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L'ONUSIDA réitère le rôle critique de la riposte au sida de l'Afrique du Sud
09 septembre 2011
09 septembre 2011 09 septembre 2011
L'Ambassadeur Abdul Samad Minty d'Afrique du Sud (à gauche) et le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. Genève, 7 septembre 2011.
Lors d'une réunion avec le représentant permanent de l'Afrique du Sud auprès des Nations Unies nouvellement nommé, l'ambassadeur Abdul Samad Minty, Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, a souligné le rôle critique que l'Afrique du Sud doit jouer dans la riposte mondiale au VIH.
« Lorsque l'Afrique du Sud réussira à atteindre la cible de zéro nouvelle infection au VIH parmi les enfants en réduisant la transmission sexuelle du VIH, en sécurisant le traitement du VIH parmi les personnes qui le nécessitent, l'importance de l'épidémie mondiale sera radicalement modifiée », commente M. Sidibé.
La réunion s'est tenue au siège de l'ONUSIDA à Genève le 7 septembre 2011 et s'est avérée être une opportunité pour élaborer un plan d'action afin d'élargir la collaboration entre l'Afrique du Sud et l'ONUSIDA dans la riposte au VIH. Cette collaboration a déjà déclenché des initiatives nouvelles comme le conseil et la campagne de test VIH destinées à tester 15 millions de personnes d'ici la fin 2011.
La réunion a également été l'occasion pour le directeur exécutif de l'ONUSIDA de discuter sa prochaine visite officielle en Afrique du Sud et des initiatives de coopération sud-sud importantes impliquant le Brésil, la Chine, l'Inde, la Russie et d'autres pays ainsi que des institutions comme l'Union africaine et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique.
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Une réunion d'experts examine les questions scientifiques, médicales, juridiques et des droits de l'homme associées à la criminalisation de l'exposition au VIH et de sa transmission
07 septembre 2011
07 septembre 2011 07 septembre 2011
L'ancien juge Michael Kirby (à gauche) et le Professeur Brian Gazzard pendant la réunion d'experts. Genève, 2 septembre 2011.
Des scientifiques et des médecins de renommée mondiale se sont réunis avec des experts juridiques et des représentants de la société civile pour discuter des questions scientifiques, médicales, juridiques et des droits de l'homme associées à la criminalisation de la non-divulgation du VIH, de l'exposition au VIH et de sa transmission. La réunion, organisée par l'ONUSIDA, s'est déroulée à Genève du 31 août au 2 septembre.
Les participants ont passé en revue les principes scientifiques, médicaux, de santé publique et juridiques qui devraient informer l'application du droit pénal pour le VIH. Ils ont également discuté des développements récents dans un certain nombre de pays où la criminalisation du VIH est de nouveau envisagée.
La réunion entre dans le cadre d'un projet visant à ce que l'application, le cas échéant, du droit pénal pour l'exposition au VIH ou sa transmission soit bien délimitée par les dernières preuves scientifiques et principes juridiques pour garantir la justice et la protection de la santé publique. Les points clés émanant de la réunion d'experts seront présentés à l'occasion d'une Consultation de haut niveau sur la criminalisation de la non-divulgation du VIH, de l'exposition au VIH et de sa transmission qui se tiendra en Norvège au premier trimestre 2012.
UNAIDS.org a profité de l'occasion pour s'entretenir avec le Professeur Brian Gazzard (scientifique et expert médical) et l'ancien juge Michael Kirby (un expert juridique) pour recueillir leurs opinions sur l'importance, les issues attendues et l'impact potentiel de la réunion d'experts.
UNAIDS.org - En tant que scientifique, qu'est-ce qui vous amène à participer à la réunion d'experts sur la criminalisation de la non-divulgation du VIH, de l'exposition au VIH et de sa transmission ?
La qualité de vie de la plupart des patients séropositifs est bien heureusement extrêmement bonne. Ainsi, le fait que les juridictions continuent aujourd'hui de poursuivre les personnes ayant transmis le VIH pour meurtre est totalement irréaliste d'après moi
Professeur Brian Gazzard
Professeur Brian Gazzard (BG) - Je ne suis pas seulement un scientifique, je suis un clinicien. Et en tant que clinicien, la réunion m'intéresse pour deux raisons. Tout d'abord, c'est devenu un thème très important pour la plupart des patients avec lesquels je m'entretiens. Ils souhaitent connaître les règles sur la criminalisation et les risques que cela présente pour eux. J'espère avoir contribué à élargir les connaissances scientifiques sur les risques de la transmission du VIH et sur l'état de santé d'une personne infectée au VIH. Je suis effaré du peu de connaissances des tribunaux sur ces sujets.
UNAIDS.org - Selon vous, quel est le rôle des scientifiques pour aborder le vaste sujet de la criminalisation de la non-divulgation du VIH, de l'exposition au VIH et de sa transmission ?
