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Une action islamique commune pour riposter au sida

10 mars 2009


The Islamic Conference of Health Ministers (ICHM) brought together representatives from 57 member countries from 1 – 4 March in the I.R. of Iran. Credit: ICHM

La République islamique d’Iran a accueilli la deuxième session de la Conférence des Ministres de la santé des pays de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) qui a réuni les représentants des 57 Etats Membres du 1er au 4 mars. Dans le cadre de cette session intitulée « Egalité en matière de santé dans l’Ummah islamique », ils ont examiné les problèmes de santé auxquels la communauté islamique était confrontée.

L’objectif était de formuler des propositions concrètes pour lutter contre ces problèmes par le lancement d’une « vision de l’OCI en matière de santé » et d’examiner l’application des décisions et des recommandations de la première Conférence des Ministres de la santé de l’OCI, qui s’était tenue à Kuala Lumpur (Malaisie) en 2007, et des avancées réalisées en la matière depuis lors.

« Les décideurs en matière de santé devraient adopter une stratégie globale face à ces problèmes qui ferait de la santé l’axe du développement et qui la considèrerait sous l’angle tant physique que psychologique, social et spirituel », a déclaré le Professeur Lankarani, Ministre iranien de la Santé et de l’enseignement de la médecine, lors de l’ouverture de la session.

En ce qui concerne la lutte contre les maladies transmissibles, dans la résolution adoptée par les ministres à ce sujet, il a été noté – avec préoccupation - que le sida constituait une crise aux conséquences désastreuses pour les progrès sociaux et économiques de l’ensemble des nations, y compris des pays musulmans. Les auteurs de cette résolution prient instamment les Etats Membres de l’OCI d’encourager les programmes de prévention du VIH, notamment par le biais d’une coopération avec l’ONUSIDA, l’OMS et le Fonds mondial. Ces programmes devront être élaborés et mis en œuvre dans le respect entier des valeurs islamiques, culturelles, éthiques et sociales des Etats Membres de l’OCI.

"Garantir un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH est la pierre angulaire de la lutte contre l’épidémie."

Renu Chahil-Graf, Administratrice, Equipe d’appui aux régions de l’ONUSIDA pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord

Il n’y pas une épidémie unique de VIH parmi les 57 Etats Membres de l’OCI. Même si le nombre de contaminations signalées est en hausse dans certains pays et stable dans d’autres, des taux supérieurs de prévalence du VIH sont enregistrés dans certains lieux et groupes de population de certains pays. A cela s’ajoute une dynamique socioéconomique élargie, par exemple le changement des modes de vie des jeunes, l’instabilité sociopolitique et les conflits, l’inégalité entre les sexes et la mobilité, qui constituent des facteurs accroissant la vulnérabilité à l’infection à VIH.

« Garantir un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH est la pierre angulaire de la lutte contre l’épidémie », a déclaré Renu Chahil-Graf, Administratrice, Equipe d’appui aux régions de l’ONUSIDA pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord. « Les opportunités nées des efforts entrepris pour réaliser l’accès universel doivent être saisies afin de garantir l’accès aux biens essentiels, l’égalité entre les sexes, les droits de l’homme, les avancées sur la voie de la réalisation de tous les Objectifs du Millénaire pour le développement et les soins de santé primaires à tous. »

La résolution finale adoptée par l’OCI invite ses Etats Membres et le Secrétariat général de l’Organisation à participer à la riposte mondiale contre le sida dans le cadre d’une coopération et d’un partenariat internationaux et par la diffusion active de la vision et de l’approche islamique commune en matière de riposte à l’épidémie de VIH.

L’OCI compte 57 Etats membres dans lesquels vivent près de 1,5 milliard de personnes, réparties sur quatre continents : Asie, Afrique, Europe et Amérique du Sud. Les efforts de l’OCI visent principalement à cristalliser une action islamique commune garantissant, préservant et protégeant les intérêts du monde musulman. Depuis le troisième Sommet extraordinaire de Makka Al-Moukarramah de 2005, au cours duquel un Programme décennal d’action a été établi, les objectifs de développement ont été définis dans plusieurs domaines, notamment celui de la santé. Les participants au Sommet ont, par exemple, lancé un appel demandant instamment à tous de lutter contre la pandémie et d’éliminer les maladies et les épidémies telles que le sida, le paludisme, la poliomyélite et la tuberculose.

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UNICEF: Au Rwanda, les communautés offrent une grande « famille » aux orphelins

09 mars 2009

Ce reportage a d'abord été publié sur UNICEF.org


Clémentine, 18 ans, et sa soeur, toutes deux testées pour le VIH, désormais en sécurité dans l'Est du Rwanda.
Photo: UNICEF/2009/Frejd

Bamporeze est une organisation non gouvernementale qui, peu après le génocide de 1995, a lancé un programme s'appuyant sur les communautés et destiné aux enfants rendus orphelins par le sida au Rwanda. Environ 150 000 personnes, dont 19 000 enfants, vivent avec le VIH au Rwanda.

Clémentine, 18 ans, vit dans l'Est du Rwanda et a été durement affectée par l'épidémie de sida.
« Il y a quelques années, mes parents sont morts de maladies liées au sida, nous a t elle expliqué, mais personne ne nous a dit ce qu'ils avaient ou que nous devrions également faire un test de dépistage du VIH. »

"Il y a quelques années, mes parents sont morts de maladies liées au sida, nous a t elle expliqué, mais personne ne nous a dit ce qu'ils avaient ou que nous devrions également faire un test de dépistage du VIH. "

Clémentine, 18 ans, vit dans l'Est du Rwanda et a été durement affectée par l'épidémie de sida.

Clémentine et ses frères et sœurs ont subi un test de dépistage et bénéficient désormais du soutien d'un groupe de personnes plus important sur lequel ils peuvent compter, une « famille » élargie constituée de membres de la communauté mobilisés par Bamporeze, lorsque l'organisation a découvert la situation de Clémentine et de ses frères et sœurs après la mort de leurs parents.

Un soutien de la communauté aux orphelins

Au fil de leur action auprès des orphelins, les membres de Bamporeze ont réalisé que les familles d'accueil ne constituaient pas une solution viable pour tous ces enfants.

