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Concours en ligne de l’ONUSIDA

15 juin 2010

Footballer, Red Card

Tous les quatre ans, la Coupe du monde de football – qui constitue le plus grand tournoi sportif international – attire les regards vers elle. Cette année, elle se tient en Afrique du Sud avec la participation de nombreuses équipes et stars de premier plan. Comme pour les tournois précédents, l’ONUSIDA fête l’événement en organisant un concours en ligne dont le slogan est : « Donnons un carton rouge au sida ». Avec le soutien des Ambassadeurs itinérants de l’ONUSIDA Michael Ballack et Emmanuel Adebayor, ce concours dirige notre attention vers la prévention et la suppression de la transmission du VIH de la mère à l’enfant à l’horizon 2015.

En répondant correctement aux 3 questions suivantes, les concurrents gagneront divers prix – dont des souvenirs portant la signature de joueurs :

Footballer, Red Card

1.-L’infection au VIH est souvent stigmatisée et les personnes vivant avec le virus font fréquemment l’objet d’une discrimination. Quels sont les moyens qui permettent de réduire efficacement cette stigmatisation et cette discrimination ?

2.-Quel est l’objectif de la nouvelle campagne de l’ONUSIDA « Donnons un carton rouge au sida » à laquelle participent Ballack et Adebayor ?

3.-Combien de personnes vivaient avec le VIH en Afrique subsaharienne en 2008 ? 

Envoyez votre réponse avant le 11 juillet 2010 à competion@unaids.org
 
Bonne chance !

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L’ONUSIDA se félicite des efforts menés par UNITAID pour créer une communauté de brevets

10 juin 2010

UNITAID

L’ONUSIDA se félicite des efforts menés par UNITAID pour la création d’une Communauté de brevets en juillet prochain. Le Conseil d’administration d’UNITAID a pris la décision d’établir cette nouvelle Communauté de brevets sur les médicaments le 8 juin 2010. Il a également convenu d’allouer une enveloppe de 4,4 millions de dollars USD au financement de sa première année d’activité. 

« Cette décision signifie concrètement que les négociations officielles peuvent maintenant commencer avec les détenteurs de brevets», a déclaré M. Philippe Douste-Blazy, président du Conseil d’administration d’UNITAID. « Nous pensons que cette Communauté de brevets recevra ses premières licences dès les prochains mois ».

L’accès aux traitements contre le VIH constitue un élément clé de l’accès universel. Si une communauté de brevets parvient à obtenir des licences sur les médicaments contre le sida, elle peut contribuer à réduire le prix des médicaments et favoriser la production de combinaisons à dose fixe. Elle peut également encourager les fabricants de génériques à produire des médicaments antirétroviraux (ARV) préqualifiés par l’OMS comme les ARV pédiatriques.

« Une communauté de brevets permet d’accélérer l’ouverture de l’accès aux soins et aux traitements et de diminuer les risques de rupture de stock dans les pays en développement », a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

À quoi sert une communauté de brevets ?

Une communauté de brevets rassemble les droits de propriété industrielle détenus par leurs différents titulaires – universités, groupes pharmaceutiques ou institutions gouvernementales – et les met à disposition sans aucune exclusive.

Par ce mécanisme, les fabricants de produits pharmaceutiques peuvent avoir accès aux brevets en un seul et unique lieu. Ils paieront, en retour, des royalties aux propriétaires de brevet.

Cette communauté peut faciliter la production de nouveaux médicaments combinant, en un seul comprimé, plusieurs composés pharmaceutiques patentés. Il est plus facile pour les enfants et les adultes d’absorber ces médicaments appelés « combinaisons à dose fixe » que de prendre plusieurs comprimés à divers intervalles. Ces nouveaux médicaments favorisent donc la conformité aux traitements contre le VIH et améliorent les résultats produits par ces traitements.

Une communauté de brevets peut également élargir la fabrication des médicaments à un certain nombre d’entreprises et rendre ainsi plus abordable le prix des nouveaux produits dans les pays en développement. Si certains médicaments contre le sida sont devenus, au fil du temps, plus économiques, les produits les plus récents demeurent très coûteux. Étant donné qu’un nombre croissant de personnes vivant avec le VIH ne parviennent pas à suivre leur traitement de première ligne jusqu’à son terme et qu’elles ont besoin d’un traitement de seconde ligne, il est urgent de fournir des traitements contre le VIH à un prix abordable.

