Feature Story

Pérou: Nouvelle campagne de lutte contre la stigmatisation et la discrimination à l’égard des personnes vivant avec le VIH

11 décembre 2009


20091211_Peru_200.jpgLuis Agois, Président du Conseil de la presse péruvienne; Renate Ehmer, Coordonnatrice de l’ONUSIDA pour le Pérou, l’Equateur et la Bolivie  et  Jorge Chediek, Représentant résident du système des Nations Unies, lors du lancement de la nouvelle campagne.
Photo: ONUSIDA/PNDU/CPP

Au Pérou, 76 000 personnes vivent avec le VIH. Même si la prévalence du VIH au sein de la population est relativement faible (0,5 %), les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les communautés transsexuelles sont durement frappés par l’épidémie, avec une prévalence estimée respectivement à 10,8 % et 32 %.

Toute une série de préjugés sociaux complexes font que les personnes vivant avec le VIH sont souvent victimes de discrimination sur leur lieu de travail et dans l’ensemble de la société.

Pour lutter contre la stigmatisation chez les personnes vivant avec le VIH au Pérou, une nouvelle campagne a été lancée en novembre 2009, à l’initiative conjointe de l’ONUSIDA, du PNUD et du Conseil de la presse péruvienne.

L’objectif de la campagne multimédias intitulée «Une image contre la stigmatisation et la discrimination causées par le VIH et le sida» est de créer un environnement de soutien, dépourvu de discrimination et de peur, pour les personnes vivant avec le VIH.

 

D’après les estimations des organisations de la société civile, de plus en plus de crimes haineux sont commis chaque année, dont la plupart demeurent impunis.

Renate Ehmer, Coordonnatrice de l’ONUSIDA pour le Pérou, l’Equateur et la Bolivie

S’exprimant lors du lancement de cette campagne, le Président du Conseil de la presse péruvienne, Luis Agois, a noté le rôle que les médias peuvent jouer. «Notre contribution est la diffusion de cette campagne dans les médias, initiative à laquelle l’ensemble de la presse péruvienne s’est unie avec enthousiasme.»

Selon Jorge Chediek, Coordonnateur résident du système des Nations Unies, la peur de répercussions sociales et la discrimination pouvant naître d’un test positif font que de nombreux Péruviens évitent de connaître leur statut VIH, ce qui met en danger leur santé. «Par voie de conséquence, ils ne peuvent pas avoir accès au traitement, et, au Pérou, le traitement contre le VIH est gratuit.»

Renate Ehmer, Coordonnateur de l’ONUSIDA pour le Pérou, l’Equateur et la Bolivie a souligné combien les manifestations extrêmes de la stigmatisation et de la discrimination engendraient violence, «crimes haineux; assassinats d’hommes et de femmes à cause de leur orientation sexuelle ou de leur identité sexuelle.»

“Estimates by civil society organizations reveal that an increasing number of hate crimes are taking place every year, most of which go unpunished,” Ms Ehmer continued.

The campaign brings together Peruvian celebrities and people living with HIV who appear on posters and brochures and distributed nation-wide.

The high profile participants include Javier Velasquez Quesquen, Head of the Cabinet of Ministers; Javier Villa Stein, President of the Judiciary; Oscar Ugarte, Minister of Health; Jose Antonio Garcia Belaunde, Minister of Foreign Affairs; Antonio Brack, Minister of Environment; Monsignor Bambaren, Nolberto Solano, football players, members of the music group Grupo 5 and comedian Carlos Alvarez as well as Economist Hernando de Soto.

Two short films have also been produced as part of the campaign and can be watched here:
An image against stigma and discrimination caused by HIV and AIDS vol 1
An image against stigma and discrimination caused by HIV and AIDS vol 2

Feature Story

Comment les hommes peuvent mettre un terme à la violence à l’encontre des femmes

10 décembre 2009

Une version de ce reportage a été publiée initialement sur www.unfpa.org

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Ce portrait d’un père et de son fils en El Salvador est l’une des 38 photos montrant des images positives de l’exposition ‘Des hommes influents’
Photo: David Isaksson

Cela aurait dû être l’une des nuits les plus heureuses de leur vie. Un jeune soldat et sa nouvelle épouse étaient ensemble pour la première fois pour leur nuit de noces. A la grande surprise de l’époux, il n’y avait pas de sang après qu’ils eurent consommé leur mariage. Ils savaient à quels dangers ils pourraient être exposés si quelqu’un venait à l’apprendre. Les aînées du village demanderaient à voir les draps, et s’il n’y avait pas de sang, la jeune mariée pourrait être blessée, ou même tuée, pour avoir terni l’honneur de sa famille.

Ce ne sont pas des hommes ou des femmes qui travaillent seuls pour en finir avec la violence sexospécifique qui donnent les meilleurs résultats.

Thea Fierens, directrice régionale de l’UNFPA pour l’Europe orientale et l’Asie centrale

Mais quelques mois auparavant, le soldat avait participé à une séance de formation sur la santé sexuelle et reproductive, l’égalité des sexes et la prévention de la violence sexospécifique. Il avait appris qu’une femme peut être vierge et ne pas saigner durant les rapports sexuels, et qu’il y avait bien plus important pour l’honneur d’une femme que sa virginité. Le soldat s’entailla le doigt et le laissa saigner dans les draps pour sauver sa femme.

Le soldat raconta ensuite cette histoire aux formateurs, et elle remonta jusqu’aux dirigeants du Ministère de la Santé, des Forces Armées turques et du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Ils l’ont gardée à l’esprit pour se souvenir qu’un seul jour d’éducation peut changer – voire sauver – une vie.

