
Feature Story
Le Sénégal s'engage à limiter sa dépendance pour la lutte contre le sida
16 octobre 2012
16 octobre 2012 16 octobre 2012
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé (à gauche) lors de sa rencontre avec le Premier ministre sénégalais M. Abdoul Mbaye, le 15 octobre.
Le 15 octobre, lors d'une réunion avec le Premier ministre sénégalais, M. Abdoul Mbaye, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a félicité les autorités sénégalaises pour avoir réussi à maintenir la prévalence nationale du VIH à un très faible niveau, à environ 0,7 %.
« Le Sénégal est un modèle pour la région », a déclaré M. Sidibé. « Il a montré que la stabilisation de l'épidémie de VIH et la diminution du nombre de nouvelles infections à VIH sont possibles. Aujourd'hui, la priorité est de pérenniser les acquis obtenus jusqu'à présent », a-t-il ajouté.
Progrès et difficultés
Ces dernières années, le Sénégal a considérablement élargi l'accès au traitement antirétroviral, avec une couverture de 74 % des personnes concernées en 2011. Entre 2006 et 2011, le nombre de sites proposant des conseils et un dépistage du VIH a augmenté, passant d'une centaine environ à plus d'un millier. Lors de sa rencontre avec le Premier ministre, M. Sidibé a encouragé les dirigeants sénégalais à aller progressivement vers le dépistage de routine du VIH grâce à l'utilisation des nouvelles technologies.
Le Sénégal est un modèle pour la région. Il a montré que la stabilisation de l'épidémie de VIH et la diminution du nombre de nouvelles infections à VIH sont possibles. Aujourd'hui, la priorité est de pérenniser les acquis obtenus jusqu'à présent.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
En 2011 au Sénégal, 976 établissements de santé ont proposé des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME), contre seulement 648 en 2010. Malgré les avancées, la couverture nationale de la PTME reste faible, à environ 40 % M. Sidibé a salué les progrès accomplis à ce jour, tout en soulignant que des efforts supplémentaires seront nécessaires pour voir naître une génération sans VIH.
Le Premier ministre Mbaye a déclaré que son pays s'était engagé à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants d'ici 2015. « Cela va nous permettre de faire le lien avec le dépistage du VIH et de réduire la mortalité maternelle », a-t-il ajouté.
Financer la riposte nationale au VIH
Le Premier ministre a fait remarquer que, même si le Sénégal avait reçu récemment une subvention du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le pays allait devoir rechercher des sources innovantes de financement national pour garantir à sa population séropositive au VIH l'accès au traitement antirétroviral à long terme. Selon lui, le Sénégal pourrait ainsi réduire sa dépendance envers l'aide extérieure pour la riposte nationale au VIH, qui s'élève actuellement à environ 80 %.
M. Sidibé a évoqué la nécessité de produire localement les médicaments antirétroviraux, une suggestion largement approuvée par le Premier ministre : « C'est une très bonne idée que nous allons aider à porter. Mais pour atteindre un seuil de rentabilité, nous devons trouver des sponsors et attirer les investisseurs. Le recours à l'État n'est pas la solution ! », a-t-il indiqué.
Lors de ses deux jours de mission à Dakar, le Directeur exécutif a assisté à une réunion de gestion régionale de l'ONUSIDA et rencontré le Président de l'Assemblée nationale sénégalaise, M. Moustapha Niasse.
Related
Empowering youth to lead Togo’s HIV response

31 octobre 2024
Interactive health and HIV game app reaches more than 300 000 young people in Côte d’Ivoire

09 septembre 2024
Bridging gaps: sex education saves lives in Central African Republic

