Une étude démontre qu'une nouvelle association médicamenteuse diminue considérablement les risques de transmission du VIH de la mère à l'enfant pendant l'allaitement au sein

22 juillet 2009

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Photo: OMS

Selon une nouvelle étude menée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), si une association de médicaments antirétroviraux (ARV) est administrée aux femmes enceintes sur une période couvrant la fin de leur grossesse et les six mois d'allaitement au sein, plutôt qu'un traitement de courte durée se terminant avec l'accouchement, la probabilité d'une infection des nourrissons par le VIH diminue de plus de 40%.

Les premiers résultats de l'étude intitulée Kesho Bora, ce qui signifie « un avenir meilleur » en Swahili, ont été présentés lors de la 5e Conférence de la Société internationale du sida sur la pathogénie, les traitements et la prévention du VIH, qui se tient au Cap en Afrique du Sud du 19 au 22 juillet 2009. L'OMS a travaillé en partenariat avec l'Agence nationale française de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) des Etats-Unis et l'Institut national Eunice Kennedy Shriver pour la santé infantile et le développement humain (NICHD) qui fait partie des instituts sanitaires des Etats-Unis.

L'étude Kesho Bora, menée de juin 2005 à août 2008 et portant sur 1140 femmes réparties sur cinq sites en Afrique (au Burkina Faso, au Kenya et en Afrique du Sud), avait pour but d'évaluer dans quelle mesure il est possible de diminuer les risques de transmission du VIH pendant l'allaitement au sein.

Elle démontre qu'il est possible de réduire considérablement les risques d'infection de l'enfant si une association de trois ARV est administrée aux femmes enceintes dont la numération des cellules immunitaires CD4 est comprise entre 200 et 500 cellules/mm3, sur une période couvrant le dernier trimestre de la grossesse, la naissance et les six mois d'allaitement au sein. Cette association a montré qu'elle diminuait le risque d'une transmission du VIH au nourrisson et améliorait la survie, par comparaison avec les enfants nés des mères vivant avec le VIH qui reçoivent le traitement de courte durée couvrant la fin de la grossesse et l'accouchement, actuellement recommandé par l'OMS.

Les meilleurs résultats ont été enregistrés chez un groupe de mères dont la numération des CD4 était comprise entre 200 et 350 cellules/mm3. Il n'existe pas de risque accru pour la santé de la mère et de l'enfant, lié à une trithérapie associant zidovudine, lamivudine et lopinavir/ritonavir. L'étude n'a pas réparti au hasard les femmes dont la numération des CD4 était inférieure à 200 cellules/ mm3 vu que ces femmes nécessitent un traitement pour leur propre santé. Ce traitement réduit également de manière considérable le risque de transmission du VIH au cours de l'allaitement au sein.

La question de l'allaitement au sein est cruciale pour les femmes enceintes vivant avec le VIH. Dans de nombreux pays en développement, le choix est difficile entre d'une part, l'allaitement au sein avec les risques de transmission du VIH par le lait que cela implique, et d'autre part, le lait maternisé. Cette dernière solution prive le nourrisson des défenses immunitaires naturelles transmises par le lait maternel et qui aident l'enfant à se protéger contre la diarrhée, la malnutrition et d'autres maladies potentiellement mortelles. L'assainissement peut également représenter un problème, l'eau potable nécessaire à la préparation du mélange étant rare ; dans tous les cas, les personnes susceptibles de pouvoir acheter du lait maternisé sont peu nombreuses.

Empêcher le décès des mères et l'infection des nourrissons par le VIH constitue l'un des neuf secteurs d'intervention prioritaires de l'ONUSIDA et de ses coparrainants figurant dans le document Une action conjointe en vue de résultats : Cadre de résultats de l'ONUSIDA (2009–2011).

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a défendu cette priorité et déclaré à l'occasion d'une visite récente au Lesotho en Afrique australe que « le renforcement des services de santé maternelle, de santé reproductive et de pédiatrie permettra d'éviter le décès de mères et l'infection de nourrissons par le VIH au Lesotho et dans le monde entier ».

Les résultats de l'étude Kesho Bora, ainsi que d'autres données récentes, seront maintenant examinés par les experts de l'OMS, et les recommandations émises en 2006 par l'organisation concernant l'administration d'ARV aux femmes enceintes, l'alimentation des nourrissons et la prévention de la transmission de la mère à l'enfant, seront revues à la lumière de ces nouveaux résultats. La publication des directives mises à jour est attendue avant la fin de l'année.

Il est clair que cette étude élargit l'éventail des traitements possibles disponibles pour les mères vivant avec le virus et offrent à celles-ci l'espoir de pouvoir, si elles le souhaitent, allaiter leurs enfants sans risquer de leur transmettre le VIH.

Les fonds supplémentaires nécessaires à la réalisation de l'étude Kesho Bora ont été fournis par le Partenariat des pays européens et en développement sur les essais cliniques (EDCTP), la Fondation Thrasher, le Département pour le développement international du Royaume-Uni (DFID), l'UNICEF et le Gouvernement belge. 

Le vice-président d’Afrique du Sud se fait l’écho des priorités de l’ONUSIDA lors de la Conférence internationale sur le sida

20 juillet 2009

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Discours d'ouverture de l'IAS 2009 du vice-président d'Afrique du Sud, M. Kgalema Motlanthe
Photo : International AIDS Society / Simon Deiner /SDR Photo

M. Kgalema Motlanthe, vice-président d’Afrique du Sud, s’est engagé à intensifier les efforts pour éliminer la transmission mère-enfant du VIH.

