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Un diagnostic de séropositivité plus précis chez les mères et les nourrissons permet d’éviter les décès dus au vaccin antituberculeux
03 juillet 2009
03 juillet 2009 03 juillet 2009
18 month old baby in Baragwanath Hospital, Soweto, South Africa
Credit: UNAIDS/L. Gubb
Le vaccin antituberculeux au bacille de Calmette et Guérin, ou BCG, est l’un des vaccins les plus administrés au monde. Il est sûr pour les personnes dont le système immunitaire est sain. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a récemment publié des travaux de recherche approfondis sur des constatations selon lesquelles ce vaccin antituberculeux standard présente un risque accru d’entraîner le décès des nourrissons vivant avec le VIH.
Compte tenu de la gravité de ces risques, l’OMS recommande de ne pas vacciner les nourrissons séropositifs au VIH et de retarder la vaccination de ceux dont on ignore le statut VIH, mais qui présentent des signes ou des symptômes correspondant à l’infection.
Émise en 2007, cette recommandation adresse plusieurs défis aux systèmes de santé de qualité insuffisante dans le monde.
Cet article fournit des informations plus précises sur le risque d’infection généralisée par le BCG chez les enfants infectés par le VIH, et il confirme la nécessité de trouver des moyens plus efficaces de diagnostiquer le VIH et de prévenir la tuberculose chez les nourrissons (dont le risque de décéder de cette maladie est plus élevé).
Dr Alasdair Reid, Conseiller TB à l’ONUSIDA
Elle fait ressortir la nécessité d’effectuer des dépistages du VIH à plus grande échelle chez les nourrissons et les femmes enceintes. Les symptômes cliniques de l’infection à VIH n’apparaissent en règle générale pas avant l’âge de 3 mois, mais, dans certains pays, on administre systématiquement le BCG aux bébés à la naissance.
L’ONUSIDA préconise l’élargissement de l’accès et du recours à des services efficaces de prévention de la transmission mère-enfant, ainsi que la fourniture coordonnée de services relatifs au VIH et à la tuberculose (TB).
« Une politique de vaccination par le BCG ciblée sur les nourrissons exposés au VIH suppose un large recours au dépistage maternel du VIH, des services renforcés de prévention de la transmission mère-enfant, et une meilleure cohérence entre les programmes de lutte contre la tuberculose et le VIH », a déclaré le Dr Catherine Hankins, Conseillère scientifique principale de l’ONUSIDA, sur le blog scientifique HIV this Week (Le VIH cette semaine) (http://hivthisweek.unaids.org/).
Les résultats d’une étude menée sur 3 ans en Afrique du Sud ont été publiés dans le numéro de juillet du Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé. Ils corroborent des recherches précédentes qui, en 2007, ont conduit l’OMS à modifier la politique de vaccination par le BCG visant les nourrissons. Le Comité consultatif mondial de la Sécurité vaccinale et le Groupe stratégique consultatif d’experts de la tuberculose et du VIH (OMS) ont ensuite publié la Révision des lignes directrices relatives à la vaccination par le BCG des nourrissons exposés au risque d’infection par le VIH (lien vers : http://www.who.int/wer/2007/wer8221.pdf).
« Cet article fournit des informations plus précises sur le risque d’infection généralisée par le BCG chez les enfants infectés par le VIH, et il confirme la nécessité de trouver des moyens plus efficaces de diagnostiquer le VIH et de prévenir la tuberculose chez les nourrissons (dont le risque de décéder de cette maladie est plus élevé) », a affirmé le Dr Alasdair Reid, Conseiller TB à l’ONUSIDA.
Ci-après sont exposés 4 cas de figure présentés par l’OMS, qui compromettent l’équilibre entre les risques et les avantages de la vaccination par le BCG dans des contextes où la charge de morbidité due à la tuberculose et à l’infection à VIH est élevée
1. Nourrissons nés de femmes dont on ignore si elles sont infectées par le VIH
Les avantages de la vaccination par le BCG l’emportent sur les risques. Ces nourrissons doivent être vaccinés.
2. Nourrissons dont on ignore s’ils sont infectés par le VIH et qui ne montrent aucun signe ni symptôme d’une telle infection, mais qui sont nés de femmes connues pour être infectées par le VIH
Les avantages de la vaccination par le BCG l’emportent en général sur les risques. Ces nourrissons doivent être vaccinés après examen de facteurs locaux.
3. Nourrissons dont on sait qu’ils sont infectés par le VIH, qu’ils présentent ou non des signes ou symptômes d’une telle infection
Les risques d’une vaccination par le BCG l’emportent sur les avantages. Ces nourrissons ne doivent pas recevoir le BCG, mais on doit leur administrer d’autres vaccins systématiques.
4. Nourrissons dont on ignore s’ils sont infectés par le VIH, mais qui présentent des signes ou symptômes d’une telle infection et qui sont nés de mères infectées par le VIH
Les risques d’une vaccination par le BCG l’emportent en général sur les avantages. Ces enfants ne doivent pas être vaccinés au cours des premières semaines suivant leur naissance, puisque les symptômes cliniques de l’infection à VIH n’apparaissent en règle générale pas avant l’âge de 3 mois. Toutefois, le vaccin peut être administré une fois qu’un test virologique précoce a permis d’exclure la possibilité d’une infection à VIH.
Un diagnostic de séropositivité plus précis chez

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Fabriqué en Afrique
02 juillet 2009
02 juillet 2009 02 juillet 2009Tribune libre récemment proposée par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé

photo caption. Credit:
Lorsque les dirigeants africains parleront de la croissance économique en Afrique au Sommet de l'Union africaine qui a lieu cette semaine, leurs options seront limitées par la progression de l'épidémie de sida et les progrès peu rapides en ce qui concerne l'accomplissement des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). On a vu par exemple, ces dernières années, la production agricole subir les conséquences de l'épidémie, avec des gens dans l'incapacité de labourer leurs champs ou contraints de vendre leurs terres pour prendre soin d'eux-mêmes ou de leur famille.
