
Feature Story
La Première Dame de Côte d'Ivoire parraine une consultation nationale sur le VIH et la tuberculose pédiatriques
11 juin 2021
11 juin 2021 11 juin 2021Malgré les grands progrès réalisés depuis les premiers jours de l'épidémie de VIH, la réponse au VIH chez les enfants est toujours à la traîne par rapport à la réponse pour les adultes.
Les enfants vivant avec le VIH sont particulièrement sensibles à la tuberculose (TB), l'une des principales causes de décès liés au sida. En 2020, selon les statistiques gouvernementales, 9 400 personnes sont mortes de maladies liées au sida en Côte d'Ivoire, dont 800 enfants de moins de 14 ans. Le pays comptait 21 000 personnes de moins de 15 ans vivant avec le VIH, dont 49 % seulement avaient accès à une thérapie antirétrovirale. Comment corriger une telle inégalité était la question au cœur d'une consultation nationale sur le VIH et la tuberculose pédiatriques qui s'est tenue du 8 au 10 juin à Abidjan, en Côte d'Ivoire.
La consultation intitulée "Agir ensemble pour une génération sans sida et sans tuberculose" visait à améliorer la prévention et la prise en charge du VIH et de la tuberculose chez les enfants et les adolescents en Côte d'Ivoire.
Dans son discours d'ouverture, Dominique Ouattara, la Première Dame de Côte d'Ivoire, a appelé à " l'élaboration d'une feuille de route ambitieuse qui permettra à la Côte d'Ivoire de réaliser ses engagements ". Elle a invité tous les participants à engager un dialogue sur les défis et les actions prioritaires à mener, et à discuter des rôles, des responsabilités et des contributions de chaque partenaire.
La consultation s'inscrit dans le cadre de l'Initiative Confessionnelle, une initiative de l'ONUSIDA et du Plan d'urgence du Président des Etats-Unis pour la lutte contre le sida qui organise des consultations et des formations nationales en Côte d'Ivoire, au Cameroun, au Kenya, au Nigeria et en République-Unie de Tanzanie.
"La consultation a permis de présenter la situation nationale en matière de diagnostic, de traitement et de prévention du VIH et de la tuberculose chez les enfants, d'identifier les principaux défis, d'exposer les solutions, les actions prioritaires et les ressources nécessaires pour améliorer le déploiement national d'un traitement et d'un diagnostic pédiatriques optimaux du VIH et de la tuberculose, et d'identifier les bonnes pratiques à reproduire par le biais de la société civile et des organisations confessionnelles", a déclaré Patrick Brenny, le directeur régional de l'ONUSIDA pour l'Afrique occidentale et centrale.
La Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur l'élimination du sida et le programme Start Free, Stay Free, AIDS Free n'ont pas atteint leurs objectifs en matière de sida pédiatrique. À l'échelle mondiale, on estime que 160 000 enfants ont contracté le VIH en 2020, ce qui est loin de l'objectif mondial de 20 000. Une nouvelle modélisation a également montré que la pandémie de COVID-19 pourrait avoir un impact majeur sur les nouvelles infections par le VIH chez les enfants en Afrique subsaharienne.
Mme Ouattara a appelé les 350 participants à œuvrer à la réduction des inégalités et a demandé à toutes les parties prenantes d'unir leurs forces pour parvenir à la certification de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. "Aujourd'hui, en 2021, aucun enfant ne doit mourir du sida ou de la tuberculose dans notre pays", a-t-elle ajouté.
Notre action
Region/country
Related


Feature Story
« Science, VIH et COVID-19 : des perspectives »
08 juin 2021
08 juin 2021 08 juin 2021Un événement organisé en marge de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le VIH/sida qui se tient à New York et en ligne du 8 au 10 juin s’est penché sur les ressources scientifiques pertinentes pour la nouvelle stratégie et les nouveaux objectifs mondiaux de l’ONUSIDA, ainsi que sur les changements au sein de l’environnement scientifique qui accompagneront le monde jusqu’en 2030, l’année à laquelle devra être atteint l’Objectif de développement durable pour mettre fin au sida.
Lors de cette rencontre intitulée « Science, HIV and COVID-19—Where are we Headed? », Jon Cohen, journaliste scientifique renommé, a animé une table ronde qui a rassemblé Anthony Fauci, Conseiller médical en chef du président des États-Unis d’Amérique, Loyce Maturu, militante travaillant pour Zvandiri au Zimbabwe, Soumya Swaminathan, responsable scientifique de l’Organisation mondiale de la Santé, et d’autres grands noms de la recherche sur le VIH.
Face à la complexité et à la nature protéiforme de la riposte mondiale au sida, la science demeure une force indéfectible qui modèle et adapte la réponse mondiale. La science joue par ailleurs un rôle similaire dans l’autre pandémie actuelle : la COVID-19. L’événement a été l’occasion d’échanger sur le rôle de la science et de passer en revue les thèmes scientifiques majeurs et émergents qui influenceront la trajectoire de la pandémie de VIH à l’approche de 2030.
M. Fauci a souligné l’importance de l’engagement et de l’investissement à long terme dans la surveillance et les sciences fondamentales afin de mieux nous préparer aux futures pandémies. Il a indiqué que notre priorité doit être de donner confiance en la science et a expliqué comment les connaissances évoluent grâce à l’accumulation de données fiables qui peuvent avoir des répercussions sur les recommandations cliniques et de santé publique. Il a déclaré que la pandémie de COVID-19 a été riche d’enseignements en matière d’efficacité et d’accélération de la transformation de la science fondamentale en des interventions concrètes. Cependant, nous devons relever les défis de l’accès, des prix d’intervention et des préjugés sociaux qui limitent notre impact mondial. Il a conclu que la pandémie du VIH et de la COVID-19 ont toutes deux le pouvoir de renforcer la communauté mondiale, et il a promis que les États-Unis allaient être un leader mondial et un partenaire de confiance dans ce domaine.
Greg Millett a salué le recul fantastique des nouvelles infections au VIH dans plusieurs endroits, comme Londres, le Danemark et l’Australie, où la prophylaxie pré-exposition (PPrE) et un dépistage et un traitement efficaces fonctionnent vraiment pour les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Il a souligné l’importance des récents progrès scientifiques qui ont débouché sur l’apparition de nouvelles technologies, comme les autotests du VIH et les nouvelles modalités de PPrE.
L’égalité a été un autre grand thème abordé. Pour la COVID-19 et le VIH, les personnes présentes ont noté que nous devons nous assurer que tout le monde, quel que soit le pays, profite des avancées scientifiques. Des membres de l’auditoire ont rappelé son importance cruciale alors qu’énormément de personnes dans beaucoup de pays ont participé de manière altruiste aux recherches qui ont conduit aux nouveaux outils efficaces de prévention du VIH et de vaccins contre la COVID-19. Et M. Millet de rappeler que nous sommes toutes et tous en lien et en connexion. Il est illusoire de croire que les infections au VIH et à d’autres maladies s’arrêtent aux frontières nationales.