03 septembre 2024

Feature Story
Lumière sur le rôle de l'UE dans la mise en place d'une couverture de santé universelle en Afrique
16 octobre 2012
16 octobre 2012 16 octobre 2012
De gauche à droite : Dr Jan Paehler, responsable des politiques du secteur de la santé, Direction générale du développement et de la coopération – EuropeAid, Commission européenne, David Evans, directeur du Département Financement des systèmes de santé, Organisation mondiale de la Santé, Jean-Marc Chataigner, Directeur général adjoint mondialisation, développement et partenariats au ministère français des Affaires étrangères, Laura Shields, journaliste et modératrice à Media Coach, Rosemary Museminali, représentante de l'ONUSIDA pour l'Union africaine, ONUSIDA, Stefan Seebacher, directeur du département Santé, Fédération internationale de la Croix-Rouge, et Indu Capoor, directrice du Centre for Health Education, Training and Nutrition awareness.
Photo : JED
Les spécialistes mondiaux de la santé se sont réunis pour discuter du rôle de l'Union européenne dans l'aide apportée aux pays à revenu faible ou intermédiaire pour mettre en place une couverture de santé universelle à l'occasion de la conférence des Journées européennes du développement (JED). Le sujet de la conférence de 2 jours qui s'est tenue à Bruxelles les 16 et 17 octobre est « la croissance inclusive et durable au service du développement humain ».
Une table ronde de haut niveau, intitulée « Building a Social Contract for Health » (Bâtir un contrat social pour la santé), a discuté sur la manière dont les pays africains pouvaient mettre en place une couverture de santé universelle, ainsi que ce que pourraient faire l'UE et les autres partenaires du développement pour les aider.
L'UE reconnaît que la santé est un droit pour tous et un objectif essentiel des Objectifs du Millénaire pour le développement. Cependant, des lacunes persistent dans l'atteinte de l'objectif d'une couverture de santé universelle. La table ronde s'est accordée sur la nécessité d'une meilleure coordination et d'un soutien à la fois technique et financier pour garantir le droit à la santé pour tous.
Dans son intervention, la représentante de l'ONUSIDA pour l'Union africaine, Rosemary Museminali, a souligné que « la nouvelle feuille de route sur la responsabilité partagée et la responsabilité mondiale adoptée par les chefs d'État au Sommet de l'Union africaine représente une étape clé, qui prouve leur engagement à délivrer des solutions africaines dans la riposte au VIH, à la tuberculose et au paludisme. »
« Mais l'Afrique a encore besoin d'une aide internationale », a-t-elle ajouté. « Les partenaires du développement européens doivent renforcer leur solidarité et leur aide aux pays pour qu'ils puissent, ensemble, passer aux étapes suivantes. »
Ce débat est apparu pendant une période critique pour l'Europe, où l'UE réfléchit à son rôle dans la santé mondiale et de nombreux pays membres prennent des décisions sur l'aide internationale pour la santé, qui pourraient avoir des conséquences pour les habitants des pays les plus pauvres.
La nouvelle feuille de route sur la responsabilité partagée et la responsabilité mondiale adoptée par les chefs d'État au Sommet de l'Union africaine représente une étape clé, qui prouve leur engagement à délivrer des solutions africaines dans la riposte au VIH, à la tuberculose et au paludisme
Rosemary Museminali, représentante de l'ONUSIDA pour l'Union africaine
Les participants ont discuté de la manière dont l'UE, en collaboration avec ses partenaires du développement, pourrait garantir une croissance inclusive et équitable dans les pays à revenu faible et intermédiaire en promouvant une responsabilité partagée pour une couverture de santé universelle dans le contexte de sa protection sociale et ses stratégies de santé mondiales.
« Nous devons prendre en compte les besoins du pays et la capacité du pays à délivrer des services, mais également l'engagement de chaque pays à mettre en œuvre les actions proposées », a déclaré Jan Paehler, responsable des politiques du secteur de la santé, Direction générale du développement et de la coopération – EuropeAid, Commission européenne. « L'aide que nous apportons aux pays doit être adaptée aux besoins de chaque pays. »
Les participants ont également étudié le rôle des organisations de la société civile (OSC) dans la garantie du droit à la santé pour tous. Il s'est avéré indispensable que ces organisations évoluent et deviennent des organisations en mesure de fournir une couverture de santé universelle et une protection sociale plutôt que de conserver leur fonction historique de tenir les gouvernements responsables. Pour cela, les partenaires tels que l'UE doivent « investir plus dans le développement des capacités communautaires pour délivrer des services à leurs communautés, en particulier les populations clés ayant peu accès aux systèmes de santé traditionnels », a déclaré Stefan Seebacher, directeur du département Santé, Fédération internationale de la Croix-Rouge.
La table ronde était organisée par Action for Global Health, conjointement avec Countdown 2015 Europe, IPPF, Marie Stopes International, Oxfam International, la Croix-Rouge, l'Alliance Stop Aids et l'ONUSIDA. La table ronde a réuni de hauts représentants de la Commission européenne, du ministère français des Affaires étrangères, de l'Organisation mondiale de la Santé, de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et du Centre for Health Education, Training and Nutrition Awareness basé en Inde.
Organisées par la Commission européenne, les Journées européennes du développement (JED) constituent le premier forum européen sur les affaires internationales et la coopération pour le développement. Cette année, elles ont rassemblé plus de 6 000 personnes et 1 500 organisations de la communauté du développement, sous le thème « Soutenir une croissance inclusive et durable au service du développement humain ».
Liens externes
Liens externes
- Site Web des Journées européennes du développement (en anglais)
Multimédia
Multimédia
Related

