Le Président Obama déclare que l'Afrique du Sud montre la voie pour une génération sans sida

08 juillet 2013

Le Président des Etats-Unis d'Amérique, Barack Obama, en discussion avec l'Archevêque Desmond Tutu lors de sa visite de la Fondation Archbishop Desmond Tutu HIV Foundation (DTHF).
Photo : DTHF

Le Président des Etats-Unis d'Amérique, Barack Obama, a souligné la faisabilité pour atteindre l'objectif d'une génération sans sida lors de sa visite de la Fondation Archbishop Desmond Tutu HIV Foundation (DTHF) Youth Centre basée au Cap, Afrique du Sud. Le Président Obama a visité la Fondation le 30 juin lors de sa visite officielle de trois jours en Afrique - Sénégal, Tanzanie et Afrique du Sud.

"Nous avons la possibilité d'atteindre l'objectif d'une génération sans sida en garantissant que chacun dans notre famille humaine soit capable de profiter de sa vie, d'avoir sa famille et réussisse à être en bonne santé, ici en Afrique et partout dans le monde", déclare le Président Obama.

Fondée au début des années 90, la Fondation DTHF fournit prévention, traitement, recherche et formation en matière de VIH et de tuberculose ainsi que des services de management pour les communautés à l'ouest du Cap, tout particulièrement aux habitants des townships qui sont les plus exposés au risque d'infection.

Son centre pour les jeunes, ouvert en 2011 avec l'aide de différents partenaires du secteur privé et international, y compris le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR), propose des services de santé, de compétences psychosociales et éducatives, soutient plus de 2000 jeunes qui sont enregistrés.

« Merci aux citoyens américains pour la contribution faite par le PEPFAR pour notre lutte contre la tuberculose, le VIH et le paludisme, pas seulement ici, mais aussi dans d'autres parties de l'Afrique, » déclare l'Archevêque Tutu. « Ici en Afrique nous parlons de ‘Ubuntu’— nous disons qu'une personne est une personne au travers d'une autre personne. »

Ces dernières années, l'Afrique du Sud, qui est victime de la plus importante épidémie de VIH du monde, a fait des progrès remarquables dans sa riposte au sida. En 2011, l'Afrique du Sud a enregistré une réduction de 41% des nouvelles infections à VIH depuis 2001. L'élargissement des programmes de traitement du VIH dans le pays a permis à plus de 2 millions de personnes vivant avec le VIH d'accéder à des traitements vitaux et des services de soins en 2012. Par ailleurs, entre 2009-2012, les nouvelles infections par le VIH chez les enfants ont baissé de 63% dans le pays.

« L'Afrique du Sud a supporté une lourde charge par rapport au VIH, mais la bonne nouvelle est que le pays montre maintenant la voie en prenant soin de ses citoyens, préparant le terrain vers un avenir plus brillant pour les sud-africains, » indique le Président Obama.

Les nouvelles infections à VIH chez l’enfant ont été réduites d’au moins 50 % dans sept pays d’Afrique sub-saharienne

25 juin 2013

Le nouveau rapport montre également que l’accès aux traitements demeure bien trop peu développé chez les enfants : seuls 3 enfants sur 10 en ayant besoin en bénéficient dans la plupart des pays prioritaires du « Plan global »

GENÈVE, 25 juin 2013—Un nouveau rapport sur le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie (Plan mondial) a révélé de nets progrès dans la lutte contre de nouvelles infections chez les enfants dans les pays prioritaires du Plan mondial en Afrique.

Le rapport indique que sept pays d’Afrique sub-saharienne (le Botswana, l’Éthiopie, le Ghana, le Malawi, la Namibie, l’Afrique du Sud et la Zambie) ont réduit de 50 % les nouvelles infections à VIH parmi les enfants par rapport à 2009. Deux autres pays, la République-Unie de Tanzanie et le Zimbabwe, réalisent également d’importants progrès. Le rapport souligne qu’on a pu compter 130 000 nouvelles infections à VIH en moins chez les enfants dans les 21 pays prioritaires du Plan global en Afrique, soit une diminution de 38 % par rapport à 2009.

« Les progrès réalisés dans la plupart des pays constituent un signal fort qui démontre que des efforts ciblés peuvent permettre de préserver chaque enfant du VIH à la naissance », remarque Michel Sidibé, directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). « Pourtant, dans certains pays possédant un nombre élevé de nouvelles infections, les progrès sont au point mort. Nous devons découvrir pourquoi et éliminer les obstacles qui nous empêchent d’avancer. »

Avec une baisse de 76 % depuis 2009, le Ghana affiche la plus importante diminution du taux de nouvelles infections parmi les enfants, quand l’Afrique du Sud enregistre quant à elle une baisse de 63 % (24 000 nouvelles infections à VIH en moins en 2012 par rapport à 2009). Néanmoins, la diminution s’est faite lentement dans certains des pays prioritaires du Plan mondial, et en Angola les nouvelles infections à VIH ont même augmenté. Au Nigeria, pays qui possède le plus grand nombre d’enfants contractant le VIH (environ 60 000 nouvelles infections en 2012), les nouvelles infections parmi les enfants sont restées sensiblement identiques depuis 2009. En l’absence de mesures d’urgence au Nigeria, l’objectif mondial pour 2015 pourrait ne pas être atteint.

