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Soutenir l’engagement des communautés dans la riposte au sida en Thaïlande
20 janvier 2020
20 janvier 2020 20 janvier 2020Le bureau de l’ONUSIDA en Thaïlande rassemble une petite équipe de trois personnes à Bangkok. Orawan Bettenhausen, assistante administrative, fait partie de cette équipe depuis près de 20 ans. « Intégrer la famille de l’ONUSIDA a favorisé mon émancipation et a fait de moi la personne que je suis aujourd’hui. J’ai eu beaucoup de chance d’avoir eu des directeurs pays qui m’ont formée, ainsi que de formidables collègues et partenaires, aussi bien au sein de l’ONUSIDA qu’en dehors, qui m’ont offert leur aide et leur soutien, et qui ont été une source d’inspiration », explique-t-elle.
Mme Bettenhausen se souvient avoir rencontré un représentant séropositif du Thai Network of People Living with HIV dès ses premières semaines au sein de l’ONUSIDA. « Je lui ai posé des questions sur sa vie. Quand il a fini de me raconter, il était en larmes », explique-t-elle. « Contre toute attente, il m’a dit que ni lui ni aucune autre personne vivant avec le VIH ne souhaitait que j’éprouve de la compassion pour eux. Ils voulaient juste être acceptés pour eux-mêmes. Il m’a appris ce jour-là quelque chose de fondamental. J’ai ensuite fait la promesse de travailler pour les personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus. »
Année après année, elle se tient aux côtés des différents directeurs pays et de l’équipe. Elle soutient leurs efforts pour amener les communautés, les organisations de la société civile et les personnes vivant avec le VIH à s’impliquer et à s’engager efficacement dans la riposte au sida. « J’ai vraiment l’impression que mon rôle d’assistante administrative me permet d’aider de différentes manières nos partenaires dans les communautés. Je peux par exemple contribuer à la concrétisation de projets communs, apporter une aide logistique afin de garantir que les organisations communautaires puissent participer à des évènements régionaux et nationaux, mais aussi servir d’interprète du thaï vers l’anglais et vice-versa. J’ai l’impression de permettre aux membres des organisations communautaires de surmonter la barrière de la langue, d’être présents là où sont prises les décisions et d’y faire entendre leurs besoins, mais aussi de présenter leur action hors de Thaïlande », explique-t-elle.
Mme Bettenhausen a été témoin des changements importants apportés à la riposte au sida du royaume. Elle se souvient entre autres que l’ONUSIDA a mis en place des projets en collaboration avec des organisations de la société civile. L’ONUSIDA a encouragé le dialogue entre les législateurs, les personnes mettant en place les programmes liés au VIH et des représentants des communautés à une époque où la stigmatisation et la discrimination envers les personnes séropositives et les populations clés étaient extrêmement problématiques dans le pays.
Depuis 2015, la Thaïlande a mis en place le 3-by-4-Package for Stigma-Free Health Facilities qui inclut des programmes complets visant à lutter contre les barrières à l’accès aux services de santé et à supprimer ces obstacles. En 2019, le pays a dévoilé le Thailand Partnership for Zero Discrimination. Il s’agit d’une stratégie qui va au-delà des situations de santé et qui s’applique à des domaines comme le lieu de travail et le système éducatif. L’ONUSIDA a été impliquée dès les prémices de cette initiative. L’organisation a apporté une assistance technique pour ce qui est de l’élaboration d’une stratégie zéro discrimination, ainsi que d’un plan de suivi et d’évaluation, mais aussi de sa réalisation concrète dans un effort commun avec le gouvernement thaï et la société civile.
« J’ai contribué à la réussite de ce projet en apportant un soutien indéfectible à ma directrice pays. Elle a en effet joué un rôle essentiel pour établir le lien entre les acteurs de différents secteurs et les rassembler, mais aussi en s’assurant que les organisations communautaires étaient toujours impliquées et avaient voix au chapitre. Aujourd’hui, nos homologues dans le gouvernement travaillent main dans la main avec les organisations de la société civile. Tous les acteurs incontournables sont sur un pied d’égalité et se retrouvent pour prendre des décisions allant dans une même direction. C’est un bel exemple de partenariat ! », s’exclame Mme Bettenhausen.
Mme Bettenhausen a grandi dans le nord de la Thaïlande. Très jeune, elle s’est découvert une passion pour le secteur public en regardant son père améliorer la vie de paysans et de leurs familles. Il travaillait en effet en tant que conseiller pour le gouvernement allemand et pour des donateurs dans le développement rural. Plus tard, au cours de son master en management, elle se rend compte qu’elle n’est pas faite pour le monde des affaires et elle prend la décision d’écrire son mémoire sur le Human Development Centre, une organisation non gouvernementale œuvrant dans le bidonville de Klong Toey à Bangkok. Au cours des deux mois qu’elle passe dans ce quartier à recueillir des données pour son travail de fin d’études, elle découvre la pauvreté en milieu urbain, la toxicomanie, la maltraitance des enfants et le VIH. « Après avoir décroché mon diplôme, j’ai travaillé dans le milieu des affaires, mais j’ai compris que ma vocation était de suivre les pas de mon père et de m’engager pour les autres. Le destin a bien fait les choses et j’ai obtenu un poste auprès de l’ONUSIDA », raconte-t-elle.
