Rompre le cycle de stigmatisation et de discrimination dans l'Uganda rural

10 septembre 2012

Son Altesse Royale la princesse Mette-Marit de Norvège décerne le Prix Ruban rouge au Giramatsiko Post Test Club pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants et maintenir leurs mères en vie lors de la 19e Conférence internationale sur le sida, Washington D.C.
Photo : IAS/Ryan Rayburn

Justine, une femme ougandaise de 38 ans, a été testée séropositive au VIH lors d'une visite prénatale au centre de soins local lorsqu'elle était enceinte de son quatrième enfant. Après en avoir informé son mari, celui-ci a quitté le domicile et n'est jamais revenu.

Elle n'a toutefois pas poursuivi sa grossesse toute seule. Justine avait le soutien de ses pairs au Giramatsiko Post Test Club, une organisation locale établie en 2002 à Kabwohe, Ouganda. 

L'organisation a été établie par sept femmes vivant avec le VIH, l'objectif étant d'émanciper et d'éduquer leurs pairs sur tout ce qui touche la prévention au VIH, le traitement, les soins et le soutien. En plus de privilégier leur santé et leur bien-être physique, Giramatisko a également émancipé les femmes à comprendre leurs droits à l'accès aux services de santé. 

Apprendre que vous être séropositive entraîne une détresse physique et spirituelle ainsi que la honte qui va avec, et la discrimination a freiné de nombreuses personnes pour demander un traitement et mener une vie productive 

Fara Twinamatsiko, fondatrice et présidente de Giramatsiko

« Le fait d'apprendre que vous être séropositive entraîne une détresse physique et spirituelle ainsi que la honte qui va avec, et la discrimination a freiné de nombreuses personnes à demander un traitement et à mener une vie productive » note Fara Twinamatsiko, fondatrice et présidente de Giramatsiko

Une éducatrice chez Giramatsiko a envoyé Justine dans un centre de santé pendant sa grossesse où elle a reçu des médicaments antirétroviraux afin de prévenir la transmission du VIH à son enfant. Les médicaments ont servi à garantir que Justine donne naissance à un bébé en bonne santé et séronégatif au VIH.

Avec une équipe réduite et une douzaine de volontaires, le Giramatsiko Post Test Club touche actuellement des femmes dans 19 centres du district de Sheema dans l'Ouest de l'Ouganda où il apporte un soutien émotionnel et psychologique, des dépistages du VIH et des conseils tout en envoyant les femmes dans des centres de soins pour avoir accès aux médicaments antirétroviraux, aux soins prénatals et à d'autres services.

Lutte contre la stigmatisation et la discrimination 

Bien que des histoires comme celle de Justine ne soient pas rares en Ouganda, et dans de nombreuses autres parties du monde, il y a des signes d'espoir lorsque des personnes et des communautés agissent pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH ainsi que les normes sociales négatives.

Les fondatrices de Giramatsiko ont été confrontées à la discrimination engendrée par fait de révéler son propre statut sérologique. En agissant ainsi, elles ont aidé des centaines d'autres hommes et femmes en Ouganda, jeunes et vieux, à discuter ouvertement de leurs expériences. Elles franchissent les tabous et luttent contre la stigmatisation associée au VIH. 

« Nous avons une attitude très conservatrice envers le VIH dans notre communauté, mais aucun problème social ne peut être réglé sans une discussion ouverte et sans éducation, » explique Tumushabe Sedrida, coordinatrice de Giramatsiko. 

Selon les indicateurs d'enquêtes VIH de 2011 en Ouganda, la prévalence du VIH en Ouganda a augmenté de 6,4% en 2004-5 à 6,7% en 2011. A ce jour, la prévalence du VIH parmi les femmes dans la tranche d'âge 15 - 49 ans est de 7,7% alors que celle des hommes est de 5,6%. Concernant les femmes enceintes vivant avec le VIH, environ 53% bénéficient de services pour prévenir les nouvelles infections au VIH chez leurs enfants et seulement 17% reçoivent un traitement pour leur propre santé. Ces écarts dans l'accès aux services anti-VIH soulignent la nécessité d'organisations comme Giramatsiko.

Prix Ruban rouge

Dix ans plus tard, Giramatsiko continue d'apporter la preuve qu'un petit groupe de personnes peut faire une grande différence dans les vies de toute une communauté. 

En reconnaissance de leurs efforts pour réduire les nouvelles infections à VIH chez les enfants, la survie de leurs mères et le changement des perceptions de la communauté par rapport aux personnes vivant avec le VIH, Giramatsiko reçoit le Prix Ruban rouge de l'ONUSIDA lors de la 19e Conférence internationale sur le sida en juillet 2012. Le prix a récompensé dix organisations de par le monde qui ont mené un travail communautaire innovant et hors pair dans la riposte au sida.

Malgré les récentes accolades, le travail de Giramatsiko’s est loin d'être terminé. «Notre souhait est de toucher le plus grand nombre et de sauver plus de vie » déclare Madame Sedrida.

Investir dans l'avenir : vaincre le sida en éliminant les nouvelles infections à VIH chez les enfants au Zimbabwe

03 août 2012

M. et Mme Chikonyora en compagnie de leurs jumelles, toutes deux testées séronégatives au VIH.
Photo : ONUSIDA

Madziva-Anoziva et Anotida Chikonyora sont deux vraies jumelles âgées d'un an, nées d'un couple sérodifférent (un couple dans lequel l'un des deux conjoints est séropositif au VIH et l'autre pas) à Centenary, une localité située à environ 120 kilomètres au nord de Harare, la capitale du pays. Souriantes dans les bras réconfortants de leurs parents, les jumelles ont toutes les deux été testées séronégatives au VIH, grâce au programme d'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants soutenu par le gouvernement.