Loyce Maturu a rappelé à tout le monde que les jeunes sont au cœur de la riposte au VIH. Nous négligeons souvent les jeunes ou nous les considérons comme des utilisatrices et utilisateurs finaux de services qui ne sont pas spécialement adaptés à leur style de vie. Elle a indiqué que c’est grâce à la science qu’elle pouvait être avec nous, en bonne santé, belle et émancipée après avoir souffert enfant de maladies liées au VIH et avoir été témoin de la mort de sa mère et de son frère du VIH. Les jeunes doivent être au cœur de la science et participer aux discussions visant à fixer les priorités de la recherche.
Quarraisha Abdool Karim et d’autres voix ont exhorté les responsables politiques à ne pas relâcher leurs efforts concernant le VIH. Nous devons accomplir notre mission et ne pas laisser les énormes défis qui l’accompagnent nous faire dévier de notre trajectoire.
Toutes les personnes présentes ont plaidé pour que les programmes de lutte contre le VIH reposent fermement sur des données scientifiques, et Wafaa El Sadr a noté que les données proviennent non seulement des laboratoires biomédicaux et des grands essais cliniques, mais aussi de la mise en œuvre et des sciences sociales. Adeeba Kamarulzaman et Hendrik Streeck qui coprésident la prochaine Conférence scientifique de la Société internationale du sida organisée en juillet 2021 ont déclaré espérer que la réunion de haut niveau stimulera un engagement plus fort envers la science. Les inscriptions à la conférence sont toujours aussi nombreuses que d’habitude malgré les restrictions liées à la COVID-19. M. Streeck a appelé à un engagement massif pour réunir des milliers de scientifiques spécialistes des vaccins contre le VIH afin de fournir un effort énorme, similaire à la collaboration autour du Grand collisionneur de hadrons ou même du Projet Manhattan.
Mme Swaminathan a conclu sur une note optimiste en espérant que le succès de la collaboration scientifique qui a produit si rapidement plusieurs vaccins contre la COVID-19 stimulera l’enthousiasme et les investissements dans les collaborations pour mettre fin non seulement au sida, mais aussi à d’autres défis de santé publique majeurs, tels que la tuberculose, le paludisme et les maladies non transmissibles.
Quotes
« Nous devons faire attention à atteindre tous les membres de nos communautés locales et mondiales, en particulier les personnes qui sont sceptiques, défavorisées ou historiquement exploitées. »
« Assurez-vous que les jeunes, les adolescentes et adolescents sont considérés comme des décisionnaires et pas uniquement comme des utilisatrices et utilisateurs finaux. Nous avons besoin d’une approche qui parte de la base pour nous assurer que la recherche et la science sont guidées par les communautés pour répondre aux besoins de tout le monde. »
Related


Feature Story
Entendre les attentes de la société civile concernant la Réunion de haut niveau sur le VIH/sida
04 juin 2021
04 juin 2021 04 juin 2021Lors de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le VIH/sida, qui aura lieu du 8 au 10 juin, les États membres adopteront une nouvelle déclaration politique qui permettra à la riposte au VIH de combler son retard. Suite aux progrès inégaux accomplis dans la lutte contre le VIH depuis la Réunion de haut niveau de 2016, la rencontre servira cette année de tremplin à une décennie d’action visant à réduire les inégalités et à éliminer les facteurs sociaux qui favorisent l’épidémie de VIH.
L’ONUSIDA s’est entretenue avec deux personnes vivant avec le VIH et représentant la société civile afin de connaître les attentes et les espoirs de cette dernière concernant la réunion de haut niveau et la déclaration politique. Jacqueline Rocha Côrtes (JRC) appartient au Mouvement national des femmes vivant avec le VIH/sida (MNCP/Brésil), au Mouvement latino-américain et caribéen des femmes séropositives (MLCM+) et de l’Institut national des femmes réassignées (INAMUR/Brésil). Andrew Spieldenner (AS) est le directeur exécutif de MPact. Ces deux personnalités ont participé à la rédaction de la déclaration de la société civile pour la réunion de haut niveau 2021, dans laquelle les organisations enjoignent aux États membres de concentrer leurs efforts et leurs ressources là où ils sont le plus nécessaires et d'adopter une déclaration politique qui reconnaît explicitement les populations les plus exposées au risque du VIH et identifie les raisons de cette vulnérabilité. Par ailleurs, ce document de la société civile demande aux États membres de s’engager à financer pleinement et à soutenir des ripostes au VIH efficaces, ainsi qu’à assumer la responsabilité de leurs actions.
Quel est l’objectif de la déclaration de la société civile que vous avez publiée en amont de la réunion de haut niveau ?
JRC : les objectifs de la déclaration de la société civile sont multiples. Il s’agit tout d’abord de centraliser les principales contributions de la société civile à l’échelle mondiale pour ce qui est du contenu souhaité de la déclaration politique 2021 sur le VIH/sida. Ensuite, la déclaration de la société civile sert d’outil pour mobiliser les efforts communautaires au niveau local et régional, et pour harmoniser et affiner nos positions afin de renforcer la position de nos communautés concernant nos demandes à travers le monde.
AS : la déclaration de la société civile publiée avant la réunion de haut niveau illustre clairement les valeurs, les préoccupations et les besoins de nos communautés. Là où les États membres se préoccupent peut-être plus de la politique, la société civile continue de mettre en avant et de se concentrer sur les populations les plus touchées par le VIH, ces populations que les gouvernements marginalisent le plus souvent par des lois et des politiques punitives. Nous, porte-parole de la société civile, voulons nous assurer que les États membres comprennent ce que nous défendons, dans l’espoir qu’ils soutiennent notre travail et les communautés dans la rédaction de la déclaration politique.
Que demande en particulier la société civile aux États membres?
JRC : selon moi, la déclaration de la société civile sert à montrer et à rappeler aux États membres notre force et notre capacité à mobiliser et à canaliser ce qui est nécessaire pour mettre fin au sida. Il s’agit d’une opportunité de montrer que nous, les communautés, sommes vivantes et attentives, d’autant plus dans des périodes comme aujourd’hui marquées par l’impact négatif de la pandémie de COVID-19 sur la riposte au sida. C’est également un appel aux organisations internationales et multilatérales.
AS : nous voulons que les États membres reconnaissent l’impact disproportionné du VIH sur les travailleuses et travailleurs du sexe, les toxicomanes, les personnes transsexuelles et les hommes gays et bisexuels et qu’ils mettent l’accent sur les besoins des populations clés dans la riposte au VIH. Nous voulons que les États membres soutiennent la concrétisation des actions nécessaires en matière de VIH, comme l’éducation sexuelle complète, la réduction des risques sous toutes ses formes et la prévention et le traitement du VIH. Nous voulons que les États membres protègent la santé et les droits sexuels et reproductifs. Nous voulons que les États membres fassent preuve de souplesse dans l’application des aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) concernant les technologies du VIH et qu’ils financent pleinement la riposte au VIH.
