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Housing Works pour améliorer la vie des personnes vivant avec le VIH aux États-Unis

28 octobre 2011

Le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, en compagnie de Matilda, une cliente de Housing Works
Photo : Housing Works

En 2009, le nombre de personnes vivant avec le VIH aux États-Unis d'Amérique était estimé à 1,2 millions. Dans de nombreuses villes des États-Unis, un grand nombre de personnes vivant avec le VIH sont également sans-abri. À New York, une organisation travaille dur pour lutter contre la double crise du VIH et du logement.

Housing Works fournit des services de grande qualité aux hommes, femmes et enfants vivant avec le VIH n'ayant pas de logement dans New York et aux alentours depuis 1990. L'organisation offre aux sans-abri vivant avec le VIH des services indispensables tels qu'un hébergement, des soins médicaux, dentaires et psychologiques, des repas, une formation professionnelle, un traitement médicamenteux et des services de prévention et de traitement du VIH. Elle aide actuellement plus de 20 000 new-yorkais sans-abri et à faibles revenus vivant avec le VIH.

Le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a visité l'un des centres dirigés par Housing Works qui offre des services de dépistage, de conseil et de traitement en matière de VIH au cœur de New York.

« Le VIH peut toucher des personnes ayant le plus difficilement accès aux services anti-VIH », a déclaré M. Sidibé. « Ce projet est un exemple de la manière dont une approche intégrée à l'aide sociale peut améliorer la vie des personnes vulnérables en leur offrant l'espoir et en leur rendant leur dignité. » 

Le centre, appelé Cylar House, est affilié à une clinique médicale et un centre de jour pour adultes comprenant une tour résidentielle de 36 appartements. Dans le même bâtiment, Housing Works gère également une entreprise d'alimentation et un centre de formation professionnelle pour aider les personnes sans emploi vivant avec le VIH à retrouver du travail.

« Avant de venir à Cylar House, j'étais sans-abri, je consommais de la drogue, je ne prenais pas de traitement anti-VIH et ne prenais pas soin de ma santé », a déclaré Matilda Echevarria, une résidente âgée de 60 ans« Housing Works m'a sauvé la vie. Le fait d'avoir un lieu à moi m'a permis de pouvoir me rendre à mes consultations médicales et psychologiques, de prendre mes médicaments anti-VIH tous les jours et de me sentir bien. »

Le programme de formation professionnelle avant-gardiste de Housing Works à Cylar House enseigne les compétences professionnelles élémentaires et garantit aux étudiants un emploi rémunéré à Housing Works à l'issue de leurs études. Près d'un tiers des employés de Housing Works sont diplômés du programme de formation professionnelle.

Ce projet est un exemple de la manière dont une approche intégrée à l'aide sociale peut améliorer la vie des personnes vulnérables en leur offrant l'espoir et en leur rendant leur dignité

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

Anthony E.S. Jones, un ancien sans-abri dépendant à la drogue est désormais sobre. Il est diplômé du programme de formation professionnelle et travaille maintenant pour Housing Works en tant qu'Agent d'information du public/Coordinateur à l'accueil. Il a expliqué l'importance d'avoir un toit dans le chemin vers le rétablissement : « Le logement ouvre la voie à la bonne santé », a-t-il déclaré.  Yvette Torres, directrice exécutive de Keith D. Cylar House a ajouté : « Le fait d'avoir un logement stable permet aux gens de se concentrer sur leur santé et leur bien-être, sans avoir à se préoccuper d'où ils dormiront ce soir et s'ils seront en sécurité. »

Le projet d'hébergement et de traitement du VIH Cylar House a été repris dans plusieurs villes des États-Unis.

À l'issue de la visite, une cérémonie commémorative a eu lieu pour rendre hommage au célèbre activiste contre le sida et la tuberculose Winstone Zulu, décédé il y a quelques semaines. M. Zulu a séjourné au centre pendant plusieurs mois après être tombé malade lors d'une réunion à laquelle il assistait aux Nations unies. 

« L'ONUSIDA doit beaucoup à Housing Works pour avoir ouvert ses bras, son cœur, ses services et sa communauté soignante à Winstone lorsqu'il en a eu besoin », a déclaré M. Sidibé. « Le monde doit également beaucoup à Winstone pour avoir donné un visage aux deux crises du VIH et de la TB. Nous avons besoin de héros tels que Winstone Zulu et de plus d'organisations comme Housing Works. »

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Le VIH à l'ordre du jour au Sommet mondial pour la santé

27 octobre 2011

Plus de 1 200 personnalités éminentes du monde de la science, de la politique, de l'économie et de la société civile se réunissent au Sommet mondial pour la santé à Berlin, du 23 au 26 octobre, pour discuter de certaines difficultés majeures dans la santé dans le monde aujourd'hui.

