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Michael Ballack reçoit un prix prestigieux pour son travail de sensibilisation sur le sida

08 novembre 2010

Michael Ballack, capitaine de l’équipe nationale allemande de football et Ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA, a reçu le célèbre prix allemand, « sportler mit Herz », décerné aux « athlètes de cœur », pour son travail dévoué et remarquable avec l’ONUSIDA.

Le prix fut présenté le 6 novembre 2010, devant un public de près de 3 000 personnes, comprenant des personnalités du monde du sport, de l’art et du spectacle, ainsi que des politiques allemands.

Lors de la réception, M. Ballack a dit qu’il était honoré par la récompense, qu’il a acceptée au nom de ses collègues de l’ONUSIDA.

L’ONUSIDA a une vision de Zéro nouvelles infections, Zéro discriminations, et Zéro décès liés au sida. C’est une vision que je partage et je suis fier de participer à cet effort.

Michael Ballack, Ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA

« L’ONUSIDA a une vision de Zéro nouvelles infections, Zéro discriminations, et Zéro décès liés au sida. C’est une vision que je partage et je suis fier de participer à cet effort, » a noté M. Ballack.

Ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA depuis 2006, M. Ballack, comme le joueur de foot international Emmanuel Adebayor, se voue à sensibiliser les jeunes sur la prévention du VIH. En tant qu’exemple pour les jeunes hommes du monde entier, il a participé à de nombreuses campagnes de sensibilisation sur les façons d'empêcher le VIH.

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Rapport 2010 sur le développement humain : L’analyse des tendances sur 40 ans montre que de nombreux pays progressent, tandis que certains perdent du terrain

05 novembre 2010

Une version de ce sujet a été publiée sur undp.org

La plupart des pays en développement ont réalisé des progrès spectaculaires et pourtant souvent sous-estimés en matière de santé, d’éducation et de niveau de vie au cours des dernières décennies, les pays les moins développés affichant les progrès les plus importants. C’est l’une des principales conclusions révélées dans le Rapport sur le développement humain 2010 du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD),  publié le 4 novembre.

Néanmoins, malgré des progrès considérables dans certains pays, les modèles de réalisations varient beaucoup, certaines nations perdant du terrain depuis 1970, comme le montre le rapport. L’édition commémorative des 20 ans, qui introduit de nouveaux indices pour mesurer les inégalités, les différences entre les sexes et la pauvreté, documente de vastes inégalités au sein de et entre les pays, ainsi que de profondes disparités entre les hommes et les femmes, selon une gamme élargie d’indicateurs de développement. Elle souligne la prévalence d’une pauvreté multidimensionnelle extrême en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne. L’épidémie du sida est aussi illustrée comme ayant eu un impact négatif de taille sur le progrès dans certains pays. 

Les Rapports sur le développement humain ont changé notre façon de regarder le monde.

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon

Le rapport, appelé La vraie richesse des nations : les chemins du développement humain, a été lancé sous l’égide du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, de l’administratrice du PNUD, Helen Clark et du lauréat du prix Nobel, Amartya Sen, qui a participé à la création de l’IDH pour le premier Rapport sur le développement humain en 1990, avec l’économiste Mahbub ul Haq, le fondateur de la série.

« Les Rapports sur le développement humain ont changé notre façon de regarder le monde, »  a dit M. Ban Ki-moon. « Nous avons appris que même si la croissance économique est très importante, ce qui compte avant tout est l’utilisation du revenu national pour donner à tous la chance de bénéficier d’une vie plus longue, plus saine et plus productive. »

Selon Helen Clark, « le rapport montre que nous sommes aujourd’hui en meilleure santé, plus riches et mieux éduqués qu’auparavant. Bien que toutes les tendances ne soient pas positives, les pays ont de nombreuses possibilités pour améliorer la vie des habitants, même dans des conditions difficiles. Ceci nécessite un leadership courageux au niveau local, ainsi que l’engagement soutenu de la communauté internationale. »

Le rapport montre que nous sommes aujourd’hui en meilleure santé, plus riches et mieux éduqués qu’auparavant.

