La face cachée des enfants et du sida : les accomplissements de dix années d'engagements

10 juin 2011

Le Président du Rwanda, Paul Kagame, lors de son allocution à l'événement La face cachée des enfants et du sida : les accomplissements de 10 années d'engagements, au Millenium Hotel de New York, le 9 juin 2011.
Photo: ONUSIDA/B. Hamilton

Des progrès considérables ont été réalisés en mettant les enfants au coeur de la riposte mondiale au sida. L'éradication des nouvelles infections au VIH chez les enfants d'ici 2015 est devenue une priorité internationale et une diminution de l'incidence du VIH a été observée parmi les jeunes. Cependant, la Réunion de haut niveau sur le sida a fait entendre cette semaine que le chemin vers une génération sans sida était encore long. 

À l'occasion d'un événement parallèle intitulé La face cachée des enfants et du sida : les accomplissements de dix années d'engagement, qui s'est tenu le 9 juin, des délégués ont exploré la manière dont les enfants du monde entier pouvaient se voir garantir des services de prévention, de traitement, de soins et d'appui de bonne qualité en matière de VIH . La réunion, qui a accueilli des chefs d'État, des ministres, des organisations internationales et des représentants des populations concernées, y compris des groupes de jeunes, était conjointement organisée par l'UNICEF, l'ONUSIDA et les gouvernements australien et botswanais. Parmi les invités étaient présents Paul Kagame, Président du Rwanda, et Dr Asha-Rose Migiro, Vice Secrétaire générale de l'ONU.

Les principaux objectifs de l'événement étaient d'encourager les décideurs nationaux et mondiaux à respecter leurs engagements pour éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants, de suivre les progrès réalisés par rapport aux objectifs fixés et de garder les enfants au coeur de l'agenda tout au long de la Réunion de haut niveau.

Cela a également été l'occasion d'annoncer la poursuite de la campagne Unissons-nous pour les enfants contre le sida comme plateforme mondiale multipartenaires prenant en charge les difficultés des enfants confrontés au VIH.

Tous les enfants doivent être une priorité mondiale et ne doivent pas être laissés aux prises de la loterie géographique

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

Dans son discours d'ouverture, Dr Anthony Lake, Directeur exécutif de l'UNICEF, a déclaré : « Nous avons les connaissances, nous avons la science et nous avons le pouvoir d'atteindre une génération sans sida. Nous pouvons le faire—et comme nous le pouvons, nous le devons.  Et je pense qu'ensemble, nous y arriverons. »

Les participants ont discuté de l'importance de définir clairement des objectifs dans le cadre d'un plan axé sur les résultats et basés sur les droits pour atteindre tous ceux dans le besoin. Ceux-ci incluent des millions de femmes et d'enfants oubliés. Les indicateurs de santé montrent des inégalités considérables en fonction des revenus, de la localisation géographique et de l'éducation. Les disparités entre les sexes continuent de placer un plus lourd fardeau du VIH sur les jeunes femmes, les filles et les enfants handicapés, qui ont souvent un accès limité aux services et à la protection.

Il a été convenu qu'il fallait redoubler d'efforts pour atteindre les plus pauvres, les plus marginalisés et les moins enclins à bénéficier d'interventions contre le VIH.

Présent à l'événement, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a fait son plaidoyer : « Tous les enfants doivent être une priorité mondiale et ne doivent pas être laissés aux prises de la loterie géographique. Malheureusement, c'est ce qui se passe. »

« Si nous échouons pour les enfants, je ne pense pas que nous parviendrons à atteindre nos objectifs de développement... Si nous ne pouvons pas réaliser cette tâche pour nous enfants, si nous ne pouvons pas créer une société qui permette la juste redistribution des opportunités, une société dans laquelle nous prenons réellement en charge les inégalités, une société dans laquelle nous nous assurons que la justice sociale nous aide à atteindre ces enfants, ne me dites pas que vous atteindrez les Objectifs du Millénaire pour le développement, que vous transformerez ce monde, que vous le rendrez meilleur. »

Nabbumba « Princesse » Nuru d'Ouganda, née séropositive, s'est également adressée à l'assemblée : « Aujourd’hui, si je suis ici en face de vous, en tant que jeune leader de la riposte au sida, c'est pour vous pousser, vous les dirigeants reconnus, à vous engager dans la quasi-élimination de la transmission mère-enfant. »

Nous avons les connaissances, nous avons la science et nous avons le pouvoir d'atteindre une génération sans sida. Nous pouvons le faire—et comme nous le pouvons, nous le devons. Et je pense qu'ensemble, nous y arriverons.

Dr Anthony Lake, Directeur exécutif de l'UNICEF

« Je sais que beaucoup d'entre nous dans cette salle sont des parents. Aucun de vous ne voudrait voir grandir votre enfant avec le VIH, et vous seriez anéantis si votre enfant tombait malade. C'est ce que ressentent de nombreuses femmes en Afrique et un plus grand nombre de femmes dans le monde qui n'ont pas accès au traitement du VIH pour éviter que leurs bébés ne contractent le virus », a-t-elle déclaré.

La réunion s'est achevée sur une note optimiste mais néanmoins lucide : l'attente de l'objectif d'une génération sans sida est désormais à portée de main, mais seulement si le monde respecte les engagements nécessaires et prend les mesures adéquates pour que ce rêve devienne réalité.

Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies

Après trente ans d'épidémie de sida, et 10 ans après la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida, le monde s'est rassemblé pour examiner les progrès et dessiner l'avenir de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies 2011 qui se tiendra du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle Déclaration qui affirmera de nouveau les engagements actuels ainsi que des actions pour guider et soutenir la riposte mondiale au sida.

Des Premières dames s’unissent pour empêcher les nouvelles infections au VIH chez les enfants

08 juin 2011

Des Premières dames unissent leurs efforts pour plaider en faveur de l’intégration des programmes anti-VIH dans les programmes médicaux pour les mères, les nouveau-nés et les enfants, lors d’un évènement tenu en marge de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida

(De gauche à droite) : Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA; Son Excellence Madame Azeb Mesfin, première dame d’Éthiopie ; Madame Ban Soon-taek, épouse du secrétaire général des Nations unies ; Dr. Bun Rany Hun Sen, Cambodge.
Photo : B.Hamilton

NEW YORK / GENÈVE, le 8 juin 2011Trente Premières dames de pays africains, asiatiques, latino-américains et caribéens se sont réunies, à New York, lors d’un évènement destiné à mobiliser les soutiens autour de la réalisation de la vision du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), laquelle cible zéro nouvelle infection au VIH chez les enfants à l’horizon 2015. Cet évènement s’est tenu lors de la journée inaugurale de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida, qui a lieu à New York du 8 au 10 juin.

Cet évènement new yorkais a été coprésidé par Mme Ban Soon-taek, épouse du Secrétaire général de l’ONU, Mme Azeb Mesfin, Première dame de l’Éthiopie et Présidente de l’Organisation des Premières dames africaines contre le VIH/sida, et M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

Quelque 1 000 bébés sont infectés par le VIH chaque jour et 90 % d’entre eux vivent dans des pays d’Afrique subsaharienne. Le VIH est également la principale cause quant à la mortalité chez les femmes en âge de procréer dans les pays en développement. Les Premières dames sont convenues de préconiser l’intégration et l’exhaustivité de l’accès aux services de santé maternelle et infantile pour que ces services incluent la prévention de la transmission du VIH chez les nourrissons et la préservation de la santé des mères et des enfants.

L’inégalité des sexes, la violence sexiste, la discrimination et les lois inéquitables empêchent les femmes enceintes d’avoir accès aux services de dépistage, de conseil, de prévention, de traitement et de soutien contre le VIH. « Les femmes et les filles doivent se trouver au centre de la riposte au sida », a déclaré Michel Sidibé. « Lorsque les femmes se protègent du VIH, elles protègent également du virus toute une nouvelle génération. »

Plus de deux millions d’enfants vivent avec le VIH dans le monde, principalement en Afrique subsaharienne. En Europe de l’Ouest, ce chiffre s’élève à 1 400 enfants, ce qui met en évidence l’injustice de l’inégalité dans l’accès aux services de santé maternelle et infantile, et la nécessité urgente d’accroître l’accès aux services anti-VIH des femmes enceintes des pays à revenus faible et intermédiaire.

« Si les femmes, à travers le monde, ne sont pas impliquées dans la résolution du défi posé par la prévention de la transmission de la mère à l’enfant, notre combat est perdu. Si, en revanche, nous assumons toutes le rôle qui nous revient, notre combat ne pourra échouer », a déclaré Mme Mesfin.

Ces dernières années, un certain nombre de pays ont réalisé de grandes avancées dans la réduction du taux des nouvelles infections au VIH chez les enfants et, à l'échelle mondiale, en 2009, ces nouvelles infections au VIH ont chuté de 25 % chez les enfants.

« Le fait qu'en de trop nombreux endroits du monde, les femmes séropositives sont privées du droit de donner la vie à des bébés en parfaite santé constitue une injustice et nous pouvons y mettre fin d’ici à 2015 », a indiqué Mme Ban.

Les Premières dames sont convenues de promouvoir dix mesures concrètes une fois revenues dans leur pays respectif, afin de permettre aux enfants de naître sans le VIH et de favoriser les services anti-VIH à même de sauver la vie des femmes et des enfants. Ces mesures incluent le soutien à l’accroissement du nombre de centres assurant des services médicaux gratuits auprès des mères, des nouveau-nés et des enfants (comprenant les traitements de prévention contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant), le renforcement des programmes médicaux sur la sexualité et la reproduction menés auprès des adolescents séropositifs, l’encouragement à l’engagement constructif des personnes vivant avec le VIH et la défense d’une tolérance zéro pour les stigmatisations et les discriminations des personnes vivant avec le VIH.


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ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tél. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

Sommet du G8 : Mme Carla Bruni-Sarkozy accueille les conjoints pour un évènement sur la protection des mères et des enfants contre le VIH

27 mai 2011

(De gauche à droite) Mme Ban Soon-taek ; Mme Carla Bruni-Sarkozy, M. Michel Sidibé ; Prof. Michel Kazatchkine. Deauville, 27 mai 2011.
Source: Laurent Blevennec

Mme Carla Bruni-Sarkozy a réuni les conjoints des chefs d’État et de gouvernement participant au Sommet du G8-Afrique, qui se tient à Deauville, pour un déjeuner de travail consacré à la protection des mères et des enfants contre le VIH.

