Middle East and North Africa

L'Afrique prend l'initiative de la riposte au sida

09 décembre 2013

La 17e Conférence internationale sur le sida et les infections sexuellement transmissibles en Afrique (ICASA) a débutée le 7 décembre au Cap, Afrique du Sud. En priorité sur l'agenda il y a les discussions sur la manière dont le continent prend l'initiative d'inscrire le sida et la santé dans l'agenda d'ici 2015 et au-delà.

Lors de la session intitulée Le leadership africain dans la période post-2015, les leaders africains, la société civile et les jeunes explorent comment la riposte africaine au sida peut aider à mettre différemment en œuvre des stratégies de santé et de développement dans tout le continent. Etaient présents à la réunion Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA ; Festus Gontebanye Mogae, ancien Président du Botswana ; Speciosa Wandira-Kazibwe, Envoyée spéciale des Nations Unies pour le VIH/sida en Afrique ; Samuel Kissi, membre du Comité exécutif du réseau africain pour la jeunesse et les adolescents (African Youth and Adolescents Network (AfriYAN)).

M. Sidibé a souligné que le sida est une affaire qui n'est pas encore bouclée et que les objectifs de développement futurs doivent être inclure une feuille de route claire pour viser l'éradication de l'épidémie de sida. Les représentants de la jeunesse demandent des approches plus systématiques pour les inclure dans un processus de prise de décision.

L'objectif des intervenants du leadership Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie était de discuter les progrès réalisés et les défis restants pour atteindre une génération sans sida. Les participants ont également discuté d'autres dimensions du Plan mondial comme la tuberculose pédiatrique et le cancer du col de l'utérus.

M. Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Annie Lennox, chanteuse, militante et Ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA ainsi que Deborah von Zinkernagel, Coordinatrice mondiale du Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida se sont exprimés lors de la réunion. D'autres hôtes spéciaux incluaient Norbert Foster (représentant le Ministre Dr Richard Kamwi), Secrétaire adjoint permanent du Ministre de la Santé et des Services sociaux de Namibie, Ngarmbatina Odjimbeye Soukate, Conseiller spécial de la Première dame du Tchad et ancien Ministre de la Santé du Tchad, et Carol Nyirenda, Directeur exécutif de Community Initiative for Tuberculosis, HIV/AIDS and Malaria (CITAM+).

Déclarations

« Nous avons fait des progrès dans la riposte au sida car nous avons pris une approche multisectorielle, engageant chaque partie de la société. Mon inquiétude est que les leaders se reposent sur leurs lauriers et qu'ils ne soutiennent pas cette approche sur le sida et l'étendent à la santé au-delà de 2015. »

Festus Gontebanye Mogae, ancien Président du Botswana

« Le sida fournit le point d'entrée pour aborder une série de défis de développement durables, de la santé sexuelle et reproductive aux questions de justice sociale. Nous devons lancer un appel pour un objectif afin de stopper le sida d'ici 2030. Aucune région autre que l'Afrique ne peut relayer cet appel auprès de l'Assemblée générale des Nations Unies. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« En raison de la forte croissance économique de l'Afrique, c'est pour nous le moment opportun d'en appeler à un nouveau leadership africain pour le sida et la santé dans l'agenda post-2015. Un leadership transformé qui confère une appartenance nationale, des responsabilités partagées et une meilleure responsabilisation. Nous devons maintenant réengager la société civile pour un nouveau partenariat afin de dessiner un prochain agenda de développement qui fonctionnera en Afrique. »

Speciosa Wandira-Kazibwe, Envoyée spéciale des Nations Unies pour le VIH/sida en Afrique

« C'est un moment palpitant pour représenter les jeunes car, plus que jamais, nous avons l'occasion d'assurer que notre voix est prise en compte. De nombreux gouvernements et institutions recrutent des jeunes qui doivent constituer le pivot central du cadre de développement futur. »

Samuel Kissi, membre du Comité exécutif du réseau africain pour la jeunesse et les adolescents

« Le VIH est complexe mais ils apporte de nombreuses dimensions à la société. C'est une illustration des êtres humains, la manière dont nous nous voyons et comment nous nous comportons les uns envers les autres. »

Annie Lennox, chanteuse reconnue, militante et Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA

Un nouveau rapport révèle qu'une Afrique en meilleure santé pourrait favoriser davantage la croissance économique du continent

15 juillet 2013

ABUJA, Nigéria, 15 juillet 2013—Selon un rapport rendu public aujourd'hui à l'occasion du Sommet spécial de l'Union africaine sur le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, des dépenses de santé accrues et ciblées sont essentielles à une croissance économique et à un développement plus importants en Afrique. Le rapport, Abuja +12 : Construire l'avenir de la santé en Afrique, est publié par l'Union africaine (AU) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). Il revient sur les progrès réalisés depuis la Déclaration d'Abuja des Nations Unies en 2001, selon laquelle les dirigeants s'engagent à mobiliser les ressources nationales et internationales nécessaires à la santé et à la suppression des obstacles qui entravent une riposte au sida. Ce rapport souligne en outre les manques restants et classe les prochaines étapes par ordre de priorité.