Right Hand Content

Partenaires:

UNITAID

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La riposte internationale prend insuffisamment en compte la vulnérabilité au sida des populations autochtones

10 juin 2010

Couple in Ecuador
Couple in Ecuador Credit: P. Virot

La conclusion du Rapport final du 5e dialogue international sur les politiques du Canada est claire : les populations autochtones doivent être identifiées en tant que groupe prioritaire au sein de la riposte au VIH. Ce rapport milite aussi pour une meilleure intégration des populations autochtones dans la riposte internationale au sida.

En collaboration avec l’Agence de la santé publique du Canada et l’ONUSIDA, Santé Canada a tenu un dialogue international sur les politiques concernant le VIH/sida et les populations autochtones à Ottawa, Canada, en octobre 2009. Le dialogue a fourni une tribune pour discuter de l’impact du VIH sur les populations autochtones et pour étudier comment aller de l’avant au niveau du développement de la recherche, des politiques et des programmes.

Le rapport final qui a été rédigé à la suite de ce dialogue indique que la relation entre le VIH et les populations autochtones n’obtient pas l’attention escomptée au niveau international en dépit du fait que ces populations sont particulièrement vulnérables à l’infection à VIH.

Le rapport recense les modes de transmission chez les hommes et les femmes autochtones, y compris une augmentation de la proportion de nouveaux diagnostics de VIH parmi les populations autochtones, des taux élevés de transmission du VIH parmi les femmes autochtones – en particulier dans les pays en développement, et une infection par le VIH à un plus jeune âge chez les populations autochtones (comparativement aux populations non autochtones) dans certains pays.

Compte tenu de ces vulnérabilités, le rapport milite pour que les populations autochtones soient identifiées en tant que groupe prioritaire. Il invite aussi les pays à élaborer des stratégies nationales axées sur le VIH et les populations autochtones, et à plaider pour que les organisations de services en rapport avec le sida développent des services adaptés au plan culturel aux populations autochtones en partenariat avec les représentants de leurs communautés.

Recensant les limites des systèmes actuels de surveillance et de collecte de données, le rapport remarque que les populations autochtones sont très souvent invisibles dans les statistiques publiées. Il étudie aussi comment faire pour mieux exploiter les instruments de politique internationaux, tels que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) et la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail (Convention sur les populations tribales et autochtones).

Le rapport salue la création d’un Groupe de travail international des populations autochtones sur le VIH/sida (GTIPAVS) dont les participants ont exprimé, pendant le dialogue, l’idée qu’il pourrait unifier la voix des populations autochtones. Il recommande que le GTIPAVS tienne une réunion annuelle, en commençant par préparer la participation des populations autochtones avant et pendant la XVIIIe Conférence internationale sur le sida de Vienne en 2010.

L’ONUSIDA observe que plusieurs facteurs de risque importants qui rendent les personnes et les communautés particulièrement vulnérables au VIH sont présents au sein de nombreuses populations autochtones du monde entier. Ces facteurs incluent une absence de pouvoir politique et social, les désavantages socio-économiques (dont la pauvreté, un faible niveau de scolarité et, par conséquent, un faible taux d’alphabétisme en matière de santé), ainsi qu’une stigmatisation et une discrimination liées à la race, à la sexualité et au statut sérologique VIH.

Cinquante parties prenantes environ ont participé au dialogue de trois jours, notamment des personnes de Nouvelle-Zélande, d’Australie, d’Amérique du Nord, centrale et latine, de communautés et de réseaux de populations autochtones, et d’organisations gouvernementales et non gouvernementales.

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L’ONUSIDA analyse l’impact des lois punitives sur le VIH devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU

10 juin 2010

UN Human Rights Council

Dans le cadre de la 14ème session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, qui se déroule à Genève du 8 au 16 juin 2010, un débat interactif a eu lieu le 4 juin en présence du Rapporteur spécial sur le droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, de l’Expert indépendant sur la question des droits de l’homme et de l’extrême pauvreté et du Rapporteur spécial sur la violence contre les femmes, ses causes et ses conséquences.

Dans le rapport qu’il a soumis à cette occasion, le Rapporteur spécial sur le droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, Anand Grover, a mis l’accent sur l’impact que le droit pénal exerce sur la réalisation du droit à la santé et des droits y afférant. Il a expressément analysé l’effet induit par ces lois sur les conduites et orientations homosexuelles, le commerce du sexe et la transmission du VIH – trois exemples de comportements sexuels punis par la loi.

