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L’ONUSIDA réaffirme son partenariat avec le Fonds mondial, tandis que s’achève la réunion du Conseil d’administration

07 mai 2009

Michel Sidibé
Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé a ouvert une session technique sur « Le rôle du Fonds mondial en tant qu’investisseur stratégique et responsable dans le domaine du VIH/sida » pendant la 19e réunion du Conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial), Genève, 6 mai 2009.
Credit: Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria/Philippe Christin

La 19e réunion du Conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) s’est achevée hier à Genève (Suisse). Auparavant, alors qu’il ouvrait une session technique sur « Le rôle du Fonds mondial en tant qu’investisseur stratégique et responsable dans le domaine du VIH/sida », le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a réaffirmé l’attachement de l’ONUSIDA à son partenariat et a réitéré son appel en faveur d’un Fonds mondial entièrement financé. Il a préconisé de mener une action plus ambitieuse afin de relever les défis auxquels la riposte au sida doit faire face.

Michel Sidibé a évoqué la nécessité de réaliser des investissements plus stratégiques dans la riposte au sida : « […] tant qu’il y aura cinq personnes nouvellement infectées pour deux personnes qui entament un traitement contre le VIH, nous ne modifierons pas la trajectoire de l’épidémie. » Il a également appelé de ses vœux l’élimination presque totale de la transmission mère-enfant à l’horizon 2015.

M. Sidibé a mis l’accent sur l’importance du mécanisme que constitue le Fonds mondial dans le cadre de la lutte contre les problèmes de santé mondiaux, et il a décrit cette période de crise économique comme une occasion d’apporter un changement : « […] en cette période de crise, il est plus que jamais nécessaire de mettre en œuvre le thème du jour, à savoir investir de façon stratégique et responsable. »

Investir dans la riposte au sida

Elizabeth Mataka
Elizabeth Mataka, UN Special Envoy of the Secretary-General for HIV/AIDS in Africa spoke during the technical session on “The Global Fund's role as a strategic and responsible investor in HIV/AIDS” during the 19th Board Meeting of the Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria. Geneva, 6 May 2009.
Credit: Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria/Philippe Christin

La session était organisée conjointement par l’ONUSIDA, l’UNICEF, l’OMS et le bureau du Président du Fonds mondial. Deux points en particulier ont été examinés : les moyens de réduire les coûts tout en améliorant la qualité des soins pour les personnes vivant avec le VIH, et la manière d’améliorer l’efficacité des subventions destinées à la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et aux traitements du sida pédiatrique, par la promotion des efforts concertés.

Les participants ont en outre étudié ensemble comment le Fonds mondial pouvait produire un plus grand effet dans le cadre de ses investissements et jouer un rôle plus efficace en tant qu’instrument de financement et partenariat consistant à soutenir une approche exhaustive en matière de VIH.

M. Sidibé a énoncé les défis devant être relevés pour parvenir à l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui dans le domaine du VIH, dont font partie des ripostes définies par les pays, reposant sur des données concrètes et fondées sur les droits de l’homme. Il a évoqué le rôle essentiel que joue le Fonds mondial en la matière.

Le Fonds mondial est un partenaire fondamental au sein du mouvement international en faveur de l’accès universel. Parmi les mécanismes de financement mis en place dans le domaine de la santé, c’est l’un des plus novateurs, et il fait partie de ceux qui sont le plus axés sur les résultats.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Le Fonds mondial est un partenaire fondamental au sein du mouvement international en faveur de l’accès universel. Parmi les mécanismes de financement mis en place dans le domaine de la santé, c’est l’un des plus novateurs, et il fait partie de ceux qui sont le plus axés sur les résultats », a déclaré M. Sidibé.

M. Sidibé a évoqué le Cadre de résultats de l’ONUSIDA, en insistant sur le fait qu’il était important que l’ONUSIDA – tant au niveau du Secrétariat qu’à celui des Coparrainants – concentre ses efforts sur des secteurs dans lesquels il est particulièrement compétent et où il peut jouer un rôle déterminant pour accélérer les progrès dans le domaine du sida et renforcer les effets de synergie avec les autres Objectifs du Millénaire pour le développement.

La session a étudié les moyens de faire face à l’augmentation des coûts liés à la satisfaction des besoins en matière de traitement des personnes vivant avec le VIH, et elle a signalé qu’il était nécessaire d’aboutir à des résultats notables dans la prévention de nouvelles infections, afin de rattraper l’épidémie de sida.

Board Meeting
La 19e réunion du Conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme s’est achevée hier à Genève (Suisse).
Credit: Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria/Philippe Christin

La réunion du Conseil d’administration, qui a duré deux jours, comportait également un examen de la stratégie en lien avec l’orientation et l’identité sexuelles, et un exposé sur un rapport d’évaluation à cinq ans, qui étudie les partenariats aux niveaux international et national ainsi que les effets de ces rapports sur la réussite de la mise en œuvre des subventions du Fonds mondial. Reconnaissant les réalisations globales du Fonds mondial au cours des six premières années, l’évaluation met en avant un certain nombre de domaines dans lesquels elle suggère d’améliorer l’établissement de partenariats plus efficaces.

Le Fonds mondial est le mécanisme de financement le plus important du monde pour les programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. La somme de 15,6 milliards de dollars américains a été approuvée pour des programmes répartis dans 140 pays, et 2,9 milliards de dollars américains seront en principe alloués en 2009.

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Renforcer et élargir les services juridiques liés au VIH

06 mai 2009

Man looking at papers
Les personnes vivant avec le VIH ou touchées par le VIH ont souvent besoin d’une aide concrète pour que leur logement reste décent, pour garder les enfants, pour faire respecter les droits de propriété et de succession ou pour accéder aux soins de santé, à l’éducation ou à l’emploi sans discrimination.
Photo: UNAIDS/P.Virot

L’expérience en matière de riposte au sida montre qu’un accès aux services juridiques contribue largement à la protection contre la discrimination, à la réparation des violations des droits et à l’élargissement de l’accès à la prévention et au traitement du VIH. Cependant, ces programmes ne sont pas suffisamment soutenus par les ripostes nationales au sida et, lorsqu’ils existent, leur qualité et leur portée sont souvent insuffisantes.

