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Davantage de nourrissons protégés contre le VIH alors que s’élargit l’accès aux médicaments antirétroviraux pour prévenir la transmission mère-enfant

30 septembre 2009

Ce reportage est aussi publié sur le site www.who.int

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Photo: OMS/James Oatway 2009

Le désespoir cède la place à un optimisme prudent, même dans les pays africains les plus gravement touchés par le VIH, à mesure que les médicaments antirétroviraux deviennent plus largement disponibles et évitent aux femmes séropositives d’infecter leur enfant avant ou après l’accouchement. Ces progrès rapprochent le monde de l’objectif des Nations Unies qui est de voir bientôt une génération d’enfants délivrée du VIH.

La prévention de la transmission mère-enfant du VIH (PTME) est l’une des armes les plus puissantes dans la panoplie de prévention du VIH et elle possède un formidable potentiel pour améliorer la santé maternelle et infantile. Pourtant, en dépit des progrès récents, il reste encore beaucoup à faire. 
En 2008, 45% des femmes enceintes qui vivent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ont reçu des antirétroviraux pour prévenir la transmission du VIH à leur enfant, contre 35% en 2007 et 10% en 2004, apprend-on dans le rapport de situation 2009 Vers un accès universel, publié par l’OMS, l’UNICEF et l’ONUSIDA. Dans les pays d’Afrique orientale et australe, qui enregistrent les taux les plus élevés d’infection, la couverture est passée de 46% en 2007 à 58% en 2008, grâce à un engagement national accru et un soutien international ciblé.

 L’un des raisons importantes est que le conseil et dépistage du VIH chez les femmes enceintes s’accroît avec l’expansion des politiques de dépistage à l’initiative du soignant dans les établissements de santé. En 2008, 21% des femmes accouchant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire se sont prêtées à un test du VIH, contre 15% en 2007. En Afrique subsaharienne, le pourcentage correspondant a fait un bond de 17% à 28%, avec des taux de hausse particulièrement élevés dans les pays d’Afrique orientale et australe. Ce succès est partiellement dû à une multiplication des consultations prénatales qui assurent des services de PTME et qui attirent un nombre élevé de femmes enceintes se rendant pour la première fois dans un centre de santé. 
Dans le monde, le sida est la principale cause de mortalité des femmes en âge de procréer. En 2008, le rapport estime que 1,4 million de femmes enceintes vivant avec le VIH ont donné naissance à un enfant, dont 91% en Afrique subsaharienne. Un tiers des enfants séropositifs meurent avant l’âge d’un an et près de la moitié avant leur deuxième anniversaire. 

En 2008, 70 pays à revenu faible ou intermédiaire avaient établi un plan national d’expansion assorti d’objectifs démographiques pour prévenir la transmission mère-enfant du VIH, alors qu’ils n’étaient que 34 en 2005. En 2008, 54 pays possédaient des plans pour élargir les services pédiatriques de prise en charge du VIH, contre 19 pays en 2005. Environ 32% des nourrissons nés de mères séropositives en 2008 avaient reçu des antirétroviraux, soit cinq fois plus qu’en 2004. 

Les recommandations des Nations Unies sur la PTME sont fondées sur une méthode à quatre volets : prévention primaire de l’infection à VIH chez les femmes en âge de procréer ; prévention des grossesses non désirées chez les femmes séropositives ; prévention de la transmission du VIH des mères séropositives à leurs nourrissons ; et prestation de services appropriés de traitement, de soins et de soutien aux mères vivant avec le VIH, à leurs enfants et à leurs familles.

L’Assemblée générale des Nations Unies a fixé comme objectif l’accès de 80% des femmes enceintes et de leurs enfants aux services essentiels de prévention, de traitement et de soins d’ici à 2010, afin de réduire de 50% la proportion de nourrissons séropositifs. Pour y parvenir, il faudra que 500 000 femmes enceintes supplémentaires bénéficient des services de PTME. Étant donné que la PTME représente l’interface entre le VIH et les services de santé maternelle et infantile, cette mesure aurait des avantages pour la santé des femmes et des enfants en général. La réalisation de cet objectif demeure un défi ambitieux, mais de plus en plus de pays avancent à grands pas dans la bonne direction.

Le Botswana, longtemps considéré comme un modèle en Afrique subsaharienne pour la prévention, le traitement et les soins du VIH, a aisément dépassé l’objectif : dans ce pays, près de 95% des femmes enceintes séropositives et leurs nouveau-nés bénéficient désormais d’un conseil, d’un dépistage et de l’administration d’antirétroviraux. D’après Eugene Nyarko, Représentant de l’OMS dans le pays, la PTME est de longue date l’un des piliers des programmes nationaux de prévention. « La volonté et la responsabilité du Gouvernement ont été déterminantes », note-il.

Le Swaziland, qui connaît la prévalence du VIH la plus élevée au monde, a accompli des progrès substantiels. Plus de 90% des femmes enceintes dans les établissements de santé publique bénéficient maintenant d’un conseil et d’un dépistage, et la plupart de celles qui sont séropositives reçoivent des antirétroviraux, d’après Derek von Wissel, Directeur du Comité national de riposte d’urgence au VIH/sida du Swaziland. « La disponibilité du traitement est un élément extrêmement positif. Les gens n’ont pas aussi peur du test puisqu’ils savent que le VIH n’est plus une condamnation à mort et qu’il existe des remèdes. » Le Swaziland a réduit son taux de transmission mère-enfant : alors qu’il culminait à plus de 30%, il se situe désormais à environ 20% et l’objectif est de le ramener à 5% d’ici à 2014, affirme von Wissel. « Au Botswana, le programme pédiatrique ralentit car de moins en moins de nourrissons sont infectés par le VIH. Nous devrions nous aussi prendre cette direction », espère-t-il.

Tout aussi important, davantage de pays suivent les recommandations de l’OMS qui préconise l’association de deux ou trois médicaments antirétroviraux pour prévenir la transmission verticale de la mère à l’enfant. En 2007, 49% des femmes sous antirétroviraux recevaient un schéma à dose unique de névirapine. En 2008, ce taux avait été ramené à 31%, car davantage de femmes prenaient une association plus efficace de plusieurs antirétroviraux.

