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Parler de la campagne OneLove en Afrique australe

06 février 2009

« Parler, respecter, protéger »

Guy with microphone singing/rapping
Initiative régionale déployée en Afrique australe, la campagne OneLove a pour but d’inciter les gens à parler de la tendance qui consiste à avoir plusieurs partenaires sexuels simultanément.
Photo: Campagne OneLove

Initiative régionale déployée en Afrique australe, la campagne OneLove a pour but d’inciter les gens à parler de la tendance qui consiste à avoir plusieurs partenaires sexuels simultanément. L’objectif global est de changer ce comportement qui est un facteur de transmission du VIH dans la région.

En utilisant les médias grand public et la mobilisation sociale pour communiquer son message, l’initiative OneLove encourage les personnes à discuter des partenariats multiples et à mieux comprendre les risques induits par leur choix de style de vie.

Partenariats multiples et relations concomitantes

Des réseaux sexuels étroits se constituent lorsque des hommes et des femmes ont des partenaires sexuels multiples ou des relations concomitantes – des relations qui durent simultanément avec plusieurs partenaires intimes pendant des semaines, des mois ou des années. Si une personne de ce réseau devient infectée par le VIH, cela accroît le risque que tous les autres membres du réseau soient contaminés.

Campagne nationale OneLove en Afrique du Sud

L’Afrique du Sud compte actuellement le plus grand nombre de séropositifs dans le monde, avec environ 5,7 millions de personnes vivant avec le VIH dans le pays et une prévalence du virus parmi les adultes (15 - 49 ans) de 18 %. Les campagnes qui informent les personnes des risques potentiels inhérents à leur style de vie leur donnent les moyens de prendre des décisions éclairées concernant leur comportement sexuel.

Catherine Sozi, Coordonnatrice de l’ONUSIDA en Afrique du Sud

La campagne OneLove a été lancée en Afrique du Sud le 14 janvier. Avec une audience de 16 millions de Sud-africains, les séries de fictions télévisées et radiophoniques « Soul City » diffusées à une heure de grande écoute sont des véhicules essentiels pour faire passer le message auprès de la population à travers le pays. L’ONUSIDA est partenaire du Soul City Institute dont l’objectif est de promouvoir des choix de style de vie sains en plaidant en faveur de ceux-ci via les médias grand public.

Le thème OneLove fait également l’objet de débats radiophoniques, de publicités télé et radio, et d’un certain nombre d’événements de sensibilisation. Plus d’un million de brochures d’information seront également distribuées dans différentes langues.

L’objectif global de la campagne est de réduire de 10 % d’ici à 2011 le nombre de nouvelles infections à VIH en Afrique du Sud. Cela contribuera à atteindre l’objectif fixé par le Conseil national d’Afrique du Sud sur le sida (SANAC) qui cherche a réduire de moitié en deux ans le nombre de nouvelles infections à VIH dans ce pays.

« L’Afrique du Sud compte actuellement le plus grand nombre de séropositifs dans le monde, avec environ 5,7 millions de personnes vivant avec le VIH dans le pays et une prévalence du virus parmi les adultes (15 - 49 ans) de 18 %. Les campagnes qui informent les personnes des risques potentiels inhérents à leur style de vie leur donnent les moyens de prendre des décisions éclairées concernant leur comportement sexuel » a déclaré Catherine Sozi, Coordonnatrice de l’ONUSIDA dans le pays.

Utilisation de réseaux sociaux pour discuter des réseaux sexuels

OneLove Campaign
The OneLove theme is also being featured on radio talk shows, through TV and radio advertisements and a number of outreach events. Over a million information booklets will also be distributed in multiple languages.

Outre la mobilisation des médias traditionnels, OneLove exploite aussi des réseaux sociaux pour sensibiliser les gens à la question des réseaux sexuels. La campagne est diffusée sur une série de réseaux sociaux et de nouveaux forums médiatiques, notamment le site de partage de vidéos YouTube, le site de partage de photos Flickr, le site Facebook et le site de microblogging Twitter.

La participation et le partage des idées sont au cœur de la campagne. Le site Internet officiel de OneLove (http://www.onelovesouthernafrica.org) propose, en plus d’un grand nombre de ressources et de fiches d’information, un concours hebdomadaire et un blog. Tout le monde est invité à faire ses commentaires sur les articles, à faire part de ses opinions sur un forum de discussion et à participer à des sondages en ligne.

L’épidémie de VIH en Afrique australe

La gravité de l’épidémie en Afrique australe – 35 % de l’ensemble des infections à VIH étaient recensées dans les neuf pays de la région en 2007 – souligne la nécessité de mettre en œuvre une action intensifié et accélérée en direction de l’accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en rapport avec le VIH.

L’ONUSIDA a identifié la prévention du VIH comme une priorité absolue et souligne l’importance de la réduction de l’incidence du virus par le biais de la combinaison de différentes stratégies de prévention. La combinaison des approches inclut l’éducation et une plus grande sensibilisation au report dans le temps du premier rapport sexuel, une utilisation accrue des préservatifs, la circoncision masculine et la réduction du nombre de relations sexuelles simultanées. La campagne OneLove est un véhicule important dans ce domaine.

Right Hand Content

Partenaires:

Soul city (en anglais)


Liens externes:

OneLove (en anglais)

Conseil national d’Afrique du Sud sur le sida (SANAC) (en anglais)


Outils:

OneLove sur Flickr (en anglais)

OneLove sur Facebook (en anglais)

OneLove sur Twitter (en anglais)

OneLove sur YouTube (en anglais)

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Un nouveau portail de partage d’information pour suivre et évaluer les ripostes au sida

05 février 2009

Monitoring and Evaluation systems
Les systèmes et activités de suivi et d’évaluation (S&E) sont essentiels pour contrôler ce qui ce fait en matière de prévention, de traitement et de prise en charge du VIH et déterminer si ces activités font une différence.
Photo: globalhivmeinfo.org

Les systèmes et activités de suivi et d’évaluation (S&E) sont essentiels pour contrôlerce qui ce fait en matière de prévention, de traitement et de prise en charge du VIH et déterminer si ces activités font une différence. Une nouvelle plate-forme (www.globalhivmeinfo.org)permet maintenant aux professionnels du monde entier de partager des informations concernant l’épidémie de sida et la riposte sur un site ‘tout en un’.

Le portail web comprend un nombre considérable et croissant de documents et de références à télécharger dans une bibliothèque numérique, des calendriers d’événements interactifs ainsi que des activités de formation et des flashes d’information. Les usagers peuvent rapidement trouver l’information et les outils nécessaires en effectuant une recherche dans le portail ou la bibliothèque numérique, ou exploiter la profusion de renseignements disponibles sur les sites internet en rapport avec le S&E en utilisant le moteur de recherche externe du portail.