Du 3 au 6 mai, au siège de l’Organisation internationale de droit du développement (OIDD) à Rome, l’OIDD, le Secrétariat de l’ONUSIDA et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont accueilli une consultation internationale d’experts sur le renforcement et l’élargissement des services juridiques liés au VIH.

Les participants ont contribué à l’élaboration d’outils visant à améliorer l’accès aux services juridiques pour les personnes vivant avec le VIH et les populations clés les plus exposées au VIH, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Ces outils aideront les pays à mettre sur pied et à renforcer des programmes et des demandes de financement, notamment auprès du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Susan Timberlake, Conseillère principale de l’ONUSIDA pour le droit et les droits de l’homme, explique que l’ONUSIDA plaide pour que l’accès à la justice soit un élément fondamental et programmatique du mouvement vers l’accès universel à la prévention, au traitement et à l’appui médico-social en matière de VIH. Selon elle, « la persistance de la discrimination, qu’elle soit causée par la séropositivité, le sexe ou le statut social, signifie que les services juridiques sont une partie essentielle et nécessaire de la riposte globale à l’épidémie. »

Les personnes vivant avec le VIH ou touchées par le VIH ont souvent besoin d’une aide concrète pour que leur logement reste décent, pour garder les enfants, pour faire respecter les droits de propriété et de succession ou pour accéder aux soins de santé, à l’éducation ou à l’emploi sans discrimination. L’accès aux services juridiques est encore plus important dans les environnements juridiques répressifs. De plus en plus de pays adoptent des lois excessivement larges de pénalisation de la transmission du VIH. Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleurs du sexe et les consommateurs de drogues risquent des sanctions pénales dans de nombreux pays, ce qui les empêche d’accéder aux services liés au VIH et accroît leur vulnérabilité au VIH. D’après une étude commandée en 2008 par la Cellule internationale de réflexion sur les restrictions au voyage liées au VIH, près de 60 pays refusent l’entrée, le séjour ou la résidence aux personnes séropositives.

Aucune solution uniforme pour les services juridiques

Les services juridiques liés au VIH prennent plusieurs formes, parmi lesquelles: l’information et le conseil juridiques, notamment par le biais de lignes d’assistance téléphoniques, le recours officiel, la médiation et d’autres formes de résolution des différends, l’aide par le biais de systèmes juridiques informels ou traditionnels (par exemple les tribunaux de villages), et l’éducation juridique communautaire. Les prestataires de services juridiques ne sont pas toujours des juristes. Il peut s’agir d’un paralégal, d’un volontaire, d’un étudiant ou d’un pair éducateur. Ces services sont fournis dans divers endroits, notamment des centres de conseil et de traitement liés au VIH, des centres d’aide juridique « traditionnels », des prisons et des installations communautaires. Les travaux entrepris peuvent être aussi en rapport avec un plaidoyer pour une réforme de la loi.

D’après Mandeep Dhaliwal, responsable du groupe sur la sexospécificité, les droits de l’homme et les différences au sein du Département sur les pratiques en matière de VIH au PNUD, les raisons de soutenir les services juridiques liés au VIH reposent sur deux arguments liés. « Tout d’abord, ces services sont essentiels car ils servent à protéger les droits de l’homme des populations marginalisées et vulnérables. Ensuite, ils sont indispensables pour garantir une santé publique optimale et des résultats en matière de développement, qui sont tous deux appuyés par la réalisation des droits. »

L’un de nos objectifs en tant que Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida est d’aider les pays à reconnaître l’importance des services juridiques dans leur riposte nationale au VIH, puis de travailler avec eux pour mettre en place une stratégie visant à renforcer ces services.

D’après Mandeep Dhaliwal, responsable du groupe sur la sexospécificité, les droits de l’homme et les différences, Département sur les pratiques en matière de VIH au PNUD

Pourtant, trop souvent, ces programmes ne reçoivent pas l’appui nécessaire. « L’un de nos objectifs en tant que Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida est d’aider les pays à reconnaître l’importance des services juridiques dans leur riposte nationale au VIH, puis de travailler avec eux pour mettre en place une stratégie visant à renforcer ces services », explique Mandeep Dhaliwal. « Les services juridiques existants liés au VIH sont généralement de faible étendue et fragmentaires. La marginalisation « juridique » des populations vulnérables étant très élevée, parvenir à l’accès universel à la prévention, au traitement et à l’appui médico-social exige un engagement en matière de protection juridique et d’accès aux services juridiques. »

La réunion de Rome a soutenu la création de trois outils visant à améliorer l’accès aux services juridiques liés au VIH :

  1. Modèles de services juridiques applicables dans différentes situations ;
  2. Programme de formation pour les juristes ;
  3. Stratégies de mobilisation des ressources.

« Il existe des exemples extraordinaires de travaux formidables accomplis pour fournir des services juridiques. Nous connaissons l’importance de la fourniture d’un environnement juridique adapté à l’accès à la prévention et au traitement du VIH », déclare David Patterson, responsable du programme VIH et droit de la santé à l’OIDD. « Pourquoi n’accorde-t-on pas la même urgence à l’accès à ces services juridiques qu’à la fourniture de traitement ? »

Parmi les participants, il y avait des prestataires de services juridiques et des responsables d’organisations travaillant avec des personnes vivant avec le VIH, des groupes de femmes, des consommateurs de drogues, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des travailleurs du sexe, ainsi que des représentants de l’OIDD, de l’ONUSIDA, du PNUD et du Fonds mondial. Ils venaient de pays et de contextes d’épidémie différents, notamment d’Australie, du Botswana, du Brésil, de Chine, du Danemark, d’Egypte, des Etats-Unis d’Amérique, de Géorgie, du Guatemala, d’Inde, d’Indonésie, du Népal, d’Ouganda, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, de Sainte Lucie, d’Ukraine et du Viet Nam.

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UNESCO : Meilleures pratiques en matière de riposte au VIH dans le secteur de l’éducation

04 mai 2009

HIV and AIDS
Les cinq brochures de l’UNESCO sur les Bonnes pratiques et politiques dans l’éducation et le VIH & SIDA visent à aider les secteurs de l’éducation des pays en développement à organiser une riposte efficace au VIH.