« Il y avait tout simplement trop d'orphelins », nous a expliqué Jeanne d'Arc Muhongayire, la fondatrice et coordonnatrice de Bamporeze. « Nous avons donc décidé d'examiner comment nous pourrions travailler avec l'ensemble de la communauté pour tenter de reconstruire la vie de ces enfants, en instaurant le sentiment d'une responsabilité commune envers eux. »

Pour créer cette famille élargie, Bamporeze, avec le soutien de l'UNICEF, a fait en sorte que ces enfants puissent poursuivre leur scolarité, acquérir des connaissances et accéder à une information sur la santé reproductive et les compétences psychosociales. Les enfants vivant dans la région de Clémentine ont également créé leur propre coopérative agricole, afin de pouvoir acheter des livres, des médicaments et des vêtements. Bamporeze les a aidé à trouver des mentors agissant comme des parents auprès des enfants.

Un mentor assurant la fonction de parent


La maison de Clémentine au Rwanda ; il y a plusieurs années, ses deux parents sont morts de maladies liées au sida.
Photo: UNICEF/2009/Frejd

« Lorsque Clémentine et ses frères et sœurs ont perdu leurs parents, ils se sont d'abord retrouvés isolés des autres familles », nous a expliqué Patrick, qui travaille pour Bamporeze. « Cela arrive également à d'autres enfants et lorsque leurs familles se dispersent, il est difficile d'entrer en contact avec tous pour leur faire savoir qu'ils ne sont pas seuls. »

« En fait, poursuit Patrick, je passe beaucoup de temps à me rendre dans les différentes maisons où vivent ces enfants pour m'assurer que tous sont inscrits chez nous, afin qu'ils puissent bénéficier de nos services. Je sélectionne ensuite un mentor dans le village, une personne en qui les enfants ont confiance et dont ils estiment pouvoir recevoir le soutien nécessaire. »

« Notre mentor nous rend visite tous les jours », nous a déclaré Clémentine. « Je peux lui parler de tout et elle m'a présenté d'autres enfants dans la même situation. Il est bon de savoir que nous ne sommes pas seuls. »

Une responsabilité assumée par le Gouvernement

Le programme communautaire destiné aux orphelins de Bamporeze a réussi à faire enregistrer chaque orphelin auprès des autorités locales.

« Cela signifie que l'administration locale connaît désormais l'existence de ces orphelins et assume la responsabilité de leur bien-être », nous a déclaré Bernardine Mukakizima, Directrice de la section VIH/sida de l'UNICEF pour le Rwanda.
« Bamporeze est à l'origine d'un programme qui sert d'exemple pour les autres communautés du pays », a-t-elle ajouté. « Nous n'avons pas à attendre que des familles d'accueil ou d'adoption se manifestent ou à compter sur de telles éventualités. Si une communauté se mobilise autour d'un sentiment d'appartenance de « ses » enfants à cette communauté, les orphelins de ce pays réalisent alors qu'ils ne sont pas seuls. »

UNICEF: Au Rwanda, les communautés offrent une grande « famille » aux orphelins

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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA rencontre la Représentante permanente des Etats-Unis auprès des Nations Unies

09 mars 2009


(from left) Ambassador Susan Rice, U.S. Permanent Representative to the United Nations and UNAIDS Executive Director Michel Sidibé, UN HQ New York, 2 March 2009.
Credit: USUN

Le 2 mars 2009, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a rencontré l’Ambassadrice Susan Rice, Représentante permanente des Etats-Unis auprès des Nations Unies.

Au cours de leur réunion, M. Sidibé a remercié l’Ambassadrice et le Gouvernement des Etats-Unis pour leur soutien continu à l’ONUSIDA et fait part de ses vues sur la manière dont une riposte efficace au sida contribuera à la réalisation des autres objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

M. Sidibé a également parlé de la nécessité de vaincre les obstacles à l’accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui dans le domaine du VIH. Il s’agit notamment d’aborder la stigmatisation et la discrimination, les droits de l’homme et les inégalités entre les sexes, ainsi que l’appui spécifique aux populations clés telles que les personnes qui s’injectent des drogues et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

La Représentante permanente des Etats-Unis auprès des Nations Unies, l’Ambassadrice Susan E. Rice, a évoqué les priorités de son gouvernement et réaffirmé son engagement permanent en faveur de la riposte mondiale au sida.

Le 22 janvier 2009, le Sénat des Etats-Unis a confirmé la nomination de l’Ambassadrice Susan Rice au poste de Représentante permanente des Etats-Unis auprès des Nations Unies.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA rencontre la Représentante permanente des Eta

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Les coprésidents de la Conférence sur le sida en Europe orientale et en Asie centrale se réunissent

06 mars 2009


(de gauche): Craig McClure, Directeur exécutif de la Société internationale du sida, Dr Gennady Onischenko, responsable du Service fédéral de surveillance en matière des droits des consommateurs et du bien-être de l’individu, chef des services sanitaires de la Fédération de Russie, Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Urban Weber, chef d’équipe, Europe orientale et Asie centrale, Le Fonds mondial.

Les coprésidents de la 3ème Conférence sur le sida en Europe orientale et en Asie centrale se sont rassemblés aujourd’hui à Genève pour discuter de la prochaine réunion qui se tiendra à Moscou les 28-30 octobre 2009.

La réunion a eu lieu au Secrétariat de l’ONUSIDA et a été accueillie par Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, avec la participation du Dr Gennady G. Onischenko, responsable du Service fédéral de surveillance en matière des droits des consommateurs et du bien-être de l’individu, chef des services sanitaires de la Fédération de Russie, et Craig McClure, Directeur exécutif de la Société internationale du sida. Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) était représenté par Urban Weber, chef d’équipe, Europe orientale et Asie centrale. Alena Peryshkina, directrice d’AIDS Infoshare Russie, y a également participé.

Les discussions ont porté sur les thèmes clés qui seront abordés au cours de la conférence, sur l’importance de la collaboration régionale et de l’établissement de solides partenariats avec la société civile et d’autres.