Helen Clark, Administrateur du PNUD

Dans l’ensemble, comme le montre l’analyse de tous les pays du rapport pour lesquelles les données IDH sont disponibles pour ces 40 dernières années, l’espérance de vie est passée de 59 ans en 1970 à 70 ans en 2010, les effectifs scolaires ont augmenté, passant de juste 55 pour cent à 70 pour cent, et le PNB par habitant a doublé, atteignant plus de 10 000 USD. Plusieurs des pays plus pauvres ont enregistré des progrès de taille dans les secteurs de l’éducation et de la santé publique, dont le Bénin, le Cambodge et l’Ethiopie, qui sont 11e en matière de progrès sur cette période.

La région ayant bénéficié de la progression de l’IDH la plus rapide depuis 1970 est l’Asie de l’Est, avec à sa tête la Chine et l’Indonésie. Un certain nombre de pays en Afrique subsaharienne et dans l’ancienne Union soviétique étaient cependant à la traîne.

« Nous observons de nets progrès, mais les changements des dernières décennies n’ont en aucun cas été totalement positifs, » écrivent les auteurs. « Certains pays ont souffert d’importants revers, particulièrement en termes de santé, effaçant parfois en quelques années les progrès accumulés sur plusieurs décennies… Et les écarts en matière de développement humain sur l’ensemble de la planète, bien que plus étroits, restent immenses. »

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Les Capitaines du Championnat d’Afrique de football féminin « donnent un carton rouge au sida » pour mettre fin à la transmission mère-enfant du VIH

04 novembre 2010

Championnat d’Afrique féminin 2010, match du groupe A : Afrique du Sud contre Tanzanie, 31 octobre 2010 Photo : CAF

Les capitaines des huit équipes nationales participant au Championnat 2010 d’Afrique de football féminin – édition 2010, en Afrique du Sud, se sont unies pour soutenir la campagne Carton rouge contre le sida, visant à mettre fin à la transmission mère-enfant du VIH.

La campagne a été initiée lors de la Coupe du monde 2010 de la FIFA par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé et Kirsten Nematandani, Présidente de l’Association de football sud-africain (SAFA). Elle renforce les efforts mondiaux à l’élimination virtuelle de la transmission mère-enfant du VIH d’ici à 2015.

Lors de la cérémonie d’ouverture du Championnat de football féminin, le 31 octobre au stade de Sinaba à Benoni, en Afrique du Sud, les capitaines des équipes qualifiées d’Algérie, du Cameroun, du Ghana, du Mali, du Nigeria, de Tanzanie et d’Afrique du Sud ont lu cet appel :

« En tant que capitaines et joueurs d’équipes participant au Championnat de football féminin d’Afrique 2010 en Afrique du Sud, nous enjoignons les joueurs de foot et les supporters de toute l’Afrique à célébrer la vie et à empêcher la mort de mères et l’infection de bébés par le VIH… Ensemble, Donnons un carton rouge au sida pour empêcher la mort de mères et l’infection de bébés par le VIH ».

Chaque année, on estime à 430 000 le nombre de bébés nés dans le monde infectés par le VIH, la plupart en Afrique. Dans de nombreuses régions africaines, les maladies liées au sida sont la principale cause de décès de nouveau-nés et de jeunes enfants. Le VIH est aussi la principale cause de mortalité et de maladie parmi les femmes en âge de procréer dans le monde.

Le football représente l’une des voix les plus importantes dans le monde, et la SAFA, en tant qu’émissaire du football en Afrique du Sud, a décidé de joindre sa voix aux nombreuses voix qui font avancer la réponse au VIH dans le monde

Kirsten Nematandani, Présidente de l’Association de football en Afrique du Sud

M. Nematandani a expliqué pourquoi la SAFA soutient la campagne lors de ce tournoi. « Le football représente l’une des voix les plus importantes dans le monde, et la SAFA, en tant qu’émissaire du football en Afrique du Sud, a décidé de joindre sa voix aux nombreuses voix qui font avancer la réponse au VIH dans le monde. » Elle a conclu, « Il n’existe pas de meilleure façon d’en faire la démonstration que de le répéter continuellement lors de ces importants matchs de tournoi. »

Les capitaines d’équipe se sont aussi engagés à lire l’appel avant le coup d’envoi de chacun des 14 matchs qui se joueront dans le cadre du championnat, qui se terminera le 14 novembre 2010.