La plus grande difficulté à laquelle est confrontée Mme Bettenhausen dans le bureau de Thaïlande est de ne pas se laisser submerger par ses tâches diverses et variées, car le travail administratif est bien souvent chronophage. Elle est néanmoins persuadée qu’être consciencieuse permet de faire une différence. Son travail est non seulement indispensable pour garantir que le bureau de l’ONUSIDA en Thaïlande puisse remplir sa mission, mais il est également essentiel pour parvenir à l’objectif de mettre un terme au sida à l’horizon 2030.
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Inverser la tendance de l’épidémie de VIH en Thaïlande
17 janvier 2020
17 janvier 2020 17 janvier 2020C’est un matin comme les autres au Thai Red Cross AIDS Research Centre, une organisation de la société civile sous l’égide de la Société de la Croix-Rouge thaïlandaise. Dans un bâtiment situé au cœur de Bangkok, du personnel infirmier et médical, des conseillers et des éducateurs affectés par le VIH vaquent à leurs occupations quotidiennes. L’équipe apporte des services liés au virus aux 200 personnes qui se rendent chaque jour à la Thai Red Cross Anonymous Clinic, que ce soit pour une visite médicale, un test du VIH ou obtenir des services de prévention du VIH, y compris des préservatifs et la prophylaxie pré-exposition (PPrE).
Praphan Phanuphak, directeur et cofondateur du centre en 1989, se souvient avoir découvert le premier cas de VIH en Thaïlande alors qu’il avait 35 ans. « C’est arrivé par hasard. Quelqu’un a conseillé à un patient de me consulter afin de connaître la raison de sa mycose récurrente », se souvient-il. « En février 1985, ce patient était admis avec une pneumocystose. Le même mois, un autre homme était transféré vers notre hôpital avec une cryptococcose généralisée. Tous deux étaient diagnostiqués avec le VIH. Depuis lors, je dédie ma vie au traitement des personnes vivant avec le VIH et au développement de solutions pour élargir l’accès aux services dans le pays. »
M. Praphan se souvient qu’au début de l’épidémie, la riposte en Thaïlande était confrontée à plusieurs problèmes. À cette époque, la législation thaïe exigeait que les hôpitaux fournissent au ministère de la Santé publique le nom des personnes diagnostiquées avec le VIH, ce qui a contribué à renforcer la stigmatisation et la discrimination de cette population. En réponse, la Croix-Rouge thaïlandaise a fondé la Thai Red Cross Anonymous Clinic, la première clinique anonyme d’Asie, et a demandé au gouvernement thaï de supprimer cette loi relative au signalement des personnes séropositives. L’Anonymous Clinic demeure le centre de dépistage volontaire le plus connu du pays.
« Jusqu’au début de l’année 2000, les antirétroviraux n’étaient pas disponibles dans les établissements de santé publique de Thaïlande et beaucoup de séropositifs ne pouvaient pas se permettre de les acheter », explique M. Praphan. Il indique que, en 1996, le Thai Red Cross AIDS Research Centre a été le premier établissement à fournir gratuitement des antirétroviraux dans le cadre des essais cliniques de la HIV Netherlands–Australia–Thailand Research Collaboration.
« Une lueur d’espoir est enfin apparue après beaucoup d’années de revers amers. Pour cela, je remercie Son Altesse Royale, Princesse Soamsawali, qui a été à nos côtés en 1996 pour créer un fonds destiné à la prévention de la transmission de la mère à l’enfant du VIH. Cela a vu le jour plusieurs années avant que le gouvernement thaï ne lance avec succès son programme de prévention », continue M. Praphan.
Au cours des ans, la riposte au sida en Thaïlande a changé du tout au tout. En 2006, le royaume a intégré à sa stratégie de couverture sanitaire universelle les services liés au VIH, notamment la thérapie antirétrovirale. Depuis 2014, la Thaïlande fournit une thérapie antirétrovirale à tous, peu importe le taux de CD4. Toute personne séropositive peut avoir accès gratuitement à un traitement qui lui est proposé directement après le diagnostic.
Toutefois, beaucoup ne commencent une thérapie antirétrovirale que sur le tard. « Nous avons les médicaments, mais beaucoup de cas ne sont pas diagnostiqués suffisamment rapidement », regrette M. Praphan. Malgré des progrès sensationnels, l’épidémie de VIH n’est pas jugulée en Thaïlande. Le VIH continue de toucher durement les populations clés : en 2018, près de 50 % des nouvelles infections concernaient les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Le faible taux de dépistage du VIH parmi les populations clés est lié à l’acceptabilité des services ainsi qu’à la stigmatisation et à la discrimination qui entravent l’accès au diagnostic, à la prévention et aux soins associés au VIH.
« D’expérience, le meilleur moyen de détecter et de diagnostiquer suffisamment tôt les personnes séropositives consiste à aider les populations clés à entrer en contact avec leurs membres afin que ces derniers viennent se faire dépister dans les centres d’accueil pour le VIH », explique M. Praphan. Sa lutte en faveur d’un amendement de la loi thaïlandaise autorisant aux prestataires communautaires certifiés issus de populations clés de fournir un certain nombre de services liés au VIH a porté ses fruits.