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Une formation complète sur la santé reproductive à l’intention des Forces Armées turques est l’un des programmes décrits dans la nouvelle publication. Etablir des partenariats avec les hommes pour mettre fin à la violence sexospécifique
Photo: Nezih Tavlas

La séance de formation faisait partie d’un projet ambitieux destiné à enseigner à chaque jeune homme en Turquie l’importance de la santé sexuelle et reproductive, de l’égalité des sexes et de la prévention de la violence sexospécifique. Elle était organisée par l’UNFPA, en partenariat avec le Ministère de la Santé et les Forces Armées turques.

En l’absence de programme scolaire formel sur la santé sexuelle, la formation représentait pour de nombreux soldats leur premier apprentissage de la manière dont utiliser un préservatif ou la première fois qu’ils envisageaient le problème des violences faites aux femmes. A ce jour, 3 millions d’hommes ont été formés, et le projet a été pérennisé par un décret des Forces Armées turques. Nombre de soldats déclarent que la formation a changé leurs façons de penser au sujet du droit de la femme a opérer ses propres choix et à vivre libérée de la violence.

Cette histoire est tirée des cinq études de cas présentées dans une nouvelle publication de l’UNFPA, Partnering with Men to End Gender-based Violence: Practices that work from Eastern Europe and Central Asia (Etablir des partenariats avec les hommes pour mettre fin à la violence sexospécifique : Les pratiques qui marchent en Europe orientale et en Asie centrale) : D’autres études documentent les expériences tirées du travail accompli avec des organisations non gouvernementales dans les communautés ukrainiennes d’Arménie, avec des institutions en Roumanie et des officiers de police en Turquie. Les études fournissent une analyse étape par étape de la manière dont les projets abordant la violence sexospécifique ont été menés, et le processus utilisé pour les mettre en œuvre.

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« S’il y a une leçon clé à tirer de ces études de cas, c’est bien la valeur du partenariat entre hommes et femmes, » déclare Thea Fierens, directrice régionale de l’UNFPA pour l’Europe orientale et l’Asie centrale. « Ce ne sont pas des hommes ou des femmes qui travaillent seuls pour en finir avec la violence sexospécifique qui donnent les meilleurs résultats. Ce sont plutôt les partenariats entre hommes et femmes qui ont le plus d’impact et la plus grande portée. Chaque étude de cas, à sa façon, illustre ce point, et fournit une ouverture – même très petite – vers ce qui pourrait ressembler à un monde sans violence. »

Pour l’ONUSIDA, le fait de stopper la violence à l’encontre des femmes et des filles est une question de toute importance qui a été soulignée comme l’un des neuf domaines prioritaires exposés dans le Cadre de résultats 2009-2011.

Aux côtés de la publication en question, l’UNFPA a commandité une exposition de photographies, intitulée ‘Des hommes influents’, qui met en exergue le pouvoir des modèles masculins positifs. Elle vise à sensibiliser sur l’importance d’inclure et d’engager les hommes et les garçons pour créer un monde dans lequel chaque individu est traité avec dignité et respect.

Cliquer ici to view a photo gallery of the exhibition.

Comment les hommes peuvent mettre un terme à la v

Coparrainants:

UNFPA


Centre de presse:

Déclaration de Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes


Reportages:

Le rapport annuel de l’UNFPA examine les liens entre VIH et changements climatiques (18 novembre 2009)

Les liens entre violence à l’encontre des femmes et VIH (10 novembre 2009)

Donner aux femmes les moyens de se protéger contre le VIH : la promotion du préservatif féminin au Zimbabwe (29 octobre 2009)

L’ONUSIDA entre en partenariat avec la Clinton Global Initiative pour lutter contre la violence sexuelle à l’égard des femmes (25 septembre 2009)

La Commission de la condition de la femme débute ses travaux par un appel à des mesures permettant d'atteindre les objectifs de l'accès universel et de l'égalité entre hommes et femmes (2 mars 2009)

Contrer les violences faites aux femmes : une tâche essentielle pour la toute nouvelle Coalition caribéenne sur les femmes, les filles et le sida (6 mars 2009)


Publications:

Etablir des partenariats avec les hommes pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes : Les pratiques qui marchent en Europe orientale et en Asie centrale (pdf, 1.75 Mb.) (en anglais)

Les femmes et la santé : La réalité d’aujourd’hui, le programme de demain

Cadre de résultats de l’ONUSIDA 2009-2011 (pdf, 488 Kb.)

Guide des délégués 2008 sur les femmes et le sida : toutes les femmes, tous les droits (pdf, 506 Kb.) (en anglais)

Un analyse des politiques sexospécifiques des trois principales institutions de financement pour le sida : le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, la Banque mondiale et le Plan d’aide d’urgence du Président des Etats-Unis pour la lutte contre le sida (juillet 2008) (pdf, 150 kb) (en anglais)

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L’éducation à la sexualité : un impératif pour les enfants et les jeunes dans un monde affecté par le sida

10 décembre 2009

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(De gauche à droite) Mark Richmond, Coordinateur général de l’UNESCO pour le VIH et le sida, Dr Mariangela Batista Galvao Simao, Directrice du Programme national de lutte contre les MST/le sida du Brésil, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Elizabeth Mataka, membre du Groupe consultatif mondial sur l’éducation à la sexualité et Envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida en Afrique et Marijke Wijnroks, ambassadrice des Pays-Bas pour le sida
Photo : ONUSIDA/D.Bregnard

Dans de nombreuses régions du monde, les tabous sociaux combinés à l’absence d’informations de qualité et au manque de ressources et d’infrastructures font qu’il est difficile pour les enfants et les jeunes d’accéder à une éducation à la sexualité destinée à améliorer leurs connaissances et à réduire leurs risques. Cela rend de nombreux jeunes vulnérables à la coercition, aux abus, à l’exploitation, à des grossesses non désirées et à des infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH.