« Nous sommes reconnaissants du soutien que reçoit notre communauté pour prévenir la transmission de la mère à l'enfant. Je pense aussi qu'il ne faudrait pas que les gens soient dépendants des dons sur le long terme, mais qu'il faut leur donner les moyens de mettre sur pied leurs propres projets », explique Innocent Chikonyora, le père des deux jumelles.

Elizabeth Tafira, une amie de la famille Chikonyora, a vécu une histoire similaire. Leur amitié remonte au début des années 1990, lorsqu'elle a été diagnostiquée séropositive au VIH et a rejoint un groupe d'appui pour les personnes vivant avec le VIH. Selon Mme Tafira, les choses ont beaucoup changé depuis cette époque.

Elle raconte : « Dans les années 1990, lorsque j'ai appris que j'étais séropositive, il y avait peu d'espoir, le traitement était tout à fait inabordable, il y avait beaucoup de stigmatisation et de discrimination et mettre un bébé au monde n'était absolument pas envisageable pour moi. » Elle évoque le manque d'information et de soutien de la part des professionnels de santé et de la communauté qui empêchait les femmes vivant avec le VIH d'accéder à certains services. « Par le passé, j'ai hésité à étudier les possibilités qui sont apparues pour mettre au monde des enfants sans leur transmettre le VIH », reconnaît Elizabeth.

Elizabeth a récemment accouché d'une petite fille, Anashe, et elle attend avec anxiété les résultats de son test de dépistage du VIH. Elle s'est inscrite au programme gouvernemental de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME) et elle est sûre que le test sera négatif. Après avoir obtenu le résultat, elle se rendra au dispensaire voisin pour s'entretenir avec les membres du personnel médical qui lui avaient déconseillé d'avoir un enfant. « Je veux leur montrer qu'une femme séropositive au VIH peut effectivement avoir des enfants séronégatifs ».

Par l'intermédiaire de son Ministère de la Santé et de l'Enfance et du Conseil national sur le sida, le gouvernement du Zimbabwe travaille en collaboration avec divers partenaires au niveau des communautés dans le but de fournir un large éventail de services anti-VIH.

Le Plan stratégique national de lutte contre le sida du Zimbabwe II (2011-2015) fait de la PTME une priorité et vise à réduire le taux de transmission de la mère à l'enfant de 14 % en 2010 à 7 % en 2013 et moins de 5 % d'ici 2015.

Selon le Chef Chiveso de la province du Mashonaland Central, même si les résultats sont encourageants, les autorités gouvernementales du Zimbabwe, les communautés et les partenaires de développement devraient intensifier leurs efforts pour permettre à un plus grand nombre de mères d'accéder à des services de qualité.

« Mon peuple n'a plus peur de se faire dépister. Mais nous n'avons pas encore de services adéquats pour le conseil et le dépistage du VIH, la numération des CD4 et le dépistage systématique de la tuberculose », souligne le Chef Chiveso.

Il insiste également sur le fait que l'information, l'éducation et la communication en faveur d'un changement des comportements sont aussi des éléments clés de cet effort, en ajoutant : « les accouchements à domicile demeurent un problème dans la lutte contre les nouvelles infections chez les enfants ».

Le Panama organise les défis pour fournir des médicaments antirétroviraux

29 juin 2012

La Première dame du Panama et la présidente du CONAVIH, Madame Marta Linares De Martinelli ainsi que le Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, Dr Paul De Lay. Panama City, Panama. 28 juin 2012.
Photo : ONUSIDA

L'autorité nationale de lutte contre le sida du Panama (CONAVIH) a tenu sa session trimestrielle le 26 juin 2012. Cette réunion a examiné la rupture de stocks de médicaments antirétroviraux qui a touché le pays ces derniers mois.

La Première dame du Panama et la présidente du CONAVIH, Madame Marta Linares De Martinelli ont souligné la nécessité pour tous les partenaires concernés par la riposte nationale au sida de mettre en œuvre les actions nécessaires pour fournir les médicaments antirétroviraux de manière régulière et permanente. Madame Linares souligne qu'il s'agit d'une question de « Vie ou de mort ».

Cette rencontre a réuni les représentants gouvernementaux de haut niveau du ministère de la Santé, du ministère des Finances et du ministère de l'Education ainsi que les leaders de la société civile et les personnes vivant avec le VIH. Le Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, Dr Paul De Lay, a participé à cette session sur invitation spéciale de la Première Dame.

Le Dr De Lay a félicité les autorités pour les progrès réalisés dans l'élargissement de l'accès au traitement antirétroviral, cependant il a également souligné la nécessité d'identification de nouveaux mécanismes pour la distribution des traitements antirétroviraux pour éviter les ruptures de stocks dans le futur. « La fourniture rapide et ininterrompue de médicaments aux personnes vivant avec le VIH est une question d'engagement pour les droits humains » affirme le Dr De Lay.

Les ruptures de stocks qui ont eu lieu dans le pays s'expliquent par les délais d'achat de traitements antirétroviraux en raison de règlementations institutionnelles complexes. Les participants à cette réunion s'accordent à établir un comité de coordination afin d'identifier les barrières existantes pour l'achat et la fourniture de traitements antirétroviraux. Ce comité inclura les représentants de la société civile, les pharmaciens et les médecins des institutions de services de santé.

La nécessité pour un calcul plus précis des exigences de traitements antirétroviraux annuels a également été prise en compte comme un facteur clé pour éviter les ruptures de stocks avec un process d'importation plus rapide, la légalisation et la distribution de médicaments aux 15 centres de santé locaux où se rendent les personnes vivant avec le VIH. A l'heure actuelle il y a environ 11 000 personnes vivant avec le VIH au Panama parmi lesquelles 6 000 reçoivent un traitement antirétroviral.

Éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants

Le Dr De Lay a félicité le leadership de la Première dame pour la mise en œuvre de la stratégie nationale pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et maintenir leurs mères en vie. « Ce pays est sans doute l'un des premiers pays d'Amérique Latine à atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants d’ici 2015 » fait remarquer le Dr De Lay. « Le Panama a tout ce qu'il faut pour atteindre cet objectif, même avant 2015. Toutefois, il est encore nécessaire d'étendre la couverture actuelle de 76% de tests de dépistage de toutes les femmes enceintes, surtout dans les zones rurales », a t-il ajouté.

La Première dame a souligné son engagement en tant que présidente de la Commission nationale sur le sida pour augmenter la couverture des services de prévention de la transmission de la mère à l'enfant à toutes les femmes qui en ont besoin dans le pays. « Nous augmenterons nos efforts afin d'atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection chez les enfants. » conclut la Première dame.

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA souligne les avancées de la riposte au sida au Tchad

31 mai 2012

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA reçoit un honneur national du Président du Tchad, Idriss Deby Itno. De gauche à droite : Fritz Lherisson, Directeur régional d'Afrique centrale et occidentale, M. Sidibé et le Président Deby Itno. 30 mai 2012. Ndjamena, Tchad.
Photo : ONUSIDA

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a terminé sa visite officielle au Tchad le 31 mai après avoir rencontré le Président Idriss Deby Itno, la Première dame Hinda Deby Itno, les hauts responsables gouvernementaux et la société civile pour souligner les avancées nationales de la riposte au sida.

M. Sidibé a rencontré le Président Deby Itno pour débattre des opportunités et des difficultés rencontrées dans la riposte au sida au Tchad. L'un des domaines de la riposte nationale au sida qui a vu des avancées est l'accès au traitement antirétroviral. Depuis 2007, la fourniture de traitement du VIH a été offerte par l'État, à titre gratuit. Selon le Rapport d'avancement 2011 : Riposte mondiale sur le VIH/sida, publié conjointement par l'ONUSIDA, l'OMS et l'UNICEF, environ 32 000 personnes bénéficiaient de traitements antirétroviraux fin 2010, couvrant 39 % des personnes qui devraient recevoir un tel traitement.

Le Président Deby Itno a fait remarquer que le Tchad finance plus de la moitié (53 %) des ressources exigées pour les traitements. Il a souligné que la riposte au sida a permis au Tchad de mettre les personnes au centre de l'agenda de développement du pays.

Le Tchad a une prévalence nationale au VIH de 3,4 %. Le taux d'infection à VIH est particulièrement élevé parmi les professionnels du sexe, estimé à 25,5 % dans la capitale Ndjamena.

M. Sidibé a partagé son inquiétude avec le Président pour ce qui concerne les hauts niveaux de stigmatisation et de discrimination dans le pays, surtout parmi les personnes vivant dans les zones rurales. Il a insisté sur le fait que la stigmatisation et la discrimination conduisent les personnes vivant avec le VIH à la clandestinité, loin des services anti-VIH pourtant indispensables, et s'ils ne sont pas soignés ils pourraient saper l'efficacité des récentes avancées du pays.

Promouvoir l'appropriation nationale

En vue du prochain sommet de l'Union africaine au Malawi, M. Sidibé a encouragé le Président Deby Itno d'appuyer et de promouvoir l'agenda d'appropriation nationale et la responsabilité partagée parmi les autres chefs d'État africains. Il a souligné que le Tchad tient une occasion sans précédent pour financer des ressources nationales plus importantes afin de compléter les investissements dans la lutte contre le VIH de la part de partenaires internationaux. Le Tchad s'appuie actuellement sur des sources externes pour financer plus de 85 % de ses programmes nationaux de lutte contre le sida.

« Le Tchad a fait preuve d'avancées remarquables en renforçant l'accès aux traitements, en combattant la stigmatisation et la discrimination et en garantissant que les doits des personnes vivant avec le VIH soient protégés. La riposte au sida représente une importante occasion de changer le modèle de développement, » déclare M. Sidibé.

Éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants

Lors de leurs discussions, le Président Deby Itno et M. Sidibé ont reconnu qu'un rythme plus important était nécessaire pour augmenter les services destinés à prévenir la transmission du virus de la mère à l'enfant (PTME). Bien que le nombre de centres PTME dans le pays a augmenté de 93 en 2009 à 140 en 2011, la couverture reste faible, à 10 %. L'une des principales contraintes est le manque de coordination et d'intégration entre la PMTCT et les programmes maternels et reproductifs.

Le Tchad a fait preuve d'avancées remarquables en renforçant l'accès aux traitements, en combattant la stigmatisation et la discrimination et en garantissant que les doits des personnes vivant avec le VIH soient protégés. La riposte au sida représente une importante occasion de changer le modèle de développement

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

M. Sidibé a participé avec le Président Deby Into à un événement le 31 mai pour lancer le plan national pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. Le Tchad est l'un des 22 pays inclut dans le Plan mondial pour l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et le prolongement de la vie de leurs mères.

Dans le cadre de sa visite, M. Sidibé a participé à des réunions avec le Premier ministre du Tchad, Emmanuel Nadingar, le ministre de la Santé, Mamouth Nahor Ngawara, et le ministre des Finances, Christian Georges Dinguimbaye.

Avant de conclure son voyage de deux jours, M. Sidibé a rencontré la Première dame du Tchad, Hinda Deby Itno, pour discuter son travail en relation avec la Campagne pour l'Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA). Il a également pris l'occasion d'interagir avec le réseau national de personnes vivant avec le VIH (RNTAP+) et a participé à un forum sur les droits de l'homme et le VIH organisé par le ministre des Affaires étrangères.

Pendant la visite, le Président Deby Itno a décoré M. Sidibé de l'une des plus hautes distinctions du pays, celle de Grand Chancelier de l'ordre National du Tchad, en reconnaissance pour son engagement et sa contribution à la riposte mondiale au sida.