« La santé en Afrique et notre prospérité sont liées de manière inextricable. 2001 a marqué un tournant pour l'Afrique car les pays africains se sont engagés à être plus responsables de la santé et du bien-être de leurs citoyens », a déclaré le Dr. Mustapha Sidiki Kaloko, Commissaire chargé des affaires sociales pour l'Union africaine. « Nous avons depuis déployé des ressources et des efforts plus importants pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme et ces initiatives ont abouti à des résultats exceptionnels. Nous demandons à l'ensemble des Etats membres de l'Union africaine de commémorer Abuja +12 en reconduisant leur engagement. Le but est de donner la priorité à la santé, de satisfaire leurs engagements et d'atteindre leurs cibles d'ici 2015. »

Ce nouveau rapport identifie cinq recommandations principales pour une Afrique en meilleure santé : unifier le leadership ; générer des financements innovants ; procéder à des investissements plus judicieux en matière de santé ; renforcer les ressources humaines et veiller à ne laisser personne de côté. Ces recommandations visent à convertir la santé en atout pour la croissance économique et les avancées sociales dans l'Afrique toute entière.

Le rapport met également en évidence de récents progrès dans le domaine de la riposte au VIH, à la tuberculose et au paludisme en Afrique, y compris des baisses significatives du nombre de nouvelles infections par le VIH et la tuberculose et de décès liés au paludisme. En outre, les médicaments antirétroviraux et antituberculeux sont désormais bien plus accessibles et les stratégies de contrôle du paludisme sont employées davantage. C'est notamment le cas des moustiquaires imprégnées d'insecticide et de la pulvérisation intra-domiciliaire à effet rémanent qui se sont généralisées : 53 % des foyers en Afrique sont équipés d'au moins une moustiquaire.

« Il y a douze ans, les dirigeants africains ont promis d'unir leurs forces pour endiguer les crises sanitaires qui dévastaient le continent, et ils sont parvenus à des progrès historiques », a témoigné Michel Sidibé, Directeur exécutif d'ONUSIDA. « Un engagement renouvelé et audacieux, ici à Abuja, est essentiel car à partir de nos expériences dans la lutte contre le sida, nous savons que des investissements judicieux pourront sauver des vies, créer des emplois, redynamiser des communautés et favoriser davantage la croissance en Afrique ».

Le rapport mentionne plusieurs approches pionnières menées dans le cadre de la riposte au sida, susceptibles d'aider à optimiser les retours sur investissement dans le domaine de la santé. Il s'agit notamment d'utiliser des cadres d'investissement pour cibler les dépenses sur les interventions les plus rentables ; centrer les efforts sur les personnes les plus en difficulté ; et réduire les coûts de santé de première ligne en délégant certaines tâches des médecins aux infirmières, agents de santé communautaires ou autres professionnels de santé. Quant au renforcement de la gouvernance de la santé en Afrique, le rapport remarque que les principes responsables de la réussite de la lutte contre le sida peuvent être exploités pour le programme de l'après 2015 en vue d'optimiser la coordination, l'innovation et l'engagement.

En 2001, un élément central de la Déclaration d'Abuja était l'engagement à allouer un minimum de 15 % des dépenses publiques à la santé d'ici 2015. Au cours des cinq dernières années, les dépenses de santé ont augmenté d’environ 10 % chaque année en Afrique. Elles sont cependant encore très loin d’atteindre les niveaux ciblés : seul six des Etats membres de l'Union africaine (Liberia, Madagascar, Malawi, Rwanda, Togo et Zambie) ont atteint les 15 % prévus à Abuja, et 31 milliards de dollars supplémentaires sont requis pour combler les manques de financement.


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Les organisations de jeunes forment un pacte pour la transformation sociale dans la riposte au sida

23 mai 2013

Participants à l'événement sur la jeunesse et l'ONUSIDA organisé à Hammamet, en Tunisie, du 20 au 22 mai.
Photo : ONUSIDA

La mobilisation contre le sida a radicalement changé depuis le début de l'épidémie. Les nouveaux modes de communication amplifient la voix des militants, créant ainsi des réseaux transnationaux de solidarité qui ouvrent de nouvelles opportunités pour un changement social progressif.

Des jeunes militants de tous les pays du monde demandent de plus en plus que les services de lutte contre le VIH soient adaptés à leurs besoins et revendiquent leur place à la table des décideurs.

Bien que la prévalence du VIH ait baissé de près de 27 % chez les jeunes de 15 à 24 ans à l'échelle mondiale entre 2001 et 2011, les jeunes représentent toujours encore 40 % de toutes les nouvelles infections à VIH chez les adultes. En 2011, près de 4,6 millions de jeunes vivaient avec le VIH.