BG - Je pense que leur rôle est de montrer ce qu'est la science. Ce que nous essayons de faire est de dire que le VIH est devenu une affection que nous pouvons traiter et qui devrait être associée à une espérance de vie quasi-normale si les personnes avaient accès au traitement anti-VIH et, bien entendu, si elles le prenaient. Ceci est très différent de la vision des tribunaux où il s'agit d'un meurtre et où le patient décèdera dans les mois suivant le diagnostic et vivra une vie désastreuse. La qualité de vie de la plupart des patients séropositifs est bien heureusement extrêmement bonne. Ainsi, le fait que les juridictions continuent aujourd'hui de poursuivre les personnes ayant transmis le VIH pour meurtre est totalement irréaliste d'après moi.
UNAIDS.org - Au vu des développements récents, notamment des preuves des bénéfices du traitement antirétroviral hautement actif (HAART), la transmission du VIH ou l'exposition au VIH peut-elle encore être qualifiée de meurtre ou de tentative de meurtre en droit pénal ?
BG - Selon moi, clairement pas et je pense que les poursuites n'aboutiraient pas, mais bien entendu, la mise en place des poursuites est un processus particulièrement douloureux. Je pense qu'il est important que les directives relatives aux poursuites stipulent que ce n'est pas raisonnable.
UNAIDS.org - De façon plus générale, comment de meilleures connaissances des preuves scientifiques informeraient-elles le droit pénal dans le contexte du VIH d'après vous ?
BG – La définition de l'intention de nuire est une question juridique complexe. La probabilité de transmission du VIH à une autre personne est relativement faible, en particulier dans le contexte des rapports sexuels protégés ou des personnes sous traitement anti-VIH. Le fait qu'une personne transmette le VIH ou pas constituerait un événement très rare et arbitraire. Je pense que la science est importante pour clarifier ces faits. Lorsque vous êtes sur le point d'avoir des rapports sexuels avec quelqu'un, le risque n'est pas si élevé que c'est comme si vous aviez l'intention de lui transmettre le VIH. Le risque est en fait très faible.
UNAIDS.org - D'après vous, y a-t-il des preuves juridiques pour appuyer la criminalisation du VIH ?
Juge Michael Kirby (MK) - Il existe certains cas exceptionnels où le droit pénal doit entrer en jeu. Cependant, le droit pénal a été introduit dans une série d'autres activités qui s'avèrent contre-productives du point de vue de la riposte de santé publique au VIH. Le recours au droit pénal peut également entraîner des mesures disproportionnées et hautement punitives qui n'aident pas à faire face à l'épidémie et à prévenir la prolifération du VIH.
UNAIDS.org - La criminalisation de la non-divulgation du VIH, de l'exposition au VIH et de sa transmission est mise en place depuis un certain nombre d'années. Y a-t-il quelque chose de nouveau ou de différent en 2011 ?
MK - Un certain nombre de développements font la différence aujourd'hui. Par exemple, lorsqu'en 2008, les directives originales sur la criminalisation de la transmission du VIH ont été adoptées, la suggestion n'était pas de disposer de lois spécifiques contre le VIH mais de laisser le droit pénal général gérer toutes les affaires les plus flagrantes et les plus graves. À présent, nous réalisons que le droit pénal général comporte souvent des concepts très incertains, comme l'intention criminelle, ainsi que des dispositions qui sont difficiles à appliquer dans le contexte du VIH.
Les autres développements ont été les progrès réalisés dans le domaine du traitement antirétroviral et, bien entendu, une meilleure compréhension de la validité et des limitations du test phylogénétique.
Il y a donc eu des développements technologiques et scientifiques mais aussi la prise de conscience que les directives 2008 ne couvraient pas toutes ces questions.
UNAIDS.org - Pensez-vous que cette réunion permettra de faire progresser les efforts contre une utilisation vaste du droit pénal dans le contexte du VIH ? Le cas échéant, que faut-il faire ?
MK - Je pense que la valeur du groupe résidait dans le fait qu'il se composait d'un ensemble d'experts en science et en droit et qu'il représentait bien les personnes vivant avec le VIH. Cela nous a permis de réexaminer comment et ce que nous pouvons faire pour expliquer les nouvelles réalités de l'épidémie et mettre en oeuvre de nouvelles directives pour aider les pays à réagir de manière appropriée contre la criminalisation du VIH.
L'infection au VIH n'est pas une condamnation à mort comme nous le pensions lorsque le VIH est apparu et nous devons modifier nos politiques conformément aux développements scientifiques et technologiques.
L'infection au VIH n'est pas une condamnation à mort comme nous le pensions lorsque le VIH est apparu et nous devons modifier nos politiques conformément aux développements scientifiques et technologiques.
Juge Michael Kirby
UNAIDS.org - En tant que membre de la Commission mondiale sur le VIH et le droit dirigée par le PNUD, selon vous, comment cette réunion va-t-elle contribuer à l'objectif général de s'attaquer aux lois punitives qui nuisent à la riposte au VIH ?
MK - Cette question n'a pas été un projet central de la Commission mondiale à laquelle j'ai contribué jusqu'à ce jour. La valeur de la réunion d'experts dirigée par l'ONUSIDA est qu'elle comble un fossé important. Ce dont nous avons discuté autour d'une table avec des personnes appartenant à des domaines interdisciplinaires qui y ont participé peut alimenter les débats de la Commission mondiale et c'est précisément cela que je vais faire.