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Le Réseau de partenariat sur le VIH dans les prisons en Afrique (AHPPN) reçoit un prestigieux prix international

02 novembre 2010

Le Directeur exécutif de l’ICPA, M. Ed Wozniak, présentant le prix au Dr. Fabienne Hariga, Experte de la Section du VIH/sida à l’UNODC, qui a reçu le prix au nom du réseau.

Le Réseau de partenariat sur le VIH dans les prisons en Afrique (AHPPN) a reçu le prestigieux Healthcare Award 2010, octroyé par l’International Corrections and Prisons Association (ICPA, Association internationale de l’exécution des peines et des affaires pénitentiaires). Le prix a été décerné lors de la Conférence annuelle de l’Association, qui s’est déroulée à Gand, en Belgique, du 24 au 29 octobre.

Le Directeur exécutif de l’ICPA, M. Ed Wozniak, a noté que le prix avait été donné au regard du « travail remarquable et innovateur dans le domaine du VIH dans le cadre du Réseau de partenariat sur le VIH dans les prisons en Afrique (AHPPN) ».   

L’AHPPN est une initiative de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC). Il a été créé pour soutenir l’effort des gouvernements visant à élever une réponse efficace et fondée sur les droits de l’homme contre le VIH et la tuberculose dans les prisons africaines, et à présenter une plateforme de coopération et d’action nationale, internationale et multisectorielle.

Selon un rapport de l’UNODC de 2007, les données suggèrent une prévalence du VIH élevée parmi les prisonniers africains, par rapport à la population générale adulte. Une étude citée dans le rapport indique une prévalence du VIH de l’ordre de 40 % parmi les prisonniers dans certaines prisons d’Afrique du Sud. (L’étude a été menée dans un nombre limité de prisons et n’est pas considérée comme étant représentative de l’intégralité de la population des prisons d'Afrique du Sud).

Officiellement lancé en novembre 2009 par l’UNODC, en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé, de la Banque mondiale et de l’ONUSIDA, le travail de l’AHPPN est guidé par la croyance qu’un « système carcéral sain équivaut à une santé publique saine ».

Les efforts du réseau comprennent un nouveau site Web, ainsi qu’un questionnaire exhaustif de données visant à collecter des données à jour et sûres sur le VIH en milieu carcéral.

Le Dr. Fabienne Hariga, Experte de la Section du VIH/sida à l’UNODC et M. Percy Chato, membre du Comité directeur de l’AHPPN et de la Commission zambienne des prisons ont reçu la Healthcare Award de l'ICPA au nom de l'AHPPN.

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Des progrès dans la réponse au VIH aux Caraïbes, mais les lois punitives continuent à entraver l’accès aux services pour les plus vulnérables

01 novembre 2010

L’ancien Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan (à gauche), le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé (au centre) et Mme. Sarah Wescot-Williams, Premier ministre de St Maarten. Photo : ONUSIDA

Lors de la 10e assemblée générale du Partenariat Pan-Caraïbe de lutte contre le VIH/sida (PANCAP), organisée à St Maarten, aux Antilles néerlandaises, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé a rejoint l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan et les dirigeants des Caraïbes pour faire le point des progrès, obstacles et leçons retenus dans le cadre de la réponse régionale à l’épidémie du VIH au cours de la dernière décennie.

A l’ouverture de l’assemblée, M. Sidibé a loué les dirigeants de la région, qui avaient fait une priorité du VIH en termes de développement et a souligné le rôle critique que peut jouer le PANCAP pour accélérer la réponse au VIH. « Le PANCAP est l’outil qui nous permet de trancher en faveur de la justice sociale dans les Caraïbes », a-t-il dit.

L’homophobie blesse dans tous les coins qu’elle hante, des salles de classe aux salles d’audience.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Selon un nouveau rapport de l’ONUSIDA, The Status of the HIV epidemic in the Caribbean, on comptait entre 210 000 et 270 000 de personnes vivant avec le VIH aux Caraïbes en 2008. Haïti et la République dominicaine représentent environ 70 % de toutes les personnes vivant avec le VIH dans la région. Dans les Caraïbes anglophones, la Jamaïque est le pays le plus touché par l’épidémie : on estime à 27 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH.