En 2012, des médicaments antirétroviraux ont été délivrés à un nombre de femmes enceintes porteuses du VIH plus important qu’en 2009 afin d’éviter qu’elles le transmettent à leurs enfants et pour leur propre santé, les niveaux de couverture dépassant les 75 % dans de nombreux pays. Une couverture accrue a réduit les taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant dans la plupart des pays. Les taux de transmission du Botswana et de l’Afrique du Sud ont été réduits jusqu'à être inférieurs ou équivalents à 5 %.

« Nous disposons des moyens nécessaires pour atteindre les objectifs du Plan mondial, et des données récentes indiquent que nous sommes toujours plus proches d’y parvenir », déclare l’ambassadeur Eric P. Goosby, coordinateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida. « Ce mois-ci, le Secrétaire d’État des États-Unis John Kerry a annoncé la naissance du millionième bébé exempt du VIH grâce au soutien du PEPFAR. Nous devons désormais continuer à unir nos efforts afin de voir le jour où aucun enfant ne naîtra infecté du virus, un objectif qui est à notre portée », ajoute-t-il.

Cependant, le rapport révèle également que seule la moitié de l’ensemble des femmes infectées par le VIH qui allaitent ou de leurs enfants reçoivent des médicaments antirétroviraux afin d’éviter la transmission du virus de la mère à l'enfant. Il insiste sur l’importance de l’allaitement pour assurer la survie de l’enfant et souligne fermement le besoin urgent de fournir un traitement antirétroviral pendant le temps que dure cet allaitement.

Plus de la moitié des enfants éligibles au traitement en Afrique du Sud et au Swaziland y ont aujourd’hui accès. Le Tchad, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Malawi, le Nigeria, l’Afrique du Sud, la République-Unie de Tanzanie et le Zimbabwe ont doublé le nombre d’enfants accédant au traitement entre 2009 et 2012. Bien que le rapport indique que le nombre d’enfants nécessitant un traitement VIH diminuera puisque les nouvelles infections sont en baisse, des mesures urgentes doivent être prises afin d’améliorer le diagnostic précoce du VIH chez l’enfant et d’assurer un accès opportun aux traitements antirétroviraux.

Le nombre de femmes enceintes porteuses du VIH bénéficiant d’un traitement antirétroviral pour leur propre santé a augmenté depuis 2009. Au Botswana, au Ghana, au Malawi, en Namibie, en Afrique du Sud, au Swaziland et en Zambie, plus de 75 % des femmes enceintes éligibles reçoivent un traitement antirétroviral, et le chiffre s’élève à plus de 50 % au Kenya, au Lesotho, en République-Unie de Tanzanie et au Zimbabwe. Un accès croissant aux traitements antirétroviraux pour les femmes enceintes infectées par le VIH pour leur propre santé est essentiel.

Le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie est une initiative menée par le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR), dévoilé en juin 2011 lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU sur le sida. Le Plan mondial a deux objectifs principaux pour 2015 : une réduction de 90 % du nombre d’enfants nouvellement infectés par le VIH et une réduction de 50 % du nombre de décès maternels liés au sida. Le Plan se concentre sur les 22 pays représentant plus de 90 % des nouvelles infections à VIH chez les enfants.

Ce second rapport sur les progrès réalisés présente les avancées obtenues dans les 21 pays d’Afrique sub-saharienne et certains des défis auxquels ils se trouvent confrontés pour atteindre les objectifs définis pour 2015.

* L’Angola, le Botswana, le Burundi, le Cameroun, le Tchad, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, le Ghana, l’Inde, le Kenya, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Ouganda, la République-Unie de Tanzanie, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe.

PEPFAR

Le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) est l’initiative du gouvernement des États-Unis visant à sauver la vie des personnes souffrant du VIH/sida dans le monde. Cet engagement historique est le plus important qu’ait pris un pays en faveur de la lutte contre une seule maladie au niveau international, et les investissements réalisés dans le cadre du PEPFAR contribuent également à soulager les souffrances liées à d’autres maladies dans divers domaines de la santé mondiale. L’initiative PEPFAR est motivée par une responsabilité partagée entre les pays donateurs, les pays partenaires et d’autres acteurs pour réaliser des investissements intelligents visant à sauver des vies. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.pepfar.gov.