Sous le thème Today’s Science - Tomorrow’s Agenda (La science d'aujourd'hui - L'action de demain), la conférence aborde cinq questions majeures : l'impact du changement climatique sur la santé, l'augmentation rapide des maladies chroniques dans les pays en développement et industrialisés, le fardeau mondial des maladies mentales, les stratégies vaccinales et la politique de santé internationale.

Le VIH figurait au sommet de l'ordre du jour comme l'une des plus grandes crises sanitaires des temps modernes. La nécessité urgente d'intégrer le VIH aux autres services de santé a été soulignée, ainsi que l'importance d'un accès complet et durable à la santé pour les milliards de gens dans le besoin.

Le directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, Paul De Lay, a fait une allocution clé au troisième jour de la conférence et a insisté sur la nécessité d'intégrer pleinement les maladies non transmissibles avec le VIH.

« Il est indispensable d'élargir la riposte aux maladies infectieuses pour sauver des millions de vie », a déclaré le Dr De Lay. « C'est pourquoi la riposte au sida peut aider. Trente ans d'innovation, d'expertise et de plateformes de services de pointe peuvent contribuer à informer et être intégrés dans les ripostes aux maladies non transmissibles. »

Le Dr De Lay a également présidé un groupe de travail sur le rôle des nouvelles technologies dans la prévention du VIH qui tendait à déterminer la mesure dans laquelle les progrès de la science des 12 derniers mois s'intégraient dans la série d'outils disponibles pour mettre fin à la transmission du VIH. La séance s'est axée sur la mesure dans laquelle les nouvelles infections au VIH pouvaient considérablement diminuer grâce à une série d'actions efficaces dans un environnement favorable.

Les récents progrès de la science instaurent des changements essentiels dans la prévention et le traitement du VIH. La principale question à présent est celle de la mise en œuvre et du déploiement

Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA

« Nous sommes arrivés à un point critique de l'épidémie de VIH », a déclaré le Dr De Lay. « Les récents progrès de la science instaurent des changements essentiels dans la prévention et le traitement du VIH. La principale question à présent est celle de la mise en œuvre et du déploiement. » 

À l'issue du sommet, une série de recommandations seront émises à l'attention des décideurs dans les domaines pertinents. Ces recommandations tendront à s'attaquer à certains problèmes urgents dans la recherche scientifique, la santé mondiale et la dispense de soins de santé abordés lors de la conférence.

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Répondre aux besoins cruciaux des jeunes alors que la population mondiale atteint 7 milliards d'individus selon le rapport du UNFPA

26 octobre 2011

Le rapport sur l'état de la population mondiale souligne l'importance de l'investissement dans les jeunes en répondant à leurs besoins.

Ce n'est plus qu'une question de jours et la population mondiale atteindra 7 milliards d'individus. Cela représente aussi bien un grand défi qu'une grande opportunité. Selon le rapport sur l'état de la population mondiale 2011 publié aujourd'hui par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), nous pouvons parvenir à un futur sain et durable pour tous si nous agissons de manière décisive maintenant.

L'un des appels pour agir en faveur de l'action Les individus et les possibilités dans un monde de 7 milliards lancée dans plus de 100 villes au plan mondial est de garantir que les besoins des jeunes sont pris en compte de manière plus effective et qu'une plus grande priorité est donnée dans l'investissement de leur futur.

Au moment de la présentation du rapport à Londres, le directeur exécutif de l'UNFPA, Dr Babatunde Osotimehin, a souligné que d'atteindre les 1,8 milliards d'individus âgés entre 10 et 24 ans est critique. « Les jeunes détiennent la clé du futur avec le potentiel de transformer le paysage politique mondial et de propulser les économies par leur créativité et leurs capacités d'innovation, » commente Dr Osotimehin. « Mais l'occasion de réaliser le grand potentiel des jeunes doit être saisie maintenant. Nous devrions investir dans la santé et dans l'éducation de notre jeunesse. Cela produirait d'énormes retours pour la croissance économique et le développement des générations futures, » ajoute-t-il.

Dr Osotimehin note également que des millions d'adolescents dans les pays en développement ont peu ou pas d'accès à l'éducation sexuelle et n'ont pas suffisamment de connaissances pour éviter les grossesses et se protéger du VIH.

Le rapport qui se concentre sur les individus, les organisations et les communautés travaillant à améliorer les conditions pour eux-mêmes, et pour ceux autour d'eux, montre un nombre de jeunes qui font une véritable différence.

Nous devrions investir dans la santé et dans l'éducation de notre jeunesse. Cela produirait d'énormes retours pour la croissance économique et le développement des générations futures

Dr Babatunde Osotimehin, directeur exécutif du FNUAP

Dans un chapitre qui décrit la jeunesse comme une « nouvelle puissance mondiale refaçonnant le monde », Ethel Phiri est présentée comme une éducatrice pour ses pairs de 22 ans impliquée dans des programmes de proximité au Mozambique. Elle anime des discussions de groupes, bancadas femininas, dans des écoles, sur des marché et dans d'autres sphères de la communauté aux alentours de Maputo en soutenant les jeunes sur les questions relatives à la santé et aux droits sexuels et reproductifs et la prévention du VIH.