Pourtant, la situation pourrait être différente. Au début de cette année, j'ai visité Khayelitsha, un township d'Afrique du Sud où j'ai rencontré Thobani, dont la tuberculose a été soignée et qui bénéficie d'un traitement contre le sida. Il est désormais capable de prendre soin de son fils et d'apporter une contribution à sa communauté. Il existe près de 4 millions de personnes qui, comme Thobani, contribuent à la croissance économique en Afrique et ailleurs dans le monde, grâce à des organisations comme le Fonds mondial ou le Plan d'urgence de lutte contre le sida du Président des Etats-Unis (PEPFAR), qui permettent chaque jour à 3000 personnes de démarrer un traitement contre le sida.
En Afrique, 22 millions de personnes vivent avec le VIH. Pour deux personnes démarrant un traitement antirétroviral, cinq autres sont infectées par le virus. Cela signifie que le nombre de personnes nécessitant un traitement ne cessera jamais d'augmenter.
Par conséquent, nous devons rompre la trajectoire suivie par l'épidémie en empêchant les nouvelles infections par le VIH, ce qui implique que nous concentrions nos efforts sur la prévention.
Nous devons également rendre les traitements plus abordables et assurer un accès durable à des médicaments de qualité en Afrique. La demande est forte, vu que près de 80% des 4 millions de personnes sous traitement dans le monde vivent en Afrique. Or, 80% des médicaments distribués sur le continent sont importés. La liste des personnes en attente d'un traitement contre le sida croît de manière exponentielle. Si on ajoute à cela les autres fléaux qui sévissent en Afrique comme la tuberculose ou le paludisme, le coût des traitements devient insoutenable.
Non seulement les médicaments sont chers, mais leur efficacité n'est en outre pas garantie à long terme. Au bout d'un certain temps, des patients doivent passer d'un traitement de première intention, dont le coût actuel est de 92 dollars par patient et par an (déjà largement inaccessible pour des personnes vivant avec deux dollars par jour), à un traitement de deuxième intention, dont le coût pour les seuls médicaments est supérieur à 1000 dollars par jour. En Afrique, moins de 4% des patients bénéficient d'un traitement de deuxième intention, ce qui est très inférieur à ce que nécessiterait un traitement efficace. Insoutenable encore une fois.
Les Africains auront besoin pendant longtemps de ces médicaments, entre autres. Cependant, la plupart de ces médicaments ne sont pas produits en Afrique en raison de l'absence de normes de qualité strictes et de capacités de production insuffisantes. La demande pour les traitements contre le sida doit fournir à l'Afrique l'opportunité de réformer ses pratiques pharmaceutiques. Trop souvent, les médicaments fabriqués sur le continent sont contrefaits ou de qualité médiocre. Ce dont l'Afrique a besoin, c'est d'une Agence africaine des médicaments unique, à l'image de l'Agence européenne des médicaments, qui réglemente le secteur pharmaceutique en Europe.
Qu'est-ce que cela apportera ? Premièrement, la qualité des médicaments sera garantie à l'échelle du continent. L'agence doit avoir le pouvoir de faire respecter des normes internationales de qualité, et ce en toute indépendance. Cela contribuera à mettre un terme au marché des médicaments contrefaits. Deuxièmement, les fabricants n'auront pas besoin de courir de pays en pays pour faire homologuer leurs produits. Troisièmement, cela permettra d'intégrer le marché africain, ce qui favorisera l'investissement privé dans l'industrie pharmaceutique sur le continent, comme cela s'est produit en Amérique latine. Quatrièmement, cela garantira aux fabricants des conditions de concurrence équitables pour commercialiser leurs produits sur le marché africain et au-delà, à l'instar de ce que font l'Inde et la Chine.
Cinquièmement, cela peut constituer un modèle pour faire tomber certains obstacles, et pas seulement dans le domaine des médicaments, mais aussi des obstacles à un développement plus large qui contribuera à l'émergence d'un mouvement SIDA+OMD en Afrique. Toutes ces actions doivent être menées dans l'intérêt des personnes auxquelles elles sont destinées.
Il s'agit d'une mesure concrète dont l'Union africaine peut se charger à la demande des dirigeants africains. L'ONUSIDA mobilisera le système des Nations Unies et les partenaires du développement, afin de promouvoir une coopération entre pays du Sud et d'engager des discussions avec le secteur privé dans le but d'obtenir un soutien pour la création de l'agence de régulation. En ces temps de crise économique, les dirigeants africains ont la possibilité d'innover, tout comme les dirigeants des pays du G8 ont l'obligation de tenir leur promesse faite à Gleneagles d'assurer l'accès universel aux traitements contre le sida à l'horizon 2010.
Ne laissons pas le sida être un obstacle mais faisons en sorte au contraire que la riposte au sida fournisse une occasion de transformer le continent.
Michel Sidibé
Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA)
Fabriqué en Afrique
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Le Sommet de l’Union africaine cible la croissance économique et la sécurité alimentaire
02 juillet 2009
02 juillet 2009 02 juillet 2009
Les leaders et représentants de quelque 50 pays africains et différents invités de la communauté internationale sont réunis à Syrte, en Libye, du 1er au 3 juillet pour le 13ème sommet de l’Union africaine qui se déroule sur le thème ‘Investir dans l’agriculture pour la croissance économique et la sécurité alimentaire’.
M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a également assisté au sommet pendant lequel il a tenu plusieurs consultations avec des leaders africains. Il s’est entretenu avec eux au sujet de la nécessité de ne pas s’attaquer au sida de manière isolée et d’associer la question du VIH à l’ordre du jour international plus large du développement et de la santé, tel que matérialisé par les OMD, en soulignant que la riposte au sida peut donner le rythme pour aider à atteindre plus vite les objectifs des OMD.