L'ONUSIDA et le PEPFAR réunissent des Ministres de la santé et leurs partenaires pour faire progresser l'élimination des nouvelles infections au VIH parmi les enfants

23 mai 2012

L'ONUSIDA et le PEPFAR réunissent des Ministres de la santé et leurs partenaires des pays les plus touchés par les nouvelles infections au VIH parmi les enfants pour accélérer les progrès.
Photo : ONUSIDA/A.Obeid

Les Ministres de la santé et leurs représentants des 22* pays les plus touchés par les nouvelles infections au VIH parmi les enfants se sont réunis pour faire état des progrès accomplis dans l'atteinte de l'objectif de zéro nouvelle infection au VIH parmi les enfants à l'horizon 2015 et trouver des moyens de faire un pas en avant.

En 2010, on estime que 390 000 enfants sont nés séropositifs. Cependant, avec à un accès à des services anti-VIH complets, le risque de transmission peut être réduit à moins de 5 %. En réponse à cela, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH (ONUSIDA) et le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) ont réuni leurs partenaires pour développer un plan mondial pour mettre fin aux nouvelles infections au VIH parmi les enfants d'ici 2015 et maintenir leurs mères en vie. Le plan s'axe sur les 22 pays dans lesquels 90 % des nouvelles infections au VIH touchent les enfants, dont 21 en Afrique subsaharienne.

« En unissant nos forces au-delà des frontières, des institutions et des communautés, nous saisirons cette occasion historique d'accueillir la première génération née sans sida d'ici 2015 », a déclaré le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. « En bâtissant des ponts entre les mouvements du sida, la santé maternelle et des enfants et les mouvements des femmes, nous accélèrerons l'atteinte de l'objectif zéro. »

Depuis le lancement du Plan mondial à la Réunion de haut niveau sur le sida 2011, de gros progrès ont été accomplis en matière de réduction des infections parmi les femmes en âge de procréer et d'extension de l'accès au traitement antirétroviral pour les femmes enceintes vivant avec le VIH. Néanmoins, les progrès ont été beaucoup moins rapides concernant la réponse aux besoins de planification familiale des femmes vivant avec le VIH, la prévention de la mortalité maternelle et la garantie d'un accès au traitement antirétroviraux pour les enfants vivant avec le VIH, autant d'éléments clés dans le plan mondial d'atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection au VIH parmi les enfants.

« Nous avons le savoir et les outils pour nous assurer que tous les enfants naissent sans VIH et que leurs mères restent en bonne santé », a déclaré l'Ambassadeur Eric Goosby, coordinateur mondial des États-Unis pour le sida. « Les pays sont en première ligne des efforts pour atteindre cette vision, et en tant que partenaires, nous sommes fermement engagés dans leur réussite. »

En unissant nos forces au-delà des frontières, des institutions et des communautés, nous saisirons cette occasion historique d'accueillir la première génération née sans sida d'ici 2015

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

Dans son discours d'accueil, la directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé, Margaret Chan, a souligné l'engagement total de son organisation pour le succès du Plan mondial. « Il s'agit d'une cause ambitieuse, noble et possible », a déclaré le Dr Chan. « C'est également l'occasion unique d'améliorer l'intégration des services de santé dans les pays. »

Le président de la 65e Assemblée mondiale de la santé a insisté sur la nécessité de sensibiliser les communautés afin que les hommes et les femmes aient accès à des services anti-VIH pour leur santé et prévenir les infections au VIH parmi les enfants. « Les femmes séropositives restent confrontées à la stigmatisation et à la discrimination », a indiqué le Ministre de la santé de Côte d’Ivoire, Thérèse N’Dri-Yoman. « Les femmes ne divulgueront pas leur séropositivité et n'auront donc pas accès à des services anti-VIH, sauf si les communautés leur viennent en aide. »

Les ministres ont partagé leurs idées et leurs expériences sur des axes clés liés à la mise en œuvre du Plan mondial : le financement et l'appropriation politique, la qualité des soins, l'engagement de la communauté et les ressources humaines.

Sur la question des méthodes innovantes de financement, l'initiative « AIDS Levy » du Zimbabwe a été citée comme un exemple d'initiative nationale durable pour mobiliser des ressources pour la riposte au sida. « Même si personne n'aime payer des impôts, on reconnaît volontiers l'utilité de « AIDS Levy » au vu des résultats obtenus dans la riposte au sida », a déclaré le Ministre de la santé et du bien-être des enfants du Zimbabwe, Henry Madzorera.

Le Ministre de la santé et des affaires sociales de Namibie, Richard Kamwi, a également expliqué que son pays augmentait rapidement sa contribution intérieure aux ressources globales déployées pour la riposte au sida.   

L'intégration de services pour fournir des soins de meilleure qualité aux femmes a également été mentionnée parmi les éléments clés par plusieurs pays. En Tanzanie par exemple, le Ministre de la santé et des affaires sociales, Hussein Mwinyi, a indiqué qu'actuellement, l'ensemble des services de planification familiale intègrent des services anti-VIH, et inversement. De la même manière, le gouvernement du Ghana a émis une politique visant à fournir des services de planification familiale gratuits à tous. Le Botswana, l'un des pays les plus avancés en matière de prévention de la transmission mère-enfant du VIH, a intégré les services anti-VIH dans tous ses établissements de santé pour prodiguer des soins prénatals aux femmes enceintes. « Nous faisons tout notre possible pour que notre peuple soit en bonne santé », a déclaré le Ministre de la santé du Botswana, John Seakgosing.

Les pays tels que le Burundi, le Tchad et la République démocratique du Congo ont rapporté des efforts pour augmenter la capacité des prestataires de santé par le biais d'initiatives telles que des programmes de traitement antirétroviral dirigés par des infirmières, l'expansion des dispensaires et la promotion de la décentralisation.