L’impact négatif du VIH se ressent sur les systèmes éducatifs, les écoles, les apprenants et les enseignants du monde entier : il va de l’abandon des études par des enfants retournant s’occuper de parents malades à la perte d’enseignants dans leurs meilleures années. Dans le cadre des efforts entrepris pour aider les gouvernements, les donateurs, les ONG, les planificateurs et gestionnaires de l’éducation, les organes de gestion des écoles et les enseignants à faire face aux effets de l’épidémie et à mettre en commun les connaissances relatives aux ripostes efficaces, l’UNESCO a créé une série de brochures sur les meilleures pratiques intitulée Bonnes pratiques et politiques dans l’éducation et le VIH & SIDA..

La portée de ces brochures est large. Elles mettent en relief les problèmes rencontrés et les enseignements tirés de plusieurs situations dans les pays en développement. Elles examinent les politiques, les programmes et les activités entrepris par différents acteurs, tirent des enseignements d’études de cas et passent en revue les ouvrages publiés et non publiés.

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Photo: Copyright 2003 Harvey Nelson, avec l’aimable autorisation de Photoshare.

Dans ces brochures, il est également question des apprenants déscolarisés. Par exemple, en Zambie, un programme radiophonique interactif fournit, dans un cadre informel, un accès à l’éducation aux enfants qui ne peuvent pas aller à l’école. Produit par le Département de radiodiffusion du Ministère de l’Education, cette émission, diffusée en semaine, intègre un apprentissage de la vie et de la prévention du VIH à l’enseignement de la lecture, des mathématiques et d’autres matières. Le théâtre, les chansons et les activités participatives servent à introduire des enseignements. Le projet, qui se déroule sur 450 sites, concerne 180 000 enfants, la plupart orphelins, dont la moitié sont des filles.

L’UNESCO espère qu’une meilleure pratique adoptée dans un établissement scolaire, un ministère, un pays ou une région pourra être adaptée et utilisée de manière efficace ailleurs.

La première brochure donne une vue d’ensemble et examine les politiques et les programmes adoptés dans le cadre de la riposte. Elle met aussi l’accent sur le fait que davantage de données et de recherches sur les ripostes du secteur de l’éducation à l’épidémie de sida sont nécessaires

La deuxième place les apprenants et leur droit à l’éducation, à la protection, à la connaissance et aux compétences, ainsi qu’aux soins et au soutien, au cœur de la brochure. L’un des volets examinés est l’exploration des programmes de prévention à destination des jeunes qui ont eu du succès. En Namibie, par exemple, le projet Mon avenir dépend de mes choix (My Future is My Choice) encourage depuis dix ans la prévention du sida dans les écoles. L’objectif est de protéger les jeunes du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles, de grossesses non désirées, de l’alcool et de l’abus de drogues en les encourageant à réfléchir par eux-mêmes et à assumer leur responsabilité quant à leur avenir et leur propre développement.

Children
Photo: Copyright 2005 Netsanet Assaye, avec l’aimable autorisation de Photoshare

La troisième brochure est consacrée aux éducateurs et à leur rôle. Elle aborde leur besoin de formation, de soin et de soutien, ainsi que l’importance de leur attitude pour garantir des environnements d’apprentissage sûrs et sans danger. La quatrième porte sur l’importance de partenariats stratégiques à des niveaux multiples (c’est à dire mondial, régional et national), de l’association des personnes vivant avec le VIH à ces meilleures pratiques et du travail avec les enfants et les jeunes. La cinquième et dernière brochure de la série s’intéresse à l’apprentissage efficace et à l’éducation de qualité. Les facteurs contribuant à un apprentissage efficace dans le contexte de l’éducation sida y sont résumés et les questions à prendre en compte lors de l’élaboration et de l’adaptation de matériel didactique pertinent y sont mises en avant.

Pour l’UNESCO, les Bonnes pratiques et politiques dans l’éducation et le VIH & SIDA sont une ressource vivante qui sera élargie et affinée à mesure que de nouvelles connaissances et stratégies seront disponibles. Cette série est considérée comme un outil, une pierre angulaire visant à soutenir le plein engagement du secteur de l’éducation dans les ripostes nationales à l’épidémie de sida.

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Bonnes pratiques et politiques dans l’éducation et le VIH & SIDA:

Brochure 1 : Vue d’ensemble

Brochure 2 : VIH & SIDA dans un environnement accueillant sans danger et favorable à l’apprentissage

Brochure 3 : VIH & SIDA et développement, conduite et soutien des éducateurs

Brochure 4 : Partenariats en pratique

Brochure 5 : Apprentissage efficace


Coparrainants:

UNESCO

UNICEF


Reportages:

Soutenir les jeunes élèves vivant avec le VIH en Namibie et en Tanzanie (23 décembre 2008)

ICASA 2008 : Courage et espoir, ou l’histoire d’enseignants vivant de manière positive (03 décembre 2008)


Publications:

Outils pour intégrer le VIH et le sida dans le secteur de l’éducation : Principes directeurs à l’intention des organismes de coopération pour le développement. (Equipe de travail interinstitutions de l’ONUSIDA sur l’éducation, 2008)
( Anglais | Français | Espagnol ) (pdf, 1Mb | 904 Kb | 1 Mb)

Améliorer la réponse de l’éducation au VIH et au SIDA : Leçons tirées des efforts réalisés par les partenaires en matière de coordination, d’harmonisation, d’alignement, de partage de l’information et de suivi en Jamaïque, au Kenya, en Thaïlande et en Zambie. (Equipe de travail interinstitutions de l’ONUSIDA sur l’éducation, 2008) (pdf, 791 Kb.) (en anglais)

Notes succinctes sur l’éducation des filles et la prévention du VIH. (Equipe de travail interinstitutions de l’ONUSIDA sur l’éducation, 2008) (pdf, 253 Kb.) (en anglais)

Notes succinctes sur le secteur de l’éducation et le VIH/sida dans des situations d’urgence. (Equipe de travail interinstitutions de l’ONUSIDA sur l’éducation, 2008) (pdf, 275 Kb.) (en anglais)

Notes succinctes sur l’intégration systématique du VIH dans le secteur de l’éducation. (Equipe de travail interinstitutions de l’ONUSIDA sur l’éducation, 2008) (pdf, 277 Kb.) (en anglais)

Notes succinctes sur les enseignants séropositifs. (Equipe de travail interinstitutions de l’ONUSIDA sur l’éducation, 2008) (pdf, 273 Kb.) (en anglais)

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La grippe A(H1N1) et l’infection à VIH

01 mai 2009

Swine Influenza « La grippe A(H1N1) »
Photo: C. S. Goldsmith and A. Balish, CDC

De nombreuses interrogations émergent au sujet des effets que pourrait avoir la grippe A(H1N1)*, apparue récemment, sur les personnes vivant avec le VIH, car celles-ci sont plus vulnérables aux infections opportunistes.