Le chapitre « Les individus et les possibilités dans un monde de 7 milliards » se focalise sur un large éventail de tendances de la population et leurs implications. Il examine les populations vieillissantes, les taux élevés d'urbanisation, la pauvreté et l'inégalité, la pérennité environnementale et l'accroissement de la migration internationale dans de nombreux pays avec des contextes différents.

Bien que différents pays gèrent différents défis, le rapport soutient que le monde doit se serrer les coudes pour effectuer de véritables changements durables. « Nous avons tous un intérêt dans le futur de l'humanité » souligne Dr Osotimehin. « Chaque individu, chaque gouvernement, chaque entreprise, est plus interconnecté et interdépendant que jamais, ainsi, ce que chacun d'entre nous fait maintenant aura des conséquences durables dans le futur pour nous tous. Ensemble nous pouvons changer et améliorer le monde. »

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Mégaoctets et OMD, ou comment le haut débit peut contribuer à faire le bien

25 octobre 2011

Le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, participant à la séance « Mégaoctets et OMD » du Sommet sur le leadership du haut débit.
Photo : UIT

Il est largement reconnu que les technologies de l'information et de la communication (TIC) peuvent accélérer l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Mais il reste à savoir comment on peut élargir leur accès et leur contenu. Cette question était le thème de la séance plénière du Sommet sur le leadership du haut débit qui s'est tenu à Genève les 24 et 25 octobre 2011.

Lors de la séance « Mégaoctets et OMD », le président du Burundi Pierre Nkurunziza a soulevé la question du renforcement des partenariats pour que les citoyens du pays aient accès au haut débit. Selon le président Nkurunziza, ceci permettrait de stimuler l'e-gouvernement, l'e-apprentissage, l'e-santé et l'e-commerce.

Ses réflexions ont été reprises par le Commodore Josaia Voreqe Bainimarama, premier ministre de la République des îles Fidji, dont la mission est d'atteindre 890 000 personnes réparties sur 110 îles au moment où « le haut débit devient une solution pour surmonter le problème de la distance ». 

Il est absolument indispensable que nous fassions participer la jeunesse à ce niveau, non pas comme destinataires de nos messages mais comme acteurs et créateurs du changement. Nous avons besoin d'intégrer plus de citoyens du monde dans ce mouvement international.

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

Pour Klaus Leisinger, président et P.-D.G. de la Fondation Novartis, le haut débit permet un accès plus démocratique aux connaissances. 

Osman Sultan, P.-D.G. de Du, une compagnie de télécommunications intégrée basée aux Émirats arabes unis, a déclaré que les TIC étaient devenues un besoin et un droit de l'homme fondamental. M. Sultan a souligné le fait que les anciens plans d'activités ne fonctionneraient pas dans ce nouvel écosystème. « Le client n'appartient à personne », a-t-il déclaré en parlant de la manière dont on peut bâtir une plateforme tout en sachant que ce sont les clients qui décideront de comment l'utiliser. 

Le sommet était organisé par l'Union internationale des télécommunications (UIT) et la Commission pour le développement digital sous le thème « Le haut débit pour le bien du monde ». Il a étudié la manière dont les infrastructures et les services haut débit pouvaient profiter aux pays en développement.

La Commission pour le développement digital

Le Sommet sur le leadership du haut débit a réuni des grands industriels, différents chefs d'État et de gouvernement, les dirigeants d'un certain nombre d'organisations internationales et des membres de la Commission pour le développement digital de l'UIT/UNESCO. 

Le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé , lors du lancement d'une nouvelle initiative dirigée par des jeunes pour des jeunes appelée « Crowd Out AIDS »
Photo : UIT

À l'occasion de ce Sommet, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a lancé une nouvelle initiative dirigée par des jeunes pour des jeunes appelée « Crowd Out AIDS » (Enrayer le sida). En utilisant les réseaux sociaux les plus célèbres du monde ainsi qu'une plateforme Wiki, le Secrétariat de l'ONUSIDA demande à de jeunes leaders de bâtir sa nouvelle stratégie de lutte contre le VIH auprès des jeunes, de débattre et de la mettre en œuvre en collaboration avec l'ONUSIDA. L'objectif est d'atteindre plus de 100 000 jeunes et leur donner la possibilité de partager leurs idées.

« Il est absolument indispensable que nous fassions participer la jeunesse à ce niveau, non pas comme destinataires de nos messages mais comme acteurs et créateurs du changement », a déclaré M. Sidibé. « Nous avons besoin d'intégrer plus de citoyens du monde dans ce mouvement international. »

La Commission pour le développement digital a été créée par l'UIT et l'UNESCO en mai 2010 avec l'objectif d'accélérer l'atteinte des OMD en déployant le haut débit dans tous les pays.