« Nous espérons que ce rapport contribuera à susciter un débat responsable et à catalyser le changement qui permettra à la riposte au sida de mieux défendre les droits fondamentaux et d’être plus efficace », a déclaré Jason Sigurdson, Chargé des droits de l’homme et du droit à l’ONUSIDA, dans un discours prononcé conjointement pour le Secrétariat de l’ONUSIDA et le PNUD.

La 14ème session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU poursuit ses travaux à Genève jusqu’au 18 juin 2010.

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Le FNUAP et CARE s’unissent pour améliorer la santé maternelle

09 juin 2010

Une version de ce communiqué a été publiée sur unfpa.org

UNFPA Executive Director Thoraya Obaid
La Directrice Exécutive du FNUAP, Thoraya Obaid, (au centre) avec les sages-femmes dont le rôle-clé en matière de santé maternelle a été mis en lumière à l’occasion de la conférence « Les femmes donnent la vie ». Photo: Moises Saman

Le FNUAP, le fonds des Nations Unies pour la population, et CARE International, l’une des plus importantes agences d’aide humanitaire au monde, ont annoncé avoir conclu un accord visant à améliorer leur collaboration pour les programmes de santé maternelle dans plus de 25 pays. Cet évènement, inauguré à l’occasion de la conférence « Les femmes donnent la vie » à Washington, vise à conjuguer le travail efficace réalisé par le FNUAP auprès des gouvernements nationaux à l’expertise de CARE à s’investir aux côtés des communautés locales.

« Aucune femme ne devrait mourir en donnant la vie. Grâce à notre collaboration, nous pouvons renforcer notre impact en faveur de l’amélioration de la santé des femmes et des jeunes filles. Le FNUAP est le partenaire de nombreux gouvernements, d’autres agences de l’ONU et de la société civile, avec lesquels il travaille à la promotion de la santé et des droits des femmes et des jeunes filles, et nous nous réjouissons de ce nouveau partenariat avec CARE, » a déclaré Thoraya Ahmed Obaid, Directrice Exécutive du FNUAP, à l’occasion de la signature de l’accord à la conférence organisée à Washington.

Aucune femme ne devrait mourir en donnant la vie. Grâce à notre collaboration, nous pouvons renforcer notre impact en faveur de l’amélioration de la santé des femmes et des jeunes filles. Le FNUAP est le partenaire de nombreux gouvernements, d’autres agences de l’ONU et de la société civile, et nous nous réjouissons de ce nouveau partenariat avec CARE.

Thoraya Ahmed Obaid, Directrice Exécutive du FNUAP

L’un des éléments-clés de la promotion de la santé maternelle consiste à aborder de manière efficace le problème du VIH. En effet, selon un récent rapport de l’OMS, dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, les maladies liées au SIDA sont les premières causes de décès et de maladie chez les femmes en âge de procréer.

Grâce au programme Mothers Matter, CARE vise à réduire les décès maternels en améliorant l’accès aux services prénatals et obstétriques pour 30 millions de femmes d’ici 2015. Dans la droite ligne du travail du FNUAP, ce programme sera consacré à la planification familiale, aux compétences d’accompagnement à la naissance et aux soins obstétriques d’urgence dans le contexte d’un système de santé efficace. La stratégie du programme Mothers Matter a pour vocation de donner aux communautés et aux organisations de la société civile les capacités de revendiquer et de participer à l’amélioration des soins de santé maternelle, de mobiliser les gouvernements locaux et la société civile en faveur de l’accès à des systèmes de santé réactifs et de promouvoir action et soutien politiques tout en plaidant, sur la scène internationale, en faveur de l’optimisation de l’engagement et des ressources investies sur le plan mondial.

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Rapport du Secrétaire général de l’ONU sur les progrès accomplis dans la riposte au sida

09 juin 2010

General Assembly

Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon, a présenté un rapport sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement sur le VIH au cours de la 64ème session de l’Assemblée générale qui s’est tenue à New York.

Lors de la présentation de ce rapport dans le cadre de l’Examen des progrès réalisés dans la lutte contre le sida par l’Assemblée générale de 2010, M. Ban Ki-Moon a annoncé « un ensemble de recommandations ambitieuses et réalisables ». Il a aussi déclaré que ce rapport « plaide fortement en faveur du renforcement des liens existant entre la riposte au sida et les Objectifs du Millénaire pour le développement ».