Nous avons le savoir et les outils pour nous assurer que tous les enfants naissent sans VIH et que leurs mères restent en bonne santé

Ambassadeur Eric Goosby, coordinateur mondial des États-Unis pour le sida

L'importance de l'engagement de la communauté dans la mise en œuvre du Plan mondial dans les pays a été soulignée par Lucy Ghati du réseau kenyan Network of People Living with HIV/AIDS (NEPHAK). « Les communautés sont essentielles au bon déploiement des services de prévention mère-enfant », a indiqué Mme Ghati. « Les femmes vivant avec le VIH doivent être représentées dans les comités locaux et nationaux pour identifier leurs besoins et garantir l'appropriation de la riposte. » De la même manière, l'ambassadrice de France chargée de la lutte contre le sida, Mireille Guigaz, a déclaré : « Dès qu'il s'agit d'examiner les problèmes des femmes et des enfants, nous devons nous rapprocher le plus possible des communautés. Si nous ne leur donnons pas la possibilité d'exprimer leurs ressentis et si nous ne prenons pas en compte leurs expériences, nous ne pourrons pas obtenir une riposte au sida efficace. »

La directrice générale adjointe du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Debrework Zewdie, a noté que 15 % du financement pour la prévention du VIH allait à l'élimination des nouvelles infections au VIH parmi les enfants. Toutefois, elle a rappelé que le Fonds mondial est régi par la demande et que les pays doivent demander leurs fonds.

L'ambassadeur de Suède chargé de la lutte contre le sida, Anders Nordström, a insisté sur l'engagement de son pays dans la prévention des nouvelles infections au VIH parmi les enfants et a indiqué que la Suède verserait 15 millions de dollars pour soutenir les efforts du Plan mondial.

Le président-directeur général du Business Leadership Council for a Generation Born HIV-Free (Conseil des chefs d’entreprises pour une « Génération née sans le VIH »), John Megrue, a rappelé l'engagement du secteur privé pour éliminer les nouvelles infections au VIH parmi les enfants et maintenir leurs mères en vie. Il a indiqué que l'organisation concentrait ses efforts à la mobilisation de ressources dans le secteur privé, au recrutement d'autres entreprises dans le conseil et à l'aide aux pays pour accélérer la mise en œuvre du Plan mondial.

La réunion était le premier rassemblement individuel de l'année de 22 pays d'intérêt depuis le lancement du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie.

 

*Les 22 pays prioritaires sont : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Inde, Kenya, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Nigeria, Ouganda, République démocratique du Congo, République Unie de Tanzanie, Swaziland, Tchad, Zambie et Zimbabwe.

L’ONUSIDA lance la campagne d’action « Y croire. Le faire. » pour favoriser l’élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015

08 mai 2012

Genève, le 8 mai 2012—Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a lancé aujourd’hui une nouvelle campagne, « Y croire. Le faire. », pour attirer l’attention sur l’objectif mondial visant à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et à maintenir les mères vivant avec le VIH en bonne santé, et pour inciter à l’action en faveur de cet objectif.

Chaque année, près de 390 000 enfants contractent le VIH et 42 000 femmes vivant avec le VIH meurent de complications liées à ce virus et à la grossesse.

En 2011, les dirigeants internationaux présents à la Réunion de haut niveau sur le sida de l’Assemblée générale des Nations Unies se sont engagés à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et à maintenir leurs mères en vie. Un nouveau plan mondial ambitieux a été adopté et diverses actions sont en cours.

« Nous avons une occasion formidable de changer le monde », a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « L’engagement des dirigeants internationaux nous est acquis mais le temps presse et nous avons besoin de vous pour éviter que 390 000 enfants contractent le virus chaque année et atteindre l’objectif de zéro infection à VIH. »

Les ambassadrices itinérantes de l’ONUSIDA Naomi Watts et Annie Lennox font partie des personnalités qui s’investissent dans la campagne « Y croire. Le faire. ». En outre, l’ambassadrice de bonne volonté de l’UNICEF Whoopi Goldberg s’est jointe à Blair Underwood, Denis O’Hare, Alexandra Wentworth, George Stephanopoulos et Sujean Rim afin d’enregistrer pour la campagne une annonce d’intérêt public véhiculant le message « Je crois que, partout, les enfants peuvent naître sans le VIH — Y croire. Le faire. »

L’ONUSIDA s’est associé à l’artiste Sujean Rim pour créer une série de cartes électroniques célébrant les familles, autour du thème « C’est tous les jours la Fête des Mères ». Par l’intermédiaire de messages d’intérêt public, d’un site Web interactif et des réseaux sociaux, la campagne invite le grand public à s’impliquer dans une action simple, en trois temps :

  1. S’informer sur l’élimination de l’infection à VIH chez les enfants
  2. Faire circuler le message sur cette question et sur les moyens d’action de chacun
  3. Soutenir une mère par l’intermédiaire d’une des grandes organisations qui travaillent avec les familles

La campagne sera présentée d’ici le 11 mai, date de la Fête des Mères aux États-Unis, pendant l’émission de télévision Good Morning America, et le message d’intérêt public de 30 secondes sera diffusé sur CNN International, sur CNN aux États-Unis et via d’autres médias.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur http://www.unaids.org/believeitdoit/


Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tél. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

L'Afrique du Sud lance une campagne pour réduire la mortalité maternelle

08 mai 2012

CARMMA a pour objectif d'accélérer la mise en œuvre d'activités pour endiguer la mortalité maternelle et infantile.

Le cri distinctif d'un nouveau-né transperce l'air dans la salle de travail et interrompt les conversations en cours. « C'est ce que nous souhaitons entendre » fait remarquer sœur Mavimbela qui, il y a quelques heures à peine, l'a mis au monde. « Lorsqu'un bébé crie, c'est le signe d'une naissance en bonne santé, » fait-elle remarquer avec la confiance tranquille de quelqu'un qui sait.