UNICEF

L’UNICEF est à pied d’œuvre dans plus de 190 pays et territoires du monde entier pour aider les enfants à survivre et à s’épanouir, de leur plus jeune âge jusqu’à la fin de l’adolescence. Premier fournisseur mondial de vaccins aux pays en développement, l’UNICEF soutient la santé et la nutrition des enfants, l’accès à de l’eau potable et à des moyens d’assainissement, une éducation de base de qualité pour tous les garçons et toutes les filles et la protection des enfants contre la violence, l’exploitation sous toutes ses formes et le SIDA. L’UNICEF est entièrement financé par des contributions volontaires de particuliers, d’entreprises, de fondations et de gouvernements. Pour en savoir plus sur l'UNICEF et son travail : www.unicef.org/french. Vous pouvez nous suivre sur Twitter et Facebook.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour que la riposte au sida donne les meilleurs résultats possibles. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez nous sur Facebook et Twitter.


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Les avancées scientifiques de la lutte contre le VIH aident à façonner l'avenir de la recherche en Afrique

05 juin 2013

Le groupe réuni à l'occasion du symposium organisé à l'École de Médecine de l'Université du KwaZulu Natal à Durban, Afrique du Sud.
Photo : ONUSIDA/A.Debiky

Lorsque les médecins du centre médical de l'Université du Mississippi ont annoncé, le 2 mars 2013, la « guérison fonctionnelle » d'un bébé atteint du VIH, le monde a salué la nouvelle comme une percée médicale historique.

Ce bébé, appelé « bébé du Mississippi », était né avec le VIH et avait été traité avec des médicaments antirétroviraux agressifs 30 heures après sa naissance. Il a aujourd'hui plus de deux ans, et les médecins ont confirmé que, bien que n'ayant pris aucun médicament depuis l'âge de dix-huit mois, les tests ne faisaient apparaître aucun signe de réactivation du VIH (charge virale détectable).

Depuis cette annonce extraordinaire, les scientifiques et les chercheurs tentent de comprendre comment le cas du « bébé du Mississippi » pourrait faire avancer les recherches futures dans le domaine de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Plus de 20 scientifiques, chercheurs, praticiens en santé publique, donateurs, autorités gouvernementales, et représentants d'organisations non-gouvernementales et de la société civile se sont rassemblés pour un symposium organisé les 3 et 4 juin sur le thème Avancées scientifiques après le « bébé du Mississippi » : implications pour les programmes de santé publique sur la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

« Cet événement est un message d'espoir », explique Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Le miracle du Mississippi doit devenir un miracle de Durban, un miracle de Bamako, un miracle pour tous les enfants indépendamment de leur lieu de naissance. »

Organisé par l'ONUSIDA et le CAPRISA (Centre du programme de recherche sur le sida en Afrique du Sud), le symposium était articulé en deux grands volets : 1) les programmes visant à stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants doivent-ils être reformulés pour promouvoir une détection et un traitement précoces des bébés exposés au risque d'infection à VIH ? et 2) les défis associés à l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et le traitement antirétroviral pédiatrique.

Malgré la baisse de 24 % des nouvelles infections à VIH chez les enfants depuis 2009, près de 330 000 enfants du monde entier sont nés avec le VIH en 2011. La plupart de ces enfants nés avec le VIH (plus de 90 %) vivent en Afrique subsaharienne.

De nombreux pays d'Afrique ont fait des progrès remarquables dans le domaine de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant en améliorant l'accès et l'intégration des services de prévention, de traitement et d'appui en matière de VIH pour les mères et leurs nouveau-nés. Dans les 22* pays prioritaires mentionnés dans le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie, le nombre de décès liés au sida chez les enfants est passé de 243 000 en 2009 à 203 000 en 2011.

Cet événement est un message d'espoir. Le miracle du Mississippi doit devenir un miracle de Durban, un miracle de Bamako, un miracle pour tous les enfants indépendamment de leur lieu de naissance

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Toutefois, les progrès au niveau de l'extension de l'accès au traitement antirétroviral pour les enfants ont été minimes. En 2011, le pourcentage d'enfants vivant avec le VIH remplissant les conditions pour un traitement et qui en bénéficiaient était nettement inférieur à 50 % dans au moins 15 des 22 pays prioritaires (8 % au Tchad, 19 % en Éthiopie et 29 % au Malawi).

« Le traitement et les soins pédiatriques accusent un net retard ; il semble exister un certain décalage entre les investissements dans les programmes visant à stopper les nouvelles infections chez les enfants et les enfants qui ont besoin d'un traitement. Même lorsque les enfants sont identifiés, ils ne sont pas toujours mis en relation avec des services de soins », explique le Dr Chewe Luo, Conseillère principale de l'UNICEF sur le sida.