Dans ce contexte, l'ONUSIDA a réuni 12 organisations mondiales et régionales de jeunes travaillant sur le VIH, la santé et les droits sexuels et reproductifs, et les droits des lesbiennes, des gays et des transsexuels et les 16 jeunes militants à l'échelle communautaire, nationale et régionale qui constituent le Forum consultatif des jeunes récemment établi par l'ONUSIDA. L'objectif était de définir des stratégies claires afin de faire progresser la riposte au sida pour les jeunes.

« De nombreuses petites organisations n'ont ni le temps, ni les ressources ni encore l'espace stratégique requis pour réfléchir à leur travail et forger de nouvelles alliances », a déclaré Pablo Aguilera, Directeur du Fonds des jeunes leaders pour la lutte contre le VIH et membre du Forum consultatif des jeunes de l'ONUSIDA. « Nous avons demandé cette réunion afin de nous assurer que notre mouvement répondait bien aux attentes et aux besoins des jeunes les plus touchés par le VIH ».

Pour parvenir à des résultats pour les jeunes sur le terrain, un mouvement mondial des jeunes, décentralisé et connecté, qui réfléchit à l'échelle mondiale mais agit au niveau local, est indispensable pour lancer une nouvelle vague de sensibilisation dans la riposte au sida.

Cette réunion, appelée Les jeunes et l'ONUSIDA : Un pacte pour la transformation sociale a été organisée à Hammamet, en Tunisie, du 20 au 22 mai. La consultation a permis de conclure un pacte dégageant cinq thèmes principaux retrouvés sur tous les agendas des organisations individuelles et au regard desquels les organisations de jeunes peuvent avoir un impact tangible pour la réalisation des objectifs définis dans la Déclaration politique de 2011 sur le VIH et le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies.

Les cinq thèmes en questions sont les suivants : intégrer les services anti-VIH dans les services de santé sexuelle et reproductive, en mettant l'accent sur la responsabilité des gouvernements et l'éducation sexuelle ; créer des environnements juridiques et supprimer les lois punitives qui entravent l'accès aux services des jeunes populations clés les plus exposées au risque ; élargir le traitement et les données ventilées pour une sensibilisation éclairée basée sur les preuves ; utiliser les ressources efficacement ; et garantir que le VIH restera une priorité du cadre du développement post-2015 grâce à l'exercice d'une pression stratégique par les délégations nationales.

« Ce nouvel engagement à collaborer sur des priorités spécifiques est un changement radical par rapport aux pratiques habituelles dans la riposte des jeunes au sida. En renforçant l'action collective au-delà des agendas des différentes organisations, nous espérons que le mouvement pourra entraîner des changements concrets pour les jeunes touchés par le VIH », a expliqué Caitlin Chandler, représentante communautaire qui a assuré l'organisation de la réunion avec Beth Goodey, de l'agence pour le développement Restless Development, dirigée par des jeunes.

Soutenir une collaboration et une orientation stratégiques accrues du mouvement des jeunes en matière de riposte au sida est une priorité essentielle du nouveau programme de l'ONUSIDA pour la jeunesse, qui a pour objectif de renforcer le leadership, l'appropriation et la mobilisation des jeunes dans la riposte au sida, au niveau national, régional et mondial, d'ici 2015 et au-delà.

« Nous voulons travailler plus étroitement avec les organisations de jeunes vivant avec le VIH et avec les jeunes populations clés les plus exposées au risque afin de créer de vastes alliances », a précisé Mariangela Simao, Directrice du Département Sexospécificité, droit de l'homme et mobilisation communautaire de l'ONUSIDA. « Il s'agit d'une stratégie efficace visant à garantir une appropriation nationale pour un changement social progressif - parce que le besoin de changement viendra de lui-même », a-t-elle ajouté.

Le Royaume du Bahreïn et l'ONUSIDA s'engagent à intensifier leur coopération

23 mai 2013

Au cours d'une réunion organisée le 23 mai à Genève, le Dr Sadiq AbdulKarim Al Shehabi, Ministre de la Santé du Royaume du Bahreïn, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, ont confirmé le renforcement de la coopération entre l'ONUSIDA et le Ministère de la Santé.

M. Sidibé a félicité le Ministre Al Shehabi pour son leadership sur le territoire du Bahreïn dans la riposte à l'épidémie du sida. Il a aussi demandé au Dr Al Shehabi de soutenir des initiatives nationales et régionales visant à prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants d'ici 2015 et d'accélérer l'élargissement du traitement anti-VIH dans les pays arabes.

Le Dr Al Shehabi a salué le partenariat avec l'ONUSIDA et s'est engagé à inscrire le VIH à l'agenda du Conseil de coopération du Golfe, actuellement présidé par le Royaume du Bahreïn.

