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Les responsables politiques font le point sur les progrès dans la mise en œuvre de la Résolution des Nations Unies sur le VIH et la sécurité

26 septembre 2012

De gauche à droite : Hervé Ladsous, Chef du Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Son Excellence Ali Bongo, Président du Gabon, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, lors de la 67e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York. 25 septembre 2012.
Photo : ONUSIDA/B. Hamilton

Son Excellence Ali Bongo, Président du Gabon, a eu un entretien avec Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Hervé Ladsous, Chef du Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, sur le sida et la sécurité au cours de la 67e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.

Pendant cet entretien, les leaders ont évoqué les probabilités pour que l'instabilité sociétale crée un terreau fertile pour le risque et la transmission du VIH. Une responsabilisation réduite, un déséquilibre des pouvoirs et des vulnérabilités marquées sont de plus en plus répandus et conduisent à toutes sortes d'abus, dont la violence sexuelle et sexiste.

M. Sidibé a remercié le président Bongo pour son leadership et a réaffirmé son engagement sur cette question. « La relation entre le VIH et la sécurité est évidente : les conflits et les conditions post-conflits peuvent exacerber la propagation du VIH et, sans contrôle adéquat, menacer la paix et la sécurité internationales », a-t-il déclaré.

Dans de nombreuses situations, la violence sexuelle à grande échelle a été utilisée comme une arme en temps de guerre, accroissant ainsi les inégalités entre les sexes et contribuant à la propagation du VIH. En période de conflit et au lendemain de conflits, les femmes (dont beaucoup ont des enfants) n'ont souvent le choix qu'entre mourir de faim dans des communautés locales dévastées ou se rendre dans des camps de réfugiés, dans lesquels les viols et la violence sexuelle peuvent être endémiques.

Les leaders se sont accordés sur le fait que le Conseil de sécurité de l'ONU a joué un rôle de tout premier plan dans la sensibilisation aux liens entre le sida et la sécurité. En 2011, la résolution 1983 du Conseil de sécurité a appelé à accroître les efforts de lutte contre le VIH des États membres de l’ONU dans le cadre des missions de maintien de la paix. Elle a également appelé à aligner les efforts de prévention du VIH auprès du personnel en uniforme avec ceux visant à mettre fin à la violence sexuelle en période de conflit et au lendemain de conflits.

« Avant de faire notre rapport au Conseil de sécurité de l'ONU en 2013, j'invite les leaders et les partenaires à Libreville à examiner les progrès accomplis à l'échelle mondiale », a précisé le Président Bongo.

La relation entre le VIH et la sécurité est évidente : les conflits et les conditions post-conflits peuvent exacerber la propagation du VIH et, sans contrôle adéquat, menacer la paix et la sécurité internationales

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Le VIH est aujourd'hui totalement intégré dans toutes les opérations de maintien de la paix des Nations Unies. La sensibilisation des 120 000 personnes environ qui sont actuellement engagées dans de telles missions n'aide pas seulement à protéger leur santé et leur bien-être mais leur permet aussi d'intervenir en tant que moteurs de changement dans les communautés qui les entourent et éventuellement même dans leur pays d'origine.

« Nous pouvons atténuer l'impact du VIH au sein du personnel en uniforme et des populations civiles affectées par les conflits », a affirmé M. Ladsous. « C'est une priorité pour le Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies », a-t-il ajouté.

L'ONUSIDA et le Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies (DOMP) travaillent ensemble depuis plus de dix ans et ont ainsi accumulé des connaissances considérables sur le sida et la sécurité, identifié les meilleures pratiques et documenté tant les succès que les difficultés. Cette collaboration a également consolidé les forces et l'expertise des autres partenaires des Nations Unies, comme le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), ONU Femmes et l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), des pays membres, d'autres organisations internationales et d'entités de financement.

Tous ces efforts concertés commencent à porter leurs fruits. Six études de cas ont été entreprises en République démocratique du Congo, au Timor-Oriental, au Liban, en Haïti, en République du Sud-Soudan et en République du Nord-Soudan, où des progrès ont été mis en évidence concernant la lutte contre le VIH et la violence sexiste. Des programmes anti-VIH aident à combattre la violence sexuelle et sexiste, à faire prendre conscience des effets négatifs de la stigmatisation et de la discrimination, à sensibiliser les coupables et à aider à les convertir en agents du changement, et à promouvoir l'intégration de la promotion de la protection des droits de l'homme dans les cadres juridiques et politiques nationaux. Une publication conjointe « S'assurer d'un avenir sans sida : Leçons pratiques sur l'agenda sécurité et sida en zones de conflit et post-conflit », produite par l'ONUSIDA et le DOMP et documentant ces efforts, a été présentée au Président Bongo au cours de la réunion.

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Le Secrétaire général des Nations Unies fait le point sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre de l'initiative Every Woman Every Child

26 septembre 2012

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon lors de son intervention à la réception destinée à attirer l'attention sur les progrès accomplis dans le cadre de l'initiative Every Woman Every Child. 25 septembre 2012.
Photo : Fondation des Nations Unies

Le 25 septembre à New York, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon a réuni des responsables de gouvernements, de la société civile, du secteur privé et des organisations internationales à l'occasion d'une réception destinée à attirer l'attention sur les progrès accomplis dans le cadre de l'initiative Every Woman Every Child.