Cette déclaration a été faite pendant son discours de bienvenue lors de la session d’ouverture de la 5ème Conférence de l’IAS sur la pathogenèse, le traitement et la prévention du VIH qui se tient au Cap, en Afrique du Sud, du 19 au 22 juillet.

Le vice-président a déclaré qu’éliminer la transmission mère-enfant du VIH était devenu pour lui une priorité absolue à la suite de son entretien avec le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, qu’il avait rencontré trois jours plus tôt à Pretoria.

Les deux hommes se sont vus pendant que M. Sidibé était en visite officielle en Afrique du Sud pour attirer l’attention sur certains domaines prioritaires clés sur lesquels il a instamment invité l’Afrique du Sud à se concentrer dans les prochaines années.

20090716_sa_200.jpg (de gauche à droite) M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, le Dr Aaron Motsoaledi, Ministre de la Santé de la République d'Afrique du Sud, et M. Kgalema Motlanthe, vice-président de la République d'Afrique du Sud et Président du Conseil national de lutte contre le sida d'Afrique du Sud, à l'issue d'une réunion à Pretoria, Afrique du Sud, le 16 juillet 2009
Crédit : ONUSIDA/G. Williams

La réunion a eu lieu un jour après que le Directeur exécutif ait visité le service pédiatrique de l’hôpital ‘Queen Elizabeth II’ à Maseru, au Lesotho, dans lequel le personnel prend en charge les enfants nés séropositifs au VIH. M. Sidibé a décrit cette visite comme « un triste constat de tout ce qu’il reste encore à faire pour empêcher qu’une mère vivant avec le VIH transmette le virus à ses enfants ».

Le vice-président a déclaré que pendant la réunion, les deux hommes étaient convenus que l’Afrique du Sud devait faire le nécessaire pour réduire considérablement le nombre d’infections de nourrissons de sorte à promouvoir une génération sans VIH.

M. Sidibé s’est fait le porte-drapeau de la prévention de la transmission mère-enfant du VIH – l’un des neuf domaines prioritaires de l’ONUSIDA qui ont été récemment définis comme une ‘Action conjointe en vue de résultats : Cadre de résultats de l’ONUSIDA’.

Lesotho : les bébés préservés du VIH sont cause d’espoir

16 juillet 2009

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M. Michel Sidibé discute avec Mme Pitso de mothers2mothers
Photo: ONUSIDA/G. Williams

« Un renforcement des services de santé maternelle, reproductive et pédiatrique nous permettra de prévenir le décès des mères et l’infection des bébés par le VIH au Lesotho comme ailleurs dans le monde, » a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

Un renforcement des services de santé maternelle, reproductive et pédiatrique nous permettra de prévenir le décès des mères et l’infection des bébés par le VIH au Lesotho comme ailleurs dans le monde

M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

M. Sidibé s’exprimait au cours de sa visite officielle au Lesotho, qui s’est achevée par une visite du département pédiatrique et de la section de santé maternelle et infantile de l’hôpital Reine Elizabeth II à Maseru. Il était accompagné du Dr Mphu Ramatlapeng, Ministre de la santé.

Auparavant, M. Sidibé avait été reçu chez Mme Pitso, une maman séropositive au VIH qui, grâce aux services de prévention de la transmission mère-enfant a donné naissance, il y a 11 mois, à un petit garçon Emlyn, qui n’est pas infecté par le VIH. M. Sidibé a écouté Mme Pitso lui parler de l’avenir radieux qu’elle envisage pour son fils. M. Sidibé a rappelé que la prévention de l’infection à VIH chez les bébés constituait une priorité pour l’ONUSIDA et ses Coparrainants.

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La Ministre de la santé et du bien-être social, le Dr Mphu Ramatlapeng (à gauche) rencontre Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le 15 juillet 2009.
Photo : ONUSIDA/G. Williams

Le Lesotho a accompli des progrès dans la couverture des services de prévention de la transmission mère-enfant à l’intention des femmes enceintes, qui a passé de 5% en 2006 à 42% dans le premier trimestre 2009. Sans aucune intervention, le risque pour une femme enceinte séropositive au VIH de transmettre le virus à son bébé est de 30% à 40%. C’est au cours de la grossesse et de l’accouchement que le risque est le plus grand, mais il existe aussi pendant l’allaitement, en particulier si le lait maternel est mélangé à d’autres modes d’alimentation. En fournissant des services complets de prévention, il est possible de réduire à moins de 2% le taux de transmission.

« Par ses réalisations, le Lesotho constitue un modèle, notamment dans le domaine de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, » a souligné M. Sidibé.

A l’hôpital Reine Elizabeth II, M. Sidibé a également souligné la contribution et l’engagement des agents de santé. Le Gouvernement du Lesotho s’efforce de remédier à la crise des effectifs dans les secteurs sanitaire et social et il a élaboré, en partenariat avec les Nations Unies, un plan stratégique d’urgence relatif aux ressources humaines, qui comprend des moyens d’attirer, de former et de fidéliser des personnels de santé.

20090715_Lesotho_200_200.jpgSa Majesté, le roi Letsie III (à droite) a reçu le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, dans son palais de Maseru, Lesotho, le 15 juillet 2009.
Photo : ONUSIDA/G. Williams

Sa Majesté, le roi Letsie III a reçu hier le Directeur exécutif, qui a également rencontré le Premier Ministre Pakalitha Bethuel Mosisili-Qhobosheaneng, des membres de la Commission sida nationale et d’autres hauts fonctionnaires.