La Déclaration d’engagement sur le VIH/sida de 2001 donnait mandat à l’Assemblée générale de l’ONU d’examiner et de débattre le rapport annuel soumis par le Secrétaire général sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de cette Déclaration. L’objectif de ces rapports est d’identifier les difficultés et les contraintes existantes, et de présenter des recommandations constructives à l’égard de la riposte au sida.

Exprimant son inquiétude face aux réductions opérées par les gouvernements dans leur riposte au sida, et à leur réorientation vers les autres efforts de développement, le Secrétaire général a indiqué que « si le coût [de la reconstitution des ressources] est probablement très élevé, le coût de l’inaction l’est encore davantage ».

Le rapport a constaté que l’épidémie continue de gagner du terrain malgré l’action engagée. Pour deux personnes recevant un traitement antirétroviral, cinq nouveaux cas d’infection sont dépistés.

Il suggère que, compte tenu des avantages à long terme que devrait dégager l’investissement dans le programme de lutte contre le VIH, les gouvernements des pays et les donateurs internationaux devraient maintenir et accroître leurs contributions financières aux programmes sur le VIH.

Le Secrétaire général a accordé une attention particulière au cinquième Objectif du Millénaire pour le développement, lequel porte sur la santé maternelle. « Le fait que le VIH constitue l’une des principales causes de mortalité pour les femmes en âge d’être mères dans le monde est méconnu », a-t-il souligné à cet égard.

Le rapport signale qu’en 2007, un pays à revenu faible et moyen sur cinq avait atteint un taux de couverture de plus de 50 % en matière de services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant ainsi que de thérapie antirétrovirale.

« S’il y a quelques années, les seuls moyens d’éliminer la transmission du virus de la mère à l’enfant étaient les idées, ce sont elles qui sont aujourd’hui mises en application dans le monde entier », a ajouté M. Ban Ki-Moon.

Le Secrétaire général de l’ONU a souscrit à l’approche stratégique adoptée par l’ONUSIDA, laquelle privilégie dix domaines prioritaires pour son Cadre de résultats. Il a déclaré à ce propos que « les Objectifs du Millénaire pour le développement sont indivisibles et ne sauraient être mis en rivalité les uns avec les autres ».

Le sixième Objectif du Millénaire pour le développement vise à enrayer et à commencer à inverser la propagation du VIH d’ici à 2015. Le rapport fait néanmoins remarquer que si la communauté internationale n’intensifie pas considérablement ses efforts, cet objectif ne sera pas atteint.

Il appelle les partenaires à prendre des engagements résolus en faveur de l’élimination de la transmission de la mère à l’enfant et à améliorer au mieux la santé des mères séropositives et celle des membres de leur famille.

Il conseille aussi aux partenaires nationaux de commencer dès maintenant à planifier sur le long terme la thérapie antirétrovirale, et de prévoir à cet égard l’augmentation inévitable de la demande pour des traitements de deuxième et troisième intention.

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Coupe du monde et sexualité

08 juin 2010

Football

La Coupe du monde de football s’apprête à débuter vendredi prochain. Des milliers de supporters se rendront en Afrique du Sud pour soutenir leurs équipes favorites.

La sensibilisation et la prévention contre le VIH constituent une priorité de premier plan lors de ce tournoi. Le VIH peut en effet se propager par une combinaison dangereuse alliant l’alcool et une sexualité risquée, en particulier parmi les jeunes.

Étant donné que le virus peut progresser lorsque la sexualité ne bénéficie pas de toutes les protections, les préservatifs sont souvent considérés comme utiles contre l’infection. Les préservatifs masculins et féminins sont envisagés comme des produits efficaces pour réduire la transmission par voie sexuelle du VIH et des infections sexuellement transmissibles.

Pour réduire le risque de transmission du VIH, les partisans du préservatif comptent multiplier les points de distribution. Les campagnes qu’ils ont précédemment menées avaient abouti à la mise à disposition de préservatifs gratuits sur les lieux des matches, dans les hôtels, les stades, les bars et les clubs. Un fan a dit un jour : « Il vaut mieux que ce soit moi qui ai ce préservatif plutôt qu’il soit disponible à la distribution ».

L’ensemble des mesures de prévention visant à réduire la transmission du VIH par voie sexuelle comprennent en outre le respect de l’âge propice à l’initiation sexuelle, l’abstinence, la fidélité mutuelle lorsqu’aucune des deux personnes n’est infectée, et la réduction du nombre des partenaires sexuels.