Selon le Rapport 2008 de l’ONUSIDA sur l’épidémie mondiale de sida, 40 % seulement des jeunes âgés de 15 à 24 ans ont des connaissances précises concernant le VIH et sa transmission. Il n’est donc pas surprenant que, dans ce contexte marqué par des connaissances de base insuffisantes, les jeunes de 15 à 24 ans représentent 40 % de l’ensemble des nouvelles infections à VIH (Le point sur l’épidémie de sida 2009 – ONUSIDA).

En réponse à ces problèmes, l’UNESCO a élaboré, en partenariat avec l’ONUSIDA, l’UNFPA, l’UNICEF et l’OMS, des Principes directeurs internationaux sur l’éducation à la sexualité volontaires et non obligatoires qui cherchent à aider les responsables chargés de l’éducation et de la santé ainsi que d’autres autorités concernées à élaborer et mettre en œuvre des matériels et des programmes d’éducation à la sexualité en milieu scolaire. Les Principes directeurs internationaux sur l’éducation à la sexualité sont basés sur un examen rigoureux des données des programmes d’éducation à la sexualité et ciblent les décisionnaires et les professionnels des secteurs de l’éducation et de la santé.

Si nous voulons avoir un impact sur les enfants et les jeunes avant qu’ils deviennent sexuellement actifs, une éducation à la sexualité complète doit être intégrée dans les programmes scolaires officiels et dispensée par des enseignants bien formés et soutenus

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

L’éducation à la sexualité peut jouer un rôle clé pour améliorer les connaissances et réduire les comportements sexuels à risque parmi les jeunes. Mieux armés grâce à des connaissances, des informations et des compétences plus approfondies, les jeunes peuvent avoir les moyens pour prendre des décisions éclairées concernant leurs choix sexuels.

« Si nous voulons avoir un impact sur les enfants et les jeunes avant qu’ils deviennent sexuellement actifs, une éducation à la sexualité complète doit être intégrée dans les programmes scolaires officiels et dispensée par des enseignants bien formés et soutenus » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Les enseignants demeurent des sources de connaissances et de compétences en qui l’on a confiance dans tous les systèmes éducatifs et sont une ressource très précieuse au sein de la riposte au sida du secteur de l’éducation ».

Les Principes directeurs internationaux sur l’éducation à la sexualité ont été coécrits par des experts de premier plan en matière d’éducation sexuelle et soumis à des examens complets et aux commentaires d’un groupe mondial de spécialistes et de praticiens d’organisations de la société civile, de Ministères de l’Education et d’organismes internationaux. Le Volume I des Principes directeurs internationaux sur l’éducation à la sexualité est axé sur le bien-fondé de celle-ci et fournit des conseils techniques avisés sur les caractéristiques de programmes efficaces. C’est le résultat d’un examen rigoureux de documents sur l’impact de l’éducation à la sexualité et du comportement sexuel, qui s’appuient sur 87 études réalisées dans le monde entier.

De nombreuses études révèlent qu’avec les bonnes informations et compétences, les jeunes peuvent changer de comportement afin de réduire les risques d’être infectés par le VIH ou de transmettre le virus à d’autres.

Mark Richmond, Coordinateur général de l’UNESCO pour le VIH et le sida.

Un document parallèle (le Volume II) est axé sur les sujets et les objectifs d’apprentissage devant être couverts par un ‘cours de base minimum’ d’éducation à la sexualité pour les enfants et les jeunes de 5 à plus de 18 ans et inclut une bibliographie de ressources utiles. Son élaboration a été éclairée par un examen des programmes de 12 pays ainsi que par d’autres modèles internationaux.

« De nombreuses études révèlent qu’avec les bonnes informations et compétences, les jeunes peuvent changer de comportement afin de réduire les risques d’être infectés par le VIH ou de transmettre le virus à d’autres » déclare Mark Richmond, Coordinateur général de l’UNESCO pour le VIH et le sida et Directeur de la Division de la coordination des priorités des Nations Unies en matière d’éducation. « Au minimum, l’éducation sur le VIH et le sida doit inclure des informations sur le virus de l’immunodéficience humaine et ses modes de transmission. À un moment donné, l’éducation sur le VIH et le sida doit aussi inclure l’éducation aux relations interpersonnelles et l’éducation sexuelle – simplement parce que plus de 75 % de l’ensemble des infections à VIH sont le résultat d’une transmission sexuelle ».

Les organismes des Nations Unies ont invité les décisionnaires à écouter les jeunes, les familles, les enseignants et d’autres professionnels, et à utiliser les Principes directeurs internationaux pour que l’éducation à la sexualité fasse partie intégrante de la riposte nationale à la pandémie de VIH.

L’UNESCO, ses partenaires directs (ONUSIDA, UNFPA, UNICEF et OMS) et un large éventail d’autres partenaires aideront les gouvernements à mettre en œuvre les Principes directeurs internationaux sur l’éducation à la sexualité au niveau régional et à l’échelon des pays. Les deux volumes des Principes directeurs internationaux seront publiés dans les six langues officielles des Nations Unies (arabe, chinois, anglais, français, russe et espagnol) ainsi qu’en portugais.

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Message de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU

10 décembre 2009

Nul ne peut dire qu'il n'y a pas de discrimination dans son pays. Il y en a des exemples partout, se manifestant sous des formes anciennes ou nouvelles, de façon masquée ou éhontée, dans la sphère publique ou privée. Elle peut prendre la forme d'un racisme institutionnalisé, de querelles ethniques, de flambées d'intolérance et de rejet, ou d'une version officielle de l'histoire nationale qui nie l'identité d'autrui.