Il n’existe aucun document faisant état d’interactions cliniques entre le VIH et le virus de la grippe A(H1N1), dont la transmission, la période d’incubation et les manifestations cliniques sont, dans l’ensemble, similaires à celles des virus grippaux saisonniers. Les données disponibles ne permettent pas de prédire les effets d’une éventuelle pandémie humaine de grippe sur les personnes vivant avec le VIH, mais les interactions entre le VIH et la grippe A(H1N1) pourraient, elles, être importantes. Les plans nationaux de préparation à la grippe devraient prendre en considération les besoins des personnes vivant avec le VIH, et les plans nationaux de lutte contre le sida, notamment dans les pays où la prévalence du VIH est élevée, devraient envisager une action de santé publique, nécessaire en cas de pandémie de grippe.

L’Organisation mondiale de la Santé a élaboré une note d’orientation pour aider les pays et les professionnels de santé à comprendre les risques en la matière et à prendre les mesures adéquates.

*À dater du 30 avril 2009, l'OMS se réfère au nouveau virus de la grippe sous la dénomination de « grippe A(H1N1) ».

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Coparrainants:

OMS


Centre de presse:

Grippe porcine à A/H1N1 (27 avril 2009)

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Never abandon, never give up : un film de l’OIT permet aux travailleurs migrants en Chine de s’attaquer à la stigmatisation liée au sida

30 avril 2009

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Wang Baoqiang
Wang Baoqiang, vedette de cinéma et ancien travailleur migrant dans le domaine de la construction, est désormais porte-parole du projet VIH/sida de l’OIT en Chine. Photo : avec l’aimable autorisation de l’OIT.

Zhang Xiao Hu fait partie des 200 millions (estimation) de travailleurs migrants de Chine. Il est également l’une des vedettes de Never abandon, never give up (Ne renonce jamais, n’abandonne jamais), un court-métrage dans le style des films de Charlie Chaplin, qui vise à réduire la stigmatisation liée au VIH et à encourager l’usage du préservatif parmi les travailleurs migrants du pays. À partir du 4 mai, l’Organisation internationale du Travail (OIT) et Mega-info Media, la société qui dirige le réseau national de télévision des gares ferroviaires en Chine, commenceront à diffuser le film dans 500 gares de 450 villes du pays. En trois mois, 40 millions de personnes auront eu la possibilité de le voir.

Dans ce film, Zhang joue le rôle d’un ouvrier du secteur de la construction, stigmatisé parce qu’il vit avec le VIH. Un tel scénario ressemble fort à sa situation réelle. En effet, Zhang, le premier migrant interne travaillant en Chine à avoir révélé publiquement son statut VIH, a été stigmatisé par ses collègues dans le passé. « Personne ne voulait travailler, manger ou partager un dortoir avec moi », confie-t-il.

Gu Changwei, un éminent réalisateur

Never abandon, never give up a été produit et réalisé pour l’OIT par Gu Changwei, l’un des lauréats du Festival du film de Berlin en 2005, comptant parmi les plus éminents réalisateurs travaillant aujourd’hui en Chine. Wang Baoqiang, une vedette confirmée qui exerce actuellement la fonction de porte-parole du projet VIH/sida de l’OIT en Chine, y joue un premier rôle. Il se lie d’amitié avec Zhang Xiao Hu sur le lieu de travail de celui-ci et se sert de sa notoriété pour encourager les collègues de l’ouvrier à se débarrasser de leurs préjugés.

« Ce film est une excellente production qui peut contribuer à réduire la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH et la discrimination à leur égard, bien au-delà du domaine professionnel », affirme le Dr Bernhard Schwartlander, Coordonateur de l’ONUSIDA en Chine. « Il s’attaque non seulement à la stigmatisation liée au VIH, mais aussi à la vulnérabilité qui va de pair avec le fait de vivre en marge de la société. »

La campagne « Hometown Fellows »

Le projet fait partie de la campagne « Hometown Fellows » (Concitoyens), dans le cadre de laquelle l’OIT, en partenariat avec le ministère du Travail, des groupements d’employeurs et de travailleurs, et le Bureau de la Commission Sida du Conseil d’État chinois, apporte son concours à 19 entreprises de grande envergure dans les secteurs de la construction, de l’industrie minière et du transport, dans les provinces chinoises les plus touchées par le VIH. Si la prévalence globale du virus est relativement faible en Chine (selon l’ONUSIDA, elle était de 0,1% en 2008), il existe toutefois des zones où le taux d’infection est élevé au sein de populations précises et dans certaines localités. Avec le soutien d’organisations communautaires non gouvernementales, l’OIT mène à bien un programme exhaustif pour le changement de comportement par diverses voies, à l’intention de 190 350 migrants internes qui travaillent dans les provinces du Guangdong, du Yunnan et de l’Anhui.

Le projet « Hometown Fellows » (Concitoyens) s’attaque à la stigmatisation liée au VIH et à l’usage limité du préservatif parmi les migrants. Il met à profit les puissants réseaux de relations des travailleurs migrants, qui quittent souvent les zones rurales pour aller travailler ensemble dans les grandes villes de Chine.

Des travaux de recherche déterminants indiquent qu’il existe chez les migrants un solide lien social fondé sur une origine provinciale commune, susceptible d’influencer les attitudes et comportements. Cela marque un contraste avec l’idée que les travailleurs migrants ont des autorités sanitaires, des directeurs d’entreprise et des communautés de destination, où existent généralement une grande méfiance et un sentiment d’éloignement.