Le cas du « bébé du Mississippi » a été longuement commenté, en soulignant la nécessité d'un diagnostic et d'un démarrage précoces du traitement chez les nourrissons. « La portée exacte du « bébé du Mississippi » au niveau de la population générale demeure incertaine et des recherches supplémentaires, y compris sur des médicaments néonatals appropriés et sûrs, doivent être entreprises avant de faire pression pour modifier nos politiques à grande échelle », affirme le Dr Hanna Gay, Professeur associé à l'Université du Mississippi, qui a traité le « bébé du Mississippi ». « Néanmoins, nous avons une certitude absolue : un diagnostic et un traitement précoces peuvent sauver des vies. »

À la fin de ces deux jours de discussion, les participants ont émis plusieurs recommandations, y compris concernant la nécessité d'un diagnostic précoce des nourrissons, d'une amélioration de la recherche et des médicaments destinés aux enfants et de mécanismes de financement plus efficaces pour renforcer les programmes de lutte contre le sida chez les mères et les enfants.

« Ce que nous savons, c'est qu'un diagnostic et un traitement anti-VIH précoces chez les nourrissons et les enfants apportent de meilleurs résultats, indépendamment de la question de la guérison. Nous devrions nous inquiéter du fait que nous ne diagnostiquons ni ne traitons suffisamment tôt les enfants. En Afrique du Sud, seuls 65 % des enfants qui ont besoin d'un traitement en suivent un », déclare le Dr Aaron Motsoaledi, Ministre de la Santé d'Afrique du Sud.


*Afrique du Sud, Angola, Botswana, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Inde, Kenya, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Nigeria, Ouganda, République Démocratique du Congo, République Unie de Tanzanie, Swaziland, Tchad, Zambie et Zimbabwe [^]

Pour le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, les succès enregistrés par la riposte au sida ne doivent pas susciter l'autosatisfaction

03 juin 2013

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé et le Dr Sibongiseni Dhlomo, membre du Comité exécutif pour la santé au KwaZulu-Natal, se sont rencontrés le 3 juin en marge du symposium ONUSIDA/CAPRISA intitulé Scientific advances from the ‘Mississippi baby’: Implications for public health programmes on mother to child transmission of HIV / Avancées scientifiques après le « bébé du Mississippi » : implications pour les programmes de santé publique sur la transmission du VIH de la mère à l'enfant et organisé à Durban, en Afrique du Sud.

M. Sidibé a salué le leadership courageux qui a transformé cette province, épicentre du VIH en Afrique du Sud, en un pionnier innovant pour inverser le cours de l'épidémie.

Ces dernières années, grâce à un engagement politique fort et des programmes anti-VIH efficaces, le KwaZulu-Natal a réussi à faire en sorte que plus de 600 000 personnes ayant besoin d'un traitement antirétroviral y aient accès en 2012, contre seulement un peu plus de 36 000 en 2005. Le taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant à six semaines est passé à 2,1 % en 2012, contre 22 % en 2005. L'espérance de vie au KwaZulu-Natal est passée de 56,4 ans en 2009 à 60 ans en 2011, une augmentation largement imputable à la baisse des décès liés au sida.

Le Dr Dhlomo s'est dit ému par la reconnaissance et le soutien reçus par sa province pour les résultats positifs obtenus dans la riposte au sida. Il a admis que le gouvernement devrait investir davantage dans les services de prévention du VIH, notamment les programmes pour les changements sociaux et de comportement. En 2012, la province a dépensé 73 % des fonds alloués au VIH pour le traitement et les services de soins et seulement 5 % pour la prévention de la transmission du VIH par voie sexuelle.

Déclarations

Les leaders politiques et les chefs traditionnels se sont unis sur des données scientifiques probantes pour avancer vers la fin de l'épidémie de sida. Cette action a permis une transformation significative de la riposte au sida du KwaZulu-Natal ces dernières années, mais l'heure n'est pas à l'autosatisfaction.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

En mettant l'accent sur une action réellement décentralisée avec toutes les parties prenantes, en particulier les maires de toutes nos municipalités, je ne doute pas un instant que nous nous rapprochons de nos objectifs. C'est l'affaire de chacun et le secteur de la santé publique ne peut pas agir seul.

Dr Sibongiseni Dhlomo, membre du Comité exécutif pour la santé au KwaZulu-Natal

Le Life Ball prône la vision de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants

27 mai 2013

Le Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, Programme, au cours du gala de solidarité pour la lutte contre le sida co-organisé par l'ONUSIDA.

Le Life Ball 2013, la plus grande manifestation de bienfaisance d'Europe contre le sida, a rassemblé le 25 mai à Vienne, en Autriche, des célébrités et des leaders influents de la riposte au sida à l'échelle mondiale, pour célébrer la 21e édition de l'un des principaux événements mondiaux de levée de fonds pour la lutte contre le sida. Organisé par Gery Keszler au titre de Président de l'ONG AIDS LIFE, le Life Ball de cette année avait pour thème « Les mille et une nuits ». Les profits du gala de cette année seront utilisés pour atteindre l'objectif fixé au niveau international d'éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et de maintenir leur mère en vie.