Le portail web est un site ‘tout en un’ d’information et de référence sur le S&E de l’épidémie de sida et de la riposte. Il est, pour les spécialistes de S&E, l’occasion d’accéder à de nouvelles informations passionnantes dans le domaine et de partager leur propre travail avec la communauté mondiale du suivi et de l’évaluation.

Deborah Rugg, Cheffe de la Division Suivi et Evaluation à l’ONUSIDA

Le portail comporte d’autres caractéristiques, notamment des fonctions de marques-pages, d’alertes automatiques et de flux RSS. Il offre également des mécanismes de communication avec d’autres spécialistes de S&E et ses possibilités de collaboration permettent aux usagers de créer des équipes et espaces de travail virtuels.

« Le portail web est un site ‘tout en un’ d’information et de référence sur le S&E de l’épidémie de sida et de la riposte. Il est, pour les spécialistes de S&E, l’occasion d’accéder à de nouvelles informations passionnantes dans le domaine et de partager leur propre travail avec la communauté mondiale du suivi et de l’évaluation, » explique Deborah Rugg, Cheffe de la Division Suivi et Evaluation à l’ONUSIDA.

Un effort collectif

Le portail web de S&E est le résultat d’une collaboration entre plusieurs institutions internationales axées sur le suivi et l’évaluation des programmes liés au VIH et il a pour but de servir les spécialistes de S&E qui travaillent aux niveaux local national et mondial. Il s’agit par exemple des personnels de terrain placés par les institutions internationales partenaires ; de leurs homologues nationaux travaillant pour les organismes nationaux, régionaux et locaux et les organisations non gouvernementales ; du personnel du siège des institutions internationales partenaires et d’autres praticiens qui s’intéressent aux programmes de suivi et d’évaluation du sida.

Vers un renforcement du ‘Troisième principe’

En tant que plate-forme d’échange d’information au sein de la communauté de S&E travaillant dans le domaine du sida avec ses nombreux partenaires et acteurs, le portail web contribue aussi à renforcer le ‘Troisième principe’ – Un système unique de suivi et d’évaluation au niveau national – et à faire en sorte que les approches de suivi et d’évaluation soient coordonnées et produisent en temps utile une information fiable sur l’épidémie et la riposte.

Right Hand Content

Contact:

Pour toute autre information ou pour soumettre une question ou une observation, merci d’adresser un courriel à : admin@globalhivmeinfo.org


Outils:

Information sur le suivi et l’évaluation du VIH à l’échelle mondiale

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Informations sur les ripostes au sida au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

04 février 2009

Woman with glasses speaking
Dr Renu Chahil-Graf, Administratrice, Equipe d’appui aux régions de l’ONUSIDA pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord
Photo: ONUSIDA

En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, l’ONUSIDA estime à 35 000 le nombre de personnes qui ont été infectées par le VIH en 2007, ce qui porte à 380 000 le nombre de personnes vivant avec le virus. On estime que 25 000 personnes sont décédées de maladies liées au sida la même année. Des stratégies efficacement coordonnées de prévention, de traitement, de soins et d’appui en rapport avec le VIH sont essentielles si l’on veut réduire ces chiffres.

Pour avoir une vision plus claire des difficultés qu’il y a à conduire et coordonner une riposte au sida dans la région Moyen-Orient/Afrique du Nord, une évaluation des Autorités de coordination de la lutte nationale contre le sida de 16 pays a récemment été réalisée par l’Equipe d’appui aux régions de l’ONUSIDA.

« Avoir des informations sur les atouts de leur riposte nationale aide les partenaires de pays à identifier les opportunités pour améliorer la coordination » a déclaré le Dr Renu Chahil-Graf, Administratrice, Equipe d’appui aux régions de l’ONUSIDA pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

« Forts de ces renseignements, les pays sont mieux informés pour prendre des décisions conduisant à l’objectif commun d’accès universel aux services de traitement, de prévention, de soins et d’appui en rapport avec le VIH pour ceux qui en ont besoin » a-t-elle précisé ensuite.

Evaluation des Autorités de coordination de la lutte nationale contre le sida

People listening to speaker
Ministres, hauts responsables de la Santé et autres responsables gouvernementaux de la région MENA
Photo: ONUSIDA

L’évaluation a porté sur les structures institutionnelles, la gouvernance, les relations entre organes coordonnateurs, le renforcement des capacités, les problèmes d’harmonisation, d’alignement et opérationnels, et proposé une série de recommandations.

Sur la base de cet examen, l’ONUSIDA a organisé le mois dernier la première région régionale sur la coordination nationale de la lutte contre le sida en collaboration avec le Sultanat d’Oman à Muscat.

Plus de 80 participants composés d’administrateurs de programmes nationaux de lutte contre le sida, de hauts responsables de la Santé et autres responsables gouvernementaux du Sultanat d’Oman, d’Algérie, d’Egypte, d’Iran, de Jordanie, du Liban, du Maroc, de Palestine, d’Arabie saoudite, de Somalie, du Soudan, de Syrie, de Tunisie, des Emirats arabes unis et du Yémen ont pris part à cette réunion de trois jours. Des représentants de l’OMS, du PNUD, de l’UNFPA, de la Banque mondiale et du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) ont également participé à cet événement.

Avoir des informations sur les atouts de leur riposte nationale aide les partenaires de pays à identifier les opportunités pour améliorer la coordination. Forts de ces renseignements, les pays sont mieux informés pour prendre des décisions conduisant à l’objectif commun d’accès universel aux services de traitement, de prévention, de soins et d’appui en rapport avec le VIH pour ceux qui en ont besoin.

Dr Renu Chahil-Graf, Administratrice, Equipe d’appui aux régions de l’ONUSIDA pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord

Réunissant les Ministres de la Santé, les Ministres de la Jeunesse et des Sports ainsi que les Ministres des Affaires et des Services sociaux, les relations réciproques ont facilité des approches transversales pour faire progresser les ripostes au sida.

Les ‘Trois principes’

A travers le monde, tout le monde s’accorde sur la nécessité d’utiliser plus efficacement les précieuses ressources qui existent. Des partenariats coordonnés et harmonisés sont essentiels pour y parvenir. Cela s’est traduit par l’approbation d’un ensemble de principes proposés par l’ONUSIDA. Les ‘Trois principes’ structurent les initiatives nationales et internationales de lutte contre le sida.