En tant que coprésidents, l’ONUSIDA, la Société internationale du sida et le Fonds mondial ont offert leur soutien au Gouvernement russe pour la préparation de l’événement.

La conférence d’octobre sera coprésidée par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, le Dr Gennady G. Onischenko, responsable du Service fédéral de surveillance en matière des droits des consommateurs et du bien-être de l’individu, chef des services sanitaires de la Fédération de Russie, Craig McClure, Directeur exécutif de la Société internationale du sida, et le Dr Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Les coprésidents de la Conférence sur le sida en Europe orientale et en Asie cen

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Contrer les violences faites aux femmes : une tâche essentielle pour la toute nouvelle Coalition caribéenne sur les femmes, les filles et le sida

06 mars 2009


Dr Jean Ramjohn-Richards, wife of President George Maxwell Richards, presents Brent Benjamin, winner of the Caribbean Coalition on Women, Girls and Aids (CCWA) regional Logo Competition, with a cheque of US $500 at the launch of CCWA launch on 4 March 2009, Port-of-Spain.
Credit: UNAIDS

La violence à l'encontre des femmes accroît la vulnérabilité des femmes et des filles au VIH dans les Caraïbes. C'est le sombre message qui est ressorti du lancement de la Coalition caribéenne sur les femmes, les filles et le sida (CCWA), organisé le 4 mars par l'équipe d'appui de l'ONUSIDA pour les Caraïbes à Port of Spain (Trinité).  

Les violences sexuelles à l'encontre des femmes et des filles sont omniprésentes dans les Caraïbes. Selon une étude régionale, pour 47% des adolescentes, la première expérience sexuelle a été « forcée » ou « plutôt forcée » (Halcon L., Beuhring T. et Blum  R. : 2000). La violence, qu'elle soit réelle ou qu'elle reste à l'état de menaces, accroît la vulnérabilité des femmes au VIH, en rendant difficile, voire impossible, toute négociation de rapports sexuels sûrs ou de l'usage du préservatif. Elle affecte également les attentes des femmes dans leurs relations et peut également empêcher celles-ci d'accéder à des services de prévention, de prise en charge et de traitement du VIH.
  
La CCWA, une coalition de femmes issues de milieux divers, s'est s'engagée à s'attaquer vigoureusement non seulement aux violences faites aux femmes, mais également à tous les aspects de la vulnérabilité des femmes au VIH. Dans l'assistance se trouvaient la Première Dame de la République de Trinité-et-Tobago, son Excellence, le Dr Jean Ramjohn-Richards, elle-même membre de la CCWA, ainsi que Yolanda Simon, Directrice du Réseau caribéen des personnes vivant avec le VIH/sida (CRN+), membre fondatrice et porte-parole de la CCWA.

"Nous savons que les Caraïbes sont une région peu sûre pour les femmes. Plusieurs pays caribéens comptent parmi les pays dont les taux d'homicides sont les plus élevés au monde et tous se situent au-dessus de la moyenne mondiale en matière de violences sexuelles ; trois de ces pays ont des taux de violence sexuelle figurant parmi les dix taux les plus élevés au monde."

Roberta Clarke, Directrice du programme régional de l'UNIFEM

Selon Roberta Clarke, Directrice du programme régional de l'UNIFEM, davantage d'actions doivent être entreprises pour transformer les relations inégales et néfastes entre hommes et femmes ou filles et garçons, cette culture de l'inégalité étant la cause principale de la vulnérabilité des femmes au VIH.

« Nous savons que les Caraïbes sont une région peu sûre pour les femmes. Plusieurs pays caribéens comptent parmi les pays dont les taux d'homicides sont les plus élevés au monde et tous se situent au-dessus de la moyenne mondiale en matière de violences sexuelles ; trois de ces pays ont des taux de violence sexuelle figurant parmi les dix taux les plus élevés au monde », a déclaré Mme Clarke.

La CCWA a donc un rôle à jouer dans l'attention qu'il est nécessaire d'attirer sur la persistance des inégalités et de la violence et dans le plaidoyer pour des transformations sociétales visant à un respect total des droits de l'homme.

Le lancement a été l'occasion pour la Coalition de présenter son nouveau logo. Brent Benjamin, un jeune Trinidadien, a remporté la compétition organisée pour concevoir le logo de la Coalition et s'est vu remettre son prix des mains de son Excellence, le Dr Jean Ramjohn-Richards.

Depuis 15 mois et jusqu'à son lancement, la CCWA a été soutenue par l'équipe d'appui de l'ONUSIDA pour les Caraïbes ainsi que l'UNIFEM et des organisations de la société civile, notamment le réseau CRN+, l'Association caribéenne pour la recherche et l'action féministe (CAFRA) et le Centre d'études sur la sexospécificité et le développement (CGDS). Ce soutien se poursuivra en 2009, année durant laquelle la Coalition sera installée dans les locaux de l'UNIFEM et continuera de recevoir une assistance de l'ONUSIDA.

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La Banque mondiale souligne les risques que pourrait faire représenter le sida pour le développement économique et social de l’Asie du Sud

05 mars 2009

20090305_WB_200 La nouvelle publication, HIV and AIDS in South Asia: An Economic Development Risk, signale que l’épidémie peut représenter un danger considérable pour le développement économique des pays d’Asie du Sud si les programmes de prévention ne sont pas intensifiés.
Photo : Banque mondiale

L’épidémie de sida pourrait représenter un danger considérable pour le développement économique et social des pays d’Asie du Sud à moins que ceux qui sont les plus exposés au risque d’infection ne soient atteints par des programmes de prévention élargis, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale.

La publication, intitulée HIV and AIDS in South Asia: An Economic Development Risk [VIH et sida en Asie du Sud : un risque pour le développement économique], maintient que si la prévalence globale du VIH est faible (jusqu’à 0,5%) il y a des épidémies concentrées parmi des groupes de population clés qui pourraient s’intensifier si une action concertée n’est pas entreprise. Ces groupes sont notamment les professionnel(le)s du sexe et leurs clients, et les consommateurs de drogues injectables et leurs partenaires, qui bénéficieraient, selon le rapport, d’un accès à des mesures complètes de réduction des risques, y compris l’échange d’aiguilles propres, l’usage du préservatif, et le traitement contre les infections sexuellement transmissibles.