Malheureusement, ce n'est pas un cri qui est entendu chaque fois alors que l'Afrique du Sud lutte contre un taux élevé de mortalité maternelle et infantile. Le pays déplore un ratio de mortalité maternelle de 310 décès pour 100 000 naissances vivantes et un taux de mortalité de 1 pour 5 avec 56 décès pour 1 000 naissances vivantes. Pour réduire cela, la Campagne pour l'Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA) a été lancée au Osindisweni Hospital dans le district d'Ethekwini, province de KwaZulu-Natal, vendredi le 4 mai.

CARMMA a pour objectif d'accélérer la mise en œuvre d'activités pour endiguer la mortalité maternelle et infantile et atteindre l'objectif de l'Afrique pour les Objectifs du Millénaire pour le développement 4 et 5, à savoir la réduction de trois quarts du taux de mortalité maternelle et réduire de deux tiers le taux de mortalité infantile entre 1990 et 2015.

Les professionnels de la santé au Osindisweni Hospital savent ce qui est nécessaire pour permettre d'atteindre ces objectifs : réduire les nouvelles infections à VIH. Ils sont soutenus par les chiffres. Les données de l'Afrique du Sud révèlent que 50% des décès maternels et 40 % du 1 pour 5 décès sont liés aux infections par le VIH.

« Quand je démarrais nous n'avions pas à faire face à de tels problèmes », explique sœur Phumzile Kwitshana qui exerce le métier de sage-femme depuis 24 ans. « Cela a empiré en raison du VIH, les mères sont malades maintenant. »

Dr. Amina Kajee, un médecin de la maternité à Osindisweni est d'accord. « Les deux derniers cas de décès maternels sous ma supervision étaient dus à un stade clinique avancé de l'infection à VIH. Dans l'un des cas, un des jumeaux a survécu, pas l'autre. Il pesait seulement 900 grammes. »

Le cadre d'orientation existe déjà : proposer à chaque femme enceinte un dépistage du VIH et des conseils sous l'égide du programme national de prévention de la transmission mère-enfant (PTME). Si elle a été testée séropositive au VIH, lui faire démarrer un traitement antirétroviral hautement actif pour éviter la transmission du virus à son bébé et lui garantir un traitement continu, des soins et un appui pour elle-même et son enfant.

Toutefois, l'un des obstacles majeurs pour pouvoir correctement développer cette politique est que les femmes se présentent aux soins prénataux souvent trop tardivement dans leur grossesse pour que l'on puisse leur proposer des soins appropriés. Le premier facteur pour expliquer cela semble être la peur ou le manque d'information, ou une combinaison des deux.

Le lancement était un rappel sévère de l'immense travail que nous devons réaliser pour atteindre le troisième objectif de la Déclaration politique sur le VIH/sida : éliminer les nouvelles infections par le VIH chez les enfants d'ici à 2015 et réduire le nombre de décès maternels

La directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux pays d'Afrique orientale et australe, le professeur Sheila Tlou

« Soit les femmes ne savent pas ou elles ne veulent as savoir, » explique le Dr Kagee.

« Les femmes ne viennent pas à la clinique car elles ne veulent pas le dire à leurs familles ou partenaires... Quelques fois c'est l'attitude des professionnels de santé avec les jeunes, » explique sœur Kwitshana, se référant à la désapprobation que rencontre souvent une maman adolescente, ce qui la décourage quelques fois à revenir. « Certaines cachent simplement leur grossesse jusque très tard. »

Les professionnels de santé citent d'autres défis — apparemment des questions administratives mineures comme la nécessité d'une ambulance dédiée en standby pour des cas de maternité, pour que les femmes à risque puissent se rendre à l'hôpital avant que la crise ne s'aggrave. Dans des situations à faibles revenus, des défis mineurs peuvent facilement devenir des obstacles majeurs. Ceux-ci comprennent encore des doutes considérables sur le système de santé. Il faut par exemple plus de sages-femmes pour palier au manque de personnel et elles ont besoin d'une formation permanente et d'une clarification des valeurs.

Cependant, la conversation revient à la question des femmes elles-mêmes. « Il nous faut secouer la communauté » commente sœur Kwitshana.

Les campagnes de mobilisation de la communauté sont nécessaires pour encourager les femmes à se présenter à temps aux soins prénataux. Les communautés devraient être les porteurs d'information pour éviter des grossesses non désirées, surtout parmi les femmes et les adolescentes séropositives et réduire la stigmatisation liée au VIH.

Le lancement a été mené par le ministre de la Santé de l'Afrique du Sud, Dr Aaron Motsoaledi auquel ont participé bon nombre de dignitaires et célébrités, y compris la ministre des Femmes, des Enfants et des personnes souffrant de handicaps, Madame Lulama Xingwana, l'ambassadeur Bience Gawanas, commissaire aux Affaires sociales de l'Union africaine, le représentant du KwaZulu-Natal, Dr Zweli Mkhize, Madame Graça Machel, icône musicale et l'ambassadeur itinérant de l'UNICEF, Yvonne Chaka Chaka, et la directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux pays d'Afrique orientale et australe, le professeur Sheila Tlou.

« Le lancement était un rappel sévère de l'immense travail que nous devons réaliser pour atteindre le troisième objectif de la Déclaration politique sur le VIH/sida : éliminer les nouvelles infections par le VIH chez les enfants d'ici à 2015 et réduire le nombre de décès maternels, » explique le professeur Tlou. « Un décès est un décès de trop. »

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon consuit une mission de haut niveau en Inde pour soutenir l'initiative Every Woman Every Child (« Chaque Femme Chaque Enfant »)

04 mai 2012

La délégation des Nations Unies a visité le le Cama Hospital et le Sir J.J. Hospital, deux centres de santé de premier plan de l'état indien du Maharashtra qui fournissent des services de santé aux femmes enceintes et aux enfants.