« Si nous voulons prendre au sérieux le droit humain à la santé, nous devons garantir à tous l'accès aux services de base », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon. « Si nous assurons une couverture universelle pour la santé, nous pourrons prévenir davantage de décès évitables. Nous pourrons prévenir la maladie et la malnutrition. Nous pourrons veiller à ce que les femmes et les filles de tous âges puissent choisir si et quand elles veulent avoir un enfant. Ainsi, nous empêcherons les gens de tomber plus profondément encore dans la pauvreté ».

Every Woman Every Child est un mouvement mondial sans précédent, piloté par M. Ban, afin de mobiliser et d'intensifier l'action mondiale en faveur de la santé des femmes et des enfants dans le monde. En collaboration avec toute une série de partenaires, l'initiative vise à sauver les vies de 16 millions de femmes et d'enfants et d'améliorer celles de millions d'autres.

Les efforts ont permis de mettre en œuvre la Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l'enfant, qui présente une feuille de route sur la manière de consolider les financements, renforcer les politiques et améliorer les services sur le terrain pour les femmes et les enfants les plus vulnérables.

Si nous voulons prendre au sérieux le droit humain à la santé, nous devons garantir à tous l'accès aux services de base

Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies

Plus de 40 milliards de dollars ont été promis lors du lancement de l'initiative en 2010, et de nombreux partenaires ont pris des engagements supplémentaires en matière de financement, de politique et de prestation de services. Toutefois, lors de la réception, le Secrétaire général a insisté sur la nécessité pour la communauté internationale de poursuivre son soutien et renouveler ses engagements pour que l'initiative Every Woman Every Child parvienne à un tournant. Respecter les engagements pris permettrait de sauver les vies de 16 millions de femmes et d'enfants, de prévenir 33 millions de grossesses non désirées, d'éliminer les retards de croissance pour 88 millions d'enfants, et de protéger 120 millions d'enfants de la pneumonie d'ici 2015.

« Aucun enfant ne devrait naître avec le VIH et toutes les mères vivant avec le VIH devraient avoir accès au traitement anti-VIH pour leur propre santé », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Toutes les femmes et tous les enfants doivent avoir pleinement accès à la santé. Nous le devons aux générations futures ».

La réunion s'est tenue au Musée d'Art moderne (MoMA) et était organisée par la MDG Health Alliance, la Fondation des Nations Unies, le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant (PMNCH) et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

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Favoriser l'émancipation des femmes pour de meilleurs résultats de développement

23 septembre 2012

De gauche à droite : Naomi Watts, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA ; Aishwarya Rai Bachchan, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA ; Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA ; Professeur Jeffrey Sachs, Directeur de l'Institut de la Terre à l'Université Columbia et Conseiller spécial auprès du Secrétaire général des Nations Unies pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement ; et Mme Coumba D. Touré, fondatrice et Présidente de la fondation Développement Avancé pour l'Afrique (ADA) et Présidente de la conférence, au Yale Club, NYC, le 24 septembre 2012.

Les Premières dames de plusieurs pays africains, des responsables gouvernementaux et des représentants d'organisations internationales et de la société civile travaillant sur le développement et les questions touchant les femmes se sont réunis à New York en marge de la réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies afin de discuter des moyens de favoriser l'émancipation des femmes et des jeunes, en particulier par le biais des technologies numériques.

Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a participé à cette session intitulée Partenariat en action : veiller à ce que les enfants du monde entier naissent sans le VIH. Appelant les femmes à montrer la voie pour la justice sociale, M. Sidibé a présenté deux ambassadrices itinérantes de l'ONUSIDA, Naomi Watts et Aishwarya Rai Bachchan. « Ces deux femmes ont le pouvoir de changer le monde : rien ne pourrait être plus noble qu'une génération sans VIH », a-t-il déclaré.

Évoquant ses expériences sur le terrain, Mme Watts a insisté sur l'importance des partenariats dans les incroyables progrès accomplis vers l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants. « Mais nous n'y sommes pas encore. Un bébé naît avec le VIH presque chaque minute et, actuellement, seulement un enfant sur quatre ayant besoin d'un traitement en bénéficie effectivement. Pour moi, ce ne sont pas juste des données et des chiffres, ce sont des visages et des familles », a-t-elle déclaré. « Il ne fait aucun doute que nous pouvons continuer à avancer jusqu'à ce que nous arrivions à zéro ».

Un bébé naît avec le VIH presque chaque minute et, actuellement, seulement un enfant sur quatre ayant besoin d'un traitement en bénéficie effectivement. Pour moi, ce ne sont pas juste des données et des chiffres, ce sont des visages et des familles

Naomi Watts, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA

Mme Rai Bachchan, nouvelle Ambassadrice itinérante nommée plus tôt dans la journée, a fait part de sa volonté d'apprendre et de faire une réelle différence dans les vies des femmes et de leurs familles. Elle a également appelé les médias à jouer leur rôle. « Nous devons attirer l'attention sur quelque chose qui a besoin d'attention », a-t-elle expliqué. « Les femmes doivent pouvoir s'exprimer ; et partout où naît un enfant nous devons nous mettre au travail ».

La rencontre a également porté sur les avancées en matière de technologie et de santé. La fourniture de services de santé et d'information par le biais des technologies mobiles telles que les téléphones mobiles, également appelée santé mobile ou « mHealth », s'est révélée efficace en permettant un meilleur accès aux soins de santé pour les populations des pays à faible revenu. L'utilisation de ces technologies a également prouvé son efficacité en termes de coût et permis une amélioration de la capacité des systèmes de santé à proposer des soins de qualité.

