L’Afrique se prépare à stopper la transmission du VIH de la mère à l’enfant à l’horizon 2015

26 mai 2010

Lesotho_Oct09_145_200.jpgMère et l'enfant au Lesotho Photo: ONUSIDA/M. Hamman

Selon les estimations pour l’Afrique subsaharienne, 60 % des personnes vivant avec le VIH sont des femmes, la plupart d’entre elles appartenant à la tranche d’âge ouverte à la maternité. En l’absence d’une action de prévention, l’infection au VIH de la mère se transmet directement au nourrisson.

Chaque année, environ 1,4 million de femmes vivant avec le VIH conçoivent un enfant. Parmi les patientes de l’Afrique subsaharienne qui reçoivent des soins anténatals, la part des femmes vivant avec le VIH varie de 5 à 30 %. L’infection au VIH qui touche les femmes enceintes est la principale cause de celle qui affecte les enfants.

Plus de 90 % des infections prévalant chez les nourrissons et les jeunes enfants surviennent lors de la grossesse, du travail, de la naissance ou de l’allaitement. Sans action de prévention, un enfant sur trois né d’une mère séropositive sera affecté par le virus.

En 2008, 430 000 enfants ont été infectés par le VIH et 90 % d’entre eux vivaient en Afrique subsaharienne. En l’absence de tout accès aux traitements antirétroviraux, la plupart d’entre eux meurent dès la première année de leur existence. Ceux qui vivent perdent souvent leurs parents lorsque ceux-ci n’ont pas accès à une thérapie antirétrovirale.

Il est cependant possible de sauver la vie des mères et celle de leurs bébés en combinant les dépistages au VIH, les services de conseil, l’accès aux prophylaxies et aux traitements antirétroviraux appropriés, la sécurité des méthodes de délivrance, la régulation des naissances et l’utilisation d’un lait de substitution sain.

Les gouvernements ont tous une responsabilité morale à l’égard des investissements menés pour protéger les mères et leurs bébés contre l’infection au VIH.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a appelé à l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant d’ici à 2015. L’Afrique répond concrètement à cet appel. Plus de 200 représentants venant des 20 pays où le taux des femmes enceintes affectées par l’infection est le plus élevé se réunissent cette semaine à Nairobi pour organiser un plan d’action visant l’accès aux services fondamentaux contre le VIH.

La mobilisation des ressources est au cœur de ce plan. L’ONUSIDA, l’UNFPA, l’OMS, l’UNICEF et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (le Fonds mondial) ont coordonné cette réunion afin d’apporter un soutien technique à ces pays dans le renforcement de leurs capacités à élaborer de robustes plans d’action susceptibles d’attirer les financements.

« Les dirigeants africains prennent maintenant au sérieux la protection de leurs futures générations », a déclaré Michel Sidibé. « Les gouvernements ont tous une responsabilité morale à l’égard des investissements menés pour protéger les mères et leurs bébés contre l’infection au VIH. »

Le Fonds mondial est une source importante de financements pour ce type de plans. Il s’est engagé à travailler aux côtés des pays et des autres partenaires pour s’assurer que 80 % des programmes de prévention contre la transmission de la mère à l’enfant (PTME) qu’il soutient répondent aux niveaux d’efficacité et de qualité exigés d’ici à décembre 2010. Il a également annoncé qu’il favoriserait l’accélération, l’intensification et l’élargissement des programmes de PTME en visant une couverture d’au moins 60 % parmi les femmes ayant besoin de ces services dans le monde avant la fin 2010.

Les pays seront dans un premier temps aidés dans la reprogrammation des subventions dont ils disposent pour accroître l’efficacité de leurs stratégies programmatiques en cours et réorienter les ressources provenant de leurs économies et de leurs gains d’efficacité. Les pays sont dans un deuxième temps invités à préparer les demandes qualifiées qu’ils soumettront lors de la série 10 d’appels à propositions du Fonds mondial.

De nombreux pays agissent déjà en ce sens. L’Éthiopie a constaté que la faible couverture de la prévention prénatale affaiblit l’efficacité des programmes de PTME et alloue une subvention de 600 millions de dollars USD au renforcement des services de santé maternelle et infantile. L’Afrique du Sud a saisi l’opportunité de la procédure de reprogrammation pour renforcer la participation de la société civile dans l’exercice de reprogrammation de la PTME. Le Nigeria a fait de même pour renforcer l’élargissement de la couverture de ses programmes et se fixer des objectifs plus ambitieux – ce qui était nécessaire du fait que le pays est au premier rang mondial en termes de transmission de la mère à l’enfant. La Zambie et le Ghana ont pour leur part obtenu une subvention de 3 millions de dollars USD de la part du Fonds mondial.

L’ONUSIDA et ses coparrainants, l’UNICEF et l’OMS, ont facilité la reprogrammation qui a eu lieu en Tanzanie pour aider le pays à mobiliser des ressources supplémentaires d’un montant de 2,2 millions de dollars USD en faveur des programmes locaux de PTME. Le pays a ainsi pu accroître son taux de couverture et le porter à 70 %.