Carla Bruni-Sarkozy, Ambassadrice mondiale pour la protection des mères et des enfants contre le VIH, et initiatrice du mouvement Born HIV free, a appelé les conjoints participant au déjeuner à soutenir l’objectif visant à éradiquer d’ici 2015 les nouvelles infections au VIH chez les enfants. Le déjeuner de travail s’est tenu en présence de Michel Sibidé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, qui représentait également, en son absence, Anthony Lake, directeur général de l’UNICEF, et de Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Ce déjeuner de travail a permis de faire le point sur les initiatives déjà menées sur le terrain et de réaffirmer la nécessité pour tous les partenaires de travailler ensemble à l’élimination des nouvelles infections au VIH parmi les enfants.  

Nous devons mobiliser les dirigeants politiques, les médias et le grand public pour mettre fin à cette inégalité, de manière à permettre l’émergence d’une génération sans VIH avant 2015 ».

Mme Carla Bruni-Sarkozy, Ambassadrice mondiale pour la protection des mères et des enfants contre le VIH, et initiatrice du mouvement Born HIV free

Lors de ce déjeuner, Carla Bruni-Sarkozy a rappelé : « Près de 400 000 enfants naissent chaque année avec le VIH. Plus de 90 % d’entre eux vivent en Afrique subsaharienne. Et pourtant, des traitements efficaces et peu couteux existent pour empêcher la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Il est injuste et inadmissible que les soins médicaux appropriés et l’accès aux traitements soient réservés aux femmes enceintes des pays les plus riches. Nous devons mobiliser les dirigeants politiques, les médias et le grand public pour mettre fin à cette inégalité, de manière à permettre l’émergence d’une génération sans VIH avant 2015 ».      

(De gauche à droite) Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA ; Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Deauville, 27 mai 2011.
Source: UNAIDS

Dans son appel en faveur d’un leadership accru, le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a déclaré : « En tant que père, je sais que chaque parent souhaite faire ce qu’il y a de mieux pour ses enfants. Il faut permettre aux mères d’avoir accès aux traitements et leur donner la chance de s’assurer que leurs enfants naîtront sans le VIH. » Faisant écho à ces paroles, le professeur Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a indiqué : « Avec le leadership du G8 et un engagement solide des pays en développement, je sais que nous pouvons améliorer la santé des femmes et, à l'horizon 2015, permettre l’émergence d’une génération sans sida. »

Ces efforts se poursuivront lorsque les dirigeants mondiaux participeront, du 8 au 10 juin à New York, à la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le sida pour tracer la future voie de la riposte mondiale au sida.

Un peu plus tôt dans la journée, M. Sidibé avait tenu une conférence de presse pour mettre en avant la lettre conjointe qui a été adressée aux chefs d’État du G8. Cette lettre demande l’engagement des dirigeants du G8 en faveur de l’objectif visant à éliminer d’ici 2015 les nouvelles infections au VIH parmi les enfants et maintenir leurs mères en vie. Elle a été signée par M. Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Anthony Lake, directeur exécutif de l’UNICEF, et M. Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

(De gauche à droite : Mme Viviane Wade, Sénégal ; Mme Dominique Ouattara, Côte d’Ivoire ; Mme Conde Djenè Kaba, Guinée ; Mme Ban Soon-taek, Nations Unies ; Mme Carla Bruni-Sarkozy, France ; M. Michel Sidibé, ONUSIDA ; M. Michel Kazathchkine, Fonds global ; Mme Aissata Issoufou, Niger ; Mme Geertrui Van Rompuy, Conseil européen ; Mme Laureen Harper, Canada ; Mme Svetlana Medvedeva, Fédération de Russie ; Mme Margarida Barroso, Commission européenne.
Source: Laurent Blevennec

Une campagne nationale pour plus d’implication des hommes namibiens dans les programmes sanitaires liés au VIH

11 mai 2011

Une version de cette histoire a été précédemment publiée sur www.unicef.org 

Israel Ndeshaanya et Elisabeth Nagula, avec leur fils, Nicolas.
Crédit: UNICEF Namibie/2011/Manuel Moreno Gonzalez

Israel Ndeshaanya et Elisabeth Nagula vivent avec Nicolas, leur fils de 8 mois, à Katutura, un township de Windhoek.   

Elisabeth est séropositive et Israel la soutient fermement ; il veille à ce qu’elle prenne régulièrement ses médicaments antirétroviraux. « Depuis le jour où elle a eu connaissance de son statut, je ne lui ai jamais adressé la moindre parole méchante...Nous sommes demeurés tels que nous avons toujours été ».

Lorsqu’Elisabeth a conçu Nicolas, le couple a suivi le programme namibien de prévention de transmission du VIH de la mère à l’enfant. Nicolas est né exempt de virus. Cela fait presqu’une décennie que le programme a débuté et a été mis en œuvre dans 238 structures sanitaires parmi les 335 que compte le pays, permettant ainsi de traiter quelque 59 000 femmes enceintes chaque année.

La participation des hommes

Toutefois, en Namibie, les hommes qui s’impliquent à l’instar de M. Ndeshaanya sont relativement rares. Comme c’est le cas dans plusieurs autres pays, les hommes ont tendance à moins participer aux programmes de santé que les femmes.

