La Société africaine de gynécologie et obstétrique se réunit au Niger

29 janvier 2013

Le Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, Programme, et Son Excellence Mahamadou Issoufou, Président du Niger.

Le congrès annuel de la Société africaine de gynécologie et obstétrique a eu lieu au Niger du 21 au 23 janvier 2013 sur le thème « Les coûts de la mortalité et de la morbidité maternelle et néonatale en Afrique ». Le Premier ministre du Niger ainsi que les Premières dames du Niger, du Burkina Faso et du Mali, étaient présents à cette réunion. Le Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, Programme, a aussi participé au congrès dans le cadre de sa visite officielle dans le pays.

Lancée en 1988 par des obstétriciens et des gynécologues africains pour renforcer le discours scientifique et éliminer les obstacles entre les scientifiques africains, la SAGO regroupe essentiellement des pays d'Afrique centrale et occidentale. Axée vers les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) 4 et 5, à savoir réduire la mortalité maternelle et infantile d'ici 2015, la SAGO vise à définir des normes de pratique pour les gynécologues et les obstétriciens.

Malika Issoufou Mahamadou, Première dame du Niger, avec le Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, Programme.

Le Premier ministre du Niger, Son Excellence Brigi Rafin, a déclaré que, à la date d'organisation de ce Congrès, les études ne montraient que de légers progrès en matière de réduction de la morbidité et mortalité dans les pays subsahariens. « Dans mon pays, on constate encore chaque jour le décès de 24 femmes en couches et de 72 nouveau-nés », a-t-il expliqué.

Le Niger a réalisé des progrès considérables en santé maternelle et infantile grâce aux politiques, aux ressources et aux stratégies mises en place, supplantant ainsi les autres pays de la région. Le renforcement par le Gouvernement des services de santé infantile à fort impact, dont la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants et l'amélioration de la nutrition infantile, a permis de réduire le taux de mortalité annuel de 5,1 %.

Le Dr Loures a attribué ces succès à l'engagement politique visionnaire et transformateur à l'échelle nationale, soutenu par des décisions budgétaires judicieuses et par une focalisation sur les stratégies à fort impact en faveur de la santé maternelle et infantile.

Un accord de coopération mutuelle a été signé entre l'ONUSIDA et la SAGO pour accélérer la mise en œuvre du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie. « La promotion de la santé maternelle et infantile constitue la base de la réalisation du Plan mondial », a indiqué le Dr Loures.

Congrès annuel de la Société africaine de gynécologie et obstétrique, Niger, 21 au 23 janvier 2013.

Selon le Dr Loures, les organisations professionnelles comme la SAGO sont idéalement placées pour militer en faveur des droits de leurs patients et de leurs clients, en particulier des femmes vivant avec le VIH. Ces organisations peuvent garantir que les femmes ne sont pas stigmatisées, que leur confidentialité n'est pas violée et qu'elles ne sont pas forcées à accepter les services. Elles peuvent faire office de force d'action collective pour l'accomplissement des OMD sur la santé et servir de forum pour élargir les connaissances, échanger des informations, et légitimer et amplifier la contribution de leurs membres.

Nouvelle campagne en Sierra Leone pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants

17 décembre 2012

La Première dame de Sierra Leone, Madame Sia Nyama Koroma.

La Première dame de Sierra Leone, Madame Sia Nyama Koroma, a lancé une campagne nationale baptisée « Bon Pikin Wae Nor Get HIV » (Donner la vie sans VIH) pour prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants.

La nouvelle initiative a été développée par le bureau de la Première dame en collaboration avec l'ONUSIDA, le Réseau de femmes vivant avec le VIH (Voix des femmes), le Programme national de lutte contre le sida et le Secrétariat national de lutte contre le sida. La campagne, dirigée par le réseau de femmes vivant avec le VIH, a pour objectif de sensibiliser les femmes en âge de procréer sur la prévention du VIH afin d'accélérer le recours aux services anti-VIH pour prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants.

La disponibilité des services pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant a augmenté de manière significative ces dernières années, toutefois la couverture n'est pas uniforme dans le pays. Cette campagne tentera d'aborder les écarts existants, essentiellement dans les zones rurales où la demande de service est encore faible.

Hormis l'augmentation de la demande de services prénatals, la campagne devrait aider à promouvoir la santé sexuelle et reproductive et les droits des femmes, à améliorer l'accès à la prophylaxie antirétrovirale chez les femmes séropositives et renforcer les capacités et la participation des femmes vivant avec le VIH dans la promotion de l'agenda national pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants en Sierra Leone.

Si nous voulons gagner la guerre contre le sida, nous avons besoin d'hommes et de femmes engagés pour nous rejoindre dans la campagne

La Première dame de Sierra Leone, Madame Sia Nyama Koroma

Lors du lancement, la Première dame en appelle aux femmes de Sierra Leone et au public en général pour qu’ils visitent les hôpitaux et les cliniques et se fassent dépister. Elle a souligné la nécessité de la participation masculine dans les services de soins prénatals. « Si nous voulons gagner la guerre contre le sida, nous avons besoin d'hommes et de femmes engagés pour nous rejoindre dans la campagne », déclare-t-elle.