Feature Story
La Première dame de la République démocratique du Congo appelle à l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants
16 octobre 2012
16 octobre 2012 16 octobre 2012
Le 14 octobre, la Première dame du RDC (sur la photo) a visité la Clinique Ngaliema à Kinshasa en compagnie du personnel médical.
En marge du 14e Sommet de la Francophonie, la Première dame de la République démocratique du Congo (RDC), Marie Olive Lembé Kabila, a lancé l'initiative « Repousser le paludisme et éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant ».
S'exprimant lors du lancement de la campagne, la Première dame a appelé à une amélioration de la santé reproductive en RDC, avec notamment l'intégration du VIH dans les services de planification familiale. Elle a mis en avant l'importance de l'implication des partenaires masculins dans les programmes de prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants, ainsi que de la mobilisation des jeunes dans les activités de prévention du VIH. Tout en soulignant que l'abstinence et la fidélité sont des moyens de prévention du VIH, la Première dame a rappelé à son public qu'il avait à sa disposition un autre outil efficace : le préservatif.
La Première dame a insisté sur l'importance d'augmenter les ressources nationales pour la riposte au VIH dans le pays : « Avant de compter sur les autres, nous devons d'abord compter sur nous-mêmes », a-t-elle déclaré, faisant écho au concept de responsabilité partagée de l'ONUSIDA.
Le Ministre de la Santé, Félix Kabange Numbi, qui est intervenu aux côtés de la Première dame lors de la cérémonie de lancement, a fait remarquer que 89 % des maternités du RDC ne proposaient pas de services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME). « Même si les programmes nationaux de lutte contre le VIH sont officiellement en place depuis 10 ans, la situation n'est pas toute rose », a-t-il déclaré. Le ministre a décrit le plan national pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants qui vise, d'ici 2017, à :
- réduire le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants de moins de 15 ans de 90 % ;
- réduire la mortalité maternelle et infantile liée au sida de 50 % ;
- fournir un accès au traitement antirétroviral pour plus de 87 000 femmes séropositives au VIH et plus de 87 000 enfants nés avec le VIH.
Affirmant l'engagement du Président du RDC Joseph Kabila envers l'objectif de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant, le Ministre Numbi a souligné la nécessité d'une augmentation du nombre de maternités proposant des services de PTME, d'un approvisionnement régulier en médicaments et en tests de dépistage, ainsi que de l'engagement communautaire.
Avant de compter sur les autres, nous devons d'abord compter sur nous-mêmes
Marie Olive Lembé Kabila, Première dame de la République démocratique du Congo
Le Dr Leodegal Bazira, Représentant de l'Organisation mondiale de la Santé au RDC, a réaffirmé que les organisations internationales restaient engagées pour appuyer le pays dans ses efforts en faveur de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici 2015 et du maintien de leurs mères en vie. Les partenaires du pays ont félicité la Première dame pour cette campagne et déclaré qu'ils espéraient qu'elle allait servir de tremplin pour l'action dans le cadre de la riposte nationale au sida.
Après la cérémonie de lancement, la Première dame s'est rendue à la Clinique Ngaliema en compagnie du Dr Pascal Tshamala, son Directeur médical. Elle a visité la clinique prénatale, le laboratoire de biologie, les salles d'accouchement et le service pédiatrique. La Première dame a profité de l'occasion pour faire don à la clinique de moustiquaires et de tests de diagnostic pour le paludisme et le VIH.
Related
Empowering youth to lead Togo’s HIV response

31 octobre 2024
Interactive health and HIV game app reaches more than 300 000 young people in Côte d’Ivoire

09 septembre 2024
Bridging gaps: sex education saves lives in Central African Republic

03 septembre 2024

Feature Story
La lutte contre le sida reste une priorité pour les pays de La Francophonie
15 octobre 2012
15 octobre 2012 15 octobre 2012
A l’issue du XIVème Sommet de la Francophonie, qui s’est tenu du 12 au 14 octobre 2012 à Kinshasa, les chefs d’Etats et de Gouvernements ont publié la Déclaration de Kinshasa, synthèse des décisions prises par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), et ayant valeur de feuille de route pour les prochaines années.
L’Onusida se félicite de constater que l’article 30 de la Déclaration de Kinshasa est consacré la lutte contre le VIH, et que les chefs d’États et de gouvernements s’engagent « à redoubler d’efforts en vue de l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et de réduire le nombre de décès maternels liés à cette pandémie ». Ils ont également affirmé leur « volonté de promouvoir une gouvernance plus efficace et plus équitable, d’élaborer des modèles de financement durable, de faciliter un meilleur accès aux médicaments et aux soins. »
En inscrivant ces mentions dans la Déclaration, les États membres de l’OIF souscrivent intégralement aux trois éléments clés du rapport Point de décision de la francophonie : Stopper les nouvelles infections au VIH et garantir les traitements pour tous, présenté à Kinshasa, le 12 octobre 2012, par le Directeur Exécutif, Michel Sidibé.
Ils s’engagent en effet à favoriser l’accès aux traitements, à éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant, et à adhérer au principe de Responsabilité partagée, en soutenant à la fois le développement de financements innovants et la bonne gouvernance. L’Onusida se réjouit que l’accord-cadre signé avec l’OIF en 2009 favorise une bonne coordination entre les stratégies élaborées par l’Onusida et leurs adoptions par les pays membres de la Francophonie.
External links
Liens externes
Related