Il ne suffit pas aux hommes namibiens d’apporter à leur famille des biens de première nécessité telle qu’un logement, la nourriture, l’eau, l’électricité. Ils devraient également s’impliquer activement dans les questions de santé telle que la prévention du VIH

Le Président Pohamba

Une recherche récente conduite par l’UNICEF et le gouvernement namibien montre qu’environ 3 % seulement des partenaires masculins des femmes inscrites au programme national de soins prénataux ont été soumis au test du VIH en 2010, contre 96 % de femmes.

La recherche montre également que les hommes ont une influence directe sur l’adhésion de leur partenaire à l’intervention de la prévention de la transmission de la mère à l’enfant à travers le programme de soin prénatal. Dans certains cas, ils peuvent activement œuvrer à l’encontre des objectifs de l’intervention en retardant l’accès aux soins ou en bloquant l’aide financière.

Par contre, les hommes coopératifs ont un effet positif. Selon Ian MacLeod, le représentant de l’UNICEF en Namibie, la participation des hommes est d’une importance essentielle dans la réduction des infections au VIH parmi les enfants. « Une riposte globale est nécessaire ; une riposte qui combine à la fois la formation des personnels de santé, les conseillers spécialisés en nutrition infantile, l’appui de la communauté aux mères qui allaitent...et par-dessus tout, les mères ont besoin du soutien de leur mari ou partenaire ».

La nouvelle cible

Ceci est une chose que la première dame de Namibie, Penehupifo Pohamba, aimerait promouvoir à travers sa nouvelle campagne destinée à réduire la prévalence du VIH, soutenue par le Président Hifikepunye Pohamba, l’UNICEF et d’autres organisations.

Lors du lancement de cette campagne, le Président a insisté sur le rôle vital que jouent les hommes dans le soin apporté au bien-être de leurs partenaires et de leurs enfants.

« Il ne suffit pas aux hommes namibiens d’apporter à leur famille des biens de première nécessité tel qu’un logement, la nourriture, l’eau, l’électricité. Ils devraient également s’impliquer activement dans les questions de santé telle que la prévention du VIH », a-t-il dit.

Le Président Hifikepunye Pohamba a fixé pour la Namibie un objectif ambitieux en vue de faire passer de 3 % à 25 % la participation des hommes au conseil et dépistage volontaire d’ici la fin de 2011.

En Namibie, le taux de la population adulte vivant avec le VIH est estimé à 13 % et près de 20 % de l’ensemble des femmes enceintes sont déclarées séropositives.

Liste des 30 médicaments prioritaires identifiés par l’Organisation mondiale de la Santé pour sauver les mères et les enfants

29 mars 2011

Crédit : UNAIDS/P. Virot

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié pour la première fois une liste des 30 médicaments prioritaires pour la santé des mères et des enfants. Cette liste comprend des médicaments pour les enfants séropositifs ainsi qu’une combinaison de trois médicaments pour la prévention de la transmission mère-enfant du VIH.

Compilée par des experts spécialisés dans les médicaments et la santé des mères et des enfants, cette liste se fonde sur la liste modèle des médicaments essentiels de l’OMS et les dernières directives de traitement de l’OMS. Elle constitue une manière concrète d’aller de l’avant et d’atteindre nos objectifs en matière de santé mondiale[i].

À travers le monde, la situation sanitaire de nombreuses femmes et de nombreux enfants demeure précaire. Malgré une diminution depuis 2004, on estime qu’en 2009 près de 260 000 enfants âgés de moins de 15 ans sont morts en raison de maladies liées au sida[ii]. Chaque jour, quelque 1000 femmes perdent la vie en raison de complications au cours de la grossesse ou de l’accouchement. La plupart de ces décès pourraient être évités si les bons médicaments dans des formulations adaptées étaient prescrits et utilisés correctement.

Nombre de ces médicaments peuvent être administrés rapidement et facilement. Par exemple, une simple injection d’ocytocine peut permettre d’éviter qu’une femme ne meure d’une hémorragie après l’accouchement.

Prévention de la transmission mère-enfant du VIH

Le schéma thérapeutique recommandé par l’OMS, qui consiste à utiliser une combinaison de trois antirétroviraux (ARV) pendant une période prolongée dans le but de prévenir la transmission mère-enfant du VIH, est également mis en exergue dans la liste de médicaments prioritaires.

Les résultats positifs d’une étude menée par l’OMS qui ont été publiés dans The Lancet en janvier 2011 ont montré que, pour les futures mères séropositives à qui l’on a donné une combinaison de trois antirétroviraux au cours du troisième trimestre de grossesse et jusqu’à l’accouchement et qui ont allaité pendant une période de six mois, le risque de transmettre le VIH à leur bébé était réduit de 40 % par rapport aux femmes ayant reçu un traitement à base d’un seul antirétroviral, interrompu après l’accouchement, tel que le recommandait l’OMS depuis 2004.

Enfants et VIH

Sans traitement anti-VIH efficace, on estime qu’un tiers des nourrissons séropositifs décèderont avant l’âge d’un an et que la moitié décèderaient avant l’âge de deux ans. Cette liste comprend des recommandations dans le domaine du sida pédiatrique. Des doses appropriées de bonnes combinaisons d’antirétroviraux sont primordiales pour réduire le taux de mortalité infantile due à des maladies liées au sida.