Helen Clark, Administrateur du PNUD, achève sa tournée africaine

21 mai 2010

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Helen Clark meets with beneficiaries of an HIV project in Timbuktu. 04 May 2010. Credit: UNDP

L’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Helen Clark, a récemment achevé une tournée africaine qui l’a conduite dans quatre pays pour mettre en évidence les progrès réalisés en faveur des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à l’approche du Sommet sur les OMD de septembre 2010. Mme Clark s’est rendue au Mali, au Burkina Faso, en Tanzanie et en Afrique du Sud.

« Ces Objectifs visent à améliorer la vie de plus d’un milliard de personnes », a déclaré Helen Clark. « La réalisation des OMD est possible et s’appuie sur une série de politiques étudiées et expérimentées qui opèrent des avancées, en particulier lorsqu’elles sont soutenues par de robustes partenariats. »

L’ONUSIDA a participé à l’une des étapes de cette tournée dans le cadre d’une mission conjointe avec le PNUD. Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a ainsi accompagné Mme Clark au Mali pour une mission de quatre jours. Il a réitéré à cette occasion son appel en faveur de la prévention contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant. « Je suis honoré de me joindre à Helen Clark pour sa première visite au Mali, notre mission étant un signal clair sur l’engagement des Nations Unies en faveur de l’arrêt des infections au VIH », a indiqué M. Sidibé.

Mme Clark a rencontré les chefs d’État et plusieurs ministres de chacun des quatre pays. Elle s’est entretenue avec des dirigeantes locales et des membres de la société civile et a visité des projets de développement.

Le Mali a réalisé des progrès importants dans la lutte contre l’épidémie de sida en réduisant le taux de prévalence national, qui est passé d’1,7 % en 2001 à 1,3 % en 2006, et en élargissant sensiblement l’accès aux services contre le VIH.

Mme Clark a également rappelé l’importance de la promotion des femmes dans la recherche des Objectifs du Millénaire pour le développement, en énumérant « l’autonomisation économique, l’accès aux droits juridiques (incluant les droits de succession) et la participation aux prises de décision » parmi les mesures clés pour l’habilitation des femmes.

Au Burkina Faso, elle a visité un projet qui facilite l’accès des femmes rurales à l’énergie et s’est rendue dans l’une des 176 associations communautaires contre le sida que le PNUD soutient. Elle a discuté à cette occasion avec des personnes travaillant dans le commerce sexuel au sujet de leurs préoccupations pour l’avenir.

Le taux de prévalence du VIH a chuté au Burkina-Faso pour passer de 7 % en 2002 à 1,6 % en 2008 (soit l’un des taux les plus bas d’Afrique occidentale). Malgré ces progrès, le pays continue d’affronter une épidémie qui touche majoritairement les femmes de 15 à 24 ans.

En Tanzanie, Mme Clark a rencontré le ministre de l’Économie et des Finances, Mustafa Mkulo, pour s’entretenir des progrès réalisés par le pays dans la poursuite des OMD, en particulier à l’égard de la riposte au sida, de la promotion des femmes et de la scolarisation des jeunes enfants. Elle s’est également rendue à Zanzibar pour y visiter le parc national de la baie de Jozani-Chwaka (Jozani-Chwaka Bay Conservation Area), la plus grande réserve de l’île pour la protection de la biodiversité.

Mme Clark a visité les bureaux de la Commission électorale nationale chargés de l’inscription des électeurs et s’est entretenue avec des personnes qui s’apprêtent à voter pour la première fois lors des élections nationales d’octobre prochain. Le soutien apporté par le PNUD au processus électoral en cours en Tanzanie inclut l’éducation des électeurs et la formation des responsables de médias, des partis politiques et des observateurs locaux.

L’Afrique du Sud a constitué la dernière étape de la tournée africaine de Mme Clark. Elle a participé à Johannesburg au lancement de la chanson dédiée à la campagne en faveur des OMD lors de la Coupe du monde de football 2010 intitulée « 8 buts pour l’Afrique ». Cette chanson encourage l’engagement en faveur des OMD.
« Personne ne doit être spectateur dans la lutte contre la pauvreté », a-t-elle déclaré lors du lancement. « Chacun a un rôle à jouer pour que les huit buts des OMD soient marqués et améliorent ainsi la qualité de vie de centaines de millions de personnes vivant dans les pays en développement ».

Mme Clark a achevé sa tournée africaine en lançant le second concours annuel de photographie, intitulé Picture This: We Can End Poverty (« Objectif : Éliminer la pauvreté »), qui a lieu à Johannesburg en partenariat avec le groupe Olympus Corporation et la Fondation de l’Agence France-Presse (AFP). Ce concours vise à exposer le travail qui est mené dans de nombreux pays en faveur des OMD sous un angle créatif.