Le 28 avril, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a conduit une mission de haut niveau à Bombay, Inde pour soutenir l'initiative Every Woman Every Child (« Chaque Femme Chaque Enfant »). Lors de sa visite, le Secrétaire général a félicité les officiels indiens pour les progrès réalisés dans la riposte au sida. M. Ban a également encouragé le gouvernement de l'Inde à poursuivre les efforts pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants d'ici 2015, l'un des objectifs du plan d'action sur cinq ans du Secrétaire général.

L'initiative Every Woman Every Child est un effort mondial qui a été lancé en 2010 par le Secrétaire général Ban Ki-moon afin de mobiliser et intensifier l'action mondiale pour sauver les vies de 16 millions de femmes et d'enfants et d'améliorer les vies de millions d'autres.

M. Ban était accompagné par les officiels de santé des Nations Unies, y compris la Directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé, Margaret Chan, le Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la Population, Babatunde Osotimehin, le Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, Michel Sidibé, la Directrice exécutive adjointe du Fonds des Nations Unies pour l'enfance, Geeta Rao Gupta ainsi que le Secrétaire général des Nations Unies, envoyé spécial pour le paludisme, Ray Chambers.

Pendant la visite, Madame Ban, épouse du secrétaire général des Nations Unies et sa délégation ont visité le Cama Hospital et le Sir J.J. Hospital, deux centres de santé de premier plan de l'état indien du Maharashtra qui fournissent des services de santé aux femmes enceintes et aux enfants.

La mission de M. Ban s'est terminée par une réception de haut niveau organisée par les militants des Objectifs du Millénaire pour le développement, Mukesh Ambani et Ray Chambers, qui représentait l'interaction avec quelques uns des militants de la lutte contre le sida, des personnes vivant avec le VIH, des officiels du monde de l'entreprise et du gouvernement ainsi que des stars du cinéma et des légendes du sport. Au cours de la réception, M. Ban a annoncé la nomination de M. Prasada Rao comme son nouvel envoyé spécial pour le VISH/sida dans la région Asie-Pacifique.

De gauche à droite : Le militant des Objectifs du Millénaire pour le développement, Mukesh Ambani, Kausalya du Positive women network (PWN+), le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, Daksha Patel du Gujarat Network of People Living with HIV (GNP+) et le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon.

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé s'est rendu dans la capitale New Delhi où il a rencontré le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Shri Ghulam Nabi Azad. Pendant leur réunion, M. Sidibé a félicité l'Inde pour son nouveau Programme national de lutte contre le sida (PNS ou PNLS-IV) qui a été développé par des experts nationaux et qui sera principalement financé par des sources de financement nationales.

M. Sidibé s'est tout particulièrement intéressé au rôle et à la contribution de l'Inde en tant que l'un des pays prioritaire dans la mise en œuvre du Plan mondial pour l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants d'ici 2015 et le prolongement de la vie de leurs mères. Les recommandations nationales sur l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants en Inde devraient progressivement supprimer la dose unique de névirapine dans les prochains mois. M. Sidibé a eu l'occasion constater comment les services destinés à prévenir la transmission du virus de la mère à l'enfant sont intensifiés au Ambedkar Hospital, l'un des plus grands hôpitaux de Delhi.

Une table ronde de haut niveau organisée par la Fédération des Chambres de Commerce et d'Industries de l'Inde (FICCI) et l'ONUSIDA a réuni plus de 50 participants, y compris les principaux représentants de l'industrie pharmaceutique indienne et le gouvernement, sur le thème « Le partenariat indien avec l'Afrique pour les produits pharmaceutiques ». M. Sidibé a encouragé l'industrie pharmaceutique indienne à saisir les opportunités pour intensifier l'accès au traitement du VIH en Afrique et à s'engager en tant que partenaire stratégique pour le développement d'une production pharmaceutique en Afrique

La mission commune PEPFAR-ONUSIDA met en lumière les progrès et les difficultés dans la prévention des nouvelles infections à VIH parmi les enfants au Nigéria

26 avril 2012

de gauche à droite : Le coordinateur mondial des États-Unis pour le sida, l'Ambassadeur Eric Goosby, le directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé et la Première dame du Nigéria Patience Jonathan.

La prévention des nouvelles infections à VIH parmi les enfants et les actions qui sauvent la vie des mères étaient en première ligne de l'agenda de la mission de deux jours au Nigéria de Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA et de l'Ambassadeur Eric Goosby, le coordinateur mondial des États-Unis pour le sida. La visite a eu lieu presque un an après que les leaders mondiaux — y compris le Président nigérian Goodluck Jonathan, M. Sidibé et l'Ambassadeur Goosby— lançaient Le Plan mondial pour l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants et le prolongement de la vie de leurs mères.

Environ 400 000 enfants naissent tous les ans avec le VIH. Le Nigéria supporte un tiers du problème global des nouvelles infections à VIH parmi les enfants. Il est l'un des 22 pays prioritaires du Plan mondial qui, combiné, représente environ 90% de toutes les nouvelles infections à VIH par les enfants par an.

Pendant la mission, l'Ambassadeur Goosby et M. Sidibé ont rencontré la Première dame du Nigéria Patience Jonathan qui dirige l'accélération de la stratégie de la prévention de la transmission mère-enfant (PTME) du pays pour identifier les obstacles à l'élargissement de la PTME, autant au niveau national que dans les états prioritaires. Les discussions avec la Première dame étaient centrées sur la manière d'optimiser et d'augmenter les ressources disponibles pour la PTME dans le pays.  

« Je resterai ferme dans ma détermination de poursuivre à fournir le leadership nécessaire et aider à atteindre notre objectif national pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant au Nigéria, » a déclaré la Première dame.

La Première dame a également remercié les participants à la mission pour leur engagement d'aider le Nigéria dans le domaine critique du développement de la santé qui est un élément clé de « L'agenda de transformation » du Président Jonathan.