Le Professeur Brian Gazzard est le Directeur de la recherche clinique du service VIH au Chelsea and Westminster Hospital, l'un des plus grands services cliniques en Europe. Il est également président fondateur de l'Association britannique contre le VIH (BHIVA) et a présidé le bureau de la BHIVA de 1995 à 2004 . Brian Gazzard est également président du Groupe consultatif d'experts sur le sida (EAGA), un organisme consultatif du Département de la santé au Royaume-Uni.
L'ancien juge Michael Kirby est juge retraité de la Haute Cour australienne. Lorsqu'il a pris sa retraite, Michael Kirby était le plus ancien juge d'Australie. Depuis les débuts de l'épidémie, l'ancien juge Michael Kirby a été membre de nombreuses organisations nationales et internationales traitant du VIH. Il est actuellement membre de la Commission mondiale sur le VIH et le droit. Il est également membre du Groupe de référence de l'ONUSIDA sur le VIH et les droits de l'homme.
Publications
Publications
- Report on the expert meeting on the scientific, medical, legal and human rights aspects of criminalisation of HIV non-disclosure, exposure and transmission Background document (en anglais)
- Criminalisation of HIV Non-Disclosure, Exposure and Transmission: Scientific, Medical, Legal and Human Rights Issues (en anglais)
- Criminalisation of HIV Non-Disclosure, Exposure and Transmission: Background and Current Landscape (en anglais)

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Le directeur exécutif de l'ONUSIDA visite la capitale finlandaise pour consolider la coopération sur le sida.
06 septembre 2011
06 septembre 2011 06 septembre 2011
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, rencontre la ministre finlandaise du Développement international Heidi Hautala ainsi que sa délégation.
Lors de la visite d'une journée à Helsinki, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a rencontré le ministre du Développement international, le ministre de la Santé, les députés du parlement finlandais ainsi que la société civile afin de consolider le partenariat de la Finlande avec l'ONUSIDA ainsi que le rôle du pays dans la riposte mondiale au sida.
Lors d'une réunion avec la ministre du Développement international récemment nommée, Heidi Hautala, M. Sidibé a exprimé sa gratitude à la Finlande pour sa participation de longue date dans la riposte au sida, en particulier en Afrique subsaharienne et en Europe de l'Est ainsi que son soutien à l'ONUSIDA.
« Le gouvernement de la Finlande a été un partenaire de longue date dans la riposte mondiale au sida et a démontré son leadership, autant au niveau national qu'à l'étranger, en soutenant les programmes de données probantes sur le VIH fondés sur les droits de l'homme,» commente M. Sidibé. « L'ONUSIDA se félicite de sa relation avec la Finlande et est impatiente de renforcer sa coopération ».
La Finlande fait partie d'un certain nombre d'organes directeurs de l'ONUSIDA, le Conseil de Coordination du Programme (CCP), où elle représente également le Danemark et la Norvège. Sixième plus grand donateur de l'ONUSIDA, la Finlande a contribué de manière significative au programme commun et, en 2010, a versé plus de 12 millions d'US$.
Le gouvernement de la Finlande a été un partenaire de longue date dans la riposte mondiale au sida et a démontré son leadership, autant au niveau national qu'à l'étranger, en soutenant les programmes de données probantes sur le VIH fondés sur les droits de l'homme
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
M. Sidibé a informé la ministre Hautala du forum à venir à Moscou du 10 au 12 octobre sur le sixième objectif du Millénaire pour le développement qui évaluera les progrès de l'Europe de l'Est et de l'Asie centrale sur l'objectif ciblant le VIH, la malaria, la tuberculose et d'autres maladies. Il a encouragé la Finlande à participer au forum, déclarant qu'il représente une opportunité clé pour travailler avec les pays d'Europe de l'Est et discuter de l'infection au VIH parmi les populations clés les plus exposées.
Conjointement avec le ministère de la Santé, M. Sidibé a commenté le secrétaire permanent, Kari Välimäki, sur l'approche au VIH de la santé publique finlandaise et sa riposte pragmatique à l'épidémie parmi les personnes qui s'injectent des drogues, en particulier son soutien en faveur des programmes pour un moindre mal. Il a encouragé le ministère à prendre en considération l'expérience finlandaise relative au contrôle et aux services du VIH avec les gouvernements et la société civile d'Europe de l'Est et a attiré l'attention sur les épidémies doubles au VIH et à la tuberculose dans la proche Russie et en Asie centrale.
Le directeur exécutif a terminé sa visite en participant à une réunion interactive avec le groupe de tous les partis parlementaires sur la population et le développement, présidée par le parlementaire Jani Toivola. M. Sidibé a expliqué aux parlementaires et aux représentants de la société civile, y compris au réseau finlandais de personnes vivant avec le VIH, la stratégie de l'ONUSIDA, la déclaration politique 2011 sur le VIH/SIDA ainsi que les défis et les opportunités dans la riposte mondiale. Les participants ont discuté l'intégration sanitaire et le VIH en tant que manière d'élaborer un débat plus large sur le traitement antirétroviral. M. Sidibé appelle les parlementaires et les représentants de la société civile à poursuivre leur soutien à la riposte au sida et à trouver les moyens pour maintenir le VIH dans les agendas de développement et de politique finlandais.