Pendant le sommet, M. Sidibé a rencontré M. Jean Ping, Président de l’Union africaine, ainsi que plusieurs leaders africains dont les présidents du Mali, du Sénégal, du Ghana, de République centrafricaine, du Libéria, de Zambie et du Zimbabwe, de même que les ministres des Affaires étrangères de Tanzanie, de Djibouti, du Niger, du Congo, du Tchad, du Mozambique, d’Ethiopie, d’Ouganda, du Bénin et d’Angola. Il a également assisté à un petit-déjeuner offert par Mme Asha-Rose Migiro, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, aux responsables des organismes de l’ONU.
M. Sidibé a par ailleurs souligné la nécessité de mettre un terme à la multiplication des nouvelles infections à VIH. Il a invité tous les gouvernements des pays d’Afrique à s’engager pour que leurs stratégies nationales de lutte contre le VIH réduisent de moitié le nombre de nouvelles infections entre aujourd’hui et la fin 2015. Il a notamment demandé que l’on s’engage pour atteindre l’objectif d’une élimination quasi complète de la transmission mère-enfant du virus et pour réaliser une mobilisation sociale de masse afin de s’attaquer aux pratiques sexuelles et aux normes sociales qui exposent les citoyens africains – en particulier les femmes et les filles – à un risque d’infection à VIH.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a aussi mis l’accent sur la nécessité de rendre le traitement plus abordable financièrement et de garantir un accès pérenne à des médicaments de qualité en Afrique. Il a fait valoir que la demande de traitements contre le sida devait devenir une opportunité pour que l’Afrique réforme ses pratiques dans le domaine pharmaceutique ; à cet égard, il a proposé la création d’une Agence africaine des médicaments unique pour garantir des normes élevées et des progrès dans la production de médicaments.
Créée en 2002, l’Union africaine qui regroupe 53 membres a succédé à l’Organisation de l’unité africaine et cherche à promouvoir l’intégration socioéconomique du continent ainsi qu’une plus grande unité entre les pays et les peuples d’Afrique.
Le Sommet de l’Union africaine cible la croissanc
Reportages:
Fabriqué en Afrique - Tribune libre proposée par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé (2 juillet 2009)
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Nouvelles du terrain : Le Directeur du département VIH/sida de l’OMS visite un centre de traitement qui fait œuvre de pionnier en Namibie
01 juillet 2009
01 juillet 2009 01 juillet 2009Ce reportage est déjà paru sur le site www.who.int

Le Dr Kevin De Cock rencontre Francina, atteinte de plusieurs complications médicales, à l’hôpital Katutura. L’OMS et ses partenaires préparent actuellement la première évaluation nationale de la résistance aux médicaments anti-VIH en Namibie et Katutura a été choisi comme site pilote.
Photo: OMS/James Oatway 2009
Pour sa dernière mission en tant que Directeur du Département VIH/sida de l’OMS, le Dr Kevin De Cock s’est rendu à l’hôpital d’Etat de Katutura, à Windhoek, Namibie, où il a fait l’éloge des efforts déployés par les pouvoirs publics nationaux et les fournisseurs de soins pour élargir la fourniture des traitements antirétroviraux à tous ceux qui en ont besoin.
« Nous nous trouvons dans un grand hôpital public qui, il y a cinq ou six ans, était sans aucun doute rempli de malades atteints de maladies graves liées au VIH, » a déclaré le Dr De Cock, qui s’est rendu à Windhoek dans le courant de ce mois pour la réunion 2009 des responsables de la mise en œuvre des programmes de lutte contre le VIH/sida. « Il n’y aurait pas eu un seul lit vide et nous aurions vu un grand nombre de malades terriblement amaigris, » a-t-il ajouté.
Grâce à l’expansion des traitements antirétroviraux, la plupart de ceux qui obtiennent un traitement contre le VIH à l’hôpital de Katutura sont maintenant suivis par un service ambulatoire. De plus, le Dr De Cock a relevé, au cours de sa visite dans les services de l’hôpital, que la plupart des personnes séropositives au VIH avaient l’air en bonne santé, ce qui démontre « les mérites d’un accès opportun à la thérapie antirétrovirale. »
La Namibie connaît un des taux de prévalence du VIH les plus élevés du monde, et on estime à 15,3% la population adulte infectée. Selon les chiffres les plus récents dont on dispose, quelque 52 000 personnes bénéficiaient d’un traitement antirétroviral à fin 2007.
Le programme de traitement antirétroviral de l’hôpital de Katutura a été lancé en 2003 au tout début de l’Initiative ‘3 millions d’ici 2005’, un mouvement mondial mené par l’OMS et ses partenaires, dont le but était de placer trois millions de personnes sous traitement antirétroviral d’ici à 2005. Si le but n’a été atteint qu’en 2007, l’initiative a toutefois encouragé les pays à revenu faible et intermédiaire à se lancer dans une expansion sans précédent des traitements antirétroviraux.

Environ 5000 adultes et 1100 enfants séropositifs au VIH reçoivent maintenant régulièrement un traitement antirétroviral au dispensaire et 80 à120 personnes supplémentaires sont inscrites chaque mois. De nombreux patients apprennent leur sérologie VIH dans les sites de dépistage gratuit du VIH aux alentours de Katutura.
Photo: OMS/James Oatway 2009
« Lorsque nous avons commencé, en 2003, aucun médecin n’était formé à la prise en charge de la thérapie antirétrovirale, » explique le Dr Refanus Kooper, le médecin namibien qui dirige le dispensaire de traitement antirétroviral. « Nous avons commencé à former les médecins en nous fondant sur les directives de l’OMS puis en les normalisant pour les adapter à la situation de notre pays. »
Environ 5000 adultes et 1100 enfants séropositifs au VIH reçoivent maintenant régulièrement un traitement antirétroviral au dispensaire et 80 à120 personnes supplémentaires sont inscrites chaque mois. De nombreux patients apprennent leur sérologie VIH dans les sites de dépistage gratuit du VIH aux alentours de Katutura.