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Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA (à droite) écoute des membres de la société civile lui exposer leurs difficultés. Maseru, Lesotho. 15 juillet 2009
Photo : ONUSIDA/G. Williams

Au cours de sa visite de deux jours, il a participé à une réunion commune avec la société civile réunissant le Réseau des personnes vivant avec le VIH et le sida au Lesotho (LENEPWA), le Consortium interreligieux sur le sida du Lesotho (LIRAC) et le Conseil des ONG du Lesotho (LCN). Les organisations ont rappelé la nécessité de renforcer les capacités institutionnelles et la fourniture de programmes efficaces et fondés sur des données avérées, afin de réaliser une riposte intégrée au VIH.

M. Sidibé, s’adressant aux participants qui vivent ouvertement avec le VIH, a déclaré : « C’est grâce à votre expérience et à votre vie que nous sommes parvenus à briser la conspiration du silence entourant le VIH et le sida. »

M. Sidibé a rencontré le personnel des Nations Unies et l’Equipe des Nations Unies dans le pays, avant un déjeuner organisé par Positively Masutsa, un service de traiteur qui emploie exclusivement des personnes séropositives au VIH.

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M. Sidibé et Mme Caroline Ama Sande, Coordonnateur de l’ONUSIDA au Lesotho ont été les hôtes d’une représentation traditionnelle basuto présentée par le personnel des Nations Unies. 15 juillet 2009
Photo : ONUSIDA/G. Williams

Le Ministre des affaires étrangères et des relations internationales par intérim, M. Semano Sekatle a accueilli une soirée comprenant le lancement du premier programme commun des Nations Unies sur le sida au Lesotho. A cette occasion, Mme Ahunna Eziakonwa-Onochie, Coordonnateur résident des Nations Unies dans le pays a déclaré : «  Le Lesotho mérite une ONU unifiée et non fragmentée, sans chevauchement dans les activités et les ressources, mais qui dresse un front unifié face au fléau du VIH. »

Le taux de prévalence du VIH chez les adultes au Lesotho se situe au troisième rang des prévalences les plus élevées du monde, avec 23% des personnes entre 15 et 49 ans vivant avec le VIH. Les relations sexuelles multiples constituent un facteur de risque important dans la situation hyperendémique du Lesotho.

Un diagnostic de séropositivité plus précis chez les mères et les nourrissons permet d’éviter les décès dus au vaccin antituberculeux

03 juillet 2009

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18 month old baby in Baragwanath Hospital, Soweto, South Africa
Credit: UNAIDS/L. Gubb

Le vaccin antituberculeux au bacille de Calmette et Guérin, ou BCG, est l’un des vaccins les plus administrés au monde. Il est sûr pour les personnes dont le système immunitaire est sain. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a récemment publié des travaux de recherche approfondis sur des constatations selon lesquelles ce vaccin antituberculeux standard présente un risque accru d’entraîner le décès des nourrissons vivant avec le VIH.

Compte tenu de la gravité de ces risques, l’OMS recommande de ne pas vacciner les nourrissons séropositifs au VIH et de retarder la vaccination de ceux dont on ignore le statut VIH, mais qui présentent des signes ou des symptômes correspondant à l’infection.

Émise en 2007, cette recommandation adresse plusieurs défis aux systèmes de santé de qualité insuffisante dans le monde.

Cet article fournit des informations plus précises sur le risque d’infection généralisée par le BCG chez les enfants infectés par le VIH, et il confirme la nécessité de trouver des moyens plus efficaces de diagnostiquer le VIH et de prévenir la tuberculose chez les nourrissons (dont le risque de décéder de cette maladie est plus élevé).

Dr Alasdair Reid, Conseiller TB à l’ONUSIDA

Elle fait ressortir la nécessité d’effectuer des dépistages du VIH à plus grande échelle chez les nourrissons et les femmes enceintes. Les symptômes cliniques de l’infection à VIH n’apparaissent en règle générale pas avant l’âge de 3 mois, mais, dans certains pays, on administre systématiquement le BCG aux bébés à la naissance.

L’ONUSIDA préconise l’élargissement de l’accès et du recours à des services efficaces de prévention de la transmission mère-enfant, ainsi que la fourniture coordonnée de services relatifs au VIH et à la tuberculose (TB).

« Une politique de vaccination par le BCG ciblée sur les nourrissons exposés au VIH suppose un large recours au dépistage maternel du VIH, des services renforcés de prévention de la transmission mère-enfant, et une meilleure cohérence entre les programmes de lutte contre la tuberculose et le VIH », a déclaré le Dr Catherine Hankins, Conseillère scientifique principale de l’ONUSIDA, sur le blog scientifique HIV this Week (Le VIH cette semaine) (http://hivthisweek.unaids.org/).

Les résultats d’une étude menée sur 3 ans en Afrique du Sud ont été publiés dans le numéro de juillet du Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé. Ils corroborent des recherches précédentes qui, en 2007, ont conduit l’OMS à modifier la politique de vaccination par le BCG visant les nourrissons. Le Comité consultatif mondial de la Sécurité vaccinale et le Groupe stratégique consultatif d’experts de la tuberculose et du VIH (OMS) ont ensuite publié la Révision des lignes directrices relatives à la vaccination par le BCG des nourrissons exposés au risque d’infection par le VIH (lien vers : http://www.who.int/wer/2007/wer8221.pdf).