Liens externes
Liens externes
- Ministère des Affaires étrangères de Finlande (en anglais)

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Des progrès dans la riposte du Mozambique au VIH, mais un accent sur la prévention du VIH est nécessaire
05 septembre 2011
05 septembre 2011 05 septembre 2011
Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé (à gauche), avec le Président Armando Emilio Guebuza du Mozambique.
Lors d'une rencontre avec Armando Emilio Guebuza, Président du Mozambique, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a fait état des progrès du gouvernement du Mozambique en termes de riposte nationale au VIH qui ont permis d'entraîner une réduction des nouvelles infections au VIH et un accès plus vaste au traitement antirétroviral.
D'après les dernières estimations de l'ONUSIDA, le taux de nouvelles infections au VIH au Mozambique a diminué de plus de 25 % entre 2001 et 2009. Plus de 200 000 personnes vivant avec le VIH au Mozambique recevaient un traitement salvateur, des soins et des services d'appui à la fin 2010 selon les estimations du gouvernement.
« La coordination louable entre le gouvernement du Mozambique, les partenaires de développement et la société civile a permis de déployer à plus grande échelle des programmes de prévention, de traitement et de soins du VIH sur le terrain », a déclaré le directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Malgré ces progrès, le Mozambique continue d'avoir le deuxième taux le plus élevé d'infections au VIH dans le monde. À l'occasion de cette rencontre avec le Président, M. Sidibé a insisté sur le besoin de programmes de prévention du VIH multi-facettes qui se basent sur les connaissances locales de l'épidémie. Ces programmes nécessiteraient un engagement et un leadership des plus hautes sphères politiques, a-t-il précisé.
Ces dernières années, le gouvernement du Mozambique a apporté des améliorations au système de santé primaire du pays afin de répondre à la demande croissante de traitement, de soins et de services anti-VIH. Cependant, des goulots d'étranglement continuent de faire entrave à la riposte au sida, notamment les mauvais systèmes de gestion financière et des approvisionnements ainsi qu'une force de travail inadaptée. M. Sidibé a appelé le Président Guebuza et son gouvernement à renforcer le système national de santé et à accroître les ressources nationales pour assurer la riposte au VIH.
La coordination louable entre le gouvernement du Mozambique, les partenaires de développement et la société civile a permis de déployer des programmes de prévention, de traitement et de soins du VIH sur le terrain
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
Pendant la rencontre, le directeur exécutif de l'ONUSIDA a fait part au Président du lancement de « Give AIDS the Red Card » (Donnons un carton rouge au sida)—une campagne qui utilise l'intérêt universel pour le sport pour défendre la vision de l'ONUSIDA dans le monde : zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida. M. Sidibé a apporté son plein soutien au Président pour la campagne « Carton rouge » signée par les chefs des délégations de 47 pays participant aux 10e Jeux africains au Mozambique.
M. Sidibé a informé le Président du rendez-vous programmé de 12 athlètes comme Ambassadeurs itinérants africains pour la campagne « Carton rouge » sur le continent. Il a appelé le Président à rechercher le soutien à la campagne « Carton rouge » d'autres dirigeants mondiaux à l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2011 et lors du prochain Sommet de la Commission de l'Union africaine à Addis Abeba.
La rencontre avec le Président Guebuza a conclu la visite officielle de quatre jours de M. Sidibé au Mozambique. Pendant son séjour au Mozambique, le directeur exécutif de l'ONUSIDA a également rencontré le Premier ministre, d'autres responsables du gouvernement, des partenaires de développement et des groupes de la société civile pour échanger leurs points de vue sur les opportunités et les difficultés dans la riposte nationale au sida.
L'une des questions centrales soulevées par les fonctionnaires et les partenaires lors de cette visite était le risque d'épuisement des stocks d'antirétroviraux. « L'épuisement des stocks d'antirétroviraux pourrait nuire aux succès du programme de traitement du VIH du Mozambique », a déclaré M. Sidibé. « Des mesures urgentes sont nécessaires pour gérer le risque d'épuisement des stocks », a-t-il ajouté.
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L'initiative Donnons un carton rouge au sida lancée lors des Jeux africains au Mozambique
02 septembre 2011
02 septembre 2011 02 septembre 2011
Michel Sidibé, directeur exécutif et le ministre de la Jeunesse et des Sports du Mozambique, Son Excellence Pedrito Fuleda Caetano avec les athlètes de différents pays africains qui ont signé l'initiative Donnons un carton rouge au sida.
Photo : ONUSIDA/A.Joe
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA ainsi que le ministre de la Jeunesse et des Sports du Mozambique, Son Excellence Pedrito Fuleda Caetano, ont lancé l'initiative de l'ONUSIDA Donnons un carton rouge au sida. L'annonce a été faite la veille des 10ème Jeux africains, la plus grande compétition multisports du continent réunissant plus de 5 000 athlètes.