Les pays arabes font partie des régions du monde où l'épidémie de VIH progresse le plus rapidement. Entre 2001 et 2011, les estimations concernant le nombre de personnes vivant avec le VIH dans les pays arabes font état d'une augmentation considérable, de 170 000 à 230 000 personnes. Le nombre de décès liés au sida et de nouvelles infections à VIH a aussi augmenté de façon substantielle. Entre 2001 et 2011, les décès liés au sida ont augmenté de 32 % et, depuis 2001, le nombre de personnes nouvellement infectées par le virus dans les pays arabes a augmenté de plus de 47 %, passant ainsi de 19 000 à 28 000. Des études récentes laissent à penser que des épidémies concentrées émergent au sein des populations clés les plus exposées au risque d'infection à VIH dans de nombreux pays de la région.

Déclarations

Nous pensons que le Bahreïn tirera avantage de cet appui technique renforcé apporté par l'ONUSIDA. Nous ferons aussi de notre mieux pour soulever le problème du VIH au sein du Conseil pour la coopération du Golfe, que nous présidons actuellement.

Son Excellence le Dr Sadiq AbdulKarim Al Shehabi, Ministre de la Santé, Royaume du Bahreïn

Les pays arabes ont la formidable opportunité de mettre fin à l'épidémie du sida. La prévalence du VIH reste faible, les ressources nécessaires sont disponibles et de nombreuses informations sont disponibles pour développer des politiques éclairées et des programmes innovants.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Le Secrétariat général de la Ligue des États arabes et l'ONUSIDA vont collaborer pour accélérer la lutte contre le VIH dans la région arabe

20 mai 2013

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA (à gauche), et Madame l'Ambassadrice Faeqa Saeed Alsaleh, Conseillère du Secrétaire général et Directrice du secteur social de la Ligue des États arabes, lors de la signature du protocole d'accord le 20 mai 2013.

GENÈVE, 20 mai 2013—Le Secrétariat général de la Ligue des États arabes et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) ont signé un Protocole d’accord le 20 mai, franchissant ainsi une nouvelle étape dans la lutte contre le VIH dans la région arabe. 

Guidé par la Déclaration politique sur le VIH/sida de l'Assemblée générale des Nations Unies de 2011 et les initiatives mondiales et régionales de lutte contre le VIH, le Protocole d’accord promeut un ensemble de solutions pratiques et régionales visant à améliorer la prévention du VIH, les traitements, les soins et les services de soutien. Le protocole invite à développer une stratégie arabe de lutte contre le sida, en mobilisant le leadership politique et en responsabilisant davantage les divers intervenants.

Le Secrétariat général de la Ligue des États arabes et l'ONUSIDA collaboreront avec les conseils ministériels arabes concernés de la Ligue, tels que ceux de la santé, de l'intérieur, de la justice, des médias, de la jeunesse et des sports et des affaires sociales, ainsi qu'avec le Parlement arabe.

« La signature d'un Protocole d’accord entre le Secrétariat général de la Ligue des États arabes et l'ONUSIDA constitue une étape décisive dans notre lutte contre le VIH », a déclaré le Dr. Faeqa Said AlSaleh, Assistant du Secrétaire général et Responsable du secteur des affaires sociales de la Ligue des États arabes. « Grâce à ce partenariat stratégique avec l'ONUSIDA, la Ligue œuvrera en faveur d'une génération sans sida dans la région arabe. »

La région arabe est l'une des régions du monde où l'épidémie de VIH progresse le plus rapidement. Entre 2001 et 2011, le nombre estimé de personnes vivant avec le VIH dans les pays arabes est passé de 170 000 à 230 000. Le nombre de décès liés au sida et aux nouvelles infections par le VIH a également nettement augmenté. Entre 2001 et 2011, le nombre de décès liés au sida a augmenté de 32 % pour passer de 12 000 à 16 000. Des études récentes suggèrent que des épidémies concentrées émergent dans de nombreux pays chez les populations exposées à un risque accru d'infection par le VIH. Depuis 2001, le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH dans les pays arabes a augmenté de plus de 47 % pour passer de 19 000 à 28 000.

« La région arabe est une inspiration pour le monde. Les membres de la jeune génération recherchent de nouveaux moyens d'influence et deviennent des acteurs du changement »,
a signalé Michel Sidibe, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Ce protocole donne un nouvel élan à la lutte contre le VIH dans la région arabe et il s'appuie sur un leadership axé sur le changement, de nouveaux partenariats et des méthodes innovantes pour intensifier la lutte contre le VIH. »

Les populations de la région, qui connaissent actuellement la vague de changement la plus intense de leur histoire moderne, ont fait entendre leur volonté d'être incluses dans les décisions politiques et économiques, de bénéficier de nouvelles opportunités et d'une meilleure mobilité sociale. Une nouvelle relation s'établit entre l'État et la société, basée sur les droits de l'Homme, la justice sociale, la participation et la responsabilisation. Dans le cadre de cette dynamique, le Protocole d’accord appelle également la société civile et les personnes vivant avec le VIH, en leur qualité d'acteurs essentiels, à participer activement à la lutte contre le VIH dans la région.