La stratégie de communication de l’OIT en faveur du changement de comportement comprend deux volets. Premièrement, elle a permis d’élaborer une série de supports de communication fondés sur le concept de « concitoyens » et proposant des messages fondamentaux transmis par la voix des migrants. Never abandon, never give up (Ne renonce jamais, n’abandonne jamais) s’inscrit dans le cadre de ce projet.

 

Ce film est une excellente production qui peut contribuer à réduire la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH et la discrimination à leur égard, bien au-delà du domaine professionnel. Il s’attaque non seulement à la stigmatisation liée au VIH, mais aussi à la vulnérabilité qui va de pair avec le fait de vivre en marge de la société.

Dr Bernhard Schwartlander, Coordonateur de l’ONUSIDA en Chine

Deuxièmement, par l’intermédiaire des entreprises, le programme exploite les réseaux de relations des migrants pour offrir une éducation par les pairs sur le lieu de travail, dans les dortoirs et dans les lieux de divertissement environnants. Cette éducation est renforcée par des formations de groupe dans les entreprises et par des messages ciblés transmis via les chaînes de télévision et les stations de radio appartenant à l’entreprise.

Pour Constance Thomas, Directrice du Bureau de l’OIT en Chine, « collaborer avec les autorités dans le cadre de ces projets permet d’atteindre les travailleurs et de leur fournir une protection sociale pour garantir leur santé et leur sécurité au travail… Ils doivent pouvoir jouir du droit de travailler en Chine et de celui de ne pas subir de discrimination ».

Selon des statistiques officielles, les travailleurs migrants représentent 15% de la population chinoise. Ils sont considérés comme vulnérables face au VIH en raison des conditions sociales difficiles dans lesquelles ils vivent, de leurs connaissances limitées sur le VIH et du manque d’accès à des services de santé de qualité.

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La crise financière mondiale frappe le secteur de la santé, compromettant ainsi le financement des médicaments liés au sida

28 avril 2009

La crise actuelle des marchés financiers et de l’économie mondiale a des répercussions profondes non seulement sur les engagements des gouvernements en matière de développement mondial mais aussi sur leurs ressources nationales. Les ménages qui sont déjà les plus vulnérables face à la pauvreté sont exposés à un appauvrissement accru, au vu de l’augmentation du chômage et de la baisse des revenus. Nombreux sont ceux qui craignent que les progrès dans les secteurs de la santé et de l’éducation ne soient gravement menacés.

Le présent article est le deuxième d’une série traitant des effets du ralentissement de l’activité économique sur les personnes déjà touchées par le VIH et de l’importance capitale que revêtent les investissements dans des financements à long terme pour les ripostes au sida et les actions en faveur du développement dans le monde. La Banque mondiale vient de publier un rapport approfondi sur ces questions.



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Le rapport indique qu’en raison de la crise économique, de nombreux pays connaissent à présent des pénuries de médicaments liés au sida..
Photo : avec l’aimable autorisation de la Banque mondiale

Le ralentissement de l’activité économique mondiale pourrait déjà entraîner des difficultés dans l’approvisionnement en médicaments indispensables à la survie des personnes atteintes du VIH, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale qui souligne les coûts humains manifestes et de plus en plus importants engendrés par le contexte financier actuel.

Selon le rapport, qui s’intitule Averting a Human Crisis During the Global Downturn: Policy Options from the World Bank's Human Development Network (Prévenir une crise humaine durant le ralentissement de l’activité économique mondiale : Options offertes par le Réseau de la Banque mondiale pour le développement humain), les premières constatations faites dans le cadre d’une enquête réalisée dans 69 pays indiquent que neuf d’entre eux connaissent déjà des pénuries de médicaments antirétroviraux ou se heurtent à d’autres problèmes risquant d’interrompre le traitement du sida. En outre, d’après cette enquête, effectuée le mois dernier par la Banque mondiale, l’ONUSIDA et l’Organisation mondiale de la Santé, les personnes interrogées dans 22 pays d’Afrique, des Caraïbes, d’Europe, d’Asie centrale et d’Asie et du Pacifique s’attendent à ce que la crise économique ait des retombées sur les programmes de traitement au cours de l’année à venir. Ces pays comptent à eux tous plus de 60% des personnes suivant un traitement antirétroviral dans le monde.

Cette évolution est grave. Malgré une récente augmentation rapide du nombre de personnes recevant un traitement, deux tiers des personnes ayant besoin de ces médicaments n’y ont toujours pas accès. Les besoins non couverts croissent plus vite que ne se développe l’accès au traitement, et la crise mondiale risque fort de rendre la situation encore plus difficile.

« Ce nouveau rapport montre que les personnes qui suivent un traitement contre le sida risquent de perdre leur chance de survie », déclare Joy Phumaphi, responsable du Réseau Développement humain à la Banque mondiale et ancienne ministre de la Santé du Botswana.

Les programmes de prévention compromis

Nous ne pouvons pas nous permettre une génération “perdue” du fait de cette crise. Il est indispensable que les pays en développement et les donneurs d’aide s’emploient dès maintenant à protéger et accroître les dépenses qu’ils consacrent à la santé, à l’éducation et d’autres services sociaux de base, et à cibler ces efforts pour faire en sorte que les groupes les plus pauvres et les plus vulnérables en bénéficient.

Joy Phumaphi, responsable du Réseau Développement humain à la Banque mondiale

Les programmes de prévention du VIH eux aussi sont compromis. Le rapport indique que les personnes interrogées dans 34 pays rassemblant 75% des personnes vivant avec le virus s’attendent à ce que les programmes de prévention ciblant les populations clés plus exposées au risque d’infection (notamment les professionnel(le)s du sexe et les consommateurs de drogues injectables) pâtissent de la situation, étant donné que ces personnes sont marginalisées et généralement considérées comme moins prioritaires que les femmes enceintes et les enfants, par exemple.

Le monde s’est engagé, au niveau international, à fournir, à tous ceux qui en ont besoin, un accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en rapport avec le VIH d’ici à 2010. L’intensification des efforts réalisés à l’échelle mondiale en vue d’atteindre cet objectif fondamental, qui gagne du terrain, pourrait bien être menacée par ce que le rapport considère comme des « temps extrêmement difficiles pour l’économie mondiale ».