Selon l’OMS, un besoin urgent de poursuivre la recherche et le développement relatifs aux produits de prévention et au traitement de la tuberculose, en particulier chez les enfants séropositifs, se fait également ressentir.

En dépit de ces besoins immédiats, des études menées dans 14 pays africains ont démontré que seules 35 à 50 % des pharmacies[iii] proposent des médicaments pour les enfants. Un manque de prise de conscience relative au fait que les enfants ont des besoins en médicaments différents de ceux des adultes est aussi constaté. Lorsque les médicaments pour adultes sont divisés en plus petites portions pour être administrées aux enfants, il se peut que la dose ne soit pas appropriée et que les médicaments soient difficiles à avaler.

L’OMS recommande que les médicaments pour enfants soient, autant que faire se peut, disponibles dans des doses faciles à mesurer et à administrer. Il est également nécessaire que des étapes soient mises en place pour s’assurer que les médicaments sont adéquats pour l’environnement visé.

Cette liste a pour but d’aider les pays à se fixer des priorités pour qu’ils puissent se concentrer sur la mise à disposition des choses les plus importantes et sauver le plus grand nombre de vies

Dr Elizabeth Mazon, Directrice du département de la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent de l’OMS

« Les médicaments sous forme liquide sont plus coûteux que les comprimés ou les poudres et sont également plus difficiles à conserver, à emballer et à transporter en raison de leur volume, leur poids et leur besoin d’être réfrigérés. La liste que nous avons mise au point informe les fabricants de ce qu’ils doivent produire exactement pour répondre aux besoins des pays », a déclaré le Dr Hans V. Hogerzeil, Directeur du département des médicaments essentiels et des politiques pharmaceutiques de l’OMS.

La liste des 30 médicaments prioritaires pour sauver les mères et les enfants a été publiée pour coïncider avec la réunion du 18ème Comité d’experts sur la Sélection et l’utilisation des médicaments essentiels. La réunion a eu lieu au Ghana du 21 au 25 mars 2011. « Cette liste a pour but d’aider les pays à se fixer des priorités pour qu’ils puissent se concentrer sur la mise à disposition des choses les plus importantes et sauver le plus grand nombre de vies », a déclaré le Dr Elizabeth Mazon, Directrice du département de la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent de l’OMS.

 


[i] Objectifs du Millénaire pour le Développement 4, 5 & 6 : Réduire la mortalité infantile ; Améliorer la santé maternelle ; Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies.

[ii] Rapport mondial de l’ONUSIDA de 2010

[iii] Jane Robertson, Gilles Forte, Jean-Marie Trapsida & Suzanne Hill. Quels sont les médicaments essentiels pour les enfants disponibles en libre-service ? Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé 2009;87:231-237. doi : 10.2471/BLT.08.053645

Un nouveau cadre d'action pour éliminer la transmission du VIH de la mère à son bébé

28 mars 2011

(De gauche à droite) Helen Jackson, ONUSIDA, conseillère spéciale en prévention du VIH pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe ; Elhadj As Sy, directeur régional de l’UNICEF pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe ; Tigest Ketsela, directeur, Santé familiale et génésique, Organisation mondiale de la santé (OMS), Région Afrique ; Michael Klaus, responsable régional de la communication, Bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe

Une étape a été franchie dans l'élimination de la transmission mère-enfant du VIH en Afrique de l’Est et Afrique australe grâce à l'adoption d'un nouveau cadre régional à l'issue d'une consultation de trois jours à Nairobi, au Kenya, plus tôt ce mois-ci.

La consultation a réuni des représentants des gouvernements de 15 pays particulièrement touchés[i], des organisations de la société civile et des donateurs. Ils ont été rejoints par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fond des Nations Unies pour la population (FNUAP).

En 2009, 370 000 enfants environ ont été nouvellement infectés par le VIH. Il a été noté que, bien que l'ampleur du problème de la transmission mère-enfant du VIH ne doive pas être sous-estimée, il existe une importante marge d'action. Selon Elhadj As Sy, directeur régional de l’UNICEF pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe, « nous avons maintenant pris les commandes à tous les niveaux pour réduire ce chiffre. Nous savons ce qui fonctionne. Il est maintenant temps d'agir et de faire la différence. Une génération sans SIDA d'ici 2015 est possible. »

Soutenir des interventions nouvelles ou existantes

Les partenaires ont souscrit à l'appel de l'ONUSIDA pour la quasi-élimination de la transmission mère-enfant du VIH d'ici à 2015 et adhèrent aux nouvelles directives de l'OMS qui recommandent de donner aux femmes enceintes et aux jeunes mères une combinaison de trois médicaments antirétroviraux. Ils se sont également engagés à poursuivre avec résolution les quatre composantes de la stratégie des Nations Unies convenue au niveau international pour une réduction substantielle de la transmission mère-enfant.