Si la majorité des personnes qui fréquentent l’hôpital de Katutura réagit bien au traitement, certaines d’entre elles souffrent de réactions indésirables. Le Dr De Cock a rencontré une de ces personnes lors de sa visite au dispensaire ; il s’agit d’une mère de six enfants, âgée de 55 ans, qui souffre de plusieurs complications médicales, dont une tuberculose extrapulmonaire et des lésions hépatiques. Les médecins estiment que ces complications sont probablement imputables à la névirapine, un médicament antirétroviral. L’état de santé de la patient illustre un autre aspect de l’élargissement des traitements, indique le Dr De Cock: « La thérapie antirétrovirale c’est simple, mais peut-être pas toujours aussi simple que cela. »
L’ampleur de la résistance aux médicaments anti-VIH dans les pays aux ressources limitées n’a pas été systématiquement étudiée. En collaboration avec les autorités sanitaires nationales et d’autres partenaires, l’OMS met actuellement en place la première évaluation de la résistance aux médicaments antirétroviraux de Namibie, en se fondant sur sa stratégie mondiale 2008. L’hôpital de Katutura a été choisi comme site pilote de cette initiative.
Nouvelles du terrain : Le Directeur du départemen
Cosponsors:
Feature stories:
Réunion 2009 des responsables de la mise en œuvre de programmes de lutte contre le VIH/sida (10 juin 2009)
Un diagnostic et un traitement précoces préservent les nourrissons d’une mort liée au sida (27 mai 2009)
Multimédia:
Photo Galerie de photos : Hôpital d’Etat Katutura, Windhoek, Namibie (en anglais)
Clips audio: Dr Kevin De Cock
L’état de santé de Leticia et le test et le conseil proposés par le fournisseur de soins : . (MP3)
« La thérapie antirétrovirale c’est simple, mais peut-être pas toujours aussi simple que cela. » (MP3)
Pertinence du travail de l’OMS. (MP3)
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vih.org : site d’informations, de débats, d’échanges au service de la lutte contre le sida
29 juin 2009
29 juin 2009 29 juin 2009
Pour trouver des informations et des outils relatifs à la lutte contre le sida dans des forums francophones et communautaires, les internautes consulteront avec intérêt le site Web vih.org.
Pour trouver des informations et des outils relatifs à la lutte contre le sida dans des forums francophones et communautaires, les internautes consulteront avec intérêt le site Web vih.org.
Ce portail d’information présente, en français, un large éventail d’outils et de services à destination des professionnels des services communautaires qui travaillent dans le domaine du VIH, dans le monde entier, notamment les médecins, les chercheurs, les institutions, les organisations non gouvernementales et les personnes qui vivent dans les pays.
Le site s’appuie sur les travaux d’analyse et d’échange conduits ces dix dernières années par l’Association française Pistes à travers les revues Transcriptases et Swaps. Il est tenu par une équipe de journalistes et d’experts en VIH en étroite collaboration avec le CRIPS Ile-de-France, Centre régional d’information et de prévention du sida. Il est notamment destiné aux jeunes intéressés par les questions relatives à la santé sexuelle, à la consommation de drogues et à la prévention du VIH.
Le site vih.org offre un endroit d’échanges d’informations par le biais de forums communautaires participatifs auxquels les visiteurs peuvent apporter leur contribution ou dans lesquels ils peuvent lancer de nouveaux débats sur diverses questions. Les débats actuellement en cours sont notamment les suivants : « Don du sang en France: Les gays toujours exclus » et « L’allaitement maternel exclusif est-il possible en Afrique ? ».
Le site vih.org permet donc aux utilisateurs de nouer des liens avec des personnes ayant les mêmes préoccupations ou intérêts. Chaque internaute peut aussi personnaliser le contenu du site selon ses intérêts ou sa situation géographique afin de parvenir plus rapidement aux informations dont il a besoin.
Associer les personnes et les institutions basées dans les pays à faible revenu et à revenu moyen, ainsi que recevoir leur contribution sont essentiels pour l’équipe du portail. La participation y est considérée comme indispensable pour contribuer à la gestion des maladies, à la facilitation des recherches et de la mise en commun des informations, à la promotion du travail et à la diffusion des informations.
Le portail vih.org est soutenu par le Crips Île-de-France, le ministère français de la Santé, le ministère français des Affaires étrangères, l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), GlaxoSmithKline, Bristol-Myers Squibb, Abbott Laboratoires, Boehringer Ingelheim, Roche, Gilead, Tibotec, et Esther.
vih.org : site d’informations, de débats, d’échan
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Le Sommet 2009 des jeunes leaders d’aids2031
26 juin 2009
26 juin 2009 26 juin 2009
Trente jeunes leaders du monde entier se sont rassemblés à Oslo, du 23 au 25 juin, dans le cadre du Sommet 2009 des jeunes leaders d’aids2031.
Le Sommet était organisé par aids2031, en collaboration avec le Ministère norvégien des Affaires étrangères et Son Altesse Royale la Princesse héritière Mette-Marit de Norvège, Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA, afin de promouvoir et dynamiser le leadership de la jeunesse dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées au sida.

L to R: Heidi Larson, Executive Director aids2031, UNAIDS Executive Director Michel Sidibé, UNAIDS Goodwill Ambassador Her Royal Highness Crown Princess Mette-Marit of Norway. Credit: aids2031
« Nous sommes ici pour échanger des vues sur l’avenir, mais, fait plus important encore, nous sommes ici pour bâtir l’avenir », a déclaré S.A.R. la Princesse Mette-Marit, dans son discours de bienvenue à l’intention des jeunes participants.