La stratégie du Thai Red Cross AIDS Research Centre consiste à réaliser des projets pilotes afin de fournir des preuves aux planificateurs et aux législateurs au niveau national. Ces données jettent la base à l’acceptation et au déploiement d’innovations au niveau national.
Au titre de pionnier auprès des populations clés, le centre offre depuis 2014 la PPrE aux personnes exposées à un risque élevé de VIH par le biais de projets comme le Princess PrEP Programme. En octobre 2019, la Thaïlande a intégré la PPrE au sein de son catalogue de prestations fournies par la couverture sanitaire universelle dans le cadre d’une phase pilote visant à élargir cette méthode à tout le pays.
M. Praphan est persuadé que les législateurs et les personnes mettant en place les programmes doivent comprendre que « nous ne pouvons pas continuer à faire comme avant. En Asie et dans la zone pacifique, plusieurs pays ont toujours une attitude sceptique ou conservatrice vis-à-vis de la promotion de stratégies nécessaires pour inverser la tendance de l’épidémie du VIH. » Il pense qu’au rythme actuel la région n’atteindra pas les objectifs 90–90–90 d’ici 2020. « Nous devons trouver de nouvelles approches et nous inspirer de l’action d’autres pays. Ainsi, nous arriverons plus rapidement à notre objectif de mettre un terme au sida en tant que menace pour la santé publique. »
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La Directrice exécutive de l’ONUSIDA incite l’Ouganda à plus d’effort au niveau national
09 janvier 2020
09 janvier 2020 09 janvier 2020La nouvelle Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, s’est rendue dans son pays natal, l’Ouganda, pour un voyage de travail.
Au cours d’une rencontre avec la ministre de la Présidence, Esther Mbayo, elle a salué les efforts fournis par le Président de l’Ouganda, Yoweri Museveni, en faveur de la riposte au VIH. Elle a toutefois souligné qu’il manquait encore 7 milliards de dollars pour financer la riposte mondiale au sida et que, par conséquent, il était nécessaire d’intensifier les efforts au niveau national. « Aujourd’hui, la riposte au sida de l’Ouganda est financée à 93 % par des moyens externes », a-t-elle expliqué. « Nos amis nous aident à rester en vie, mais nous ne pouvons pas dépendre d’eux à tout jamais. »
Elle a ajouté que de nombreux pays africains, notamment l’Ouganda, vont devenir des économies à revenu moyen ce qui s’accompagnera d’un recul de l’aide internationale. Toute la journée, elle a répété le même message que ce soit au personnel des Nations Unies, aux parties prenantes et aux partenaires : trouver des solutions pour pallier la stagnation des financements, mais aussi réduire l’utilisation inefficace et à mauvais escient des moyens financiers ainsi que la corruption.
Par ailleurs, Mme Byanyima a souligné l’importance d’accorder une attention particulière aux femmes et aux filles en Afrique. « Il reste encore fort à faire pour combattre les inégalités basées sur le genre et mettre fin aux violences qui y sont liées », a-t-elle continué.
En Afrique orientale et australe, les filles et les jeunes femmes ont deux fois plus de chances d’être contaminées par le VIH que leurs homologues masculins. En Ouganda, la prévalence générale du VIH atteint 5,7 % et 34 % des nouvelles infections touchent les jeunes âgés de 15 à 24 ans.
Mme Byanyima a également encouragé l’Ouganda à protéger les droits de l’homme de tout un chacun et à supprimer la législation actuelle sur les relations sexuelles entre personnes du même sexe. Elle a par ailleurs déclaré que les gouvernements ne devraient pas discriminer et empêcher l’accès aux soins de santé aux gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ainsi qu’aux travailleur(se)s du sexe.
Au cours d’une réunion avec des membres de la société civile, Mme Byanyima les a encouragés à se faire entendre : « Vous êtes la voix des citoyens et vous devez demander des comptes au gouvernement et aux autres acteurs. »
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Des services rapides et professionnels destinés aux enfants séropositifs
26 décembre 2019
26 décembre 2019 26 décembre 2019Les progrès réalisés dans les domaines du dépistage rapide et des médicaments adaptés aux enfants sauvent des vies en Ouganda.
Article écrit par Karin Schermbrucker et Adrian Brune, première publication par l’UNICEF
L’année dernière, 450 bébés ont été infectés quotidiennement par le VIH, la transmission du virus ayant généralement lieu au cours de l’accouchement. La contamination augmente considérablement leur chance de mourir avant leur deuxième anniversaire. Mais beaucoup de ces enfants ne connaîtront jamais leur statut sérologique ou ne seront pas soignés, car les méthodes de dépistage et de traitement du VIH ne sont souvent pas adaptées à cette tranche d’âge. Même si le taux global de mères séropositives suivant un traitement atteint en 2019 les 82 %, le taux de diagnostic et de traitement des enfants porteurs du VIH n'est que de 54 % dans la plupart des régions.
Cet écart est souvent dû aux méthodes de diagnostic qui sont généralement plus complexes et difficiles pour les enfants. La forme de dépistage du VIH (virologique) spécifique aux nourrissons n’est en effet pas facilement disponible dans la plupart des pays à revenu intermédiaire et faible.
Et même si des antirétroviraux adaptés aux enfants existent, il est parfois dur de les trouver dans de nombreuses zones suite au manque général d’investissements pour dépister cette population.