Des données récentes issues d'essais scientifiques aléatoires et d'études ont montré que les envois de messages SMS en particulier pouvaient avoir un impact positif sur le résultat des traitements. Par exemple, les résultats d'une étude menée au Kenya en novembre 2010 ont montré que les patients qui recevaient un appui par SMS observaient beaucoup mieux leur traitement antirétroviral.

Les femmes doivent pouvoir s'exprimer ; et partout où naît un enfant nous devons nous mettre au travail

Aishwarya Rai Bachchan, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA

Avec 5,3 milliards d'abonnés à travers le globe et près de 90 % de la population mondiale couverte par un réseau sans fil, le téléphone mobile est devenu la plate-forme technologique de communication la plus répandue. Les participants à la réunion ont exprimé leurs idées sur la manière dont les technologies mobiles pourraient aider à élargir l'accès à la santé pour les femmes et les jeunes dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Une multitude de solutions mHealth a vu le jour au fil des années dans des pays comme l'Éthiopie, le Kenya, le Nigéria et l'Afrique du Sud, selon l'Observatoire mondial de la e-santé de l'Organisation mondiale de la Santé. Toutefois, un rapport récent commandé par la fondation Développement Avancé pour l'Afrique souligne que malgré l'aspect très prometteur démontré par les outils et applications mHealth, la situation actuelle se caractérise par une prolifération de projets pilotes impossibles à soutenir à long terme qui disparaissent une fois que le financement initial est épuisé.

L'événement était co-organisé par la fondation Développement Avancé pour l'Afrique, Digital He@lth Initiative et le Forum des partenaires mondiaux, en coopération avec l'ONUSIDA, le PNUD, le Bureau des Nations Unies pour les partenariats, le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant et ONU-Habitat.

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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA fait sonner la cloche d'ouverture de la Bourse de New York avec l'ancien Premier ministre britannique Gordon Brown en faveur de l'éducation

25 septembre 2012

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA fait sonner la cloche d'ouverture de la Bourse de New York avec l'ancien Premier ministre britannique Gordon Brown en faveur de l'éducation.

En compagnie de l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l'éducation mondiale Gordon Brown, de son épouse Sarah Brown et d'écoliers new-yorkais, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a visité la Bourse de New York pour faire sonner la cloche d'ouverture afin de mettre en avant la nécessité de favoriser l'accès à l'éducation.

Cet événement a permis d'attirer l'attention sur le lancement à venir d'Education First, une nouvelle initiative du Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon, lors de l'Assemblée générale des Nations Unies cette semaine. Cet effort devra permettre d'étendre et d'améliorer la scolarisation des enfants dans le monde et de maintenir l'éducation en haut de la liste des priorités en matière de développement.

Soulignant le rôle que le monde des entreprises devra jouer, M. Sidibé a déclaré que les investissements effectués par le secteur privé permettront de faire naître en retour une main-d'œuvre mieux informée et plus qualifiée pour contribuer à la croissance économique.

Education First sera lancé le 26 septembre 2012.

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Le cricket et la campagne de sensibilisation au VIH prennent la route à bord du bus « Let’s talk » au Sri Lanka

21 septembre 2012

La tournée ‘Parlons-en’ ‘Think Wise’, soutenue par l'ONUSIDA, prête à quitter Colombo avec ses jeunes volontaires.
Photo : P. Deshapriya

Un bus arborant des messages sur le VIH, des rubans rouges et les visages des stars mondiales du cricket parcourt plus d'une centaine de sites au Sri Lanka, avec un système d'arrêt à la demande. Ce bus transporte de jeunes volontaires et fait partie de la campagne de sensibilisation au VIH « Let's talk » (« Parlons-en »), organisée autour du tournoi mondial de cricket Twenty20 qui a lieu du 18 septembre au 7 octobre au Sri Lanka.

Ce bus fait partie intégrante du partenariat entre l'ONUSIDA, l'UNICEF et l'International Cricket Council (ICC), appelé ‘Think Wise’ (« Réfléchissez »), et est en route depuis fin août. Cette initiative fait appel au prestige du cricket pour atteindre des milliers de jeunes au Sri Lanka, en leur donnant des informations sur le VIH et en les invitant à parler du sida.

Le message de Kumar Sangakkara, champion de cricket et ardent défenseur de ‘Think Wise’, sert de slogan à cette tournée et est affiché sur les côtés du bus : « Quand tu connais les faits, tu sais ce que tu fais. Informe-toi. Protège-toi contre le VIH. »

Alors que le bus stoppe à l'un des arrêts prévus, de jeunes volontaires énergiques saluent les passants avec de la musique et des danses, et organisent des activités comme du cricket de rue et un quizz sur le VIH. Ce dernier est récompensé par des lots tels que des billets pour la finale du Twenty20 et, comme les autres activités, est destiné à aider à promouvoir les messages clés en matière de prévention du VIH et de lutte contre la discrimination.