L’ONUSIDA a approuvé l’engagement pris par le gouvernement sud-africain de distribuer un million de préservatifs lors de la Coupe du monde. Il soutient les efforts menés par le Conseil national d’Afrique du Sud sur le sida (SANAC) et les associations de la société civile comme la Campagne d’action pour les traitements (TAC) et le Consortium sur le sida, lesquelles favorisent la distribution de préservatifs et la diffusion d’informations sur le VIH durant le tournoi.

Chaque jour, 7 400 personnes sont infectées par le VIH dans le monde. En Afrique du Sud, pays-hôte de la Coupe du monde cette année, on compte 5,7 millions de personnes vivant avec le VIH – soit le plus fort taux de prévalence au monde. 

Les jeunes et le VIH en quelques faits:

  • Seuls 30 % des jeunes hommes et 19 % des jeunes femmes ont des connaissances de base sur le VIH.
  • 4 infections au VIH sur 5 touchant un jeune a lieu en Afrique subsaharienne.
  • 70 % des jeunes séropositifs vivant en Afrique subsaharienne sont des jeunes femmes.
  • 37 % des jeunes hommes et 21 % des jeunes femmes ayant plus d’un partenaire sexuel par an ont utilisé un préservatif lors de leur dernière relation sexuelle.

 

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La conférence « Les femmes donnent la vie » se penche sur l’OMD5

08 juin 2010

L to R: United Nations Secretary-General Ban Ki-moonL to R: United Nations Secretary-General Ban Ki-moon, UNAIDS Goodwill Ambassador, Annie Lennox and UNAIDS Executive Director, Michel Sidibé. 07 June 2010. Credit: UNAIDS/S.Johnson

La santé maternelle et reproductive constitue aujourd’hui une priorité mondiale. Une conférence de trois jours, intitulée « Les femmes donnent la vie », vient de débuter à Washington, sur le thème : « Investir dans les projets liés aux femmes, c’est productif ». L’événement a pour principal objectif de souligner que les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ne sauraient être atteints sans cet investissement. Il doit aussi signaler qu’il reste juste assez de temps pour réaliser le cinquième OMD, qui porte sur l’amélioration de la santé maternelle, si le monde prend sans délai des engagements financiers.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, et la nouvelle Ambassadrice itinérante de  l’ONUSIDA, Annie Lennox, ont prononcé les discours d’accueil lors de la séance d’ouverture qui a eu lieu en plénière.

Je crois que la riposte au sida est un point d’entrée qui permet de mieux investir dans les projets de tous niveaux liés aux femmes et aux filles, et de promouvoir les droits des femmes liés à la sexualité et à la reproduction.

Annie Lennox, Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA

« Nous pouvons réaliser de grands progrès à l’égard des principaux objectifs mondiaux liés au développement si nous intégrons les services contre le VIH dans les programmes de santé maternelle. Nous pouvons stopper la mortalité des mères due au VIH et réduire sensiblement la mortalité maternelle. Unissons nos efforts », a déclaré M. Sidibé.

Mme Lennox, qui intervenait sur le thème : « Les femmes aspirent à un monde qui donne la vie », a ajouté : « Je crois que la riposte au sida est un point d’entrée qui permet de mieux investir dans les projets de tous niveaux liés aux femmes et aux filles, et de promouvoir les droits des femmes liés à la sexualité et à la reproduction. Nous devons aider les femmes et les filles à mieux protéger leur santé et à garder la maîtrise de leur sexualité et de leur reproduction. »

Quelque 16 millions de femmes âgées de plus de 15 ans vivent avec le VIH dans le monde. En Afrique subsaharienne, les femmes constituent environ deux tiers des personnes vivant avec le VIH et dans de nombreuses régions du monde, le risque de l’infection au VIH est plus élevé pour elles que pour les hommes.

Dans les cultures où prévaut l’inégalité entre les sexes, les femmes sont plus facilement privées de tout accès aux services liés au VIH, à la maternité et à la reproduction, du fait des limites qui entravent leur pouvoir de décision, leurs ressources financières et leur mobilité, et des responsabilités qui sont les leurs à l’égard des enfants.

Une étude récente publiée dans la revue médicale The Lancet considère que le VIH a accru de 20 % le nombre des décès maternels dans le monde. Si la mortalité maternelle a reculé dans le monde, elle est en constante augmentation dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne du fait du VIH. En Afrique du Sud, selon les estimations, plus de 50 % des décès maternels sont dus au VIH.