La discrimination prend pour cibles des individus et groupes vulnérables : les handicapés, les femmes et filles, les pauvres, les migrants, les minorités et tous ceux que l'on trouve différents.

Ces personnes vulnérables sont souvent exclues de toute participation à la vie économique, politique, culturelle et sociale de la collectivité. Elles sont montrées du doigt et marginalisées, sous l'effet d'une intolérance que des extrémistes savent exploiter. Dans certains pays, nous assistons à la montée de nouveaux mouvements politiques fondés sur la xénophobie.

Mais ces victimes de la discrimination ne sont pas seules. L'ONU est dans leur camp et elle s'engage à défendre les droits de chacun, surtout ceux des plus vulnérables. C'est ce qui définit notre identité. C'est notre mission.

La communauté internationale des défenseurs des droits de l'homme continue de lutter contre les préjugés et la haine. La mobilisation de l'opinion publique a ouvert la voie à des traités mondiaux offrant une protection juridique contre la discrimination et les inégalités de traitement.

Mais des engagements abstraits ne sauraient suffire. Nous devons continuer de lutter contre les inégalités et l'intolérance partout où elles sont.

À l'occasion de la Journée des droits de l'homme, j'invite tout un chacun, partout dans le monde, quel que soit son statut, à s'associer à l'ONU et aux défenseurs des droits de l'homme dans le monde entier pour lutter contre la discrimination.

Ban Ki-moon

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16 Days of Activism: The forgotten victims of conflict in the Congo

09 décembre 2009

A version of this story was first published at www.unhcr.org

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A group of displaced women making handicrafts in eastern Congo.
Credit: UNHCR/D.Nthengwe

Tomorrow, December 10 marks the end of 16 days of activism to end violence against women, an international campaign. UNHCR, the UN refugee agency, is taking the opportunity to draw attention to its work, alongside local partners, in challenging the very high number of rapes occurring in the eastern Democratic Republic of the Congo.

Twenty-eight-year-old widow Kahindo is lucky to be alive after being attacked and abused by armed men while fleeing her village in the Democratic Republic of the Congo (DRC), a country with one of the highest rates of rape in the world.

The young woman and her six children ran into a group of men not far from the village in eastern DRC's volatile North Kivu province. "My reaction was a sigh of relief, thinking we were not going to run anymore," Kahindo recalled. "I was wrong."

She was led away from her children and then "six armed men stripped me naked. They began to rape me one after the other until I went into a coma," an emotional Kahindo told UNHCR near the North Kivu capital, Goma. "They left me for dead."

Today, almost four years later, this forcibly displaced woman sometimes feels that she might as well have died. In between sobs, she told of the terrible price she has paid. "Medical tests showed that I also contracted HIV," she said, adding: "The impact of rape is not just. The stigma that I face is not just, either."

The best strategy to winning this war is to prevent rape from taking place.

Karl Steinacker, coordinator of UNHCR operations in eastern DRC

The widow believes, "I was raped as a punishment for what I am. Those men wanted to degrade me and insult my family, dignity, my culture and everything I stand for."

Her story is appalling, but by no means isolated. According to UN figures, almost 3,500 females were raped by soldiers, militiamen and civilians during the first six months of this year in eastern DRC, compared to some 4,800 for the whole of 2008. The real figures are believed to be higher because many victims do not come forward. During a visit to North Kivu last August, US Secretary of State Hillary Clinton called the widespread sexual violence against women in the conflict-swept region "a crime against humanity."

The forcibly displaced are particularly vulnerable in an area where hundreds of thousands are living with host families or in camps run by UNHCR despite the formal end of war in the DRC in 2003. Civilians live under the constant threat of armed men who pillage, rape, burn houses and confiscate food rations.

These women are very much in the mind of UNHCR and its local implementing partners, such as Women for Women International (WWI) and Search for Common Ground, during the 16 days of activism to end violence against women.

WWI has a project in the DRC to help those who have been raped. "We are making a difference in the lives of rape survivors," said Jose Rugamba, a WWI counsellor based in Goma. "But we cannot say the phenomenon has diminished," she added.

Lena Slachmuijlder, director of Search for Common Ground, said years of war had radicalized attitudes towards women and this was obstructing attempts to combat sexual violence in the DRC. "That is why the scourge of gender-based sexual violence will not reduce, or end, anytime soon."

Most women argue that the failure to jail and punish convicted offenders has led to a culture of impunity and to growing misogyny. "Twenty years is usually the jail term for offenders. But here in Congo, a rapist can be released after paying the equivalent of US$3 to a prison warden," claimed one woman.

Sexual violence can also have a devastating effect on family relationships. Rape survivors are often rejected by family members and their communities, who fail to appreciate the physical and psychological trauma of rape. Changing mindsets will take a long time.

"The best strategy to winning this war is to prevent rape from taking place," said Karl Steinacker, coordinator of UNHCR operations in eastern DRC. That will be a tough task, and one that must tackle immunity and help spread awareness.

Under a UNHCR-sponsored programme, Search for Common Ground is trying to do the latter. The United States-based non-governmental organization has been going through towns and villages in eastern and south-eastern provinces screening films and videos on the issue of sexual and gender-based violence.

Slachmuijlder said the mobile cinema has an impact because the subjects of the films are real people. By allowing the victims of sexual violence to speak out, she said, "We are giving space for interaction and debate on issues people consider taboo, but which should be openly discussed to demystify the issues."

In partnership with other agencies, UNHCR is also assisting rape victims through counselling, medical treatment, micro-finance projects and reintegration activities.