« Réduire le nombre de nouvelles infections au VIH n'est nulle part ailleurs aussi impératif ou urgent qu'en Afrique, » commente M. Sidibé. « Les Jeux africains sont une merveilleuse occasion pour sensibiliser aux efforts d'intensification afin d'atteindre la vision de l'ONUSIDA, à savoir zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida. »
Le lancement s'est fait sous le parrainage du Dr Aires Aly Bonifácio, premier ministre du Mozambique. Parmi les personnalités de premier plan participant au lancement étaient présents l'ancien président du Mozambique, Joaquim Alberto Chissano ; Graça Machel, l'épouse de l'ancien Président de l'Afrique du Sud, Nelson Mandela ainsi que de nombreux athlètes connus.
La campagne de l'ONUSIDA Donnons un carton rouge au sida vise à sensibiliser et à mobiliser l'action pour intensifier la riposte au VIH et accélérer les progrès dans toute l'Afrique. La campagne a été présentée lors de la Coupe du monde de la FIFA 2010 en Afrique du Sud avec le soutien de 28 capitaines d'équipes. Lors de la Coupe du monde féminine de la FIFA 2011 en Allemagne, les capitaines de six équipes ont également adopté l'initiative.
J'encourage tous les participants et les fans de toute l'Afrique à regarder les Jeux africains pour se familiariser avec la prévention au VIH et donner un carton rouge au sida
Le ministre de la Jeunesse et des Sports du Mozambique, Son Excellence Pedrito Fuleda Caetano
Lors de la manifestation à Maputo, les chefs des délégations nationales des Jeux, y compris les présidents des comités olympiques nationaux et les ministres des Sports de 47 pays participants ont accepté de signer un engagement pour soutenir la campagne Donnons un carton rouge au sida pour zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida.
En signant l'engagement, chaque délégation accepte de mettre en place un plan national d'action relatif à la campagne Donnons un carton rouge au sida en consultation avec les bureaux de l'ONUSIDA, et ce dès leur retour dans leur pays respectif.
La Coupe d'Afrique des nations 2012 organisée par la Guinée équatoriale et le Gabon sera la prochaine plateforme pour la mobilisation panafricaine de cette initiative.
La participation de la jeunesse est critique quant à la riposte au sida du Mozambique

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, ainsi que le ministre de la Jeunesse et des Sports du Mozambique, Son Excellence Pedrito Fuleda Caetano, ont lancé l'initiative de l'ONUSIDA Donnons un carton rouge au sida.
Photo : ONUSIDA/A.Joe
L'importance de la jeunesse et la participation de la communauté sportive à la riposte au sida a été mise en avant par le directeur exécutif de l'ONUSIDA pendant sa réunion avec le ministre de la Jeunesse et des Sports du Mozambique, Son Excellence Pedrito Fuleda Caetano.
« Le sport rassemble les personnes et il est particulièrement populaire parmi les jeunes. J'encourage tous les participants et les fans de toute l'Afrique à regarder les Jeux africains pour se familiariser avec la prévention au VIH et donner un carton rouge au sida, » commente M. Caetano.
M. Sidibé a demandé au ministre de se servir des Jeux africains afin de promouvoir cette initiative à toutes les disciplines sportives pendant les Jeux et au-delà. M. Sidibé a souligné que les « événements sportifs devraient être considérés comme des plateformes clés afin de se relier à d'autres mouvements sociaux pour piloter la révolution de prévention, y compris la réduction de la vulnérabilité des femmes et des filles, l'intensification des conseils et de tests de dépistage pour le VIH, la réduction des partenaires multiples et l'accélération de la circoncision médicale masculine. »
L'Afrique subsaharienne continue d'être la région la plus affectée par le VIH avec une estimation de 22,5 millions de personnes vivant avec le VIH dans la région, représentant 68% du total global. Des progrès significatifs ont toutefois été faits dans la région. Le taux d'incidences au VIH a décliné de plus de 25% entre 2001 et 2009 dans 22 pays.
Liens externes
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- 10ème Jeux africains 2011 à Manuto (en anglais)

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Le directeur exécutif de l'ONUSIDA félicite le gouvernement du Mozambique pour son action suite à la Déclaration politique sur le VIH/sida 2011
01 septembre 2011
01 septembre 2011 01 septembre 2011
Le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, avec le Premier ministre du Mozambique, Son Excellence Aires Aly Bonifácio
Le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a rencontré le Premier ministre du Mozambique, Son Excellence Aires Aly Bonifácio, dans le cadre de sa visite officielle de quatre jours dans le pays. Lors de cette rencontre, M. Sidibé a souligné l'importance du leadership politique de haut niveau, de la mobilisation et de l'engagement pour un financement prévisible à long terme comme prérequis pour une riposte nationale au sida durable.
M. Sidibé a félicité l'engagement du gouvernement et la mesure de suivi rapide pour mettre en oeuvre la Déclaration politique adoptée en juin à la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies. “La rapidité dont a fait preuve le gouvernement du Mozambique pour aligner ses stratégies nationales avec les objectifs de la Déclaration politique doit être un modèle pour les autres pays », a déclaré le directeur exécutif.