Mettre en œuvre les Trois principes à l’échelon du pays nécessite que les structures de coordination de la lutte nationale contre le sida soient impliquées dans les domaines suivants :

  1. Conduire l’élaboration de plans stratégiques nationaux dont les priorités sont définies
  2. Renforcer des systèmes de suivi et d’évaluation qui facilitent la supervision et la résolution des problèmes du programme national
  3. Diriger des examens participatifs des résultats des parties prenantes dans l’harmonisation et l’alignement de leur appui sur le programme national.

 

Le réunion de trois jours avait pour thème : ‘Partager les expériences sur les Trois principes en action au Moyen-Orient et en Afrique du Nord’. Outre l’examen des résultats de l’évaluation, une feuille de route a été élaborée pour chaque pays pour l’année à venir.

Woman with veil speaking
S.E Hasna Barkat Daoud, ministre de la Jeunesse, des Sports et du Tourisme de Djibouti (à gauche) et M. Elie Aaraj, président du réseau régional des ONGs dédiées au sida de la région MENA
Photo: ONUSIDA

Les pays de la région Moyen-Orient/Afrique du Nord ont reçu environ US$ 431 millions du Fonds mondial sur les quatre dernières années. Des recommandations pour redynamiser les ripostes nationales au sida dans cette région ont été discutées lors de plusieurs réunions et groupes de travail différents, et récapitulées pendant la cérémonie de clôture.

L’objectif de l’accès universel

« Nous avons tous conscience que nous sommes loin d’avoir atteint l’objectif d’accès universel qui rendra la prévention, le traitement et la prise en charge du VIH accessibles à tous ceux qui en ont besoin d’ici à 2010 » a déclaré Jihane Tawilah, Représentante de l’OMS et Présidente du Groupe thématique de l’ONUSIDA à Oman.

« En 2007, on estimait à 150 000 le nombre total de personnes vivant avec le VIH qui avaient besoin d’un traitement antirétroviral dans la région. Six pour-cent seulement de ces personnes recevaient un tel traitement, ce qui est considéré comme le taux de couverture le plus faible au niveau mondial dans le classement régional de l’OMS » a-t-elle ajouté.

La priorité dans la région est d’appliquer des stratégies de prévention efficaces et d’augmenter la couverture des traitements antirétroviraux, a-t-elle indiqué en ajoutant « Cela nécessitera de réexaminer nos politiques et nos pratiques, et de réorienter en conséquence nos efforts et nos ressources vers des actions plus efficaces pour atteindre nos objectifs d’accès universel ».

Le Dr Chahil-Graf a également souligné la nécessité d’accroître la prise de conscience concernant le sida dans les segments de la société non encore sensibilisés aux informations de prévention du VIH.

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Nouvel outil pour orienter la rédaction des demandes de subvention adressées au Fonds mondial pour financer des projets contre le VIH

02 février 2009

Kit de ressources de l’OMS et de l’ONUSIDA pour rédiger des propositions pour la 9ème série d’octroi de subventions du Fonds mondial destinées à financer des interventions contre le VIH.

The resource kit
Le nouveau kit a été conçu pour se concentrer sur les points essentiels qui sont présentés de manière facile à comprendre pour l’utilisateur. L’information est structurée de sorte à refléter le processus d’élaboration de la proposition.
Photo: www.who.int

Alors que les demandeurs préparent leurs propositions pour la prochain série d’octroi de subventions pour financer des projets de lutte contre le VIH (Série 9), l’ONUSIDA et l’OMS ont élaboré ensemble un kit de ressources destiné à fournir des orientations pour la planification et la rédaction de propositions solides.

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) est un mécanisme financier qui fournit des subventions pour soutenir des programmes éclairés par le concret, valables au plan technique et présentant un bon rapport coût/efficacité pour la prévention, le traitement, les soins et l’appui des personnes infectées et directement affectées par le VIH, la tuberculose et le paludisme. Au 1er décembre 2008, il avait accordé des subventions pour un montant de US$ 10,2 milliards couvrant 579 demandes de financement dans 137 pays à travers le monde.

L’objectif du Fonds est d’orienter les fonds vers les lieux où les besoins sont les plus importants afin que cela puisse faire une vraie différence dans la vie des gens. Dans le cadre de ce processus, des centaines de pages de documentation technique sur la manière de concevoir les programmes ou de rédiger les demandes de subvention ont été préparées par une série d’experts techniques. La difficulté pour les partenaires de pays qui rédigent leurs propositions est d’examiner cette multitude de directives longues et complexes.

Compte tenu de la foule de documents d’orientation qui existent concernant le processus d’élaboration des demandes de subvention, un outil accessible via Internet facile d’utilisation tel que celui-ci, structuré pour préparer des propositions complètes, peut aider un pays à trouver son chemin parmi les méandres du processus et élaborer une proposition solide et valable.

Nancy Fee, Coordonnatrice de l’ONUSIDA, Indonésie

Pour simplifier cela, le kit a été conçu pour se concentrer sur les points essentiels qui sont présentés de manière facile à comprendre pour l’utilisateur. L’information est structurée de sorte à refléter le processus d’élaboration de la proposition. Le kit a pour objectif d’être un outil pratique que les partenaires de pays peuvent utiliser facilement.

Compilation de l'orientation

Le kit de ressources est une compilation des directives existantes élaborées par différents organismes techniques, notamment l’ONUSIDA, l’UNFPA, l’UNICEF et l’Organisation mondiale de la Santé. Pour préparer le kit, l’équipe a examiné les retours d’information fournis par le Fonds mondial sur d’anciennes propositions et recensé les zones de faiblesse récurrentes afin que le contenu du présent kit puisse y remédier.

Il inclut un certain nombre de directives techniques sur des questions transversales concernant la conception des programmes de lutte contre le VIH. Celles-ci incluent la sexospécificité, les droits de l’homme et la législation, les minorités sexuelles et la communication en faveur du changement social. Certaines directives sur le renforcement des systèmes de santé sont également incluses, ainsi que des directives sur des domaines d’intervention spécifiques, y compris la prévention, le traitement, les soins et l’appui en rapport avec le VIH.

Il existe aussi un certain nombre d’outils pratiques inclus sur la gestion du processus d’élaboration des propositions, notamment une matrice de planification et un outil d’évaluation des coûts.

Connaître son épidémie

Les données nationales sont essentielles pour connaître l’épidémie d’un pays afin de concevoir une riposte efficace. Des statistiques sur les interventions liées au VIH, des liens vers les fiches d’informations épidémiologiques les plus récentes et d’autres informations utiles sur les pays sont également inclus dans le kit de ressources.