Plusieurs invités de marque ont honoré cette soirée de leur présence, dont l'ancien Président des États-Unis Bill Clinton, Aishwarya Rai Bachchan, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, Sir Elton John, la chanteuse Fergie, représentante de l'amfAR, la Fondation pour la recherche sur le sida, Franca Sozzani, éditrice en chef de l'édition italienne du magazine Vogue, Bill Roedy, ex-PDG et directeur exécutif de MTV Networks International, et Roberto Cavalli, styliste italien, qui a organisé cette année le défilé de mode du Life Ball.

Le rôle essentiel de l'ONUSIDA dans la lutte contre le sida à l'échelle mondiale a été mis en évidence par les célébrités et les leaders du monde entier présents au dîner de gala. « Nous pouvons saluer ce soir le travail de l'ONUSIDA. Une grande partie des succès et des travaux accomplis à ce jour ont été réalisés grâce à l'ONUSIDA, au Fonds mondial, à la Fondation Elton John et à tous les autres partenaires », a déclaré le Président Clinton.

Lors de la conférence de presse internationale tenue avant l'ouverture du gala, Aishwarya Rai Bachchan, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA a souligné qu'il était nécessaire de joindre les efforts visant à stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants. « Chaque mère souhaite avoir un enfant en bonne santé, et chaque femme a le droit de vivre sa vie dans la dignité et en ayant accès aux services de santé », a affirmé Mme Bachchan. « Le sida est de la responsabilité de tous. Je ferai de mon mieux en tant qu'Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA mais les médias peuvent jouer un rôle crucial et je vous demande de m'aider à faire passer le message », a-t-elle ajouté.

Nous pouvons saluer ce soir le travail de l'ONUSIDA. Une grande partie des succès et des travaux accomplis à ce jour ont été réalisés grâce à l'ONUSIDA, au Fonds mondial, à la Fondation Elton John et à tous les autres partenaires

Bill Clinton, ancien Président des États-Unis

Pour la troisième année consécutive, l'ONUSIDA a co-organisé le gala de solidarité pour la lutte contre le sida, un dîner au Palais de la Hofburg qui précède immédiatement le bal. Le Dr Heinz Fischer, président fédéral de la République d'Autriche, a parrainé l'événement, confirmant ainsi l'importance du soutien politique qui lui est accordé au plus haut niveau.

« La riposte au sida de demain sera conduite, façonnée et définie par les jeunes. Si nous n'arrivons pas à construire une riposte au sida apte à inclure les jeunes femmes et les jeunes hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, nous ne pourrons mettre fin à l'épidémie de sida », a expliqué le Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA. « Pour paraphraser Sir Elton John : nous approchons de la fin du sida mais nous devons nous assurer que personne ne reste à la traîne », a-t-il ajouté.

Le Life Ball en lui-même a commencé par la cérémonie d'ouverture, des dizaines de milliers de personnes s'étant rassemblées sur la place de l'Hôtel de ville pour un spectacle de deux heures sur un gigantesque ruban rouge.

De gauche à droite : Le Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, Programme, Sir Elton John et Bill Roedy, ex-PDG et directeur exécutif de MTV Networks International.

Le « Cristal d'espoir », prix de 100 000 euro destiné à récompenser les individus qui font la différence pour la riposte au sida, a été remis par l'actrice et productrice Hilary Swank aux représentants de la campagne transnationale « The Girl Effect », initiative qui aide les jeunes femmes à combattre la pauvreté et à se protéger contre le VIH, à savoir : Lisa T.D. Nguyen, du Cambodge, Patricia Suriel, de République dominicaine, Sulaiman Turay, du Cameroun et Sadie St. Denis, d'Ouganda.

Après cette cérémonie d'ouverture, près de 4 000 invités sont entrés dans le bâtiment de l'Hôtel de ville, pour assister jusqu'au bout de la nuit à un événement mettant en vedette des artistes de renommée internationale.

Des milliers d'enfants et leurs mères devraient bénéficier des recettes de plusieurs millions de dollars enregistrées à l'occasion du Life Ball 2013. Les organisateurs espèrent que la manifestation de cette année aidera non seulement à éliminer les nouvelles infections chez les enfants, mais aussi à renforcer la solidarité, la compréhension et la tolérance envers ceux qui vivent avec et qui sont touchés par le VIH.

Le Burundi marque sa Journée nationale de lutte contre le sida et s'engage pour une génération sans sida

08 mai 2013

De gauche à droite : Ministre de la Santé du Burundi, Dr Sabine Ntakarutimana, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé et l'Ambassadeur des Etats-Unis au Burundi, Dawn Liberi.