Madame adija Sam Sumana, épouse du Vice-président de Sierra Leone, a souligné le manque d'éducation et d'information comme étant la cause principale de la propagation du VIH chez les jeunes filles. Elle encourage les parents pour garantir que les filles reçoivent l'éducation, mais aussi de décourager les grossesses chez les adolescentes et les mariages précoces.

Le Coordonnateur de l'ONUSIDA, Dr Job Sagbohan, a salué les efforts de la Première dame pour la promotion de la santé maternelle et pédiatrique ainsi que la responsabilisation des femmes et des filles pour leur développement économique et social. Il garantit l'engagement et le soutien continus de l'ONUSIDA dans la riposte au sida et dans la concrétisation de la vision Zéro nouvelle infection à VIH, Zéro discrimination et Zéro décès dû au sida d'ici 2015. « Les progrès sont possible lorsque nous nous réunissons pour une cause commune, avec une vision des objectifs clairs et des efforts intenses et durables, » dit-il.

Éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et maintenir leurs mères en vie : bien plus que de simples comprimés

14 décembre 2012

Photo : ONUSIDA/D.Kwande

Une révision à mi-parcours de la mise en œuvre du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie a été réalisée à Nairobi, au Kenya, les 6 et 7 décembre derniers. Cet atelier de deux jours a été l'occasion d'évoquer la suite des opérations pour surmonter trois obstacles majeurs à la concrétisation des objectifs du Plan mondial, à savoir la réalisation d'un diagnostic précoce chez les nourrissons, la mise à disposition des ressources humaines nécessaires pour les soins de santé et la gestion de la chaîne d'approvisionnement.

En juin 2011, l'ONUSIDA et le Plan présidentiel d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) ont dévoilé le Plan mondial avec deux objectifs principaux pour 2015 : une réduction de 90 % du nombre d'enfants nouvellement contaminés par le VIH et une réduction de 50 % du nombre de décès maternels dus au sida. Le Plan mondial se focalise sur 22 pays prioritaires, qui comptabilisent le plus de femmes enceintes vivant avec le VIH selon les estimations.

À l'ouverture de la réunion, Deborah Von Zinkernagel, Coordonnatrice de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, a mis l'accent sur l'élan constaté au cours des 18 mois écoulés depuis le lancement du Plan mondial. « Un leadership politique fort, un changement progressif des politiques et un renforcement accéléré des programmes à tous les niveaux aident à réduire de façon significative les nouvelles infections à VIH chez les enfants et les décès liés au sida chez les mères », a affirmé Mme Von Zinkernagel. « Même si la partie est loin d'être gagnée, l'intensification des efforts de nombreux partenaires dans le cadre du Plan mondial fait progresser la réalisation de l'objectif d'une génération sans sida », a-t-elle ajouté.

En ce qui concerne les défis, les participants ont souligné qu'une confirmation immédiate de l'infection à VIH chez un enfant est impérative pour garantir la mise en place opportune de la thérapie antirétrovirale, étant donné que la moitié des enfants contaminés par le virus décèdent avant l'âge de deux ans. L'ONUSIDA estime que, en 2010, sur 65 pays ayant établi des rapports, seuls 28 % des enfants nés de mères vivant avec le VIH ont subi un test de dépistage du VIH au cours des deux premiers mois de leur vie. En 2011, 230 000 enfants sont morts de causes liées au VIH dans le monde et seuls 28 % des enfants remplissant les conditions pour un traitement en bénéficiaient réellement, contre 54 % des adultes.

Les participants ont aussi souligné que, malgré les progrès effectués en matière de prestation de services visant à empêcher la transmission du VIH de la mère à l'enfant, l'accès à un diagnostic approprié et/ou à un traitement pour les femmes enceintes est resté nettement insuffisant. Selon l'ONUSIDA, en 2011, le pourcentage des femmes enceintes remplissant les conditions pour un traitement, qui vivaient avec le VIH et ont suivi une thérapie antirétrovirale pour elles-mêmes, est estimé à 30 %.

Dans les pays comme la République démocratique du Congo, le Tchad et le Nigeria, moins de 20 % des femmes enceintes ont bénéficié d'un dépistage du VIH et de conseils à ce sujet en 2010. Les participants ont noté que, dans certain cas, l'accès à ces services était restreint par des politiques gouvernementales mal informées ou mal orientées qui ne considèrent pas la mise à disposition de ce traitement vital comme étant prioritaire.

Les défis généraux associés à la chaîne d'approvisionnement et, plus particulièrement, le prix des produits de base, ont des implications non négligeables. En effet, les participants ont reconnu que, sans chaîne d'approvisionnement efficace, les objectifs du Plan mondial ne peuvent tout simplement pas être remplis. Des stratégies comme le regroupement et l'intégration des achats, le renforcement et l'harmonisation des systèmes réglementaires, la transparence des systèmes et l'amélioration des prévisions concernant les produits de base afin de réduire le gaspillage des stocks, sont essentielles pour maximiser l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement. La réunion a également été l'occasion d'évoquer l'importance de disposer de financements prévisibles et d'un personnel expérimenté pour assurer une gestion logistique efficace tout en réduisant les coûts.