Quelles sont les attentes des communautés et des organisations de la société civile concernant la prochaine réunion de haut niveau et la nouvelle déclaration politique ?
JRC : dans la déclaration politique, nous espérons voir l’apparition d’un socle minimum d’une vaste terminologie progressive qui inclut tout le monde afin qu’il soit clair que lorsque nous parlons de la riposte au sida, nous parlons aussi des droits humains, de la souplesse des accords commerciaux, du financement de la riposte au sida, des ripostes dirigées par les communautés, de la réduction et de l’élimination des violences basées sur le genre. Nous espérons que la déclaration politique comprenne des engagements fermes pour atteindre les nombreux objectifs établis dans la déclaration politique de 2016 et dans d’autres déclarations politiques qui n’ont pas encore été respectées. Elle doit aussi intégrer les dernières priorités établies par la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 de l’ONUSIDA, qui ont été convenues par de nombreux pays et appellent à l’élimination des inégalités pour mettre fin au sida d’ici 2030.
Nous espérons également qu’une terminologie technique teintée de politiquement correct ne servira pas à masquer des intérêts particuliers, en laissant de côté des questions telles que la diversité sexuelle et humaine, la santé sexuelle et les droits reproductifs, ainsi que la réduction et l’élimination progressive des lois punitives qui contribuent à stigmatiser les personnes et punissent des citoyens et citoyennes, que l'on incarcère ou assassine simplement parce ce qu’ils et elles vivent.
AS : en tant que société civile et communautés, nous attendons des États membres qu’ils soutiennent la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026. Nous comprenons que certains États membres seront contre les éléments de langage décrivant les populations clés, et contre des actions clés en matière de VIH, y compris en ce qui concerne la réduction des risques, l’éducation sexuelle complète et une application souple des ADPIC. Nous espérons que les États membres chercheront des compromis pour adopter et soutenir ce qui est nécessaire pour que la riposte au VIH aille de l’avant.
Certains États membres sont toujours réticents à soutenir l’ordre du jour lorsqu’il concerne les populations clés, la consommation de drogues et la criminalisation du commerce du sexe. Quel message souhaitez-vous leur adresser ?
JRC : je souhaiterais leur dire, qu’ils le veuillent ou non, que l’humanité ne sera pas linéaire comme certains de leurs projets politiques et économiques et même des projets sociaux qui essaient de dicter le déroulement de la vie des personnes, sur lesquels les autorités ne peuvent pas ni n’ont le droit de gouverner . De la même manière que les États membres des Nations unies se réfèrent à la souveraineté nationale pour décider s’il convient d’adopter ou non certaines mesures, les citoyens et citoyennes disposent d’une autonomie inaliénable pour décider ce qui leur convient le mieux pour leur vie et comment mener leur existence.
Il est impératif que les États membres reconnaissent l’existence et les droits des populations clés.
En tant que femme transsexuelle réassignée vivant avec le VIH depuis 27 ans, je ne me fatigue pas de dire que si nous voulons mettre fin aux inégalités, nous devons nécessairement prendre conscience et accepter la diversité humaine.
AS : après 40 ans de VIH, les populations clés, y compris les toxicomanes, les travailleuses et travailleurs du sexe, les hommes gays et bisexuels et les personnes transgenres, sont touchées de manière disproportionnée par le VIH. Nous n’arriverons pas à mettre fin à l’épidémie de VIH si nous ne nous concentrons pas sur les besoins des populations clés, notamment en renforçant l’implication des personnes séropositives. Si les États membres continuent d’ignorer nos besoins, de marginaliser nos communautés et d’adopter des lois contre nous, l’épidémie de VIH continuera de fleurir, quelles que soient les avancées des technologies de lutte contre le VIH.
Une fois la déclaration politique adoptée, quel sera le rôle de la société civile dans sa transcription sur le terrain ?
JRC : nous ferons ce que nous avons toujours fait : militer et peser sur la politique. Nous surveillerons et mobiliserons, combattrons, continuerons nos efforts communautaires et fournirons des réponses communautaires, construirons et agirons avec solidarité, respecterons la dynamique interne des différents domaines, y compris les gouvernements, mais nous agirons en utilisant nos droits et exigerons de nos instances gouvernementales qu’elles fassent leur travail et respectent leurs engagements et leurs devoirs.
Et nous comptons sur l’ONUSIDA, l’un de nos partenaires les plus précieux, ainsi que sur d’autres agences des Nations Unies.
AS : les réseaux mondiaux de populations clés militent en faveur de ripostes dirigées par les communautés et des mécanismes de reddition des comptes. Avec le soutien d’un financement multilatéral et philanthropique, nous continuerons à soutenir les actions citoyennes au niveau local et régional. Malheureusement, avec la réduction du financement et de l’espace alloué à la société civile, ce ne sera pas facile. Nous avons besoin d’un soutien multilatéral et philanthropique pour continuer à endosser ce rôle.
Notre action
Related


Feature Story
« Nous avons beau être des travailleuses du sexe, nous n’en demeurons pas moins des personnes » : la dure réalité du travail du sexe au Zimbabwe
02 juin 2021
02 juin 2021 02 juin 2021La nuit suivant une descente de police qui s’est soldée par la mort par balle de son mari, Melody (photo ci-dessus, elle ne souhaite donner que son prénom pour son témoignage) a fui sa maison à Harare, au Zimbabwe, en portant son bébé dans les bras.
« Je ne savais pas que mon mari était un criminel. Une nuit, alors que nous dormions, la police a débarqué dans notre maison et l’a tué », explique-t-elle.
Craignant pour sa propre vie et sans un sou en poche, elle a cherché refuge auprès d’Emma Mambo (photo ci-dessous), éducatrice et militante communautaire à Epworth, au sud-est de la capitale du Zimbabwe.
Mme Mambo, affectueusement surnommée MaiTino, est bénévole auprès de Katswe Sistahood, une organisation qui cherche à aider les jeunes femmes et les filles à revendiquer leurs droits et leur santé sexuelle et reproductive. Elle travaille beaucoup avec les femmes de sa communauté, y compris les travailleuses du sexe. Elle dirige également un groupe de danse et de théâtre destiné aux adolescentes et aux jeunes femmes. Elle utilise ces formes d’expression pour leur permettre d’aborder les problèmes complexes auxquels elles sont confrontées.
« Je ne suis pas payée pour mon travail, mais j’adore Katswe parce que cela m’a permis de m’épanouir et de prendre conscience que je peux enseigner des choses et travailler avec des gens. Et cela ne me dérange pas non plus que quelqu’un m’appelle la nuit pour demander de l’aide », explique-t-elle. Elle fait tout cela alors même qu’elle ne dispose pas d’un travail formel et qu’elle élève seule sa fille, Tanaka (photo ci-dessous).
« Je souffre devant les situations que traversent ces femmes. Je puise aussi dans mes finances pour les aider, même si j’ai moi-même du mal à boucler les fins de mois », poursuit-elle.
Après sa fuite, Melody a lutté pour joindre les deux bouts pour elle et sa fille. Elle a été bien vite obligée de recourir à nouveau au travail du sexe, une vie qu’elle avait laissée derrière elle à son mariage.