Trouver un appui

Outre le partage des directives, le kit en ligne inclut une section intitulée « Trouver un appui » qui fournit des adresses vers les dispositifs d’assistance proposés via l’OMS et l’ONUSIDA, ainsi que des contacts utiles et une liste des points focaux. Alors que la réponse aux demandes de soutien technique et la coordination de l’appui technique aux pays devraient d’abord être traitées au niveau national au sein du Groupe thématique des Nations Unies, l’OMS et l’ONUSIDA peuvent offrir un appui en facilitant le processus d’élaboration des propositions et en fournissant des orientations techniques spécifiques ou générales, afin de garantir que les propositions soient valables au plan technique et répondent aux autres exigences. L’ONUSIDA a mis en place des « Dispositifs d’appui technique » à travers le monde qui aident à répondre aux besoins d’assistance des pays dans ce domaine grâce à une aide technique particulièrement bien adaptée fournie par des personnes et/ou des entreprises.

L’ONUSIDA et le Fonds mondial

Etant donné les atouts complémentaires et l’engagement partagé vis-à-vis de la riposte mondiale au sida, le Fonds mondial et l’ONUSIDA collaborent pour accélérer les progrès en direction de l’accès universel aux services de traitement, de prévention, de soins et d’appui en rapport avec le VIH.

En proposant tout un éventail d’appuis aux partenaires de pays pour aider les demandeurs à préparer des propositions solides pour obtenir des subventions du Fonds mondial, l’ONUSIDA (en tant que programme de coordination de la lutte contre le VIH des Nations Unies) contribue aussi à faire travailler l’argent disponible du Fonds mondial. L’ONUSIDA aide en outre ce Fonds à suivre et évaluer les résultats des bénéficiaires de ses subventions via un renforcement des capacités des bénéficiaires principaux et secondaires à communiquer sur la mise en œuvre des subventions.

Cette collaboration conduit à des résultats réels sur le terrain, comme le remarque Nancy Fee qui travaille en Indonésie en tant que Coordonnatrice de l’ONUSIDA dans le pays : « Comme on l’a vu en Indonésie, une demande de subvention bien élaborée soumise au Fonds mondial permet d’obtenir une subvention qui peut faire une différence considérable pour la riposte d’un pays au sida ».

« Compte tenu de la foule de documents d’orientation qui existent concernant le processus d’élaboration des demandes de subvention, un outil accessible via Internet facile d’utilisation tel que celui-ci, structuré pour préparer des propositions complètes, peut aider un pays à trouver son chemin parmi les méandres du processus et élaborer une proposition solide et valable » a-t-elle ajouté.

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En souvenir d’Allan Dunaway : fondateur et président de l’Association nationale des personnes vivant avec le VIH du Honduras

29 janvier 2009

par Rodrigo Pascal, Administrateur Partenariats, ONUSIDA

Allan Dunaway
Allan Dunaway, membre fondateur et président de l’Association nationale des personnes vivant avec le VIH du Honduras.

L’annonce du décès d’Allan Dunaway, qui est mort à San Pedro de Sula, Honduras, le 25 janvier 2009 à l’âge de 39 ans, est une bien triste nouvelle.

Allan a été l’un des premiers militants de la riposte au sida en Amérique latine ; il a consacré 18 ans de sa vie à soutenir les personnes vivant avec le VIH dans leur lutte pour le droit à l’accès au traitement dans son pays.

Allan et Rosa Gonzalez, son épouse bien-aimée, ont été le premier couple du Honduras à annoncer publiquement leur séropositivité. Ils ont été co-fondateurs de la Fondation Llaves – qui fournit des soins et un appui aux personnes vivant avec le VIH –, et Alan a été membre fondateur et président pendant deux mandats consécutifs de l’Association nationale des personnes vivant avec le VIH du Honduras. Il était également président du Forum national contre le sida de San Pedro de Sula.

Allan a toujours été convaincu qu’il devait donner un visage au sida et clairement dit, dès les premières heures de son action militante, qu’il avait la responsabilité de s’exprimer pour ceux qui n’avaient pas la parole.

Rosa González, l'épouse d'Allan


Les mots de son épouse, Rosa, font écho aux souvenirs que j’ai d’Allan lorsqu’elle rappelle que c’était une personne naturellement calme mais déterminée à attirer l’attention sur des problèmes importants au nom des autres : « Allan a toujours été convaincu qu’il devait donner un visage au sida et clairement dit, dès les premières heures de son action militante, qu’il avait la responsabilité de s’exprimer pour ceux qui n’avaient pas la parole ».
Allan s’engageait sans relâche pour que ses efforts fassent une différence. Il sensibilisait des organisations et des groupes communautaires locaux, renforçant leurs capacités et leur donnant les moyens d’organiser des événements, des marches et des ateliers. Il a aussi dirigé des séminaires sur la gestion de fonds et l’administration. Il croyait dans le pouvoir de la collaboration et travaillait avec acharnement pour s’assurer que différentes organisations étaient mutuellement informées de leurs activités afin de renforcer l’impact global de leurs projets.

Allan a assidûment plaidé pour les droits de la personne et travaillé en étroite collaboration avec le Commissaire national aux droits de l’homme afin de mettre un terme à la discrimination à l’encontre des personnes vivant avec le VIH.
L’un des événements dont Allan a été le plus fier fut d’entendre Keren, sa fille de 13 ans, prononcer un discours bouleversant au nom des jeunes vivant avec le VIH devant des milliers de délégués venus du monde entier lors de l’ouverture de la Conférence internationale sur le sida de 2008.

 

Allan a également participé à la Réunion de haut niveau de New York en juin 2008 à l’occasion de laquelle, lui, Rosa et un groupe de femmes vivant avec le VIH ont rencontré le Secrétaire général adjoint des Nations Unies.
S’exprimant au sujet de cette perte, Richard Stern de l’Association pour les droits de l’homme Agua Buena a déclaré : « Allan était un héros de la lutte politique pour les droits de l’homme, mais avant tout, c’était un mari et un père dévoué. Il manquera terriblement à tous ceux d’entre nous qui ont travaillé avec lui pendant tant d’années ».

Sa disparition est une perte réellement douloureuse pour Rosa et Keren. En tant que famille, les Dunaway ont été des défenseurs passionnés de l’accès universel aux soins, à l’appui et au traitement pour les personnes vivant avec le VIH, en particulier en Amérique latine. Je suis certain qu’en restant engagées, Rosa et Keren contribueront à faire vivre le souvenir d’Allan.