Le manque de ressources humaines dans le domaine de la santé, et plus particulièrement de médecins, d'infirmières et de sages-femmes, a été signalé comme étant un obstacle majeur à l'expansion rapide des services de prévention, de traitement et d'appui en matière de VIH pour les mères et les enfants. De nombreux pays participants expérimentent la délégation et le partage des tâches, et le travail avec des agents de santé non professionnels ou communautaires pour étendre la portée des services de soins de santé. Des stratégies en mesure d'accélérer le recrutement, la préservation et la formation continue des professionnels de santé ont été échangées, comme l'officialisation du rôle des agents de santé communautaires, le développement d'un cadre officiel de gestion de ces professions dans le but de chapeauter les établissements de santé et l'accélération des programmes de formation préalable.

Même si la partie est loin d'être gagnée, l'intensification des efforts de nombreux partenaires dans le cadre du Plan mondial fait progresser la réalisation de l'objectif d'une génération sans sida

Deborah Von Zinkernagel, Coordonnatrice de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain

Les participants ont convenu que l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et maintenir leurs mères en vie allait bien au-delà de simples comprimés. En effet, il s'agit avant tout de protéger la santé, la dignité et la sécurité des mères qui vivent avec le VIH et de leurs enfants. Il faut également relever les défis qui se posent pour concrétiser les résultats en matière de santé au sens large, au-delà des objectifs au regard du VIH, grâce à la formation des professionnels de santé et à l'élimination des obstacles au niveau de la chaîne d'approvisionnement en médicaments. Pendant l'atelier, les participants ont défini les actions clés à mettre en place pour progresser vers les objectifs du Plan mondial dans ces domaines. Ils ont aussi discuté de l'architecture de financement internationale, et de la manière dont les ressources disponibles, comme le Fonds mondial et le PEPFAR, pourraient être optimisées, mais en commençant par leurs propres mécanismes de financement nationaux.

Pour clôturer la réunion, le Dr Bernhard Schwartlander, Directeur du département Réalité, Innovation et Politiques de l'ONUSIDA, a félicité les pays pour leur dynamisme. « L'appel en faveur de l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie a été largement entendu », a-t-il indiqué, « et les pays procèdent désormais à des investissements importants et durables pour leurs populations. Il est désormais temps d'intensifier nos efforts car nous entrons dans la deuxième phase du Plan mondial, et de prouver que nous méritons la confiance que nous accordent nos gouvernements et les personnes que nous servons. »

Cette réunion a rassemblé les représentants gouvernementaux de 16 des 22 pays prioritaires identifiés dans le Plan mondial, ainsi que les représentants du PEPFAR, des Nations Unies et de plusieurs agents de réalisation de dimension internationale. Les organisations suivantes étaient également représentées : Women Fighting AIDS in Kenya (WOFAK), la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW) et l'Équipe spéciale inter-agences sur la prévention des infections dues au VIH chez les femmes enceintes, les mères et leurs nourrissons.

Les femmes s’expriment : Le rôle des femmes vivant avec le VIH dans la lutte mondiale contre le sida

11 décembre 2012

Dans un nouveau rapport intitulé Les femmes s'expriment, l'ONUSIDA étudie l'impact du VIH chez les femmes et le rôle majeur joué par les femmes qui vivent avec le virus dans l'éradication du sida. Ce rapport présente les données les plus récentes ainsi que les commentaires de militants de premier plan sur les sujets des femmes et du VIH.

Il inclut les déclarations de près de 30 femmes vivant avec le VIH qui ont donné leur avis personnel sur la manière dont l'épidémie affecte les femmes et dont ces dernières œuvrent activement pour réduire la propagation et l'impact du sida.

Le VIH continue d'avoir un effet disproportionné sur la vie des femmes. Il est toujours la première cause de mortalité pour les femmes en âge de procréer et les inégalités entre les sexes et les violations des droits des femmes persistent à rendre les femmes et les filles plus vulnérables au VIH et à les empêcher d'accéder aux services essentiels en matière de lutte contre le VIH.

« La réalisation de l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida nécessite une action accélérée en faveur des femmes et des filles », déclare Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Les femmes doivent avoir accès à l'éducation et aux connaissances et être en mesure de se protéger contre le VIH. Nous devons être à l'écoute de leurs besoins et de leurs sentiments et transformer leurs mots en action. »

Chaque minute, une jeune femme contracte le VIH

Le taux d'infection chez les jeunes femmes de 15 à 24 ans est deux fois plus élevé que chez les jeunes hommes, ce qui souligne l'impact que le VIH a sur la vie des jeunes femmes. Cette disparité est la plus marquée en Afrique subsaharienne, où 3 % des jeunes femmes vivent avec le VIH.

Une éducation complète sur la sexualité pour tous les jeunes est essentielle pour qu'ils puissent se protéger du VIH, en particulier les jeunes femmes. Toutefois, le pourcentage de jeunes femmes qui peuvent identifier convenablement les différentes manières de prévenir le VIH est encore extrêmement faible dans de nombreux pays à forte prévalence du VIH.