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Forum des jeunes de l'UNESCO : Les jeunes conduisent la révolution de la prévention du VIH

21 octobre 2011

Lamia Jouini engage avec les co-délégués une discussion informelle le troisième jour du Forum des jeunes de l'UNESCO.

Comment est-ce que la jeunesse mondiale peut maximiser son potentiel en tant qu'agent dynamique pour un changement social, politique et économique pour améliorer ses conditions de vies, sa santé et la société dans laquelle elle vie ? Le 7e Forum des jeunes de l'UNESCO qui s'est tenu à Paris du 17 au 20 octobre a rassemblé près de 250 jeunes délégués de 193 États membres ainsi que des centaines d'observateurs de la société civile afin d'essayer de trouver des réponses à cette question clé.

Sur le thème « Comment les jeunes conduisent le changement », le Forum a exploré les innombrables voies par lesquelles les jeunes remodèlent le monde. Les trois sous-thèmes ont étudié les jeunes dans la vie politique et publique, brisant les barrières de l'emploi et la lutte contre l'exclusion des jeunes, la vulnérabilité et la violence. 

Le VIH reste un domaine majeur de vulnérabilité des jeunes avec les 15-24 ans représentant près de 40% des nouvelles infections parmi les adultes dans le monde entier. Le troisième jour du Forum, plus de 30 jeunes délégués du monde entier ont engagé une discussion informelle sur les questions relatives au VIH et l'activisme sur le sida.

Pendant la séance organisée par l'UNESCO, les délégués étaient encouragés à contribuer à la riposte au VIH dans leurs pays d'origine. Ils ont partagé diverses opinions et idées, apprenant des expériences des uns et des autres. 

« Je ne savais même pas qu'il existait quelque chose comme un préservatif féminin ! Cela montre simplement le manque d'information, » commente Lamia Jouini de Tunisie avec un léger sourire, membre de la fédération internationale de l'association d'étudiants en médecine. Sur une note plus sérieuse elle ajoute « La situation du VIH est mauvaise dans de nombreux pays, nous devrions vraiment ajuster notre travail aux besoins des jeunes. »

Les diverses discussions touchaient des questions comme la stigmatisation et la discrimination, le manque d'éducation sexuelle de bonne qualité dans les écoles et l'accès aux produits comme des préservatifs de qualité.

J'étais très impressionnée par le travail que les jeunes fournissent pour s'éduquer eux-mêmes ainsi que leurs pairs défiant ainsi la stigmatisation !

Joanna Herat, une spécialiste de programme dans la section VIH et SIDA auprès de l'UNESCO.

« J'étais très impressionnée par le travail que les jeunes fournissent pour s'éduquer eux-mêmes ainsi que leurs pairs, défiant la stigmatisation, » dit Joanna Herat, une spécialiste de programme dans la section VIH et SIDA auprès de l'UNESCO qui a animé la discussion. « De nombreux délégués ont quitté la séance avec un fort sentiment de dévouement pour plaider en faveur de l'éducation liée au VIH dans leur pays d'origine. »

Développer une relation symbiotique entre les jeunes et l'UNESCO en tant qu'organisation a également été considéré comme critique. Les délégués ont profité de l'occasion pour faire part aux représentants de l'UNESCO de leurs besoins et de leurs priorités en tant que défenseurs et bénéficiaires. L'agence de l'ONU, à son tour, a été en mesure d'identifier les militants et, avec eux, le suivi d'un engagement par des pairs ainsi que les opportunités de développement du leadership.

La discussion informelle reflétait les aspirations du 7e Forum des jeunes dans son ensemble : pour encourager les jeunes à être une force qui fait une différence dans le monde et d'être une force qui conduit le changement.

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Le Forum mondial au Brésil tend à réduire les inégalités en matière de santé

20 octobre 2011

Les participants à l'événement parallèle « The Politics of Health » incluaient (de gauche à droite) : Dr Aaron Motsoaledi, ministre de la santé, Afrique du Sud ; Dr Jarbas Barbosa, vice-ministre de la santé, Brésil ; directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé ; Mme Amina Ibrahim, présidente-directrice générale, Centre de développement de solutions politiques, Nigeria.

Des hauts représentants gouvernementaux, des experts médicaux et des représentants de la société civile de 120 pays se réunissent à Rio de Janeiro, au Brésil, à l'occasion d'une réunion de trois jours axée sur les conditions sociales, économiques et politiques qui engendrent des inégalités en matière de santé. Organisé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé constitue une plateforme mondiale pour discuter de thèmes divers tels que le développement du jeune enfant, les soins de santé universels, les protections sociales, le financement équitable, l'égalité des sexes, la responsabilisation politique et la gouvernance mondiale.