« Avec ce concours de photographie, nous voulons montrer cette année qu’il est possible de réaliser les OMD, même dans les pays les plus pauvres et les plus désavantagés », a indiqué Mme Clark en guise de conclusion.

Une joie et un défi pour les mères séropositives : le Cameroun lutte contre la transmission mère-enfant du VIH

21 mai 2010

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UNAIDS Executive Director Michel Sidibé visited the outpatient clinic and maternity ward at Yaoundé’s central hospital. 19 May 2010.

 

Après près de dix ans, Angèle, âgée de 28 ans est à nouveau mère. « Ma fille est ma joie. C’est une petite merveille », affirme cette jeune femme qui a souhaité garder son identité secrète car elle séropositive et vit au Oug-ebe, un bidonville de Yaoundé au Cameroun.

Elle a découvert qu’elle était atteinte du VIH en 2001 après des tests effectués pendant sa première grossesse. Même si elle avait suivi un traitement antirétroviral pour prévenir la transmission du virus à son fœtus, son enfant est né séropositif et est décédé neuf mois plus tard des suites d’une pathologie liée au SIDA. « On m'a dit que j'étais à un stade d’infection très aigu pendant ma grossesse et que les traitements n’avaient donc pas donné de résultats. J’étais anéantie. Mais près de dix ans plus tard, lorsque j’ai appris que la science avait fait des progrès dans ce domaine, j’ai décidé de retomber enceinte », déclare Angèle.

Et son audace a payé et lui a offert un magnifique cadeau : Crissile (nom d’emprunt), une petite fille séronégative en bonne santé. Même si elle savoure chaque instant en compagnie de sa fille, Angèle nous confie qu’elle continue de vivre dans la crainte et le doute. « J’ai toujours peur que l’on me dise un jour que le diagnostic était faux. Ils disent que les tests ne sont pas toujours exacts. ».

En plus de cette angoisse permanente, elle doit également faire face à la stigmatisation et à la discrimination au quotidien. Pendant l’interview, elle a nerveusement fermé les portes et fenêtres afin de garder ses confidences hors de portée de voisins trop curieux. « Nous sommes locataires ici et si le voisinage découvrait que je suis séropositive, nous pourrions nous faire expulser de chez nous. », dit Angèle.

En ce moment, elle est bénévole dans une clinique de jour à l’Hôpital Central de Yaoundé, mais elle n’a pas de travail et doit compter sur le soutien des membres de sa famille.

Ces dix dernières années, la clinique qui offre principalement des soins et traitements aux personnes séropositives a connu de nombreux progrès. L’an dernier, nous avons traité plus de vingt-six mille patients séropositifs et avons placé plus de 6000 d’entre eux en thérapie antirétrovirale. « Il me semble que la discrimination s’est améliorée mais, afin de protéger nos patients séropositifs, nous continuons à cacher ce que nous faisons en disant que nous traitons des pathologies dermatologiques, » déclara le directeur du centre, le Docteur Charles Kouanfack.

Le Cameroun s’est montré précurseur en décentralisant ses réponses face au SIDA. Désormais, presque tous les services de santé sont équipés pour prévenir la transmission mère-enfant du VIH (PTME). Même si la couverture de traitements visant à prévenir la transmission du VIH aux nourrissons concernait près de 34% des femmes séropositives enceintes en 2009, contre seulement 18 % en 2008 ce qui représente une forte amélioration, le pays a encore de nombreux progrès à faire.

Le Docteur Kouanfack affirme que même si les services de santé ont presque atteint leur niveau optimal de couverture de PTME, le problème est que beaucoup de femmes n’accouchent pas dans des hôpitaux ou des cliniques. Les femmes enceintes vivant dans des quartiers ruraux et marginalisés donnent naissance à leurs enfants à domicile avec une sage-femme. La prochaine étape sera donc de mettre en place des stratégies visant à tendre la main aux femmes vulnérables.

Toutefois, le fait d’accroître la couverture du VIH a eu d’autres avantages. « Les ressources destinées au traitement du VIH ont également permis d’améliorer les capacités des systèmes de santé en général. Nous avons pu constater que l’amélioration de la gestion des risques du VIH a permis de renforcer le professionnalisme de nos laboratoires et de notre personnel médical », affirme le Docteur K. Kouanfack.

Le Directeur Exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, soutient la prévention de la transmission mère-enfant du VIH. Il a fait de l’éradication de la séropositivité chez les nourrissons une priorité majeure. « Il est inacceptable que dans des pays comme la France ou les États-Unis presque aucune femme séropositive ne donne naissance à des enfants atteints du VIH, alors que dans des pays tels que le Cameroun, un grand nombre d’enfants naissent séropositifs, » s’exclame M. Sidibé. « Ce genre d’inégalités est intolérable. Nous savons qu’il est possible d’éviter la transmission mère-enfant du VIH, nous devons donc redoubler d’efforts pour surmonter cette injustice. »

Il a visité le Centre de Traitement du VIH et le service maternité de l’Hôpital Central de Yaoundé cette semaine et a fait l’éloge des efforts réalisés par le Cameroun pour éradiquer la transmission mère-enfant du VIH. Il a toutefois demandé au partenariat de continuer à développer des mesures préventives et de devenir un modèle de PTME en Afrique.