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Reportages:

Ouverture de Sida 2008 (4 août 2008 )

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A la mémoire de Martin Delaney, fondateur de Project Inform

27 janvier 2009

Par Eric Sawyer, cofondateur d'ACT UP, de Housing Works, Inc. et de Health GAP, Inc.

Martin Delaney
Martin Delaney.

La semaine dernière, nous avons perdu un véritable héros de la riposte au sida.  Martin Delaney, le fondateur et pendant longtemps le Directeur exécutif de Project Inform, l'organisation consacrée à l'éducation et à la sensibilisation dans le domaine du VIH, est décédé le 23 janvier 2009 chez lui, près de San Francisco, victime d'un cancer du foie, à l'âge de 63 ans. 

Le monde sera véritablement différent sans Martin Delaney. Marty a été en première ligne dans la riposte de la collectivité au sida, et ce, dès le commencement de l'épidémie.  Marty était un homme intelligent et agréable, toujours prompt à se placer du côté de la justice sociale, quel que soit le problème auquel il était confronté. Sa vision, son énergie et son engagement indéfectible ont contribué à la mise au point des premiers traitements efficaces des infections opportunistes.

En 1985, Martin Delaney a fondé Project Inform, une organisation nationale basée à San Francisco et consacrée à l'information, aux politiques publiques et à la sensibilisation en matière de traitement du VIH.  Marty a créé Project Inform pour plusieurs raisons. D'une part, des personnes vivant avec le VIH (ainsi que leurs proches) avaient besoin d'accéder aux informations susceptibles de leur sauver la vie. Ensuite, des personnes non infectées avaient besoin d'informations afin d'éviter qu'elles ne le soient un jour. Enfin, des personnes impliquées avaient besoin d'aide dans l'organisation de campagnes de sensibilisation, afin de pousser le Gouvernement à comprendre l'urgence de la situation et à trouver une nouvelle approche permettant la découverte de traitements du VIH/sida.

De par son travail avec Project Inform, Marty a été l'un des fondateurs du mouvement communautaire de recherche sur le VIH et a contribué à assurer une large diffusion des informations auprès des patients, des soignants et de toutes les personnes se sentant concernées par le problème dans le monde.

Il a conduit le mouvement qui a permis d'accélérer l'autorisation de mise sur le marché de nouveaux médicaments prometteurs par la Food and Drug Administration et a été un acteur essentiel de l'élaboration de deux dispositifs auxquels on recourt fréquemment aujourd'hui, d'une part la réglementation pour l'autorisation accélérée de mise sur le marché et d'autre part, le système Parallel Track (la voie parallèle), qui permet un accès à des médicaments encore au stade expérimental pour des personnes très malades, avant l'obtention de l'autorisation officielle de la FDA. 

M. Delaney a été membre de Comité consultatif pour la recherche sur le sida de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) de 1991 à 1995, puis membre du Conseil consultatif national sur les allergies et les maladies infectieuses du NIAID de 1995 à 1998.  Le 19 janvier 2009, M. Delaney a reçu le Prix spécial du directeur du NIAID en reconnaissance de son « extraordinaire contribution à la formulation de l'agenda des recherches sur le VIH ».

Ces dernières années, entre autres activités, M. Delaney a dirigé la Coalition pour des prix équitables, dont l'objectif est d'améliorer l'accès aux traitements du VIH, et a plaidé pour un agenda de recherche volontariste visant à découvrir un traitement curatif du sida.

Commentant la disparition de Marty, notre ami commun Larry Kramer (fondateur d'ACT UP et de GMHC) a déclaré : « C'était un être extraordinaire. Chaque traitement du VIH doit son existence à des militants comme Marty et ceux de Project Inform. Il me manquera énormément. Il était un ami très cher et un compagnon de lutte. C'était un incroyable leader, un brillant stratège, toujours présent pour nous tous. »

Pour davantage d'informations sur Martin Delaney ou Project Inform, veuillez contacter Ryan Clary au  +1 415-... ou à l'adresse suivante : rclary@projectinform.org.

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L’épidémie cachée de VIH chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes en Europe orientale et en Asie centrale

26 janvier 2009

MSM
pour les experts de la santé et les activistes, il ne fait aucun doute que les chiffres officiels sous-estiment considérablement le nombre de HSH vivant avec le VIH ainsi que ceux qui contractent une nouvelle infection en Ukraine et dans le reste de la Région. Photo: ONUSIDA/S.Dragborg

Si l’on en juge par les statistiques officielles, les cas d’infection à VIH chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH) en Ukraine, ainsi que dans bien des pays d’Europe orientale et d’Asie centrale, sont si rares qu’ils ne semblent guère préoccupants.

« Pas de statistiques, pas de problème, » déclare Zoryan Kis du Réseau ukrainien des personnes vivant avec le VIH. « Le fait que les chiffres officiels soient si bas constitue une menace pour notre travail car nous savons bien que l’épidémie existe mais elle est cachée. »

Mais pour les experts de la santé et les activistes, il ne fait aucun doute que les chiffres officiels sous-estiment considérablement le nombre de HSH vivant avec le VIH ainsi que ceux qui contractent une nouvelle infection en Ukraine et dans le reste de la Région.

Au cours des 20 ans écoulés depuis l’apparition du premier cas d’infection à VIH en Ukraine, seuls 158 HSH vivant avec le VIH ont été officiellement enregistrés dans un pays qui compte une population totale de quelque 46 millions d’habitants.

Selon le rapport du pays à l’UNGASS en 2007, l’Ukraine connaît la plus grave épidémie de VIH en Europe, avec une estimation d’un peu plus de 1,6 % de personnes vivant avec le VIH. En 2007, on a notifié 17 687 nouvelles infections à VIH, une augmentation de 10% par rapport à 2006. Sur ce chiffre, le nombre officiel de nouveaux cas parmi les HSH n’était que de 48.

Les activistes affirment qu’en plus de l’importante stigmatisation entourant les HSH en Ukraine, phénomène que le pays partage avec d’autres pays d’Europe orientale et d’Asie centrale, cette sous-estimation du problème a contribué à la réticence des autorités à soutenir des campagnes de prévention à l’intention des HSH.

Au-delà des statistiques officielles, les nombreuses données disponibles portant sur les HSH brossent un tout autre tableau. Plusieurs organisations, dont l’ONUSIDA, l’OMS et l’Alliance internationale contre le VIH/sida en Ukraine ont estimé qu’en 2006, il y avait entre 177 000 et 430 000 HSH en Ukraine, dont entre 3% et 15% vivaient avec le VIH, ce qui est plusieurs centaines de fois supérieur aux chiffres présentés par les études officielles.