« Aujourd'hui, près de 60 % des adultes vivant avec le VIH dans les régions les plus touchées sont des femmes ; nous devons donc agir rapidement », affirme Michelle Bachelet, Directeur exécutif ONU Femmes. « Pour que notre riposte soit plus efficace, il faut que les femmes impliquées dans les prises de décision soient plus nombreuses, que l'accès aux informations et aux services en matière de santé sexuelle et reproductive soit plus aisé et que la promotion et la protection des droits des femmes et des filles soient mieux mises en valeur. »

Les inégalités entre les sexes ont une influence déterminante sur le risque d'infection à VIH

Des progrès importants doivent être réalisés pour assurer l'égalité entre les sexes et le respect des droits et de la santé sexuelle et reproductive des femmes, et plus particulièrement de celles qui vivent avec le VIH. Des normes défavorables aux femmes et l'absence d'autonomisation économique rendent les femmes plus vulnérables à la contamination par le VIH par le biais d'une transmission par voie sexuelle.

« L'amélioration du statut social et économique des femmes et le renforcement de leur pouvoir de décision réduisent le risque d'infection à VIH », précise Jennifer Gatsi, Directrice exécutive du Réseau namibien pour la santé des femmes.

Pour que notre riposte soit plus efficace, il faut que les femmes impliquées dans les prises de décision soient plus nombreuses, que l'accès aux informations et aux services en matière de santé sexuelle et reproductive soit plus aisé et que la promotion et la protection des droits des femmes et des filles soient mieux mises en valeur

Michelle Bachelet, Directrice exécutive ONU Femmes

Les femmes marginalisées demeurent les plus touchées par le VIH

Les professionnels du sexe et les consommateurs de drogues sont particulièrement vulnérables au VIH. Lorsque le sexe sert de monnaie d'échange pour de l'argent ou de la drogue, les femmes n'ont souvent qu'une influence très limitée sur le port du préservatif. Les professionnelles du sexe sont 13,5 fois plus nombreuses à vivre avec le VIH que les autres femmes. Certains pays ont signalé un taux de prévalence du VIH supérieur à 20 % chez les professionnelles du sexe dans les capitales. Des études conduites dans neuf pays de l'Union européenne ont indiqué, en moyenne, une prévalence du VIH 50 % plus élevé chez les consommatrices de drogues injectables que chez les consommateurs masculins de ces produits.

Stopper les nouvelles infections chez les enfants et maintenir leurs mères en vie

Depuis que l'ONUSIDA a lancé le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie, les nouvelles infections chez les enfants en Afrique subsaharienne ont baissé de près de 25 % (2009 à 2011). Cela représente une progression considérable vers la réalisation de l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants d'ici 2015.

Néanmoins, la stigmatisation et la discrimination ou la menace de ces dernières empêchent encore de nombreuses femmes d'accéder à des services de soins prénataux. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, quasiment deux femmes enceintes sur trois ne connaissent pas leur statut sérologique.

Il est essentiel de protéger les droits et la santé sexuelle et reproductive de toutes les femmes vivant avec le VIH. Cela inclut aussi leur droit d'accéder de façon volontaire et confidentielle au dépistage et aux conseils sur le VIH, à des informations précises et sans jugement et à des traitements et des services de qualité, et de porter leurs enfants dans un environnement sain, exempt de toute stigmatisation, discrimination et violence.

Droits et politiques visant à protéger les droits des femmes qui vivent avec le VIH

Les droits et les politiques devraient protéger les femmes et les filles. Toutefois, certains punissent, stigmatisent et exercent une discrimination à l'encontre des femmes qui vivent avec le VIH, créant ainsi un obstacle considérable à l'accès des femmes à des services en rapport tant avec le VIH qu'avec la réduction des risques. Le rapport souligne la nécessité de modifier les lois, les politiques, les programmes et les pratiques, et appelle les femmes à faire partie intégrante des processus décisionnels et de programmation.

L'amélioration du statut social et économique des femmes et le renforcement de leur pouvoir de décision réduisent le risque d'infection à VIH

Jennifer Gatsi, Directrice exécutive du Réseau namibien pour la santé des femmes

« Les femmes s'expriment » donne un aperçu détaillé des nombreux défis auxquels sont confrontées les femmes et en particulier celles qui vivent avec le VIH. Il offre en outre une vue d'ensemble de la manière dont les femmes façonnent la riposte au VIH et de l'importance de leur implication active dans la prise de décision et dans la programmation.

L'avant-propos de « Les femmes s'expriment » est signé Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michelle Bachelet, Directrice exécutive ONU Femmes et Jennifer Gatsi, Cofondatrice et Directrice exécutive du Réseau namibien pour la santé des femmes. Ce rapport a été présenté officiellement à la Mission polonaise de Genève le mardi 11 décembre 2012 par Igor Radziewicz-Winnicki, Sous-secrétaire d'État auprès du Ministère de la Santé polonais et Président du 31e CCP, et Son Excellence Remigiusz A. Henczel, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, Représentant permanent de la République de Pologne auprès du Bureau des Nations Unies et d'autres organisations internationales à Genève.

Pour la Journée mondiale de lutte contre le sida, Aishwarya Rai Bachchan, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, apporte son soutien aux femmes enceintes vivant avec le VIH

29 novembre 2012

Mme Rai Bachchan a visité les locaux du Lokmanya Tilak Municipal Medical College et de l'Hôpital général de Bombay, où elle a eu la possibilité de s'entretenir avec des femmes enceintes vivant avec le VIH.