Le Fonds Mondial lance la campagne « BORN HIV FREE »

19 mai 2010

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Carla Bruni-Sarkozy, Ambassadrice du Fonds Mondial. Photo: Fonds Mondial

Le Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a lancé une nouvelle campagne BORN HIV FREE pour sensibiliser l’opinion publique à son travail et pour que d’ici 2015, plus aucun enfant dans le monde ne naisse avec le VIH. Initiée et soutenue par Carla Bruni-Sarkozy, Ambassadrice du Fonds Mondial, cette campagne s’appuie sur une série de films créatifs, destinés à encourager le public à s’engager sur internet pour soutenir la mission du Fonds Mondial.

L’engagement de Carla Bruni-Sarkozy dans la campagne BORN HIV FREE fait suite à un appel lancé en 2009 par le Directeur Exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, pour éliminer littéralement toute transmission mère-enfant du VIH d’ici à 2015.

Les mères séropositives sont susceptibles de transmettre le VIH à leur enfant pendant la grossesse, le travail, l’accouchement ou au cours de l’allaitement. Le risque de transmission pourrait être considérablement réduit si elles pouvaient avoir accès à des services de prévention et de traitement.

« C’est bouleversant de voir que plus de 400 000 enfants naissent chaque année porteurs du VIH, alors que nous avons les moyens médicaux et les compétences pour enrayer ce phénomène » déplore Carla Bruni-Sarkozy, Ambassadrice du Fonds Mondial pour la protection des mères et des enfants contre le sida. « J’espère que la campagne BORN HIV FREE encouragera des millions de personnes à soutenir le Fonds Mondial, afin que nous puissions enfin mettre un terme à cette terrible injustice. »

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Les mères séropositives sont susceptibles de transmettre le VIH à leur enfant pendant la grossesse, le travail, l’accouchement ou au cours de l’allaitement. Le risque de transmission pourrait être considérablement réduit si elles pouvaient avoir accès à des services de prévention et de traitement.

« Nous pouvons gagner cette bataille contre le sida si nous obtenons les fonds nécessaires », précise le Professeur Michel Kazatchkine, Directeur Exécutif du Fonds Mondial. « Cette campagne est destinée à mobiliser beaucoup de monde et à montrer aux dirigeants que l’opinion publique est largement favorable à ce que l’on poursuive et augmente les financements destinés à l’accomplissement de la mission du Fonds Mondial. »

La campagne sera disponible en plusieurs langues avec des courts métrages d’animation destinés à faire prendre conscience au public qu’une génération libérée du VIH est désormais envisageable d’ici cinq ans si les gouvernements continuent de financer la lutte contre le sida. De plus amples informations sont également disponibles sur le site internet de la campagne (www.bornhivfree.org).

Depuis sa création en 2002, le Fonds Mondial a approuvé des propositions pour un total de 19,4 milliards de dollars, ce qui fait de lui le principal contributeur aux Objectifs du Millénaire pour le Développement relatifs à la santé. Si les progrès actuels se maintiennent au même rythme, on peut affirmer qu’en 2015, quasiment plus aucun enfant dans le monde ne naîtra porteur du VIH.

L’essentiel des ressources du Fonds Mondial provient des gouvernements donateurs. Cette année, les pays seront appelés à renouveler leurs engagements financiers en faveur de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme pour les trois prochaines années (2011-2013). Le 5 octobre 2010, Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l’ONU, présidera une assemblée des pays donateurs à New York. La campagne BORN HIV FREE se déroulera jusqu’à cette réunion majeure à New York, afin de mobiliser l’opinion publique sur la mission du Fonds Mondial.

Le Président Kabila s’engage à favoriser l’émergence d’une nouvelle génération sans sida en RDC

11 mai 2010

20100510_Obaid-Kabila-Sidibe_200.jpg(De gauche à droite) Thoraya Ahmed Obaid, Directrice exécutive de l’UNFPA, le Président Joseph Kabila, qui dirige la République démocratique du Congo, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le 10 mai 2010
Photo: UNFPA

Le Président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, s’est engagé à favoriser l’émergence d’une génération sans sida, à mieux protéger les grossesses et à éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant dans son pays.

« Ce sont là nos priorités à l’égard des femmes et des enfants de notre pays », a déclaré le chef de l’État lorsqu’il a reçu une mission conjointe de la Directrice exécutive de l’UNFPA, Thoraya Ahmed Obaid, et du Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé.

« Je m’engage personnellement à favoriser l’émergence d’une génération sans sida en RDC », a ajouté le Président Kabila qui a ensuite promis de lancer une initiative nationale pour inverser la courbe de l’épidémie de sida.