Les menaces pour le développement économique et social dans la région apparaissent non seulement sous la forme d’une montée en flèche de ces épidémies concentrées, souligne le rapport, mais également en termes de coûts de l’aide sociale et de l’intensification du traitement contre le sida.

La publication souligne le fait que le sida entraîne fréquemment la pauvreté, et l’exacerbe, un grand nombre de ménages affectés perdant bien plus de la moitié de leur revenu. La capacité à faire face aux retombées financières de l’épidémie est fortement liée à des facteurs socio-économiques tels que la sexospécificité, l’éducation et la richesse. L’investissement dans une prévention efficace du VIH, déclare la Banque, a des répercussions évidentes sur la lutte contre la pauvreté.
L’ouvrage rappelle également les dépenses de santé « catastrophiques » associées au traitement antirétroviral dans une région où la majorité des gens paient les services de santé de leur poche, ce qui plaide en faveur du rôle clé que pourraient jouer les gouvernements de la région pour assurer la qualité et l’observance en matière de fourniture de traitement tant publique que privée.

Le sida représente un fardeau important en Asie du Sud, avec environ 2,6 millions de personnes vivant avec le VIH, dont la majorité sont en Inde, et le sida représentant 1,5% de l’ensemble des décès dans la région.

La Banque mondiale souligne les risques que pourr

Copparaints:

Banque mondiale

Banque mondiale, Asie du Sud (en anglais)


Reportages:

Une Commission indépendante sur le sida en Asie lance un appel aux pays en leur demandant de mettre au point de nouvelles ripostes (26 mars 2008)


Publications:

HIV and AIDS in South Asia: An Economic Development Risk
Rapport complet (pdf, 3,49 Mb) (en anglais)
Résumé d’orientation (pdf, 77 Kb) (en anglais)

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Mettre l'accent sur la violence sexuelle à l'occasion de la Journée internationale de la femme

05 mars 2009

« Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » est le thème de la Journée internationale de la femme de cette année, qui est observée le 5 mars 2009 aux Nations Unies et célébrée le 8 mars sur le plan international.

La violence sexuelle, et la menace de violence, accroissent la vulnérabilité des femmes au VIH et sont utilisées dans certaines parties du monde comme une tactique de guerre.

Dans son message marquant la Journée internationale de la femme, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon souligne ceci : « La violence à l’encontre des femmes est également liée à la propagation du VIH/sida. Dans certains pays, jusqu’à une femme sur trois sera battue, forcée d’avoir des rapports sexuels ou subira d’autres abus au cours de sa vie. Les femmes et les filles sont également systématiquement et délibérément soumises au viol et à la violence sexuelle en temps de guerre. »

Dans sa déclaration, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’exprime également sans équivoque au sujet de la nécessité de mettre un terme à cette violence : « La violence, notamment le viol et les abus sexuels à l’égard des femmes et des filles, ne doit être tolérée dans aucune circonstance, que ce soit lors des conflits ou des guerres, ou à domicile dans nos propres communautés. »

La violence sexuelle lors des conflits

La violence sexuelle lors des conflits n’a pas figuré en tête des priorités pour les institutions chargées de la sécurité et elle est souvent passée sous silence du fait de la stigmatisation et de la sous-déclaration. Toutefois, le traumatisme et la terreur du viol peuvent blesser aussi profondément que des balles et dans les régions où la prévalence du VIH est élevée, les femmes sont également exposées au risque d’être infectées par le VIH. 

Leo Kenny, Chef d’équipe pour la Sécurité et l’action humanitaire à l’ONUSIDA, est convaincu de l’urgente nécessité de s’attaquer à la question de la violence sexuelle parmi le personnel des services en uniforme : « Les soldats et le personnel des services en uniforme ont perpétué la violence à l’égard des femmes, mais ils ont également fait partie de la solution et peuvent devenir des agents de changement si les bons programmes sont mis en place. »

« Il est important d’éduquer et d’impliquer les personnels chargés du maintien de la paix lorsqu’il s’agit de lutter contre la violence sexuelle, car les soldats ont une influence parmi leurs pairs, lorsqu’ils sont en service comme au sein de la communauté au sens large. Une modification de leurs perceptions et de leurs comportements peut avoir des répercussions positives sur la population générale, » a ajouté M. Kenny.

"La violence, notamment le viol et les abus sexuels à l’égard des femmes et des filles, ne doit être tolérée dans aucune circonstance, que ce soit lors des conflits ou des guerres, ou à domicile dans nos propres communautés."

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Les femmes qui survivent à la violence sexuelle doivent avoir accès à des services complets de santé et de conseil et si nécessaire à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH. Toutefois, un contexte de troubles civils peut provoquer des obstacles à l’accès universel à ces services.

Il faut également que les millions de personnels des services en uniforme à travers le monde soient pris en compte intégralement dans l’intensification sur la voie de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui dans le domaine du VIH.

L’action des Nations Unies contre la violence sexuelle lors des conflits

"Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » est le thème de la Journée internationale de la femme de cette année, qui est observée le 5 mars 2009 aux Nations Unies et célébrée le 8 mars sur le plan international. Photo: ONUSIDA

Il y a deux ans, des organes des Nations Unies se sont rassemblés pour créer une initiative conjointe, « L’action des Nations Unies contre la violence sexuelle dans les pays en conflit » (UN Action). Le partenariat réunit actuellement 12 entités des Nations Unies, qui s’efforcent d’attirer l’attention sur la question de la violence sexuelle lors des conflits et sur la nécessité d’en faire davantage, d’améliorer la qualité des programmes de lutte contre la violence sexuelle, d’accroître la coordination des efforts en faveur des services complets de prévention et d’action, et d’améliorer la responsabilité ainsi que de répondre efficacement aux besoins des survivants.

L’Initiative des Nations Unies vise à accroître la sensibilisation à ces sévices et, en fin de compte, à mettre fin à la violence sexuelle afin de rendre le monde plus sûr pour les femmes et les filles.