Rien ne justifie cependant ce retard dans le diagnostic et le traitement. Pour y remédier, l’UNICEF et le ministère ougandais de la Santé ont récemment mis en vigueur des réformes très efficaces concernant le traitement du VIH pour les enfants. Grâce à l’aide de partenaires et à des outils innovants de diagnostic, 553 établissements répartis dans tout le pays sont maintenant en mesure de fournir une thérapie antirétrovirale aux enfants. Ils n’étaient que 501 en 2017.
20 août 2019. Le pédiatre, Dr Denis Nansera, examine Kansiime Ruth (25 ans) et ses filles (1 et 4 ans) au Mbarara Regional Referral Hospital situé dans le district de Mbarara à l’ouest de l’Ouganda. « De nombreuses mères n’avaient pas accès aux soins prénataux. Mais nous constatons que, grâce aux (progrès médicaux), les enfants sont diagnostiqués et ont accès aux médicaments beaucoup plus rapidement », explique le Dr Nansera. Photo : UNICEF/UNI211885/Schermbrucker
20 août 2019. La fille de un an de Kansiime est pesée et mesurée au Mbarara Regional Referral Hospital. L’UNICEF en partenariat avec le ministère ougandais de la Santé et la Clinton Health Access Initiative a mis au point le dépistage Point of Care Early Infant Diagnostic (POC EID). Cette méthode de test rapide repose sur des outils faciles à transporter, à utiliser et à entretenir ce qui permet à un nombre accru de centres de santé de réaliser des diagnostics sur les enfants. Grâce à ce dépistage précoce, une thérapie antirétrovirale peut être proposée immédiatement aux nourrissons. Photo : UNICEF/UNI211886/Schermbrucker
Enoch Turyatemba, technicien de laboratoire auprès du Mbarara Regional Referral Hospital, prélève un échantillon de sang sur un nourrisson afin de réaliser un dépistage précoce du VIH qui fournira des résultats le jour même. « Avant l’arrivée des machines Point of Care [POC], nous collections des échantillons de sang sec avant de les envoyer dans un laboratoire. Cette procédure prenait parfois des mois », indique M. Turyatemba. « Grâce à la machine POC, les enfants peuvent commencer une thérapie dès le lendemain des résultats. Nous sauvons des vies », continue-t-il. Photo : UNICEF/UNI211916/Schermbrucker
Enoch Turyatemba teste un échantillon de sang avec la machine POC. En plus du dépistage rapide, le ministère de la Santé autorise l’utilisation de granules de médicament contre le HIV destinées aux jeunes enfants. Elles peuvent être mélangées à la nourriture ou au lait maternel ce qui camoufle le goût amer du traitement. Ce médicament contre le VIH n’a pas non plus besoin d’être conservé au frais ce qui représente un grand pas en avant. Photo : UNICEF/UNI211884/Schermbrucker
Kenyonyozi Joseline tient son bébé dans les bras dans le service POC du Mbarara Hospital. Les adolescentes sont davantage exposées au VIH, car leurs systèmes de reproduction ne sont pas entièrement développés. Par ailleurs, les inégalités entre les sexes et la société patriarcale ougandaise empêchent les filles et les jeunes femmes de négocier des rapports sexuels sans risque ce qui les expose à des grossesses précoces et au VIH. Photo : UNICEF/UNI211905/Schermbrucker
Kenyonyozi est photographiée devant la clinique POC avec son bébé sur le dos. Par rapport aux adultes et aux femmes enceintes, les services pédiatriques liés au VIH accusent un grand retard. Alors que 82 % des mères porteuses du virus suivent un traitement, seuls 54 % des enfants dans la même situation ont accès à des médicaments pouvant leur sauver la vie. 59 % seulement des bébés nés d’une mère séropositive font l’objet d’un dépistage dans les deux mois suivant leur naissance. Photo : UNICEF/UNI211891/Schermbrucker
Kansiime et ses filles arrivent au Mbarara Hospital. Toutes trois sont séropositives et se rendent régulièrement à la clinique pour chercher leurs médicaments. « Quand je vais à l’hôpital, je suis entourée de mères qui viennent chercher leur traitement. Nous sommes toutes là pour la même raison », explique Kansiime. « Cela m’aide à oublier les stigmatisations et me donne la force d’avancer. » Photo : UNICEF/UNI211907/Schermbrucker
Chez Kansiime dans l’ouest de l’Ouganda : Kansiime donne à sa fille d’un an son médicament contre le VIH adapté à son âge. Sa fille ingère à présent des granules au lieu de boire le sirop amer prescrit auparavant. Le traitement réduit sa charge virale. « Elle prend plus facilement les granules quand elles sont mélangées à sa nourriture, car leur goût n’est plus un problème », explique Kansiime. « Je conseille aux autres mères de donner à leurs enfants les médicaments dont ils ont besoin afin qu’ils vivent plus longtemps et puissent éduquer les autres. » Photo : UNICEF/UNI211882/Schermbrucker
La fille de quatre ans de Kansiime regarde dehors. Elle est née avec le VIH et a besoin de prendre quotidiennement son traitement. Elle a survécu à la période la plus critique pour les nourrissons et les jeunes enfants. Elle a maintenant de bonnes chances d’atteindre l’adolescence et même de vivre plus longtemps. « J’aime chanter. Ma chanson préférée s’appelle Sconto », raconte-t-elle. Photo : UNICEF/UNI211903/Schermbrucker
