait progresser la réalisation de l'objectif d'une génération sans sida », a-t-elle ajouté.

En ce qui concerne les défis, les participants ont souligné qu'une confirmation immédiate de l'infection à VIH chez un enfant est impérative pour garantir la mise en place opportune de la thérapie antirétrovirale, étant donné que la moitié des enfants contaminés par le virus décèdent avant l'âge de deux ans. L'ONUSIDA estime que, en 2010, sur 65 pays ayant établi des rapports, seuls 28 % des enfants nés de mères vivant avec le VIH ont subi un test de dépistage du VIH au cours des deux premiers mois de leur vie. En 2011, 230 000 enfants sont morts de causes liées au VIH dans le monde et seuls 28 % des enfants remplissant les conditions pour un traitement en bénéficiaient réellement, contre 54 % des adultes.

Les participants ont aussi souligné que, malgré les progrès effectués en matière de prestation de services visant à empêcher la transmission du VIH de la mère à l'enfant, l'accès à un diagnostic approprié et/ou à un traitement pour les femmes enceintes est resté nettement insuffisant. Selon l'ONUSIDA, en 2011, le pourcentage des femmes enceintes remplissant les conditions pour un traitement, qui vivaient avec le VIH et ont suivi une thérapie antirétrovirale pour elles-mêmes, est estimé à 30 %.

Dans les pays comme la République démocratique du Congo, le Tchad et le Nigeria, moins de 20 % des femmes enceintes ont bénéficié d'un dépistage du VIH et de conseils à ce sujet en 2010. Les participants ont noté que, dans certain cas, l'accès à ces services était restreint par des politiques gouvernementales mal informées ou mal orientées qui ne considèrent pas la mise à disposition de ce traitement vital comme étant prioritaire.

Les défis généraux associés à la chaîne d'approvisionnement et, plus particulièrement, le prix des produits de base, ont des implications non négligeables. En effet, les participants ont reconnu que, sans chaîne d'approvisionnement efficace, les objectifs du Plan mondial ne peuvent tout simplement pas être remplis. Des stratégies comme le regroupement et l'intégration des achats, le renforcement et l'harmonisation des systèmes réglementaires, la transparence des systèmes et l'amélioration des prévisions concernant les produits de base afin de réduire le gaspillage des stocks, sont essentielles pour maximiser l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement. La réunion a également été l'occasion d'évoquer l'importance de disposer de financements prévisibles et d'un personnel expérimenté pour assurer une gestion logistique efficace tout en réduisant les coûts.

Le manque de ressources humaines dans le domaine de la santé, et plus particulièrement de médecins, d'infirmières et de sages-femmes, a été signalé comme étant un obstacle majeur à l'expansion rapide des services de prévention, de traitement et d'appui en matière de VIH pour les mères et les enfants. De nombreux pays participants expérimentent la délégation et le partage des tâches, et le travail avec des agents de santé non professionnels ou communautaires pour étendre la portée des services de soins de santé. Des stratégies en mesure d'accélérer le recrutement, la préservation et la formation continue des professionnels de santé ont été échangées, comme l'officialisation du rôle des agents de santé communautaires, le développement d'un cadre officiel de gestion de ces professions dans le but de chapeauter les établissements de santé et l'accélération des programmes de formation préalable.

Même si la partie est loin d'être gagnée, l'intensification des efforts de nombreux partenaires dans le cadre du Plan mondial fait progresser la réalisation de l'objectif d'une génération sans sida

Deborah Von Zinkernagel, Coordonnatrice de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain

Les participants ont convenu que l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et maintenir leurs mères en vie allait bien au-delà de simples comprimés. En effet, il s'agit avant tout de protéger la santé, la dignité et la sécurité des mères qui vivent avec le VIH et de leurs enfants. Il faut également relever les défis qui se posent pour concrétiser les résultats en matière de santé au sens large, au-delà des objectifs au regard du VIH, grâce à la formation des professionnels de santé et à l'élimination des obstacles au niveau de la chaîne d'approvisionnement en médicaments. Pendant l'atelier, les participants ont défini les actions clés à mettre en place pour progresser vers les objectifs du Plan mondial dans ces domaines. Ils ont aussi discuté de l'architecture de financement internationale, et de la manière dont les ressources disponibles, comme le Fonds mondial et le PEPFAR, pourraient être optimisées, mais en commençant par leurs propres mécanismes de financement nationaux.