 Une enquête portant sur des nouveau-nés qui ont subi un test du VIH pendant la vaccination systématique dans la province sud-africaine du KwaZulu-Natal a révélé que le taux de transmission verticale à six semaines était de 7% en 2008-2009, contre 20,8% en 2004-2005. Cette réduction spectaculaire était principalement due à une expansion des services de conseil, de dépistage et de traitement ainsi qu’au passage à une association de plus d’un médicament antirétroviral.

« Ces données prouvent qu’il est possible d’administrer un traitement antirétroviral efficace à grande échelle et de réduire nettement les taux de transmission », affirme le rapport Vers un accès universel. « Par comparaison avec la situation d’il y a cinq ans, nous avons enregistré une augmentation remarquable de la couverture », observe Hoosen Coovadia, l’un des plus éminents professeurs de pédiatrie et spécialistes de PTME d’Afrique du Sud. Il reconnaît néanmoins que les limitations de la capacité au niveau local continuent d’entraver les progrès et que les autorités sanitaires devraient faire plus pour se servir de la PTME comme catalyseur afin d’élargir les services de santé génésique et d’atteindre les partenaires masculins. 

Dans l’ensemble, les progrès de l’Afrique centrale et de l’Ouest ont été freinés par les faibles taux de couverture au Nigéria et en République démocratique du Congo qui supportent le poids le plus lourd d’infection à VIH dans la région. À lui seul, le Nigéria représente 30% du retard pris dans le monde pour réaliser l’objectif des Nations Unies, à savoir atteindre 80% des femmes d’ici à 2010.

En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, moins de 1% des femmes enceintes vivant avec le VIH ont reçu des antirétroviraux pour prévenir la transmission du VIH à leur enfant. En Asie de l’Est, du Sud et du Sud-Est, le chiffre était de 25%. La couverture en Amérique latine a augmenté de 47% en 2007 à 54% en 2008, et de 29% à 52% aux Caraïbes. En Europe et Asie centrale, elle a grimpé de 74% en 2007 à 94% en 2008.

Même dans les pays qui possèdent des programmes solides de PTME, il faut se garder d’un excès d’optimisme. La Thaïlande, par exemple, a ramené le taux de transmission mère-enfant du VIH à moins de 5%, se félicite Siripon Kanshana, Vice-secrétaire permanente du Ministère de la santé publique. Mais elle ajoute qu’il faut renforcer les capacités et former le personnel médical, en particulier les infirmières, au conseil et dépistage et au suivi des effets secondaires des antirétroviraux et de la pharmacorésistance potentielle. « Le Ministère de la santé est déterminé à y parvenir, mais le Gouvernement a encore besoin du plaidoyer des institutions des Nations Unies pour consolider notre système de santé. »

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Plus de quatre millions de personnes seropositives pour le VIH beneficient desormais d’un traitement antiretroviral

30 septembre 2009

Joint press release issued by WHO, UNAIDS and UNICEF

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Genève / Paris, 30 septembre 2009 – Selon un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), plus de quatre millions de personnes bénéficiaient fin 2008 d’un traitement antirétroviral dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, ce qui représente une augmentation de 36 % en un an et une multiplication par dix sur cinq ans du nombre de ces patients.

Le rapport, intitulé Vers un accès universel : étendre les interventions prioritaires liées au VIH/sida dans le secteur de la santé, fait état d’autres progrès, notamment d’une extension du conseil et du dépistage du VIH et d’un meilleur accès aux services de prévention de la transmission mère-enfant du virus.

« Ce rapport montre que d’immenses progrès ont été faits dans la lutte contre le VIH/sida dans le monde », a déclaré le Directeur général de l’OMS, le Dr Margaret Chan. « Mais nous ne devons pas nous nous en tenir là. Au moins cinq millions de personnes vivant avec le VIH n’ont toujours pas accès à un traitement et à des soins qui pourraient améliorer leur espérance de vie. Beaucoup de gens n’ont pas accès aux services de prévention dont ils auraient besoin. Les gouvernements et les partenaires internationaux doivent agir plus vite pour parvenir à l’accès universel au traitement. », a-t-elle ajouté.

Traitement et soins

L’accès au traitement antirétroviral continue à s’élargir rapidement. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, 42 % des 9,5 millions de personnes qui avaient besoin d’un traitement y avaient effectivement accès en 2008, contre 33 % en 2007. C’est en Afrique subsaharienne, où surviennent les deux tiers des infections à VIH, que l’on a constaté les plus grands progrès.
Le prix des antirétroviraux les plus couramment utilisés a très nettement baissé ces dernières années, ce qui a permis de rendre le traitement plus accessible. Cependant, si le prix des traitements de première intention a baissé de 10 % à 40 % entre 2006 et 2008, les traitements de deuxième intention restent onéreux.
Malgré les récents progrès, les services de traitement sont encore loin de répondre aux besoins et la crise économique mondiale a remis en question leur pérennité. Chez de nombreux patients, le diagnostic est posé tardivement, alors que la maladie a déjà progressé, ce qui entraîne un retard dans l’instauration du traitement antirétroviral et de forts taux de mortalité au cours de la première année.

Dépistage et conseil

Selon des données récentes, la disponibilité des services de conseil et de dépistage du VIH s’améliore. Dans 66 pays, le nombre d’établissements de santé qui proposent ces services a augmenté d’environ 35 % entre 2007 et 2008.
En outre, de plus en plus de gens ont recours aux services de conseil et de dépistage. Selon les données rapportées, dans 39 pays, le nombre total de tests de dépistage du VIH effectués a plus que doublé entre 2007 et 2008. Toutes régions confondues, 93 % des pays ayant rapporté des données proposaient en 2008 le dépistage gratuit du VIH dans les établissements de santé du secteur public.
Néanmoins, la majorité des personnes qui vivent avec le VIH ignorent encore leur statut sérologique. Le faible recours aux services de dépistage s’explique en partie par la méconnaissance des risques d’infection et la crainte de la stigmatisation et de la discrimination.

Femmes et enfants

En 2008, l’accès des femmes et des enfants aux services de prise en charge du VIH s’est amélioré. En 2008, environ 45 % – contre 35 % en 2007 – des femmes enceintes séropositives ont bénéficié d’un traitement antirétroviral pour éviter la transmission du VIH à l’enfant et, dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, 21 % environ des femmes enceintes, contre 15 % en 2007, ont bénéficié d’un dépistage du VIH.