À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l'Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA Aishwarya Rai Bachchan s'est rendue dans les établissements hospitaliers locaux de sa ville natale de Bombay, en Inde, pour en apprendre plus sur les services proposés aux femmes enceintes vivant avec le VIH.

Mme Rai Bachchan a visité les locaux du Lokmanya Tilak Municipal Medical College et de l'Hôpital général de Bombay, où elle a eu la possibilité de s'entretenir avec des femmes enceintes vivant avec le VIH et bénéficiant de services anti-VIH. « J'ai été très impressionnée par ce que j'ai vu. Les femmes avec qui j'ai parlé auront toutes des bébés en bonne santé parce qu'elles ont accès aux médicaments nécessaires », a expliqué Mme Rai Bachchan.

Mme Rai Bachchan a souligné l'importance pour toutes les femmes enceintes de se faire dépister et de connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH. L'accès aux services anti-VIH en temps opportun contribuera à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et à maintenir leurs mères en bonne santé. « Je m'engage à travailler en faveur de l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants, pas seulement en Inde, mais dans le monde entier », a-t-elle déclaré.

J'ai été très impressionnée par ce que j'ai vu. Les femmes avec qui j'ai parlé auront toutes des bébés en bonne santé parce qu'elles ont accès aux médicaments nécessaires

Aishwarya Rai Bachchan, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA

Lors de sa visite à l'hôpital, Mme Rai Bachchan a également rencontré Aradhana Johri, Secrétaire adjointe du Programme national de contrôle du sida. Mme Johri a indiqué que la prévalence du VIH dans le pays avait baissé à 0,27 % en 2011, que les nouvelles infections à VIH avaient été réduites de plus de moitié et que les décès liés au VIH étaient également en recul. « Nous sommes fiers d'être associés à ce qui a été reconnu comme une réussite globale », a déclaré Mme Johri. « Nous avons trouvé un équilibre entre approche préventive et traitement et, pour finir, nous travaillons pour veiller à ce que toutes les personnes infectées puissent vivre leur vie dans la dignité ».

L'ONUSIDA encourage Haïti à éliminer le VIH chez les enfants

01 décembre 2012

Le Président d'Haïti, Michel Martelly (à gauche) et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé au Ministère de la Planification à Port-au-Prince.
Photo : ONUSIDA

Le Président d'Haïti a accompagné la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2012 avec une note d'espoir. « Ce serait une très belle réussite si nous pouvions arriver à une génération sans VIH, » a déclaré le Président Michel Martelly lors d'une réunion le 30 novembre avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.

En 2011, environ 77% des femmes enceintes vivant avec le VIH à Haïti avaient accès aux services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME). Entre 2009 et 2011 le pays a sécurisé une baisse de 25% du nombre d'enfants nés avec le VIH.

« L'Objectif zéro nouvelle infection chez les enfants devrait être l'héritage de cette administration, » déclare M. Sidibé. « Ce serait un accomplissement puissant. Chaque jour deux enfants naissent avec le VIH à Haïti. Songez à ce que cela pourrait signifier si nous pouvions faire l'impasse sur une génération née sans le VIH, » ajoutait-il.

Ce serait une très belle réussite si nous pouvions arriver à une génération sans VIH.

Michel Martelly, Président d'Haïti

Le Président Martelly a noté les impératifs moraux et économiques liés à la prévention du VIH chez les enfants, expliquant qu'avec seulement 150 US$ investis pour empêcher un enfant de naître avec le VIH, cela coûterait en revanche des centaines de milliers de dollars pour traiter pendant toute sa vie une personne vivant avec le virus. « Si vous pouvez sauver une mère, » ajoute-t-il, « vous empêchez un enfant de devenir orphelin. »

Lors de réunions séparées avec la Première dame, Sophia Martelly ainsi que la Ministre de la Santé, Florence Guillaume Duperval, M. Sidibé a souligné qu'Haïti avait le potentiel d'éliminer le VIH chez les enfants et de réduire de manière considérable les décès dus au sida chez les mères. La Première dame a souligné les efforts nationaux orientés vers la réalisation de ces deux objectifs, y compris une campagne pour garantir que plus de femmes enceintes, surtout celles vivant dans des zones rurales, aient accès aux services de dépistage et de traitement.

La Première dame d'Haïti, Sophia Martelly (à gauche) et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé au Palais national de Port-au-Prince.
Photo : ONUSIDA

Les Caraïbes ont le taux de couverture de prévention de la transmission mère-enfant le plus élevé de toutes les régions en développement. De nombreux autres plus petits pays des Caraïbes sont déjà proches de l'élimination de nouvelles infections à VIH chez les enfants. D'autres services élargis de prévention de la transmission mère-enfant à Haïti, l'un des pays les plus peuplés de la région, aideront toute la Caraïbe à se rapprocher de l'élimination de toute nouvelle infection du VIH chez les enfants, un objectif clé de la Déclaration politique sur le VIH/sida.

En plus de l'élargissement des services de prévention de la transmission mère-enfant, Haïti a progressé dans d'autres domaines liés à sa riposte nationale au VIH. Ente 2001 et 2011, par exemple, les nouvelles infections à VIH dans le pays ont chuté de 54%. Haïti a également atteint une baisse de 47% des décès dus au sida entre 2005 et 2011.