Les interactions de la tournée démontrent clairement que les connaissances du public sur le VIH sont encore très faibles, ce qui signifie que le bus et la riposte au sida ont encore un long voyage à effectuer au Sri Lanka

Hans Billimoria, responsable de l'équipe de la tournée

« Des programmes d'éducation par les loisirs sont réellement nécessaires, car ils permettent de toucher les jeunes et principalement ceux qui sont le plus exposés au risque », déclare Paba Deshapriya, volontaire sur la tournée ‘Think Wise’, alors qu'elle invite les jeunes qui attendent à signer un guichet géant en marque de soutien à l'équipe du Sri Lanka qui participe au tournoi Twenty20. En même temps, elle leur présente des rubans rouges et des informations sur les services anti-VIH auxquels ils peuvent accéder dans leur secteur.

« Les interactions de la tournée démontrent clairement que les connaissances du public sur le VIH sont encore très faibles, ce qui signifie que le bus et la riposte au sida ont encore un long voyage à effectuer au Sri Lanka », précise M. Hans Billimoria, responsable de l'équipe de la tournée.

Sous l'égide globale de la campagne ‘Think Wise’, la tournée de ce bus est le résultat d'un partenariat national très vaste au Sri Lanka, avec notamment l'ONUSIDA, l'UNICEF, l'Association pour la planification familiale du Sri Lanka, le Programme national de lutte contre le VIH et les IST, le National Youth Council, l'organisation communautaire Grassrooted et des organisations locales de jeunes. Cette initiative vise non seulement à donner des informations claires et actualisées sur le VIH, à dissiper les mythes sur le sida et à combattre la stigmatisation à l'encontre des personnes vivant avec le VIH, mais aussi à mettre les personnes en liaison avec les services anti-VIH locaux, notamment en termes de dépistage et de conseils sur le VIH, de traitement et d'appui.

Malgré une prévalence relativement faible du VIH dans le pays (moins de 0,1 %), la stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH et les communautés les plus touchées sont élevées et constituent un obstacle majeur à la riposte au VIH. Des études nationales laissent à penser que de nombreuses personnes parmi les plus exposées au risque d'infection repoussent leurs tests de dépistage du VIH et donc la mise en route d'un traitement éventuel parce qu'elles s'inquiètent des implications d'une séropositivité au VIH et de la confidentialité de leur état sérologique.

Sur la tournée ‘Think Wise’, les participants « signent le guichet » pour affirmer leur soutien à l'équipe de cricket du Sri Lanka qui participe au tournoi mondial Twenty20 et leur solidarité envers les personnes qui vivent avec le VIH.
Photo : P. Deshapriya

Selon le Dr Nimal Edirisinghe, Directeur du Programme national de lutte contre le VIH et les IST du Sri Lanka : « C'est une opportunité idéale car la campagne met activement en relation les jeunes et les services de prévention et de traitement du VIH. »

Le Coordonnateur de l'ONUSIDA au Sri Lanka, M. David Bridger, estime quant à lui que l'objectif d'une génération sans sida est à notre portée. « C'est pourquoi, dans l'ensemble de la campagne ‘Think Wise’, nous déclarons : ‘Parlons-en – Informez-vous – Protégez-vous’, pour encourager un dialogue ouvert sur le sexe, la diversité sexuelle, les risques et les méthodes de prévention du VIH », affirme-t-il.

Alors que le bus poursuit sa tournée à travers le Sri Lanka, d'autres activités de lutte contre le VIH en rapport avec la campagne ‘Think Wise’ seront organisées pendant le tournoi Twenty20. Ces activités intègreront notamment la diffusion d'une annonce de service public lors de chaque match, le port de rubans rouges par les joueurs à l'occasion des demi-finales et des événements interactifs entre les joueurs de cricket des équipes des Indes occidentales et d'Afrique du Sud et les jeunes.

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La Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA félicite le gouvernement namibien pour les progrès enregistrés dans sa riposte nationale au VIH

21 septembre 2012

Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance, et l'Honorable Nahas Angula, Premier ministre de la République de Namibie.

Le 20 septembre, lors d'une réunion avec le Premier ministre de la République de Namibie, l'Honorable Nahas Angula, la Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA Jan Beagle a félicité le gouvernement namibien pour son leadership dans la riposte au VIH et ses remarquables progrès dans la riposte à l'épidémie nationale.

« La Namibie a franchi un grand pas dans sa riposte au sida. Même s'il reste des difficultés à surmonter, elle est un exemple pour les autres pays de la région », a indiqué Mme Beagle.

Une riposte nationale qui progresse

Selon les estimations du gouvernement, la Namibie a connu une augmentation spectaculaire du nombre de personnes ayant accès au traitement anti-VIH, qui est passé de moins de 10 000 en 2004-2005 à plus de 100 000 en 2011-2012. Au cours de la dernière décennie, le nombre de nouvelles infections à VIH en Namibie a baissé d'environ 60 %.

La Namibie a enregistré des progrès remarquables dans l'extension de l'accès aux services de prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants : mi-2012, plus de 86 % des femmes enceintes vivant avec le VIH bénéficiaient de services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant, soit un triplement du chiffre depuis 2005.

Mme Beagle a indiqué que la Namibie était en bonne voie pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici 2015. Elle a félicité le Premier ministre Angula pour son leadership personnel dans la défense d'une alimentation adéquate pour les enfants durant les 1 000 premiers jours de leur vie, ce qui améliore leur survie et leur état de santé pour la suite de leur existence.

Le Premier ministre Angula a été nommé par le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon en avril 2012 en tant que membre du Groupe de direction de l'initiative « Renforcer la nutrition », un mouvement qui réunit plus d'une centaine d'organisations et de gouvernements dans le but de lutter contre la faim et la malnutrition.