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Les leaders africains appellent à une intensification de l'industrialisation d'une Afrique en pleine émergence

26 mars 2013

Les ministres africains et d'autres leaders à l'ouverture de la Réunion annuelle de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la CEA et de la Conférence des ministres de l'économie et des finances de l'UA à Abidjan, Côte d’Ivoire, 25 mars 2013.
Photo : ONUSIDA/Basil Zoma.

Les Ministres des Finances africains et d'autres leaders ont convenu que le continent devait se libérer de sa dépendance aux exportations pour les produits de base et intensifier son industrialisation afin d'accélérer son développement. 800 ministres, experts et représentants des Nations Unies se sont rassemblés à l'occasion de la réunion annuelle conjointe de la Conférence des ministres de l'économie et des finances de l'Union Africaine et de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l'Afrique (CEA). La conférence sur « L'industrialisation au service de l'émergence de l'Afrique » s'est ouverte à Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 25 mars.

Le Président de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, qui présidait la cérémonie d'ouverture, a déclaré que « la stabilité politique, la stabilité du cadre macro-économique et des infrastructures de qualité sont nécessaires à l'industrialisation des pays africains ». Il a également expliqué que son pays a fait le choix de l'industrialisation et de la diversification de son économie.

L'Afrique a enregistré une croissance remarquable ces dernières années. Les intervenants à la conférence ont précisé que le taux de croissance du continent était de 5 % pour 2012, contre 2 % pour l'économie mondiale.

Selon Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l'Union africaine : « l'industrialisation n'est pas un luxe pour notre région mais une nécessité » et « malgré les progrès significatifs réalisés dans certains domaines, les défis et les opportunités demeurent ».

Parmi les défis se trouvent un certain nombre d'obstacles non tarifaires au commerce. Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la CEA des Nations Unies, a également mentionné « l'instabilité chronique qui caractérise le continent africain par rapport à l'Asie ». Pour lui : « Cela ne fait aucun doute que l'Afrique a besoin d'une transformation structurelle et non de simples ajustements. L'industrialisation est tout simplement indispensable pour atteindre cet objectif. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, à la Réunion annuelle de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la CEA et de la Conférence des ministres de l'économie et des finances de l'UA à Abidjan, Côte d’Ivoire, 25 mars 2013.
Photo : ONUSIDA/Basil Zoma.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a participé à cette conférence. Il a souligné que l'Afrique disposait aujourd'hui d'une opportunité unique de développer son industrie pharmaceutique. À l'heure actuelle, l'Afrique dépend fortement des médicaments étrangers puisqu'elle importe 70 % des médicaments. Selon M. Sidibé : « L'Afrique doit modifier son approche, son modèle et sa stratégie de production ».

L'Afrique importe 80 % de ses médicaments antirétroviraux. Cette lourde dépendance par rapport aux marchés étrangers représente un risque sanitaire considérable pour l'Afrique, étant donné que certaines données laissent à penser que de nombreux laboratoires pharmaceutiques asiatiques de tout premier plan se focalisent désormais davantage vers les marchés occidentaux, plus lucratifs, et sont remplacés par des laboratoires qui n'appliquent pas les mêmes normes qualitatives. Une production locale pourrait entraîner de nombreux avantages, dont : une meilleure garantie de la qualité des produits, des chaînes d'approvisionnement plus courtes et moins de ruptures de stocks et la production de médicaments destinés à lutter contre les maladies qui affectent l'Afrique et que le reste du monde ne produit pas.

M. Sidibé a affirmé que, pour encourager le développement de l'industrie pharmaceutique en Afrique, la prochaine étape consiste à fournir aux parties prenantes publiques et privées les informations stratégiques essentielles permettant d'attirer des fonds. Un nouveau partenariat entre la Commission pour l'Union africaine, l'ONUSIDA et d'autres partenaires cherche à combler ce manque d'informations stratégiques en mettant au point une Initiative sur les données concernant le marché pharmaceutique.

La réunion annuelle durera jusqu'au 26 mars.

Yémen : renforcer la sensibilisation au VIH parmi les populations déplacées

07 février 2013

Les leaders communautaires représentant les déplacés internes rencontrent des représentants des ONG, des Nations Unies et du Gouvernement.

Étant donné que la pression en faveur de l'amélioration des conditions de vie dans les camps ne cesse de croître dans le district de Harad au Yémen, les leaders communautaires représentant les déplacés internes se rassemblent plus souvent. « Nous habitons à 10 sous ma tente. Nous attendons de nouvelles fournitures depuis si longtemps ; pourquoi ce retard ? », demande l'un des leaders.