Je considère que les jeunes représentent l’avenir, et j’apporte mon soutien aux jeunes leaders, car ils constituent des agents du changement.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a pris la parole en tant que participant chargé de fournir des conseils. « Je considère que les jeunes représentent l’avenir, et j’apporte mon soutien aux jeunes leaders, car ils constituent des agents du changement », a-t-il affirmé.
Donner aux jeunes les moyens d’agir est l’un des domaines prioritaires de l’ONUSIDA, comme cela est indiqué dans le document Une action conjointe en vue de résultats : Cadre de résultats de l’ONUSIDA.

Thirty young leaders from around the world came together in Oslo June 23 - 25 for the 2009 aids2031 Young Leaders Summit. Credit: aids2031
L’ONUSIDA préconise de « [placer] le leadership des jeunes au cœur des ripostes nationales, [de fournir] une éducation et des services de santé sexuelle et reproductive fondés sur les droits et [de permettre] aux jeunes d’empêcher la transmission sexuelle et autres de l’infection à VIH parmi leurs pairs ».
Avant et pendant le Sommet, qui a duré trois jours, plus de 30 jeunes leaders du monde entier ont travaillé de concert pour cerner les problèmes pressants que rencontrent les jeunes en matière de stigmatisation et de discrimination et recenser les moyens de tirer parti des stratégies et collaborations actuelles. Conçue par un comité de planification dirigé par des jeunes, la manifestation faisait suite au premier Sommet des jeunes leaders d’aids2031, qui s’est tenu en 2008 au siège de Google en Californie.
Les jeunes leaders ont examiné les recommandations sur la mise en place d’une riposte à long terme au sida formulées par des chercheurs, scientifiques et professionnels de la santé d’aids2031. Lors de la journée de clôture du Sommet, ils ont communiqué leurs recommandations relatives à la façon d’aborder les questions liées au sida qui touchent la jeunesse, en vue de l’élaboration du rapport d’aids2031 intitulé An Agenda for the Future (Ordre du jour pour l’avenir).
Ils espèrent que leurs recommandations à l’intention des décideurs, des organismes internationaux, des médias, des bailleurs de fonds et des autres jeunes seront prises en considération, et ils appellent à leur mise en œuvre collective.
Le Sommet 2009 des jeunes leaders d’aids2031
Partnaires:
AIDS2031 (en anglais)
Ministère norvégien des Affaires étrangères (en anglais) (en anglais)
S.A.R. la Princesse héritière Mette-Marit, Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA (en anglais)
Liens externes:
Sommet des jeunes leaders d’aids2031 (en anglais)
aids2031 sur twitter

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L’ONUSIDA accueille des jeunes titulaires de bourse
25 juin 2009
25 juin 2009 25 juin 2009
Photo: ONUSIDA
L’ONUSIDA accueille quatre jeunes titulaires de bourse, arrivés ce mois-ci à Genève pour la deuxième phase du Programme spécial de l’ONUSIDA à l’intention des jeunes.
Remmy Malawa Shawa, Esther Ekechukwu, Rumbidzayi Masiyiwa et Tim Scully figuraient parmi les quelque 1 800 jeunes ayant présenté leur candidature pour le programme de cette année. Ils collaboreront avec l’ONUSIDA Genève pendant cinq mois, puis, après leur initiation et une première mission de recherche, ils seront chacun affectés à une équipe déterminée au sein du Secrétariat de l’ONUSIDA. Par la suite, ils poursuivront le programme de bourse au bureau de l’ONUSIDA de leur pays ou région d’origine durant quatre mois supplémentaires.
Le programme vise à :
- List item 1créer, à des échelons de l’organisation où cela est approprié, des possibilités d’associer la jeunesse à l’élaboration de politiques et de programmes ;
• contribuer à développer les capacités des jeunes et à renforcer leurs compétences en matière de leadership afin qu’ils jouent un rôle au sein de la riposte au sida, en particulier au niveau national ; - sensibiliser tant les jeunes que le personnel de l’ONUSIDA à différents moyens d’unir leurs efforts pour aborder des questions en rapport avec le VIH, notamment les problèmes propres à la jeunesse, la sexospécificité, la participation accrue des personnes vivant avec le VIH/sida (GIPA) et les droits de l’homme.
Originaire de Malaisie, Tim possède de l’expérience en tant que responsable d’activités de proximité pour la jeunesse, dans l’organisation d’événements et de réunions pour les programmes HSH à la Fondation Pink Triangle en Malaisie. Il sera affecté à l’équipe chargée des partenariats avec la société civile.
Esther vient du Nigéria. Titulaire d’un master en santé publique de l’Université d’Ibadan, elle est bénévole permanente au sein du projet Action mondiale de la jeunesse pour ActionAid au Nigéria. Esther collaborera avec l’équipe chargée du plaidoyer.
Rumbidzayi, qui vient du Zimbabwe, est titulaire d’une licence en sciences sociales et psychologie. Elle a travaillé à Harare avec le Groupe de travail communautaire sur la santé, en tant que stagiaire au sein du Programme jeunesse et santé reproductive. Rumbidzayi sera affectée à l’équipe chargée de la prévention.
Remmy, originaire de Zambie, vient d’achever ses études à l’Université de Zambie, dans le cadre desquelles il a fait de la recherche sur la sexospécificité et la santé. Il a travaillé comme point focal dans son pays d’origine pour la Coalition mondiale de la jeunesse sur le sida (GYCA) et collaborera avec l’équipe chargée de la sexospécificité.
L’ONUSIDA accueille des jeunes titulaires de bour
Liens utiles:
Coalition mondiale de la jeunesse sur le sida (GYCA) (en anglais)
Fondation Pink Triangle (en anglais)
ActionAid (en anglais)

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Une coalition mondiale d'entreprises se réunit pour transformer les connaissances sur le sida en mesures concrètes
23 juin 2009
23 juin 2009 23 juin 2009
Plus de 250 personnes issues du monde de l'entreprise, des ONG, des gouvernements et des institutions multilatérales sont réunies à Washington, D.C. pour la conférence annuelle de la Coalition mondiale des entreprises contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme. Cet événement, organisé sur deux jours par la Coalition ou CME, a pour but de s'assurer du maintien en tête des agendas des entreprises des initiatives prises par ces dernières pour lutter contre ces trois maladies.