Kabiite Ajara (32 ans) et sa fille dans leur maison située à Isongo en Ouganda. La mère aide son bébé à prendre son médicament contre le VIH adapté aux jeunes enfants. Toutes les deux ont le VIH. « Je donne une fois par jour son médicament à mon bébé », explique-t-elle. « Au début, son traitement la faisait vomir et l’affaiblissait. Mais maintenant elle n’a plus de problème. Je réduis le comprimé en poudre avant de le mélanger à de l’eau qu’elle boit ensuite facilement. » Photo : UNICEF/UNI211928/Schermbrucker
Kabiite joue avec sa fille devant leur maison. Kabiite est séropositive, mais son traitement lui permet de rester en bonne santé et de garder le moral. « J’aime jouer avec mes enfants, les emmener jouer dans la bananeraie, cuisiner ensemble », continue Kabiite. « [Ma fille] adore jouer au football ! Et elle est douée ! » Photo : UNICEF/UNI211933/Schermbrucker
En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, l’UNICEF appelle l’ensemble des gouvernements et des partenaires à mettre fin aux disparités affectant les enfants et les adolescents vivant avec le VIH et le sida pour ce qui est du dépistage et du traitement. L’UNICEF les invite également à créer des organisations communautaires solidaires et libres de stigmatisation qui proposent un dépistage et des soins. Par ailleurs, elle leur demande de promulguer de meilleures lois et réglementations pour les personnes touchées par cette épidémie qui n’est plus fatale.
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Au Zimbabwe, les kiosques d'info-santé viennent renforcer les services du VIH
18 décembre 2019
18 décembre 2019 18 décembre 2019Quiconque traverse le Zimbabwe un samedi ou un dimanche normal passera à côté de nombreux lieux de culte. Certains sont stationnaires, d’autres sont itinérants. Parfois, la messe est dite sous les arbres ou à l’extérieur.
De nombreux Zimbabwéens appartiennent à un mouvement religieux, en particulier à l’Église apostolique. Par le passé, cette dernière dissuadait ses membres de recourir à des soins médicaux, dont les services liés au VIH, car elle préférait la prière. Toutefois, cela s’est soldé par de nombreux cas de maladies et de décès connexes qui auraient pu être évités. Cependant, avec le lancement des Health Kiosks, les kiosques d'info-santé, la communauté invite maintenant ses membres à accéder aux soins de santé.
David Adashe (nous avons changé son nom), leader d’une communauté apostolique dans le district de Gokwe North, explique que ces stands gérés par des bénévoles de son église ayant reçu une formation du ministère de la Santé zimbabwéen ont aidé sa congrégation à obtenir des informations primordiales sur la prévention du VIH. Pour lui, cela revient à « quitter une nuée épaisse pour atteindre un lieu baigné d’une splendide lumière. »
M. Adashe déclare que sa congrégation a changé d’avis sur le bien-fondé de se rendre dans les établissements de santé pour trouver une assistance médicale. Ses paroissiens se font maintenant soigner, reçoivent des conseils auprès de bénévoles formés et sont renvoyés vers un établissement de santé lorsqu’ils ont besoin de prestations supplémentaires. « Avant, j’étais naïf et je ne voulais pas prendre les questions de santé au sérieux, mais depuis l’arrivée du programme des kiosques d'info-santé, j’ai l’impression d’avoir davantage le contrôle sur ma vie. J’encourage maintenant ma famille à profiter des services de santé de la clinique », poursuit-il.
Depuis mars 2018, World Vision Zimbabwe, en collaboration avec le ministre de la Santé et de la Protection de l’enfance, implique les leaders religieux comme M. Adashe et les bénévoles des églises. L’organisation propose des formations et crée des espaces protégés en vue de fournir des informations et des services de santé aux congrégations.
Un bénévole travaillant sur un Health Kiosk à Gwanda explique : « J’ai remarqué au début sur le stand que certaines personnes avaient du mal à se rendre d’elles-mêmes à la clinique locale pour se faire soigner. Cela a changé depuis le lancement du programme, car les kiosques d'info-santé leur fournissent des informations sur le pas de leur porte. »
De nombreux lieux de culte participant à ce programme ont constaté une augmentation de 200 % du nombre de personnes venant se renseigner sur le VIH et la santé. La moitié de celles s’informant sur le virus font un dépistage et reçoivent leurs résultats. Les personnes dont le test est positif sont invitées à suivre une thérapie antirétrovirale et des bénévoles formés des églises les aident à ne pas interrompre le traitement.
Les leaders religieux et les bénévoles issus des congrégations sont un élément essentiel pour contrôler l’épidémie de VIH. Ils fournissent des soins aux membres de leur communauté, créent des espaces protégés pour l’échange d’informations et ils jouissent de la confiance des membres de leurs communautés. Un contact régulier avec les congrégations permet aux bénévoles de combler l’absence de services pour tous ceux qui en ont le plus besoin. Les kiosques d'info-santé sont également des plateformes efficaces et pérennes pour rassembler aussi bien les communautés de croyants et de non-croyants. Ils permettent d’aborder les besoins de santé de leurs membres, mais aussi de fournir des espaces protégés pour parler d’autres thèmes liés à la santé.