Les camps au Harad accueillent plus de 130 000 personnes chassées par les troubles civils au Yémen. Pour survivre, nombreux sont ceux qui parcourent les sept kilomètres qui les séparent de la frontière avec l'Arabie saoudite, dans l'espoir de s'intégrer dans un pays perçu comme offrant beaucoup plus d'opportunités économiques. D'autres tirent leur subsistance des salaires journaliers proposés pour du travail sur des sites dédiés à la construction, à la pêche et à l'agriculture, mais nombreux sont ceux qui restent tributaires des aliments fournis par les communautés hôtes locales.

Toutefois, la plupart ne sont pas conscients de leur vulnérabilité accrue à l'infection à VIH étant donné qu'ils peuvent parfois être contraints de recourir à des comportements à haut risque pour répondre à leurs besoins fondamentaux.

Les autorités locales s'inquiètent du manque d'informations sur le VIH et se sont associées à l'ONUSIDA et au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) pour démarrer un programme de sensibilisation au VIH destiné aux personnes déplacées.

Nous devons promouvoir l'intégration des activités de lutte contre le VIH et contre la violence sexiste dans le programme humanitaire global

Ismail OuldCheikh Ahmed, Coordinateur résident des Nations Unies au Yémen

« Nous savons que le VIH progresse et peut exploser en épidémie galopante, comme cela s'est produit dans d'autres pays », déclare le Dr Majed Al Gonaid, Ministre délégué à la Santé.

Financé par l'OCHA, ce programme est mis en œuvre par les ONG locales Women Association for Sustainable Development (WSAD) et For All Foundation for Development, en partenariat avec le Coordonnateur de l'ONUSIDA au Yémen.

Le programme comprend des sessions de sensibilisation sur le VIH et les infections sexuellement transmissibles, et sur les compétences vitales nécessaires pour permettre aux jeunes qui vivent dans le camp de se protéger du VIH. En outre, dans le cadre du programme, 20 jeunes éducateurs garçons et filles provenant des camps et des communautés hôtes seront formés sur la prévention du VIH. Des sessions de sensibilisation avec les leaders religieux et communautaires et les membres des conseils locaux seront aussi organisées pour éliminer la stigmatisation et la discrimination ainsi que la violence sexiste dans les camps. Enfin, des services de conseils et de dépistage volontaire du VIH seront fournis en parallèle aux activités de sensibilisation.

« De telles initiatives devraient être organisées dans tous les programmes humanitaires », affirme Renu Chahil-Graf, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord,. « Nous espérons que cela sera considéré comme une meilleure pratique ; de cette manière, nous n'aurons pas besoin d'attendre que la paix soit faite pour fournir des services de lutte contre le VIH. »

Intégrer le VIH dans la riposte humanitaire

Ismail OuldCheikh Ahmed, Coordinateur résident des Nations Unies au Yémen, milite pour qu'une attention particulière soit portée au VIH. « Nous devons promouvoir l'intégration des activités de lutte contre le VIH et contre la violence sexiste dans le programme humanitaire global », précise-t-il.

De gauche à droite : Mme Sabah Badri, Présidente de l'ONG For All Foundation, le Dr Renu Chahil-Graf, Directrice régionale de l'ONUSIDA pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord et M. Khaled Marh, Directeur adjoint du camp.

Un rapport sur le sida, la sécurité et l'action humanitaire, présenté lors du 30e Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA en juin 2012, indique que l'un des principaux objectifs du travail de l'ONUSIDA, de ses coparrainants et de ses partenaires dans le cadre du soutien de la riposte au VIH dans les situations d'urgence humanitaire consiste à intégrer le sida dans l'intervention humanitaire en général comme une question transversale. Ce rapport soulève un certain nombre de préoccupations que les gouvernements et les organisations doivent prendre en compte, comme assurer l'accès permanent des réfugiés et des déplacés internes au traitement antirétroviral et aux services de prévention du VIH, ainsi que des stratégies qui traitent de sujets plus vastes tels que la violence sexiste.

L'ONUSIDA et la Commission économique pour l'Afrique débattent des moyens disponibles pour soutenir la riposte au sida en Afrique

01 février 2013

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a rencontré le Dr Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique, en marge du Sommet de l'Union africaine à Addis Abeba, en Éthiopie. Ils ont débattu des moyens à leur disposition pour soutenir la riposte au VIH en Afrique par le biais de mécanismes de financement innovants et de l'importance de collecter des données fiables permettant de documenter le potentiel de l'Afrique à produire des médicaments de qualité, dont des médicaments antirétroviraux.

Le Dr Lopes a déclaré qu'il s'engageait à renforcer le partenariat de la Commission avec l'ONUSIDA afin de développer un corpus de données rigoureux et cohérent susceptible de pouvoir influencer le débat politique sur le sida et le développement et la santé au sens large.