Feature Story
XIVème Sommet de la Francophonie : responsabilité partagée et solidarité internationale à l’agenda de l’ONUSIDA et des Chefs d’États
13 octobre 2012
13 octobre 2012 13 octobre 2012
François Hollande à la cérémonie d’ouverture (Joseph Moura/OIF)
Lors de l’ouverture officielle du XIVème Sommet de la Francophonie qui se tient du 12 au 14 octobre 2012 à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, le Président français François Hollande a affirmé la volonté de la France de poursuivre le développement de financements innovants, sous forme de taxes, à l’image de la taxe sur les billets d’avion et celles sur les transactions financières déjà en place. Le Président français espère accroître le potentiel financier de ces deux outils, montrer l’exemple et ainsi inciter les pays européens à adhérer à ces mécanismes de taxation, dont les revenus sont « directement alloués à la lutte contre le sida », a-t-il précisé.
Cet engagement fort en matière de financement de la lutte contre le sida de la part du Président Hollande est en parfaite adéquation avec la politique de « Responsabilité partagée » prônée par l’ONUSIDA, qui appelle les donateurs internationaux, et notamment francophones, à honorer leurs engagements et à agir en chefs de file.
La création « d’un Forum des femmes francophones réunissant plus de 500 femmes dès 2013 » a également été annoncée. En créant cette instance, la France souligne son implication dans la lutte contre les violences faites aux femmes, « premières victimes des violences et des guerres », selon le Président Hollande, et là encore, témoigne de sa cohérence de vue avec l’ONUSIDA qui lutte contre ces violences afin de réduire la transmission du VIH. En soulignant enfin le caractère inébranlable des frontières congolaises et la nécessité d’une pacification au Nord et au Sud Kivu, François Hollande a, de fait, souligné que tout conflit était un obstacle au développement, et donc au progrès sanitaire.

Un avis partagé par Macky Sall, Président du Sénégal, qui a souligné dans son discours l’intérêt de la paix et de l’expérience démocratique dans la réalisation des objectifs 4, 5 et 6 du Millénaire. Abdou Diouf, Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie, a lui aussi délivré un plaidoyer pour que soient respectés les choix des citoyens.
Autant d’arguments présentés par les chefs d’États qui se révèlent en parfaite adéquation avec les messages délivrés la veille, le 12 octobre, par Michel Sidibé, Directeur Exécutif de l’ONUSIDA, lors de la conférence de presse de lancement du rapport « Point de décision sur la Francophonie : Stopper les nouvelles infections au VIH et garantir les traitements pour tous. » Lors de cet événement, Michel Sidibé a en effet rappelé que les pays membres de l’OIF ont réalisé des progrès en faveur des objectifs de la Déclaration politique des Nations Unies sur le sida de 2011, mais que « la couverture des traitements anti-VIH des pays subsahariens de l’OIF (43%) reste inférieure à celle des pays non membres de l’OIF de la région (59%) ». « L’innovation des pays francophones les plus avancés doit bénéficier aux plus pauvres », a-t-il expliqué, tout en soulignant que « les pays subsahariens de l’OIF devaient également accroître la part de leurs investissements en fonction de leur croissance économique et de la charge de la maladie ».