Dans Averting a Human Crisis During the Global Downturn, la Banque encourage les pays fortement tributaires des ressources de donateurs extérieurs pour la lutte contre le sida à prévoir aussi longtemps que possible à l’avance les crises de trésorerie imminentes, et à rester en liaison avec la Banque et d’autres partenaires susceptibles de les aider à lever des fonds pour « faire la soudure », afin d’empêcher une interruption des traitements contre le sida. La Banque les avertit en même temps qu’ils doivent absolument poursuivre et développer des programmes efficaces de prévention du VIH durant la crise actuelle pour empêcher la résurgence de nouvelles infections.

Les financements pour la santé et l’éducation pourraient être réduits

La Banque mondiale constate avec inquiétude que le ralentissement de l’activité économique entraînera des réductions des financements pour la santé et l’éducation sur tous les plans, et pas uniquement sur celui du VIH. Le rapport montre en outre comment les crises passées ont contraint les pays en développement à réduire leurs dépenses dans ces secteurs. Les données concernant les ralentissements de l’activité économique qu’ont connus dans le passé l’Argentine, l’Indonésie, la Thaïlande et la Russie montrent que les gouvernements ont été contraints de réduire les services de santé du fait de leur difficultés budgétaires, et qu’il a fallu 10 à 15 ans pour ramener les dépenses de santé à leurs niveaux d’avant la crise.

« Nous ne pouvons pas nous permettre une génération “perdue” du fait de cette crise », affirme Mme Phumaphi. « Il est indispensable que les pays en développement et les donneurs d’aide s’emploient dès maintenant à protéger et accroître les dépenses qu’ils consacrent à la santé, à l’éducation et d’autres services sociaux de base, et à cibler ces efforts pour faire en sorte que les groupes les plus pauvres et les plus vulnérables en bénéficient. »

Pour financer cette stratégie, la Banque mondiale a déclaré le 24 avril qu’elle allait mobiliser cette année jusqu’à 3,1 milliards de dollars américains de financements pour la santé, afin d’aider les pays pauvres à lutter contre les menaces que la crise économique mondiale fait peser sur leurs services sociaux. Son appui dans ce domaine s’en trouve ainsi multiplié par trois (il s’élevait à 1 milliard de dollars américains l’année dernière), ce qui servira à renforcer les systèmes de santé dans les pays pauvres et à aider ces pays à mieux assurer la prévention et le traitement des maladies transmissibles, tout en améliorant la santé maternelle et infantile, l’hygiène et l’assainissement.

La Banque a en outre indiqué que ses financements en faveur de l’éducation dans les pays à revenu faible ou intermédiaire seraient multipliés par deux cette année, pour atteindre 4,09 milliards de dollars américains.

Ce rapport s’appuie en grande partie sur les travaux qu’ont menés de concert la Banque mondiale, l’ONUSIDA et l’OMS, et qui paraîtront prochainement dans une publication conjointe. Les informations ont été recueillies par des représentants des organisations travaillant en étroite collaboration avec les autorités nationales de coordination sida dans 69 pays à revenu faible ou intermédiaire qui, à eux tous, comptent la majorité des personnes sous traitement dans les pays en développement. Les premières conclusions figurent dans ce rapport afin d’être examinées dans le cadre des Réunions de printemps 2009 du FMI et de la Banque mondiale (Washington).

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Consultation technique internationale sur la « prévention positive »

27 avril 2009

Two men and paper Le concept de « prévention positive » fournit une occasion de mettre l'accent sur les besoins de prévention des personnes ayant connaissance de leur séropositivité.

Depuis la mise au point des tests de dépistage du VIH au tout début de l'épidémie, le rôle des personnes vivant avec le VIH dans la prévention constitue un élément important de la riposte au sida. Suite à l'apparition des traitements par association d'antirétroviraux, dont les effets sur la durée et la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH sont significatifs, les appels se sont multipliés afin que ce qu'on appelle la  « prévention positive » soit incorporé dans l'éventail des programmes et services de prévention et de prise en charge.

Le concept de « prévention positive » fournit une occasion de mettre l'accent sur les besoins de prévention des personnes ayant connaissance de leur séropositivité et offre un outil permettant de comprendre les liens importants existant entre prévention, traitement et appui médico-social.

Cependant, malgré l'augmentation des financements destinés à la prévention positive, la perception par beaucoup du concept, de ses objectifs et de ses aspects programmatiques manque de clarté à l'échelle mondiale et régionale, qu'il s'agisse de la population et des représentants des personnes vivant avec le VIH ou des organisations de la société civile et d'autres partenaires.

Par conséquent, le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP+) et l'ONUSIDA ont décidé d'organiser une consultation technique sur le sujet les 27 et 28 avril 2009 en Tunisie, afin d'élaborer une vision commune de la « prévention positive », ainsi que des directives et des plans d'action susceptibles d'influencer les politiques et les programmes.

Le terme même de « prévention positive » sera débattu pendant la consultation technique, car bien qu'il s'agisse du terme le plus communément admis, d'autres termes sont également utilisés par différentes organisations et certains programmes, comme « prévention et prise en charge auprès des personnes vivant avec le VIH/sida » ou « prévention auprès des personnes séropositives ».

Les participants à la consultation représenteront la société civile, les institutions gouvernementales, les organismes coparrainants et le secrétariat de l'ONUSIDA, ainsi que les agences de développement international. La majorité des participants seront des personnes vivant avec le VIH car les débats autour de la prévention positive dans la phase de développement du concept se trop souvent déroulés en leur absence, ce qui a conduit à d'importantes lacunes dans les approches actuelles.

Cette consultation technique fait suite au Sommet sur le leadership des personnes séropositives, qui s'est tenu au Mexique en 2008, et fait partie d'un processus continu visant à assurer que les actions de prévention s'appuient sur un solide consensus parmi les personnes séropositives. Dans ce but, des experts identifieront des stratégies visant à rassembler les expériences et les connaissances des différentes parties prenantes, en particulier des personnes vivant avec le VIH aux niveaux régional, national et local.

Person being tested for HIV Si l'on souhaite aborder correctement les besoins des personnes séropositives en matière de prévention, les personnes ayant connaissance de leur séropositivité doivent être impliquées dans la définition et l'élaboration des programmes.