Des difficultés pour atteindre les jeunes

Malgré les avancées, le taux de nouvelles infections à VIH, estimé à 8 000 pour la période 2011-2012, demeure à un niveau élevé inacceptable en Namibie. En 2012, plus de 40 % des nouvelles infections à VIH ont concerné les jeunes âgés de 15 à 24 ans ; dans cette catégorie d'âge, les jeunes femmes représentent deux tiers de ces infections.

Tout en prenant acte des progrès accomplis dans la riposte au VIH de la Namibie, le Premier ministre Angula a mis en avant la nécessité pour son pays de renforcer davantage ses programmes de prévention du VIH. Il a déclaré que la Namibie devrait mettre en œuvre des méthodes innovantes et non stigmatisantes pour atteindre les jeunes, notamment les filles, avec des programmes efficaces.

Mme Beagle a approuvé, notant que l'implication des jeunes dans l'élaboration de ces programmes était critique. « Nous devons impliquer les jeunes dans le développement d'interventions efficaces qui répondent à leurs besoins et assurent une baisse des nouvelles infections à VIH », a-t-elle déclaré.

Nous devons impliquer les jeunes dans le développement d'interventions efficaces qui répondent à leurs besoins et assurent une baisse des nouvelles infections à VIH

Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance

Elle a appelé le Premier ministre à donner aux jeunes Namibiens et aux personnes vivant avec le VIH des opportunités de rencontrer les principaux dirigeants du pays pour discuter de leurs besoins et de leurs difficultés. Le Premier ministre Angula a fait part de son engagement en faveur des besoins des jeunes en matière de santé et insisté sur le fait que sa porte leur était ouverte.

Mme Beagle a souligné la nécessité d'étendre les programmes de prévention du VIH à destination des jeunes qui englobent des éléments à la fois pour le secteur de la santé et celui de l'éducation. Elle a mis en avant l'obligation d'intégrer dans le programme scolaire une éducation sur la sexualité et le VIH qui soit complète et adaptée à l'âge des élèves.

Une prévention du VIH inadéquate dans les bidonvilles

Lors de cette rencontre, le Premier ministre a exprimé ses préoccupations concernant l'absence de programmes de prévention du VIH adéquats pour les populations des bidonvilles. Il a indiqué que ces bidonvilles étaient des endroits où les valeurs traditionnelles culturelles et sociales qui protègent les jeunes, et surtout les filles, disparaissaient, exacerbant la vulnérabilité des femmes et des filles à l'infection à VIH.

Mme Beagle a reconnu que l'expansion rapide des bidonvilles requérait une attention particulière. Elle a indiqué que des politiques devaient être mises en place pour améliorer les conditions de vie dans les bidonvilles et veiller à ce que les résidents aient accès à des services complets de santé sexuelle et reproductive et anti-VIH.

Responsabilité partagée

Mme Beagle a insisté sur l'importance d'une Feuille de route pour la responsabilité partagée et la solidarité globale pour promouvoir la pérennité des ripostes au sida sur tout le continent. Adoptée par l'Union africaine en juillet 2012, la Feuille de route est construite autour de trois piliers stratégiques : gouvernance pour la santé, financement diversifié et accès aux médicaments.

Lors de sa visite en Namibie, Mme Beagle a rencontré la Première dame de Namibie, Madame Penehupifo Pohamba, actuelle Présidente de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida, ainsi que le Ministre de la Santé et des Affaires sociales, l'Honorable Dr Richard N. Kamwi.

Elle a rencontré des partenaires de développement, des représentants de la société civile et l'équipe nationale des Nations Unies et effectué une visite de terrain dans les régions du nord de la Namibie, où la prévalence du VIH est élevée. Elle est également intervenue lors de la 5e Conférence africaine sur la santé et les droits sexuels à propos de la nécessité d'intégrer la santé sexuelle et reproductive et les ripostes au VIH, et elle a procédé à l'ouverture du Forum namibien pour la santé des jeunes.

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Une publication de l'ONUSIDA reçoit les félicitations de la British Medical Association

20 septembre 2012

Le 13 septembre 2012 à Londres, à l'occasion de sa cérémonie annuelle de remise des Book Awards, la British Medical Association (BMA) a exprimé ses vives félicitations à la publication de l'ONUSIDA intitulée AIDS at 30: Nations at the crossroads (Le sida a 30 ans : les nations à la croisée des chemins). AIDS at 30 avait été sélectionné parmi plus de 800 livres et autres documents et concourait dans la catégorie Santé publique.

Chargés d'évaluer la précision, l'actualité, l'adéquation, la qualité, l'originalité et la valeur des publications, les jurés ont considéré AIDS at 30 comme « un livre important contenant beaucoup d'informations ».

Présenté à la veille de la Réunion de haut niveau sur le sida à New York en juin 2011, AIDS at 30 contient des analyses scientifiques, des histoires personnelles et les résultats de consultations à grande échelle menées aux niveaux national et régional avec les gouvernements et les organisations de la société civile qui participent à la riposte au sida.

Marquant les 30 ans de la découverte du sida, le rapport fait le point sur les changements survenus dans l'épidémie de sida et les ripostes organisées depuis que la maladie a été diagnostiquée pour la première fois en 1981. Y figurent également des commentaires de 15 leaders de la riposte mondiale au sida, notamment le Président sud-africain Jacob Zuma, l'ancien Président des États-Unis Bill Clinton, l'ancien Président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, la chanteuse Angélique Kidjo et l'ancien Secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan.