Les deux Directeurs exécutifs ont remercié le chef de l’État de son empressement à donner la priorité à la protection des grossesses et à l’émergence d’une génération sans sida dans son pays, au sein de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et de l’Union africaine.

Mme Obaid, de l’UNFPA, a souligné le lien qui existe entre la santé des femmes, la santé reproductive et le VIH : « En intégrant les services de santé maternelle et infantile liés au VIH dans les services généraux de santé sexuelle et reproductive, la République démocratique du Congo réalisera de gros bénéfices dans son système de santé ». Elle a encouragé le pays à saisir l’opportunité offerte par la Campagne pour une réduction accélérée de la mortalité maternelle en Afrique (CARMMA) pour lancer l’initiative menée par le Président en faveur de l’émergence d’une génération sans sida.

Monsieur le Président – vous avez là une occasion unique de rétablir la santé des mères, des filles et de leurs sœurs en RDC et dans les pays africains, et de leur rendre leur dignité.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

M. Sidibé, de l’ONUSIDA, s’est félicité de la décision du Président Kabila de profiter de sa présidence à la tête de la SADC pour rallier ses pairs du continent africain en faveur de ce programme d’action urgent. « Monsieur le Président – vous avez là une occasion unique de rétablir la santé des mères, des filles et de leurs sœurs en RDC et dans les pays africains, et de leur rendre leur dignité ».

Les Directeurs exécutifs ont souligné qu’il était nécessaire de ne plus traiter le sida de manière isolée mais de l’intégrer aux autres activités médicales pour pouvoir obtenir des résultats efficients. Ils ont considéré que l’élimination définitive de la transmission de la mère à l’enfant d’ici à 2015 représentait un objectif concret réalisable.

Plus de 40 000 nourrissons naissent actuellement avec le VIH chaque année en République démocratique du Congo. Seules 2 % des femmes enceintes ont accès aux services de prévention contre la transmission de la mère à l’enfant et seules 8 % d’entre elles bénéficient d’un dépistage et de services de conseil contre le VIH.

La République démocratique du Congo fait partie du groupe des six pays qui enregistre 50 % des décès maternels mondiaux. Les décès maternels y font quelque quatre victimes par heure.

Durant cette mission conjointe, les Directeurs exécutifs ont également prévu de rencontrer le Premier ministre du pays ainsi que des responsables gouvernementaux, des parlementaires et des représentants de la société civile comme des personnes vivant avec le VIH.

Joint Mission to Mali Concludes

06 mai 2010

20100506_president_mali_200.jpg(L to R) UNDP Administrator Helen Clark, UNAIDS Executive Director Michel Sidibé, President of Mali Amadou Toumani Touré. 4 May 2010. Credit: UNDP

On the fourth and final day of their official visit to Mali, UNDP Administrator Helen Clark and UNAIDS Executive Director Michel Sidibé commended President Amadou Toumani Touré on achievements in the country’s AIDS response and said that Mali had set an example for other countries in the region to follow.

According to government estimates, about 27 000 people were receiving antiretroviral treatment in 2009, representing more than 80% of those in need. HIV prevalence in Mali declined from about 1.7% in 2001 to 1.3 % in 2006.

“I want to congratulate President Touré for leading Mali's success in the national AIDS response," said Ms Clark, in a meeting with the Malian Head of State. "These results are remarkable.”

Mr Touré, who has served as President since 2002, is Chair of Mali’s National AIDS Committee, an organization that coordinates the country’s AIDS programme. He said the Committee had succeeded in uniting all sectors in the country, including all levels of government and civil society. However, he underscored the importance of remaining vigilant in the national HIV response: “AIDS is like a boxing match. We can never let down our guard,” he said.

Mali needs to build on its success by redoubling efforts to ensure an HIV-free generation.

UNAIDS Executive Director Michel Sidibé

During the visit, Mr Sidibé reiterated his call for the elimination of mother-to-child transmission of HIV: “Mali needs to build on its success by redoubling efforts to ensure an HIV-free generation.” An estimated 12% of pregnant women in Mali received an HIV test in 2008 and, that same year, only 18% of infants born to HIV-positive women were given ARV prophylaxis to prevent mother-to-child transmission.

Ms Clark and Mr Sidibé began their mission in the ancient city of Timbuktu, where they visited Groupe d'Appui à la Formation de Base (GAFB), a local civil society organization that provides HIV prevention through innovative peer education programmes among vulnerable populations, including uniformed services, youth, and domestic workers.

“Twenty years ago when I was Minister of Health in my own county, we had the same chance that you have today in this region to stop the epidemic in its tracks,” said Ms Clark, a native of New Zealand. “We were successful because we had a very inclusive approach. Mali should be the example for other countries in Africa on how to halt the HIV epidemic."

GAFB is working to give people a voice and help the most marginalized members of society, said Mr Sidibé. "This organization is showing that we can end the HIV epidemic by focusing on those that are most vulnerable," he added.