 « Cet article fournit des informations plus précises sur le risque d’infection généralisée par le BCG chez les enfants infectés par le VIH, et il confirme la nécessité de trouver des moyens plus efficaces de diagnostiquer le VIH et de prévenir la tuberculose chez les nourrissons (dont le risque de décéder de cette maladie est plus élevé) », a affirmé le Dr Alasdair Reid, Conseiller TB à l’ONUSIDA.

 

Ci-après sont exposés 4 cas de figure présentés par l’OMS, qui compromettent l’équilibre entre les risques et les avantages de la vaccination par le BCG dans des contextes où la charge de morbidité due à la tuberculose et à l’infection à VIH est élevée

1. Nourrissons nés de femmes dont on ignore si elles sont infectées par le VIH
Les avantages de la vaccination par le BCG l’emportent sur les risques. Ces nourrissons doivent être vaccinés.

2. Nourrissons dont on ignore s’ils sont infectés par le VIH et qui ne montrent aucun signe ni symptôme d’une telle infection, mais qui sont nés de femmes connues pour être infectées par le VIH
Les avantages de la vaccination par le BCG l’emportent en général sur les risques. Ces nourrissons doivent être vaccinés après examen de facteurs locaux.

3. Nourrissons dont on sait qu’ils sont infectés par le VIH, qu’ils présentent ou non des signes ou symptômes d’une telle infection
Les risques d’une vaccination par le BCG l’emportent sur les avantages. Ces nourrissons ne doivent pas recevoir le BCG, mais on doit leur administrer d’autres vaccins systématiques.

4. Nourrissons dont on ignore s’ils sont infectés par le VIH, mais qui présentent des signes ou symptômes d’une telle infection et qui sont nés de mères infectées par le VIH
Les risques d’une vaccination par le BCG l’emportent en général sur les avantages. Ces enfants ne doivent pas être vaccinés au cours des premières semaines suivant leur naissance, puisque les symptômes cliniques de l’infection à VIH n’apparaissent en règle générale pas avant l’âge de 3 mois. Toutefois, le vaccin peut être administré une fois qu’un test virologique précoce a permis d’exclure la possibilité d’une infection à VIH.

Voir Révision des lignes directrices relatives à la vaccination par le BCG des nourrissons exposés au risque d’infection par le VIH, 2007.

Un diagnostic et un traitement précoces préservent les nourrissons d’une mort liée au sida

27 mai 2009

Une version de ce reportage a été initialement publiée sur unicef.org

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La vidéo d’Unissons-nous pour les enfants, contre le sida, intitulée Loud and Clear, montre à quel point le diagnostic précoce du VIH chez les nourrissons peut sauver des vies.

Bien des nourrissons dans le monde entier meurent en vain parce qu’ils ne sont pas soumis suffisamment tôt à un dépistage du VIH et qu’ils ne bénéficient pas d’un traitement s’ils sont porteurs du virus. Sans traitement, la moitié de l’ensemble des enfants séropositifs au VIH décéderont avant leur deuxième anniversaire, et un tiers avant le premier.

Pour contribuer à lutter contre cette situation, une nouvelle vidéo saisissante, lancée dans le cadre de la campagne Unissons-nous pour les enfants, contre le sida, montre à quel point le dépistage et le traitement précoces permettent de sauver la vie des nourrissons porteurs du VIH.

Comme l’indique la vidéo intitulée Loud and Clear (Cinq sur cinq), les nourrissons chez qui on a diagnostiqué le virus et qui reçoivent un traitement au plus tôt ont une chance bien plus élevée de survivre que ceux qui ne subissent pas de test et ne bénéficient d’aucun traitement. Des recherches montrent que si les nouveau-nés sont soumis à un dépistage à six semaines et reçoivent un traitement au cours des 12 premières semaines de leur vie, la mortalité infantile due au sida peut diminuer de 75%, ce qui représente une réduction considérable.

Pourtant, d’après un rapport publié l’année dernière par l’UNICEF, l’ONUSIDA et l’OMS, en 2007, seuls 8% des enfants nés de mère séropositive ont subi un test avant l’âge de deux mois. Les mères peuvent également contribuer à prévenir la transmission du VIH – et à préserver leur santé – en se soumettant à un test et en se faisant soigner pendant leur grossesse.

Accès aux soins et au traitement

Depuis le lancement en 2005 de la campagne mondiale Unissons-nous pour les enfants, contre le sida, des progrès considérables ont été accomplis dans l’élargissement de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et dans la fourniture de traitements pédiatriques pour les nouveau-nés séropositifs.

En 2007, un tiers des femmes enceintes séropositives ont bénéficié d’un traitement antirétroviral pour prévenir la transmission du virus à leur enfant, contre seulement 10% en 2004.

Néanmoins, dans les pays en développement, le nombre de femmes enceintes connaissant leur statut VIH est bien trop faible, de même que le nombre de femmes qui sont soumises à un dépistage et bénéficient d’un traitement, autant d’éléments qui sont fondamentaux pour la mère et l’enfant. Pourtant, la plupart des femmes enceintes chez qui on a diagnostiqué le VIH n’ont pas accès aux soins et aux traitements essentiels, notamment aux antirétroviraux.