For UNAIDS, this issue is a major concern and its Outcome Framework 2009-11 has stopping violence against women and girls as one of nine priority areas.

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Des footballeurs s'unissent contre le sida

09 décembre 2009

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Emmanuel Adebayor, joueur de football et Ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Michael Ballack, joueur de football et Ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA, à Manchester le 6 décembre 2009. 
Photo  Edward Garvey

Le samedi 5 décembre 2009, le stade de Manchester (Royaume-Uni) a éteint ses lumières avant que les joueurs n'entrent sur le terrain, tandis que la campagne « UNIR LE MONDE CONTRE LE SIDA » organisée par l'ONUSIDA et dans laquelle interviennent Michael Ballack et Emmanuel Adebayor, apparaissait sur les deux immenses tableaux d'affichage du stade.

La rencontre entre le Chelsea FC et Manchester City s'est déroulée pendant la semaine de la Journée mondiale sida, une période de solidarité avec les personnes vivant avec le VIH. Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a été invité à assister au match en tant qu'invité d'honneur et a rencontré les Ambassadeurs itinérants de l'ONUSIDA lors de cet événement unique.

Nous devons utiliser ce sport populaire comme une force de changement pour inverser le cours de l'épidémie et sensibiliser davantage le public à la maladie et aux moyens de protection existants.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Ambassadeur itinérant depuis 2006, Michael Ballack, qui joue à Chelsea, a consacré beaucoup d'efforts et de temps à soutenir l'action de l'ONUSIDA et la riposte au sida. Il a aidé à convaincre la FIFA d'intégrer la prévention du VIH dans la préparation de la Coupe du Monde, s'est entretenu avec des politiciens majeurs afin que ceux-ci s'engagent à intensifier leur participation à la riposte au sida et diffusé des messages de prévention par l'intermédiaire des médias. Michael Ballack a consacré un espace à l'ONUSIDA et aux messages de prévention sur son propre site web www.michael-ballack.com, ; il est également apparu dans de nombreux médias, notamment sur la BBC et CNN ainsi que dans Newsweek et Der Spiegel

Le joueur vedette de Manchester City, Emmanuel Adebayor, a été nommé Ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA en mars 2009, mais soutenait déjà l'ONUSIDA auparavant. Depuis qu'il a rejoint l'ONUSIDA, Emmanuel communique avec la presse pour mettre en avant la nécessité de l'accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l'appui en matière de VIH. Il s'est exprimé ouvertement sur l'importance d'éliminer la stigmatisation et la discrimination et a entrepris une mission de sensibilisation au sida dans son pays d'origine, le Togo.

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Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, s'est entretenu avec Gary Cook, Président du Manchester City FC, qui tient un sweat-shirt de sensibilisation de l'ONUSIDA, à Manchester le 6 décembre 2009.
Photo : Edward Garvey

En 2008, Emmanuel Adebayor s'est joint à Michael Ballack pour figurer dans la campagne de sensibilisation au sida « Unis contre le sida », dans laquelle les joueurs sont apparus dans un message d'intérêt public ainsi que sur des affiches. Le scénario du clip tourne autour du fait que sur le terrain, ils sont des adversaires, mais qu'en dehors, ils sont « unis contre le sida ». La campagne comporte également des affiches et des cartes postales contenant des messages de prévention du VIH.

En tant qu'ancien joueur de l'équipe nationale du Mali, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, est particulièrement conscient de l'impact important que peut avoir le sport dans la riposte au sida. « Nous devons utiliser ce sport populaire comme une force de changement pour inverser le cours de l'épidémie et sensibiliser davantage le public à la maladie et aux moyens de protection existants », a déclaré Michel Sidibé.

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a également rencontré le Président du Manchester City Football Club, Mr. Gary Cook, et l'a remercié de son soutien généreux à l'ONUSIDA. M. Cook a félicité l'ONUSIDA pour la campagne en cours et promis de continuer à soutenir l'initiative

“Ensemble, nous pouvons unir le monde contre le sida ”.

Des footballeurs s'unissent contre le sida

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L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime s’attaque au VIH dans les prisons

08 décembre 2009

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Dans la plupart des pays du monde, la prévalence du VIH est plus élevée parmi la population carcérale qu’au sein de la population générale. Cela est imputable à un certain nombre de facteurs tels que le manque relatif de connaissances des personnes incarcérées concernant le VIH, l’absence d’accès à des mesures de protection, un environnement souvent violent, un surpeuplement carcéral et des services de santé inadaptés.

Pour aider à lutter contre cette situation en Afrique, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a lancé, en partenariat avec l’OMS, la Banque mondiale et l’ONUSIDA, le Réseau de partenariat sur le VIH dans les prisons en Afrique (AHPPN).

L’initiative a été annoncée lors de la consultation des pays d’Afrique orientale et australe qui a eu lieu les 17 et 18 novembre 2009. Cette consultation a réuni des représentants des autorités carcérales, de la société civile, des conseils nationaux de lutte contre le sida, d’établissements de santé, de recherche et universitaires, ainsi que de différents organismes des Nations Unies de 16 pays d’Afrique.

Réagir à la situation dans les prisons n’est pas seulement essentiel pour les personnes incarcérées mais aussi pour la société dans son ensemble. Lorsqu’ils sont libérés et retournent dans leur communauté, les prisonniers qui ont été infectés par le VIH pendant leur incarcération sont alors susceptibles d’avoir – en dehors des prisons – des comportements induisant des risques élevés. 

Malgré ces problèmes, les stratégies visant à lutter contre le VIH dans les prisons sont souvent isolées et mal intégrées dans les plans et programmes nationaux de riposte au sida.