La nécessité d'adopter une approche différente pour atteindre l'objectif d'élimination a été reconnue et une série d'actions prioritaires, qui incluent notamment un soutien amélioré aux programmes existants et des stratégies de mise en œuvre de nouveaux programmes, ont été définies :

  • amélioration de l'accès à la couverture et l'utilisation des services
  • renforcement de la qualité des interventions existantes
  • intégration des efforts de prévention de la transmission mère-enfant dans le fonctionnement normal des services de santé prénatale et génésique
  • intégration des soins pédiatriques anti-SIDA dans la pratique quotidienne des services de santé infantile
  • soutien au développement des systèmes de santé
  • amélioration de la mesure des performances des programmes et de l'évaluation de l'impact
  • renforcement de l'implication des communautés

Les partenaires ont également convenu de travailler à faire en sorte que toutes les femmes enceintes et leurs partenaires soient conseillés et testés au cours de leur première consultation prénatale.

Des motifs d'optimisme

Si les pays continuent à améliorer l'accès à des services de PTME complets et à en augmenter la qualité, l'objectif de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici 2015 peut être atteint.

Helen Jackson, conseillère spéciale en prévention du VIH pour l'ONUSIDA en Afrique de l'Est et Afrique australe.

Bien que de nombreuses femmes enceintes passent encore à travers le filet de la couverture thérapeutique, l'augmentation des efforts de prévention de la transmission verticale s'est avérée efficace. Selon les estimations 2010 de l'ONUSIDA, environ 130 000 enfants auraient été nouvellement infectés dans le sud de l'Afrique, soit une diminution de plus de 30 % par rapport à 2004. Au Botswana, en Namibie, en Afrique du Sud et au Swaziland, la couverture thérapeutique dépasse les 80 %[ii]. Compte tenu de ces chiffres, et de la possibilité d'étendre ces résultats à toute la région, les participants à la consultation ont exprimé leur optimisme. 

« Si les pays continuent à améliorer l'accès à des services de PTME complets et à en augmenter la qualité, l'objectif de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici 2015 peut être atteint », a déclaré Helen Jackson, conseillère spéciale en prévention du VIH pour l'ONUSIDA en Afrique de l'Est et Afrique australe. « Nous avons uni nos forces pour nous assurer de parvenir à ce résultat. »

 


[i] Afrique du Sud, Mozambique, Ouganda, République-Unie de Tanzanie, Kenya, Zambie, Malawi, Zimbabwe, Éthiopie, Angola, Burundi, Lesotho, Botswana, Rwanda, Swaziland et Namibie.

[ii] ibid.

L’ONUSIDA salue le leadership infatigable de SAR la princesse Soamsavali dans la riposte au VIH en Thaïlande

15 février 2011

Lors de sa visite officielle au Palais Suan Kalub de Bangkok, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a rencontré SAR la princesse Soamsavali de Thaïlande.

Lors la visite officielle qu’il a effectuée au Palais Suan Kalub de Bangkok lundi, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a salué « le dévouement, l’engagement et le leadership inlassables » de SAR la princesse Soamsavali de Thaïlande dans la riposte au VIH menée dans son pays.

« Par vos actions, vos paroles et vos allocations de ressources destinées aux contextes où elles sont les plus nécessaires, Votre Altesse Royale a démontré une réelle vision et un engagement concret à l’égard du VIH », a déclaré M. Sidibé qui effectue actuellement une mission de pays de trois jours en Thaïlande. « Je suis impatient de poursuivre notre collaboration pour sauver et améliorer la vie des personnes », a-t-il ajouté.

En présentant à la princesse une plaque commémorant ses efforts continus en faveur de la prévention contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME) et contre les stigmatisations et discriminations liées au VIH, M. Sidibé a salué l’engagement infatigable de la princesse, commencé il y a quelque 25 ans, dans la riposte au VIH.

Dans le cadre de ses fonctions à la présidence de la Croix-Rouge thaïlandaise, la princesse Soamsavali a contribué à l’introduction des services de PTME en Thaïlande en 1996, soit plusieurs années avant que ce programme ne soit mis en œuvre au titre de la riposte nationale. Ce programme fournit des trithérapies antirétrovirales à toutes les femmes enceintes séropositives indépendamment de leur taux de CD4.

Lors de leur rencontre, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA et SAR la princesse Soamsavali ont souligné l’importance de l’accès des populations marginalisées ou fortement exposées au virus – comme les homosexuels et les immigrés clandestins – aux programmes anti-VIH.

Le Directeur exécutif a pris acte des progrès réalisés dans la riposte thaïlandaise au VIH mais a indiqué qu’il reste encore beaucoup à faire. Selon les estimations sur la Thaïlande, on compte 530 000 personnes vivant avec le VIH et la prévalence du virus est d’1,3 % parmi les personnes âgées de 15 à 49 ans.

J’aimerais que le VIH disparaisse de Bangkok. Pour ce faire, il faut accroître les actions visant à supprimer les barrières qui entravent le soutien aux personnes dans le besoin

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé

« J’aimerais que le VIH disparaisse de Bangkok », a déclaré M. Sidibé. « Pour ce faire, il faut accroître les actions visant à supprimer les barrières qui entravent le soutien aux personnes dans le besoin », a-t-il indiqué. Les programmes anti-VIH soutenus par SAR la princesse Soamsavali fournissent des traitements antirétroviraux aux populations marginalisées – un soutien que la princesse s’est engagée à poursuivre.