Pour Melody et d’autres Zimbabwéennes, le commerce du sexe est une activité difficile et dangereuse. L’épidémie mondiale de violences sexistes touche une femme sur trois dans le monde et encore plus durement les travailleuses du sexe.
De plus, le Zimbabwe est l’un des 103 pays dans le monde où le commerce du sexe est criminalisé. Par conséquent, les travailleuses du sexe ne sont pas protégées par la loi et sont exposées à toutes sortes de violations des droits humains.
Des études montrent que cette population est plus souvent victime de violences de la part de la police, de clients et de partenaires, ce qui augmente le risque de contamination au VIH. La prévalence du VIH chez les travailleuses du sexe au Zimbabwe est incroyablement élevée. On l’estime en effet à 42,2 %. Ce groupe est par ailleurs confronté à la stigmatisation et à la discrimination ou à une violation de la confidentialité par le personnel de santé.
Mme Mambo explique : « Lorsque l’on va dans une clinique, il ne faut souvent pas s’attendre à trouver une véritable prise en charge médicale et de la dignité. C’est particulièrement vrai si vous êtes une travailleuse du sexe et que vous avez une infection sexuellement transmissible. Le personnel va passer le mot. »
Cela s’applique également au traitement du VIH. Mme Mambo a aidé une jeune travailleuse du sexe à se faire dépister et à recevoir des conseils sur le VIH, et a malheureusement découvert qu’elle n’était pas venue chercher son traitement comme convenu.
« Lorsque j’ai fini par lui parler, elle m’a dit que la clinique n’offrait aucune confidentialité. Tout le monde aurait pu la voir venant chercher son médicament. Je l’ai ensuite aidée à faire transférer le point de collecte de son traitement », explique-t-elle.
Travailleuse du sexe à Harare, Trish (photo ci-dessus, elle ne souhaite donner que son prénom pour son témoignage) connaît bien les dangers dans le domaine, y compris la violence sexiste. Les clients sont souvent en état d’ébriété et s’en prennent aux travailleuses du sexe.
« Quand je repense à la semaine dernière, je ne pouvais même pas sortir de chez moi. Mon œil était énorme. On reçoit des coups parfois au point d’être blessées. Si nous le signalons à la police, le client peut graisser la patte de quelqu’un afin de s’en sortir sans même être entendu. Tout ça parce que l’on est des travailleuses du sexe, les gens croient que nous sommes inférieures et sans défense », explique-t-elle.
La police harcèle également les travailleuses du sexe sur leur lieu de travail, a déclaré Mme Mambo, qui reçoit souvent des appels téléphoniques de travailleuses incarcérées.
« Parfois, la police va dans un bar et demande que tout le monde s’allonge sur le sol puis fouille les gens et les frappe. Si vous n’avez pas de chance, vous pouvez être arrêtée », déclare-t-elle.
Dans un quotidien marqué par les arrestations et les agressions, Melody déclare que l’unique raison qui l’a poussée à devenir travailleuse du sexe à l’âge de 19 ans était la pauvreté. Après le décès de son premier mari, elle a momentanément pu s’affranchir de cette activité lorsqu’elle est tombée amoureuse d’un homme ayant un emploi officiel qui pouvait subvenir à ses besoins et à ceux de son enfant.
Toutefois, cela n’a pas duré longtemps, car son deuxième partenaire a été arrêté parce qu’il volait sur son lieu de travail.
« Je n’en veux pas à mon dernier partenaire qui a été arrêté », explique Melody. Mais elle n’arrive toujours pas à se défaire de la mauvaise réputation qu’elle a héritée de son premier mari.
« Lorsque je travaille dans les bars, la police vient me harceler à cause de mon premier mari », explique Melody. « La police devrait nous laisser travailler tranquillement et à l'abri des problèmes. Nos enfants ont besoin de manger et nous devons nous occuper de nos familles », insiste-t-elle.
Melody a une mauvaise image des hommes à cause de ses expériences personnelles et professionnelles avec eux. Elle avoue toutefois ne pas tout dire de sa douleur parce que ce sont justement les hommes qui lui permettent de se payer à manger.
Mais elle ne veut pas continuer de vivre toujours ainsi. « J’aimerais trouver un meilleur travail où je ne suis pas en danger », déclare-t-elle.
Mme Mambo rêve également de tourner la page de sa vie actuelle. « Quelqu’un m’a proposé un lopin de terre à cultiver. Je cherche des engrais pour planter des pommes de terre parce que je n’ai plus l’âge d’être travailleuse du sexe », explique-t-elle.
Region/country
Related


Feature Story
La République de Moldavie, pionnière du suivi de l’épidémie par les communautés à l’aide de technologies de pointe
31 mai 2021
31 mai 2021 31 mai 2021La République de Moldavie a lancé une plateforme en ligne, ScorecardHIV, pour mesurer les progrès réalisés dans la riposte au VIH dans le pays.
Ce nouvel outil comprend des indicateurs et des données sur l’épidémiologie, le financement et l’approvisionnement, les programmes, les droits humains et les services dirigés par les communautés. Il permettra aux institutions gouvernementales, aux responsables des programmes de santé, aux organisations de services de lutte contre le VIH, aux communautés et aux autres parties prenantes de suivre les progrès et d’évaluer l’efficacité des programmes de lutte contre le VIH dans le pays. Un système de filtrage des données permet de personnaliser les indicateurs en fonction des intérêts et des besoins des utilisatrices et utilisateurs.
« Le ministère dirigera l’initiative et fournira un soutien politique pour garantir une mise en œuvre efficace, systématique et durable de l’outil », a déclaré Denis Chernelya, secrétaire d’État au ministère de la Santé, du Travail et de la Protection sociale. « Il s’agira d’un outil extrêmement utile pour le suivi interne ainsi que pour comprendre les principaux facteurs qui contribuent à la réalisation des objectifs fixés ou les entravent. »
L’initiative ScorecardHIV vise à assurer un suivi ouvert, transparent et collectif de la riposte au VIH par l’État et les communautés. Elle contribuera à analyser les données en temps réel et à riposter rapidement au VIH en utilisant des données probantes. La plateforme a été mise au point par le bureau pays de l’ONUSIDA pour la République de Moldavie avec l’organisation non gouvernementale Positive Initiative et d’autres organisations de la société civile locale sous l’égide du ministère de la Santé, du Travail et de la Protection sociale, ainsi que du Programme national de prévention et de contrôle du VIH/sida et des infections sexuellement transmissibles.
La carte d’indicateurs de la fiche d’évaluation, discutée et approuvée par toutes les parties prenantes, provient du programme national de lutte contre le VIH, des ministères, des agences gouvernementales et des organisations de la société civile. Elle est mise à jour régulièrement (tous les mois, trimestres ou semestres) en fonction de l’indicateur sélectionné. La plateforme permet d’agréger les données de différentes applications et sources et de visualiser quasiment en temps réel les progrès et les échecs dans la mise en œuvre du programme de lutte contre le VIH. Un groupe de travail composé de plusieurs organisations communautaires mettra à jour la fiche d’évaluation et la vérifiera périodiquement.