On attend de la réunion qu'elle facilite l'élaboration d'un ensemble de principes, qui d'une part serviront de base aux travaux des organisations multilatérales, bilatérales, gouvernementales et issues de la société civile pour la mise au point de programmes de prévention positive, et d'autre part orienteront les partenariats entre ces différents intervenants. Les participants élaboreront également des recommandations sur l'intensification des programmes et des politiques, influencées par le contexte local.

Les programmes de « prévention positive »

De nombreux programmes sur le VIH dans le monde cherchent à intégrer des personnes vivant avec le VIH dans leurs actions de prévention. Diverses activités programmatiques sont mises en oeuvre, notamment le soutien aux groupes d'entraide et à la responsabilisation des communautés, le conseil dans le contexte du dépistage du VIH et de la planification familiale, la participation de personnes séropositives aux programmes d'éducation (entre autres par des témoignages personnels), et des activités sur les changements de comportements destinées aux personnes séropositives ou aux partenaires sérodifférents. Les objectifs de ces actions de programmation sont très variables et ne sont pas toujours ni explicites, ni cohérents. Assez souvent, les programmes de prévention positive se concentrent sur le dépistage du VIH et sont donc perçus comme inutiles par les personnes ayant déjà connaissance de leur statut sérologique. La plupart des interventions existantes sont presque entièrement axées sur l'arrêt de la transmission du VIH, ce qui peut avoir des effets contre-productifs pour les programmes basés sur une approche holistique de la prévention et de l'appui médico social auprès des personnes séropositives.

Si l'on souhaite aborder correctement les besoins des personnes séropositives en matière de prévention, les personnes ayant connaissance de leur séropositivité doivent être impliquées dans la définition et l'élaboration des programmes. Une approche de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination fondée sur les droits de l'homme est essentielle au succès de la prévention positive. Cette prévention nécessite un traitement des formes de vulnérabilité sociale comme la pauvreté, la violence fondée sur le sexe, la xénophobie et l'homophobie. Elle est également étroitement liée à l'accès aux traitements et à l'appui médico-social.

Bien que la plupart des gens s'accordent à dire que le succès de la prévention positive se mesure notamment en termes de diminution de la transmission du VIH, beaucoup pensent également que la prévention positive ne doit pas se limiter à la seule prévention des nouvelles contaminations. Le débat sur les besoins en matière de prévention positive doit se pencher sur les efforts effectués par les personnes vivant avec le VIH pour apprendre et mettre en pratique des moyens leur permettant d'améliorer leur propre santé et de prévenir les maladies.

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Campagne mondiale contre le sida : l’occasion de faire changer la société

24 avril 2009

Allyson Leacock, Michel Sidibé, Marcel van Soest (de gauche) Allyson Leacock, Président du comité d’orientation de la Campagne mondiale contre le sida; Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA; Marcel van Soest, Directeur exécutif de la Campagne mondiale contre le sida.
Photo: ONUSIDA/O. O'Hanlon

Selon Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le sida représente l’occasion politique de faire changer la société et de parler de questions telles que les droits de l’homme, l’homophobie et l’éducation sexuelle.

Au cours de sa première réunion avec le Directeur de la Campagne mondiale contre le sida, M. Sidibé a affirmé que « rien ne [changerait] tant que le sida [serait] abordé comme un élément isolé ».

Marcel van Soest, Directeur exécutif de la Campagne mondiale contre le sida, a déclaré : « le sida est une catastrophe : ce n’est pas une simple question de santé, c’est aussi une question relative aux droits de l’homme. »

Le sida est une catastrophe : ce n’est pas une simple question de santé, c’est aussi une question relative aux droits de l’homme.

Marcel van Soest, Directeur exécutif de la Campagne mondiale contre le sida

Les représentants internationaux d’un large éventail de communautés, notamment le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH/sida (GNP+) et le Programme mondial des syndicats sur le VIH/sida, ont participé à cette réunion.

L’ONUSIDA et la Campagne mondiale contre le sida ont réaffirmé leur intention de placer les droits de l’homme et l’accès universel au traitement, à la prévention, à la prise en charge et au soutien au cœur de l’ordre du jour de leurs campagnes.

Les participants ont non seulement parlé des moyens d’aider à garantir la poursuite du traitement et à mettre un terme à la discrimination dont sont victimes les personnes vivant avec le VIH mais aussi des modes de renforcement des campagnes aux niveaux local et national.

La Campagne pour la Journée mondiale sida 2009 sera dévoilée à Nairobi (Kenya) au début du mois de juin.

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Lancement officiel du 5e forum sur le VIH/sida et les MST en Amérique latine et dans les Caraïbes

24 avril 2009

20090424_FORO_370.jpg(de G à D): le Dr Jose Luis Sebastian Mesones du secrétariat technique du groupe de coopération technique horizontale et Coordonnateur national pour le sida au Pérou, Dr César Antonio Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA pour l'Amérique latine, le Dr Oscar Raúl Ugarte Ubilluz, le Ministre de la Santé du Pérou, M. Jorge Elisban Villasante Aranibar, le Ministre du Travail, le Dr Edward Cruz Sánchez, le Directeur des services de santé du Pérou et Mme Guiselly Flores Arroyo, la représentante du réseau latino-américain des personnes vivant avec le VIH.
Photo: Ministère de la Santé du Pérou/J.E.Castro Varillas

La tenue du 5e forum sur le VIH/sida et les MST en Amérique latine et dans les Caraïbes, FORO 2009, a été annoncée officiellement le jeudi 16 avril à Lima. Le forum se déroulera dans la capitale péruvienne du 22 au 26 juin et aura pour thème « La santé est notre droit, l'accès universel est notre objectif, la disparition des discriminations est notre défi ».

FORO 2009 a été officiellement lancé par le Ministre de la Santé du Pérou, le Dr Oscar Raúl Ugarte Ubilluz, accompagné du Ministre du Travail, M. Jorge Elisban Villasante Aranibar, du Directeur des services de santé du Pérou, le Dr Edward Cruz Sánchez, du Directeur régional de l'ONUSIDA pour l'Amérique latine, le Dr César Antonio Núñez, de la représentante du réseau latino-américain des personnes vivant avec le VIH, Mme Guiselly Flores Arroyo, et du Dr Jose Luis Sebastian Mesones du secrétariat technique du groupe de coopération technique horizontale et Coordonnateur national pour le sida au Pérou.