Le Réseau de partenariat sur le VIH dans les prisons d’Afrique soutiendra des efforts visant à mettre en place des ripostes au VIH efficaces et respectueuses des droits de l’homme dans les prisons d’Afrique. Le réseau espère aussi faciliter le partage des connaissances et la création d’alliances entre différents partenaires afin d’encourager une approche cohérente, large et globale.

Nous avons besoin d’informations plus complètes concernant la situation du VIH dans les prisons à travers l’Afrique… Ces informations doivent servir à éclairer l’élaboration de services complets et basés sur le concret de prévention, de soins, de traitement et d’appui en rapport avec le VIH pour les hommes, les femmes et les jeunes incarcérés ainsi que les anciens détenus, sans discrimination

Mme Elizabeth Mataka, Envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida en Afrique

Se faisant l’avocate de ce besoin de coordination, Mme Elizabeth Mataka, Envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida en Afrique et oratrice principale lors du lancement du réseau, a indiqué : « Nous ne pouvons pas travailler de manière isolée… nous avons besoin de tout le monde, depuis les responsables gouvernementaux, les conseils nationaux de lutte contre le sida et les organismes chargés de l’application des lois, jusqu’aux organisations de la société civile, aux personnes incarcérées et aux anciens détenus, pour atteindre réellement les objectifs d’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui pour ce sous-groupe spécifique de population, mais aussi au profit de la société considérée dans son ensemble ».

Le réseau s’assurera aussi que les manques actuels de connaissances sur la vraie nature et l’ampleur de l’épidémie de VIH dans les milieux carcéraux soient comblés et que la riposte soit basée sur des données valables et du concret.

Mme Mataka a ajouté : « Nous avons besoin d’informations plus complètes concernant la situation du VIH dans les prisons à travers l’Afrique… Ces informations doivent servir à éclairer l’élaboration de services complets et basés sur le concret de prévention, de soins, de traitement et d’appui en rapport avec le VIH pour les hommes, les femmes et les jeunes incarcérés ainsi que les anciens détenus, sans discrimination. Il va sans dire que ces services doivent présenter une qualité et des normes identiques à ceux destinés aux non prisonniers et inclure des liens avec la communauté au sens large ».

La mission du Réseau de partenariat sur le VIH dans les prisons en Afrique est large et sera non seulement axée sur le VIH mais aussi sur la tuberculose, la santé mentale, la consommation de drogues et le surpeuplement des prisons. En outre, le réseau fournira à ses pays membres un accès à l’appui technique.

Une déclaration d’engagement à lutter contre le sida dans les prisons au niveau régional a été adoptée lors de la consultation. Tenant compte du contexte économique et socioculturel de l’Afrique, la déclaration servira de document cadre pour encourager une lutte efficace contre le VIH dans les prisons de la région.

Le Réseau, qui sera soutenu financièrement par l’Equipe suédoise/norvégienne de lutte contre le VIH/sida en Afrique, a créé un site Internet pour partager les idées et les expériences via le forum le plus large possible. On peut accéder à ce site à l’adresse  www.ahppn.com.

L’Office des Nations Unies contre la drogue et le

Coparrainants:

ONUDC (en anglais)

ONUDC et VIH (en anglais)


Reportages:

L’ONUDC et les autorités brésiliennes lancent des actions contre le sida en milieu carcéral (22 avril 2009)

ICASA 2008 : le VIH dans les lieux de détention (6 décembre 2008)


Contact:

Kevin Town
ONUDC Afrique australe
Tél: +27-12-342-2424
E-mail: kevin.town@unodc.org


Publications:

Le VIH et les prisons en Afrique subsaharienne (pdf, 2.12 Mb.) (en anglais)

Feature Story

New data shows progress in addressing TB/HIV

08 décembre 2009

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Some 36 million people have been cured of tuberculosis (TB) over the past 15 years through a rigorous approach to treatment endorsed by the World Health Organization (WHO). New data, released by WHO, also indicate that up to 8 million TB deaths have been averted, confirming the Stop TB Strategy as the most cost-effective approach in the fight against TB.

The WHO update also shows continued progress on addressing the lethal combination of TB and HIV. Between 2007 and 2008, 1.4 million TB patients were tested for HIV, an increase of 200, 000. Of those who tested HIV positive, one-third benefited from life-saving HIV anti-retroviral therapy (ART) and two-thirds were enrolled on co-trimoxazole prophylaxis to prevent the risk of fatal bacterial infections. In addition, screening for tuberculosis and access to isoniazid preventive therapy for TB among people living with HIV more than doubled, although the total number is still far short of what it should be.

"Fifteen years of TB investments are bringing visible results in terms of human lives saved. Together, national programmes, WHO, UNAIDS, the Global Fund and other partners have helped save millions of lives from TB," said Dr Mario Raviglione, Director of WHO's Stop TB Department. "But the current pace of progress is far from sufficient to decisively target our goal of TB elimination."

The WHO Stop TB Strategy has five elements: political commitment with increased and sustained financing, case detection through quality-assured bacteriology, standardized treatment with supervision and patient support, an effective drug supply and management system, monitoring and evaluation system and impact measurement.

Data from the latest 12 month period now show that the highest ever number of infectious patients - 2.3 million people - were cured. With 87% of treated patients cured, the 85% global target was exceeded for the first time since it was established in 1991. Furthermore, a total of 53 countries surpassed this treatment milestone.

Fifteen years of TB investments are bringing visible results in terms of human lives saved. Together, national programmes, WHO, UNAIDS, the Global Fund and other partners have helped save millions of lives from TB.

Dr Mario Raviglione, Director of WHO's Stop TB Department

Although more and more patients are being cured, there are millions who are being let down because they are unable to access high-quality care. TB remains second only to AIDS in terms of the number of people it kills. In 2008, 1.8 million people died from TB including half a million deaths in HIV related illness–many of them because they were not enrolled on ART.