Des progrès considérables ont cependant été réalisés dans le domaine des traitements. Les femmes sont, au fil des années, plus nombreuses à bénéficier de services de traitements contre le VIH. Cette amélioration est principalement due au fait que les femmes ont un accès élargi aux services anténatals de prévention contre la transmission du virus à leurs enfants et qu’elles sont plus nombreuses à venir solliciter des conseils ou un dépistage sur le VIH.

La conférence réunit plus de 2 000 participants de 115 pays, lesquels incluent 100 responsables gouvernementaux de plus de 30 pays. Elle a également constitué une plateforme d’annonce pour un essai qui sera mené pour la première fois parmi des femmes africaines. Cet essai porte sur l’utilisation d’un anneau vaginal contenant un produit antirétroviral qui pourrait être, un jour, préconisé comme moyen de prévention contre la transmission du VIH lors d’une relation sexuelle.
Si cet essai est approuvé, ce produit sera accessible à toutes les femmes en tant qu’outil de protection contre l’infection au VIH. L’essai a été initié par le Partenariat international pour les microbicides (IPM), un organisme à but non lucratif.

M. Sidibé a déclaré à propos de cet essai : « La prévention de la transmission du VIH est essentielle si nous voulons remporter la victoire à long terme et protéger la santé et la sécurité des générations futures. Si les innovations comme les microbicides réussissent, elles pourraient exercer un impact décisif. »

La conférence, qui se termine le 9 juin 2010, donne la parole à 300 intervenants, lors des 118 sessions prévues pour ces trois jours de débats. Les sujets incluent « La contraception moderne à l’âge de la maturité », « Les stratégies de lutte contre les infections sexuellement transmissibles » et « La parole est aux filles : Comprendre leur capacité de rayonnement ».

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Un instrument de travail innovant pour faire face au VIH dans le monde du travail

08 juin 2010

HIV/AIDS and the world of work

Un nouvel instrument de travail innovant permettant de traiter la question du VIH dans le monde du travail est en cours d’étude à la Conférence internationale du Travail (OIT-99ème session) qui se tient actuellement à Genève du 2 au 18 juin 2010.

Conformément au processus officiel de l'Organisation internationale du Travail (OIT) pour établir une norme, le Comité VIH/SIDA, composé de 120 à 150 représentants tripartites, étudie la recommandation provisoire de l’OIT, avant sa présentation finale, en vue de son adoption, à la séance plénière du 17 juin 2010. Le 3 juin, la Directrice Exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Mme Jean Beagle a encouragé le Comité sur le VIH/sida à soutenir la formulation provisoire d’une norme internationale du travail qui serait le « premier instrument mondial des droits de l'homme consacré spécifiquement au VIH/sida dans le monde du travail ».

En 2001, l’OIT a développé un recueil de directives pratiques sur le VIH/SIDA et le monde du travail en tant que cadre conceptuel de l’action sur le lieu de travail. Depuis son adoption, ce recueil a contribué à lutter contre les stigmatisations et les discriminations et à dépasser les barrières des tests et des traitements dans le monde du travail. Même si des progrès ont été faits, la prévention et les stratégies de soins ont besoin de soutien.

De nombreux travailleurs font toujours l'objet de stigmatisations et de discriminations et doivent faire face à la menace ou au fait réel de perdre leur travail à cause du VIH. La nouvelle norme internationale du travail de ce Comité permettrait de changer cette situation.

Directrice Exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Mme Jan Beagle

Si elle est adoptée par la CIT, la recommandation proposée sur le VIH, qui établit et élargit les 10 principes du Recueil des directives pratiques de l’OIT, augmenterait de manière significative l’impact des programmes de prévention pris en charge par l’OIT et l’ONUSIDA. Chercher à protéger les droits de l'homme, tel que la liberté, contre les discriminations permet de jouer un rôle crucial mais souvent négligé pour faciliter la mise en œuvre des programmes de prévention. Des personnes peuvent trouver sur leur lieu de travail un environnement confidentiel et un climat d’aide afin de pouvoir accéder à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien lorsqu'ils en ont besoin.