Déclarations

La Commission économique pour l'Afrique a un rôle essentiel à jouer dans le développement de l'Afrique. Elle peut transformer le modèle de développement et garantir que la voix de l'Afrique est bien entendue du G8.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Si l'Afrique ne contrôle pas les données la concernant, elle ne pourra contrôler le discours sur le développement. Notre ambition est de renforcer la rigueur et la pertinence des connaissances générées par la Commission.

Dr Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique

Les Premières dames d'Afrique réunies pour célébrer une décennie de travail dans la riposte au sida

29 janvier 2013

L'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) s'est réunie le 28 janvier afin de célébrer son 10e anniversaire et de tenir son assemblée générale extraordinaire annuelle en marge du Sommet de l'Union africaine à Addis Abeba, en Éthiopie. Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a assisté au déjeuner d'anniversaire et félicité l'organisation pour sa contribution à la riposte au sida.

L'OPDAS a été créée en 2002 par 37 Premières dames africaines qui se sont engagées à agir contre le sida et à améliorer la vie des femmes, des jeunes et des enfants. Les femmes représentent 58 % des personnes vivant avec le VIH en Afrique subsaharienne.

Les Premières dames d'Afrique, en collaboration avec des partenaires nationaux, ont lancé de nombreuses campagnes à fort impact, notamment la campagne « FLAME », qui a débuté en 2011 dans neuf pays et vise à promouvoir la quasi-élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et le maintien en vie de leurs mères.

L'OPDAS est actuellement dirigée par la Première dame de Namibie, Penehupifo Pohamba, et compte 40 Premières dames du continent en tant que signataires pour l'organisation.

Déclarations

À travers cette célébration, nous commémorons aussi dix années d'une longue histoire, au cours desquelles des millions de vies ont disparu, des familles ont été détruites et des nations bouleversées. C'est une célébration d'espoir en faveur d'une nouvelle ère et d'une nouvelle génération qui sera libérée du VIH chez les nouveau-nés.

Penehupifo Pohamba, Première dame de Namibie et Présidente de l'OPDAS

Les Premières dames ont influencé le dialogue politique dans leurs pays, avec d'excellents résultats. Peu d'organisations peuvent avoir l'impact exercé par l'OPDAS et nous vous comptons parmi nos partenaires essentiels aujourd'hui et dans l'avenir.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

En marge du Sommet de l'Union africaine, le Président de l'Afrique du Sud déclare que l'Afrique doit résoudre efficacement les problèmes liés au VIH pour réduire la mortalité maternelle

28 janvier 2013

Jacob Zuma, Président de l'Afrique du Sud, à la réunion du Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique organisé en marge du 20e Sommet de l'Union africaine à Addis Abeba, Éthiopie, le 26 janvier 2013.
Photo : ONUSIDA/J.Ose

Le Président sud-africain Jacob Zuma demande aux leaders africains de résoudre efficacement les problèmes liés au VIH et ainsi d'éliminer l'une des principales causes de décès maternel sur le continent.

Le Président Zuma faisait partie de la quinzaine de chefs d'État et décideurs politiques présents à la Réunion de haut niveau dans le cadre de la Campagne pour l'Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA). Les leaders africains ont passé en revue les succès passés et les opportunités futures pour réduire la mortalité maternelle et infantile en Afrique.

« Le VIH est encore la cause de près de 40 % des décès maternels et infantiles en Afrique du Sud. Cela signifie que, si nous ne résolvons pas définitivement le problème du VIH, nous ne pourrons pas réduire la mortalité maternelle et infantile de façon significative », a affirmé le Président Zuma.

Il a précisé que, en raison de la progression de l'épidémie de VIH et de la baisse des dons, il était impératif que l'Afrique développe ses capacités locales de production de médicaments antirétroviraux destinés à traiter le VIH et de préservatifs masculins et féminins.

« Nous devons garantir que nous pouvons préserver les avancées que nous avons réalisées et qui sont recensées dans le Rapport mondial sur le sida 2012 de l'ONUSIDA, et que nous sommes capables d'étendre l'accès aux produits de base comme les préservatifs et les médicaments, et notamment les traitements antirétroviraux », a souligné le Président Zuma.

Le Dr Thomas Boni Yayi, Président sortant de l'Union africaine et Président du Bénin, est intervenu aux côtés du Président Zuma pour déclarer que, grâce à un leadership exceptionnel, les pays africains ont réussi à transformer la tragédie du sida en espoir.