« Les résultats fournis par le programme des Health Kiosks sont prometteurs pour la lutte contre l’épidémie de VIH. Il s’agit d’un excellent exemple de riposte dirigée par une communauté à destination de ses membres et au sein de cette communauté. Cette forme de riposte fournit des espaces protégés et de l’aide à leurs membres. Elle est essentielle pour mettre fin aux nouvelles infections au VIH et aux décès liés au sida, mais aussi pour concrétiser la couverture sanitaire universelle », déclare Laurel Sprague, responsable du service Mobilisation communautaire, aide communautaire, justice sociale et inclusion de l’ONUSIDA.
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Hommage au leadership de Charlot Jeudy
03 décembre 2019
03 décembre 2019 03 décembre 2019Charlot Jeudy, le président de Kouraj, l’association haïtienne des communautés lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT), a été retrouvé mort chez lui en novembre. L’enquête sur les circonstances de sa mort est en cours. M. Jeudy restera dans la mémoire de l’ONUSIDA sous les traits d’un militant courageux des droits de l’homme.
Suite au tremblement de terre dévastateur de 2010, la population haïtienne s’est efforcée de surmonter la destruction de foyers, d’entreprises et de services publics, mais aussi la perte de plus de 100 000 vies. Mais au milieu de cette expérience traumatisante et de la détermination partagées par tous, un discours malsain a commencé à se faire entendre.
Des gens se sont mis à porter la faute aux masisi, un terme injurieux en créole haïtien désignant les gays. Selon eux, cette catastrophe était une punition divine pour les péchés de la communauté LGBT. Pour les membres des minorités sexuelles et de genre, ce discours s’est traduit par un renforcement de l’exclusion et une multiplication des abus. Des organisations des droits de l’homme ont ainsi rapporté des cas où des personnes LGBT se sont vues refuser l’accès à des abris d’urgence, à de la nourriture, à des soins de santé et à du travail. Des agressions physiques et des viols homophobes ont également été signalés.
Plutôt que d’accepter la situation, Charlot Jeudy a décidé d’agir. Il a créé Kouraj qui signifie courage en créole haïtien. Dans le cadre de la lutte pour l’égalité de droits, Kouraj a mis l’accent sur l’importance de l’autonomisation de la communauté et a cherché à inspirer fierté et confiance aux personnes LGBT.
« Nous voulons proposer un discours alternatif sur l’homosexualité en Haïti, car depuis trop longtemps seuls les homophobes discutent de cette réalité et proposent leur interprétation », a déclaré M. Jeudy en 2011.
Au cours des huit années qui ont suivi, Kouraj s’est développée jusqu’à offrir à la communauté des formations, des services juridiques et psychosociaux, ainsi qu’une éducation à la santé sexuelle. L’association est devenue un acteur incontournable de la lutte contre les discriminations envers les personnes LGBT en Haïti et a joué un rôle essentiel contre l’entrée en vigueur de lois discriminatoires.
L’organisation porte bien son nom, car ses membres font face à des agressions verbales et à des menaces de mort. Il y a trois ans, elle a dû annuler un festival en l’honneur de la communauté LGBT afro-caribéenne suite aux nombreux appels à la violence. Selon ses amis, M. Jeudy faisait la sourde oreille lorsqu’ils l’imploraient de quitter le pays tant qu’il était encore temps. En réponse à une envolée signalée l’année dernière des violences dans l’espace public visant les personnes LGBT, il a travaillé avec les Nations Unies sur un projet visant à renforcer la tolérance et l’égalité des droits.
John Waters, responsable du programme de la coalition des communautés vulnérables caribéennes, a rendu hommage au rôle de pionnier de M. Jeudy.
« J’ai vu Charlot Jeudy passer du stade de jeune militant impatient et passionné à celui de leader stratégique réfléchi, capable d’utiliser les droits de l’homme non pas comme une épée, mais comme un bouclier », a-t-il dit. « Il a su se frayer un chemin dans le cœur et l’esprit de ses interlocuteurs pour en faire des alliés. La disparition de M. Jeudy crée un vide
gigantesque dans l’action en faveur des droits de l’homme dans les Caraïbes. Il a placé la barre très haut pour tous ceux qui reprendront le flambeau. »
M. Jeudy était également un représentant actif de la société civile au sein de l’entité de surveillance de la gestion de la riposte d’Haïti au VIH, à la tuberculose et au paludisme.
« Sous l’égide de Charles Jeudy, Kouraj était un partenaire modèle », a indiqué Fritz Moise, directeur exécutif de la Fondation pour la Santé Reproductive et l’Education Familiale. « Sa mort est une perte considérable pour la riposte au VIH en Haïti. »
L’ONUSIDA également a présenté ses condoléances et a rendu hommage au rôle exemplaire de M. Jeudy.