GAFB started its activities with the support of a World Bank grant, and continues to expand its services through resources from the Global Fund. In January 2010, the Global Fund awarded Mali a two-year grant of US $43 million to intensify HIV prevention, treatment, care and support across the country.

La nouvelle stratégie de l’OMS appelle à l’élimination du VIH chez les enfants d’ici 2015

21 avril 2010

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La prévention de la transmission mère-enfant du VIH est l’un des piliers de la riposte mondiale à l‘épidémie de sida. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a récemment publié un document de stratégie soulignant son engagement à appuyer les efforts nationaux et mondiaux en faveur de l’intensification des services de PTME et de leur intégration aux programmes de santé ciblant les mères, les nouveau-nés et les enfants.

Prévenir le décès des mères et l’infection des bébés par le VIH est l’une des priorités essentielles de l’ONUSIDA, énoncée dans son Cadre de résultats 2009 – 2011. La nouvelle publication PMTCT strategic vision 2010–2015: preventing mother-to child transmission of HIV to reach the UNGASS and Millennium Development Goals, reflète par de nombreux aspects la riposte au VIH du secteur de la santé de l’OMS et contribuera directement à la réalisation des objectifs du Cadre de résultats.

En tant que coparrainant de l’ONUSIDA qui dirige avec l’UNICEF, autre coparrainant, les efforts de prévention de la transmission mère-enfant du VIH dans le cadre des Nations Unies, l’OMS s’inspirera de la vision stratégique de la PTME pour accélérer l’appui global à la prévention de la transmission mère-enfant.

Le document de stratégie exhorte la communauté internationale à fixer de nouveaux objectifs plus ambitieux promouvant la quasi-élimination de l’infection des enfants par le VIH d’ici 2015. Il préconise également une collaboration élargie avec les partenaires, tels le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et le PEPFAR (US President’s Emergency Plan for AIDS Relief).

La PTME a permis d’enregistrer des progrès notables depuis quelques années et en 2008, 45 % environ des femmes enceintes vivant avec le VIH dans les pays à faibles revenus et à revenus intermédiaires recevaient des médicaments antirétroviraux pour prévenir la transmission mère-enfant. Elles n’étaient que de 10 % à bénéficier de ce service en 2004.

Malgré ces succès, les niveaux de couverture par les services de PTME restent faibles dans un certain nombre de pays et de communautés aux ressources limitées. Le point sur l’épidémie de sida 2009 de l’ONUSIDA/OMS estime que 430 000 enfants ont été nouvellement infectés par le virus en 2008 dont plus de 90 % du fait d’une transmission verticale par la mère. A défaut de traitement, la moitié environ de ces enfants mourront avant leur deuxième anniversaire.

Il est cependant possible d’éliminer presque totalement la transmission mère-enfant là où des services de prévention sont accessibles, et les interventions de PTME peuvent ramener le risque d’infection en dessous de 5 %.

La vision stratégique de la PTME peut contribuer à la réalisation de cet objectif en promouvant une approche qui englobe les quatre composants suivants : prévention primaire de l’infection à VIH auprès des femmes en âge de procréer; prévention des grossesses non désirées auprès des femmes vivant avec le VIH, prévention de la transmission d’une mère séropositive à son nourrisson et fourniture d’un traitement, de soins et d’un appui appropriés aux mères vivant avec le VIH, à leurs enfants et à leur famille.

La nouvelle publication de l’OMS met en évidence une série d’orientations stratégiques nécessaires :

  • Renforcer l’engagement et le leadership pour assurer une couverture totale par les services de PTME
  • Fournir une assistance technique afin d’optimiser les services VIH destinés aux femmes et aux enfants
  • Promouvoir et appuyer l’intégration des interventions anti-VIH aux programmes de santé reproductive et de santé ciblant les mères, les nouveau-nés et les enfants
  • Garantir un accès équitable à toutes les femmes, y compris les plus vulnérables
  • Appuyer les interventions des systèmes de santé pour améliorer la fourniture de services
  • Suivre la performance et l’impact du programme
  • Renforcer les partenariats globaux, régionaux et nationaux et s‘employer à obtenir plus de ressources.

La publication de l’OMS cite des exemples portant sur divers pays et régions. En Asie, plusieurs nations ont commencé à associer les services VIH aux services de santé reproductive et de santé ciblant les adolescents, les mères, les nouveau-nés et les enfants.

De même, l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis congénitale en Amérique latine et dans les Caraïbes (qui concerne quelque 6 000 enfants et 450 000 femmes enceintes chaque année, respectivement) a été définie comme une priorité absolue par le Bureau régional de l’OMS pour les Amériques et par l’UNICEF. Ces organisations et leurs partenaires ont récemment lancé une campagne avec l’objectif d’éliminer la transmission mère-enfant du VIH d’ici 2015.

La nouvelle publication de l’OMS décrivant la vision stratégique de la PTME montre également que les interventions nécessaires varient suivant le contexte des pays ou des régions. En Europe de l’Est, par exemple, l’accent n’est pas mis sur les interventions visant la population générale mais sur l’amélioration des services de PTME à l’adresse de populations clés à risque plus élevé comme les consommateurs de drogues injectables et leurs partenaires.