Je resterai ferme dans ma détermination de poursuivre à fournir le leadership nécessaire et aider à atteindre notre objectif national pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant au Nigéria

La Première dame du Nigéria Patience Jonathan

« Il n'y a plus de barrières techniques ou scientifiques nous empêchant d'éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant, » affirme l'Ambassadeur Goosby qui dirige le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR). « En travaillant ensemble nous prendrons à bras le corps les défis pour réussir l'élimination au Nigéria et identifier la manière la plus efficace pour le futur. Prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants est un investissement judicieux qui sauve des vies et leur donne un démarrage sain dans la vie. »

En rencontrant les leaders du secteur privé et de la société civile, y compris la communauté interreligieuse, l'Ambassadeur Goosby et M. Sidibé ont souligné l'importance du travail en partenariat afin d'accélérer les progrès dans la riposte au sida. La délégation a également rencontré les membres du Groupe d'orientation national nigérian du Plan mondial qui a été lancé un peu plus tôt dans le mois pour accélérer et coordonner l'action de la PTME par tous les partenaires dans le pays.

Alors que l'appel est lancé pour une solidarité mondiale plus grande dans la riposte au sida, M. Sidibé a également souligné que l'appropriation par les pays est essentielle pour accélérer l'action nationale autour de la PTME. « Nos doubles objectifs de zéro nouvelle infection à VIH parmi les enfants et zéro décès maternels liés au sida peuvent uniquement aboutir si les pays mobilisent les ressources nécessaires et la volonté politique, » a-t-il déclaré.

Selon les chiffres du gouvernement, environ 16% des femmes enceintes vivant avec le VIH au Nigéria ont reçu des médicaments antirétroviraux en 2011 pour prévenir la transmission du virus de la mère à l'enfant. Il y a environ 3,5 millions de personnes vivant avec le VIH au Nigéria.

En mai 2012, une évaluation annuelle des progrès dupant mondial se fera en marge de l'Assemblée mondiale de la Santé à Genève. Les ministres de la Santé des 22 pays prioritaires identifiés dans le Plan mondial se réuniront pour évaluer les progrès réalisés dans la première année de mise en œuvre du plan et pour tracer la route pour des progrès continus.

Les gouverneurs nigérians s'engagent pour mettre un terme aux nouvelles infections à VIH chez les enfants

25 avril 2012

Rencontre du Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé et de l'Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, avec les gouverneurs des États lors de leur visite au Nigéria. 24 avril 2012.
Photo : ONUSIDA/P.Ekpei

À l'occasion d'une table ronde organisée ce mardi, des représentants de haut niveau de six États nigérians se sont engagés à travailler en collaboration avec le Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le sida (ONUSIDA) et le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants. Cette rencontre marquait le lancement d'une mission conjointe de deux jours à Abuja du Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé et de l'Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain.

Les six États nigérians représentés lors de cette discussion figurent parmi les États prioritaires identifiés pour une mise en œuvre urgente d'un plan national de développement pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants.

« Même si des politiques sont élaborées au niveau national, les nouvelles infections à VIH chez les enfants ne pourront être éliminées dans vos États que si vous endossez le leadership de ces initiatives », a expliqué M. Sidibé en s'adressant aux gouverneurs des États de Kano, de Benue et de Nassarawa, ainsi qu'aux vices-gouverneurs des États de Cross River, d'Akwa Ibom et de Rivers.

Le Nigéria supporte environ un tiers du poids mondial de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Il s'agit de l'un des 22 pays prioritaires du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie, une feuille de route visant à mettre un terme aux nouvelles infections à VIH chez les enfants dans le monde d'ici 2015.

Même si des politiques sont élaborées au niveau national, les nouvelles infections à VIH chez les enfants ne pourront être éliminées dans vos États que si vous endossez le leadership de ces initiatives

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Durant la réunion, M. Sidibé a remercié le Président nigérian Goodluck Jonathan pour sa participation au lancement du Plan mondial en juin dernier au siège des Nations Unies à New York. Avec l'Ambassadeur Goosby, il a proposé qu'un petit nombre d'États nigérians clés, en étroite collaboration avec l'ONUSIDA et le PEPFAR, intensifient leurs efforts pour mettre fin à la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

L'Ambassadeur Goosby a reconnu l'importance de cette réunion. « Ces gouverneurs se rendent compte de l'importance de lutter contre les infections chez les enfants dans leurs États respectifs. Leur leadership n'aidera pas seulement le Nigéria à réduire le nombre de nourrissons infectés par le VIH, mais fera également avancer les objectifs généraux du Plan mondial », a-t-il indiqué.

L'État de Benue, dans le centre-nord du Nigéria, présente une prévalence du VIH de 10,6 %, soit le taux le plus élevé de tous les États du pays. Se présentant lui-même comme un militant acharné de la lutte contre le VIH, le Gouverneur de l'État de Benue Gabriel Suswam a déclaré qu'il effectuait souvent des tests de dépistage du VIH afin d'encourager les autres à faire de même.

Le Gouverneur de l'État de Nassarawa, Umaru Tanko Al-Makura, a indiqué que son État disposait d'une agence qui supervise les soins des personnes vivant avec le VIH et qu'il était prêt à coopérer dans le cadre des efforts pour l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

La discussion s'est achevée par un appel du Gouverneur de l'État de Kano, Rabiu Kwankwaso, à organiser un événement qui mettrait le VIH sous les feux de la rampe et garantirait ainsi la mise au premier plan de ce problème une nouvelle fois au Nigéria.

Lors de cette mission conjointe au Nigéria, M. Sidibé, l'Ambassadeur Goosby et d'autres participants à la délégation, notamment Peter McDermott du Fonds d'investissement pour l'enfance (CIFF), Anil Soni du Business Leadership Council et d'autres membres du groupe d'orientation du Plan mondial, vont rencontrer de hauts responsables gouvernementaux, des chefs d'entreprise et des représentants de la société civile et de la communauté interconfessionnelle. Ils rendront également hommage aux victimes de l'attentat à la bombe de l'an dernier au siège des Nations Unies à Abuja.

Pages