Le Dr Boni Yayi a ainsi indiqué que « les percées en matière de prévention et de traitement ont été développées et appliquées, contribuant ainsi aux progrès constatés dans de nombreux pays. » Toutefois, il a aussi reconnu que « Malgré ces avancées, le sida est loin d'être éradiqué et l'autosatisfaction et les nombreuses priorités antagonistes impliquent que nous devons rester vigilants et engagés, aujourd'hui plus que jamais. »

Le VIH est encore la cause de près de 40 % des décès maternels et infantiles en Afrique du Sud. Cela signifie que, si nous ne résolvons pas définitivement le problème du VIH, nous ne pourrons pas réduire la mortalité maternelle et infantile de façon significative

Jacob Zuma, Président de l'Afrique du Sud

Le Président du Bénin a également fait référence à l'initiative Feuille de route pour la responsabilité partagée et la solidarité mondiale, adoptée par l'Union africaine en juillet 2012. « Notre Feuille de route pour la responsabilité partagée et la solidarité mondiale est un nouvel élément de la riposte de notre continent au sida, à la tuberculose et au paludisme », a ajouté le Dr Boni Yayi. « Elle optimise les retours des investissements en faveur de la lutte contre le sida, renforce la capacité du continent africain à fabriquer des médicaments de base de qualité, accroît la réciprocité de la responsabilisation et améliore la gouvernance. »   

Selon le rapport de l'Organisation mondiale de la santé, « Tendances de la mortalité maternelle », l'Afrique a réduit la mortalité maternelle de 41 % et la mortalité des enfants de moins de cinq ans de 33 % entre 1990 et 2010.

Le Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l'Union africaine, a fait remarquer que, alors que l'Afrique se félicite de ses succès, elle doit aussi réexaminer les problèmes qui demeurent pour trouver des solutions exhaustives. « Nous devons adopter une approche intégrée pour réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile dans le continuum de soins global », a-t-elle ajouté. « L'impact de nos efforts combinés doit être nettement supérieur à la somme de nos efforts individuels. » 

En mai 2009, la Conférence des Ministres de la Santé de l'Union africaine a lancé la CARMMA sous le thème « Accès universel à des services de qualité : améliorer la santé maternelle, néonatale et infantile », avec le slogan « L'Afrique s'impatiente ; aucune femme ne doit plus mourir en donnant la vie ». 37 pays ont mis en œuvre cette initiative au niveau national, en insistant sur un engagement politique de haut niveau, sur l'appropriation nationale et sur la mobilisation sociale en faveur des questions relatives à la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique.

La réunion a eu lieu en marge du 20e Sommet de l'Union africaine organisé à Addis Abeba, en Éthiopie, et a été ouverte par un discours du Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon.

Éradiquer le sida en Afrique

M. Ban a commenté le leadership exceptionnel qui a permis à l'Afrique de faire des progrès incommensurables dans la réduction des nouvelles infections à VIH et des décès liés au sida. Il a déclaré que ces progrès étaient imputables à « des politiques adaptées, un leadership fort et des partenariats mondiaux ainsi que des avancées scientifiques » ; il a aussi précisé que « Les Nations Unies continueront à vous soutenir étant donné que nous avons le même objectif, à savoir une génération sans sida et plus particulièrement l'éradication du VIH chez les nouveau-nés. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, rencontre le Dr Thomas Boni Yayi, Président du Bénin, et Makhtar Diop, Vice-Président de la Banque mondiale pour l'Afrique au 20e Sommet de l'Union africaine à Addis Abeba, 27 janvier 2013.
Photo : ONUSIDA/J.Ose

La riposte au sida a connu des progrès remarquables en Afrique. Selon le Rapport 2012 de l'ONUSIDA sur la Journée mondiale de lutte contre le sida, les nouvelles infections à VIH ont baissé de 50 % dans 13 pays d'Afrique. Le nombre d'enfants nouvellement contaminés par le VIH en Afrique subsaharienne a baissé de 24 % entre 2009 et 2011.

Tout en reconnaissant les progrès réalisés par l'Afrique dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), M. Ban a évoqué ses préoccupations concernant les obstacles restant à surmonter. « Je suis toujours encore inquiet au sujet des centaines de millions d'Africains qui vivent dans la pauvreté », a-t-il annoncé. « Nous devons accélérer nos efforts à l'approche de la date fatidique de 2015. »

Il a encouragé les leaders africains à participer à l'Événement spécial sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2013, où les leaders mondiaux se réuniront pour discuter des OMD et de l'agenda pour le développement après 2015.

Respect des engagements de l'Afrique

L'ouverture du Sommet de l'UA a été précédée par la réunion du Comité d'Orientation des Chefs d'État et de Gouvernement chargé du NEPAD (HSGOC). À cette occasion, le Dr Ibrahim Mayaki, Secrétaire exécutif du NEPAD, s'est adressé à l'assemblée et a souligné la nécessité de continuer de militer en faveur de la responsabilisation mutuelle et du respect des engagements passés par les partenaires au développement en Afrique. « Nous élaborons actuellement avec la Commission de l'Union africaine et l'ONUSIDA un rapport sur la Responsabilité en matière de lutte contre le VIH et le sida, la tuberculose et le paludisme dans le cadre du G8/Afrique pour 2013 », a affirmé le Dr Mayaki.

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