Davantage d’enfants bénéficient de programmes pédiatriques de traitement antirétroviral : le nombre de moins de 15 ans ayant reçu un tel traitement est passé d’environ 198 000 en 2007 à 275 700 en 2008, soit 38 % de ceux qui en avaient besoin.

À l’échelle mondiale, le sida reste la première cause de mortalité chez la femme en âge de procréer. Selon le Directeur général de l’UNICEF, Ann M. Veneman, « Bien que l’on prête une attention croissante aux femmes et aux enfants dans la lutte mondiale contre le VIH/sida, la maladie a toujours un effet dévastateur sur leur santé, leurs moyens de subsistance et leur survie ».

Populations les plus exposées

En 2008, on a disposé de davantage de données sur l’accès aux services de prise en charge du VIH des populations fortement exposées au risque d’infection, notamment les prostitué(e)s, les hommes homosexuels et les toxicomanes par voie intraveineuse.
Si les interventions permettant de lutter contre le VIH s’étendent à certains endroits, certaines catégories de la population particulièrement exposées ne peuvent accéder aux services de santé en raison d’obstacles techniques, juridiques et socioculturels.

Selon le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé,  « Tous les indicateurs montrent que le nombre de personnes qui ont besoin d’un traitement a considérablement augmenté ces dernières années ». « L’accès équitable au traitement sera l’une de nos premières préoccupations et l’ONUSIDA continuera à se faire le porte-parole des sans-voix, en veillant à ce que les groupes marginalisés et les plus vulnérables face à l’infection à VIH aient accès aux services d’une importance vitale pour leur santé et celle de leur famille et de leur entourage. »

Plus de quatre millions de personnes seropositive

Centre de presse:

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Reportages:

Les gouvernements et la société civile élargissent l’accès au conseil et dépistage du VIH (30 septembre 2009)

Davantage de nourrissons protégés contre le VIH alors que s’élargit l’accès aux médicaments antirétroviraux pour prévenir la transmission mère-enfant (30 septembre 2009)


Contact:

À Genève :

OMS
Saira Stewart
Tél: +41 22 791 2511
Portable: +41 79 467 2013
Courriel: stewarts@who.int

ONUSIDA
Sophie Barton-Knott
Tél: +41 22 791 1697
Portable: +41 79 514 6896
Courriel: bartonknotts@unaids.org

À New York :

UNICEF
Kathryn Donovan
Tél: + 1 212 326 7452
Courriel: kdonovan@unicef.org  

À Londres :

Cathy Bartley
Tél: +44 20 8694 9138
Portable: +44 7958 561 671
Courriel: cathy.bartley@bartley-robbs.co.uk

Claire Hoffman
Tél: +44 208 892 5215
Portable: +44 7977 440 353
Courriel: claire.hoffman@bartley-robbs.co.uk

À Paris :

Michel Aublanc
Tél:+33 1 69 286 286
Portable: +33 6 08 719 795
Courriel: michel.aublanc@orange.fr  

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Y-PEER au Liban : le leadership de la jeunesse à l'oeuvre

29 septembre 2009

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Les arts et la culture constituant l'une des deux composantes des Jeux de la Francophonie, le réseau Y-PEER a présenté un spectacle chanté et dansé sur le sida, conçu par ses membres. Beyrouth, le 28 septembre 2009. Photo: ONUSIDA/Nabil

L'initiative Y-PEER, soutenue par l'UNFPA, est un programme innovant destiné aux jeunes, dont le but est de sensibiliser au problème du VIH à travers les arts de la rue, la musique et la danse. Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a eu cette semaine l'occasion d'assister à un spectacle de danse organisé par le Réseau d'éducation des jeunes par les pairs dans le cadre des Jeux de la Francophonie.

Les arts et la culture constituent l'une des deux composantes des Jeux de la Francophonie. Le réseau Y-PEER a donc présenté un spectacle chanté et dansé, spécialement conçu pour ces jeux. Les paroles des chansons contenaient des messages de prévention du VIH en arabe, en français et en anglais. La représentation s'est terminée avec les danseurs formant un grand ruban rouge.

UNAIDS L'ONUSIDA et ses coparrainants s'attachent à intégrer le leadership de la jeunesse dans les actions nationales contre le sida, notamment en donnant aux jeunes les moyens de prévenir la transmission par voie sexuelle ou autre du VIH parmi leurs pairs. La culture et l'expression artistique sont de puissants outils permettant de mobiliser des personnes de tous âges et je tiens à saluer le travail du réseau Y-PEER.

Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« L'ONUSIDA et ses coparrainants s'attachent à intégrer le leadership de la jeunesse dans les actions nationales contre le sida, notamment en donnant aux jeunes les moyens de prévenir la transmission par voie sexuelle ou autre du VIH parmi leurs pairs », a déclaré M. Sidibé.

« La représentation de ce soir a été une source d'inspiration ; elle a permis à des jeunes de mettre en avant ces objectifs et de participer de manière créative à la riposte au sida, en utilisant leur propre langage », a commenté M. Sidibé après le spectacle. « La culture et l'expression artistique sont de puissants outils permettant de mobiliser des personnes de tous âges et je tiens à saluer le travail du réseau Y-PEER. »

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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA écrit un message au stand de l'ONUSIDA, lors de la manifestation organisée par le réseau Y-PEER à Beyrouth, le 28 septembre 2009. Photo: ONUSIDA/Nabil

Y-PEER est une initiative innovante et globale d'éducation par les pairs lancée par l'UNFPA. Le réseau international compte plus de 7000 pairs-éducateurs répartis en Europe, en Asie centrale, en Amérique latine, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Le réseau a adopté une « approche éducative ludique » associant éducation et divertissement pour transmettre des informations sur le VIH. Les jeunes travaillent ensemble à des actions de sensibilisation aux questions de santé sexuelle et reproductive, portant notamment sur les infections sexuellement transmissibles et la prévention du VIH.

Le réseau Y-PEER du Liban a vu le jour en 2008 avec le soutien de l'UNFPA. Avec 35 pairs-éducateurs, il a pu entrer en contact avec 1000 jeunes dans tout le pays en à peine trois mois.

Chaque jour, 7400 personnes sont infectées par le VIH dans le monde, dont 45% sont des jeunes âgés de 15 à 24 ans. 

Les Jeux de la Francophonie associent culture et sport et visent à favoriser le dialogue et la compréhension entre les nations francophones. Ils se dérouleront à Beyrouth jusqu'au 6 octobre et rassembleront 70 pays du monde entier.