La CME soutient l'approche axée sur des solutions adoptée par le secteur privé et la campagne de ce dernier en faveur de résultats mesurables dans le traitement des défis posés par le VIH, la tuberculose et le paludisme. Les membres de la CME aborderont la question de l'élaboration de stratégies et d'outils pratiques aboutissant à des programmes moins coûteux aux retombées plus importantes. Les sessions sont conçues d'une part, pour permettre un échange de connaissances et la présentation de points de vue divers, et d'autre part, pour rechercher des méthodes visant à transformer ces réflexions et ces idées en actions et en résultats concrets.
Parmi les participants des organisations et des entreprises partenaires figurent Clarence Cazalot, PDG de Marathon Oil, et Sir Mark Moody-Stuart, Président d'Anglo American SA, auxquels se joindront des acteurs de la santé mondiale et du développement, notamment Philippe Douste-Blazy, Conseiller spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la recherche de sources novatrices de financement du développement, Gayle Smith, Adjointe spéciale du Président des Etats-Unis Barack Obama, Mark Dybul, ancien Coordonnateur américain de la lutte mondiale contre le sida, Stefan Emblad, Directeur de l'unité de mobilisation des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Hannah Kettler, Administratrice de programme hors classe et économiste de la Fondation Bill et Melinda Gates, British Robinson, Directeur des partenariats public-privé du PEPFAR, et l'Ambassadeur Karl Hoffman, Président et Directeur exécutif de Population Services International (PSI).
Regina Castillo, Directrice de l'unité des partenariats avec le secteur privé de l'ONUSIDA, s'exprimera lors d'une session consacrée à l'action collective. A cette occasion, elle fera part du point de vue de l'ONUSIDA sur la manière de faciliter les partenariats de nouvelle génération avec le secteur privé. Elle présentera également l'expérience du Programme dans l'élaboration d'approches produisant des résultats dans le domaine de l'accès universel aux services de prévention, de traitement, de prise en charge et d'appui en matière de VIH.
La conférence se terminera avec la remise du prix d'excellence de la CME, qui récompense chaque années des actions réussies du monde de l'entreprise dans la riposte au sida, à la tuberculose et au paludisme. Le dîner de remise des prix aura lieu le 24 juin et sera animé par Fareed Zakaria, journaliste à Newsweek International et CNN, spécialisé dans les affaires internationales.
Pour plus d'informations, consulter le site http://conference.gbcimpact.org/.
Une coalition mondiale d'entreprises se réunit po
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La 24ème réunion du Conseil de l'ONUSIDA est axée sur les « populations en mouvement »
22 juin 2009
22 juin 2009 22 juin 2009
L’organe directeur de l’ONUSIDA, le Conseil de coordination du programme (CCP), Genève, 22 juin 2009
Photo: ONUSIDA/P.Virot
L’organe directeur de l’ONUSIDA, le Conseil de coordination du programme (CCP), tient sa 24ème réunion à Genève, du 22 au 24 juin 2009, au cours de laquelle M. Michel Sidibé, s’adressant pour la première fois aux membres du Conseil en tant que Directeur exécutif de l’ONUSIDA, présentera les progrès réalisés et les actions qu’il pense devoir être menées.
Cette session thématique de la réunion du CCP est axée sur la réponse aux besoins en matière de VIH des « populations en mouvement », comme l’a décidé le Conseil à sa 22ème réunion, en avril 2008. Ce dernier a noté qu’améliorer les informations et les services en matière de VIH pour ces populations renforcerait l’élaboration, la promotion et la mise en œuvre de stratégies nationales, régionales et internationales et aurait des conséquences importantes sur les droits de l’homme, y compris sur l’égalité hommes-femmes.
Répondre aux besoins des populations en mouvement en matière de prévention, de traitement, de soins et d’appui en matière de VIH est essentiel pour parvenir à l’accès universel. Le phénomène des mouvements mondiaux est particulièrement complexe et lié aux déplacements forcés et à la migration. D’après les chiffres du HCR, en 2007, il y avait 16 millions de réfugiés, 26 millions de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays du fait de conflits et 25 millions de personnes déplacées suite à des catastrophes naturelles. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime qu’il y avait plus de 200 millions de migrants internationaux en 2008. La plupart des pays sont à la fois, dans des proportions différentes, des pays d’origine, de transit et de destination. Certains pays comptent aussi de nombreuses personnes mobiles à l’intérieur de leurs frontières. Selon les estimations, il y a au moins 100 à 150 millions de migrants internes rien qu’en Chine.

L’organe directeur de l’ONUSIDA, le Conseil de coordination du programme (CCP), Genève, 22 juin 2009
Photo: ONUSIDA/P.Virot
Les populations mobiles sont souvent accusées de propager le VIH ou d’accroître la charge sur des services aux personnes vivant avec le VIH limités. En réalité, beaucoup des facteurs expliquant et entraînant la mobilité augmentent la vulnérabilité au VIH des populations mobiles. De plus, les migrants, les personnes déplacées et les autres populations mobiles vivant avec le VIH ou suivant un traitement antirétroviral rencontrent des difficultés supplémentaires pour obtenir les soins et les traitements nécessaires auxquelles il faut remédier.
Ce thème ouvre la porte à un vaste choix de questions à aborder qui sont souvent négligées dans les stratégies nationales de lutte contre le sida et dans les discussions internationales concernant les déplacements forcés, la migration interne et internationale et le voyage.