Comme l’a souligné Mme Jan Beagle, « de nombreux travailleurs font toujours l'objet de stigmatisations et de discriminations et doivent faire face à la menace ou au fait réel de perdre leur travail à cause du VIH. La nouvelle norme internationale du travail de ce Comité permettrait de changer cette situation. »

L’ONUSIDA approuve, dans la recommandation provisoire, la promotion d’une action coordonnée entre les gouvernements, les employeurs et les travailleurs, y compris des réseaux de personnes vivant avec le VIH.  Mme Beagle ajoute : « l’une des forces clés que la lutte contre le sida a apporté à la discussion sur le développement est sa capacité à mettre en relation et à mobiliser de nombreux groupes d’intérêt ».

Mme Beagle remercie le programme de l’OIT sur le VIH/SIDA et le monde du travail parce qu’il a permis d’éveiller les consciences sur l'impact social, économique et sur le développement qu’a eu la pandémie du VIH et sur ses effets sur le travail et l'emploi.

L’examen de la recommandation provisoire proposée par le Comité VIH/SIDA est la dernière phase d'un cycle de quatre ans qui a commencé en 2007 lorsque le conseil d’administration de l’OIT a demandé à l’OIT de prévoir un point sur le VIH/SIDA et le monde du travail à l’ordre du jour des Conférences de 2009 et de 2010 pour une double discussion en vue de l’adoption de la recommandation autonome.

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Avant la Coupe du monde, les capitaines des différentes équipes nationales lancent un appel commun : « Tous ensemble, donnons un carton rouge au sida. »

07 juin 2010

Les capitaines des équipes d’Afrique du Sud, du Nigeria, de France, du Paraguay, d’Uruguay, d’Australie, de Côte D'Ivoire, de Grèce et de Serbie participent à la campagne de mobilisation contre la mortalité des mères de famille et l’infection des nouveau-nés par le VIH.

Captain of the South Africa Football Team Mr Aaron MokoenaLe capitaine de l’équipe d’Afrique du Sud, M. Aaron Mokoena, a signé l’appel à la mobilisation de l’ONUSIDA dans le cadre de la Coupe du Monde lors du dîner de gala de l’équipe, en présence du Président de la FIFA, Sepp Blatter (le 2 juin 2010). Photo: George Philipas

Près de 1 200 bébés naissent chaque jour dans le monde avec le virus du VIH/Sida ; ainsi, pendant un match de football de 90 minutes, quelque 80 nourrissons sont contaminés.

La Coupe du Monde FIFA 2010, qui va bientôt débuter en Afrique du Sud, va opposer, sur le terrain, les capitaines des différentes équipes qualifiées. Cependant, hors des terrains, ils ont décidé de s’unir pour lancer une campagne de mobilisation à l’échelle mondiale, afin d’éradiquer la mortalité des mères de famille et l’infection des nouveau-nés par le VIH.

Cette initiative bénéficie par ailleurs du soutien de deux stars internationales du football, qui sont également ambassadeurs itinérants de l’ONUSIDA : M. Michael Ballack, ancien capitaine de l’équipe d’Allemagne, et le Togolais M. Emmanuel Adebayor. Ce sont d’ailleurs ces footballeurs qui ont sollicité la signature des capitaines des équipes qualifiées pour la Coupe du Monde.

« D’ici à la prochaine Coupe du monde, au Brésil, en 2014, nous pouvons tous ensemble enrayer la transmission du VIH aux nouveau-nés et aider leurs mères à rester en bonne santé. D’où notre appel : de Soweto à Rio de Janeiro, donnons un carton rouge au Sida, et mobilisons-nous pour que les nouveau-nés ne soient plus infectés par le virus. » — Appel à la mobilisation dans le cadre de la Coupe du Monde, afin d’éradiquer la mortalité des mères et l’infection des nouveau-nés par le VIH.

Avant de se rendre en Afrique du Sud pour assister à la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde en fin de semaine, le directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a déclaré : « Je tiens à remercier nos ambassadeurs itinérants, Adebayor et Ballack, pour leur engagement. Grâce à la popularité du football dans le monde entier et à l’admiration suscitée par les capitaines d’équipes, cet appel va nous permettre de sensibiliser l’opinion publique à l’impact du VIH sur les mères et leurs bébés. Nous allons également promouvoir la mise en place de tests de dépistage et la distribution de traitements antirétroviraux à tous ceux qui en ont besoin. »

Le capitaine de l’équipe du Nigeria, M. Kanu Nwankwo, a été le premier à rejoindre cette initiative. Il a d’ailleurs signé cet appel à la mobilisation en présence du président nigérian, le Dr Goodluck Ebele Jonathan, qui était l’invité d’honneur du gala organisé pour l’équipe de son pays.