Le Burundi a marqué sa Journée nationale de lutte contre le sida le 8 mai et s'est engagé à éliminer les nouvelles infections à VIH parmi les enfants et maintenir leurs mères en vie. La Ministre de la Santé du Burundi, Dr Sabine Ntakarutimana qui a ouvert l'événement au centre de soins Kamenge à Bujumbura déclare, “je suis engagée à ce que le Burundi atteigne zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.”

Les autorités de santé du Burundi déclarent que prévalence au VIH dans le pays était de 1,4% en 2010 avec plus de 98 000 personnes vivant avec le VIH en 2011. Le pays lutte avec une faible couverture du traitement pour seulement 49% des personnes éligibles à des traitements antirétroviraux y ayant accès. Près de 2 000 bébés sont nés avec le VIH en 2011. Le gouvernement a promis d'améliorer la couverture du traitement, surtout pour les femmes enceintes vivant avec le VIH et, récemment, le Président du Burundi, Pierre Nkurunziza a adopté un décret destiné à élargir les services visant à prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants.

Je suis engagée à ce que le Burundi atteigne zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida

Dr Sabine Ntakarutimana, Ministre de la Santé

« Le sida est un point d'entrée stratégique pour avancer l'agenda social du Burundi à différents niveaux : protéger les femmes, les enfants et les droits de l'homme, » déclare le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, lors de l'événement.

Le pays sera soutenu par les Etats-Unis d'Amérique pour renforcer les services selon son Ambassadeur, Dawn Liberi. « Nous doublerons notre contribution financière pour couvrir 8 des 17 provinces du Burundi avec des services pour prévenir toute nouvelle infection à VIH chez les enfants » dit-elle.

Le second Vice-président du Burundi, Gervais Rufyikiri (à gauche) et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.

En 2011, l'ONUSIDA et les partenaires ont lancé le Plan mondial pour l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et le prolongement de la vie de leurs mères. Le Burundi est l'un des 22 pays sur lequel se focalise le Plan mondial, là où surviennent 90% des nouvelles infections au VIH chez les enfants.

M. Sidibé a également visité le centre de santé et du bien-être des familles (ABUBEF). Le centre fournit des services médicaux, de soins et de soutien aux personnes vivant avec le VIH et effectue des programmes de prévention du VIH.

Faisant partie de sa visite officielle au Burundi, M. Sidibé a rencontré le second Vice-président, Gervais Rufyikiri, qui a a défendu les efforts du pays pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants. En 2005, le Burundi a émergé d'une longue guerre civile et le Vice-président a demandé à l'ONUSIDA de soutenir les efforts du pays pour un plus grand développement. Il déclare, « Je demande à la communauté internationale de porter plus d'attention au Burundi. Nous sommes en phase de reconstruction de notre pays et nous avons besoin de votre soutien. »

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA poursuit sa mission officielle le 9 mai en rencontrant le président du pays.

La Première dame du Ghana conduit les efforts du pays pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants

18 avril 2013

La Première dame du Ghana, Lordina Mahama, a donné son accord pour devenir la première ambassadrice de l'ONUSIDA pour la mise en œuvre du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie.

La Première dame, Madame Mahama, s'est engagée pour conduire l'impulsion du Ghana à la réalisation d'une génération sans sida. Dans son nouveau rôle, elle encouragera le dialogue politique dans le pays veillant à ce que la lutte contre le sida soit en bonne place dans l'agenda politique. Elle aura à cœur de responsabiliser les femmes et les filles pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination, mais aussi pour aider les leaders nationaux et communautaires à comprendre que la riposte au sida ne peut être séparée du travail pour améliorer la santé des mères et des enfants.

Déclarations

Je m'engage à garantir qu'aucun enfant ne naitra avec le VIH, qu'aucun enfant ne décèdera de cette maladie et qu'aucun enfant ne sera orphelin à cause du VIH. Je souhaite continuer à exprimer la nécessité d'encourager les hommes à prendre au sérieux la prévention du VIH et à aider les femmes de manière à ce que, tous ensemble, nous arrivions à stopper toute nouvelle infection à VIH.

La Première dame de la République du Ghana, Madame Lordina Mahama

Un tel engagement politique de haut niveau apporterait une contribution stratégique dans la mise en oeuvre du Plan mondial pour virtuellement éliminer la transmission verticale du VIH dès aujourd'hui jusqu'en 2015, tant au Ghana que sur tout le continent africain.

Coordonnateur de l'ONUSIDA, Girmay Haile

Au Niger, une clinique a recours à une solution innovante et économique pour maintenir les bébés en vie

02 avril 2013

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, en visite à la maternité Issaka-Gazobi qui gère de nombreuses grossesses difficiles et a commencé il y a deux ans à fournir des services aux femmes enceintes vivant avec le VIH. Niamey, Niger.
Photo : ONUSIDA

Il est 10 heures du matin et le soleil est déjà haut dans le ciel de Niamey, au Niger. Dans la maternité Issaka-Gazobi, un groupe de femmes attend avec beaucoup d'émotion la tenue d'une réunion qu'elles n'auraient jamais pu imaginer. La Première dame du Niger, Aïssata Issoufou Mahamadou, et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, ont rencontré ces femmes au cours de leur récente visite à cette maternité qui est un modèle pour le reste du pays.