Il y a notamment :
- Les questions humanitaires relatives à la protection des populations déplacées et mobiles face aux conflits et aux violences, notamment sexuelle et sexiste.
- L’emploi et les autres questions économiques qui poussent à la mobilité et sont liées au VIH, aux stratégies de survie économique et à la vulnérabilité des enfants et des jeunes, ainsi qu’à l’augmentation potentielle de contacts sexuels dangereux, simultanés et commerciaux.
- Les questions relatives aux droits de l’homme liées à l’intégration sociale et l’accès aux services, et particulièrement à la stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH.
- La législation migratoire et nationale qui dicte le statut juridique des populations en mouvement, et donc leur accès aux services de santé.
- Les obstacles linguistiques à l’utilisation des services de santé et sociaux, ainsi que les problèmes du système de soins de santé, principalement en ce qui concerne l’accès au traitement anti-VIH et sa continuité, ainsi que les infections opportunistes.
La réduction de la vulnérabilité des populations migrantes et mobiles au VIH et des conséquences du VIH sur les populations mobiles, leur famille et leur maison, les communautés de transit et d’accueil, passe par une coopération intergouvernementale (soit entre pays ou entre ministres d’un pays). Cette réduction passe également par la collaboration du secteur commercial, des services professionnels, sanitaires et sociaux, des communautés vulnérables et des personnes vivant avec le VIH. Il est donc important d’aborder le sujet dans un segment thématique du Conseil de coordination du programme qui réunit les Etats membres, la société civile et les organisations internationales.
Pour appuyer une discussion productive lors de la session thématique de la 24ème réunion du CCP, l’ONUSIDA a élaboré un document de travail sur la question des populations en mouvement (add link), des déplacements forcés et des populations migrantes. Ce document fournit des informations de base sur les mouvements de population et examine les liens entre mobilité et vulnérabilité au VIH, ainsi que les difficultés rencontrées pour assurer l’accès universel des populations mobiles à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH.
Créé en 1994 par une Résolution du Conseil économique et social de l’ONU et lancé en 1996, l’ONUSIDA est orienté par un Conseil de coordination du programme (CCP) qui réunit les représentants de 22 gouvernements de toutes les régions géographiques, les Coparrainants de l’ONUSIDA et cinq représentants d’organisations non gouvernementales, notamment des associations de personnes vivant avec le VIH.
La 24ème réunion du Conseil de l'ONUSIDA est axée
Reportages:
Répondre aux besoins en matière de VIH des « populations en mouvement » (19 juin 2009)
Discours:
Lire le discours du Directeur exécutif de l’ONUSIDA à la 24ème réunion du Conseil de l'ONUSIDA (pdf, 320 Kb) (en anglais)
Lire le discours de Mme Ndioro Ndiaye, Directeur General Adjoint de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) (pdf, 290 Kb)
Déclaration du M António Guterres (HCR) lors de la 24ème réunion du Conseil de l'ONUSIDA (22 juin 2009) (en anglais)
Multimédia:
Regarder le Directeur exécutif de l’ONUSIDA s’adressant aux membres du Conseil (video)
Watch reactions from Board members to UNAIDS Executive Director’s speech (vidéo) (en anglais)
Ecouter le Directeur exécutif de l’ONUSIDA s’adressant aux membres du Conseil (audio) (en anglais)
Publications:
Document de base: Populations en mouvement – déplacements sous la contrainte et populations migrantes (pdf, 449 Kb.)
Manuel de gouvernance de l’ONUSIDA (pdf, 892 Kb.) (en anglais)
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Répondre aux besoins en matière de VIH des « populations en mouvement »
19 juin 2009
19 juin 2009 19 juin 2009
Noe Sebisaba et son ONG STOP SIDA contribuent à atténuer l’impact du VIH au Burundi.
Avec l’aimable autorisation du HCR
Noe Sebisaba sait comment faire ressortir les aspects positifs d’une situation malheureuse. En 1996, contraints de fuir le Burundi en raison des événements qui secouaient le pays, sa famille et lui se sont retrouvés dans le camp de réfugiés de Kanembwa, en Tanzanie. En 1998, alors qu’il s’y trouvait toujours, il a découvert qu’il vivait avec le VIH. Son épouse, également séropositive, est décédée d’une maladie associée au sida peu de temps après. Lors d’une manifestation organisée par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, à l’occasion de la Journée mondiale sida de 2001, M. Sebisaba a décidé de dévoiler son statut VIH, devenant ainsi le premier réfugié africain à accomplir cet acte. Il n’est jamais revenu sur le passé. « J’ai décidé de dire au VIH : “C’est moi qui vais te dominer ; toi, tu ne prendras pas le dessus…” J’étais las du silence, et j’ai trouvé une nouvelle raison de vivre : braver le VIH et prêcher le pardon et l’amour. »
Si la révélation de son statut VIH lui a tout d’abord valu le rejet de sa famille et de sa communauté, elle a néanmoins poussé M. Sebisaba à s’attaquer à la stigmatisation et à la discrimination, omniprésentes parmi les réfugiés et la population hôte en Tanzanie. M. Sebisaba a créé une organisation communautaire, STOP SIDA, afin de renforcer la participation des réfugiés et de la communauté locale à la riposte au sida et de diffuser des messages de sensibilisation au VIH dans le cadre de manifestations publiques, par des contacts individuels, des rencontres et des groupes de pairs.
En décidant de déclarer publiquement que je vivais avec le VIH, j’ai essayé de contribuer à modifier profondément le regard porté sur le virus. Je crois avoir montré qu’être séropositif ne signifie pas automatiquement “être condamné à mort” et que cela n’empêche pas de mener une vie bien remplie.