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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA en visite au Liban

29 septembre 2009

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Le Directeur général au Ministère libanais de la Santé Publique, le Dr Walid Ammar (à droite), a rencontré le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé. Beyrouth, le 28 septembre 2009. Photo : ONUSIDA/Nabil

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a terminé sa visite officielle au Liban le 29 septembre. M. Sidibé a reconnu et soutenu les progrès réalisés par le pays dans la riposte au VIH et dans les actions destinées aux populations clés plus exposées au risque d'infection. Il a également accueilli avec satisfaction la volonté résolue du Gouvernement libanais d'introduire des traitements de substitution par voie orale dans le système de santé publique du pays.

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M. Sidibé a rencontré des groupes de la société civile pendant sa visite au Liban. Photo : ONUSIDA/Nabil

M. Sidibé a rencontré le Directeur général de la santé, le Dr Walid Amma, au Ministère de la Santé Publique et a loué l'initiative prise par le Gouvernement d'intensifier son programme de réduction des risques. Il a mis l'accent sur la nécessité d'accroître les efforts de prévention et de traitement parmi les populations clés touchées par le VIH, afin d'atteindre les objectifs de l'accès universel.

M. Sidibé a également rencontré le Secrétaire exécutif de la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale, M. Bader Al-Dafa, afin de débattre des approches visant à prévenir une escalade de l'épidémie de VIH dans les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, en se concentrant sur la sexospécificité, la marginalisation socio-économique et d'autres facteurs augmentant la vulnérabilité.

J'encourage tout le monde à aborder la question du sida et des personnes plus exposées au risque d'infection de manière plus ouverte, sans jugement ni discrimination.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

M. Sidibé a insisté sur la priorité de maintenir une prévalence du VIH peu élevée dans la région. « Pour que la prévalence du VIH reste faible, j'encourage tout le monde à aborder la question du sida de manière plus ouverte. Travaillons ensemble, sans préjugés ni discrimination, dans l'intérêt des personnes vivant avec le VIH ou plus exposées au risque d'infection », a-t-il déclaré.

Reconnaissant le rôle essentiel de la société civile dans les actions contre le VIH, il a également rencontré des représentants d'organisations non gouvernementales (ONG) du pays. Parmi celles-ci figuraient Helm, la première organisation travaillant avec les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) dans la région, et Soins Infirmiers et Développement Communautaire (SIDC), qui a mis en oeuvre des activités de proximité et de prévention du VIH auprès des HSH. Il s'est également entretenu avec des représentants de Vivre Positif, qui travaille à mettre fin à la discrimination et au rejet social dont sont l'objet les personnes vivant avec le VIH.

Dans le cadre du programme national sur le sida, 19 centres de conseil et de traitement ciblant les populations clés et gérés par l'intermédiaire d'ONG ont été récemment ouverts dans le pays. Le Liban a également inauguré récemment un centre de distribution de traitements antirétroviraux, qui apporte également un soutien psycho-social aux personnes vivant avec le VIH.

Selon les estimations de l'ONUSIDA pour l'année 2007, le Liban fait partie des pays à faible prévalence avec un total de 2900 personnes vivant avec le VIH. Une forte mobilité et des flux migratoires élevés sont des moteurs importants de l'épidémie ; 45% des cas rapportés jusqu'en 2004 sont associés à des séjours à l'étranger. Le Liban compte parmi les rares pays de la région à faire état de stratégies spécifiques destinées aux différentes populations clés.

La visite de M. Sidibé au Liban a également marquée par une intervention aux Jeux de la Francophonie, dont l'ONUSIDA est un partenaire officiel cette année.

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Jeux de la Francophonie et ONUSIDA : un partenariat pour les jeunes

28 septembre 2009

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Les Jeux de la Francophonie ont été ouverts à Beyrouth. Photo: ONUSIDA/Nabil

Les Jeux de la Francophonie ont été ouverts à Beyrouth par Son Excellence Michel Sleiman, le Président du Liban. L'ONUSIDA est un partenaire officiel des Jeux, qui allient sport et culture pour promouvoir le dialogue et la compréhension entre les pays francophones. Les Jeux sont organisés par un Comité d'organisation national et l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Le partenariat peut faire changer les choses.

Je suis ravi que, cette année, pour la première fois, l'ONUSIDA soit un partenaire officiel des Jeux de la Francophonie.

M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Le partenariat peut faire changer les choses », a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Je suis ravi que, cette année, pour la première fois, l'ONUSIDA soit un partenaire officiel des Jeux de la Francophonie. L’OIF a fait preuve d'esprit d'initiative et a pris un engagement fort en plaçant le sida à l'ordre du jour des Jeux. »


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le Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf a prononcé un discours dans le cadre de la cérémonie d'ouverture
Photo: ONUSIDA/Nabil

En observant la cérémonie d'ouverture, M. Sidibé a noté que cet événement unifiait les peuples du monde entier. « Les Jeux, par l'union unique du sport et de la culture, ont créé un espace pour un dialogue ouvert et respectueux, nécessaire pour lutter contre les tabous qui entourent souvent les questions relatives au sida », a déclaré M. Sidibé.

L'autonomisation des jeunes en matière d'autoprotection du VIH est l'un des neuf domaines prioritaires du Cadre de résultats de l'ONUSIDA pour 2009 - 2011.

Aux Jeux de la Francophonie, les jeunes athlètes et les artistes du monde francophone peuvent se rencontrer par le biais d'événements sportifs et culturels. L'objectif des Jeux est de promouvoir le dialogue et la compréhension parmi les participants et les spectateurs. Ils visent aussi à encourager les jeunes athlètes et les artistes à contribuer à la solidarité internationale et à l'égalité hommes – femmes et au développement d’échanges artistiques entre les pays francophones.

La Francophonie contre le sida

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Dans le cadre d’une campagne conjointe diffusée dans tout Beyrouth, Michael Ballack et Emmanuel Adebayor, ambassadeurs itinérants de l'ONUSIDA, sont présents sur 100 panneaux d'affichage sur lesquels est inscrit le message fort suivant : « La Francophonie contre le sida ».
Photo: ONUSIDA

Dans le cadre d’une campagne conjointe diffusée dans tout Beyrouth, Michael Ballack et Emmanuel Adebayor, ambassadeurs itinérants de l'ONUSIDA, sont présents sur 100 panneaux d'affichage sur lesquels est inscrit le message fort suivant : « La Francophonie contre le sida ». Le logo de l'ONUSIDA et celui d'autres partenaires des Jeux ont été affichés par le Comité d'organisation dans le Stadium de Chamoun, où il est visible par les près de 200 000 spectateurs attendus et les quelque 50 millions de personnes qui suivront les Jeux à la télévision.