Le rapport cite nombre d’accomplissements dans la réponse régionale au VIH. Plus de 90 % des femmes enceintes dans onze pays des Caraïbes bénéficient désormais d’un dépistage du sida chaque année. Environ 52 % des femmes enceintes bénéficient de services préventifs en matière de transmission mère-enfant du VIH, ce qui a entraîné une baisse de 18 % des nouvelles infections au VIH parmi les enfants en 2008.
Les gouvernements de la région ont mis un traitement antirétroviral à la disposition de 51 % des personnes dans le besoin en 2008 – une augmentation de taille par rapport à seulement 1 % en 2004. L’accès plus important au traitement antirétroviral sauve des vies : Depuis 2001, les décès liés au sida ont chuté d’environ 40 % dans la région.

La Criminalisation de l’homosexualité

Les deux-tiers des pays des Caraïbes continuent à criminaliser l’homosexualité. Dans les pays où l’homophobie est institutionnalisée par la loi, la stigmatisation et la discrimination contre les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont soulignées. L’homophobie bloque l’accès aux programmes de prévention du VIH et a un impact négatif sur la qualité des soins que peuvent recevoir les personnes vivant avec le VIH.

« Imaginez être un homosexuel dans un tel environnement. Feriez-vous en toute confiance un dépistage VIH, demanderiez-vous des renseignements sur la prévention ou les traitements ? » a demandé M. Sidibé. « L’homophobie blesse dans tous les coins qu’elle hante, des salles de classe aux salles d’audience », a-t-il ajouté.

La Prévention du VIH n’atteint pas les populations clefs

Parmi les HSH, la prévalence du VIH varie entre une estimation de 6,1 % en République dominicaine à environ 32 % en Jamaïque. La prévalence du VIH parmi les professionnelles du sexe – une autre population clef de la région très affectée – varie entre 2,7 % en République dominicaine et 27 % en Guyane.

Selon le rapport de l’ONUSIDA, les programmes de prévention du VIH atteignent moins de 40 % des HSH et moins de 50 % des professionnelles du sexe dans la région. Les participants de l’assemblée ont conclu que l’élargissement des services VIH aux plus vulnérables à l’infection serait crucial à une réponse régionale efficace au VIH.

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Lebo M, l’ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA en visite au siège de l’ONUSIDA

01 novembre 2010

Lebo M avec le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibe. Genève. 28 octobre 2010. Photo : ONUSIDA

Lebo M, l’ambassadeur itinérant sud-africain de l’ONUSIDA, s’est rendu la semaine dernière au siège de l’ONUSIDA à Genève pour participer à une concertation autour des façons dont la sensibilisation au sida peut tirer profit des mondes du sport et de la culture. Puisant dans sa perspective tirée de son succès en tant que producteur de spectacles mondiaux comme Le Roi Lion et la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde FIFA de 2010, il a livré sa vision.

Pendant son séjour, il a également participé à une série de briefings techniques sur la stratégie de l’ONUSIDA en matière de prévention de la transmission mère-enfant du VIH, une question qui lui tient à cœur et pour laquelle il investit beaucoup de temps. Lebo a aussi eu l’occasion d’entendre des récits relatant la stigmatisation, la discrimination et les restrictions de voyage visant les personnes vivant avec le HIV et a été informé des progrès relatifs à l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien du VIH.

Lebo a rencontré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibe, ainsi que les Directeurs généraux adjoints, M. Paul De Lay et Mme. Jan Beagle, qui ont exprimé leur soutien et leur encouragement pour son rôle de sensibilisation à la réponse au sida, en tant qu’Ambassadeur itinérant.

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M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, visite un centre de santé « tout en un » offrant des services de prise en charge du VIH à Hanoï, au Viêt Nam.

29 octobre 2010

Le Secrétaire général Ban et le Vice-Premier Ministre du Viêt Nam, S. Em. Truong Vinh Trong, discutant avec des personnes vivant avec le VIH et suivant un traitement à la méthadone pour toxicomanie et un traitement antirétroviral au centre de santé de Tu Liem. Le 29 octobre 2010. ONU Viêt Nam/Doan Bao Chau

Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, a rendu visite à un centre de santé « tout-en-un » offrant des services de prise en charge du VIH à Hanoï, au Viêt Nam, le 29 octobre, accompagné de S. Em. M. Truong Vinh Trong, Vice-Premier Ministre et Président du Comité national sur le sida, de S. Em. Nguyen Quoc Trieu, ministre de la Santé, S. Em. Nguyen Thi Kim Ngan, Ministre du travail – Invalides et Affaires sociales, et de S. Em. Le The Tiem, Vice-Ministre de la Sécurité publique, ainsi que de délégués de l’ONUSIDA dans les pays.