Pour clôturer la réunion, le Dr Bernhard Schwartlander, Directeur du département Réalité, Innovation et Politiques de l'ONUSIDA, a félicité les pays pour leur dynamisme. « L'appel en faveur de l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie a été largement entendu », a-t-il indiqué, « et les pays procèdent désormais à des investissements importants et durables pour leurs populations. Il est désormais temps d'intensifier nos efforts car nous entrons dans la deuxième phase du Plan mondial, et de prouver que nous méritons la confiance que nous accordent nos gouvernements et les personnes que nous servons. »

Cette réunion a rassemblé les représentants gouvernementaux de 16 des 22 pays prioritaires identifiés dans le Plan mondial, ainsi que les représentants du PEPFAR, des Nations Unies et de plusieurs agents de réalisation de dimension internationale. Les organisations suivantes étaient également représentées : Women Fighting AIDS in Kenya (WOFAK), la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW) et l'Équipe spéciale inter-agences sur la prévention des infections dues au VIH chez les femmes enceintes, les mères et leurs nourrissons.

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La prévention du VIH par le jeu : un partenariat public-privé au Gabon

29 novembre 2012

De jeunes Gabonais jouant au jeu de société interactif « Vie2Jeune ».
Photo : Aiducators4life

Selon le Ministère de la Santé du Gabon, seulement 1 jeune Gabonais sur 2 âgé de 15 à 24 ans possède des connaissances étendues sur le VIH, dans un pays où le taux de prévalence chez les jeunes de cette classe d'âge est d'environ 4,8 %, et où 15 % des jeunes ont des rapports sexuels avant l'âge de 15 ans.

Dans le cadre d'une action visant à révolutionner la prévention du VIH au Gabon, en collaboration avec l'organisation non gouvernementale Aiducators4life, le gouvernement gabonais et l'UNICEF, Shell Gabon a lancé un outil innovant visant à stimuler les débats sur le VIH chez les jeunes (de plus de 13 ans) dans le pays.

« Shell est réellement engagé pour endiguer la propagation du VIH dans ce pays », a déclaré le Directeur général de Shell Gabon, Adrian Drewett, qui a officiellement présenté le jeu de société le 3 décembre au Lycée Paul Indjendjet Gondjout de Libreville.

Ce nouvel outil est un jeu de société interactif appelé « Vie2Jeune ». Tenant compte de la culture et des coutumes gabonaises, le jeu fournit des informations pertinentes pour les jeunes sur des sujets tels que les rapports sexuels protégés, les infections sexuellement transmissibles, diverses choses à savoir sur le VIH, les grossesses chez les adolescentes et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH. Environ 60 cartes d'information et 60 cartes de questions sont ainsi utilisées pour jouer.

Il s'agit d'une approche très directe et très ludique pour apprendre des choses sur le VIH

Mme Inge Tack, Coordonnatrice de l'ONUSIDA au Gabon

Ce jeu de société avait déjà été introduit avec succès en Zambie en 2009. La nouvelle version en français a été conçue par Aiducators4life en coopération avec un enseignant français en biologie et un professeur de français. Le jeu a été approuvé par des experts médicaux et testé à grande échelle dans des écoles de Libreville et de Gamba.

Le format divertissant du jeu le rend facile à accepter par de nombreuses cultures et groupes de personnes, notamment dans les régions où le taux d'alphabétisation est faible. « Il s'agit d'une approche très directe et très ludique pour apprendre des choses sur le VIH », explique la Coordonnatrice de l'ONUSIDA au Gabon, Mme Inge Tack. « Lors des tests réalisés, nous avons remarqué que cette méthode était très efficace, mais aussi très différente des méthodes actuellement employées dans les écoles ».

Shell Gabon va financer un millier de ces jeux pour les établissements d'enseignement secondaire de Gamba et Libreville. L'objectif à terme est que toutes les écoles secondaires gabonaises reçoivent ce jeu, dont l'utilité éducative vient d'être reconnue par le Ministère gabonais de l'Éducation. Le jeu sera distribué à partir de janvier 2013.

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Les jeunes vivant avec le VIH en Amérique latine font entendre leurs voix

18 octobre 2012

Le Réseau des jeunes séropositifs pour l'Amérique latine et les Caraïbes a lancé une consultation régionale pour les jeunes vivant avec le VIH. L'objectif de la consultation est d'obtenir des informations sur les réalités auxquelles font face les jeunes vivant avec le VIH dans leurs vies de tous les jours afin de développer de nouvelles stratégies pour la lutte contre le virus, plus efficaces, ciblées sur leurs besoins spécifiques.