Le Ministre de la Santé, M. Ugarte, a invité toutes les parties prenantes intervenant en Amérique latine et dans les Caraïbes à se rendre à Lima, pour participer à un débat ouvert sur l'accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l'appui en matière de VIH dans la région, et identifier les lacunes dans la riposte au sida. Le Ministre du Travail, M. Villasante, a ensuite appuyé le message en rappelant également l'importance de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, en particulier sur le lieu de travail. 

Durant le lancement du forum, le Dr César Antonio Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA pour l'Amérique latine, a mis l'accent sur le fait que FORO 2009 « offre aux gouvernements et aux organisations de la société civile l'occasion d'examiner les avancées réalisées dans la région vers l'objectif de l'accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l'appui en matière de VIH, d'un point de vue des droits de l'homme ».

Le Dr Núñez a rappelé à l'assistance que près de 500 nouvelles contaminations par le VIH se produisent chaque jour dans la région, puis a insisté d'une part, sur l'urgence d'établir des priorités dans les efforts de prévention du VIH et d'autre part, sur la nécessité de rejeter toute forme de stigmatisation et de discrimination à l'égard des personnes vivant avec le VIH et des personnes plus exposées au risque d'infection.

Le forum vise principalement à encourager des actions régionales et nationales coordonnées, afin d'atteindre l'objectif de l'accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l'appui en matière de VIH dans la région. La réunion servira également de plate-forme permettant un partage des enseignements retenus et une amélioration des pratiques en ce qui concerne les interventions, la prévention, la recherche et l'accès à l'information dans le domaine du VIH.

La réunion sera en outre l'occasion de passer en revue les actions contre le sida, à travers des analyses des progrès réalisés par rapport aux engagements internationaux sur le VIH pris par les gouvernements de la région. Le forum mettra en avant les succès récents, tout en soulignant les problèmes rencontrés dans la région, ainsi que les moyens de les surmonter. Enfin, il encouragera une plus grande implication de l'ensemble des acteurs sociaux dans la riposte à l'épidémie.

Quelques 4 000 participants sont attendus cette année au Forum sur le VIH/sida et les MST en Amérique latine et dans les Caraïbes. On comptera parmi ceux ci des personnes vivant avec le VIH, des organisations de la société civile, des institutions gouvernementales et non gouvernementales, des universitaires ainsi que des représentants des médias, des institutions des Nations Unies et du secteur privé.

Lancement officiel du 5e forum sur le VIH/sida et

Liens externes:

Foro 2009 

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Un nouveau Système d’information sur la riposte des pays pour renforcer le suivi et l’évaluation

24 avril 2009

CRIS

L’ONUSIDA annonce le lancement de la version 3 du Système d’information sur la riposte des pays (CRIS), un outil de gestion des données nationales relatives au VIH. Destiné à appuyer les « Trois principes », et tout particulièrement le principe d’un système national de suivi et d’évaluation, le CRIS 3 permet aux autorités nationales de coordination sida de stocker, de partager et d’exploiter, de manière performante, les données nationales relatives au VIH, en collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux.

Cette nouvelle version comporte des fonctionnalités plus élaborées pour le suivi des programmes nationaux et des progrès des pays vers les objectifs fixés, tels que les objectifs relatifs à l’accès universel. Plus souple et plus adaptable, la version 3 permet de répondre aux critères de chaque pays au moyen de normes convenues au niveau international en matière de suivi et d’évaluation du VIH.

Parmi les caractéristiques principales du CRIS 3 figurent notamment :

  1. la possibilité d’importer des indicateurs depuis le Registre des indicateurs, et une flexibilité quant à la saisie des données relatives aux indicateurs;
  2. une interface claire et intuitive, qui réduit le besoin de former les utilisateurs et le temps d’utilisation;
  3. l’échange de données entre les systèmes, et la possibilité d’utiliser le système soit par Internet, dans les pays disposant d’un accès correct, soit comme application autonome, dans les endroits où la connectabilité est limitée; et
  4. l’amélioration de l’appui technique et de l’aide aux utilisateurs en matière d’installations et de configurations nationales.


Faciliter la gestion des bases de données nationales sur le VIH

Dans le cadre de ses différentes missions, l’ONUSIDA donne des orientations et élabore des outils à l’intention des pays, afin qu’ils puissent mieux planifier et gérer leur système national de suivi et d’évaluation (S&E). Parmi les outils les plus utiles que l’ONUSIDA a récemment créés pour faciliter le suivi et l’évaluation des ripostes nationales au VIH figurent le Registre des indicateurs (outil centralisant des séries normalisées d’indicateurs convenus au niveau international) et le CRIS 3 (outil de suivi de la riposte nationale au sida). Leur utilisation combinée les rend complémentaires : les pays peuvent sélectionner des indicateurs normalisés aux fins de leur suivi national à l’aide du Registre des indicateurs, puis les exploiter dans le CRIS 3 pour collecter, stocker et analyser des données et établir des rapports.

Le CRIS 3 a été conçu en fonction des besoins des pays et fait une place importante aux caractéristiques programmatiques avancées, en vue du suivi national des programmes, notamment les plans multiples de suivi qui peuvent répondre aux besoins en matière de rapports à l’intention des différents donateurs, parmi lesquels le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR).

Le CRIS 3 est optimal pour les administrateurs chargés du S&E aux niveaux national et des districts, car ils possèdent diverses qualifications et compétences leur permettant d’utiliser des outils de S&E. L’ONUSIDA soutient le renforcement des capacités en matière de S&E par différents moyens, tels que des formations sur le S&E et des formations spécifiques sur le CRIS. Des formations régionales sont organisées au cours de 2009. Pour plus de détails, il est possible de contacter l’équipe de l’ONUSIDA chargée des systèmes de suivi au niveau des pays.

Pour plus d’informations sur le CRIS 3, vous pouvez consulter le site Internet d’appui : www.cris3.org
ou contacter l’équipe chargée des systèmes de suivi au niveau des pays : cris@unaids.org

M. Taavi Erkkola (erkkolat@unaids.org)

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Contact:

L’équipe chargée des systèmes de suivi au niveau des pays: cris@unaids.org


Outils:

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