De son côté, M. Aaron Mokoena, capitaine des Bafana Bafana, surnom donné à l’équipe du pays organisateur, a signé l’appel à la mobilisation lors d’un dîner organisé pour souhaiter bonne chance à son équipe. Cette soirée, qui était présentée par Kirsten Nematandani, la présidente de l’association sud-africaine de football, comptait parmi ses invités M. Joseph F. Blatter, président de la FIFA, M. Issa Hayatou, président de la Confédération Africaine de Football, et M. Danny Jordaan, PDG du comité d’organisation de la Coupe du Monde 2010. Parallèlement, cet appel à la mobilisation a également été signé par le capitaine de l’équipe de Côte d’Ivoire, Didier Drogba. L’attaquant star de Chelsea, qui est ambassadeur du PNUD, a été élu meilleur buteur de l’année dans le cadre du championnat anglais de la Premier League.

Nigerina football striker KanuLe capitaine de l’équipe du Nigéria, M. Kanu Nwankwo, a été le premier à rejoindre l’appel à la mobilisation dans le cadre de la Coupe du Monde, et l’a signé en présence du Président nigérien, le Dr Goodluck Ebele Jonathan, invité d’honneur du dîner de gala organisé pour l’équipe de son pays. Photo : ONUSIDA

Outre-Atlantique, en Amérique latine, l’appel à la mobilisation a été signé par le capitaine de l’équipe du Paraguay, M. Denis Caniza, et par M. Diego Lugano, capitaine de l’équipe d’Uruguay. Ils ont ainsi pu apposer leur signature aux côtés de plusieurs capitaines européens, dont le capitaine de l’équipe de France, M. Patrice Evra, le capitaine de l’équipe grecque, M. Giorgos Karagounis, et le capitaine de l’équipe de Serbie, M. Dejan Stankovic. Ce dernier a d’ailleurs évoqué cette initiative lors d'une conférence de presse organisée la semaine dernière. Notons également que M. Lucas Neill, capitaine de l’équipe d’Australie, a lui aussi signé cet appel à la mobilisation.

Il n’est pas étonnant de voir autant de stars du football s’engager dans ce combat : rien qu’en 2008, 430 000 nouveau-nés ont été infectés par le VIH, dont 90 % en Afrique subsaharienne. Par ailleurs, les maladies opportunistes liées au Sida sont la première cause de mortalité infantile dans la majeure partie du continent africain. À l'échelle mondiale, ces maladies sont également la première cause de mortalité chez les femmes en âge d’avoir des enfants.

Néanmoins, la lutte contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant commence à porter ses fruits. Ainsi, dans les pays à faibles ou moyens revenus, près de la moitié des femmes enceintes séropositives reçoivent un traitement antirétroviral afin d’empêcher le virus d’infecter leur bébé. Or, non seulement ces efforts améliorent la santé des mères et des enfants, mais ils nous rapprochent également des Objectifs du Millénaire pour le Développement, que nous devons atteindre d’ici 2015.

Enfin, la FIFA (Fédération Internationale de Football Association) participe elle aussi à la lutte contre le VIH. Ainsi, le centre « Football for Hope » de Khayelitsha, près du Cap, a ouvert ses portes en décembre. Comme lui, une vingtaine d’autres centres répartis dans toute l’Afrique, s'attaqueront aux problèmes clés qui affectent la jeunesse africaine, dont le VIH. En outre, la FIFA a prévu de diffuser des spots publicitaires pour les préservatifs et des messages de prévention contre le VIH dans les parcs où seront retransmis les matchs de la Coupe du Monde pour les fans de football.

« Dans de nombreux pays riches, nous sommes parvenus à éradiquer presque totalement l’infection des nouveau-nés par le VIH, rappelle M. Sidibé. Nous devons maintenant utiliser les outils à notre disposition pour qu’en Afrique et dans le reste du monde, le VIH disparaisse à 100 % parmi la nouvelle génération. »

« Grâce au pouvoir et à la portée du football, nous sommes capables d'obtenir un changement dans les quatre prochaines années, explique l’appel à la mobilisation. Alors profitons de cette Coupe du Monde pour toucher les amateurs de football de tous les pays : des hommes, des femmes et des familles entières. Ainsi, nous ferons en sorte que plus aucun nouveau-né ne soit infecté par le VIH. »

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