Dans une réunion d'experts de la conférence intitulée « Politics of Health: Lessons from the AIDS movement to address the social determinants of health » (Politiques de santé : leçons tirées du mouvement de lutte contre le sida pour s'attaquer aux déterminants sociaux de la santé), le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a souligné le besoin d'un accent plus fort sur la dynamique sous-jacente qui favorise les inégalités en matière de santé. « Le sida nous a appris qu'il fallait s'attaquer aux inégalités sociales qui exposent les femmes, les enfants et les populations vulnérables au risque de VIH », a déclaré M. Sidibé, qui présidait la session conjointement avec le vice-ministre de la santé du Brésil, le Dr Jarbas Barbosa.

Le Dr Aaron Motsoaledi, ministre de la santé d'Afrique du Sud a souligné l'importance des partenariats pour s'attaquer à l'épidémie nationale de VIH. « 19 secteurs sont représentés au Conseil national sur le sida d'Afrique du Sud présidé par le président adjoint. Dans notre tentative de nous attaquer aux déterminants sociaux de la santé, ces groupes sont essentiels pour mobiliser tous les aspects de notre société », a-t-il déclaré.

Les différences au sein et entre les pays, en termes de niveaux de revenus, d'opportunités, d'état de santé et d'accès aux soins sont plus importantes que jamais aujourd'hui.

Dr Margaret Chan, directrice générale de l'OMS

Soulignant le combat pour la santé et les droits de l'homme au Brésil, Vera Paiva, professeure de psychologie sociale à l'Université de Sao Paolo, a indiqué que la mobilisation et la participation des personnes affectées par le VIH contribuaient à protéger les droits de l'homme dans la riposte nationale au VIH.

Mme Amina Ibrahim, présidente-directrice générale du Centre de développement de solutions politiques au Nigeria et ancienne conseillère spéciale du président du Nigeria sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a insisté sur le fait qu'un engagement politique pouvait perdre de son sens entre la politique et l'action. Pour pallier l'écart de mise en œuvre, elle a déclaré que le Nigeria déployait des efforts considérables pour informer les ministres et les parlementaires et leur fournir des preuves sur la manière dont les investissements dans l'éducation, le genre et d'autres OMD pouvaient profiter à leurs composants.

Selon l'OMS, il est largement prouvé que l'état de santé d'une personne est grandement déterminé par sa position socio-économique. « Les différences au sein et entre les pays, en termes de niveaux de revenus, d'opportunités, d'état de santé et d'accès aux soins sont plus importantes que jamais aujourd'hui », a déclaré le Dr Margaret Chan, directrice générale de l'OMS, lors de la séance plénière d'ouverture de la conférence. « Un monde présentant des déséquilibres considérables en matière de santé n'est ni stable, ni sûr », a-t-elle ajouté.

Pendant la conférence, le directeur exécutif de l'ONUSIDA a félicité la ministre de la santé finlandaise, Maria Guzenina-Richardson, pour son rôle engagé en tant que vice-présidente de la Conférence. Ils ont abordé les domaines de collaboration mutuelle entre l'ONUSIDA et le gouvernement finlandais pour la promotion de la santé, la jeunesse et les populations vulnérables.

Ces dernières années, le gouvernement brésilien, hôte de la conférence de cette semaine, a accompli d'immenses progrès pour améliorer la santé et le bien-être de sa population. Grâce au Sistema Único de Saúde financé avec l'argent public, chaque brésilien peut recevoir des soins de santé gratuits, des bilans réguliers aux actes chirurgicaux complexes. Au Brésil, presque toutes les personnes vivant avec le VIH et éligibles pour un traitement antirétroviral y ont désormais accès. Le gouvernement a également adopté des mesures radicales pour s'attaquer à la stigmatisation et à la discrimination, plus récemment avec le lancement d'une campagne innovante pour lutter contre l'homophobie.

À l'occasion de son intervention à la séance plénière d'ouverture, Alexandre Padilha, le ministre de la santé brésilien, a indiqué que depuis l'adoption par le Brésil de sa Constitution démocratique il y a 23 ans, le pays avait été confronté à de nombreuses crises, mais n'a jamais renoncé à son engagement à offrir un accès universel à des services médicaux gratuits. Le Brésil, a-t-il déclaré, ne laisserait pas la crise économique changer cela.

Suite à la séance plénière d'ouverture, le directeur exécutif de l'ONUSIDA a participé à une Table ronde de haut niveau avec le Dr Margaret Chan de l'OMS, Rebeca Grynspan du Programme des Nations unies pour le développement, Kathleen Sebelius, la ministre américaine de la santé et des services aux personnes, et Tereza Campello, la ministre brésilienne du développement social.