L’épidémie du VIH au Viêt Nam est concentrée parmi les populations clefs à risque élevé. Bien que la prévalence parmi les adultes âgés de 15 à 49 ans soit estimée à 0,44 %, au Cambodge, celle-ci est considérablement plus élevée parmi les HSH, les personnes qui s’injectent des drogues et les professionnels du sexe. Par exemple, la prévalence du VIH parmi les personnes qui s’injectent des drogues est située à environ 30 %, allant jusqu’à 50 % dans certaines provinces.

La réponse au VIH du Viêt Nam a bénéficié du plus grand engagement politique de ces dernières années. Lors de sa visite au Centre de santé, le Vice-Premier Ministre, S. Em. Truong Vinh Trong a souligné que le « Viêt Nam envisage de transformer la réponse nationale au VIH en un Programme d’objectif national. Ceci contribuera à assurer la durabilité de la réponse au VIH et à atteindre l’Objectif du Millénaire sur le VIH. »

Le Centre de santé du district de Tu Liem, à Hanoï, offre des services liés au VIH, y compris les conseils et tests VIH et l’éducation par les pairs aux populations clefs à risque plus élevé. Le centre distribue également des préservatifs et des aiguilles et seringues propres. Récemment, un programme gouvernemental a été lancé visant à offrir un traitement d’entretien à la méthadone, faisant partie du déploiement de cliniques de traitement à la méthadone à travers le pays.

Ce centre de santé ne fait pas qu’empêcher la propagation du VIH. Il ne s’agit pas simplement de réduire le nombre de morts du sida au Viêt Nam. Votre action a des répercussions bien plus importantes. Vous donnez vie aux personnes qui contribueront au développement et au succès du Viêt Nam.

M. le Secrétaire général Ban

« Ce centre de santé ne fait pas qu’empêcher la propagation du VIH. Il ne s’agit pas simplement de réduire le nombre de morts du sida au Viêt Nam. Ce que vous accomplissez est beaucoup plus important, » a dit le Secrétaire général Ban à l’équipe travaillant au centre de santé du district de Tu Liem. « Vous donnez vie aux personnes qui contribueront au développement et au succès du Viêt Nam. »

Le Secrétaire général Ban s’est aussi adressé aux personnes vivant avec le VIH qui reçoivent de la méthadone dans le cadre d’un traitement des toxicomanes ainsi qu'un traitement antirétroviral. De nombreuses personnes du centre ont confié au Secrétaire général à quel point la méthadone avait changé leur vie.

Le Secrétaire général Ban a remercié les participants d’avoir soutenu les personnes vivant avec le VIH et a insisté sur l’importance que revêt le fait de répondre aux questions comme la stigmatisation et la discrimination afin de leur permettre un accès aux services VIH dans la dignité.

« Le Viêt Nam a considérablement intensifié sa réponse au VIH au cours des dernières années et a assisté à des progrès de taille. « J’enjoins la communauté internationale à soutenir les engagements pris envers ce pays, de façon à assurer une réponse soutenue à l’épidémie, et à ne pas retirer leur financement », a conclu M. Murphy, Directeur de pays de l’ONUSIDA, parlant au nom de l’équipe de pays des Nations Unies.

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Le Directeur exécutif de l’UNICEF lance une approche innovatrice visant à éliminer la transmission mère-enfant du VIH au Kenya

29 octobre 2010

Une version de ce sujet a été publiée sur unicef.org

Photo: UNICEF/NYHQ2010-1057/Susan Markisz

Le 29 octobre, Anthony Lake, Directeur exécutif de l’UNICEF, a rejoint le gouvernement kenyan et d’autres partenaires, pour lancer une approche innovatrice visant à éliminer la transmission du VIH entre les mères et leurs bébés (PTME).

L’initiative comprend un ensemble d’activités et de fournitures, dont un « Kit maman-bébé » comprenant des médicaments antirétroviraux et des antibiotiques, que les mères pourront facilement administrer chez elles.