Indépendamment du contexte, éliminer la transmission mère-enfant du VIH est une nécessité vitale. La publication rendant compte de la vision stratégique de la PTME se veut un outil essentiel pour renforcer l’appui de l’OMS à cet effort global en vue de sauver des vies et protéger la santé des femmes et des enfants dans le monde entier.

Aucun bébé africain ne doit naître avec le VIH à l’horizon 2015

20 avril 2010

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Lors d’une visite officielle au Sénégal, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé (à gauche) a été reçu par le Président, M. Abdoulaye Wade, le 19 avril. 

Lors d’une visite officielle au Sénégal, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a été reçu par le Président, M. Abdoulaye Wade, le 19 avril. M. Sidibé a remercié le chef de l’État sénégalais d’avoir pris l’initiative d’inscrire une question majeure à l’ordre du jour du sommet de l’Union Africaine, qui aura lieu en juillet 2010 à Kampala, en Ouganda, sous le titre « Vers l’accélération des mesures liées au VIH et aux OMD : Partenariats pour l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant en Afrique ». Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a constaté que le VIH est la principale cause de mortalité parmi les enfants et les nourrissons dans la majeure partie de l’Afrique, avec quelque 390 000 enfants de moins de 15 ans ayant été infectés par le VIH pour la seule année 2008.

M. Sidibé a également remercié le Président Wade pour les grandes avancées réalisées par son pays dans la lutte contre le VIH et, en particulier, dans l’éradication de la transmission verticale de la mère à l’enfant.

Dans sa réponse, le chef de l’État sénégalais a assuré M. Sidibé que « le Sénégal coopérera avec l’ONUSIDA pour atteindre l’objectif visant à empêcher toute nouvelle infection d’enfant à l’horizon 2015. »

M. Michel Sidibé était à Dakar, au Sénégal, pour participer à la réunion de gestion de l’ONUSIDA pour la région de l’Afrique subsaharienne, en ayant pour but d’utiliser la lutte contre le VIH pour améliorer les réalisations axées sur la santé et le développement en Afrique. Sa visite avait aussi pour objectif de discuter des progrès réalisés par le Sénégal en faveur de l’accès universel avec les autorités du pays.

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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé (à gauche) a également rencontré le Premier ministre sénégalais, M. Souleymane Ndéné Ndiaye, qui a réitéré l’engagement de son pays en faveur de la suppression totale de la transmission de la mère à l’enfant.

M. Sidibé a également rencontré le Premier ministre sénégalais, M. Souleymane Ndéné Ndiaye, qui a réitéré l’engagement de son pays en faveur de l’éradication totale de la transmission de la mère à l’enfant. Il a déclaré que « la prévention contre les nouvelles infections doit être une priorité pour tous les pays africains. »

Durant sa visite, M. Sidibé a remarqué que de nombreux progrès ont été réalisés dans la riposte au sida en Afrique. « En 2008, sur ce continent, 45 % environ des femmes enceintes vivant avec le VIH ont reçu des médicaments antirétroviraux pour empêcher la transmission du virus à leur enfant, contre seulement 35 % l’année précédente. Des dizaines de milliers de nouvelles infections par le VIH ont été empêchées grâce aux programmes de prévention et aux efforts des gouvernements africains, de la société civile et de la jeunesse », a déclaré M. Sidibé. « En dépit de ces progrès cependant, de nombreuses difficultés continuent d’empêcher les personnes d’avoir accès aux services de prévention et de traitement contre le VIH », a-t-il ajouté.

Une nouvelle étude montre une baisse notable des décès maternels

14 avril 2010

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Un nouveau rapport publié dans la revue médicale The Lancet met en évidence une nette diminution du nombre annuel de décès féminins liés à la grossesse ou à l’accouchement. Photo:ONUSIDA/P.Virot

Un nouveau rapport publié dans la revue médicale The Lancet met en évidence une nette diminution du nombre annuel de décès féminins liés à la grossesse ou à l’accouchement, la première depuis des décennies. Les chercheurs estiment que ce nombre est passé de 526 300 décès en 1980 à 343 900 en 2008.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé s’est réjoui des conclusions de ce rapport alors qu’il assistait à la réunion de lancement par le Secrétaire général des Nations Unies du plan d’action commun pour la santé des femmes et des enfants. Cette conférence rassemble pendant deux jours des responsables de la santé du monde entier pour parvenir à un consensus et planifier les mesures qui permettront d’atteindre les buts fixés par les pays concernés en vue de réaliser les quatrième et cinquième objectifs du millénaire pour le développement.

Ce rapport, réalisé par l’Université de Washington et l’Université du Queensland et financé par la Fondation Bill & Melinda Gates, souligne que l’épidémie de VIH en cours freine les progrès de réduction de la mortalité maternelle. Près d’un décès sur cinq peut être lié au VIH, soit au total 61 400 décès en 2008, et de nombreux pays comptant de larges populations affectées par le virus éprouvent les plus grandes difficultés à faire baisser ce taux de mortalité. En Afrique du Sud, plus de la moitié des décès maternels sont liés au VIH.