L'outil de consultation développé avec le soutien de l'ONUSIDA, l'UNICEF et le FNUAP est une étude confidentielle en ligne d'environ 40 questions qui ciblent des jeunes entre 18 et 29 ans vivant avec le VIH, issus de 17 pays latino-américains et de 2 pays hispanophones des Caraïbes. La plateforme en ligne est conçue pour fonctionner sur n'importe quel ordinateur et a un programme spécial pour permettre l'accès à partir d'appareils mobiles.

L'outil collectera des informations relatives aux aspects socio-démographiques des jeunes vivant avec le VIH, leur accès aux services de santé, leurs expériences sur la stigmatisation et la discrimination ainsi que leur leadership et participation à la communauté. Les jeunes vivant avec le VIH seront en mesure de participer à l'étude jusqu'au 30 novembre 2012 sur le site suivant : http://consulta.jovenespositivos.org

« Habituellement, les jeunes séropositifs restent invisibles pour la recherche et les exercices de collecte de données. Cette consultation est une occasion de faire entendre leurs voix, » explique Mariane Iacono, l'un des membres fondateurs du Réseau de jeunes séropositifs. « Pour permettre d'élaborer des stratégies de lutte contre le virus et des programmes qui répondent à nos besoins, nous devons connaître nos situations, besoins et réalités dans nos communautés. »

Une équipe de jeunes du Réseau des jeunes séropositifs analyseront les résultats de la consultation en ligne et concevront des plans d'action à court et à long terme pour la région. Les résultats serviront également d'outils de sensibilisation pour demander le développement de stratégies nationales qui ciblent les besoins des jeunes vivant avec le VIH. « Nous savons qu'il est quelquefois difficile de partager des sentiments et des souvenirs, mais nous sommes d'avis que c'est par nos propres expériences que nous pouvons amener de nouvelles idées et solutions pour lutter contre le VIH d'une manière plus détaillée et efficace en termes de coûts, » déclare Pablo Aguilera, membre du Réseau.

Pour permettre d'élaborer des stratégies de lutte contre le virus et des programmes qui répondent à nos besoins, nous devons connaître nos situations, besoins et réalités dans nos communautés

Mariana Iacono, l'un des membres fondateurs du Réseau de jeunes séropositifs

En Amérique latine, environ 68 000 adolescents (10-19 ans) vivent avec le VIH. 34 680 sont des femmes. En 2011, 34 440 nouvelles infections concernaient les jeunes âgés de 15 to 24 ans représentant 41% de toutes les infections d'adultes. « Une génération de jeunes nés avec le VIH grandit avec ses besoins spécifiques qui sont largement négligés, » note Mark Connolly, conseiller principal de l'UNICEF pour l'Amérique latine et les Caraïbes. En 2011, environ 2 000 enfants sont nés avec le VIH dans la région.

Pendant la transition de l'enfance à l'adolescence vers la vie de jeune adulte des jeunes vivant avec le VIH, ils font face à une série de besoins spécifiques, y compris l'accès aux traitements, la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, l'accès à des services pour la santé sexuelle et reproductive spécialement conçus pour eux. « Les jeunes vivant avec le VIH sont un groupe hétérogène, avec diverses populations qui nécessitent une attention urgente dans de nombreux domaines, surtout ceux qui sont les plus affectés par la stigmatisation et la discrimination comme les personnes transsexuelles, les gays et les consommateurs de drogues » déclare Cesar A. Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA pour l'Amérique latine.

La Directrice régionale du FNUAP pour l'Amérique latine et les Caraïbes, Marcela Suazo, a insisté sur le fait que l'épidémie frappant les jeunes séropositifs s'est aggravée en raison de l'exclusion sociale ainsi que l'inégalité entre les sexes, la stigmatisation et la discrimination liées au VIH. « Il est nécessaire de garantir une plateforme des droits humains qui étende un large accès non discriminatoire à l'éducation, aux conseils santé et les droits sexuels et reproductifs pour les jeunes », dit-elle.

En Amérique latine, une nouvelle vague de mobilisation menée par la communauté de jeunes émerge, militant pour les droits humains et réclamant l'accès aux services anti-VIH. Le Réseau des jeunes séropositifs organise la jeunesse pour qu'elle participe à la prise de décisions et aux espaces de consultations au-delà des sphères nationales. En décembre 2012, le Réseau organise la première réunion régionale pour les jeunes afin de définir des actions conjointes dans toute la région, renforcer le leadership et la mobilisation pour atteindre les objectifs internationaux d'ici 2015.

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