Trois piliers principaux

Le premier volet de cette initiative, l’action au niveau des pays, implique l’appui et les efforts dans les pays pour renforcer les capacités et former des conseillers en programmation et en coordination dans le domaine de la violence sexospécifique, et soutenir les  programmes conjoints de l’ONU dans des pays sélectionnés.

Deuxièmement, « le plaidoyer pour l’action » sensibilise le public et génère une volonté politique pour s’attaquer à la violence sexuelle dans le cadre d’une plus vaste campagne pour dire « Non au viol ». Le troisième aspect est la création d’un centre de connaissance sur la violence sexuelle lors des conflits et sur les ripostes efficaces.

En finir aujourd’hui avec le viol

Le viol est profondément ancré dans l’absence historique d’obligation de rendre des comptes et UN Action a contribué à catalyser un changement de paradigme : insister pour que la violence sexuelle soit reconnue comme une menace pour la sécurité, qui exige une action relevant du domaine de la sécurité, plutôt qu’une simple conséquence inévitable de la guerre.

La Journée internationale de la femme

En 1977, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution invitant les Etats Membres à proclamer une Journée internationale des Nations Unies pour les droits de la femme et la paix internationale – la Journée internationale de la femme – en reconnaissance du fait qu’assurer la paix et le progrès social et garantir pleinement la jouissance des droits de la personne humaine et des libertés fondamentales demandaient la participation active, l’égalité et le développement des femmes ; et pour souligner la contribution que les femmes ont apportée au renforcement de la paix et de la sécurité internationales.

Pour les femmes partout dans le monde, la symbolique de la Journée internationale de la femme a une signification plus large : c’est une occasion de célébrer la distance qu’ont parcourue les femmes dans leur combat pour l’égalité et une opportunité de se réunir, de créer des réseaux et de se mobiliser en faveur d’un changement significatif.

Mettre l'accent sur la violence sexuelle à l'occasion de la Journée internationa

Politiques et orientations:

Situation d'urgence et action humanitaire - Politiques techniques de l’ONUSIDA

Situation d'urgence et action humanitaire - Principales directives opérationnelles de l’ONUSIDA


Déclarations à l’occasion de la Journée internationale de la femme:

Déclaration du Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon(pdf, 25 kb)

Déclaration du Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé

Déclaration du Directeur général de l'OMS Dr Margaret Chan (en anglais)

Déclaration du Directeur général de l'UNESCO Koïchiro Matsuura (pdf, 61 Kb)

Déclaration du Directrice exécutive de UNFPA Thoraya Ahmed Obaid (en anglais)

Déclaration du Directrice générale de l'UNICEF Ann M. Veneman


Editions spéciales des coparraints de l'ONUSIDA à l’occasion de la Journée internationale de la femme:

Entretien avec le chef de l'unité du PAM pour l'égalité des sexes Isatou Jallow

PNUD: Journée de la femme: témoignages de force et de courage

UNODC (en anglais)

BIT

Banque mondiale (en anglais)


Copparaints:

PNUD - Programme des Nations Unies pour le Développement

UNFPA - Fonds des Nations Unies pour la Population

HCR - Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés

UNICEF - Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

PAM – Programme alimentaire mondial

OMS – Organisation mondiale de la Santé


Partenaires:

DPA - Département des affaires politiques

DPKO - Département des opérations de maintien de la paix

OCHA - Bureau de la coordination des affaires humanitaires

HCDH – Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme

UNIFEM - Fonds de développement des Nations Unies pour la femme


Reportage:

Prévention du VIH auprès des personnels en uniforme de la CEI (8 octobre 2008)


Contact:

Pour de plus amples informations sur cette campagne, contactez par courriel: anna.tarant@unifem.org


Liens externes:

Journée internationale de la femme

En finir aujourd’hui avec le viol

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Costa Rica : des mesures en faveur de programmes de prévention du VIH destinés aux jeunes et dirigés par des jeunes

03 mars 2009


The President of the Republic of Costa Rica, Mr Óscar Arias signing the HIV prevention and education agreement.

Les jeunes du Costa Rica vont recevoir d'autres jeunes une information sur la prévention du VIH et des habitudes de vie saines, grâce à un nouvel accord signé à San José entre le Gouvernement du Costa Rica et les Nations Unies.

L'accord stipule que des jeunes, âgés de 15 à 25 ans, tiendront le rôle principal dans communication d'informations sur la santé sexuelle destinées à leurs homologues, dans les provinces de Limón et de Puntarenas. Ces jeunes formateurs transmettront des enseignements portant un large éventail de sujets comme, par exemple, les modes de transmission du VIH ou la manière d'utiliser un préservatif.

Le Dr César Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA, a insisté sur le fait que seules une information opportune et la prévention peuvent arrêter la propagation du VIH. « Il est urgent de fournir aux jeunes des informations sur le VIH, d'inclure l'éducation sexuelle dans les programmes scolaires et d'élaborer des stratégies spécifiques destinées aux jeunes non scolarisés », a-t-il déclaré.

"Il est urgent de fournir aux jeunes des informations sur le VIH, d'inclure l'éducation sexuelle dans les programmes scolaires et d'élaborer des stratégies spécifiques destinées aux jeunes non scolarisés."

Dr César Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA

L'accord a été signé le 24 février 2009 par le Président de la République, M. Óscar Arias, la Vice-Ministre de la Jeunesse, Mme Karina Bolaños, le Dr César Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA, Nils Kastberg, Directeur régional de l'UNICEF pour l'Amérique latine et les Caraïbes, Luis Mora, Conseiller régional du FNUAP sur la sexospécificité et les masculinités, et des jeunes originaires des provinces de Limón et de Puntarenas.

Une étude réalisée en 2008 par le FNUAP et l'UNICEF avec le soutien de l'ONUSIDA a montré que la majorité des jeunes du Costa Rica avaient une vie sexuelle active dès l'âge de 16 ans. L'étude a également mis en évidence un manque d'informations et de connaissances sur le VIH parmi la jeunesse costaricaine.

Pour cette raison, le Président Arias, qui a reçu le prix Nobel de la paix en 1987, a insisté, à l'occasion de la signature de l'accord, sur la nécessité de parler de l'éducation sexuelle ouvertement et sans préjugés. « Parler de la sexualité ne doit plus être un tabou au Costa Rica », a-t-il déclaré.