ScorecardHIV illustre bien comment les données en temps réel, la technologie et l’innovation peuvent servir à prendre des décisions éclairées par des données probantes et renforcer la coopération entre le gouvernement et les communautés.
« Si nous devons prendre des décisions aujourd’hui, alors nous avons besoin des données les plus récentes à l’instant T. Nous avons concentré nos efforts sur la numérisation de tous les processus possibles, la création d’une infrastructure et l’identification de solutions informatiques permettant de regrouper les données, puis sur la création d’un outil d’analyse qui nous livrera les principaux indicateurs », a déclaré Ruslan Poverga, directeur de Positive Initiative.
« Nous saluons une avancée aussi importante en République de Moldavie », a déclaré Alexander Goliusov, directeur par intérim de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale. « La fiche d’évaluation a été élaborée conformément aux principes fondamentaux de la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida. Ces derniers comprennent notamment une participation significative et quantifiable de la société civile, une riposte nationale basée sur les preuves scientifiques et les connaissances techniques disponibles, et le respect des droits humains et de l’égalité des sexes. Je pense que la capacité de suivre les progrès en temps réel et d’identifier les domaines prioritaires pour des mesures rapides, ainsi que la volonté politique et l’adhésion de l’administration nationale permettra à la République de Moldavie d’accélérer considérablement les progrès en vue d’atteindre l’objectif de mettre fin au sida d’ici 2030. »
En savoir plus
Region/country
Related




Feature Story
Pour vaincre le sida, l’humanité doit mettre fin aux inégalités qui favorisent l’épidémie
21 mai 2021
21 mai 2021 21 mai 2021Par Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, et Tomas Tobé, membre du Parlement européen et Président du Comité du Parlement européen pour le développement
La lutte contre le VIH se poursuit quarante ans après le diagnostic des premiers cas de sida. Bien que l’humanité dispose aujourd’hui des connaissances scientifiques et de l’expertise médicale pour maintenir en vie et en bonne santé les personnes séropositives et prévenir les nouvelles infections au virus, nous accusons toutefois un retard pour mettre fin à l’épidémie du sida comme menace de santé publique d’ici 2030.
En 2019, près de 700 000 personnes sont mortes de maladies opportunistes. À cela s’ajoutent 1,7 million de nouvelles contaminations au VIH, soit plus de trois fois l’objectif fixé en 2016 qui nous aurait permis de respecter l’agenda pour mettre fin à l’épidémie du sida.
Les personnes qui ont le plus besoin de médicaments, d’informations et d’outils de prévention n’y ont tout bonnement pas accès. Nous avons besoin d’une nouvelle approche qui réduit les inégalités favorisant l’épidémie du sida et met l’accent sur les personnes en privilégiant les droits humains, le respect et la dignité.
Les injustices et les inégalités sociales alimentent en effet les épidémies. Par exemple, l’épidémie du sida a un impact dévastateur sur toute une génération de jeunes femmes et de filles en Afrique subsaharienne. Dans cette région, environ 4 500 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans contractent le VIH chaque semaine et elles ont deux fois plus de risque d’être séropositives que leurs homologues masculins.
Dans le même temps, les filles et les jeunes femmes sont confrontées à des violences sexuelles et basées sur le genre, à des grossesses non désirées et à l’obligation de quitter l’école. Pourtant, l’un des moyens les plus sûrs de les protéger du VIH consiste à leur permettre de finir leur éducation secondaire, éducation sexuelle complète comprise.
Il est également extrêmement préoccupant de constater que plus de 60 % des nouvelles infections aux VIH dans le monde sont recensées parmi les populations clés (gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, toxicomanes, travailleur-ses du sexe, personnes transgenres, population carcérale et migrante) et leurs partenaires sexuel-les. À cause de la marginalisation et de la criminalisation, le droit à la santé, au bien-être et à la dignité de communautés entières et de groupes de personnes est bafoué.
Cela peut et doit changer.
La Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 de l’ONUSIDA fournit des conseils clairs, efficaces et concrets pour créer des sociétés plus justes afin que l’humanité comble son retard pour mettre fin à l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici 2030.
Cette stratégie vise à mettre les personnes au centre, à éliminer les obstacles sociaux et structurels qui empêchent certaines personnes d’accéder aux services liés au VIH, à donner les moyens aux communautés de montrer la voie, à renforcer et à adapter les systèmes afin qu’ils fonctionnent pour les personnes les plus touchées par les inégalités et à mobiliser pleinement les ressources nécessaires pour mettre fin au sida.
L’Union européenne possède le poids politique, les moyens financiers et les outils réglementaires pour contribuer de manière significative à la lutte mondiale contre le VIH/sida. Le Parlement européen vient d’adopter une résolution sur l’accélération des progrès et la lutte contre les inégalités en vue d’éliminer le sida comme menace de santé publique d’ici à 2030 en adéquation avec la Stratégie mondiale de lutte contre le sida.
Ce texte définit des mesures concrètes que l’UE devrait prendre pour éradiquer le sida. Il s’agit notamment de soutenir les efforts des pays partenaires pour construire des systèmes de santé solides et résilients capables de fournir une couverture de santé universelle prenant en compte le VIH, de donner la priorité à la santé dans le cadre des relations UE-Afrique et d’augmenter les investissements en faveur de l’ONUSIDA et du Fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.
Cette résolution vise également à mobiliser le leadership de l’UE dans la lutte contre les facteurs liés aux droits humains et aux inégalités entre les sexes qui alimentent le VIH/sida et à veiller à ce que l’UE apporte son soutien aux ripostes menées par les communautés en tant qu’éléments clés d’une réponse efficace au VIH/sida.
Le mois prochain, les pays se rassembleront au cours de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida, où il est attendu qu’ils appuient le nouveau plan audacieux pour mettre fin à l’épidémie de sida, y compris en définissant de nouveaux objectifs pour 2025.
Le respect de ces objectifs permettrait de faire reculer considérablement le nombre de nouvelles infections au VIH et celui des décès liés à des maladies opportunistes. Il les ramènerait respectivement à 370 000 nouvelles contaminations et 250 000 décès en 2025. La lutte contre les inégalités qui alimentent l’épidémie du VIH sera essentielle à la réussite.
La pandémie de COVID-19 a révélé de profondes inégalités sociales et économiques, des systèmes de santé publique sous-financés et la fragilité des ripostes mondiales. Il est certain que la COVID-19 menace les avancées chèrement acquises de la riposte au VIH/sida, ainsi que d’autres progrès à venir pour mettre fin au sida d’ici 2030.
Néanmoins, les pays bénéficient également de l’infrastructure et des leçons tirées de la lutte contre l’épidémie de VIH afin de créer une riposte plus efficace aux deux pandémies. En effet, la situation actuelle nous offre une opportunité unique de transformer le droit à la santé en des systèmes fondés sur les droits, équitables et centrés sur les personnes.