« Les mères devraient avoir accès aux tests de dépistage et aux médicaments nécessaires pour protéger leur enfant et elles-mêmes », explique Dr Doreen Mulenga, conseillère principale de l’UNICEF sur le VIH/sida. « Les antirétroviraux peuvent considérablement réduire le risque qu’un enfant contracte le virus VIH de sa mère. »

Enfants en danger

Les enfants supportent une très lourde charge liée au virus. Des estimations de l’ONUSIDA et de l’OMS indiquent que pour la seule année 2007, 370 000 jeunes de moins de 15 ans ont été infectés, soit environ 1 000 par jour, et 270 000 sont décédés, avant cinq ans pour la plupart. La même année, moins de 200 000 jeunes vivant avec le VIH ont bénéficié d’un traitement antirétroviral. En outre, de récentes études indiquent que l’âge moyen auquel les enfants commencent ce traitement se situe entre cinq et neuf ans, ce qui est souvent trop tard pour en tirer les effets optimum.

De grands progrès en Zambie

À Lusaka, la capitale de la Zambie, les programmes vitaux du dispensaire Chelstone permettent de traiter les femmes enceintes vivant avec le VIH et les aident à prévenir la transmission du virus à leur enfant. La Zambie a réalisé de grands progrès en développant de tels programmes, qui comprennent des tests VIH pendant la grossesse, l’administration de traitements antirétroviraux aux femmes enceintes séropositives et d'antibiotiques et d'antirétroviraux prophylactiques aux nouveau-nés exposés au VIH in utero, et le diagnostic et le traitement précoces des nourrissons.


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Maureen Sakala, chez qui on a diagnostiqué le VIH pendant la grossesse, s'entraîne à préparer un médicament antirétroviral prophylactique pour son nouveau-né, Christopher, que la sage-femme Grace Kayumba tient dans ses bras, au dispensaire Chelstone de Lusaka (Zambie).
Photo: UNICEF/NYHQ2009-0307/Nesbitt

Christopher est né récemment au dispensaire. Sa mère, Maureen Sakala, vit avec sa propre mère, des frères et sœurs et 12 enfants orphelins – dont les enfants de son frère, mort d’une maladie associée au sida.

Mme Sakala a appris qu’elle était séropositive au cours d'un examen médical anténatal. Elle participe au programme de prévention proposé par le dispensaire, où elle a appris à administrer des antirétroviraux à Christopher pendant les sept premiers jours suivant sa naissance, à titre de mesure prophylactique contre l’infection à VIH. Le fait que la Zambie ait réussi à renforcer ses services de santé maternelle, néonatale et infantile augmente considérablement les chances de survie de ce petit garçon.

Prévenir le décès des mères et les infections à VIH des nourrissons constitue l’un des huit domaines prioritaires définis par l’ONUSIDA et ses Coparrainants pour la période 2009 – 2011 dans le document intitulé Une action conjointe en vue de résultats : Cadre de résultats de l’ONUSIDA, 2009 – 2011 (disponible en anglais).

En élargissant l'accès au dépistage et au traitement contre le VIH, des partenaires du monde entier s’emploient à protéger des nouveau-nés comme Christopher, et leur mère, des effets dévastateurs du sida.

Enfants et sida : Deuxième bilan de la situation

03 avril 2008

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Pour des millions d’enfants, le sida a irrémédiablement modifié le passage de l’enfance à l’âge adulte. En 2007, on estime que 2,1 millions d’enfants de moins de 15 ans vivaient avec le VIH et 15 millions d’enfants avaient perdu un de leurs parents ou les deux en raison du virus. Ils sont aussi des millions à subir une aggravation de la pauvreté, l’interruption de leur scolarité et la discrimination à cause de l’épidémie.

Cependant, selon le nouveau rapport ‘Enfants et sida : deuxième bilan de la situation’, d’importants progrès ont été réalisés pour réduire la propagation du sida depuis que l’UNICEF et l’ONUSIDA ont lancé leur Appel à l’action sous le slogan Unissons-nous pour les enfants contre le sida en octobre 2005.

Le rapport, rédigé en commun par l’UNICEF, l’ONUSIDA et l’OMS examine les progrès réalisés dans la riposte au sida chez l’enfant dans quatre domaines capitaux : la prévention de la transmission mère-enfant du VIH ; la fourniture de traitements pédiatriques ; la protection et le soutien des enfants affectés par le sida ; et la prévention de l’infection parmi les adolescents et les jeunes.  

Prévention de la transmission mère-enfant du VIH

Le rapport ‘Enfants et sida : deuxième bilan de la situation’ souligne que c’est dans le domaine de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (TME) que les progrès ont été les plus importants. En 2005, 11% seulement des femmes vivant avec le VIH recevaient les médicaments susceptibles de prévenir la transmission du virus à leurs enfants, mais à fin 2006, ce chiffre était passé à 31%.

En 2006, le Botswana annonçait que 7% seulement des nourrissons nés de mères séropositives au VIH avaient contracté le VIH, par rapport à 35-40% avant l’introduction du programme de prévention de la TME.

Pourtant, la plupart des 2,1 millions d’enfants de moins de 15 ans vivant avec le VIH en 2007 avaient été infectés avant la naissance, au cours de l’accouchement ou de l’allaitement.

Fourniture de traitements pédiatriques

Les progrès accomplis dans la prise en charge pédiatrique ont été tout aussi spectaculaires. En 2005, seuls 70 000 enfants recevaient des médicaments antirétroviraux (ARV), mais en 2006, ce chiffre était passé à 127 000 – une augmentation de 70% en un an.