« Charlot Jeudy a montré comment les organisations communautaires peuvent se faire le relais des sans-voix et apporter des changements nécessaires dans la vie des gens », a déclaré Mame Awa Faye, directrice pays de l’ONUSIDA pour Haïti. « Cette année, pour la Journée mondiale de lutte contre le sida, nous avons mis à l’honneur le potentiel des organisations communautaires pour faire la différence. Et c’est exactement ce qu’a fait M. Jeudy. »
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Célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida en Belgique
05 décembre 2019
05 décembre 2019 05 décembre 2019Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, Gestion et gouvernance, a célébré la Journée mondiale de lutte contre le sida à Bruxelles en Belgique. En présence de représentants de la société civile et de Barbara Trachte, Secrétaire d’État à la Région de Bruxelles-Capitale, elle a salué le potentiel inhérent aux organisations communautaires.
Mme Carlsson a abordé plusieurs aspects fondamentaux du nouveau rapport de l’ONUSIDA « Power to the People. » Ce dernier arrive à la conclusion qu’il est possible de sauver des vies, d’éviter des injustices et de redonner leur dignité aux personnes lorsqu’elles sont en mesure de choisir, de s’informer, de s’épanouir, de formuler des revendications et de travailler ensemble.
« La riposte au sida montre qu’il est possible de changer les choses lorsque les organisations communautaires ont les moyens d’agir. Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin d’une riposte dirigée par les communautés dont les besoins financiers sont couverts », a déclaré Mme Carlsson.
Elle a remercié le gouvernement régional bruxellois et le gouvernement fédéral de Belgique pour leur soutien aux personnes vivant avec le VIH, ainsi qu’aux organisations travaillant sur le VIH, la santé et les droits en matière de sexualité et de reproduction. La Belgique consacre en effet depuis des années de l’énergie et des ressources afin de couvrir les besoins des populations les plus vulnérables et des communautés touchées par le VIH dans le monde entier. Elle concentre son action sur les droits de l’homme, l’égalité des sexes, les populations clés, le renforcement des systèmes de santé, ainsi que la santé et les droits en matière de santé et de reproduction.
« Aujourd’hui, le 1er décembre, il est important de consolider la stratégie Indétectable = non transmissible afin de changer l’opinion que porte la société sur les personnes vivant avec le VIH », a indiqué Thierry Martin, directeur de la Plateforme Prévention Sida.
Au cours de sa visite en Belgique, Mme Carlsson a également rencontré le ministre-président flamand, Jan Jambon, qui a signé un nouvel accord de deux ans avec l’ONUSIDA. La Flandre est un partenaire précieux et important depuis la création de l’ONUSIDA. La région consacre de l’énergie et des ressources pour couvrir les besoins de communautés touchées par le VIH, en portant une attention particulière aux populations vulnérables et aux filles en Afrique australe.
M. Jambon a renouvelé en toute confiance cet accord de partenariat qui perdure depuis de nombreuses années avec l’ONUSIDA. « Depuis ses débuts, l’ONUSIDA œuvre pour une approche multisectorielle, reposant sur les droits et prenant en compte les personnes. Dans sa riposte au sida, elle cible les facteurs déterminants de la santé et du bien-être, en portant une attention particulière aux populations les plus vulnérables, dont les communautés LGBTQI+, ce qui est aujourd’hui plus nécessaire que jamais », a-t-il déclaré.
M. Jambon a par ailleurs salué les réformes mises en place au sein de l’ONUSIDA pour affermir une culture positive sur le lieu de travail. « Je suis certain que les nouvelles mesures en place et la nouvelle direction permettront au personnel de donner le meilleur de lui-même et de maximiser les résultats collectifs », a-t-il continué.
Mme Carlsson a aussi participé à une table ronde regroupant des membres du parlement, ainsi que des représentants de la société civile et des Nations Unies. Elle a fait le point sur le statut de l’épidémie et de la riposte au VIH en mettant en avant les actions indispensables de soutien menées par le Parlement européen et l’Union européenne. Elle a souligné le rôle important des parlementaires dans la riposte internationale au VIH.
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Rwanda : ouverture de la conférence ICASA dédiée au leadership en Afrique
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03 décembre 2019 03 décembre 2019La 20e Conférence Internationale sur le SIDA et les Infections Sexuellement Transmissibles en Afrique (ICASA) s’est ouverte le 2 décembre dernier à Kigali, la capitale du Rwanda. Elle est placée cette année sous la devise : « Afrique sans sida - Innovation, communauté et leadership politique. »
Elle rassemble pendant une semaine des chercheurs, des membres de gouvernements et de la société civile ainsi que d’autres acteurs comme l’ONUSIDA et ses coparrainants. Tous sont là pour échanger sur les avancées scientifiques, les bonnes pratiques et les leçons tirées, mais aussi pour renforcer le leadership et l’action politiques.