Noe Sebisaba, fondateur de l'organisation communautaire STOP SIDA
STOP SIDA, qui mène des activités dans plusieurs camps de l’ouest de la Tanzanie, a fourni du matériel éducatif et a plaidé en faveur de l’appui et des soins pour les personnes infectées et touchées par le virus. Utilisant sa propre expérience comme exemple, M. Sebisaba a trouvé un moyen unique d’aider les personnes et les communautés à devenir des agents de changement dans la lutte contre le VIH. Il a même su faire face à certains aspects de la vulnérabilité propre aux réfugiés, qui ont été déracinés en raison du conflit, de la persécution ou de la violence.
Il existe une multitude de facteurs susceptibles d’accroître la vulnérabilité au VIH des millions de réfugiés et de personnes déplacées dans leur propre pays à travers le monde. Ceux-ci perdent souvent leur source de revenu et risquent d’être amenés à recourir à des comportements à haut risque pour satisfaire leurs besoins. Les services de santé et d’éducation cessent souvent de fonctionner, et la diffusion d’informations sur la prévention du VIH ainsi que la fourniture de traitement peuvent être perturbées. Les normes sociales et sexuelles sont également susceptibles d’être mises à mal, et les réseaux et institutions peuvent être démantelés. Le viol est fréquemment utilisé comme arme de guerre lors de conflits, ce qui rend les femmes particulièrement vulnérables. De fait, l’épouse de M. Sebisaba elle-même a été violée par des soldats au Burundi pendant la guerre civile.
Le fait que STOP SIDA ait pu avoir un impact en Tanzanie témoigne de la volonté et de la détermination de M. Sebisaba et de ses partenaires. M. Sebisaba a montré que les réfugiés ne sont pas seulement des bénéficiaires passifs de l’aide, mais qu’ils sont aussi dotés de puissants mécanismes d’adaptation, de ténacité et d’ingéniosité. Nombre de réfugiés et de membres des communautés environnantes ont pris part aux activités de STOP SIDA, et le recours aux conseil et test volontaires a considérablement augmenté.

Le Président du Burundi, Pierre Nkurunziza, à STOP SIDA.
Avec l’aimable autorisation de Noe Sebisaba
En 2005, M. Sebisaba a été rapatrié au Burundi par le HCR, et il a été en mesure de continuer son action. Au cours des sept dernières années, l’agence a aidé quelque 500 000 Burundais à rentrer chez eux, et elle facilite leur accès permanent aux programmes de traitement et de prévention en rapport avec le VIH.
STOP SIDA-NKEBURE UWUMVA est à l’œuvre dans le pays depuis 2006, en particulier dans les zones comptant de nombreux réfugiés. Soutenue par le HCR et d’autres partenaires, l’ONG, qui dispose de locaux dans la capitale, Bujumbura, et dans la province de Cankuzo située dans l’est, continue de répandre un message prônant la prévention, le changement de comportement, la tolérance et la nécessité de recourir aux conseil et test volontaires. La mise en place d’activités de proximité s’est révélée particulièrement importante dans les zones rurales, là où les informations relatives au sida et les messages de lutte contre la stigmatisation parviennent difficilement.
De plus, STOP SIDA est devenue un partenaire d'exécution du HCR dans trois camps de réfugiés congolais au Burundi, où le personnel utilise son savoir-faire et son expérience pour contribuer à atténuer l’impact de l’épidémie, en veillant notamment à ce que les patients puissent recevoir des traitements dans des hôpitaux locaux.
Quelque 450 000 personnes, tant des anciens réfugiés que des personnes n’ayant pas quitté le pays, ont accès aux activités de STOP SIDA, dans les provinces de Cankuzo et Ruyigi situées dans l’est. Dans les communautés environnantes et les camps congolais, 25 000 personnes environ bénéficient des initiatives de l’ONG.
Le HCR, la principale agence des Nations Unies s’attaquant au VIH parmi les réfugiés et les personnes déplacées dans leur propre pays, a coproduit une vidéo sur cette ONG, intitulée Love in the time of AIDS (L’amour à l’époque du sida). Celle-ci sera présentée lors de la session thématique consacrée aux déplacements sous la contrainte, dans le cadre de la 24ème réunion du Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA, organisée du 22 au 24 juin. STOP SIDA y est montrée comme une des meilleures pratiques de leadership et de mobilisation communautaires.
Ce qui satisfait le plus M. Sebisaba, c’est qu’il a l’impression que les autres militants et lui ont pu aider des personnes à accepter un diagnostic de séropositivité avec une dose d’espoir et d’optimisme, et qu’ils ont encouragé des gens à parler de l’épidémie.
« En décidant de déclarer publiquement que je vivais avec le VIH, j’ai essayé de contribuer à modifier profondément le regard porté sur le virus. Je crois avoir montré qu’être séropositif ne signifie pas automatiquement “être condamné à mort” et que cela n’empêche pas de mener une vie bien remplie. Là où j’ai œuvré, des gens ont été plus facilement en mesure d’aborder ouvertement leur séropositivité, et davantage de personnes se soumettent à un dépistage du VIH. Je ne regrette pas un instant d’avoir dévoilé mon statut. Il me semble que cela fait grandement avancer les choses. »
Répondre aux besoins en matière de VIH des « popu
Coparrainants:
HCR
Plus d’informations sur la Journée mondiale des réfugiés (en anglais)
Reportages:
23ème réunion du Conseil de Coordination du Programme (CCP), 15-17 décembre 2008 (15 décembre 2008) (en anglais)
Le HCR fait le point sur les avancées et les défis à venir à l'occasion de la Journée mondiale sida (2 décembre 2008)
Multimédia:
L’amour à l’époque du SIDA (Video)
Publications:
Publication UNESCO/UNHCR : Réponses éducatives au VIH et au sida pour les réfugiés et les personnes déplacées internes : document de travail pour les décideurs (pdf, 820.8 Kb.)
Politique générale : VIH et réfugiés (pdf, 265 Kb.)
Le besoin d’interventions relatives au VIH et au sida dans les situations d’urgence (pdf, 335 Kb.)
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