En Afrique du Sud, la mortalité a été réduite de 75% chez les nourrissons séropositifs au VIH traités avant l’âge de 12 semaines.

Protection et soutien des enfants touchés par le sida

Le rapport montre que des progrès ont également été faits dans de nombreux pays pour protéger et prendre en charge les enfants affectés par le sida et permettre leur accès aux services sociaux. On note des progrès dans les taux de scolarisation des enfants dont les deux parents ont succombé à la maladie, même si les enfants affectés par le SIDA risquent toujours davantage que les autres de prendre du retard à l'école et de vivre dans des foyers plus pauvres.

Prévention de l’infection à VIH chez les adolescents et les jeunes

Le rapport souligne qu’il est urgent de recueillir de meilleures informations fondées sur des données éclairées concernant les comportements des adolescents et des jeunes, afin d’améliorer et de cibler les actions de prévention du VIH là où elles seront le plus efficaces. Il souligne aussi qu’il est important d’impliquer les jeunes dans la conception, l’exécution et le suivi des programmes de prévention du VIH qui leur sont destinés.

En Amérique latine et aux Caraïbes, MTV et l’UNICEF ont collaboré à la production d’un programme d’une heure intitulé ‘Sexprimez-vous’, au cours duquel des jeunes parlent ouvertement et honnêtement des rapports sexuels et de la sexualité, des rôles sexospécifiques et du VIH.

En Inde, des programmes ciblés de proximité, des services à l’écoute des jeunes et des activités de communication organisés dans 43 districts à forte prévalence contribuent à aider les adolescents et les jeunes, notamment les filles, exposés à un risque élevé.

Si les données présentées sont mitigées, le rapport affirme qu’il est possible de parvenir à une génération affranchie du sida. Pour ce faire, il appelle à l’action afin de renforcer les communautés et les familles dont le rôle est crucial pour tous les aspects d’une riposte au sida centrée sur l’enfant ; de renforcer les systèmes de santé, d’enseignement et de bien-être social permettant de soutenir les enfants touchés par le sida ; d’intégrer les services de prévention de la TME ; et de consolider les données afin de documenter les progrès et les lacunes et renforcer les engagements.

Les Premières Dames d’Afrique sont déterminées à agir pour accélérer la riposte au sida

04 juillet 2007

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(de gauche à droite) : Mme Azeb Mesfin, Première
Dame d’Ethiopie, Mme Maurine Mwanawasa,
Première Dame de Zambie et Mme Theresa
Kufuor, Première Dame du Ghana présidant la
cinquième Assemblée générale de l’OPDAS.

Des représentants d’une vingtaine de pays se sont réunis à Accra (Ghana) à l’occasion de la 5ème Assemblée générale de l’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) qui s’est tenue en marge de la 9ème Session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine.

Dans son discours d’ouverture, la Première Dame du Ghana, Mme Theresa Kufuor, a enjoint ses homologues et collègues du continent à s’engager plus avant pour aider leur gouvernement à riposter contre le sida, et à réaliser des objectifs nationaux ambitieux dans les domaines de la prévention, du traitement, des soins et du soutien du VIH.

« Soyons plus conscientes des répercussions néfastes du sida sur nos populations et plus désireuses d’avoir une influence sur le cours des choses », a-t-elle déclaré. « L’Afrique paie le plus lourd tribut à la pandémie et les femmes sont, avec les filles, les plus exposées au risque d’infection du fait de leur subordination socioculturelle », a-t-elle ajouté.

Mme Kufuor a insisté sur le fait que les femmes et les filles sont plus exposées au risque d’infection par le VIH en raison de leur situation économique et socioculturelle et que les abus et les violences sexuels à l’encontre des femmes et des filles renforcent également leur vulnérabilité au virus.

En plus de tout cela, a-t-elle rappelé, une partie importante de la population se croit toujours à l’abri du risque d’infection alors que, dans la plupart des pays africains, la stigmatisation et la discrimination à l’encontre les personnes vivant avec le VIH découragent et dissuadent de nombreuses personnes de se soumettre à un dépistage volontaire et d’annoncer leur état sérologique à leurs partenaires sexuels.

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Maureen Mwanawasa, Première Dame de Zambie
et présidente de l’OPDAS, a déclaré que la
réunion devrait inciter les Premières Dames à
réfléchir à l’ampleur considérable de la tâche et
des enjeux que représente le sida.

Pour sa part, Maureen Mwanawasa Première Dame de Zambie et présidente de l’OPDAS, a déclaré que la réunion devrait inciter les Premières Dames à réfléchir à l’ampleur considérable de la tâche et des enjeux que représente le sida. « En tant que mères, nous ne pouvons nous permettre de rester les bras croisés pendant que le sida redéfinit le sens de l’enfance pour des millions de nos fils et de nos filles. Il est important que nous participions à des interventions qui promouvront la naissance d’une ‘génération sans sida’ », a-t-elle ajouté.

Selon Mme Mwanawasa, même si les gouvernements ont pour la plupart mis en œuvre un certain nombre de programmes de prévention de la transmission mère-enfant du VIH, il existe encore d’importantes lacunes au niveau de la prestation des services, y compris la formation insuffisante du personnel de santé, la précarité des programmes d’appui, l’absence de programmes efficaces de suivi et d’évaluation, la faiblesse des systèmes d’aiguillage entre les centres de santé et la communauté, une participation insuffisante des communautés et le caractère limité des activités génératrices de revenus pour les personnes affectées par le sida.