Le Directeur Exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé avec M. Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie
Cette politique de responsabilité partagée, prônée dans le rapport « VIH et Francophonie » présenté à Kinshasa, a d’ores et déjà attesté de son bien fondé avec d’une part, les déclarations sur les mécanismes de financement innovants de Monsieur Hollande lors de la cérémonie d’ouverture et, d’autre part, avec certaines initiatives annoncées par Michel Sidibé : la Guinée Equatoriale assumera désormais à presque 100 % les traitements de toutes les personnes le nécessitant, le Congo Brazzaville s’est engagé à augmenter de 50 % la participation nationale, et le Burkina Faso à la doubler. Lors d’une rencontre privée avec le Premier ministre, Matata Poyo, et le ministre de la Santé Félix Kabange Numbi, Michel Sidibé a eu confirmation de la volonté du Président Kabila d’obtenir une génération sans sida, et pour cela, d’augmenter dès 2013 la part du budget national consacrée à la lutte contre le sida de 3 à 6%.
Pour sa part, Yamina Benguigui, ministre française déléguée à la Francophonie et présente lors du lancement du rapport, a souligné que la contribution française à l’aide internationale en faveur de la lutte contre le sida ne diminuerait pas. Elle a également sollicité la collaboration de l’ONUSIDA dans l’élaboration de projets visant à préserver les droits et la dignité des femmes dans le cadre du Forum mondial des femmes francophones.
Pour témoigner de son engagement au plus près des populations, l’ONUSIDA a bien sûr ouvert un stand au sein du Village de la Francophonie ou, comme toujours lors de ce type d’événements, informations et documentations étaient à disposition des participants. Parmi ceux-ci, deux visites prestigieuses, en la personne d’Abdou Diouf, Secrétaire Général de l’OIF, lors de l’inauguration officielle, et celle de Youssou N’Dour, ministre de la Culture du Sénégal, quelques heures plus tard, tous deux en compagnie de Michel Sidibé.
En parallèle a été déployée en ville une campagne d’affichage reprenant le thème « Francophonie et génération sans sida » et présentant trois messages : « Un million de personnes en attente d’accès aux antirétroviraux », « L’élimination de la transmission de la mère à l’enfant est possible » et « Responsabilité partagée et Solidarité internationale ». Trois messages clés pour l’ONUSIDA, et en parfaite osmose avec les volontés affichées par les chefs d’État lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet de la Francophonie.
Related

Press Statement
La Guinée équatoriale accroît ses investissements domestiques pour le sida
12 octobre 2012 12 octobre 2012L’ONUSIDA recommande instamment un élargissement rapide des programmes de lutte contre le VIH pour atteindre les objectifs mondiaux liés au sida d’ici à 2015
GENÈVE, 12 octobre 2012—Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) reconnaît les efforts de la Guinée équatoriale visant à financer l’intégralité de sa riposte nationale au sida à partir de ressources domestiques. Le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a déclaré que « la Guinée équatoriale finance ses programmes nationaux sur la prévention du VIH/sida dans les écoles, la distribution de préservatifs et la fourniture d’antirétroviraux pour les populations infectées. » Il a fait cette déclaration lors d’une manifestation spéciale organisée par l’Union africaine en marge de la réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies qui s’est tenue le mois dernier à New York.
« La Guinée équatoriale est un exemple de la manière dont l’appropriation nationale et la responsabilité partagée pour la riposte au sida peuvent réduire la dépendance par rapport au sida, » a affirmé Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « En tant que pays africain à revenu élevé, elle a pris la responsabilité d’investir dans la riposte au sida à partir de sources domestiques. Un effort concerté est désormais nécessaire pour élargir les programmes de lutte contre le VIH dans le pays afin de stopper les nouvelles infections à VIH, et faire en sorte que chaque personne qui est éligible pour le traitement y ait accès. »
La prévalence du VIH est élevée en Guinée équatoriale. À la fin de 2009, près de 5% de la population adulte vivait avec le virus, soit 20 000 personnes selon les estimations. D’après son rapport d’activité national pour 2012, plus de 4500 personnes ont accès à la thérapie antirétrovirale en Guinée équatoriale – 48% des individus éligibles pour un traitement en 2011. Le rapport souligne également que moins de 19% des femmes enceintes vivant avec le VIH bénéficiaient d’une thérapie antirétrovirale pour empêcher la transmission du VIH à leurs enfants, contre 57% qui y ont accès sur le plan mondial.
Le Programme des Nations Unies pour le Développement, à la demande du gouvernement, apporte son soutien pour l’approvisionnement en médicaments antirétroviraux et en trousses de dépistage du VIH. L’Équipe des Nations Unies dans le pays fournit un appui technique. L’ONUSIDA continuera de soutenir la Guinée équatoriale pour accélérer encore sa riposte au sida et atteindre les objectifs liés au sida à l’horizon 2015.
Contact
ONUSIDA GenèveSophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
Press centre
Download the printable version (PDF)