La visite officielle de M. Sidibé en Thaïlande, qui prend fin le 17 février, inclut plusieurs réunions avec de hauts responsables gouvernementaux et des représentants d’organisations de la société civile.

La prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants au cœur d'une réunion des Premières Dames d'Afrique

01 février 2011

(De g. à dr.) Oluebuechukwu Sylvia Taylor, 11 ans, et sa mère Uchechukwu Florence

La prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant figurait en tête de l'ordre du jour de l'Assemblée générale de l’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH et le sida (OPDAS) qui s'est tenue le 31 janvier à Addis-Abeba en Éthiopie.

S'adressant aux Premières Dames d'Afrique et aux représentants de la société civile et des Nations Unies, Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a déclaré : « Pour chaque dollar que nous dépensons dans la prévention du VIH chez les enfants, nous réalisons des milliers de dollars d'économie en traitement. Nous avons réalisé des progrès considérables pour les mères et les enfants, mais ces avancées restent fragiles. »

L'émancipation des femmes n'est pas un concept abstrait. Cela signifie que les femmes d'Afrique doivent pouvoir obtenir un logement et une alimentation adéquats, être exemptes de maladies, pouvoir accoucher en sécurité et occuper en toute confiance une place identique à celle des hommes dans la société.

S.E. Woizero Azeb Mesfin, Première Dame d'Éthiopie et Présidente de l'OPDAS

Au cours des dernières années, les pays d'Afrique, grâce au travail de partenaires nationaux et internationaux, ont accompli d'énormes progrès dans la réduction du taux de nouvelles infections à VIH parmi les enfants. En 2009, on estimait que 54 % des femmes enceintes vivant avec le VIH en Afrique sub-saharienne avait bénéficié d'un traitement antirétroviral pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant, alors que ce chiffre n'était que de 15 % en 2005. Plusieurs pays montrent la voie à suivre, dont le Botswana, la Namibie, l'Afrique du Sud et le Swaziland où la couverture des antirétroviraux dans le cadre de la PTME est désormais supérieure à 80 %.

Dans 10 pays d'Afrique australe*, le nombre d'enfants de moins de 15 ans nouvellement infectés par le VIH est passé de 190 000 en 2004 à 130 000 en 2009, soit une réduction de 32 %. Les décès liés au sida chez les enfants en Afrique australe ont chuté de 26 % et sont passés d'une estimation de 120 000 en 2004 à 90 000 en 2009.

Ces progrès ne doivent pas faire oublier qu'il reste près de 2,3 millions d'enfants vivant avec le VIH en Afrique sub-saharienne. Dans de nombreux pays à travers le continent, les femmes enceintes positives au VIH ne peuvent accéder aux services dont elles ont besoin en raison de la stigmatisation et de la discrimination.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, s'est exprimé lors de l'Assemblée générale de l’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH et le sida (OPDAS) qui s'est tenue à Addis-Abeba en Éthiopie le 31 janvier 2011.

Oluebuechukwu Sylvia Taylor, une jeune fille de 11 ans dont la mère est séropositive, a lancé l'appel suivant aux participants de la réunion de OPDAS : « Je vous supplie de travailler ensemble pour sauver notre avenir. Aucun enfant ne devrait mourir à cause du VIH. Unissons nos efforts pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant en Afrique. » Oluebuechukwu Sylvia Taylor est née séronégative grâce au traitement antirétroviral suivi par sa mère durant la grossesse.

Dans la quasi-totalité des pays d'Afrique sub-saharienne, la majorité des personnes vivant avec le VIH sont des femmes, et principalement des filles et des femmes âgées de 15 à 24 ans. Les données sur la prévalence les plus récentes montrent que 13 femmes en Afrique sub-saharienne sont infectées par le VIH pour 10 hommes. Résoudre les problèmes d'inégalité de genre  et favoriser l'émancipation des femmes et des filles sont deux actions critiques pour l'efficacité de la riposte au VIH dans la région.

Les victoires dans la lutte contre le VIH/sida sont visibles. En tant que partenaire du continent africain, notre défi consiste à maintenir et à renforcer cette dynamique.

Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies

Comme l'a déclaré S.E. Woizero Azeb Mesfin, Première Dame d'Éthiopie et Présidente de l'OPDAS : « L'émancipation des femmes n'est pas un concept abstrait. Cela signifie que les femmes d'Afrique doivent pouvoir obtenir un logement et une alimentation adéquats, être exemptes de maladies, pouvoir accoucher en sécurité et occuper en toute confiance une place identique à celle des hommes dans la société. » Avec l'aide d'un financement de l'ONUSIDA, les Premières Dames ont lancé récemment un campagne visant à renforcer les services de PTME et à éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Sommet de l'Union africaine

La réunion des Premières Dames se tenait dans le cadre du 16e sommet de l'Union africaine qui réunissait 24 Chefs d'État du continent africain ainsi qu'une multitude d'autres dignitaires et leaders, y compris Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations Unies.

Lors de son discours d'ouverture du sommet, M. Ban a déclaré : « Les victoires dans la lutte contre le VIH/sida sont visibles. En tant que partenaire du continent africain, notre défi consiste à maintenir et à renforcer cette dynamique.