Dans son exposé sur les dernières grandes réalisations de l’OPDAS, sa présidente, Mme Mwanawasa, a signalé l’élaboration d’un plan d’action pour 2006-2008 axé sur la prévention de la transmission mère-enfant du virus, la rédaction d’un manuel de procédures financières pour orienter et réglementer les dépenses de l’OPDAS ainsi que la mobilisation d’équipements et de ressources financières à l’appui des bureaux régionaux de l’organisation et de son secrétariat exécutif.

Elle a également signalé le renforcement des partenariats avec un certain nombre d’organismes, notamment l’ONUSIDA et le PEPFAR.

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Le système des Nations Unies a félicité les
Premières Dames pour leur appui et leur plaidoyer
sans faille qui ont été déterminants dans la riposte
de l’Afrique au sida.

Dans son discours lors de la cérémonie d’ouverture, le Dr Roger Salla Ntounga, Coordonnateur de l’ONUSIDA dans le pays, a souligné l’importance du ‘partenariat pour une riposte élargie et efficace’ et déclaré qu’il était nécessaire de lutter contre les moteurs fondamentaux de l’épidémie, en particulier les inégalités entre les sexes et le statut peu élevé des femmes.

Le système des Nations Unies, représenté par Mme Oby Ezekwesili, Vice-présidente de la Région Afrique de la Banque mondiale, le Dr Roger Salla Ntounga de l’ONUSIDA et le Dr Lalla Toure de l’UNICEF, a félicité les Premières Dames pour leur appui et leur plaidoyer sans faille qui ont été déterminants dans la riposte de l’Afrique au sida. Ces personnes ont réaffirmé le soutien de leurs organisations respectives à l’OPDAS conformément à l’objectif commun qui est d’instaurer l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien du VIH d’ici 2010.

Mme Azeb Mesfin, Première Dame d’Ethiopie et Vice-présidente de l’OPDAS, a proposé d’accueillir la prochaine réunion de l’Organisation dans son pays en septembre 2007, dans le cadre de la Campagne du Millénaire en Ethiopie.



Mères mentors

21 juin 2007

Dans le cadre des efforts visant à prévenir la transmission du VIH de nouvelles mères à leur nourrisson, l’Afrique du Sud a mis en place un programme appelé ‘Mothers to Mothers’ (m2m). Dans ce programme, des femmes sont formées pour conseiller d’autres femmes enceintes et de nouvelles mères vivant avec le VIH. M. Gene Falk a expliqué que ‘Mothers to Mothers’ se révélait un modèle de prise en charge efficace et durable. Les femmes peuvent aussi contacter un centre d’appel téléphonique d’urgence, ce qui s’est avéré être un moyen important d’éducation et de soutien. L’éducation du public au moyen d’émissions télévisées, a aussi été très efficace pour informer les femmes au sujet de la transmission mère-enfant du VIH.

En Zambie, plus de 16 % des adultes âgés de 15 à 49 ans vivent avec le VIH. Le Dr. Namwinga Chintu, du Centre zambien de recherche sur les maladies infectieuses, a indiqué que l’une des priorités était d’organiser un suivi pour trouver les nourrissons qui avaient été exposés au VIH. Elle a ajouté qu’en Zambie les initiatives visant à prévenir la transmission mère-enfant du virus avaient été renforcées grâce à la collaboration du Gouvernement zambien et de partenaires appuyés par le Gouvernement américain. Dans un pays où l’épidémie de sida a eu un impact dévastateur sur tous les aspects de la vie, la coopération entre le gouvernement et les partenaires concernés dans la riposte au sida était essentielle. Elle a demandé la mise en place de programmes de financement novateurs pour aider à prévenir la transmission mère-enfant du VIH et l’application de méthodes qui renforcent l’adhésion du gouvernement à cette cause.

« Un petit coup de pouce dans la bonne direction peut avoir beaucoup d’effet », a-t-elle déclaré.

Elle a évoqué les nombreux obstacles à la mise en œuvre de programmes de lutte contre le VIH, notamment la concurrence entre les priorités sanitaires, la difficulté de dispenser des services dans les zones difficiles d’accès et le faible taux d’accouchement dans les établissements de santé.




Liens:

Davantage d’informations sur la Réunion des personnes chargées de la mise en œuvre de la lutte contre le VIH/sida

Des signes de progrès dans la riposte mondiale au sida chez l’enfant

16 janvier 2007

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Photo: UNICEF

Il y a un peu plus d’un an, l’UNICEF, l’ONUSIDA et d’autres partenaires lançaient l’initiative Unissons-nous pour les enfants, contre le sida pour faire connaître la face cachée de l’épidémie de sida, les enfants.

 

Mardi 16 janvier 2007, l’UNICEF a publié un rapport intitulé ‘Enfants et sida : Un bilan de la situation’, qui résume les progrès réalisés dans ce domaine depuis le lancement de l’initiative en octobre 2005 et relève les faits marquants et les avancées observés dans la riposte mondiale au sida chez les enfants depuis le lancement de la campagne. Certains pays ont obtenu des résultats remarquables dans la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et la prestation de soins aux enfants vivant avec le sida.