Attirant l'attention sur les basculements politiques sismiques survenant au Nord et au Sud, M. Sidibé a indiqué que les anciennes règles de développement n'étaient plus applicables. « Le monde change ! Les pays comme le Brésil et l'Afrique du Sud ont montré que des politiques fondées dans le respect de tous leurs peuples et qui distribuent les opportunités équitablement, apportent du dynamisme et la croissance bénéfiques pour tous », a-t-il déclaré.

À l'issue de la conférence, les gouvernements devraient adopter une Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé décrivant leurs engagements pour améliorer les conditions sociales qui affectent la santé des personnes.

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S'adapter à l'épidémie actuelle : l'UNESCO lance sa nouvelle stratégie de lutte contre le sida

18 octobre 2011

La nouvelle stratégie de lutte contre le sida de l'UNESCO vise à faire face à l'évolution de l'épidémie de sida.

L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a récemment lancé une nouvelle stratégie de lutte contre le sida pour faire face à l'évolution de l'épidémie de sida.

La stratégie articule la contribution de l'UNESCO avec la stratégie de l'ONUSIDA « Objectif zéro » et appelle à accélérer l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH.

« Toute l'organisation est mobilisée à l’échelle internationale, régionale et nationale, avec des activités appropriées sur le plan culturel, qui transforment les relations entre les sexes et s’appuient sur des éléments probants. L'approche interdisciplinaire qui nous caractérise est une force bien adaptée à l'éradication du VIH », a déclaré la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova.

Le lancement a été présidé par Qian Tang, Sous-Directeur général pour l'éducation de l'UNESCO, accompagné de Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA responsable de la gestion et des relations extérieures, et de Mark Richmond, Coordinateur général de l'UNESCO pour le VIH et le sida.

Les autres intervenants incluaient Lady Cristina Owen-Jones, Ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO pour le programme d’éducation et de prévention contre le VIH, le Pr Luc Montagnier, lauréat du prix Nobel de médecine, Patricia Machawira, conseillère régionale sur le sida de l'UNESCO pour l'Afrique de l'Est et l’Afrique australe, et Pablo Torres Aguilera, responsable des jeunes vivant avec le VIH de l’organisation Dance4Life.

Toute l'organisation est mobilisée à l’échelle internationale, régionale et nationale, avec des activités appropriées sur le plan culturel, qui transforment les relations entre les sexes et s’appuient sur des éléments probants. L'approche interdisciplinaire qui nous caractérise est une force bien adaptée à l'éradication du VIH

Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO

Dans son discours, Mme Beagle a loué la nouvelle stratégie de l'UNESCO et le rôle clé de l'organisation dans la promotion de l'engagement du secteur de l'éducation dans les ripostes nationales au sida. « La stratégie de lutte contre le sida de l'UNESCO s'attaque à des défis critiques pour protéger les jeunes contre les infections au VIH et met en particulier l’accent sur la promotion de ripostes complètes au VIH dans le secteur de l'éducation. »

Avec la nouvelle stratégie, l'éducation sur la prévention du VIH sera intégrée dans le contexte plus large de la promotion de la santé pour veiller à ce que l’ensemble des filles, des garçons, des jeunes femmes et des jeunes hommes aient accès à une éducation complète en matière de santé. De plus, la stratégie de l'UNESCO décrit trois priorités:

  • renforcer les capacités nationales pour des ripostes au VIH efficaces et durables dans le secteur de l'éducation ;
  • assurer une éducation plus complète à la sexualité et sur le VIH ;
  • faire avancer l'égalité des sexes et protéger les droits de l'homme.

L'UNESCO espère que sa nouvelle stratégie de lutte contre le sida renforcera le rôle pivot du secteur de l'éducation dans une riposte au sida efficace. Mieux informés sur les questions du VIH et de la santé dans un environnement enrichissant et propice à l’apprentissage, les jeunes pourront faire des choix plus éclairés pour vivre de manière plus sûre et en meilleure santé.

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Les personnes vivant avec le VIH en Éthiopie bénéficient d'une nutrition vitale intensifiée

18 octobre 2011

Photo : UNAIDS/P.Virot

Les hommes, les femmes et les enfants sous traitement contre le VIH en Éthiopie affectée par la sécheresse bénéficieront d'un don de 56 millions US$ du Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) au Programme alimentaire mondial (PAM).

Le don permettra à l'agence des Nations unies d'augmenter l'aide nutritionnelle vitale pour les personnes sous traitement contre le VIH qui sont déjà affaiblies par la sous-alimentation, ainsi que leurs familles. Étalée sur cinq ans, il s'agit de la plus grande contribution jamais faite par l'PEPFAR au PAM.