Feature Story
Rencontre entre le Directeur exécutif de l'ONUSIDA et le Premier ministre de la République démocratique du Congo
12 octobre 2012
12 octobre 2012 12 octobre 2012
Le 12 octobre, à l'occasion d'une rencontre avec le Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC), Matata Ponyo Mapon, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a félicité les dirigeants congolais pour l'organisation du 14e Sommet de la Francophonie à Kinshasa les 13 et 14 octobre.
M. Sidibé a salué le soutien du Premier ministre en faveur d'une augmentation du budget national alloué à la riposte au VIH et encouragé son gouvernement à intensifier les efforts du pays dans la prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants. Le Premier ministre Mapon s'est engagé, avec le Ministère de la Santé, à créer un environnement national propice à l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants.
Selon les chiffres du gouvernement, près d'un million de personnes vivent avec le VIH en RDC. Malgré les progrès de la riposte nationale au VIH, seulement 12 % des personnes éligibles à un traitement antirétroviral le reçoivent effectivement. La couverture des services de prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants est particulièrement faible, à environ 5 %.
Related
Empowering youth to lead Togo’s HIV response

31 octobre 2024
Interactive health and HIV game app reaches more than 300 000 young people in Côte d’Ivoire

09 septembre 2024
Bridging gaps: sex education saves lives in Central African Republic

03 septembre 2024

Feature Story
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA appelle au partage des responsabilités pour combler les lacunes de la riposte au sida au Congo
12 octobre 2012
12 octobre 2012 12 octobre 2012
Le 11 octobre, lors d'une réunion au Palais présidentiel à Brazzaville, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a félicité le Président congolais Denis Sassou-Nguesso pour les progrès accomplis dans la riposte nationale au sida et appelé à partager les responsabilités pour combler les lacunes restantes.
« Vous avez fait figure de pionnier dans la progression du débat sur l'accès universel dans les priorités de l'agenda mondial en lançant la Déclaration de Brazzaville et en la présentant devant l'Assemblée générale des Nations Unies en 2006, déclaration qui s'est ensuite traduite par la Déclaration politique de 2011 sur le sida », a déclaré M. Sidibé lors de sa rencontre avec le Président. « Aujourd'hui, je vous encourage à faire partie des principaux leaders mondiaux qui portent le concept de responsabilité partagée ».
Ces dernières années, le Congo a considérablement augmenté ses dépenses nationales en faveur de la lutte contre le sida. En 2011, environ 50 % des investissements du pays dans la lutte contre le VIH ont été financés par des ressources nationales. M. Sidibé a appelé les dirigeants congolais à poursuivre la diminution de la dépendance du pays envers l'aide extérieure, tout en soulignant que les donateurs internationaux doivent aussi honorer leurs engagements financiers.
Aujourd'hui, je vous encourage à faire partie des principaux leaders mondiaux qui portent le concept de responsabilité partagée
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
Le Président Sassou-Nguesso a fait remarquer que pour combler les lacunes de la riposte au VIH en Afrique, il faudrait une plus grande volonté politique sur tout le continent. Il a ajouté que l'action conjointe est aussi d'une importance fondamentale : « Nous devons coordonner nos efforts si nous voulons réussir ».
Progrès accomplis
Lors de sa rencontre avec le Président, M. Sidibé a pris note de la baisse de 22 % du nombre de nouvelles infections à VIH entre 2003 et 2009 dans le pays. Il a félicité les dirigeants congolais pour l'élargissement de l'accès au traitement anti-VIH : en 2011, plus de 16 000 personnes bénéficiaient d'un traitement anti-VIH au Congo (44 % de couverture).
Problèmes à résoudre
Selon les estimations du gouvernement, seulement 14 % des enfants congolais éligibles à un traitement anti-VIH le reçoivent effectivement. La couverture des services de prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants est faible, à 32 %. M. Sidibé a invité le Président à intensifier les efforts de son pays en faveur de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et de l'accès universel au traitement anti-VIH.
Related
Empowering youth to lead Togo’s HIV response

31 octobre 2024
Interactive health and HIV game app reaches more than 300 000 young people in Côte d’Ivoire

09 septembre 2024
Bridging gaps: sex education saves lives in Central African Republic