Il est important pour nous de continuer à innover afin de fournir à la communauté mondiale engagée dans la lutte contre le sida des informations stratégiques qui soient à la fois précises et bien présentées sur le plan visuel

Bernhard Schwartlander, Directeur du département Réalité, Innovation et Politiques de l'ONUSIDA

AIDS at 30 couvre une large série de domaines, en particulier les résultats obtenus grâce aux efforts de prévention du VIH, le nombre record de personnes débutant un traitement qui leur sauve la vie et la baisse des ressources allouées à la lutte contre le VIH. Il attire également l'attention sur les défis importants restant à relever, comme les inégalités entre les sexes et la prévalence croissante du VIH au sein des populations les plus exposées au risque d'infection.

La publication du rapport a été coordonnée par Bernhard Schwartlander, Directeur du département Réalité, Innovation et Politiques de l'ONUSIDA. « Nous sommes ravis qu'AIDS at 30 ait été reconnu par nos pairs comme une source d'information précieuse sur l'épidémie de sida », a déclaré M. Schwartlander. « Il est important pour nous de continuer à innover afin de fournir à la communauté mondiale engagée dans la lutte contre le sida des informations stratégiques qui soient à la fois précises et bien présentées sur le plan visuel », a-t-il ajouté.

La BMA est une organisation professionnelle de médecins créée dans le but de défendre les intérêts professionnels et personnels de ses membres. La BMA représente des médecins de toutes les branches de la médecine sur tout le territoire britannique.

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L'ONUSIDA se joint au Luxembourg pour répondre à la crise humanitaire au Sahel

19 septembre 2012

De gauche à droite : Mme Fatoumata Daou, Collectif des Femmes pour l’éducation, la santé familiale et l’assainissement Yiriwaton, Marie-Josée Jacobs, Ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Photo : Ministère des Affaires étrangères du Luxembourg

La crise humanitaire qui frappe le Sahel affecte les vies de millions de personnes dans la région. Dans huit pays allant du Tchad à l'est au Sénégal à l'ouest, les pays, les communautés et les familles sont confrontés à une situation mêlant instabilité politique, sécheresse, pauvreté, cherté des céréales, dégradation environnementale et sous-développement chronique, qui conduit à de hauts niveaux de malnutrition et d'insécurité.

« La crise est en train de dévaster la région dans laquelle j'ai grandi », déclare Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, qui est originaire du Mali. « Dans tout le Sahel, j'ai des parents et des amis dont les vies, les communautés et les pays sont directement touchés. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour attirer l'attention et les ressources nécessaires afin d'aider à mettre un terme à cette crise ».

Des questions multiples et complexes entourent cette crise et il existe des similitudes avec l'impact et la propagation du VIH. Comme pour le sida, il s'agit d'une crise humanitaire ayant des origines politiques et sociales, et les personnes vivant avec le VIH et celles qui ont besoin d'un traitement sont particulièrement vulnérables.

Le Grand-Duché du Luxembourg est l'un des nombreux pays qui travaillent dur pour poursuivre leur action humanitaire dans la région. Dans le cadre de ses Assises annuelles, une session spéciale sur l'insécurité alimentaire au Sahel a été organisée. Ces Assises sont un événement sur deux jours ayant lieu une fois par an au Luxembourg et qui réunit des hommes politiques, des membres de la Commission des Affaires étrangères, des responsables des départements du Développement et de la Coopération, des représentants de pays partenaires et près de 90 organisations non gouvernementales, afin de discuter des questions les plus urgentes de l'agenda humanitaire.

Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour attirer l'attention et les ressources nécessaires afin d'aider à mettre un terme à cette crise

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Cette année, les débats se sont concentrés sur trois sujets principaux : l'insécurité alimentaire au Sahel, l'insécurité physique et politique et l'insécurité judiciaire. Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, avait été invité pour ouvrir la session portant sur l'insécurité alimentaire.

« Je suis ici pour soutenir les efforts du Luxembourg afin d'apporter attention et soutien dans la lutte contre la crise au Sahel. Le Luxembourg est un soutien fort de l'ONUSIDA, mais je soutiens encore plus fort le leadership du Luxembourg sur cette question particulière », a déclaré M. Sidibé.

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon a invité toutes les agences des Nations Unies à coordonner, défendre et faire avancer la riposte des Nations Unies à cette crise. Le Secrétaire général a appelé à l'organisation d'une réunion spéciale lors de l'Assemblée générale des Nations Unies pour faire progresser le travail de l'ONU en faveur de l'allègement des souffrances humaines causées par cette catastrophe.

Lors de sa visite au Luxembourg, M. Sidibé a eu l'occasion d'évoquer les développements dans la riposte au VIH et les questions relatives à la crise au Sahel avec le Ministre de la Santé Mars Di Bartolomeo et la Ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire Marie-Josée Jacobs, qui ont procédé à l'ouverture officielle des Assises.

Depuis plusieurs années, le Luxembourg est l'un des plus importants donateurs de l'ONUSIDA et apporte des fonds pour des activités essentielles à une riposte efficace au VIH. Plus tôt cette année, l'ONUSIDA a signé un protocole d'accord avec le Luxembourg dans le but de consolider davantage le partenariat et de renforcer les efforts pour mettre un terme à la maladie.