Nous devons utiliser cette chance pour renforcer la solidarité internationale, notamment à l’aide d’investissements pérennes dans le développement, afin de construire des sociétés plus résilientes qui renforcent la sécurité de tou-tes.
L’UE et l’ONUSIDA partagent des valeurs fondamentales : l’humanité et l’égalité pour veiller à n’oublier personne. Le monde est encore capable de mettre fin à l’épidémie du sida d’ici 2030, mais il n’y parviendra pas sans voir émerger des sociétés plus fortes fondées sur les principes de l’égalité des sexes, de la justice sociale et de la reconnaissance des droits humains universels, y compris des droits et de la santé sexuelle et reproductive.
Dans le cas contraire, cela mettrait en péril la vie de millions de personnes et compromettrait la mission commune consistant à mettre en œuvre l’Agenda de développement durable 2030, qui inclut l’objectif de mettre fin au sida comme menace de santé publique.
Cette tribune a été publiée pour la première fois sur theparliamentmagazine.eu
Related


Feature Story
Dominique : l’intégration des services et l’inclusion sont essentielles pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant
19 mai 2021
19 mai 2021 19 mai 2021Pour la quatrième année consécutive, aucun enfant n’est né avec le VIH en Dominique, y compris en 2017, lorsque cette île située dans l’est des Caraïbes a bravé plusieurs ouragans en deux semaines qui ont endommagé 90 % de ses infrastructures.
La Dominique a reçu la validation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) concernant l’élimination de la transmission du VIH et de la syphilis de la mère à l’enfant. Il s’agit du huitième pays ou territoire des Caraïbes à atteindre ce double objectif. L’île rejoint ainsi Cuba qui l’a atteint en 2015, et Anguilla, Antigua-et-Barbuda, les Bermudes, les îles Caïmans, Montserrat et Saint-Kitts-et-Nevis qui l’ont réalisé en 2017.
Lors d’une cérémonie virtuelle, les partenaires ont parlé de la nécessité de combiner les considérations politiques, de santé et communautaires afin d’instaurer un cadre durable pour la prévention du VIH et d’autres maladies dans le contexte de la santé maternelle et infantile.
Roosevelt Skerrit, Premier ministre de la Dominique, a rappelé l’importance de l’engagement du gouvernement dans le programme sur la santé des Objectifs de développement durable. Il a indiqué que les investissements réalisés dans les infrastructures et les systèmes de santé permettront à la Dominique d’atteindre d’autres objectifs, notamment une « réduction de la mortalité maternelle et infantile, un accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive et une couverture santé universelle. »
« Le parcours de la Dominique pour atteindre cet objectif ambitieux repose sur un renforcement continu, depuis plusieurs années, de la capacité de ses services de soins primaires pour lutter contre les maladies transmissibles, ainsi que sur la mise en place d’approches harmonisées et intégrées afin d’améliorer les résultats en matière de santé pour les femmes et leurs enfants au sein des services de santé maternelle et infantile », a déclaré Carissa Etienne, Directrice régionale de l’OMS pour l’Amérique et Directrice de l’Organisation panaméricaine de la Santé.
Toutes les femmes enceintes en Dominique se voient proposer un dépistage du VIH et de la syphilis lorsqu’elles s’inscrivent à des soins prénataux. Lorsque le résultat est positif, un traitement leur est fourni gratuitement. Les services de santé sont accessibles à toutes, quelle que soit leur nationalité. De plus, la Dominique fournit désormais un diagnostic précoce aux nourrissons dans le pays, garantissant ainsi des soins adaptés et rapides aux nourrissons exposés au VIH.
Les professionnels de santé, notamment une équipe d’infirmier-ères issus de communautés et le personnel de la National HIV and AIDS Response Unit qui a coordonné l’assistance psychosociale et les services de soins, ont été décisifs pour le succès de la stratégie.
La Dominique a surtout déployé des efforts pour améliorer son système d’information sur la santé afin d’être en mesure de fournir des preuves concernant la couverture et l’impact des services de soins prénataux, de dépistage et de traitement. Le processus de validation comprenait également des évaluations des droits humains, de l’égalité des sexes et de l’implication des communautés.
Par ailleurs, plusieurs autres pays des Caraïbes ont déjà réalisé des progrès remarquables dans la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Ils doivent maintenant répondre aux exigences rigoureuses en matière de données et de rapports afin d’obtenir la certification de leurs efforts dans le domaine. Depuis 2010, dans la région, la proportion de femmes séropositives enceintes recevant un traitement antirétroviral afin d’empêcher la transmission du VIH à leurs bébés a doublé.
James Guwani, Directeur du Bureau sous-régional de l’ONUSIDA pour les Caraïbes, a souligné lors de la cérémonie que le monde adoptera une nouvelle déclaration politique des Nations Unies sur le VIH/sida le mois prochain.
« L’une des preuves les plus fortes de notre capacité à mettre fin à l’épidémie du sida est de réussir à éviter que des enfants naissent avec le VIH. Mais le travail ne s’arrête pas là », a déclaré M. Guwani. « Nous devons changer les attitudes et les préjugés qui empêchent les familles touchées par le VIH de vivre, d’apprendre, de travailler et de jouer librement. Nous devons offrir à tous les jeunes l’éducation, l’autonomie et l’accès aux services nécessaires pour éviter une contamination au VIH tout au long de leur vie. Enfin, nous devons fournir un meilleur travail pour prévenir les infections au VIH dans toutes les tranches d’âge et au sein de toutes les communautés. En mettant l’accent sur les personnes, nous pouvons mettre fin à l’épidémie du sida. »
Region/country
Related


Feature Story
L’ONUSIDA et ses partenaires mettent en œuvre un partenariat pour accélérer le dépistage de la COVID-19 à Madagascar
18 mai 2021
18 mai 2021 18 mai 2021L’ONUSIDA s’associe aux Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC Afrique) en vue de soutenir la mise en place du Partenariat pour accélérer les tests de la COVID-19 (PACT) en Afrique, notamment à Madagascar.
Cette initiative, lancée par les CDC Afrique en avril 2020, a pour objectif de réaliser 10 millions de tests de la COVID-19 sur le continent. Le PACT repose sur trois piliers : le dépistage, le traçage et le traitement. Il couvre l’approvisionnement et la distribution de kits de dépistage, le déploiement et la formation d’un million de professionnel-les de santé au sein des communautés pour aider au suivi et à la surveillance des contacts, ainsi que des mesures de sensibilisation à la COVID-19.
Avec le soutien financier du PACT, Madagascar met en œuvre un projet visant à renforcer l’engagement de la société civile dans la riposte nationale à la COVID-19. Le coup d’envoi de la première phase du projet a été donné dans six districts de Mahajanga situés au sud-ouest de l’île.
Cette ancienne province appartenant aujourd’hui à la région de Boeny a été choisie en raison de la forte prévalence du VIH parmi les populations clés. Selon une étude nationale publiée en 2016, la prévalence du VIH est particulièrement élevée chez les travailleuses du sexe et atteignait à 22,7 % cette année-là. Comme cette ancienne province est une région touristique, une nouvelle vague de COVID-19 est à craindre.