“Il est urgent d'aider les enfants affectés par le sida, a déclaré mardi Mme Ann M. Veneman, Directrice générale de l'UNICEF. La campagne Unissons-nous pour les enfants, contre le sida a pour mission de procurer un traitement aux enfants séropositifs, de prévenir la transmission de la mère à l'enfant et d'aider les enfants rendus orphelins par le sida. Nous devons accélérer le mouvement pour obtenir des résultats positifs en faveur des enfants.”

Le rapport de l’UNICEF présente des données dans quatre domaines clés : prévention de la transmission mère-enfant, accès aux traitements du sida, prévention des nouvelles infections à VIH et appui aux orphelins et aux enfants vulnérables.

Prévention de la transmission mère-enfant

Le rapport atteste de progrès considérables dans le domaine de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Des pays à forte prévalence en Afrique orientale et australe montrent des résultats particulièrement encourageants. En Namibie par exemple, le pourcentage de femmes enceintes séropositives au VIH bénéficiant d’un traitement pour empêcher la transmission du virus au bébé est passé de 6% en 2004 à 29% en 2005. En Afrique du Sud, ce pourcentage est passé de 22% en 2004 à 30% en 2005.

En dépit de ces progrès, le rapport relève que le pourcentage total de femmes enceintes bénéficiant d’un traitement pour la prévention de la transmission reste extrêmement bas. En 2005, on estime que 9% seulement des femmes enceintes séropositives au VIH vivant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire recevaient un traitement pour empêcher la transmission du virus à leur bébé.

Accès aux traitements du sida

Le rapport relève une accélération notable dans la fourniture de traitements pédiatriques, ce qu'on peut attribuer à un meilleur dépistage, une amélioration des compétences du personnel soignant, une baisse du prix des médicaments et une simplification des posologies. Plusieurs pays, dont l'Afrique du Sud, le Botswana, l'Inde, le Rwanda et la Thaïlande, ont été en mesure de soigner un plus grand nombre d'enfants séropositifs en les intégrant à des sites de traitement pour adultes.

A l'échelle mondiale, on ne compte encore que 10% des enfants sous traitement antirétroviral parmi ceux qui en ont besoin. Pourtant, le prix des antirétroviraux pédiatriques a connu une baisse spectaculaire au cours des 12 à 18 derniers mois. Le rapport note que, en 2006, l'Initiative VIH/sida de la Fondation Clinton a négocié une réduction du coût de ces médicaments qui reviennent maintenant à moins de 0,16 dollar par jour ou 60 dollars par an, ce qui a encouragé la concurrence dans le domaine du développement de formules pédiatriques.

Prévenir de nouvelles infections

Le rapport indique que les activités de prévention du VIH prennent à nouveau en compte le besoin de cibler les stratégies sur les adolescents et les jeunes les plus exposés au risque. Il note en particulier que les jeunes femmes devraient faire l’objet d’une attention particulière, car à l'échelle mondiale, le nombre de jeunes femmes infectées dépasse celui des hommes.

De nouvelles données suggèrent que si la prévalence est en baisse au Kenya, dans les zones urbaines de Côte d'Ivoire, du Malawi et du Zimbabwe, ainsi que dans les zones rurales du Botswana, c'est parce que les jeunes semblent adopter des comportements sexuels plus sûrs. Dans plus de 70 des pays inclus dans l'étude, le recours aux services de conseil et de test a augmenté, environ 16,5 millions d'individus y ayant fait appel en 2005 contre seulement 4 millions en 2001.

Soutien aux orphelins et autres enfants vulnérables

En ce qui concerne l'accès à l'éducation, la disparité entre orphelins et non-orphelins s'est réduite de façon significative dans plusieurs pays, en partie grâce à l'abolition des frais de scolarité, estime le rapport. 

Ce dernier relève que le recueil et la ventilation des données par groupes d'âge et par sexe est l'un des moyens les plus importants, les plus simples et les plus efficaces d'inclure les enfants dans les programmes de lutte contre le sida. Le rapport se sert pour la première fois de données de base qui serviront de point de départ pour évaluer les données, nouvelles ou existantes, afin de repérer les tendances discernables concernant les enfants et le sida.

 


Liens:

Lire le Rapport ‘Bilan de la situation’ (pdf, 3,49 Kb) (en anglais)
Lire 'Prévenir la transmission mère-enfant' - Aide-Mémoire (pdf, 37,8 Kb) (en anglais)
Lire 'Fournir des traitements pédiatriques' - Aide-Mémoire  (pdf, 37,9 Kb) (en anglais)
Lire 'Prévenir l’infection parmi les adolescents et les jeunes’ - Aide-Mémoire (pdf, 38,1 Kb) (en anglais)
Lire 'Protéger et soutenir les enfants affectés par le sida' - Aide-Mémoire (pdf, 40,1 Kb) (en anglais)
En savoir davantage sur la campagne "Unissons-nous pour les enfants, contre le sida" (pdf, 1,41 Mb) (en anglais)
Visiter le site "Unisson-nous pour les enfants, unissons-nous contre le sida" (en anglais)

NEARLY THREE MILLION HIV-POSITIVE PEOPLE NOW RECEIVING LIFE-SAVING DRUGS

02 juin 2008

The close of 2007 marks an important step in the history of the HIV/AIDS epidemic. Nearly 3 million people are now receiving anti-retroviral therapy (ART) in low- and middle-income countries, according to a new report launched today by the World Health Organization (WHO), the Joint United Nations Programme on HIV/AIDS (UNAIDS) and the United Nations Children's Fund (UNICEF).

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