03 septembre 2024

Feature Story
Le Sénégal : la « success story » des investissements et des impacts de la lutte contre le sida
11 octobre 2012
11 octobre 2012 11 octobre 2012
Le Président du Sénégal Macky Sall lors de l'événement sur la responsabilité partagée et la solidarité mondiale organisé au siège de l'ONU à New York le 26 septembre 2012.
Photo : ONUSIDA/B. Hamilton
Avec un nouveau leadership et des engagements ambitieux, le Sénégal a réussi à poursuivre sa riposte nationale au sida maintenant la prévalence du virus à un faible niveau et gagnant la reconnaissance des partenaires mondiaux pour ses progrès et ses réalisations.
« Il est temps pour l'Afrique d'intensifier ses efforts et de créer un nouveau pacte international contre le sida, » déclare le Président Macky Sall du Sénégal lors d'un récent événement parallèle de haut niveau pour des solutions durables sur la riposte au sida en Afrique lors de l’Assemblée générale des Nations Unies. « Avec la nouvelle vision d'une responsabilité partagée et d'une solidarité mondiale, la feuille de route de l'Union africaine a permis au Sénégal de donner priorité à la prévention du VIH et de planifier le coup d'arrêt de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. » Le Président Sall était l'un des chefs d'État africains clé à rejoindre le Président de l'Union africaine, le Président Boni Yayi et la secrétaire d'État américaine Hilary Clinton, pour s'exprimer lors de cet événement parallèle qui a insisté sur la feuille de route de l'Union africaine sur la responsabilité partagée et la solidarité mondiale pour la riposte au sida, à la tuberculose et au paludisme en Afrique.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a salué les travaux du Conseil national sur le sida du Sénégal lors d'une récente réunion à Genève avec son Secrétaire exécutif, Ibrahim N’Doye. Au cours des discussions sur la riposte au sida du Sénégal, Dr N’Doye a souligné la contribution apportée par l'engagement politique dans le renforcement des services de lutte contre le sida dans son pays.
Sous la direction du Président Macky Sall, la contribution du gouvernement du Sénégal au combat contre le VIH n'a cessé d'augmenter. Le pays a aussi appelé à une plus grande transparence et a lancé un exercice de suivi des ressources avec l'aide de l'ONUSIDA, dans le but de maximiser les investissements et les impacts de la lutte contre le sida.
Ces efforts ont récemment été soutenus par un audit réalisé par le Bureau de l'inspecteur général (OIG) du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Grâce à l'acceptation de sa demande pour la phase 2 d'une subvention en rapport avec le VIH, le Sénégal recevra 33 millions de dollars supplémentaires pour ces trois prochaines années. Le renouvellement de cette subvention, approuvé par le conseil du Fonds mondial le 24 septembre 2012, contribuera à financer la mise en œuvre du Plan stratégique national sénégalais de lutte contre le VIH.
La prévalence du VIH au sein de la population générale reste stable à 0,7 %, mais sa prévalence parmi les professionnels du sexe a baissé, passant de 19,8 % en 2006 à 18,5 % en 2011, et les nouvelles infections à VIH parmi les jeunes ont diminué
ONUSIDA
Selon le Fonds mondial, le Sénégal a été un véritable modèle pour la riposte au HIV pour la région de l'Afrique occidentale et centrale, grâce à utilisation optimale des subventions accordées, à la mobilisation des partenaires à l'échelle nationale et à la réactivité de sa société civile. Le rapport récent de l'OIG a montré que, dans l'ensemble, les résultats obtenus au Sénégal étaient très encourageants. L'OIG a pu confirmer que des mesures de supervision appropriées avaient permis de garantir que toutes les subventions accordées avaient été utilisées convenablement et produisaient d'excellents résultats.
Le rapport de l'OIG contenait aussi des recommandations concrètes à l'attention des pays partenaires (instance de coordination nationale et principaux destinataires) et du Secrétariat du Fonds mondial, afin d'améliorer la responsabilisation au moyen d'une approche plus holistique et plus intégrée. Ces recommandations incluaient notamment la nécessité de renforcer la capacité de gestion financière des destinataires secondaires et d'améliorer la gestion, la distribution et le stockage des médicaments.
Le pays a fait d'énormes efforts ces cinq dernières années pour consolider l'accès de sa population aux services de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH, en ciblant principalement les populations les plus exposées au risque. Le Sénégal est l'un des rares pays d'Afrique occidentale et centrale ayant collecté des données solides sur les groupes de population difficiles à atteindre, comme les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les consommateurs de drogues.
Renforcement des services anti-VIH

Le Dr Ibrahim N’Doye, Secrétaire exécutif, Conseil national sur le sida du Sénégal, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
Le pays a considérablement renforcé l'accès au traitement antirétroviral et ce traitement est désormais largement disponible dans de nombreuses régions du Sénégal. Le nombre de personnes recevant un traitement antirétroviral a augmenté, de 5500 en 2006 à 18 352 en 2011. De 2006 à 2010, le nombre de sites offrant des services de conseil et de dépistage volontaires est également passé de 109 à 687, pour atteindre 1023 en 2011. Les services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant ont été multipliés, de 404 en 2009 à 648 en 2010 et 976 en 2011.
La combinaison de ces efforts est récompensée par des résultats positifs. Selon l'ONUSIDA, la prévalence du VIH au sein de la population générale reste stable à 0,7 %, mais sa prévalence parmi les professionnels du sexe a baissé, passant de 19,8 % en 2006 à 18,5 % en 2011, et les nouvelles infections à VIH parmi les jeunes ont diminué.
Related
Empowering youth to lead Togo’s HIV response

31 octobre 2024
Interactive health and HIV game app reaches more than 300 000 young people in Côte d’Ivoire