L'établissement a fourni des services à plus de 20 000 patients et a comptabilisé près de 6 000 naissances l'année dernière. Il gère de nombreuses grossesses difficiles et a commencé il y a deux ans à fournir des services aux femmes enceintes vivant avec le VIH. La Première dame est venue à la clinique pour offrir officiellement des aliments et des fournitures médicales au personnel, et a déclaré : « Cette maternité est un modèle en matière de services de prévention de la transmission de la mère à l'enfant au Niger ».

Le Niger enregistre un taux de mortalité infantile extrêmement élevé, estimé en 2012 par le gouvernement à 51 décès pour 1000 naissances viables. Comme de nombreuses autres maternités, Issaka-Gazobi a beaucoup de mal à fournir des soins de qualité dans un milieu aux ressources très limitées. Toutefois, les défis considérables auxquels l'établissement est constamment confronté ont poussé le personnel à devenir plus innovant et à adapter un concept déjà utilisé à leur situation locale.

La maternité ne dispose pas de suffisamment d'incubateurs pour garder en vie tous les prématurés qu'elle aide à mettre au monde. Le personnel a donc mis au point une sorte de poche ventrale qui permet de placer un nouveau-né en contact avec le corps de sa maman, en lui permettant de bénéficier d'un « incubateur humain ». La « méthode kangourou » a été utilisée dans de nombreux autres pays, mais la clinique Issaka-Gazobi est la première à l'employer au Niger. Ce système est nouveau dans un pays dans lequel la plupart des mères portent leur bébé sur le dos.

Après avoir vu cet incubateur humain novateur, M. Sidibé a annoncé : « La méthode kangourou est un concept extraordinaire. Je suis réellement impressionné par la manière dont la maternité a adapté l'idée de donner de la chaleur vitale aux prématurés et permet en outre aux mères de maintenir leurs enfants en vie. »

La méthode kangourou est un concept extraordinaire. Je suis réellement impressionné par la manière dont la maternité a adapté l'idée de donner de la chaleur vitale aux prématurés et permet en outre aux mères de maintenir leurs enfants en vie. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

La maternité Issaka-Gazobi fournit gratuitement un traitement antirétroviral aux mères qui vivent avec le VIH pour empêcher la transmission du virus à leur enfant, et quasiment toutes les patientes vivant avec le VIH donnent naissance à des bébés en bonne santé. Toutefois, c'est loin d'être le cas dans le reste du pays. En 2011, le Niger a estimé que moins de 65 % des femmes enceintes ont subi un test de dépistage du VIH et que moins de 30 % des femmes enceintes vivant avec le VIH avaient accès à un traitement antirétroviral permettant de prévenir la transmission du VIH à leur enfant. Le taux d'infection à VIH chez les enfants était d'environ 22 % en 2011.

Le Niger doit relever de nombreux défis pour prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants. Bien que la majorité des femmes enceintes bénéficie d'une consultation prénatale, seules près de 30 % des femmes donnent la vie avec l'aide d'un agent de santé formé. Cela principalement parce que les visites prénatales sont gratuites, alors qu'une assistance professionnelle au moment de la naissance est payante. De nombreuses femmes enceintes testées séropositives au VIH ne bénéficient d'aucun suivi et ne reçoivent pas le traitement dont elles ont besoin.

Le gouvernement du Niger lutte pour étendre ses services afin de prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME) et a augmenté les fonds qu'il a alloués à la PTME de 2,6 % du budget total en 2010 à 15,9 % en 2011. Toutefois, le pays est encore confronté à un énorme déficit de financement de près de 1,17 million de dollars US cette année pour les services de PTME.

M. Sidibé a félicité le pays pour ses efforts en matière d'amélioration des services de santé destinés aux mères et l'a fortement encouragé à continuer d'œuvrer pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants d'ici 2015 et à maintenir leurs mères en bonne santé.

Le Swaziland lance un nouveau Cadre national pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015

22 mars 2013

De gauche à droite : Dr Simon Zwane, Directeur des services de santé du Swaziland, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Benedict Xaba, Ministre de la Santé du Swaziland.
Photo : ONUSIDA/J.Matas

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, s'est joint à Benedict Xaba, Ministre de la Santé du Swaziland, pour lancer un nouveau Cadre national pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie.

Swaziland a considérablement élargi les services visant à prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'échelle nationale, pour arriver à une couverture supérieure à 90 % en 2012.