En saluant le don, Josette Sheeran, directeur exécutif du PAM insiste que l'apport d'un soutien nutritionnel approprié pour les personnes sous traitement contre le VIH « peut faire la différence entre la vie et la mort. En effet, lorsque les personnes sous-alimentées n'ont pas la nourriture adéquate le traitement ne fonctionne pas. » Elle ajoute que le PAM sera désormais en mesure de faire bénéficier plus de personnes en assistant des familles affectées par le sida avec une sécurité alimentaire durable, en les aidant à éliminer de nouvelles infections au VIH parmi les enfants et en gardant leurs mères en vie.

Soutenir les enfants vivant avec le VIH en les aidant à garantir une bonne nutrition est le souci clé qui fait écho à la nouvelle initiative globale pour marquer la Journée mondiale de l'alimentation : « Nourrir un enfant, nourrir un rêve ».  Par le biais d'une plateforme en ligne, l'initiative souligne les aspirations de quelques-uns des nombreux enfants qui sont soutenus par le PAM dans le monde, et comment ces aspirations peuvent être réalisées.

Le PAM va maintenant étendre ses zones d'opérations dans les pays les moins développés des régions d'Afar, de Benishangul Gumuz, de Somalie et de Gambella afin d'améliorer les statuts nutritionnels, la réussite des traitements et la qualité de vie des personnes sous traitement contre le VIH ainsi que leurs familles.

A l'heure actuelle, le PAM prend en charge le traitement au VIH dans les zones urbaines, y compris les évaluations, le conseil et l'assistance alimentaire pour ceux qui sont sous-alimentés. De 2008 à 2010, environ 355 000 personnes vivant dans les ménages affectés par le sida de 23 agglomérations ont bénéficié de ces activités. Grâce au don du PEPFAR, le PAM peut, dans les cinq ans à venir, atteindre 375 000 personnes supplémentaires vivant dans les ménages affectés par le sida, celles qui sont les plus vulnérables en raison de la sous-alimentation et de l'insécurité alimentaire.

Le critère d'entrée pour bénéficier de l'aide alimentaire est le statut nutritionnel de chaque personne évaluée selon l'indice de masse corporelle, par exemple. Toutes les personnes sous thérapie antirétrovirale reçoivent une éducation et des conseils sur la nutrition, et seules celles qui sont sous-alimentées bénéficient de rations alimentaires pour une période de six mois. L'expérience a montré que le rétablissement nutritionnel (>85% de poids par rapport à la taille) se fait rapidement lorsque la thérapie antirétrovirale est combinée avec l'aide alimentaire.

L'aide alimentaire et nutritionnelle est un moyen essentiel et d'un bon rapport coût-efficacité pour augmenter le succès de la thérapie antirétrovirale permettant le rétablissement nutritionnel et l'atténuation des conséquences socio-économiques du VIH et de la tuberculose. Par ailleurs, ce type d'assistance augmente la probabilité que les patients adhèrent au traitement, réduisant ainsi la probabilité que des traitements supplémentaires, plus coûteux, doivent d'être trouvés.

Le PAM est l'agence humanitaire la plus importante luttant contre la faim dans le monde. Chaque année il nourrit plus de 90 millions de personnes dans plus de 70 pays. En 2010, le PAM soutenait 2,5 millions de bénéficiaires dans presque 50 pays grâce à ses programmes VIH et tuberculose (TB). Ceci inclut l'aide alimentaire et nutritionnelle pour quelques 500 000 personnes vivant avec le VIH comme faisant partie de leur thérapie antirétrovirale ou traitement contre la tuberculose.

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Le Luxembourg maintient son engagement sur le VIH

14 octobre 2011

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Marie-Josée Jacobs, Ministre du développement, de la coopération pour le développement et de l'action humanitaire.

Le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a félicité la contribution du pays à la riposte au sida et son soutien à l'ONUSIDA lors d'une réunion avec la Ministre du développement, de la coopération pour le développement et de l'action humanitaire, Marie-Josée Jacobs au Luxembourg.

« Le gouvernement du Luxembourg est un partenaire de longue date dans la riposte mondiale au sida et a démontré son puissant leadership en s'engageant dans la justice sociale contre les disparités sociales », a déclaré le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.

À l'occasion de sa visite, M. Sidibé a également rencontré le Ministre de la santé, des parlementaires, des hauts fonctionnaires de la Direction de la coopération pour le développement du Ministère des affaires étrangères et des représentants de groupes de jeunesse.

Depuis le début de l'épidémie, le Luxembourg s'est engagé dans la riposte au sida et soutient de nombreux programmes dans le monde entier. Le pays élargit sa riposte au VIH et se concentre sur l'égalité des sexes et l'élimination des nouvelles infections au VIH chez les enfants, avec un accent particulier sur les femmes, les filles et les jeunes.