Le Président de la République du Costa Rica, M. Óscar Arias(centre) s'entretient avec les représentants de l'ONU qui a signé l'accord.

L'étude montre que le pourcentage des jeunes qui savent utiliser correctement un préservatif ne dépasse pas 28% dans la province de Limón et 17% dans la province de Puntarenas. En outre, dans les deux provinces, plus de 50% des adolescents estiment que demander à un partenaire d'utiliser un préservatif peut être interprété comme un signe de méfiance. Enfin, 43% des jeunes des deux provinces pensent qu'une jeune fille qui transporte des préservatifs dans son sac à main est une jeune femme à la « réputation douteuse ».

L'accord signé aura pour but de renforcer les capacités à promouvoir la prévention du VIH des établissements d'enseignement, des établissements de santé, des jeunes et des adolescents du pays. L'UNICEF, le FNUAP et l'ONUSIDA fourniront une assistance technique et financière à ce programme prévu pour bénéficier directement à 73 000 adolescents.

Cet accord est un résultat direct de la Réunion des ministres de l'éducation et de la santé sur la prévention du VIH en Amérique latine et dans les Caraïbes, qui s'est tenue au Mexique en août 2008, en prévision de la Conférence internationale sur le sida. Lors de cette réunion, les ministres ont signé une déclaration historique, dans laquelle ils s'engageaient à ce qu'une éducation sexuelle complète soit assurée dans le cadre des programmes scolaires en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Costa Rica : des mesures en faveur de programmes de prévention du VIH destinés a

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La Commission de la condition de la femme débute ses travaux par un appel à des mesures permettant d'atteindre les objectifs de l'accès universel et de l'égalité entre hommes et femmes

02 mars 2009


L'ouverture de la Commission de la condition de la femme, siège de l'ONU , New York, 2 mars 2009
Photo: ONU Photo/Jenny Rockett

Le partage égal des responsabilités entre les hommes et les femmes, en ce qui concerne notamment la dispensation de soins dans le contexte du VIH, est le thème de la 53e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies qui s'est ouverte aujourd'hui au siège de l'ONU à New York.

Dans son discours lors de l'ouverture de la 53e session, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a appelé à des actions collectives et énergiques afin d'atteindre les objectifs de l'accès universel et de l'égalité entre homme et femmes.

« L'égalité entre hommes et femmes doit s'inscrire dans nos gènes et être placée au coeur de chacune de nos actions. Avec l'aide des gouvernements et de la société civile, nous devons dynamiser la riposte mondiale au sida, tout en consacrant notre énergie à faire progresser l'égalité entre hommes et femmes », a déclaré M. Sidibé. « Ces deux causes sont indéniablement liées. »

M. Sidibé a insisté sur trois actions prioritaires nécessaires à la réalisation de ces objectifs : la prestation de services intégrant soins prénatals, santé sexuelle et reproductive et VIH ; le respect et la protection des droits de l'homme ; de nouveaux modèles de développement dans lesquels les hommes et les femmes exercent un contrôle accru sur leur propre vie.

"L'égalité entre hommes et femmes doit s'inscrire dans nos gènes et être placée au coeur de chacune de nos actions. Avec l'aide des gouvernements et de la société civile, nous devons dynamiser la riposte mondiale au sida, tout en consacrant notre énergie à faire progresser l'égalité entre hommes et femmes. Ces deux causes sont indéniablement liées."

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Dispensation de soins et VIH

La majorité des personnes souffrant de maladies liées au VIH vivent dans des pays à faibles revenus ou à revenus intermédiaires et sont soignés chez eux, les services de santé étant inaccessibles à des pans entiers de la population. Les soins à domicile dispensés par la communauté prennent des formes diverses ; habituellement, ces soins sont dispensés par des parents, des amis ou des volontaires.

La poids de la dispensation des soins pèse d'une manière disproportionnée sur les femmes en raison de normes sexospécifiques, c'est à dire, les croyances, les attentes, les coutumes et les pratiques largement répandues dans une société et qui définissent les comportements, les rôles et les responsabilités propres aux hommes et aux femmes.


Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA (à droite, au premier plan), a prononcé le discours d'ouverture.
Credit: UNAIDS

« La promotion d'un partage plus juste des responsabilités entre les hommes et les femmes est une nécessité pratique mais ne suffira pas à régler les inégalités actuelles », a déclaré M. Sidibé.

« Il est nécessaire de mettre en place des initiatives aux plans législatif et judiciaire, des mesures spécifiques et des programmes pilotés par les communautés, à destination des femmes et des filles. Tout cela est essentiel pour garantir à celles-ci un accès aux ressources économiques, aux systèmes de protection sociale, à l'éducation, à la formation et à l'emploi. » 

Cinquante-troisième session

Le partage égal des responsabilités entre les hommes et les femmes, en ce qui concerne notamment la dispensation de soins dans le contexte du VIH, est le thème de la 53e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies qui s'est ouverte aujourd'hui au siège de l'ONU à New York.

Dans les prochains jours, les participants venus de toutes les régions du monde, comprenant des représentants des Etats Membres, des institutions de l'ONU et des organisations non gouvernementales accréditées par l'ECOSOC, exploreront ce thème à travers une série de sessions interactives.

Une table ronde réunira des participants de haut niveau, dont des ministres, des vice ministres et des secrétaires principaux, afin d'examiner les expériences et les enseignements retenus.

Des experts techniques tiendront une réunion afin d'identifier les initiatives politiques susceptibles d'accélérer la mise en oeuvre des engagements précédents, puis une autre réunion avec des statisticiens sur développement d'un potentiel d'action pour l'intégration des questions sexospécifiques par rapport à la dispensation de soins dans le contexte de l'infection à VIH. Ces travaux seront l'occasion d'un échange sur les expériences et les bonnes pratiques aux niveaux national et régional.