Le Kenya lance une campagne pour stopper toute nouvelle infection chez les enfants d'ici 2015 et maintenir leurs mères en vie

28 novembre 2012

Dr Francis Kimani, Directeur des services médicaux, Maya Harper, Coordonnatrice de l'ONUSIDA, Robert Godec, ambassadeur des Etats-Unis au Kenya et Hon Beth Mugo, Ministre de la Santé publique et du Système sanitaire du Kenya.

Une campagne nationale pour stopper toute nouvelle infection chez les enfants d'ici 2015 et maintenir leurs mères en vie a été annoncée le 16 novembre par la Ministre de la Santé publique et du Système sanitaire kenyan, Beth Mugo. La nouvelle initiative fait partie de l'engagement kenyan fait lors de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le sida à New York en 2011 et marque une étape importante dans le programme national de lutte contre le sida au Kenya.

Le VIH est la cause principale de tous les décès dans le pays et contribue à 20% des décès maternels et 7% de tous les décès des enfants de moins de cinq ans. Environ 13 000 enfants ont été nouvellement infectés par le VIH en 2011. Le Kenya est l'un des 22 pays listés comme pays prioritaire dans le Plan mondial—qui contribue à la fondation du mouvement des actions au niveau des pays pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie.

La nouvelle campagne a pour objectif de mobiliser les citoyens, et surtout les femmes en âge de procréer, pour l'accès aux services de prévention. Le gouvernement du Kenya s'est engagé à améliorer la qualité des services anti-VIH disponibles en fournissant à toutes les femmes enceintes séropositives au VIH un traitement antirétroviral à vie, même après l'accouchement (une stratégie connue en tant qu'Option B+).

Madame Mugo a reconnu les multiples bénéfices liés à la fourniture du traitement antirétroviral à vie aux femmes enceintes séropositives au VIH, ce qui inclut la prévention de la transmission du VIH à leurs enfants et l'amélioration globale de la santé des mères séropositives. Madame Mugo a toutefois noté que la mise en œuvre de cette approche se fera par étapes et exigera un système de santé renforcé. « Ne nous focalisons pas uniquement sur les services anti-VIH, mais adoptons un service intégré et une approche multisectorielle pour maintenir les mères et les enfants en vie », déclare t-elle.

Mettre les femmes au centre

Les femmes vivant avec le VIH ont été le point central de la campagne du programme kenyan mère référente, où les mères séropositives au VIH donnent des conseils et encouragent d'autres femmes enceintes à accéder aux services anti-VIH.

Mercy, une mère séropositive au VIH de trois enfants travaille comme mère référence dans le nouveau programme. Elle-même a bénéficié de l'accès aux services anti-VIH pour empêcher la transmission du VIH à ses enfants et a souligné que la stigmatisation a initialement rendu difficile son accès aux services de prévention, de traitement et de soins. Elle a souligné que la stigmatisation et la discrimination sont des barrières continuelles aux services anti-VIH et qu'ils doivent être abordés pour que la campagne soit un succès.

« J'ai eu la chance d'avoir accès aux services de santé. Mon bébé est séronégatif grâce à l'information, aux services et aux appuis dont j'ai bénéficié de la part du centre de santé, » commente Mercy. « Aujourd'hui je sers ma communauté comme mère référente où je soutiens les femmes enceintes séropositives au VIH et je les encourage à adhérer au traitement et à l'allaitement exclusif. »

Le rôle des hommes est également pris en compte dans la nouvelle campagne. « La santé maternelle et pédiatrique a été compliquée et ralentie par le VIH. Pire encore, la santé maternelle et pédiatrique est affectée par la faible implication des hommes, » déclare le Directeur des services médicaux, Dr Francis Kimani. Il en appel aux hommes pour qu'ils participent pleinement en assurant que leurs enfants et leurs mères soient en bonne santé et encourage les hommes à connaître leur statut sérologique et à accompagner leur partenaire lors de toutes les visites dans les dispensaires prénatals.

Ne nous focalisons pas uniquement sur les services anti-VIH, mais adoptons un service intégré et une approche multisectorielle pour maintenir les mères et les enfants en vie

Beth Mugo, la Ministre de la Santé publique et du Système sanitaire kenyan

Maya Harper, Coordonnatrice de l'ONUSIDA pour le Kenya, a noté que les services pour la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant sont un point d'entrée clé pour la fourniture des services anti-VIH à toute la famille. « Cette campagne est une excellente occasion pour catalyser un nouveau mouvement pour la planification familiale, les droits à la santé sexuelle et reproductive dans le pays », dit-elle.

L'événement a également vu le lancement du cadre stratégique national pour guider la mise en œuvre de la campagne 2012 – 2015 en plus de la stratégie de communication nationale pour l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants et les directives nationales pour une éducation par les pairs destinée à prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Le Myanmar s'engage à atteindre zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants d'ici 2015

29 octobre 2012

Le ministre de la Santé du Myanmar, Professeur Dr. Pe Thet Khin et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.