« Ce cadre nous permettra de continuer à renforcer nos programmes nationaux dans le but d'atteindre notre objectif, à savoir éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants », a déclaré M. Xaba. « Il est tout à fait possible de parvenir à une génération sans VIH au Swaziland », a-t-il ajouté.

Le Cadre a été développé avec l'appui technique de l'ONUSIDA, de l'UNICEF, du FNUAP et de l'OMS et est divisé en quatre programmes, à savoir la prévention du VIH, l'intégration des services de planification familiale, l'amélioration des conditions de travail et de la fourniture des soins, et la fourniture d'un traitement antirétroviral complet.

Les centres de soins fournissant des services de prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants sont passés de 3 seulement en 2003 à plus de 150 en 2010. Le pourcentage de femmes enceintes vivant avec le VIH qui reçoivent un traitement antirétroviral a augmenté de 57 % en 2009 à 86 % en 2011, selon les chiffres du gouvernement.

« Nos connaissances scientifiques et notre volonté politique sont parvenues à un point où les pays ne peuvent plus permettre que des enfants naissent avec le VIH en Afrique », a affirmé Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Grâce au lancement de ce nouveau cadre général, je pense sincèrement que le Swaziland parviendra à une génération sans sida d'ici 2015. »

Le nouveau Cadre du Swaziland identifie aussi des facteurs socioculturels et économiques clés qui accroissent la vulnérabilité des femmes au VIH. Il propose d'intensifier de nombreuses activités, dont le renforcement de l'implication des hommes, l'intégration du dépistage du VIH dans les soins prénatals, l'amélioration de la qualité des services fournis aux femmes séropositives au VIH et aux nourrissons exposés au virus, et la communication en faveur d'un changement social et comportemental pour créer un environnement communautaire plus favorable.

Lancement du nouveau Cadre national pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie. Ezulwini, Swaziland. 22 mars 2013.
Photo : ONUSIDA/J.Matas

« C'est une journée de fête et d'engagement », a indiqué Son Excellence Makila James, Ambassadeur des États-Unis au Swaziland. « Nous célébrons les efforts qui ont abouti dans la réalisation de ce document stratégique, mais nous devons aussi nous engager à mettre en œuvre la totalité des interventions vitales et cruciales prévues dans ce Cadre. »

Malgré des progrès très encourageants, 67 % des décès maternels au Swaziland sont encore imputés au VIH, principale cause de mortalité maternelle et infantile du pays. En outre, le Swaziland présente également l'un des taux les plus élevés de femmes enceintes vivant avec le VIH.

Le Swaziland est l'un des 22 pays prioritaires mentionnés dans le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie, lancé en juin 2011. Ce Plan mondial appelle à un renforcement urgent des stratégies et des programmes pour atteindre l'objectif de réduction du taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant à moins de 2 % d'ici 2015.

La Première dame de Sierra Leone met en avant les efforts de son pays pour mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants

08 mars 2013

Le 7 mars, à la veille de la Journée internationale des droits des femmes, la Première dame de Sierra Leone Alice Sia Nyama Koroma a organisé un dîner à Freetown, au cours duquel ont été présentées les actions en faveur de l'amélioration des services de santé pour les femmes et les enfants. La Première dame a récemment lancé une campagne pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants en partenariat avec l'ONUSIDA, Voice of Women et le Programme national de contrôle du sida.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, s'est joint à la délégation de haut niveau en compagnie de Cherie Blair, Présidente de la Cherie Blair Foundation for Women, et du Dr Kandeh Yumkella, Directeur général de l'ONUDI.

La Première dame a présenté son projet baptisé « the Women’s Initiative for Safer Health » (WISH – Initiative des femmes pour une santé plus sûre), qui vise à réduire la mortalité maternelle et des enfants en améliorant l'accès aux établissements de santé et en formant les agents de santé. Un documentaire sur les efforts pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et le maintien de leurs mères en bonne santé a également été projeté.

Déclarations

Aujourd'hui, nous fêtons nos réussites et nos défis en tant que femmes très actives dans la campagne en faveur de l'émancipation des femmes. Mais comme le dirait Oliver Twist, nous en demandons toujours plus. Je vais donc continuer à utiliser mon statut de femme africaine et mon mandat pour défendre la cause des femmes, car nous pensons que les femmes doivent faire partie du processus de prise de décision au sein de la structure de gouvernance.

Alice Sia Nyama Koroma, Première dame de Sierra Leone

La Première dame est un modèle de compassion. Grâce à son leadership, la Sierra Leone est en bonne voie pour devenir le premier pays d'Afrique de l'Ouest à éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici 2015.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Votre leadership a démontré que la fermeté dans la douceur permet de promouvoir des thèmes fondamentaux, comme la fin de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Cherie Blair, Présidente de la Cherie Blair Foundation for Women

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