La rapidité dont a fait preuve le gouvernement du Mozambique pour aligner ses stratégies nationales avec les objectifs de la Déclaration politique doit être un modèle pour les autres pays
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
M. Sidibé a souligné l'importance d'une révolution de prévention pour mettre fin aux nouvelles infections au VIH ainsi que la nécessité d'intégrer la riposte au sida dans les efforts de santé et de développement social. « Le Mozambique a le deuxième taux le plus élevé de nouvelles infections au VIH chez l'adulte au monde. Il faut accélérer les programmes de prévention », a déclaré M. Sidibé.
Fin 2010, plus de 200 000 personnes vivant avec le VIH recevaient un traitement salvateur, des soins et des services d'appui dans le pays. Le programme national de prévention des nouvelles infections au VIH chez l'enfant a vite pris de l'ampleur avec l'ouverture de 909 centres en 2010 offrant 67 % de couverture aux femmes enceintes. Cependant, le Mozambique reste l'un des cinq premiers pays au monde à contribuer aux nouvelles infections au VIH chez les enfants.
En exprimant des inquiétudes quant au fait que 97 % du budget de lutte contre le sida du Mozambique proviennent de sources externes, M. Sidibé a souligné la nécessité du pays d'augmenter les ressources domestiques pour garantir une riposte nationale au sida durable dans les années à venir. « Le Mozambique doit développer un programme de transition innovant pour un financement durable, ce qui inclut une augmentation des budgets nationaux, la contribution du secteur privé et de l'assurance maladie », a indiqué le directeur exécutif.
Le directeur exécutif a réitéré l'engagement des Nations Unies et d'autres partenaires clés, notamment le Fonds mondial, le PEPFAR et d'autres partenaires bilatéraux, d'établir un mécanisme transparent et responsable pour garantir la mise en oeuvre du troisième Plan stratégique national (PEN III 2010-2014) et accélérer les progrès du pays pour atteindre l'OMD 6.
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Un nouveau film documentaire pour mettre fin à la violence envers les femmes et les filles
31 août 2011
31 août 2011 31 août 2011
Photo : Sonke Gender Justice
Un nouveau film documentaire suivant quatre personnes en Afrique vise à remettre en cause la patriarchie, mettre fin à la violence des hommes envers les femmes et promouvoir l'égalité des sexes. Produit par Sonke Gender Justice et MenEngage, le film intitulé Une voie vers la justice : impliquer les hommes dans les droits de la Femme et la transformation des genres s'axe sur les thèmes du sexe, du VIH et des droits de l'homme.
« Nous devons développer des initiatives créatives pour transformer les normes sexistes et faire tomber les barrières culturelles pour créer de nouvelles virilités. En favorisant le leadership des femmes et des hommes pour l'égalité des sexes, nous pouvons créer des sociétés plus sûres et plus justes, et mettre fin à la violence envers les femmes et les filles », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Nous devons développer des initiatives créatives pour transformer les normes sexistes et faire tomber les barrières culturelles pour créer de nouvelles virilités
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
Dans le film, les protagonistes parlent des difficultés auxquelles ils ont été confrontés et qu'ils ont surmontées. David Tamba, un sierra-léonien dont la femme a été victime d'un viol collectif par des rebelles, a commencé à travailler avec d'autres hommes dans les camps de réfugiés. « Tous les hommes étaient considérés comme méchants. Mais il y avait aussi des hommes pacifistes, qui avaient également souffert ; le seul moyen d'inverser la tendance était donc de parler à nos camarades de sexe masculin et de lancer une campagne en faveur de l'égalité des sexes et de l'émancipation des femmes », a déclaré M. Tamba.
La violence et la menace de violence nuisent à la capacité des femmes et des filles de se protéger contre l'infection au VIH et de prendre des décisions saines. La prévalence des premiers rapports sexuels forcés chez les adolescentes de moins de 15 ans est comprise entre 11 % et 45 % dans le monde. Les adolescentes et les jeunes femmes font partie des groupes les plus vulnérables à l'infection au VIH.
Multimédia

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Le directeur exécutif de l'ONUSIDA rencontre le Ministre des affaires étrangères et du commerce extérieur de la République de Corée
30 août 2011
30 août 2011 30 août 2011
Le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé (à droite) rencontre Son Excellence KIM Sung-Hwan, Ministre des affaires étrangères et du commerce extérieur de la République de Corée, le 29 août à Séoul.
À l'occasion d'une réunion officielle le 29 août avec le Ministre des affaires étrangères et du commerce extérieur de la République de Corée, Son Excellence KIM Sung-Hwan, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a félicité le gouvernement coréen pour son rôle mondial et régional émergeant dans la riposte au sida.
« La République de Corée affiche un leadership croissant dans la riposte internationale au VIH et des objectifs de santé et de développement plus vastes », a déclaré M. Sidibé. « L'ONUSIDA compte sur des pays comme le vôtre pour accélérer une nouvelle vague de progrès vers l'objectif « zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida » ».