La plupart des HSH ne se montrent pas au grand jour. Ils ne viendraient pas dire ‘J’ai eu des rapports avec des hommes’. Ils diront plutôt ‘J’ai eu un comportement à risque, Je me suis injecté des drogues, ou même, Je suis allé chez le dentiste et je suis inquiet

Zoryan Kis of the All-Ukrainian Network of People Living with HIV

Stigmatisation et discrimination

Les chiffres officiels du VIH en Ukraine, comme ailleurs dans la Région, s’appuient sur les résultats du dépistage volontaire du VIH à l’occasion duquel les gens sont priés d’expliquer pourquoi ils ont voulu faire un test.

Mais dans les pays où les HSH sont confrontés à une importante discrimination et où la stigmatisation qui s’attache aux rapports sexuels entre hommes est forte, on peut comprendre que les HSH soient réticents à fournir la vraie raison.

« La plupart des HSH ne se montrent pas au grand jour. Ils ne viendraient pas dire ‘J’ai eu des rapports avec des hommes’. Ils diront plutôt ‘J’ai eu un comportement à risque, Je me suis injecté des drogues, ou même, Je suis allé chez le dentiste et je suis inquiet » explique Kis.

Et souvent, les responsables n’insistent pas. « J’ai fait le test quatre ou cinq fois, mais on ne m’a jamais questionné sur mon orientation sexuelle, » ajoute Kis.

D’après le Centre européen pour la surveillance épidémiologique du sida, seuls 1828 cas d’infection à VIH chez des HSH ont été notifiés entre 2002 et 2006 dans les 15 pays d’Ex-Union soviétique qui constituent la région sanitaire d’Europe orientale et d’Asie centrale de l’Organisation mondiale de la Santé.

Le Turkménistan et le Tadjikistan n’en annoncent pas, alors l’Azerbaïdjan n’en a que 10 et le Bélarus 29. Le chiffre le plus élevé est notifié par la Russie, mais comment comparer ses 1245 cas sur 5 ans aux 38 000 cas de Grande-Bretagne et des 11 000 de l’Allemagne au cours des mêmes cinq années, dans des pays comptant moins d’habitants.

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des services de prévention à l’intention des HSH se sont améliorés au cours de ces dernières années, mais ils restent très insuffisants pour avoir un effet durable sur les changements de comportement et réduire ainsi la transmission du VIH dans ce groupe d’hommes en Ukraine.
Photo: ONUSIDA/P.Carrera

Objectifs ambitieux

En 2006, l’Ukraine s’est fixé des objectifs nationaux ambitieux pour améliorer l’accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et au soutien dans le domaine du VIH, pour les groupes exposés à un risque élevé de VIH. Mais les activités de prévention du VIH en Ukraine, comme dans une bonne partie de la région, sont exécutées par des ONG avec l’appui financier de donateurs internationaux, et principalement du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Par exemple, un projet sur deux ans, intitulé ‘Les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes : prévention et soutien dans le domaine du VIH et des IST’ a été réalisé à Kiev par la Fondation sida Est-Ouest, l’ONG Alliance Gay et l’Arche de Noé-Croix-Rouge suédoise, avec entre autres, le soutien financier de la Fondation sida d’Elton John.

L’Alliance internationale contre le VIH/SIDA en Ukraine, qui est co-bénéficiaire principal des subventions du Fonds mondial, lance actuellement 14 projets ciblés sur la prévention du VIH parmi les HSH. Ils portent notamment sur des services de proximité, l’information et l’éducation concernant le VIH et les infections sexuellement transmissibles (IST), la communication pour le changement des comportements, la promotion de la sexualité à moindre risque, la distribution de préservatifs et lubrifiants, le conseil et le dépistage rapide du VIH, le dépistage et le traitement des IST, les groupes de soutien et la formation destinée à combattre la stigmatisation. 

« L’ampleur et le champ d’action des services de prévention à l’intention des HSH se sont améliorés au cours de ces dernières années, mais ils restent très insuffisants pour avoir un effet durable sur les changements de comportement et réduire ainsi la transmission du VIH dans ce groupe d’hommes en Ukraine, » précise le Dr. Ani Shakarishvili, Coordonnateur de l’ONUSIDA en Ukraine.

La situation est analogue dans le reste de l’Europe orientale et de l’Asie centrale. Par exemple, il n’existe aucun programme de prévention du VIH financé par les pouvoirs publics à l’intention des HSH en Russie.

« Les gouvernements de partout sont réticents à dépenser de l’argent pour les professionnel(le)s du sexe, les consommateurs de drogues injectables, mais les HSH viennent en tête de liste de ces réticences. Ces programmes seront probablement les derniers que lanceront les gouvernements, » affirme Roman Gailevich, conseiller auprès du Programme régional de l’ONUSIDA.

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Le nouveau programme constitue un changement de position encourageant de la part du gouvernement.
Photo: ONUSIDA/S.Dragborg

Pour la première fois

Sous la pression des bailleurs de fonds internationaux et d’une communauté locale de HSH devenue plus organisée et convaincante, le Gouvernement ukrainien a récemment accepté que la prévention et le traitement du VIH parmi les HSH figure parmi les priorités du Programme sida national 2009-2013 et a fixé des objectifs pour leur mise en œuvre.

« Ce changement est le résultat d’enquêtes détaillées effectuées au sein de la communauté et qui ont montré le vrai rôle des HSH dans l’épidémie de VIH en Ukraine, » explique Anna Dovbakh, responsable de l’équipe Elaboration des politiques et programmes de l’Alliance internationale contre le VIH/sida en Ukraine.

« Depuis 2005, les militants de la communauté LGBT (Lesbienne, Gay, Bisexuelle et Transsexuelle) sont devenus plus actifs et professionnels dans leur plaidoyer et dans leur riposte, » ajoute-t-elle.

Les activistes comme les experts de la santé soulignent que le nouveau programme, qui est actuellement devant le Parlement, constitue un changement de position encourageant de la part du gouvernement.

Mais il reste à voir si cela fera vraiment une différence, notamment parce que l’argent continuera d’être apporté par le Fonds mondial et d’autres bailleurs.

« Le peu d’empressement du gouvernement à fournir des ressources, un soutien et des services à l’intention des HSH et à surmonter les obstacles juridiques, financiers et administratifs existants dans l’accès aux services destinés à ce groupe indique que le Gouvernement d’Ukraine n’est pas encore totalement prêt à s’attaquer à l’épidémie de VIH parmi les HSH, » conclut Shakarishvili.