« Outre ses engagements bilatéraux pour la santé publique, et plus précisément pour la riposte au sida, le Luxembourg maximise l'impact de sa coopération pour le développement international en collaborant avec des partenaires stratégiques comme l'ONUSIDA », a indiqué la Ministre Jacobs. « Le Luxembourg concentrera ses efforts sur trois thèmes essentiels dans la riposte mondiale au sida : la prévention, le traitement et la recherche sur le VIH. » 

Le gouvernement du Luxembourg est un partenaire de longue date dans la riposte mondiale au sida et a démontré son puissant leadership en s'engageant dans la justice sociale contre les disparités sociales

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

De 2005 à 2011, le Luxembourg a contribué plus de 32,8 millions d'euros aux travaux de l'ONUSIDA. Aujourd'hui, son engagement contre le sida est plus fort que jamais, avec des engagements financiers restant fermes malgré le climat économique morose.

Lors de la Réunion de haut niveau des Nations unies sur le sida en juin 2011, la Ministre Jacobs a présidé un groupe de travail pivot sur la prévention du VIH. M. Sidibé a félicité son engagement et l'a tenue informée des questions actuelles, notamment le Traitement préventif, le Traitement 2.0 et l'importante relation entre le VIH et les maladies non transmissibles. Il a également insisté sur le fait que l'ONUSIDA continuera de collaborer étroitement avec le Luxembourg pour s'assurer que le sida reste au sommet de l'agenda politique mondial et que les progrès réalisés à ce jour ne soient pas remis en question.

La visite s'est conclue par une conversation avec des représentants de la jeunesse. M. Sidibé a souligné l'importance du renforcement du leadership des jeunes dans la riposte mondiale au sida ainsi que de la nécessité d'une révolution préventive pour briser la trajectoire de l'épidémie. « Les jeunes ne veulent pas être des bénéficiaires passifs mais des acteurs à part entière du changement. Ils refusent d'accepter la stigmatisation et l'exclusion. »

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Le Medicines Patent Pool permet d'élargir la disponibilité des médicaments antirétroviraux

14 octobre 2011

Photo : ONUSIDA

Aurobindo Pharma et MedChem sont devenus les premiers fabricants de médicaments antirétroviraux génériques à rejoindre la communauté de brevets Medicines Patent Pool. En rejoignant le Pool, les deux fabricants pourront profiter de l'accord signé entre Gilead Sciences et le Medicines Patent Pool en juillet 2011. Cet accord met à la disposition du Patent Pool les droits de propriété intellectuelle de Gilead sur quatre médicaments antirétroviraux en vue de l'octroi de licences aux fabricants de médicaments génériques.

Grâce à ce nouvel accord, les deux laboratoires pharmaceutiques se sont engagés à produire de l'emtricitabine, du cobistat et de l'elvitegravir, ainsi que la pilule combinée appelée le « Quad », qui contient du tenofovir, de l'emtricitabine, du cobistat et de l'elvitegravir. En outre, le fabricant de médicaments génériques MedChem a également choisi de produire du tenofovir.

Aurobindo est déjà un important fabricant de médicaments antirétroviraux génériques et produisait déjà du tenofovir dans le cadre d'une licence volontaire distincte octroyée directement par Gilead Sciences et qui contenait des restrictions de distribution à plusieurs pays. Grâce à une clause essentielle des licences du Medicines Patent Pool, Aurobindo a pu mettre fin à son précédent contrat avec Gilead. Aurobindo pourra désormais fabriquer de manière indépendante le tenofovir, qui n'est pas protégé par un brevet en Inde, et le distribuer directement dans un plus grand nombre de pays par rapport à ce que permettait la licence précédente. Le tenofovir devrait donc être plus largement disponible à un prix plus faible.

L'ONUSIDA encourage fortement d'autres détenteurs de brevets d'antirétroviraux à signer des accords avec le Pool et, pour les fabricants de médicaments génériques, à utiliser les licences que le Pool peut négocier pour étendre l'accès aux traitements antirétroviraux

Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA

« Nous félicitons le Medicines Patent Pool d'avoir signé cet accord avec Aurobindo et Medchem », a déclaré Paul de Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA. « L'ONUSIDA encourage fortement d'autres détenteurs de brevets d'antirétroviraux à signer des accords avec le Pool et, pour les fabricants de médicaments génériques, à utiliser les licences que le Pool peut négocier pour étendre l'accès aux traitements antirétroviraux ».

On estime qu'environ 6,6 millions de personnes reçoivent actuellement un traitement antirétroviral dans les pays à revenu faible ou intermédiaire dans le monde. Pourtant, 9 autres millions de personnes qui devraient recevoir un tel traitement n'y ont toujours pas accès.

Le Medicines Patent Pool a été mis en place en 2010 avec le soutien d'UNITAID. Il a pour vocation d'élargir l'accès aux médicaments antirétroviraux les plus récents en créant une communauté de brevets et d'informations sur la fabrication des antirétroviraux fournies par les laboratoires. Il négocie actuellement avec plusieurs autres détenteurs de brevets et laboratoires pharmaceutiques.

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