La République de Corée présente une faible prévalence du VIH, avec environ 7 000 personnes vivant avec le VIH. Ces dix dernières années, la Corée a engagé des partenariats avec un certain nombre d'agences de développement internationales sur une série de projets axés sur le sida, le paludisme et la tuberculose, en particulier en Afrique subsaharienne. Lors de sa rencontre avec le Ministre, M. Sidibé a insisté sur le fait que la Corée pourrait renforcer sa contribution au développement mondial en partageant son expertise technologique et technique avec les pays sans ressources.
La République de Corée affiche un leadership croissant dans la riposte internationale au VIH et des objectifs de santé et de développement plus vastes
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
Lors de cette rencontre, M. Sidibé a remercié la Corée d'assister au 10ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique (ICAAP)—un rassemblement de plus de 2 000 experts et activistes du sida de la région Asie-Pacifique qui se tient cette semaine à Busan. Il a également indiqué que la Corée accueillerait un Forum de haut niveau sur l'efficacité de l'aide en fin d'année.
Le directeur exécutif de l'ONUSIDA a exprimé son appréciation pour les mesures prises par le gouvernement Coréen ces dernières années pour lever les restrictions d'accès, de séjour et de résidence qui empêchaient les personnes séropositives de vivre et de travailler en Corée. Il a noté que les étrangers vivant avec le VIH pouvaient à présent obtenir tous types de visas pour visiter la Corée. « De nombreuses personnes vivant avec le VIH dans la région ont participé à la conférence de l'ICAAP—un signe que la République de Corée, dans la pratique, prend ce problème très au sérieux », a-t-il indiqué.
M. Sidibé et le Ministre coréen des affaires étrangères et du commerce extérieur se sont déclarés impatients de renforcer le partenariat entre l'ONUSIDA et la République de Corée.
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La campagne « Love Always », lancée par le groupe de musique pop JYJ et l'ONUSIDA, est n° 1 sur les réseaux sociaux
30 août 2011
30 août 2011 30 août 2011
Les JYJ forment le symbole LoveAlways pour le lancement de la campagne.
Photo : Korean Herald/H.Park
Récemment nommés ambassadeurs itinérants de l'ONUSIDA dans la région, les membres du groupe pop coréen JYJ se sont joints à l'ONUSIDA pour lancer une nouvelle campagne sur les réseaux sociaux, qui a fait fureur dans la communauté Twitter.
Inspirée par les paroles d'un titre phare de JYJ, la campagne « LoveAlways » a encouragé les fans à télécharger une icône Twibbon en forme de cœur sur leur profil Twitter et à « tweeter » des messages pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH, comme par exemple : « Be the one-stop HIV discrimination with JYJ and UNAIDS. Show you LoveAlways » (« Toi aussi, dis stop à la discrimination liée au VIH avec JYJ et l'ONUSIDA. Montre ton amour, LoveAlways »).
La campagne s'est déroulée du 26 au 30 août 2011, coïncidant avec le 10e congrès international sur le sida dans la région de l´Asie et du Pacifique qui a eu lieu à Busan, en République de Corée, à l'occasion duquel les membres de JYJ ont été officiellement nommés ambassadeurs itinérants de l'ONUSIDA dès l'ouverture du congrès.
Lors du lancement de la campagne, les trois membres de JYJ, Jae joong, Yuchun et Junsu, ont tweeté des messages sur leurs comptes Twitter personnels, suscitant l'intérêt de leurs 1,4 millions d'abonnés sur Twitter.
Durant les six jours qu'a duré la campagne, plus de 32 500 fans ont montré leur soutien au moyen de l'application Twibbon ; quant au compte Twitter de l'ONUSIDA, le nombre de ses abonnés a quasiment doublé.
Nous voulons remercier nos fans pour leur soutien énorme à cette campagne : ils nous montrent que l'amour est toujours le plus fort et qu'ils sont prêts à faire cesser la discrimination liée au VIH
Jae joong, JYJ
La campagne a connu un succès si fulgurant que le site Twibbon lui-même a tweeté et posté sur Facebook que la campagne LoveAlways était l'une de leurs « campagnes ayant connu la diffusion la plus rapide jamais enregistrée ». Ce message a été envoyé à près de 1,1 million de personnes sur Facebook et Twitter, et LoveAlways est depuis lors présentée sur le site Twibbon.
« L'impact de cette campagne avec la participation de JYJ est tout simplement extraordinaire », a déclaré Steve Kraus, directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Asie et le Pacifique. « L'audience dont bénéficie JYJ est extrêmement importante pour soutenir nos objectifs mondiaux de lutte contre la stigmatisation et la discrimination et nous sommes ravis de les avoir comme ambassadeurs itinérants pour la région ».
Durant la campagne LoveAlways, les fans de JYJ se sont montrés très créatifs et motivés dans leurs tweets et leurs messages. Nombre d'entre eux se sont engagés à soutenir fermement les JYJ et l'ONUSIDA pour mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH et encourager les autres jeunes à s'informer davantage sur le VIH.