Cette étude rappelle avec force que l’amélioration de la santé maternelle dépend pour une large part des progrès de la riposte au sida dans les pays les plus durement touchés par l’épidémie.

Michel Sidibé,  Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Cette étude rappelle avec force que l’amélioration de la santé maternelle dépend pour une large part des progrès de la riposte au sida dans les pays les plus durement touchés par l’épidémie », commente M. Sidibé.

M. Sidibé a rappelé une fois de plus l’engagement de l’ONUSIDA à œuvrer sans répit en faveur de l’élimination virtuelle de la transmission de la mère à l’enfant, conformément au Cadre de résultats 2009-2011. Il a également souligné l’implication de l’ONUSIDA pour assurer aux femmes vivant avec le VIH l’accès à un traitement pré et post-natal afin de protéger les nouveau-nés de l’infection par le VIH et de préserver la santé des mères.

Il est avéré que l’administration en temps utile d’antirétroviraux aux femmes enceintes séropositives, intervention peu onéreuse et efficace, réduit sensiblement le risque de transmission du VIH à leurs enfants. Fin 2008 toutefois, seulement 45 % d’entre elles bénéficiaient de ce traitement dans les pays à faibles revenus et à revenus intermédiaires. Des progrès dans ce domaine ne seront possibles qu’en améliorant la qualité des données et en intégrant les programmes de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant à l’agenda de la santé reproductive au sens large.

La Directrice générale de l’UNICEF lance le manuel « Savoir pour sauver » lors d’une visite au Lesotho

12 avril 2010

Une version de ce reportage a été initialement publiée sur unicef.org

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Ann M. Veneman rencontre des patients dans un dispensaire pour enfants, dont la construction, à Maseru, au Lesotho, a été financée par le Baylor College of Medicine et Bristol-Myers Squibb. Le dispensaire offre des soins pédiatriques et familiaux contre le VIH ainsi que des traitements pour les jeunes enfants et leurs proches.  Photo: © UNICEF Lesotho/2010/Barbadoro.

Lors de la visite qu’elle a récemment effectuée au Lesotho, la Directrice générale de l’UNICEF, Ann M. Veneman, a lancé le manuel Savoir pour sauver, un guide offrant aux familles et aux communautés locales des informations sur la prévention contre la mortalité, les maladies, les blessures et les violences affectant les femmes et les enfants.

« L’Éducation est la clé de la santé », a déclaré Mme Veneman. « En ayant recours à des messages simples, le manuel Savoir pour sauver entend apporter des connaissances essentielles aux parents et aux responsables d’enfants, lesquels se trouvent en première ligne lorsqu’il faut les protéger contre toute maladie ou tout mal. »

Une diffusion mondiale

Quelque quinze millions d’exemplaires de Savoir pour sauver ont été distribués depuis sa première édition en 1989. Le nombre de ses lecteurs est innombrable. Le manuel est co-publié par l’UNICEF, l’OMS, le PAM, l’UNESCO, le FNUAP, le PNUD, l’ONUSIDA et la Banque mondiale. Il propose des conseils pratiques sur la grossesse, la naissance, les principales maladies infantiles, la croissance de l’enfant, ses apprentissages initiaux, la coresponsabilité parentale, la protection de l’enfant, les soins et l’assistance à l’enfant.

Un nouveau chapitre sur la protection de l’enfant

Le manuel comprend un nouveau chapitre sur les actions à mener contre le VIH. Il encourage le dépistage précoce des enfants ainsi que l’adhérence efficace aux traitements et thérapies antirétrovirales prescrits. La plupart des enfants vivant aujourd’hui avec le VIH ne reçoivent ces traitements qu’après l’âge de cinq ans, lorsqu’il est parfois déjà malheureusement trop tard. La moitié des bébés nés avec le VIH meurent avant l’âge de deux ans s’ils ne bénéficient pas d’un traitement.

« Au Lesotho, un enfant sur dix n’atteint pas l’âge de cinq ans, principalement à cause du sida et de maladies évitables comme la pneumonie ou la diarrhée qui sont aggravées par la malnutrition », a déclaré Mme Veneman. « Le manuel Savoir pour sauver peut contribuer à combler le manque d’informations et réduire le nombre de décès évitables chez des millions de jeunes enfants. »

Le manuel contient aussi un nouveau chapitre sur la protection générale de l’enfant. Il fournit des informations sur la manière de préserver les enfants de tout comportement et toute pratique violents ou dangereux.

« Les garçons et les filles doivent être protégés contre la violence et les abus », a souligné la Directrice générale. « Le seul fait de protéger les enfants, en leur permettant de grandir dans un environnement sain et d’atteindre leur plein potentiel, peut rompre le cycle de la pauvreté. »

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