Le ministre de la Santé du Myanmar, Professeur Dr. Pe Thet Khin, déclare que son ministère s'engage à travailler vers l'élimination de nouvelles infections à VIH chez les enfants d'ici 2015 et prolonger la vie de leurs mères pour les élever. Le ministre Pe Thet Khin a annoncé cet engagement conjointement avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, lors d'une réunion le 27 octobre à Mandalay.

« Le ministre de la Santé est d'avis que d'ici 2015 les enfants du Myanmar peuvent naître sans le sida et leurs mères rester en santé pour les élever », déclare le ministre Pe Thet Khin. « Ce plan est réaliste, réalisable et soutenu par des preuves. Prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants est un investissement judicieux qui sauve des vies et permet de donner aux enfants un démarrage sain dans la vie. Cela sera réalisé en intensifiant les services de dépistage et en fournissant des médicaments simples et sûrs à toutes les femmes enceintes qui en ont besoin. »

Avec un traitement en début de grossesse jusqu'à la période d'allaitement, le risque de transmission du VIH de la mère vivant avec le VIH à son enfant peut être à moins de 5% Le programme national de lutte contre le sida au Myanmar a graduellement intensifié ses services de prévention du VIH pour les femmes enceintes. En 2011, 84% parmi les quelques 3 700 femmes enceintes vivant avec le VIH ont reçu un traitement antirétroviral pour éviter la transmission du VIH à leurs enfants. Toutefois, moins d'un tiers des femmes enceintes ont actuellement effectué un test de dépistage du VIH. Les autorités de santé du Myanmar prévoient de décentraliser les services de dépistage du VIH pour atteindre plus de femmes enceintes.

Le ministre de la Santé est d'avis que d'ici 2015 les enfants du Myanmar peuvent naître sans le sida et leurs mères rester en santé pour les élever

Le ministre de la Santé du Myanmar, Professeur Dr. Pe Thet Khin

« Je félicite le Myanmar pour son engagement vers une génération sans sida d'ici 2015 », déclare le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. « Je suis persuadé que si les ressources sont disponibles pour le Myanmar, le pays atteindra son objectif ambitieux et j'appelle tous les donateurs à soutenir le ministère de la Santé. »

M. Sidibé et le ministre Pe Thet Khin ont lancé un appel aux donateurs internationaux et autres partenaires pour collaborer avec le ministère de la Santé du Myanmar afin de maintenir les réalisations obtenues jusqu'à présent et d'élargir l'accès aux services de prévention et de traitement anti-VIH.

Les deux leaders ont également évoqué l'appropriation par le pays et la pérennité des programmes de santé. Le système de santé du Myanmar est actuellement réformé. M. Sidibé a suggéré l'application des « Trois Principes » pour la santé : un plan de santé national évalué ; un mécanisme de coordination du secteur de la santé ; et un système de suivi et d'évaluation national que tous les partenaires de développement suivent.

La Première dame de la République démocratique du Congo appelle à l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants

16 octobre 2012

Le 14 octobre, la Première dame du RDC (sur la photo) a visité la Clinique Ngaliema à Kinshasa en compagnie du personnel médical.

En marge du 14e Sommet de la Francophonie, la Première dame de la République démocratique du Congo (RDC), Marie Olive Lembé Kabila, a lancé l'initiative « Repousser le paludisme et éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant ».

S'exprimant lors du lancement de la campagne, la Première dame a appelé à une amélioration de la santé reproductive en RDC, avec notamment l'intégration du VIH dans les services de planification familiale. Elle a mis en avant l'importance de l'implication des partenaires masculins dans les programmes de prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants, ainsi que de la mobilisation des jeunes dans les activités de prévention du VIH. Tout en soulignant que l'abstinence et la fidélité sont des moyens de prévention du VIH, la Première dame a rappelé à son public qu'il avait à sa disposition un autre outil efficace : le préservatif.

La Première dame a insisté sur l'importance d'augmenter les ressources nationales pour la riposte au VIH dans le pays : « Avant de compter sur les autres, nous devons d'abord compter sur nous-mêmes », a-t-elle déclaré, faisant écho au concept de responsabilité partagée de l'ONUSIDA.

Le Ministre de la Santé, Félix Kabange Numbi, qui est intervenu aux côtés de la Première dame lors de la cérémonie de lancement, a fait remarquer que 89 % des maternités du RDC ne proposaient pas de services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME). « Même si les programmes nationaux de lutte contre le VIH sont officiellement en place depuis 10 ans, la situation n'est pas toute rose », a-t-il déclaré. Le ministre a décrit le plan national pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants qui vise, d'ici 2017, à :

  • réduire le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants de moins de 15 ans de 90 % ;
  • réduire la mortalité maternelle et infantile liée au sida de 50 % ;
  • fournir un accès au traitement antirétroviral pour plus de 87 000 femmes séropositives au VIH et plus de 87 000 enfants nés avec le VIH.

Affirmant l'engagement du Président du RDC Joseph Kabila envers l'objectif de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant, le Ministre Numbi a souligné la nécessité d'une augmentation du nombre de maternités proposant des services de PTME, d'un approvisionnement régulier en médicaments et en tests de dépistage, ainsi que de l'engagement communautaire.