L’ONUSIDA, le Conseil national sur le sida, le ministère de la Santé, au moins 40 responsables de réseaux de personnes séropositives et de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT), un membre de la mairie de Mahajanga et des responsables du centre de santé, de l’école locale et des prisons ont participé au lancement du projet. À cette occasion, 60 bouteilles d’eau de Javel ont été offertes à la municipalité pour aider les chauffeurs de tuk-tuk de Mahajanga en matière d’hygiène, car leur clientèle et leur corporation sont particulièrement exposées au risque d’infection à la COVID-19.
Cinq organisations dirigées par une communauté ont été identifiées pour élaborer un plan de mise en œuvre du projet PACT. Cette stratégie sera finalisée après avoir obtenu les résultats d’une analyse situationnelle de l’impact de la COVID-19 dans la région de Boeny. On estime que ce projet s’adresse principalement à 136 000 personnes : personnes séropositives, ados scolarisé-es ou non, population carcérale et populations clés.
Il impliquera les autorités locales et les bénéficiaires pour garantir la mise en œuvre efficace du projet PACT à Mahajanga et pour multiplier les tests COVID-19, en mettant particulièrement l’accent sur le renforcement de la demande et du suivi des contacts.
« Nous sommes fiers de figurer parmi les sept pays africains à recevoir des fonds pour soutenir le déploiement du PACT », a déclaré Jude Padayachy, Directeur pays de l’ONUSIDA pour Madagascar. « Ce projet se concentre sur la riposte à la COVID-19 chez les personnes vivant avec le VIH, la population LGBT, les jeunes et les ados qui rencontrent des difficultés à accéder aux soins en raison de la stigmatisation et de la discrimination. Personne ne doit être laissé de côté. »
Notre action
Region/country
Related




Feature Story
#NotYetUhuru : Patson Manyati, 60 ans, parle de sa vie d’homme gay au Zimbabwe*
17 mai 2021
17 mai 2021 17 mai 2021La figure solitaire de Patson Manyati détone dans cette pièce grouillant de jeunes dans leur vingtaine. Avec son allure élégante, sa barbe grisonnante et sa chemise bleue, il lui faudrait perdre au moins 40 ans pour se fondre dans la masse.
Nous rencontrons M. Manyati au cours d’une des premières visites au centre d’accueil de Gays and Lesbians of Zimbabwe (GALZ) situé à Mutare dans l’est du pays. Le GALZ est une association sur adhésion qui promeut, représente et protège les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) au Zimbabwe.
Bien que M. Manyati puisse donner l’impression de ne pas être à sa place, il ne s’est jamais senti aussi « à l’aise » qu’au GALZ de toute sa vie de sexagénaire gay vivant au Zimbabwe.
« Je suis très heureux lorsque je vois des gens comme moi », raconte M. Manyati de sa voix douce et mélodieuse. Ses yeux pétillent lorsqu’il parle, ce qui peut paraître surprenant pour quelqu’un qui a grandi dans une société où l’homophobie est omniprésente et qui a vu en 2017 l’ex-président décrire les gays comme étant « pire que des chiens et des porcs ».
Le GALZ déclare que la haine et la peur causées par les répercussions de la campagne homophobe du dernier président « sont toujours présentes aujourd’hui au Zimbabwe ».
Même si M. Manyati se sent bien au GALZ, il doit rester sur ses gardes et être vigilant dès qu’il quitte l’enceinte de l’association, et ce, pas uniquement pour se protéger des insultes. Le risque d’emprisonnement en effet est réel, car le Zimbabwe punit les relations sexuelles entre personnes du même sexe de peines de prison pouvant atteindre 14 ans.
Outre la menace de l’incarcération, il existe encore des manifestations quotidiennes de discrimination et de violence, ainsi que des crimes de haine auxquels sont confrontées les personnes LGBTI, non seulement au Zimbabwe, mais aussi dans les 69 pays du monde qui criminalisent les relations sexuelles entre personnes de même sexe.
Et même dans les pays où cela ne l’est pas, comme dans l’Afrique du Sud voisine. Bien que le mariage entre personnes du même sexe y est légal et que les droits LGBTI sont inscrits dans la constitution, être gay continue d’y être dangereux. Au cours du premier semestre 2021, la communauté LGBTI a été endeuillée par une série d’assassinats de jeunes gays. Elle a alors demandé au gouvernement, aux médias et au grand public de prendre plus au sérieux les crimes de haine.
Dans ces conditions, le simple fait de vivre est un acte de bravoure et encore plus d’afficher son bonheur.
Le bonheur est quelque chose que M. Manyati a tenté et tente toujours de se construire pour lui-même, non sans difficultés.
Né à Mutoko, une bourgade de la province du Mashonaland oriental au Zimbabwe, M. Manyati explique que ses parents voulaient qu’il se marie dans sa vingtaine avec une femme et qu’il perpétue ainsi le nom de sa famille en tant que l’un des sept fils Manyati.
M. Manyati a tenu bon tout le temps que ses parents ont insisté sur un mariage. Étant donné qu’il était le seul à s’occuper de ses parents et de ses frères et sœurs, ils ont fini par accepter et il a vécu une vie de célibataire sans jamais annoncer son homosexualité à ses parents.
« Me marier était impossible parce que j’ai le corps d’un homme, mais, à l’intérieur, je me sens comme une femme. Je sais que je suis... que je me sens... comme une femme. Alors pourquoi devrais-je me marier avec une femme ? », dit-il visiblement en proie à des concepts complexes sur son identité de genre sans avoir les mots pour l’exprimer.
Ici au GALZ, toutes les personnes lui disent « qui elles sont », raconte M. Manyati. Il finira peut-être à mettre un nom sur ses sentiments en revenant encore quelques fois et en continuant de parler avec les jeunes autour de lui qui sont tellement plus à l’aise avec leur orientation sexuelle et leur identité de genre.
Le GALZ est une bouffée d’air frais pour ses membres. Il propose régulièrement des journées dédiées à la santé dans son centre d’accueil de Harare et renvoie vers d’autres établissements dans ses autres centres d’accueil à Mutare et Masvingo. L’association propose différents services de santé, y compris la prévention et le traitement du VIH. Elle fournit également des services de conseil essentiels et un espace protégé pour que les personnes LGBTI puissent sociabiliser et souffler, loin de la dure réalité de la rue.
La direction du GALZ affirme que la situation s’améliore lentement pour la communauté LGBTI au Zimbabwe.
En 2017, le GALZ a été inclus en tant que participant officiel à la proposition de financement élaborée pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. L’association a ainsi obtenu 2 millions de dollars destinés à des programmes en faveur des gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Il s’agit du plus important investissement jamais réalisé dans une riposte au VIH et à la santé sexuelle et reproductive pour la communauté. Cette enveloppe a permis d’ouvrir les trois centres d’accueil du GALZ.