Le président du Rwanda, Paul Kagame, a encouragé les leaders africains à mettre la priorité sur les financements nationaux des soins de santé. « Une bonne politique et une bonne gouvernance jouent un rôle important dans la santé de la population », a déclaré M. Kagame. « Il n’existe pas de substitut pour la construction d’une société inclusive et soucieuse du bien-être des citoyens. »
La prévalence du VIH au Rwanda est de 2,5 %, ce qui signifie que sur ses 12 millions d’habitants, 220 000 vivent avec le VIH. Ce taux atteint jusqu’à 20 % dans certains de ses voisins de l’Afrique subsaharienne où des millions de personnes vivent avec le virus, ce qui fait du VIH une réalité tangible sur le continent.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le président du Mozambique a réitéré l’importance du leadership politique. « Nous avons besoin de leaders pour relayer les bons messages et pour que nos frères et sœurs se fassent dépister et suivent un traitement », a expliqué M. Filipe Nyusi. Il a ajouté que l’approche reposant sur les organisations communautaires peut améliorer l’adhésion aux services,
point de vue partagé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « Depuis les débuts de l’épidémie, les organisations communautaires ont été les moteurs de la riposte au sida », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur-général de l’OMS. Avant d’ajouter : « En tant que leaders, nous devons être à l’écoute des communautés et de leurs besoins, et non pas leur dicter leurs besoins. »
Cette conférence a débuté le lendemain de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Le thème de l’édition 2019 mettait en avant le rôle essentiel joué par le passé et aujourd’hui par les organisations communautaires dans la riposte au sida à tous les niveaux. L’ONUSIDA a souligné la nécessité de leur action dans un climat de recul des financements et des libertés de la société civile, ce qui fragilise la pérennité des services fournis.
Au cours des réunions au programme du premier jour, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, n’a eu de cesse de marteler la nécessité d’allouer des ressources aux organisations communautaires et à la société civile. « Pour les personnes vivant avec le VIH, la mobilisation des ressources est une question de vie ou de mort », a déclaré Mme Byanyima au cours d’une réunion portant sur les investissements de santé et rassemblant des leaders africains. « Alors que les donateurs ferment le robinet, restera-t-il suffisamment d’argent pour le
traitement des personnes qui en ont besoin ? », a-t-elle demandé. « Voilà pourquoi le programme de prévention est essentiel. »


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03 décembre 2019 03 décembre 2019Un membre du personnel de l’ONUSIDA a amélioré le record de Murphs réalisés en 24 heures. Peter Koopmans travaille depuis 10 ans pour l’ONUSIDA. Le coup d’envoi de sa tentative d’établir un nouveau record a été donné le 1er décembre lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida. M. Koopmans souhaitait ainsi aussi récolter des dons en faveur d’une association sud-africaine de la province du KwaZulu-Natal qui aide les enfants victimes d’abus sexuels et sensibilise sur le thème du VIH.
M. Koopmans a terminé son 15e Murph juste dans le délai imparti. Au cours de ce défi surhumain, il a couru 30 miles (48 km) et fait 1 500 tractions, 3 000 pompes et 4 500 squats. Un Murph consiste à courir un mile (1,6 km) et faire 100 tractions, 200 pompes et 300 squats avant de courir un nouveau mile (1,6 km). Le tout en portant une veste de 10 kg.
« J’ai toujours eu envie de me frotter à ce défi qui me permet aussi d’avoir un impact direct sur la vie d’autres personnes », a déclaré M. Koopmans qui s’est entraîné au cours des huit derniers mois en vue de ce jour.
Son exploit a eu lieu au siège de l’ONUSIDA à Genève et des membres du personnel se sont relayés toute la nuit pour l’encourager dans son entreprise.
M. Koopmans a récolté jusqu’à présent 21 000 US$ en faveur de l’association caritative sud-africaine Bobbi Bear. Cette somme a largement dépassé les 25 000 US$ grâce à de l’argent donné au cours de la Journée mondiale de lutte contre le sida de l’ONUSIDA. Si vous souhaitez faire un don, la page Murph for Bobbi Bear est disponible jusqu’au 4 décembre.




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Journée mondiale de lutte contre le sida : un employé de l’ONUSIDA tente d’établir un nouveau record de Murphs
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29 novembre 2019 29 novembre 2019Peter Koopmans travaille pour l’ONUSIDA. Le 1er décembre, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, il va tenter d’établir un nouveau record du monde de Murphs. Son action servira aussi à collecter des fonds pour une association luttant contre le VIH.
Nommée d’après Michael Murphy, cette forme d’entraînement était particulièrement appréciée par cet officier américain de la Navy tombé en 2005 en Afghanistan. Connu à l’origine sous l’appellation de Body Armor, un Murph consiste à porter une veste de 10 kilos et à :
- Courir un mile (1,6 km).
- Faire 100 tractions.
- Faire 200 pompes.
- Faire 300 squats.
- Puis courir encore un mile.
M. Koopmans s’est fixé pour objectif de faire 15 Murphs en 24 heures au siège suisse de l’ONUSIDA à Genève. Cela correspond à 30 miles (48 km) de course à pied, 1 500 tractions, 3 000 pompes et 4 500 squats. Il s’entraîne depuis huit mois pour établir ce nouveau record et il a passé un nombre incalculable d’heures dans la salle de sport.
« J’ai toujours eu envie de me frotter à ce défi qui me permet aussi d’avoir un impact direct sur la vie d’autres personnes », déclare M. Koopmans. L’équipe de l’ONUSIDA et des amis vont l’encourager tout au long de la journée et certains d’entre eux vont même essayer de faire des Murphs avec lui.
Tous les dons iront à Operation Bobbi Bear du KwaZulu-Natal en Afrique du Sud, une organisation des droits de l’homme qui s’engage à aider les enfants victimes d’abus sexuels et à sensibiliser sur le VIH.
Vous pouvez faire un don et/ou suivre M. Koopmans au cours de ce grand moment de sport sur ce site ou regarder cette vidéo qui présente brièvement son défi.