Par le biais de ce partenariat, l'objectif de l'ONUSIDA est de sensibiliser aux questions relatives au sida et d'aider à informer les jeunes sur la façon dont ils peuvent se protéger contre l'infection à VIH.

Avec 7 400 nouvelles infections à VIH chaque jour dans le monde, dont 45 % concernent des jeunes âgés de 15 à 24 ans, l’autonomisation des jeunes et la sensibilisation à l'épidémie sont considérées comme des éléments clés du changement.

Les Jeux de la Francophonie, qui se déroulent du 27 septembre au 6 octobre, réunissent 70 pays du monde entier.

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L’ONUSIDA s’associe à la nouvelle initiative de la Clinton Global Initiative contre la violence à l’égard des filles

25 septembre 2009

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L'ONUSIDA et trois de ses Coparrainants - l’UNICEF, l’UNFPA et l’OMS - se sont associés aux Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) des Etats-Unis, à l'UNIFEM et au secteur privé par le biais de la Clinton Global Initiative pour lutter contre les injustices et les effets de la violence sexuelle faite aux filles sur la santé. Cette initiative, lancée à New York par les différents partenaires, mettra l'accent sur les pays où la violence sexuelle est un point de départ important de la propagation du VIH et d'autres maladies infectieuses.

Les partenaires de cette initiative mèneront ensemble des travaux de recherche dans sept pays en utilisant la méthode supervisée par l'UNICEF et les Centres de contrôle et de prévention des maladies au Swaziland en 2007.

En collaboration avec l'Organisation mondiale de la Santé, l'UNICEF et les Centres de contrôle et de prévention des maladies utiliseront les résultats de l'étude pour mettre en place un train de politiques techniques et d'interventions sociales adapté à chaque pays d'Afrique australe, d'Asie et du Pacifique.

« Même si l'on sait que la violence sexuelle à l'égard des filles est un problème mondial, il n'existe que des données limitées sur l'étendue de ce problème dans le monde développé. L'obtention de données valides est une étape essentielle vers la mobilisation des politiques et les interventions positives », a déclaré le Dr Rodney Hammond, Directeur de la Division chargée de la prévention de la violence dans les Centres de contrôle et de prévention des maladies.

« La violence sexuelle à l'égard des enfants constitue une violation majeure de leurs droits, un scandale moral et éthique, ainsi qu'une agression à la conscience du monde », a déclaré Ann M. Veneman, Directrice exécutive de l'UNICEF. « Les agressions sexuelles peuvent conduire à des enfances perdues, à un abandon de la scolarisation, à des problèmes physiques et émotionnels, à la propagation du VIH et souvent à une perte définitive de la dignité et de l'estime de soi. »

« La violence sexuelle à l'égard des filles accroît leur vulnérabilité à l'infection à VIH et doit être stoppée », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Les ripostes au sida doivent inclure des programmes visant à mettre un terme à la violence sexuelle et faire partie intégrante des programmes de prévention et de traitement du VIH. »

Étude au Swaziland en 2007

En 2007, les Centres de contrôle et de prévention des maladies, l'UNICEF et plusieurs institutions locales ont participé à la conduite d’une étude nationale sur la violence faite aux filles et aux jeunes femmes au Swaziland. Le pays connaît la prévalence la plus élevée du VIH chez l'adulte au monde. Cette étude a montré que près du tiers des filles avaient été victimes de violences sexuelles.

Elle a entraîné une série d'interventions politiques et législatives dans le pays, notamment la création de la première Unité des agressions sexuelles faites aux enfants, et a donné une impulsion à l'adoption d’une législation contre la violence domestique et les agressions sexuelles.

D'après l'OMS, en 2002, près de 150 millions de filles ont été victimes d'une forme de violence sexuelle. Les recherches montrent que la violence vécue très jeune a des effets sur le fonctionnement neurologique et cognitif, cause de nombreux événements néfastes, notamment la transmission de maladies sexuelles ou la consommation excessive de drogue et d'alcool, et donne lieu à une détresse psychologique.

Faire cesser la violence à l'égard des femmes et des filles

Les Centres de contrôle et de prévention des maladies et l'UNICEF sont les organisations à la tête de cette nouvelle initiative dont les partenaires sont notamment la Fondation des CDC, la Fondation Nduna, le groupe ABC, l'OMS, l'ONUSIDA, UNFPA et l'UNIFEM.

Faire cesser la violence à l'égard des femmes et des filles constitue l'un des neuf domaines prioritaires de l'ONUSIDA, décrits dans le cadre de résultats de l’ONUSIDA pour 2009-2011. L’ONUSIDA, avec ses Coparrainants, tirera profit de la riposte au sida pour réduire la violence sexuelle et soutenir les efforts des partenaires de l'initiative en matière d'élaboration de riposte globale à la violence sexuelle ainsi qu'aux traitements et à la prévention du VIH au sein et au-delà du secteur de la santé. L'ONUSIDA fournira un financement de soutien.

Clinton Global Initiative

La Clinton Global Initiative (CGI) sert d'organisme central permettant de réunir les organisations chef de file et les principaux partenaires. Elle a servi de lien essentiel à l’engagement des nouveaux partenaires, d'instance clé au comité directeur chargé de superviser l'initiative, ainsi que de force mobilisatrice pour sensibiliser le public et susciter l'engagement des dirigeants.

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, était à New York cette semaine pour une série d'événements et de réunions.

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Résultats très encourageants pour le plus grand essai jamais effectué

24 septembre 2009

Genève, 24 septembre 2009 – Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) est optimiste au vu des résultats annoncés aujourd’hui du plus grand essai clinique jamais effectué d’un vaccin contre le sida.

Les résultats de l’étude, qui constituent une avancée scientifique considérable, démontrent pour la première fois qu’un vaccin peut prévenir l’infection à VIH dans une population adulte générale et ils sont d’une grande importance.

L’ONUSIDA félicite les responsables de la recherche, les sponsors et les volontaires de l’essai qui ont permis ce résultat encourageant.