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Trouver un vaccin contre le sida dans le contexte de la combinaison des moyens de prévention

18 septembre 2012

William Snow, Directeur exécutif de la Global AIDS Vaccine Enterprise, organisatrice de la conférence, lors de son intervention à l'occasion de la cérémonie d'ouverture.
Photo : Rick Friedman

Entre le 9 et le 12 septembre, plus d'un millier de chercheurs et militants anti-VIH se sont réunis à Boston à l'occasion de la Conférence sur le vaccin contre le sida 2012 et ont discuté de la contribution de la science des vaccins à la réussite de l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH dans un contexte de prévention du VIH de plus en plus complexe.

Plusieurs méthodes de prévention du VIH, notamment l'usage du préservatif masculin et féminin, la circoncision masculine médicalisée volontaire, la prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants, la prophylaxie post-exposition (PPE), la prophylaxie préexposition (PPrE) et le traitement préventif, sont aujourd'hui devenues des outils bien établis qui permettent aux personnes d'éviter l'exposition au VIH ou de réduire leur degré de contagion. Des études de modélisation prévoient qu'en élargissant l'accès à des combinaisons stratégiques de ces méthodes adaptées aux besoins locaux, les programmes nationaux de lutte contre le VIH permettront de réduire de manière significative le nombre de nouvelles infections à VIH.

Avons-nous vraiment besoin d'un vaccin ?

Malgré les données récentes prouvant que le traitement anti-VIH permet de prévenir la transmission du virus, ainsi que le fait que la découverte et le développement d'un vaccin s'avèrent coûteux en termes de temps et de financement (845 millions de dollars rien qu'en 2011), les principaux responsables en charge des différents aspects de la recherche sur le VIH présents lors de la conférence se sont accordés à l'unanimité sur la nécessité de poursuivre la quête d'un vaccin contre le VIH.

Nos connaissances sont plus précises et avancent beaucoup plus vite vers des méthodes et des produits qui possèdent une grande probabilité de réussite dans le cadre des essais cliniques

Professeur Glenda Gray, Directrice exécutive de l'Unité de recherche périnatale sur le VIH de l'Université de Witwatersrand et Directrice des programmes du Réseau pour les essais de vaccin anti-VIH en Afrique

Le Professeur Myron Cohen de l'Université de Caroline du Nord de Chapel Hill, qui a dirigé l'étude internationale du Réseau pour les essais de prévention du VIH ayant prouvé l'efficacité du traitement contre le sida dans le cadre de la prévention (étude HPTN 052), a déclaré que l'élargissement de l'accès au traitement relevait à la fois d'un impératif en matière de droits de l'homme et d'une mesure de santé publique efficace. Dans le même temps, il a pesé de tout son poids en faveur de la recherche d'un vaccin contre le VIH d'efficacité maximale. « Nous sommes conscients du fait qu'un traitement capable de supprimer l'infection à VIH réduit de façon drastique la probabilité d'une transmission du VIH, ce qui devrait finalement ralentir la propagation du virus. Mais un traitement urgent à grande échelle du VIH ne saurait se substituer à un vaccin préventif. Nous avons besoin d'un vaccin contre le VIH », a expliqué le Dr Cohen.

Essais de vaccin

L'essai de vaccin RV144 réalisé en 2009 en Thaïlande, qui testait une combinaison de deux vaccins, a donné un taux d'efficacité modeste de 31 %. Toutefois, il a suscité une grande série de nouvelles questions sur la manière dont le système immunitaire humain peut répondre au VIH et à quel moment. « Nos connaissances sont plus précises et avancent beaucoup plus vite vers des méthodes et des produits qui possèdent une grande probabilité de réussite dans le cadre des essais cliniques », a expliqué le Professeur Glenda Gray, Directrice exécutive de l'Unité de recherche périnatale sur le VIH de l'Université de Witwatersrand et Directrice des programmes du Réseau pour les essais de vaccin anti-VIH en Afrique. Actuellement, il n'y a qu'un seul essai de vaccin anti-VIH en cours, qui vise à tester une combinaison de vaccins expérimentaux sur des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des femmes transsexuelles aux États-Unis (HVTN 505). D'autres études sont prévues, notamment trois études destinées à améliorer les résultats du RV144 en Afrique du Sud et en Thaïlande, mais elles ne devraient pas commencer avant 2014.

Synergies entre les stratégies de prévention avec vaccin et sans vaccin

Selon les scientifiques présents à la conférence, pour évaluer toute nouvelle technique dans le cadre d'essais sur les humains, il faut d'abord prouver l'innocuité du nouveau produit, puis le tester par rapport à la norme de traitement ou de prévention. Ils ont fait remarquer à cet égard qu'à mesure que cette norme évolue pour inclure de nouveaux outils tels que la circoncision masculine médicalisée, la PPrE et le traitement anti-sida précoce, des schémas d'essai plus complexes sont nécessaires pour évaluer l'efficacité de la nouvelle technique, ce qui requiert des échantillons plus étendus.