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Le nouveau patron de l’ONUSIDA a prêté serment au Secrétaire général de l’ONU

23 janvier 2009

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(du gauche) Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA et Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l'ONU, 22 janvier 2009.
Photo: UN

Michel Sidibé a été assermenté au poste de Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) par le Secrétaire général Ban Ki-moon au Siège de l’ONU à New York hier. M. Sidibé a pris ses fonctions de chef de l’ONUSIDA et de Secrétaire général adjoint des Nations Unies le 1er janvier.

Après avoir prêté le serment d’entrée en fonction, M. Sidibé a eu l’occasion de présenter à M. Ban sa vision d’une riposte mondiale au sida dynamisée. Pour M. Sidibé, la priorité absolue de l’ONUSIDA sera d’accélérer l’action en faveur de l’accès universel au traitement, à la prévention, à la prise en charge et au soutien dans le domaine du VIH.

Je suis convaincu que vos décennies d’expérience avec l’UNICEF et l’ONUSIDA, y compris sur le terrain, constitueront un atout pour la lutte contre le VIH.

Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU

Le Secrétaire général Ban Ki-moon a souligné qu’il était prêt à soutenir M. Sidibé, et a déclaré : « Je souhaite vous assurer de mon plein appui dans vos nouvelles fonctions de Directeur exécutif de l’ONUSIDA : Je suis convaincu que vos décennies d’expérience avec l’UNICEF et l’ONUSIDA, y compris sur le terrain, constitueront un atout pour la lutte contre le VIH. » 

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Le nouveau patron de l’ONUSIDA a prêté serment au Secrétaire général de l’ONU.. Credit: UN

« Je me suis personnellement pleinement engagé dans la lutte contre le VIH. Je me suis exprimé en public—et je continuerai à le faire—sur la nécessité de concrétiser l’accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et au soutien d’ici à 2010, » a rappelé M. Ban.

Le Secrétaire général a en outre encouragé M. Sidibé à rechercher des mesures audacieuses « pour faire en sorte que les gens aient accès aux services, quels que soient leurs choix de vie. « Par conséquent, nous devons poursuivre nos efforts pour éliminer la stigmatisation et la discrimination à l’égard des personnes vivant avec le VIH et protéger leurs droits, y compris leur droit à voyager. »

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Photo: UN

Remerciant le Secrétaire général pour son engagement exceptionnel en faveur de la lutte contre le sida, M. Sidibé l’a invité à poursuivre son leadership sans faille pour surmonter les grandes problèmes et obstacles qui se posent, notamment ceux qui entravent la réalisation de l’accès universel et il s’est engagé à remplir le mandat que lui a confié le Secrétaire général.

L’ONUSIDA est fermement engagé dans un travail d’équipe déterminé avec ses organismes coparrainants et d’autres partenaires, afin de rapprocher les Nations Unies des populations.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Sidibé a décrit l’ONUSIDA comme une organisation possédant une âme. « L’ONUSIDA est fermement engagé dans un travail d’équipe déterminé avec ses organismes coparrainants et d’autres partenaires, afin de rapprocher les Nations Unies des populations, » a conclu M. Sidibé.

Le nouveau patron de l’ONUSIDA a prêté serment au

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La Chine se penche sur l’incidence du VIH parmi les HSH

16 janvier 2009

Lesbians En 2008, la Chine a annoncé un vaste programme visant à s’attaquer à la forte hausse des taux de VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH)
Photo: UNAIDS

En 2008, la Chine a annoncé un vaste programme visant à s’attaquer à la forte hausse des taux de VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), un signe de plus idiquant que le pays pourrait bien être en train de commencer à faire face à une crise qui a longtemps paru taboue.

Annonçant la campagne auprès des HSH, le ministère de la santé a déclaré que les comportements sexuels à risque étaient le plus important facteur derrière la propagation du VIH en Chine continentale, à l’exception de Hong Kong, et que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes étaient à présent le groupe de la population le plus exposé au risque d’infection par le virus. En Chine, environ 700 000 personnes vivent aujourd’hui avec le VIH, et 11,1% d’entre elles sont des HSH.

« Par le passé, entre 1% et 3% des HSH sur le continent étaient positifs au VIH. Aujourd’hui ce pourcentage se situe entre 2,5 et 6,5% », déclare Hao Yang, Directeur adjoint du bureau de lutte contre les maladies au sein du ministère, cité par le quotidien China Daily.

La campagne annoncée implique des mesures de prévention ciblées sur les quelque 5 à 10 millions de HSH, comprenant une promotion plus énergique du recours au préservatif, un accroissement de la couverture et de la qualité des activités de prévention du VIH, un accès accru aux services de conseil et de test volontaires, et une amélioration de l’accès au traitement des infections sexuellement transmissibles.

Comme point de départ de sa nouvelle campagne à grande échelle pour réduire l’incidence du VIH parmi les HSH, la Chine a pour objectif de pratiquer un dépistage du VIH parmi 21 000 HSH, afin d’établir une base statistique plus claire du taux d’infection. C’est la plus vaste étude de ce type entreprise dans le monde et la première du genre en Asie.

L’effort de prévention de la Chine impliquera des organisations communautaires de HSH et la société civile à tous les niveaux. Les organisations communautaires effectuent des campagnes de sensibilisation au sida, orientent les gens vers le CTV, s’occupent d’éducation par les pairs, de promotion de la sexualité à moindre risque et de distribution de préservatifs ; elles mettent en place des hotlines et utilisent des forums de discussion en ligne et des sites Internet.

L’ONUSIDA considère qu’un des principaux éléments de la riposte au sida consiste à donner aux HSH et aux autres groupes marginalisés les moyens de se protéger du VIH.

« Le gouvernement chinois a fait de la prévention du VIH parmi les HSH une priorité et l’ONUSIDA s’en réjouit », dit Bernhard Schwartlander, Coordonnateur de l’ONUSIDA en Chine.

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Dans la plupart des pays d’Asie les HSH restent un sujet de gêne : dans nombre de ces pays, les rapports sexuels entre hommes sont illégaux et les témoignages de harcèlement fréquents.
Photo: UNAIDS

Cependant, malgré les progrès réalisés, plusieurs problèmes subsistent, dont la stigmatisation et la discrimination qui sont encore bien trop répandues dans la population générale et jusque dans la communauté des HSH elle-même.

On estime qu’à fin 2007, 8% seulement des HSH avaient bénéficié d’interventions complètes de prévention du VIH. De plus, selon les estimations du ministère de la santé, plus de la moitié des HSH chinois ont plus d’un partenaire sexuel, mais entre 10 et 20% seulement d’entre eux utilisent des préservatifs.