JYJ a tenu à remercier ses fans pour leur engagement : « Nous voulons remercier nos fans pour leur soutien énorme à cette campagne : ils nous montrent que l'amour est toujours le plus fort et qu'ils sont prêts à faire cesser la discrimination liée au VIH. Cette action nous rend fiers », a déclaré Jae joong, l'un des membres du groupe. « Nous espérons que nos fans vont continuer à nous soutenir, car nous travaillons sur des questions importantes concernant le sida avec l'ONUSIDA. C'est un bon début pour notre mission et nous sommes impatients de travailler sur d'autres actions où nous pourrons jouer notre rôle de porte-parole sur le sida », a-t-il ajouté.
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Feature Story
Clôture de l'ICAAP 2011 à Busan
30 août 2011
30 août 2011 30 août 2011
Photo : ONUSIDA/Kim Doo Ho
Sur le thème « Voix multiples, action unie », le 10e congrès international sur le sida dans la région de l´Asie et du Pacifique (ICAAP) a réuni les voix et les points de vue de plus de 2 000 participants venus de 65 pays, pour le développement d'une action commune élargie de lutte contre le sida.
Cette conférence biennale, qui s'est déroulée à Busan, en Corée du Sud, a pris fin le 30 août après cinq jours de colloques, d'ateliers de formation et de réunions parallèles : 131 sessions ont eu lieu au total. Les débats ont porté sur plusieurs thèmes fondamentaux, notamment : l'évolution de l'épidémiologie du VIH en Asie et dans le Pacifique ; les progrès dans les services de base et les services cliniques ; les solutions aux problèmes d'accès universel ; la formation et le soutien aux leaders et aux militants ; l'engagement des communautés pour une riposte efficace ; la défense des droits de l'homme et la lutte contre les obstacles juridiques et politiques.
Rappelant un certain nombre de questions fondamentales et émergentes abordées durant le congrès, comme la stigmatisation et la discrimination omniprésentes dans la région, l'accès à un traitement abordable et les co-infections hépatite C-VIH, Geoffrey Manthey, membre de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Asie et le Pacifique, a déclaré : « Ces problèmes sont réels et nécessitent une action immédiate de notre part. Malgré les progrès accomplis, le VIH représente toujours un défi important pour la région. D'ici le prochain ICAAP, nous devons non seulement enregistrer des avancées quantifiables, mais aussi nous engager pleinement dans la lutte contre la discrimination à l'encontre des personnes vivant avec le VIH et celles touchées par ce virus ».
L'objectif de l'ICAAP 10 était de créer une opportunité de consolidation de la riposte au sida au niveau local, régional et mondial. La conférence était coparrainée par la Société de lutte contre le sida en Asie et dans le Pacifique (ASAP) et l'ONUSIDA.
Remerciant les participants de leur présence, le co-président du comité local d'organisation, Chul-soo Kim, a encouragé tout le monde à travailler pour atteindre l'objectif « zéro » : « Travaillons sans relâche pour un monde sans VIH ! ».
L'ICAAP est le deuxième plus grand forum sur le VIH au monde et vise à encourager l'information et le débat autour des évolutions scientifiques, stratégiques et politiques de la riposte mondiale au sida. Il sert de tribune aux différents acteurs de toute la région Asie-Pacifique, qui peuvent ainsi se rassembler afin de proposer une action unie.
Le Dr Subhasree Sai Raghavan, membre de la Société internationale du sida, a résumé quelques-uns des défis mis en avant durant le congrès, notamment la co-infection tuberculose-VIH et la mise en œuvre des nouvelles directives en matière de PTME, en déclarant : « notre région doit faire mieux que ça ; nous n'avons aucune excuse ».
Lors de la cérémonie de clôture, tous les intervenants ont salué le fait que les jeunes, en particulier ceux issus des populations les plus exposées au risque, étaient présents en nombres significatifs (au moins 95 délégués étaient âgés de moins de 25 ans, tout comme la plupart des nombreux bénévoles coréens) et étaient en train d'endosser un rôle de leadership de plus en plus important, par le biais d'organisations telles que YouthLEAD et Youth Voices Count, ainsi que dans le cadre d'initiatives menées via les nouveaux réseaux sociaux.
Le VIH en chiffres en Asie et dans le Pacifique
D'après les estimations, 4,9 millions de personnes vivaient avec le VIH en Asie en 2009, avec 360 000 nouvelles infections enregistrées cette année-là. La tendance générale dans cette région dissimule des écarts importants dans l'épidémie, aussi bien entre les différents pays qu'à l'intérieur d'un même pays. Dans plusieurs États de la région, l'épidémie se concentre dans un nombre de provinces relativement réduit. Les consommateurs de drogues injectables, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe et leurs clients et les personnes transsexuelles représentent la majorité des nouvelles infections.
Dans la région du Pacifique, l'épidémie de VIH n'est pas très répandue, mais le nombre de personnes vivant avec le VIH dans cette région a quasiment doublé entre 2001 et 2009, passant de 28 000 à 57 000. Le nombre de personnes nouvellement infectées par le virus a pourtant commencé à baisser, passant de 4 700 en 2001 à 4 500 en 2009. Le principal mode de propagation de l'épidémie de VIH dans la région est la transmission sexuelle.
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