09 septembre 2024
Bridging gaps: sex education saves lives in Central African Republic

03 septembre 2024

Feature Story
Les espoirs et les rêves des jeunes femmes ayant grandi avec le VIH
11 octobre 2012
11 octobre 2012 11 octobre 2012Neuf jeunes femmes nées avec le VIH se sont récemment rassemblées au siège de l'ONUSIDA à Genève pour partager leurs expériences et poser les jalons de la poursuite des travaux. Ce rassemblement faisait partie d'un agenda plus vaste de promotion et de protection des droits humains, et plus particulièrement de la santé et des droits sexuels et reproductifs, de toutes les femmes vivant avec le VIH. Voilà le message qu'elles voudraient adresser au monde entier à l'occasion de la toute première Journée internationale des filles.

Nos rêves
Nous sommes la première génération d'enfants nés et ayant grandi avec le VIH. Aujourd'hui, nous sommes des jeunes femmes pleines de rêves pour les communautés dont nous sommes issues et pour le monde que nous voulons créer. Raconter notre histoire est douloureux, mais nous utilisons nos expériences personnelles pour changer, pour agir et pour façonner le monde dans lequel nous vivons.
Bien que possédant un statut particulier, nous grandissons pour devenir des compagnes, des amantes, des mères, des tutrices, des mentors, des professionnelles et des leaders mondiales. Nous voulons nous sentir vivantes et pas juste en vie, et nous avons le droit de vivre des vies à part entière, avec des désirs, des aspirations, une vie sexuelle et des émotions. Pour réaliser nos rêves, nous avons besoin d'un monde juste, protecteur et favorable ; nous refusons de vivre isolées.
Que le monde l'apprécie ou non, nous sommes des êtres sexués et nous avons le droit d'avoir des enfants. Nous voulons pouvoir prendre la responsabilité de nous engager dans des processus longs et difficiles pour tomber enceintes, pour porter nos bébés pendant neuf mois et pour leur donner le jour en toute sécurité, sans problème de santé. Nous sommes déterminées à faire ce qu'il faut pour garder nos enfants en bonne santé et séronégatifs tout au long de leur vie. Pour ce faire, nous avons besoins de soins et de services de santé de qualité, accessibles et constants, qui respectent nos choix et nos décisions. Nous voulons que le VIH disparaisse avec nous.
Nous sommes déterminées à faire ce qu'il faut pour garder nos enfants en bonne santé et séronégatifs tout au long de leur vie. Pour ce faire, nous avons besoins de soins et de services de santé de qualité, accessibles et constants, qui respectent nos choix et nos décisions. Nous voulons que le VIH disparaisse avec nous.
Cristina, Grissel, Kristofina, Juliana, Lweendo, Maryliza, Matilda, Maureen et Yana
Nous vivons dans des communautés marquées par la discrimination et par des préjugés revêtant toutes les formes possibles. Pour commencer, nos structures sanitaires sont saturées de médecins et d'infirmières encore très mal et très peu informés, qui présentent leurs propres préjugés et jugements à notre encontre. Nous voulons que nos familles nous soutiennent et s'investissent dans nos vies. La décision finale de révéler notre statut sérologique nous revient, à nous seules, et non pas à nos familles, partenaires, amis, professionnels de santé ou éducateurs. Même si nous sommes séropositives, nous restons des sœurs, des tantes, des mères et des grand-mères. Ce monde est aveugle et n'est pas conscient que nous grandissons avec le VIH et que nous devenons adultes, et nos communautés, y compris la communauté de la lutte contre le VIH, ne nous ont pas encore acceptées comme des jeunes femmes nées avec le VIH.
Nous méritons d'aimer et d'être aimées. Cet amour doit être libre de tout abus, torture émotionnelle et traitement injuste ; au contraire, nous voulons un amour plein de compromis, de dignité, de compassion, de gentillesse et de responsabilisation. Ensemble, en tant que partenaires, nous pouvons partager la responsabilité de nous protéger mutuellement ; nous ne transmettons pas le VIH à nos partenaires et ils ne nous transmettent pas d'infections sexuellement transmissibles. Par conséquent, nous ne nous contaminons pas mutuellement. Une bonne communication est cruciale pour des relations amoureuses saines, respectueuses et confiantes.
Nous avons des solutions et nous représentons l'avenir. Ensemble, nous gardons la tête haute et nous luttons à l'unisson.
Cristina, États-Unis / Grissel, États-Unis / Kristofina, Namibie / Juliana, Kenya / Lweendo, Zambie / Maryliza, Sud-Soudan / Matilda, Royaume-Uni / Maureen, Royaume-Uni / Yana, Ukraine