Le vaccin expérimental RV144 contre le VIH, qui montre que dans 31,2% des cas il peut prévenir les infections à VIH, est défini comme modérément protecteur. Cependant ces résultats apportent un nouvel espoir pour la recherche d’un vaccin contre le VIH et offrent la promesse qu’un vaccin très efficace contre le VIH pourrait être mis à la disposition des populations qui, partout dans le monde, ont le plus grand besoin de ce type de vaccin. L’essai n’a rencontré aucun problème en matière d’innocuité.

Cependant les responsables de la recherche ainsi qu’un grand groupe de collaborateurs internationaux ont encore bien à faire pour analyser les données de l’essai, comprendre les mécanismes de protection en jeu, déterminer la durée de cette protection et prévoir les étapes à venir. Pour l’instant, la licenciation pourrait n’être pas possible sur la seule base des résultats de l’étude et il restera à déterminer si les deux composantes du vaccin dans ce protocole particulier seront applicables dans d’autres régions du monde dont les fonds génétiques et les sous-types de VIH différents alimentent des sous-épidémies régionales différentes. Lorsqu’un vaccin contre le VIH sera disponible, il devra être universellement accessible à toutes les personnes exposées au risque d’infection.

De plus, ces premiers vaccins anti-VIH dont le niveau d’efficacité est modéré devront, selon toute vraisemblance, être employés en complément des stratégies déployées pour encourager les changements de comportement et les normes sociales, promouvoir l’utilisation correcte et systématique du préservatif, l’accès à du matériel d’injection stérile, ainsi qu’à la circoncision masculine.

L’essai de phase III, regroupant 16 395 volontaires adultes des deux sexes en Thaïlande, était un test de concept d’un protocole vaccinal nouveau comportant deux vaccins candidats différents élaborés par Sanofi-Pasteur et l’organisation sans but lucratif Global Solutions for Infectious Diseases. L’essai a été conduit par le Ministère thaï de la santé publique, parrainé par le Surgeon General de l’armée des Etats-Unis d’Amérique et il a bénéficié de financements du National Institute for Allergy and Infectious Diseases des Etats-Unis et du Medical Research and Materiel Command de l’armée des Etats-Unis, Département de la défense.

Il y a 18 ans, en 1991, l’OMS et l’ONUSIDA ont entamé leurs activités de soutien à cet essai, lorsque l’OMS a recommandé que la Thaïlande soit un des pays parrainés par l’OMS pour bénéficier d’une préparation aux essais vaccinaux sur le VIH et à l’élaboration d’un Plan national sur les vaccins contre le sida. Plus particulièrement, l’OMS et l’ONUSIDA, par l’intermédiaire de leur Comité consultatif sur les vaccins contre le VIH ont apporté leurs orientations et leurs avis techniques pour l’examen, l’approbation et l’exécution du protocole d’essai RV144. En 2006, le Comité consultatif a effectué une évaluation externe de l’essai en examinant diverses questions éthiques et en lien avec la communauté : cette évaluation a montré que l’essai s’appuyait sur les normes scientifiques et éthiques les plus strictes avec la participation active de la communauté.

De plus, l’ONUSIDA, en collaboration avec ses partenaires, tels que la Global HIV Vaccine Enterprise a élaboré plusieurs documents de politiques relatifs à l’accès des participants de l’essai aux soins et au traitement ; à la conception et aux objectifs du test de concept des essais de vaccins contre le VIH ; ainsi qu’à des paramètres scientifiques. 

L’ONUSIDA va œuvrer avec la communauté mondiale du VIH pour mieux comprendre et résoudre une série de problèmes liés à l’introduction possible d’un vaccin contre le VIH modérément protecteur. Cela nécessitera d’autres essais détaillés dans des populations différentes comprenant des fonds génétiques divers parmi les hôtes comme parmi les virus.

Tant qu’un vaccin très efficace contre le VIH n’est pas disponible, l’ONUSIDA souligne combien il est important pour tous d’appliquer les méthodes efficaces et avérées de prévention du VIH. Un ensemble complet de prévention du VIH comprend, sans y être limité, des interventions comportementales visant à réduire les pratiques sexuelles à risque, le recours correct et systématique au préservatif tant masculin que féminin, un traitement précoce et efficace des infections sexuellement transmissibles, la circoncision masculine dans les milieux à forte prévalence, la prophylaxie après exposition au moyen de médicaments antirétroviraux et des interventions destinées à prévenir la transmission du VIH dans les structures de soins.

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Protection sociale : aider les familles touchées par le VIH à surmonter la crise financière

24 septembre 2009

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La campagne Unissons-nous pour les enfants, contre le sida, a tourné une brève vidéo sur l’importance de la protection sociale pour les enfants

Au moment où les dirigeants se retrouvent au sommet du G20 à Pittsburgh, la campagne Unissons-nous pour les enfants, contre le sida, menée par l'UNICEF et soutenue par l'ONUSIDA, entre autres partenaires, encourage la tenue de discussions sur le rôle de la protection sociale pour les enfants et les familles touchées par le sida, comme celle de Margaret Nyambura.

Mme Nyambura a près de 70 ans et elle fait de son mieux pour s'occuper de ses cinq petits-enfants dans une petite maison à l'extérieur de la capitale du Kenya, Nairobi. Agés de cinq à 14 ans, ils ont perdu leurs parents de maladies liées au sida. Joindre les deux bouts est une bataille de tous les jours pour Margaret, qui n'a pas de travail. Sa famille est proche du dénuement et peut à peine subvenir aux dépenses alimentaires, éducatives et locatives. Elle est confrontée à des priorités se faisant concurrence et ne dispose que de maigres ressources pour y répondre.

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Maureen Sakala vit à Lusaka (Zambie) avec sa mère, ses frères et sœurs et douze orphelins, y compris les enfants d’un frère décédé d’une maladie liée au sida. Ces familles peuvent bénéficier d’une protection sociale accrue.Credit: UNICEF/NYHQ2009-0309/Nesbitt

Cette situation est courante chez les familles pauvres vivant dans des pays fortement frappés par le sida. L’épidémie peut se doubler de pauvreté lorsque les besoins liés au VIH entrent en compétition avec les besoins de tous les jours, notamment alimentaires, et les investissements à long terme, telle l'éducation. Cela peut exercer une pression sur les enfants pour qu'ils deviennent des soutiens de famille avant l’heure.