Le « Kit maman-bébé » fait partie de l’Initiative gouvernementale Maisha, visant à créer des zones sans transmission de la mère à l’enfant. Ce programme pionnier est conçu pour contribuer à l’éradication virtuelle de la transmission mère-enfant du VIH et du sida chez les enfants d’ici à 2013 dans les provinces de Nyanza et de la vallée du Rift, où vivent environ la moitié de tous les enfants kenyans atteints du VIH, et d’ici à 2015 pour l’ensemble du pays. Sans traitement, environ la moitié de tous les bébés nés avec le VIH mourront avant leur deuxième anniversaire.

Maisha signifie ‘vie’ en Kiswahili, et c’est à mon avis la meilleure façon de décrire un programme ayant un tel potentiel pour sauver autant de vies.

Anthony Lake, Directeur exécutif de l’UNICEF

M. Lake a loué le gouvernement kenyan pour la façon dont il s’est engagé à adopter des mesures révolutionnaires visant à élargir et renforcer la qualité des services PTME. « Maisha signifie ‘vie’ en Kiswahili, et c’est à mon avis la meilleure façon de décrire un programme ayant un tel potentiel pour sauver autant de vies », a-t-il dit. « L’Initiative Maisha constitue un pas important vers notre objectif commun d’éliminer virtuellement la transmission du virus entre la mère et l’enfant au Kenya ».

Le lancement au Kenya du « Kit maman-bébé » marque le début d’une phase de mise en œuvre qui se déroulera dans quatre pays, dont le Cameroun, le Lesotho et la Zambie. Il doit avoir lieu jusqu’au milieu de l’année 2011. Lors de cette phase initiale, UNICEF et ses partenaires observeront de près l’adhésion du kit par les femmes, ainsi que la qualité des réserves et de la distribution.

Les Kits maman-bébé arrivent à Nairobi. Ils sont déchargés vers un camion UNICEF, pour ensuite être distribués dans d’autres régions du Kenya. Photo : UNICEF Kenya/2010/Joseph Munga

Les kits ont été développés par l’UNICEF, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), UNITAID, entre autres partenaires. Les travailleurs sanitaires de cliniques de consultations prénatales les distribueront aux femmes vivant avec le VIH, mais n’ayant pas encore besoin de traitement antirétroviral pour leur propre santé. L’initiative est conçue de façon à atteindre les femmes enceintes séropositives, mais qui risqueraient autrement de ne pas retourner à une clinique à la suite de leur diagnostic.

L’initiative bénéficie du soutien financier d’un grand nombre de partenaires, dont le gouvernement des Etats-Unis, les Comités nationaux de l’UNICEF, la Clinton Health Access Initiative (CHAI) et le programme Mothers-to-Mothers (M2M).

Bien que la prévalence du VIH au Kenya ait baissé de façon importante, le nombre de nouvelles infections par an s’élève encore à 22 000 pour les bébés, en raison de la transmission de mère à enfant. En tout, on estime à 1,4 million le nombre de personnes vivant avec le VIH dans ce pays, dont environ 81 000 femmes enceintes.

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M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, visite une clinique de traitement à la méthadone au Cambodge

29 octobre 2010

Le Secrétaire général, Ban Ki-moon, passe une dose de méthadone à un patient à la première clinique de méthadone du Cambodge, à Phnom Penh, le 28 octobre 2010.

Près de 10 % des infections au VIH mondiales surviennent lors de l’usage risqué de drogues injectables. Le partage d’aiguilles contaminées et de matériel d’injection peut facilement transmettre le VIH. Parmi les quelques 15,9 millions de personnes estimées s’injecter des drogues, 3 millions sont infectées au VIH.

Lors d’une visite récente à une clinique de traitement à la méthadone au Cambodge, M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, a loué les autorités gouvernementales et les travailleurs sanitaires pour leurs efforts visant à réduire les infections au VIH et les risques liés à la toxicomanie parmi les utilisateurs de drogues injectables. Ouverte en juillet 2010, la clinique a atteint à ce jour un total de 61 patients.

Ce programme de traitement d’entretien à la méthadone offre un service important, non seulement aux personnes souffrant de dépendance, mais aussi à la communauté au sens large.

M. Ban Ki-moon, Secrétaire général

« Ce programme de traitement d’entretien à la méthadone offre un service important, non seulement aux personnes souffrant de dépendance, mais aussi à la communauté au sens large », a dit le Secrétaire général Ban, après une visite de la clinique au Khmer Soviet Friendship Hospital. « La recherche démontre que de telles initiatives sont plus efficaces que l’incarcération pour répondre aux problèmes sociaux causés par la dépendance ».