Lors de discussions menées avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Bingu wa Mutharika, Président du Malawi et Président sortant de l'Union africaine, a déclaré que la riposte au VIH est un exemple de réussite de l'action solidaire des peuples. Il a déclaré également  « Nous devons poursuivre les efforts en vue d'offrir le traitement antirétroviral aux personnes touchées et nous ne pouvons sous-estimer la lutte contre la stigmatisation. »

 

* Angola, Botswana, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Afrique du Sud, Swaziland, Zambia et Zimbabwe.

« Un meilleur avenir » : de nouveaux éléments concrets attestent qu’une trithérapie antirétrovirale pendant la grossesse et l’allaitement peut réduire très nettement la transmission du VIH de la mère à l’enfant.

14 janvier 2011

Crédit : ONUSIDA/P. Virot

Le journal médical The Lancet Infectious Diseases publie aujourd’hui les éléments probants d’une étude conduite par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette étude établit que la prescription aux femmes enceintes vivant avec le VIH d’une combinaison de trois médicaments antirétroviraux à partir du dernier trimestre de grossesse, au moment de l’accouchement puis pendant six mois d’allaitement peut réduire de plus de 40 % le risque de transmission du VIH à leurs bébés.

L’étude Kesho Bora, ce qui veut dire « un meilleur avenir » en Swahili, a été menée entre juin 2005 et août 2008 sur cinq sites au Burkina Faso, au Kenya et en Afrique du Sud. L’essai aléatoire contrôlé visait à évaluer l’efficacité et l’innocuité des trithérapies antirétrovirales pour réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Ses résultats ont été comparés à l’administration de névirapine à dose unique et de zidovudine interrompue après l’accouchement que l’OMS recommandait depuis 2004.

La trithérapie antirétrovirale prescrite à partir du troisième trimestre de grossesse aux femmes enceintes présentant une numération de CD4 de 200 à 500 cellules par microlitre a fait baisser de 43 % la transmission de la mère à l’enfant et réduit de plus de moitié le risque d’infection pendant l’allaitement. Par ailleurs, cette trithérapie est sûre pour Ia mère et l’enfant.

Le département Santé et recherches génésiques de l’OMS a travaillé sur l’étude en partenariat avec l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), le CDC (Centers for Disease Control and Prevention) et l’Institut national Eunice Kennedy Shriver pour la santé infantile et le développement humain (NICHD) du National Institutes of Health.

Les Capitaines du Championnat d’Afrique de football féminin « donnent un carton rouge au sida » pour mettre fin à la transmission mère-enfant du VIH

04 novembre 2010

Championnat d’Afrique féminin 2010, match du groupe A : Afrique du Sud contre Tanzanie, 31 octobre 2010 Photo : CAF

Les capitaines des huit équipes nationales participant au Championnat 2010 d’Afrique de football féminin – édition 2010, en Afrique du Sud, se sont unies pour soutenir la campagne Carton rouge contre le sida, visant à mettre fin à la transmission mère-enfant du VIH.

La campagne a été initiée lors de la Coupe du monde 2010 de la FIFA par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé et Kirsten Nematandani, Présidente de l’Association de football sud-africain (SAFA). Elle renforce les efforts mondiaux à l’élimination virtuelle de la transmission mère-enfant du VIH d’ici à 2015.

Lors de la cérémonie d’ouverture du Championnat de football féminin, le 31 octobre au stade de Sinaba à Benoni, en Afrique du Sud, les capitaines des équipes qualifiées d’Algérie, du Cameroun, du Ghana, du Mali, du Nigeria, de Tanzanie et d’Afrique du Sud ont lu cet appel :

« En tant que capitaines et joueurs d’équipes participant au Championnat de football féminin d’Afrique 2010 en Afrique du Sud, nous enjoignons les joueurs de foot et les supporters de toute l’Afrique à célébrer la vie et à empêcher la mort de mères et l’infection de bébés par le VIH… Ensemble, Donnons un carton rouge au sida pour empêcher la mort de mères et l’infection de bébés par le VIH ».

Chaque année, on estime à 430 000 le nombre de bébés nés dans le monde infectés par le VIH, la plupart en Afrique. Dans de nombreuses régions africaines, les maladies liées au sida sont la principale cause de décès de nouveau-nés et de jeunes enfants. Le VIH est aussi la principale cause de mortalité et de maladie parmi les femmes en âge de procréer dans le monde.

Le football représente l’une des voix les plus importantes dans le monde, et la SAFA, en tant qu’émissaire du football en Afrique du Sud, a décidé de joindre sa voix aux nombreuses voix qui font avancer la réponse au VIH dans le monde

Kirsten Nematandani, Présidente de l’Association de football en Afrique du Sud

M. Nematandani a expliqué pourquoi la SAFA soutient la campagne lors de ce tournoi. « Le football représente l’une des voix les plus importantes dans le monde, et la SAFA, en tant qu’émissaire du football en Afrique du Sud, a décidé de joindre sa voix aux nombreuses voix qui font avancer la réponse au VIH dans le monde. » Elle a conclu, « Il n’existe pas de meilleure façon d’en faire la démonstration que de le répéter continuellement lors de ces importants matchs de tournoi. »

Les capitaines d’équipe se sont aussi engagés à lire l’appel avant le coup d’envoi de chacun des 14 matchs qui se joueront dans le cadre du championnat, qui se terminera le 14 novembre 2010.

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