A persistent challenge that is largely left unchecked in many parts of the world is multidrug-resistant TB (MDR-TB) and its even more dangerous form, extensively drug-resistant TB (XDR-TB). Of the estimated half a million MDR-TB cases occurring per year, almost 30 000 were officially reported and 6 000 were known to be treated according to WHO international standards in 2008. A major expansion of services is currently in an early and difficult phase but almost 29 000 people are expected to be treated in 2010.

Of the estimated 9.4 million TB cases in 2008 (including 1.4 million TB/HIV cases), 3.6 million cases occurred among women.

"Half a million women died from TB last year. It is a disease that destroys lives, damages families and stifles development," said Dr Mario Raviglione. "Without help to fill the US$ 2 billion funding gap for TB care and control in 2010, the most vulnerable people will continue to miss the benefits so many others have seen."

The new report provides the most accurate information on the global burden of tuberculosis. It also features updates about the work of the Global Laboratory Initiative, the WHO Global Task Force on TB Impact Measurement, and describes the success of a new initiative in 2009 in which global TB data collection went online.

New data shows progress in addressing TB/HIV

Cosponsors:

WHO TB Control


Partners:

Stop TB Partnership

The Global Fund


Feature stories:

UNAIDS Executive Director meets with TB Programme Managers, TB civil society (26 March 2009)


Publications:

Global tuberculosis control: a short update to the 2009 report


Contact:

For further information, please contact:
Glenn Thomas,
Senior Communications Adviser, Stop TB Department,
WHO +41 79 509 0677,
E-mail: thomasg@who.int  

All WHO information can be found at www.who.int  

Feature Story

Michel Sidibé invite à révolutionner la prévention dans son message d’ouverture de la réunion de l’organe directeur de l’ONUSIDA

08 décembre 2009

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Michel Sidibé, Directeur exécutif  avec Dr Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint par intérim de l'ONUSIDA, en charge du Programme
Photo: ONUSIDA/Bregnard

La 25ème réunion du Conseil de Coordination du Programme (CCP) de l’ONUSIDA s’ouvre aujourd’hui à Genève. Le CCP, actuellement présidé par l’Ethiopie, est l’organe directeur de l’ONUSIDA qui se réunit deux fois par an.

L’un des principaux points de l’ordre du jour est la deuxième Evaluation indépendante de l’ONUSIDA (2002-2008), et que le Rapport du Comité de supervision jugeait, au début de l’année, crédible et indépendante. L’ONUSIDA, par le biais d’un processus participatif à tous les niveaux de l’Organisation, a rédigé une réponse à cette Evaluation qui sera présentée et débattue lors de la réunion.

Le mouvement de lutte contre le sida doit être une force permettant de transformer la santé mondiale, le développement et la durabilité environnementale.

Mr Michel Sidibé, UNAIDS Executive Director

Un autre point important de l’ordre du jour est la présentation d’un rapport sur les effets prévisibles de la crise financière sur les capacités des pays à réaliser leur objectif d’accès universel. Cette présentation exposera également des recommandations et des stratégies d’atténuation relatives à l’impact de la crise économique mondiale sur la riposte au sida.

Lors de la séance d’ouverture, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a présenté son rapport au CCP, qui présente aux membres les activités de l’ONUSIDA depuis la dernière réunion

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Membres et délégations à la 25ème réunion du Conseil de Coordination du Programme (CCP) de l'ONUSIDA. Photo: ONUSIDA/Bregnard

Dans son allocution, M. Sidibé n’a pas seulement exposé les récentes activités. Il a aussi imaginé deux objectifs clés de la réussite de la riposte au sida: «Tout d’abord, le mouvement de lutte contre le sida doit être une force permettant de transformer la santé mondiale, le développement et la durabilité environnementale.»

Ensuite, M. Sidibé a appelé à la mobilisation en faveur d’une révolution de la prévention. Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a souligné qu’investir correctement aujourd’hui permettrait de diminuer de moitié d’ici 2015 le nombre de nouvelles infections: «2,3 millions de nouvelles infections peuvent être évitées et 12,5 milliards de dollars E. U. consacrés aux coûts de traitements économisés.»

Le CCP réunit les représentants de 22 gouvernements de toutes les régions géographiques, les Coparrainants de l’ONUSIDA et cinq représentants d’organisations non gouvernementales, notamment d’associations de personnes vivant avec le VIH. La réunion se terminera le 10 décembre. La prochaine réunion du CCP aura lieu en juin 2010.

Michel Sidibé invite à révolutionner la préventio

Feature Story

Le Secrétaire général de l’ONU, de hauts responsables et de grands noms se retrouvent lors de l’événement «COUP DE PROJECTEUR SUR LES DROITS» à l’occasion de la Journée mondiale sida à New York

07 décembre 2009

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Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon speaking at the "Light for Rights" event during the World AIDS Day celebrations in New York City.
Credit: UNAIDS/B. Hamilton

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a retrouvé de hauts responsables de la lutte contre le sida et des stars du monde du spectacle lors d’un événement public éclatant organisé dans le cadre de la Journée mondiale sida 2009, le 1er décembre, devant l’Arc de triomphe de Washington Square Park, lieu chargé d’histoire.

Les lumières de l’Arc de triomphe et d’autres monuments de la ville ont été éteintes à 18h15 à la mémoire de ceux qui sont morts du sida pour montrer l’obscurité dans laquelle la stigmatisation, la discrimination, la peur et la honte plongent les personnes vivant avec le VIH. Elles ont été rallumées pour montrer comment braquer la lumière sur les droits de l’homme peut aider les personnes vivant avec le VIH à émerger des ténèbres et à demander les informations, les traitements, la prise en charge et l’appui dont elles ont besoin pour vivre en bonne santé.