« Il est d’une importance capitale que le gouvernement et les nombreux groupes de travail sur les HSH trouvent les moyens d’améliorer leur capacité à travailler ensemble au sein de partenariats ouverts et non-discriminatoires », explique Schwartlander.

Une épidémie largement ignorée

Cette évolution de la situation en Chine survient en parallèle avec d’autres signes indiquant que certains gouvernements de la région Asie-Pacifique semblent également plus disposés à reconnaître une épidémie jusque-là largement ignorée.

Dans la plupart des pays d’Asie les HSH restent un sujet de gêne : dans nombre de ces pays, les rapports sexuels entre hommes sont illégaux et les témoignages de harcèlement fréquents. En conséquence, peu de choses ont été faites en termes de soutien spécifique à des programmes à l’intention des HSH.

« On suscite beaucoup d’intérêt, mais il faut faire bien davantage », estime Paul Causey, un consultant basé à Bangkok qui s’occupe des questions relatives aux HSH au sein de la Coalition Asie-Pacifique sur la santé sexuelle masculine (APCOM) et des Nations Unies.

La plupart des hommes asiatiques qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes ne parlent pas ouvertement de leur comportement sexuel. Les tabous sociaux et la discrimination poussent nombre d’entre eux à dissimuler leur orientation sexuelle. Pour de nombreux autres, leurs pratiques sexuelles avec d’autres hommes peuvent ne constituer qu’une petite partie de leur rôle social ou de leur vie sexuelle. Etant donné que de nombreux hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes ont également des rapports sexuels avec des femmes, les taux élevés de VIH parmi les HSH peuvent aussi se traduire en un nombre important de femmes exposées à un risque d’exposition au VIH.

La combinaison d’un nombre élevé de partenaires ayant un comportement à haut risque tel que le rapport sexuel anal non protégé a été le facteur principal de l’augmentation de plus en plus rapide du taux d’infection au VIH dans de nombreuses villes d’Asie.

Pratiquement aucun des pays asiatiques ne consacre suffisamment de ressources aux HSH, même si la prévention coûte bien moins cher que le traitement. Par exemple, un dollar investi dans une prévention efficace permet d’économiser jusqu’à huit dollars en dépenses de traitement dans les pays dont l’épidémie est en expansion.

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La plupart des hommes asiatiques qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes ne parlent pas ouvertement de leur comportement sexuel. Les tabous sociaux et la discrimination poussent nombre d’entre eux à dissimuler leur orientation sexuelle.
Photo: UNAIDS

Impliquer les groupes communautaires

Le moment clé dans la prise de conscience de la dimension de la crise des HSH s’est produit avec la convocation d’une conférence spéciale à New Delhi en septembre 2006 intitulée « Risques et responsabilités : santé sexuelle masculine et VIH en Asie et dans le Pacifique ».

La conférence était véritablement tripartite, réunissant des gouvernements, des donateurs ainsi que 380 membres de groupes communautaires. Les semaines précédant l’événement ont été tout aussi importantes, 16 pays ayant organisé des réunions préparatoires parrainées par l’ONUSIDA. Dans certains cas, y compris celui de la Chine, c’était pratiquement la première fois que des représentants officiels du gouvernement et des représentants de la communauté élargie des HSH se rencontraient pour évaluer la situation et envisager des solutions.

Une des autres réalisations durables de cette conférence a été la décision de lancer APCOM, qui regroupe des groupes de la société civile, des représentants du secteur gouvernemental, des donateurs, des experts techniques et les Nations Unies afin de promouvoir une riposte efficace face à l’incidence grandissante du VIH parmi les HSH.

Les efforts d’APCOM viennent compléter ceux d’un groupe de travail technique des Nations Unies sur les HSH et le VIH/sida lancé au milieu de 2006 en Chine. Le groupe est dirigé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

« Le groupe de travail technique collabore avec le gouvernement, les groupes communautaires de HSH et les donateurs afin d’améliorer la coordination et la communication, de renforcer les capacités du gouvernement à interagir avec les organisations de la société civile pour élaborer les politiques et fournir des services publics, et développer les capacités institutionnelles et professionnelles de ces organisations », précise Edmund Settle, responsable VIH auprès du PNUD en Chine.

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Le PEPFAR dépasse ses objectifs de fourniture de traitements et de soins du VIH

13 janvier 2009

U.S. President’s Emergency Plan for AIDS Relief

D’après le rapport annuel 2009 du Plan présidentiel d’urgence d’aide à la lutte contre le sida des Etats-Unis, le PEPFAR a dépassé ses objectifs à cinq ans de fourniture de traitements à deux millions de personnes et de soins à dix millions de personnes.

Le PEPFAR a soutenu la fourniture de traitements qui sauvent la vie à plus de 2,1 millions d’hommes, de femmes et d’enfants à travers le monde. Il a aussi participé à la fourniture de soins à plus de 10,1 millions de personnes affectées par le VIH, dont plus de 4 millions d’orphelins et d’enfants vulnérables.

Le 12 janvier, la Secrétaire d’Etat, Mme Condoleezza Rice, a prononcé le discours d’ouverture lors de la présentation du Rapport annuel 2009 du Plan présidentiel d’urgence d’aide à la lutte contre le sida des Etats-Unis (PEPFAR) au Congrès. Le rapport décrit les grandes lignes des succès considérables enregistrés par le PEPFAR dans la riposte au sida et souligne les réalisations des programmes engagés en partenariat avec des pays bénéficiaires à travers le monde.

En 2003, M. George W. Bush, Président des Etats-Unis, a lancé le Plan présidentiel d’urgence d’aide à la lutte contre le sida des Etats-Unis (PEPFAR) pour s’attaquer à l’épidémie mondiale de VIH. Ce plan représentait le plus important engagement jamais pris par un pays pour combattre une seule maladie. Par le biais du PEPFAR, le gouvernement des Etats-Unis a apporté $ 18,8 milliards pour financer la riposte au VIH et le Congrès américain a adopté un budget pouvant aller jusqu’à $ 48 milliards pour financer des activités de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme sur les cinq prochaines années.

Pendant l’exercice 2008, le PEPFAR a fourni $ 1,6 milliard pour appuyer des programmes de traitement du VIH, dans les pays ciblés par ce projet, et environ $ 712 millions pour souvenir des activités de prévention.

S’adressant à la presse, M. l’Ambassadeur Mark Dybul, Coordonnateur pour les Etats-Unis de la lutte mondiale contre le sida, a souligné que le renforcement des systèmes de santé constituait un autre succès du PEPFAR. « Les données disponibles donnent à penser que les interventions contre le VIH/sida renforcent en réalité les soins dans d’autres domaines et ont un effet d’entraînement ».

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