La Commission de la condition de la femme

La Commission de la condition de la femme est une commission du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), consacrée exclusivement à l'égalité entre les sexes et à la promotion de la femme. Elle constitue le principal organe décisionnel à l'échelle mondiale. Chaque année des représentants des Etats membres se réunissent au siège des Nations Unies à New York pour évaluer les progrès réalisés dans le domaine de l'égalité entre hommes et femmes, recenser les problèmes, établir des normes mondiales et formuler des politiques concrètes de promotion de l'égalité entre les sexes et de la condition féminine dans le monde. Cette année, la commission durera jusqu'au 31 mars.

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Sir George Alleyne : Envoyé spécial des Nations Unies pour le sida

25 février 2009

Sir George
Sir George Alleyne, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans les Caraïbes.
Photo: ONUSIDA

Les Envoyés spéciaux du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida sont des personnes spécialement choisies par celui-ci pour contribuer à faire avancer l'action de lutte contre le sida dans les régions qui leur sont attribuées. Dans une série d'entretiens, nous examinons leurs motivations et leur engagement pour que le sida reste une priorité politique essentielle dans leurs régions respectives de responsabilité et d'activité.

Sir George Alleyne a été nommé Envoyé spécial pour le sida dans les Caraïbes par le Secrétaire général des Nations Unies en 2003.
Né à la Barbade, le Dr Alleyne a débuté dans la médecine universitaire en 1962 ; sa carrière comprend notamment des travaux à l'Unité de recherche sur le métabolisme tropical, dans le cadre de son doctorat en médecine. En 1990, le Dr Alleyne a été fait chevalier par la Reine Elizabeth II pour son action dans le domaine de la médecine. En 2001, il a été décoré de l'Ordre de la communauté caribéenne, la plus haute distinction qui puisse être décernée à un citoyen caribéen. De 1995 à 2003, il a occupé la fonction de Directeur de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS).

Sir George, qu'est-ce qui vous pousse à travailler sur le sida ?

Ce n'est pas un unique fait marquant qui m'a poussé à travailler sur l'épidémie de sida, on ne peut pas parler d'une révélation soudaine. Il s'agit plutôt de la conjonction de plusieurs facteurs : je m'intéressais déjà au sida en tant que directeur de l'OPS et j'ai toujours eu une profonde estime pour le Dr Peter Piot (le premier Directeur exécutif de l'ONUSIDA). Puis le Secrétaire général m'a demandé d'être son envoyé spécial et on ne refuse pas une telle proposition au Secrétaire général. Ce n'est que plus tard que j'ai réalisé l'ampleur de la tâche qui m'attendait. L'appréciation de l'étendue du problème me pousse à m'impliquer sans cesse davantage. Le VIH est l'un des problèmes de santé majeurs auxquels l'humanité se trouve confrontée.

Comment voyez-vous le rôle d'un Envoyé spécial des Nations Unies pour le sida ?

Mon rôle consiste à entrer en contact avec les décideurs afin d'exercer une influence sur leurs décisions.
Je suis en contact avec des premiers ministres et des ministres de la santé, auxquels je demande en premier lieu d'intégrer le sida dans leur discours public. Ensuite, je leur demande de donner publiquement l'accolade à des personnes vivant avec le VIH. Enfin, je plaide pour l'intégration du financement des travaux sur le VIH dans tous les budgets ministériels et pas uniquement dans celui du ministère de la santé.
A la Barbade, il y a maintenant un coordinateur pour le VIH dans chaque ministère. Le Premier ministre de Trinité-et-Tobago a organisé une réunion des coordinateurs VIH, afin que ceux-ci rendent compte de leur action dans les ministères. Il s'agit là d'une évolution très positive. Il serait arrogant de ma part de prétendre être seul à l'origine de ces résultats ; en effet, rien n'est jamais l'oeuvre d'une seule personne dans ce domaine. Un envoyé spécial peut faire des propositions et mener des actions de persuasion mais il existe un grand nombre de facteurs et de personnes, dont le rôle important permet de faire en sorte que des mesures sont prises.

L principale difficulté consiste à faire passer auprès des politiciens le message selon lequel la prévention de la propagation du VIH est aussi importante que le traitement du VIH et la survie des personnes.

Sir George Alleyne, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans les Caraïbes

Quelles sont les principales difficultés auxquelles la région est confrontée ?

De mon point de vue, la principale difficulté consiste à faire passer auprès des politiciens le message selon lequel la prévention de la propagation du VIH est aussi importante que le traitement du VIH et la survie des personnes.
De manière générale, nous parvenons assez bien à fournir des traitements à ceux qui en ont besoin. Il existe toutefois un risque de se satisfaire de quelques réussites. Par exemple, la transmission du VIH de la mère à l'enfant est en diminution et la Caraïbe a fixé comme l'objectif l'éradication de ce mode de transmission d'ici 2 à 3 ans.
J'aimerais voir le même enthousiasme s'agissant de la prévention du VIH. Le jour viendra où il sera de plus en plus difficile de continuer à fournir des traitements à un nombre toujours plus important de personnes vivant avec le VIH. Pour toutes sortes de raisons, d'ordre économique et humain, il est important de consacrer davantage d'efforts et de réflexion sur les moyens permettant d'éviter la contamination par le VIH.

Le second problème réside dans l'incidence croissante du VIH parmi les jeunes femmes. Les nouvelles infections sont en effet plus nombreuses chez les jeunes femmes que chez les jeunes hommes. Cela illustre de manière explicite le déséquilibre du pouvoir dans notre société – l'incapacité de nombreuses jeunes femmes à négocier leur sexualité, par exemple – et les disparités économiques entre les hommes et les femmes.
Il y a quelques années, le Secrétaire général a déclaré que l'éducation constituait un vaccin contre le VIH. Il est vrai que dans les Caraïbes, la plupart des jeunes filles nouvellement infectées n'ont souvent pas atteint le même niveau que les filles qui ne le sont pas. Cependant, comme il y a plus de filles que de garçons qui finissent leurs études secondaires et qui vont à l'université, l'éducation n'est pas la seule réponse au problème. La réponse se trouve principalement dans un déséquilibre sexospécifique. 

Il ne s'agit donc pas seulement de sensibiliser à l'usage du préservatif, mais aussi de mettre en place des moyens appropriés pour rendre le préservatif accessible au plus grand nombre.