Avec le soutien de l’ONUSIDA, le National AIDS Council (NAC) du Zimbabwe dispose d’un forum pour les populations clés auquel le GALZ appartient. Le NAC œuvre véritablement à améliorer la santé et le bien-être des populations clés, même si leurs activités restent criminalisées.
Malgré les progrès, la stigmatisation et la discrimination auxquelles la communauté LGBTI est toujours confrontée au Zimbabwe ont conduit M. Manyati et sa génération à vivre dans l’isolement.
« Je me sens plus en sécurité lorsque je suis seul », explique M. Manyati, ajoutant que tous ses amis et toutes ses connaissances au sein de la communauté LGBTI sont décédés aujourd’hui. « Parfois je pleure », soupire-t-il.
Lorsque les amis de M. Manyati étaient en vie, ils profitaient au maximum de la vie, même si la loi était une épée de Damoclès et qu’ils n’ont jamais été heureux en amour avec les hommes qu’ils ont rencontrés.
« [On sentait qu’]il ne vous aime pas vraiment parce qu’il a quelqu’un d’autre ailleurs et que vous n’en êtes qu’une aventure sans lendemain. Au final, il se marie et vous quitte ». Voici le constat que tire M. Manyati de ces rencontres.
M. Manyati est persuadé qu’il est maintenant « trop vieux » pour chercher l’amour et il préfère se concentrer sur sa santé comme l’un des 1,4 million de Zimbabwéennes et Zimbabwéens que l’on estime vivre avec le VIH.
M. Manyati a découvert sa séropositivité lorsqu’il s’est mis à tousser il y a cinq ans. Il s’est rendu dans une organisation non gouvernementale locale, New Start, pour se faire dépister du VIH et après un traitement contre la tuberculose il a obtenu immédiatement une thérapie contre le VIH. Sa santé est sa priorité.
« Je continue de prendre mon traitement contre le VIH. C’est comme ça que j’ai l’air en bonne santé aujourd’hui », conclut M. Manyati sans jamais se départir du pétillement dans ses yeux.
* Not Yet Uhuru est une citation du militant kenyan pour la liberté Oginga Odinga. Uhuru est un mot swahili signifiant « liberté » ; traduite librement, cette citation signifie « pas encore libre ». Le GALZ utilise régulièrement ce hashtag dans ses publications sur les réseaux sociaux.
Region/country
Related


Feature Story
Plateforme UNITY : publication du rapport annuel sur la violence à l’encontre des minorités sexuelles et de genre au Cameroun
05 mai 2021
05 mai 2021 05 mai 2021La plateforme UNITY vient de publier son rapport annuel 2020 sur la violence à l’encontre des minorités sexuelles et de genre au Cameroun. Ce document rédigé tous les ans par le réseau de 34 organisations de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) formant cette plateforme recense en 2020 plus de 2 000 cas de violence et de violations des droits à l’encontre de 930 membres de minorités sexuelles et de genre, par rapport à 1 400 cas seulement en 2019. Plus de la moitié des cas signalés concernaient des violences psychologiques, le reste étant composé de violences physiques, sexuelles, économiques ou juridiques et de discours haineux. Les hommes gays sont les premières victimes de violences (552), suivis par les lesbiennes (214) et les personnes transgenres (64).
Le rapport Transphobie : le visage d’une nouvelle crise, met l’accent en particulier sur les violences à l’encontre de la communauté transgenre qui sont de mieux en mieux documentées. Selon les résultats d’une enquête menée par le Réseau Indépendant des Trans d’Afrique et publiés dans le rapport, 53 % des personnes transgenres interrogées ont déjà été victimes de violences liées au genre dans des établissements de santé. Les auteurs de violences sont aussi bien des inconnus dans la rue (45 %), que des membres de la famille (41 %), des connaissances plus ou moins proches (33 %), des partenaires intimes (26 %) ou des ex-partenaires (10 %).
La plateforme UNITY, hébergée par la Fondation camerounaise pour le sida (Camfaids), présente dans le rapport annuel sa réponse aux violences. Celle-ci passe par les services disponibles au sein des organisations membres et des services externes proposés en partenariat avec d’autres organisations lorsque cela est nécessaire.
Son action commence par la documentation et l’investigation et se poursuit par une prise en charge médicale (consultations, examens, soins, traitement, fourniture de médicaments), l’assistance psychologique (conseils, évaluation de la santé psychologique, consultations psychologiques et rendez-vous de suivi), l’assistance sociale (fourniture d’un moyen de subsistance, aide à la recherche d’emploi, admission dans un logement temporaire si nécessaire) et l’assistance juridique (conseils juridiques, aide à la rédaction et au dépôt d’une plainte) fournis par une ou plusieurs organisations de la plateforme.
« Nous disposons d’un système de spécialistes des questions liées la violence basée sur le genre au sein de chaque organisation membre d’UNITY qui sont le premier point de contact des victimes. Ces dernières sont rassurées, se sentent en sécurité et comprises simplement parce qu’elles se trouvent dans un environnement qu’elles connaissent bien », explique le directeur exécutif de Camfaids, Nickel Liwandi.
Les mécanismes externes peuvent inclure une assistance juridique avec l’intervention d’un ou d’une avocate ou d’un membre de la police, une prise en charge médicale par le biais de consultations médicales spécialisées, des examens, une intervention chirurgicale mineure ou considérable et une attestation médico-légale ou une assistance sociale avec un transfert vers un refuge géré par une organisation partenaire.
L’ONUSIDA a soutenu récemment les efforts de la plateforme UNITY et d’autres organisations de la société civile dans la création d’un espace d’échange entre les organisations LGBT et d’autres organisations de la société civile mettant en œuvre des programmes de lutte contre le VIH avec les populations clés, comme CAMNAFAW (Cameroun National Association for Family Welfare) et CARE Cameroun. L’objectif consiste à assurer le suivi de l’assistance fournie aux personnes persécutées en raison de leur identité de genre réelle ou perçue ou de leur orientation sexuelle.
Des mesures continuent d’être prises pour mobiliser les agences des Nations Unies et les « porte-paroles » identifiés au sein des gouvernements, des organisations non gouvernementales et des institutions partenaires afin de soutenir les efforts de sensibilisation de la société civile, ainsi que pour institutionnaliser une plateforme de coordination et d’observation régulières des progrès réalisés dans la mise en œuvre du plan quinquennal 2020–2024 récemment adopté par le Cameroun pour réduire les obstacles à l’accès aux services contre le VIH relevant de violations des droits humains.
« La mobilisation des organisations LGBT camerounaises au sein de la plateforme UNITY est précieuse car elle nous fournit les preuves nécessaires pour sensibiliser et agir. Le nouveau rapport de la plateforme UNITY servira à évaluer les progrès réalisés pour atteindre les objectifs du Plan quinquennal 2020–2024. L’ONUSIDA s’engage à soutenir les efforts du pays en lien avec notre vision de zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida », a déclaré le responsable de l’intervention stratégique de l’ONUSIDA pour le Cameroun, Steave Nemande.