Le traitement de substitution aux opioïdes par méthadone ou buprénorphine est l’une parmi de nombreuses mesures factuelles et prouvées réduisant les infections au VIH et les risques liés à la toxicomanie. On peut compter parmi celles-ci l’accès à un matériel d’injection stérile, les conseils et tests VIH, le traitement antirétroviral, l’encouragement de l’usage de préservatifs visant les utilisateurs de drogues et leurs partenaires sexuels et la communication avec la communauté locale.

Bien que les pays adoptent de plus en plus souvent de telles mesures de réduction des risques, la couverture reste faible. Selon le Groupe de référence de l’ONUSIDA sur le VIH et les drogues injectables, seuls 8 % des utilisateurs de drogues injectables mondiaux reçoivent un traitement de substitution aux opioïdes et seuls 4 % des utilisateurs de drogues injectables séropositifs reçoivent un traitement antirétroviral. Seules deux seringues sont distribuées chaque mois à chaque utilisateur de drogue injectable.

L’expérience a démontré que les approches uniquement répressives ont un impact limité sur la réduction de la consommation de drogues et des crimes liés à cette consommation. Les lois criminalisant la possession de matériel d’injection ou les traitements de substitution constituent des obstacles de taille à la réponse au VIH, dans la mesure où la crainte de mesures criminelles et répressives oblige de nombreux utilisateurs de stupéfiants à se cacher, leur faisant ainsi perdre l’occasion de stabiliser leur vie.

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Le VIH et les conflits : établir des liens et la nécessité de l’accès universel

27 octobre 2010

Un supplément spécial de la Revue des Migrations Forcées

Camp pour personnes déplacées de Kibati, en RDC. Photo: Christian Als

Les interconnexions entre les conflits et le VIH sont complexes. Le VIH touche les vies de nombreuses personnes sous le joug de conflits : la population civile, mais aussi les protagonistes, ainsi que les personnes dont le rôle est de garantir la sécurité pendant et après ces conflits.

Lors de conflits, les populations peuvent être sujettes à des déplacements en masse et à des violations des droits humains, y compris les violences sexuelles, voire soumises à des conditions de pauvreté et d’impuissance qui pourraient contraindre certains à devenir des professionnel(le)s du sexe pour survivre. En outre, les infrastructures peuvent se retrouver endommagées et la prévention et les services de santé perturbés. De telles conditions mettent les populations à un risque accru d’infection au VIH, les femmes et les enfants étant plus spécifiquement vulnérables.

Un supplément spécial sur le VIH a été publié par la Revue des Migrations Forcées, avec la participation de l’ONUSIDA. Cette édition repose en grande partie sur le travail de l’Initiative sur le sida, la sécurité et les conflits qui a entrepris des recherches sur un nombre considérable d’années en vue de rassembler des preuves et d’avances des analyses sur les liens entre le VIE et les conflits.

Des programmes conçus spécifiquement pour garantir l’accès universel aux groupes vulnérables doivent devenir partie intégrante des politiques et stratégies nationales en matière de VIH, ainsi qu’un élément-clef des priorités de la communauté internationale, selon l’article de l’ONISIDA.

L’analyse examine comment atteindre un accès plus important et de meilleure qualité à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien du VIH pour les populations, pendant et après les conflits. Elle conclut qu’il est peu probable que l’Objectif 6 du Millénaire pour le développement puisse être atteint si les services VIH n’atteignent pas les populations déplacées et les migrants, quelque soit leur sérologie VIH, ainsi que les services en uniforme qui sont en relation avec ces populations.

Le supplément présente une sélection d’études de cas de l’ASCI, ainsi que de nombreux articles sur le sujet, en réponse à l’appel à articles de la Revue des Migrations Forcées. L’ONUSIDA et ses coparrainants, le FNUAP et le HCR, ainsi que plusieurs partenaires de recherche variés ont contribué des articles. En outre, Dr. Nafis Sadik, l’envoyé spécial du Secrétaire général pour le VIH/sida en Asie et dans le Pacifique, a écrit un papier sur les liens entre la migration forcée et le VIH en Asie.

Téléchargez la revue complète ici.

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