Avant de compter sur les autres, nous devons d'abord compter sur nous-mêmes

Marie Olive Lembé Kabila, Première dame de la République démocratique du Congo

Le Dr Leodegal Bazira, Représentant de l'Organisation mondiale de la Santé au RDC, a réaffirmé que les organisations internationales restaient engagées pour appuyer le pays dans ses efforts en faveur de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici 2015 et du maintien de leurs mères en vie. Les partenaires du pays ont félicité la Première dame pour cette campagne et déclaré qu'ils espéraient qu'elle allait servir de tremplin pour l'action dans le cadre de la riposte nationale au sida.

Après la cérémonie de lancement, la Première dame s'est rendue à la Clinique Ngaliema en compagnie du Dr Pascal Tshamala, son Directeur médical. Elle a visité la clinique prénatale, le laboratoire de biologie, les salles d'accouchement et le service pédiatrique. La Première dame a profité de l'occasion pour faire don à la clinique de moustiquaires et de tests de diagnostic pour le paludisme et le VIH.

Naomi Watts, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, milite en faveur d'une génération sans VIH

05 octobre 2012

Naomi Watts, actrice et Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, a évoqué son travail en soutien aux efforts de l'ONUSIDA en faveur d'une génération sans sida alors qu'elle se trouvait au Mozambique.

Le Mozambique est l'un des lieux utilisés pour le tournage d'un nouveau film sur la vie de Diana, Princesse de Galles. C'est également là que UNAIDS.org a rencontré l'actrice et Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA Naomi Watts. Elle a évoqué son travail en soutien aux efforts de l'ONUSIDA en faveur d'une génération sans sida, pour zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et le maintien de leurs mères en vie.

« Aux États-Unis et en Europe, nous sommes quasiment parvenus à concrétiser l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants et de nombreux pays d'Afrique maintiennent le cap dans cette même direction », a déclaré Mme Watts. « À l'ONUSIDA, nous appelons cela « l'objectif zéro » - zéro enfant né avec le VIH et zéro mère décédée de causes liées au sida. Et pour nous, l'objectif zéro n'est ni un rêve ni un slogan vide de sens mais bien une réalité à notre portée », a-t-elle ajouté. 

Le pays dans lequel le film est tourné possède l'un des taux de VIH les plus élevés d'Afrique subsaharienne, puisque 11,5 % de la population adulte vit avec le virus. Néanmoins, il fait aussi partie des 22 pays qui mettent en œuvre un effort concerté pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants dans le Plan mondial défendu par l'ONUSIDA et ses partenaires.

Au Mozambique, en 2011, 98 000 femmes enceintes vivant avec le VIH avaient besoin d'un traitement antirétroviral pour éviter la transmission du VIH à leurs enfants ; ce chiffre est le troisième le plus élevé après l'Afrique du Sud (241 000 femmes) et le Nigéria (229 000 femmes).

Les femmes doivent avoir accès aux services vitaux de prévention et de traitement du VIH pour elles-mêmes et pour leurs enfants et je sais que, ensemble, nous pouvons y arriver

Naomi Watts, actrice et Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA

Le programme national ayant pour but de stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants et de maintenir leurs mères en vie s'est étendu rapidement depuis sa création en 2002. Le nombre de site proposant des services anti-VIH visant à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants a augmenté dans l'ensemble du pays, passant de 356 en 2009 à plus d'un millier en 2010. De ce fait, le nombre de femmes enceintes ayant pu bénéficier de conseils et de tests de dépistage du VIH a également enregistré une hausse considérable, de 12 % en 2005 à 87 % en 2010, soit l'un des taux les plus élevés de la région. En outre, depuis 2009, le pourcentage de femmes enceintes vivant avec le VIH au Mozambique et qui reçoivent un traitement antirétroviral afin d'éviter la transmission du VIH à leurs enfants a augmenté, passant de 38 à 51 %.

Toutefois, ces progrès sont insuffisants étant donné que près de la moitié des femmes vivant avec le VIH au Mozambique ne reçoivent pas les médicaments nécessaires pour éviter sa transmission à leurs enfants.

« J'aurais aimé passer plus de temps dans ce magnifique pays qu'est le Mozambique. J'encourage vivement tous les partenaires à la riposte au sida à redoubler d'efforts ici et dans les 21 autres pays les plus affectés », a précisé Mme Watts. « Les femmes doivent avoir accès aux services vitaux de prévention et de traitement du VIH pour elles-mêmes et pour leurs enfants et je sais que, ensemble, nous pouvons y arriver. »

En qualité d'Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, Mme Watts s'est associée à l'ancien Président Bill Clinton et au Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon pour lancer le Plan mondial en juin 2011 au siège des Nations Unies à New York. Elle a visité des sites utilisés par les programmes de santé maternelle et pédiatrique de Lusaka en Zambie à New Delhi en Inde, où elle a œuvré sans relâche pour garantir que tous les pays mettent bien en place les efforts nécessaires pour parvenir à une génération née sans VIH. La semaine dernière à New York, Mme Watts a appelé le Forum des femmes dirigeantes, qui a rassemblé des PDG de tout premier plan et les Premières dames de plusieurs pays africains, à combiner leurs efforts pour atteindre l'objectif zéro. 

Pages