De gauche à droite : Le Dr Dan Barouch, Professeur de médecine à la Harvard Medical School, Chef de la Division de recherche sur les vaccins au Centre médical des Diaconesses Beth Israël et Co-président de la Conférence sur le vaccin contre le sida 2012, et le Dr Anthony Fauci, Directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses.
Photo : Rick Friedman

Le Dr Anthony Fauci, Directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses, a souligné qu'étant donné que d'autres stratégies de prévention en partie efficaces sont disponibles, le monde n'aura pas forcément besoin d'un vaccin apportant une protection à 95 %. D'après lui, un vaccin capable de réduire le risque en combinaison avec d'autres stratégies de prévention pourrait être suffisant. Les chercheurs présents lors de la conférence ont déclaré qu'il existait également des indications selon lesquelles les méthodes de prévention basées sur les traitements antirétroviraux pourraient accroître les effets du vaccin ou offrir une protection pendant la période postérieure à la vaccination, lorsque le système immunitaire doit intensifier la production d'anticorps protecteurs.

Renforcer les connaissances avec un seul essai à la fois

Les participants ont admis que la production à grande échelle d'un vaccin prophylactique anti-VIH ne serait pas envisageable avant plus d'une décennie dans le meilleur des cas. La découverte du vaccin, son développement, l'obtention d'une licence officielle, l'élargissement de la production et la fourniture prennent de nombreuses années et nécessitent d'importants investissements. Mathew Rose, Responsable des programmes pour la Young Black Gay Men’s Leadership Initiative, a utilisé une métaphore empruntée à la boxe pour expliquer le défi à venir. Pour soutenir l'enthousiasme et l'engagement jusqu'à la découverte d'un vaccin efficace contre le sida, « nous devons cesser d'attendre l'unique coup qui mettra l'adversaire K.-O. et, à la place, nous devons parfaire l'art du direct », a déclaré M. Rose. « Chaque essai clinique peut donner la réponse finale ou ouvrir davantage de questions clés », a-t-il ajouté. Selon M. Rose, chaque nouvelle question nécessitera un examen stratégique, un nouveau « direct » qui permettra de renforcer les connaissances générales sur la manière dont le corps humain détecte et combat l'infection, de même que les capacités scientifiques pour faire échec une fois pour toutes au VIH.

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Rapport de l'UNICEF : malgré les progrès, le sida reste une cause majeure de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans

14 septembre 2012

Un nouveau rapport d'avancement de l'UNICEF intitulé « S'engager en faveur de la survie de l'enfant : une promesse renouvelée » montre une nette baisse du nombre estimé de décès chez les enfants de moins de 5 ans dans le monde. Ce nombre est passé de près de 12 millions en 1990 à environ 6,9 millions en 2011.

Lors de la présentation du rapport, le Directeur général de l'UNICEF Anthony Lake a déclaré : « Le déclin mondial de la mortalité des enfants âgés de moins de cinq ans est un succès significatif qui atteste du travail et du dévouement des gouvernements, des donateurs, des agences et des familles ».

Le rapport contient des estimations sur la mortalité associées aux principaux facteurs de mortalité des enfants de moins de 5 ans, ainsi que les stratégies à fort impact requises pour accélérer les progrès.

On estime à 3,4 millions le nombre d'enfants de moins de 15 ans qui vivaient avec le VIH en 2011, dont 91 % en Afrique subsaharienne. La même année, environ 230 000 sont morts de causes liées au sida. Selon le rapport, l'accès au traitement antirétroviral était encore faible dans la plupart des pays, avec seulement 28 % d'enfants environ ayant besoin d'un traitement qui l'ont effectivement reçu en 2011, contre une couverture de 57 % chez les adultes. Toutefois, le rapport se montre optimiste sur les progrès accomplis, notamment dans l'élargissement de l'accès aux médicaments antirétroviraux destinés à prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME).

Dans les pays à haut revenu, l'accès aux services de PTME a fait baisser les taux de transmission d'environ 2 %. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, en 2011, 57 % d'un nombre de femmes enceintes vivant avec le VIH estimé à 1,5 million ont reçu un traitement antirétroviral pour éviter la transmission du VIH à leurs enfants. Néanmoins, le rapport note que des progrès ont été enregistrés dans presque tous les pays.

Des millions d'enfants de moins de cinq ans continuent de mourir chaque année de causes largement évitables et pour lesquelles il existe des interventions abordables ayant fait leur preuve

Anthony Lake, Directeur général de l'UNICEF

Il existe un élan grandissant en faveur d'un élargissement concerté de la couverture de la PTME et des soins et services de traitement pédiatriques anti-VIH. Ce succès fait suite au lancement en juin 2011 du « Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie ».

Il existe également de nouvelles techniques émergentes qui améliorent le diagnostic et le traitement des nourrissons et des jeunes enfants. Toutefois, le rapport recommande une simplification des schémas thérapeutiques et des médicaments, ainsi que des innovations programmatiques pour identifier les enfants vivant avec le VIH et les faire bénéficier d'un traitement antirétroviral.

Lors du lancement, M. Lake a également parlé d'une « entreprise inachevée », en soulignant que « des millions d'enfants de moins de cinq ans continuent de mourir chaque année de causes largement évitables et pour lesquelles il existe des interventions abordables ayant fait leur preuve ».

Des efforts plus soutenus sont requis en particulier dans les pays à forte population présentant des taux élevés de mortalité, indique le rapport. Outre les facteurs médicaux et liés à la nutrition, des progrès dans d'autres domaines, tels que l'éducation, l'accès à l'eau potable, l'assainissement, une nourriture adéquate, la protection des enfants et l'émancipation des femmes, permettront également d'améliorer les perspectives en matière de survie des enfants et de développement.

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