Les données montrent que la crise financière actuelle aggrave une situation déjà précaire pour ces familles, qui consacrent près de 90 % de leurs ressources à la prise en charge des enfants infectés et touchés . Il y a de plus en plus de « Margaret ». La Banque mondiale a déjà souligné un déclin de la croissance économique dans les nations les plus pauvres  et prévoit, cette année, une chute des rapatriements de fonds que les travailleurs effectuent à destination de leurs familles .

La crise économique supplante la crise alimentaire et la crise liées au sida existantes qui avaient déjà fait parvenir les familles au point de rupture.

Dr Rachel Yates, Conseiller sur les enfants et le VIH à l'UNICEF

L’UNICEF soutient que la crise économique rend les besoins de millions d'enfants touchés par le VIH dans le monde entier encore plus pressants. Comme le Dr Rachel Yates, Conseiller sur les enfants et le VIH à l'UNICEF, l'indique, « la crise économique supplante la crise alimentaire et la crise liées au sida existantes qui avaient déjà fait parvenir les familles au point de rupture ». La situation menace aussi de saper les droits fondamentaux des enfants à la santé, à la survie et à des conditions de vie décentes .

Comme indiqué dans une déclaration récente de l'UNICEF et d’un certain nombre de partenaires , la protection sociale a recours à divers types de mesures contre la vulnérabilité et l'exclusion. Cette forme de protection permet au pays de fournir tous types d'options visant à protéger les familles les plus pauvres contre les effets d'événements majeurs et nuisibles, comme une récession mondiale ou une maladie chronique. Lorsque cette protection est adaptée aux besoins des enfants, on l'appelle « protection sociale tenant compte des enfants ».

Comme décrit par Yates, « la protection sociale tenant compte des enfants, y compris les transferts de liquidités et les services d'appui aux familles, a prouvé qu’elle protégeait efficacement les familles et les enfants lorsqu'ils en avaient le plus besoin, notamment les enfants les plus touchés par l'épidémie de sida ».

Les transferts d'aide sociale tels que les versements de liquidités, les retraites et les timbres alimentaires peuvent donner des ressources directement à ceux qui en ont le plus besoin et constituent l'un des éléments clefs de la protection sociale. Par exemple, le Ministère britannique du développement international travaille avec l'UNICEF et le Gouvernement kenyan à la mise en place de versement de liquidités à destination de Margaret et de ses petits-enfants, ainsi que d'autres dans la même situation.

Cependant, comme la déclaration conjointe le note aussi, les familles pauvres et touchées par le sida ont besoin d'une aide allant au-delà de l’aide décrite ci-dessus et de divers autres types d'intervention, allant d'une amélioration des services sociaux à des politiques et des lois de soutien en passant par la lutte contre la stigmatisation et la discrimination et par la garantie que les enfants auront les certificats de naissance nécessaires pour aller à l'école.

Les politiques sont de plus en plus d'accord pour dire que des systèmes de protection sociale solides sont nécessaires pour protéger les familles et les communautés de la pauvreté, de l'absence d'opportunités et de la vulnérabilité aux effets du sida. En avril 2009, le G20 a soutenu cette approche, tout comme les dirigeants de l'Union africaine.

La campagne Unissons-nous pour les enfants, contre le sida appelle les dirigeants réunis à Pittsburgh à mettre à profit leur engagement concernant la protection sociale et à y inclure les enfants. On espère que les dirigeants mondiaux se mettront d'accord pour aider les enfants, leurs familles et les soignants à faire face à la crise économique mondiale et à l'épidémie de sida dans les pays en développement.

Pour Chris Desmond de la Faculté de santé publique d’Harvard et membre éminent de l’Initiative conjointe sur les enfants et le VIH/sida (JLICA), dont l’UNICEF et l’ONUSIDA sont partenaires, lorsque la situation économique est difficile, la protection sociale ne constitue pas un luxe mais une nécessité :

« La protection sociale apporte toujours des bénéfices. De bien des manières, [il] s'agit d'investir pour l'avenir d'un pays... Nous avons besoin de ces ressources, nous avons besoin de ces ressources humaines. Nous ne devrions pas considérer la protection sociale de façon négative lorsque nous apportons un soutien charitable aux personnes, quel qu'il soit. Nous protégeons les atouts de notre société : les ressources humaines sont les atouts fondamentaux de notre société ».





1. Selon un rapport de l’Initiative conjointe sur les enfants et le VIH/sida (JLICA), (JLICA); voir p. 2 du rapport
2.Cela est indiqué dans la déclaration générale de l’UNICEF sur les effets de la crise financière sur la survie des enfants.
3. Rapport de l’Initiative conjointe sur les enfants et le VIH/sida

Protection sociale : aider les familles touchées

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Le gouvernement australien et l’ONUSIDA signent un accord de partenariat

23 septembre 2009

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The partnership agreement was signed by Australian Foreign Minister Stephen Smith and UNAIDS Executive Director, Michel Sidibé, on the eve of the opening of the UN General Assembly in New York, 21 September 2009. Credit: UNAIDS/Brad Hamilton

Lundi 21 septembre 2009, l’ONUSIDA a signé un accord pluriannuel avec le gouvernement australien, témoignant ainsi d’un partenariat constant et de plus en plus étendu dans le cadre de la riposte au sida.

Cet accord prévoit des buts et objectifs communs en matière de coopération entre l’ONUSIDA et l’Australie dans la région Asie-Pacifique ainsi qu’un financement de 25,5 millions de dollars australiens (environ 22 millions de dollars des États-Unis) sur trois ans. Il prévoit également que les fonds versés à l’ONUSIDA seront augmentés de 16,8% à partir de 2010.

L’accord a été signé par le ministre australien des Affaires étrangères, Stephen Smith, et le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, à la veille de l’ouverture de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.

En cette période tourmentée sur le plan financier, il est particulièrement important que la riposte au sida bénéficie d’un financement sûr et d’un engagement constant pour faire en sorte que les progrès accomplis dans le domaine du sida ne soient pas freinés.

Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Cet accord témoigne des liens de coopération de plus en plus forts que nous avons avec le gouvernement australien. Nous sommes reconnaissants à l’Australie de son engagement à long terme dans la lutte contre le VIH et de son leadership en matière de sida dans la région Asie-Pacifique », a déclaré M. Sidibé au cours de la réunion, qui s’est tenue à New York. « En cette période tourmentée sur le plan financier, il est particulièrement important que la riposte au sida bénéficie d’un financement sûr et d’un engagement constant pour faire en sorte que les progrès accomplis dans le domaine du sida ne soient pas freinés. »

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The agreement includes shared goals and objectives for the cooperation between UNAIDS and Australia in the Asia Pacific region and includes funding of AUD 25.5 million (approximately USD 22 million) over three years. Credit: UNAIDS/Brad Hamilton

Stephen Smith considère que le partenariat avec l’ONUSIDA présente un grand intérêt pour le gouvernement australien, qui est particulièrement préoccupé par la situation des pays lourdement touchés par le VIH dans la région Asie-Pacifique. Le ministre australien des Affaires étrangères appelait également de ses vœux une collaboration permanente et croissante de son pays avec l’ONUSIDA dans le cadre du soutien aux ripostes nationales au sida, par exemple en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Cette année, le Programme d’aide extérieure du gouvernement australien (Agence australienne pour le Développement international – AusAID) a lancé une nouvelle stratégie internationale de lutte contre le VIH, intitulée Intensifying the response: Halting the spread of HIV (Intensifier la riposte : stopper la propagation du VIH). Rendu public en avril, ce document fixe des priorités qui sous-tendront l’aide de l’Australie au développement international pour faire face à l’épidémie dans la région Asie-Pacifique. Parmi ces priorités figurent notamment des activités de prévention du VIH plus nombreuses et mieux ciblées, en particulier pour les populations clés plus exposées au risque d’infection, l’incorporation de services de prévention, de traitement et de soins en rapport avec le VIH dans des établissements de soins de santé primaires, des capacités renforcées en matière de financement et de fourniture de services, ainsi qu’un examen et une amélioration des lois et politiques visant à garantir que les individus ont connaissance de leur statut VIH, reçoivent un traitement et peuvent se procurer des préservatifs et des aiguilles stériles.

Le gouvernement australien et l’ONUSIDA signent u

Liens externes:

AusAID (en anglais)

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Mme Bruni-Sarkozy appuie la demande de l'ONUSIDA d'une quasi-élimination de la transmission mère-enfant du VIH à l'horizon 2015

23 septembre 2009

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(de gauche) Nicolas Sarkozy, Président de France, Carle Bruni-Sarkozy, Ambassadrice du Fonds mondial pour la protection des mères et des enfants contre le sida; le Directeur exécutif du Fonds mondial, Michel Kazatchkine; le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. Photo: ONUSIDA/B. Hamilton 

Carla Bruni-Sarkozy s'est fait l'écho de l'ONUSIDA en exhortant les dirigeants de la planète à oeuvrer à une quasi-élimination de la transmission mère-enfant du VIH d'ici à 2015, dans un discours prononcé devant le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, et des dirigeants venus du monde entier, à l'occasion d'une manifestation organisée en marge de l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York. Le Président du Burkina Faso, M. Blaise Compaoré, et le Premier ministre éthiopien, M. Meles Zenawi, ont coprésidé cet événement.

N'est-ce pas une immense injustice que de voir des milliers d'enfants naître avec le VIH alors que des traitements existent ?

Carla Bruni-Sarkozy, la Première Dame de France et Ambassadrice du Fonds mondial pour la protection des mères et des enfants contre le sida

« Dans le monde, un tiers seulement des femmes vivant avec le VIH bénéficient du traitement permettant d'empêcher la transmission du virus. N'est-ce pas une immense injustice que de voir des milliers d'enfants naître avec le VIH alors que des traitements existent ? », a demandé la Première Dame de France et Ambassadrice du Fonds mondial pour la protection des mères et des enfants contre le sida. Mme Bruni-Sarkozy a lancé un appel auprès des dirigeants du monde entier pour que le nombre de femmes enceintes séropositives bénéficiant d'un traitement antirétroviral soit multiplié par deux dans les 18 prochains moins.

Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, a réclamé une approche plus ambitieuse. « Nous disposons de médicaments efficaces. Il n'y aucune raison qu'une mère meure du sida. Rien ne justifie qu'un enfant naisse avec le VIH », a-t-il déclaré. « En y consacrant les efforts nécessaires, nous pouvons pratiquement éliminer la transmission du virus de la mère à l'enfant. »

20090923_Panel_200_200.jpg Christina Rodriguez, un habitante de New York ; Carla Bruni-Sarkozy, la Première Dame de France et Ambassadrice du Fonds mondial pour la protection des mères et des enfants contre le sida
Photo: ONUSIDA/B. Hamilton

Christina Rodriguez, un habitante de New York âgée de 17 ans a demandé un accès aux services pour les jeunes, puis a partagé avec l'assistance le témoignage personnel et émouvant de Keren Gonzalez, 13 ans, vivant au Honduras, qui n'a pas pu assister à la réunion. Morolake Odetoyinbo du Nigeria a insisté sur l'importance de procurer un traitement et un appui médico-social aux mères vivant avec le VIH, afin que celles-ci puissent rester en vie et prendre soin de leurs enfants, puis sur l'urgence d'un leadership, afin que cet engagement se traduise par des résultats, à savoir des vies humaines sauvées.

D'autres dirigeants ont participé à l'événement, notamment le Président français, M. Nicolas Sarkozy, le Président du Sénégal, M. Abdoulaye Wade, le Premier ministre des Pays-Bas, M. Jan Peter Balkenende, ainsi que les premières dames de plusieurs pays.

Les pays travailleront avec le soutien du Fonds mondial, de l'ONUSIDA et de l'UNICEF, afin d'assurer un élargissement rapide des programmes de prévention de la transmission mère-enfant du VIH. Le Fonds mondial soutiendra dans les 18 prochains mois le passage de protocoles utilisant une dose unique de névirapine à des protocoles plus efficaces basés sur une bithérapie ou une trithérapie. L'accent sera davantage mis sur des programmes complets portant sur la santé reproductive et le renforcement des services de santé maternelle et infantile, qui bénéficieront de fonds supplémentaires.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a fait de la prévention des décès des mères et des infections des nouveaux-nés par le VIH une des neuf priorités du Cadre de résultats de l'ONUSIDA (2009–2011).

Mme Bruni-Sarkozy appuie la demande de l'ONUSIDA

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