«Cette année, à l’occasion de la Journée mondiale sida, notre objectif est clair: nous devons non seulement continuer à faire ce qui marche bien, mais aussi faire plus, de toute urgence, pour respecter notre engagement à réaliser l’accès universel à la prévention, aux traitements, à la prise en charge et à l’appui en matière de VIH d’ici 2010», a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. «Cet objectif ne peut être atteint que si nous braquons les projecteurs des droits de l’homme sur le VIH». Les ripostes au sida ne punissent pas les gens, elles les protègent.»

If we shine a human rights light on people with AIDS, they can emerge from the darkness to gain access to treatment, information, care and support to allow them to live normal lives.

Dr Paul de Lay, UNAIDS Deputy Executive Director, Programme

Naomi Watts, actrice nommée aux Oscars et Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA, Christine C. Quinn, Présidente du conseil municipal de la ville de New York, Susan Sarandon, actrice ayant remporté un Oscar et Ambassadrice itinérante de l’UNICEF, le Dr Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA, Tembeni Fazo, conseiller et éducateur auprès des immigrants africains et antillais à New York, et Cheyenne Jackson, star de la télévision jouant désormais à Brodway ont participé à cet événement. Cheyenne Jackson a lancé la soirée.


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UNAIDS Goodwill Ambassador and actor Naomi Watts addressed the event in New York.
Credit: UNAIDS/B. Hamilton

Naomi Watts, Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA a insisté sur l’injustice de la stigmatisation. «Il est regrettable et injuste de considérer l’infection à VIH comme une maladie honteuse, de juger les personnes vivant avec le VIH blâmables et d’estimer que le sida entraîne nécessairement la mort. J’ai vu de mes propres yeux que la dignité et l’espoir étaient plus forts chez les personnes dont la vie avait changé avec le VIH.» En tant qu’Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA, Naomi Watts utilise sa célébrité pour sensibiliser au sida et donner une voix plus forte aux besoins des personnes vivant avec le VIH.

«Nous sommes ici ce soir pour donner un coup de projecteur aux droits de l’homme, qui sont essentiels pour remporter la lutte contre le sida. Nous sommes ici pour nous engager à nouveau à mettre un terme à l’épidémie mondiale de sida», a déclaré Kenneth Cole, dessinateur de mode de renom, Président de Kenneth Cole Productions et Président du Conseil d’administration de l’amfAR (Fondation américaine pour la recherche contre le sida), qui a organisé cet événement.

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UNAIDS Deputy Executive Director, Programme Paul De Lay at the "Light for Rights" World AIDS Day event. New York, 01 December 2009.
Credit: UNAIDS/B. Hamilton

Cet événement a marqué le lancement de la campagne mondiale COUP DE PROJECTEUR SUR LES DROITS organisée par l’amfAR, l’ONUSIDA Broadway Cares/Equity Fights AIDS et la Campagne mondiale de lutte contre le sida. Le Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA, Paul De Lay, a confirmé l’appui de l’ONUSIDA: «L’ONUSIDA est ravi de participer au lancement de cette campagne de deux années visant à braquer les projecteurs sur l’importance des droits de l’homme sur la voie de l’accès universel.»

«Si nous donnons un coup de projecteur sur les droits de l’homme des personnes vivant avec le sida, elles pourront sortir des ténèbres et avoir accès aux traitements, aux informations, à la prise en charge et à l’appui leur permettant de vivre une vie normale», a-t-il ajouté.

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Le Dr De Lay a demandé à Tom Viola, Directeur exécutif de Broadway Cares/Equity Fights AIDS et à Marcel Van Soest, Directeur exécutif de la Campagne mondiale de lutte contre le sida de le rejoindre à la tribune pour remercier leurs organisations de s’engager à coparrainer la campagne COUP DE PROJECTEUR SUR LES DROITS, qui durera deux ans. Le Dr De Lay a également remercié M. Cole pour l’impulsion qu’il a donnée à la campagne, pour la marque COUP DE PROJECTEUR SUR LES DROITS et pour le logo représentant une ampoule dont le filament est un ruban rouge. L’équipe de dessinateurs de Kenneth Cole Productions l’a créé en collaboration avec les quatre organisations coparrainantes.

D’autres orateurs ont parlé avec véhémence de la responsabilité qui nous incombe à tous de veiller au respect de la protection des droits.

Mme Susan Sarandon, qui était à la tête des efforts déployés pour faire libérer les réfugiés haïtiens séropositifs du centre de détention des personnes séropositives à Guantanamo Bay (Cuba) au début des années 1990, a rappelé la longue lutte contre la stigmatisation et l’isolement que doivent mener les personnes vivant avec le VIH et a déclaré qu’il était fondamental de veiller au respect des droits de l’homme. Mme Quinn a insisté sur le fait que l’inégalité dont étaient victimes certains groupes, notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues, les professionnels du sexe, les femmes et les filles, accroît leur vulnérabilité à la discrimination et à la marginalisation, qui les rend encore plus vulnérable à l’infection à VIH.

Parmi les autres monuments de la ville qui ont éteint leurs lumières pendant quelques instants dans le cadre de l’événement COUP DE PROJECTEUR SUR LES DROITS, il y avait: l’immeuble Chrysler, le Rockefeller Center, le Lincoln Center, y compris le Metropolitan Opera, l’Avery Fisher Hall, le théâtre David H. Koch et la fontaine de Revson, le MetLife Building, Madison Square Garden, le Beacon Theater, 33 théâtres de Broadway et le Radio City Music Hall.
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