Sir George Alleyne, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans les Caraïbes

Quelles sont, selon vous, les solutions possibles à ce déséquilibre sexospécifique ?

Nous parlons ici d'attitudes répandues et profondément ancrées. Il est difficile de résoudre un problème sociétal par une solution unique.

Vous pouvez sensibiliser l'opinion sur la question du déséquilibre sexospécifique, l'exposer, en débattre et essayer d'établir des liens entre les groupes qui travaillent à le contrer. Vous pouvez encourager un traitement plus explicite des responsabilités des garçons et des filles dans les programmes scolaires d'éducation familiale.

Vous pouvez encourager les personnes animées par les mêmes idées à adopter un comportement plus proactif dans l'expression de leurs opinions et promouvoir les approches éducatives traitant de ce sujet, par exemple, dans les études sur la sexospécificité à l'université.

Un usage plus important du préservatif est également une solution que nous préconisons fortement. Lorsque vous parlez avec des jeunes, il ne fait aucun doute que beaucoup d'entre eux débutent très tôt une vie sexuelle active ; malgré cela, certaines écoles n'autorisent pas la distribution de préservatifs. Dans certains pays, la loi interdit la distribution de préservatifs dans les prisons. Il ne s'agit donc pas seulement de sensibiliser à l'usage du préservatif, mais aussi de mettre en place des moyens appropriés pour rendre le préservatif accessible au plus grand nombre. Ce sont des sujets très délicats. Nous espérons travailler à travers des réseaux qui favoriseront non seulement le débat, mais également une plus grande adhésion.

Comment pouvez-vous changer les choses ?

Je me suis efforcé d'avoir un rôle constructif dans les relations avec les organisations d'inspiration religieuse et je pense que mes efforts sont en train d'aboutir. Toutes les grandes religions du monde privilégient l'intégration à l'exclusion. Mon approche consiste à défendre une doctrine de l'intégration visant à faire en sorte que les personnes vivant avec le VIH soient perçues comme étant dignes d'une considération égale à celle accordée aux autres fidèles. Nous engageons des débats sur la moralité. Certains groupes ne sont pas très enthousiastes pour ce qui est de l'usage du préservatif ; je leur rétorque qu'une telle mesure préserve la vie et non l'inverse.
Je m'exprime aussi ouvertement contre la stigmatisation et la discrimination. Par exemple, l'homophobie est très largement répandue dans les Caraïbes. Les gens peuvent être prompts à affirmer qu'il faut être plus agressif dans la manière d'aborder les politiciens. Mais une personnalité politique qui ferait campagne spécifiquement en faveur des homosexuels n'aurait aucune chance de remporter une élection dans cette région. Vous devez donc travailler sur les manières de rendre l'opinion publique moins catégorique dans ses jugements et de modifier certaines perceptions. 

Il ne s'agit pas d'une question morale mais des droits de tous ces gens désavantagés qui sont l'objet de discrimination, notamment les personnes vivant avec le VIH, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les professionnel(le)s du sexe.

Sir George Alleyne, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans les Caraïbes

Il ne s'agit pas d'une question morale mais des droits de tous ces gens désavantagés qui sont l'objet de discrimination, notamment les personnes vivant avec le VIH, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les professionnel(le)s du sexe.

Le commerce du sexe existe depuis des temps immémoriaux et il y a des choses que je voudrais voir évoluer dans ce domaine. La société devrait être telle que personne, homme ou femme, ne devrait avoir à gagner sa vie en se faisant rémunérer pour des rapports sexuels. Deuxièmement, si des personnes font commerce du sexe, nous devons nous assurer qu'elles le font sans avoir à courir le risque d'une contamination par le VIH. Elles doivent être informées des risques et avoir la possibilité de négocier l'usage du préservatif, de dire par exemple à tous les clients : « Pas de préservatif, pas de rapports sexuels ». Troisièmement, l'Etat devrait offrir des possibilités à quiconque souhaiterait sortir du commerce du sexe pour gagner sa vie en exerçant une activité moins dangereuse. Récemment, une femme m'a dit : « Si je pouvais trouver un emploi moins dangereux, je serais heureuse de quitter le commerce du sexe. »

Beaucoup de gens ferment les yeux sur de telles réalités. 

Quel est le résultat dont vous êtes le plus fier en tant qu'Envoyé spécial pour le VIH/sida ?

J'ai été très heureux de créer la Coalition des entreprises caribéennes contre le sida. C'est une chose que j'avais promise au Secrétaire général. Des entreprises caribéennes se sont unies pour examiner les actions qu'elles peuvent mener contre sida. Par exemple, le personnel d'une grande banque du Guyana porte une fois par semaine un T-shirt pour sensibiliser au VIH ; les entreprises vont maintenant au-delà de la philanthropie et se livrent à des activités de proximité.  Une autre entreprise propose désormais un dépistage volontaire du VIH et des services de conseil dans ses propres locaux.

L'Association caribéenne du commerce et de l'industrie constitue un moteur dans ce domaine, grâce au dynamisme de sa Directrice générale, Mme Carol Ayoung, et au leadership de Peter Piot, le premier Directeur exécutif de l'ONUSIDA ; Karen Sealey, l'actuelle Directrice régionale de l'ONUSIDA pour les Caraïbes, a également apporté un soutien particulièrement appuyé à cette initiative.

Sir George, qui vous inspire ? Qu'est-ce qui vous anime ?

Le dévouement, la passion et l'enthousiasme des professionnels de santé sont une source de motivation. Je me suis rendu récemment en Jamaïque, où j'ai rencontré des professionnels de santé qui installent des stands d'information dans les rues, afin d'informer les passants sur les manières d'utiliser les préservatifs et de se protéger contre le VIH. Au début, les gens étaient réticents à venir discuter avec eux mais le grand professionnalisme de ces personnes a eu raison de ces réticences, et le public s'est finalement manifesté.  De telles initiatives s'observent dans l'ensemble des Caraïbes. 

Je suis également très inspiré par les personnes que je rencontre et qui vivent avec le VIH. Leur énergie et leur attachement à vouloir améliorer la riposte au sida au nom des autres vous poussent trouver les moyens de les soutenir.

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