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Selon un rapport des Nations Unies, d'énormes progrès ont été accomplis sur les Objectifs du Millénaire pour le développement, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires

02 juillet 2013

Le monde a fait de grands pas vers l'accomplissement des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et plusieurs de ces objectifs sont déjà atteints. Les pays doivent maintenant redoubler d'efforts pour faire en sorte que tous les objectifs soient concrétisés d'ici 2015, indique un nouveau rapport des Nations Unies publié le 1er juillet 2013.

Présenté par le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon, ce rapport souligne le rôle des huit OMD dans l'amélioration sensible des vies de millions de personnes dans le monde depuis leur adoption en 2000. En créant un cadre général pour le développement mondial, ils ont permis de rassembler les efforts des gouvernements, de la communauté internationale, de la société civile et du secteur privé pour définir des priorités, accroître la sensibilisation et nourrir les actions sur le terrain.

Selon Ban Ki-Moon, « jusqu'à présent, les Objectifs du Millénaire pour le développement ont été l'effort mondial le plus réussi pour lutter contre la pauvreté ». « En plus de dix ans d'expérience de travail en vue de réaliser les OMD, nous avons appris que des efforts ciblés et mondiaux de développement peuvent faire la différence », a-t-il ajouté.

L'objectif de diviser par deux le nombre de personnes vivant dans une extrême pauvreté a déjà été atteint, tout comme les objectifs d'amélioration de l'accès à l'eau potable et d'amélioration des conditions de vie pour les 200 millions de personnes vivant dans des bidonvilles à travers le monde. Des progrès significatifs ont également été enregistrés dans l'accès à l'éducation de niveau élémentaire et à la santé. Selon le rapport, les avancées dans la lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH ont eu un impact spectaculaire.

Jusqu'à présent, les Objectifs du Millénaire pour le développement ont été l'effort mondial le plus réussi pour lutter contre la pauvreté. En plus de dix ans d’expérience de travail en vue de réaliser les OMD, nous avons appris que des efforts ciblés et mondiaux de développement peuvent faire la différence

Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies

Prenons l'exemple du VIH : le nombre de nouvelles infections en Afrique subsaharienne a chuté de 25 % entre 2001 et 2011. Les Caraïbes ont connu une baisse encore plus nette, de plus de 40 % sur la même période. Un nombre record de 10 millions de personnes vivant avec le VIH ont désormais accès au traitement antirétroviral et une accélération significative a été enregistrée dans le déploiement et l'élargissement de l'accès ces dernières années.

Cependant, malgré ces progrès remarquables, 2,5 millions de personnes ont encore été infectées par le VIH en 2011, l'épidémie se propage en Europe de l'Est et en Asie centrale et les jeunes ne disposent toujours pas des connaissances adéquates sur les moyens de se protéger contre le virus.

Le rapport met en avant d'autres secteurs dans lesquels les progrès ont été inégaux entre les pays et à l'intérieur des pays, notamment la santé maternelle, l'élargissement de l'accès à l'assainissement et la parité hommes-femmes. Les personnes vivant dans la pauvreté ou habitant les zones rurales restent défavorisées : plus de 80 % des personnes sans accès à une eau potable de qualité vivent dans les communautés rurales. Les enfants les plus pauvres restent davantage susceptibles de ne pas être scolarisés que les enfants plus riches.

Dans l'avant-propos du rapport, le Secrétaire général des Nations Unies exhorte les pays à redoubler d'efforts afin de relever ces défis pour « atteindre les OMD et générer une dynamique pour un cadre de développement, au-delà de 2015, qui soit ambitieux et inspiré. Nous devons maintenant intensifier nos efforts pour construire un avenir plus juste, plus sécurisé et plus durable pour tous ».

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Le Fonds Mondial et l'ONUSIDA annoncent un partenariat avec le Kenya

NAIROBI, Kenya, 1er juillet 2013—Lors d'une visite conjointe au Kenya, les responsables du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont annoncé un solide partenariat destiné à vaincre les maladies infectieuses dont le VIH et la tuberculose (TB).

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA et Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds Mondial ont rencontré les dirigeants du nouveau gouvernement kenyan ainsi que des organisations de la société civile et autres partenaires.

Au cours d'une cérémonie de signature à Nairobi, deux nouveaux accords de subvention ont illustré l'engagement en faveur d'un travail commun avec les partenaires. Ces subventions, d'une valeur de 27 millions de dollars US, soutiendront les programmes mis en œuvre conjointement par le ministère des Finances du Kenya et la Fondation pour la médecine et la recherche en Afrique (AMREF) qui travaille avec les communautés africaines depuis plus de 50 ans.

« Au Kenya comme dans d'autres pays, le moyen de prévention le plus efficace consiste souvent à atteindre les personnes les plus vulnérables face à l'infection », explique le Dr. Dybul. « Nous pouvons gagner en efficacité si tous les partenaires avancent dans la même direction ».

Les nouvelles subventions soutiendront les programmes destinés à améliorer la qualité du diagnostic et du traitement de la tuberculose, à éviter les diagnostics tardifs au sein des populations vulnérables et à apporter un soutien nutritif aux patients atteints de tuberculose. Les subventions couvriront également les patients atteints de TB qui sont co-infectés par le VIH ainsi que les populations particulièrement vulnérables comme les prisonniers, les personnes vivant dans des implantations sauvages et les populations mobiles.

« Le Kenya peut générer un impact considérable dans le cadre de la riposte au sida si le pays poursuit sa politique de santé axée sur les populations », déclare M. Sidibé. « Si tous les individus vivant au Kenya peuvent accéder aux services de santé essentiels sans crainte et dans la dignité, alors le pays pourra certainement modifier le visage de l'épidémie en Afrique ».

Depuis 2010, le bureau national de l'ONUSIDA a dépensé 420 000 $ US dans des programmes associés au Fonds Mondial, notamment en soutenant la gouvernance et la supervision de l'instance de coordination nationale et en apportant un soutien technique visant à accéder à de futures subventions et à supprimer les obstacles aux flux de financement. Le soutien de l'ONUSIDA a contribué à la réussite de l'accord entre le gouvernement du Kenya et le Fonds Mondial pour la mise en œuvre des subventions de la série 10 pour un montant de 483 millions de dollars US.

L'ONUSIDA, le Fonds Mondial et le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) travaillent en étroite collaboration afin d'aider le gouvernement du Kenya à empêcher de nouvelles infections à VIH chez les enfants et à maintenir leurs mères en vie. Le Kenya a réduit de 44 % le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants depuis 2009 mais il a tout de même enregistré 13 000 nouvelles infections parmi les enfants en 2012.

Le Kenya est classé 13e sur la liste des 22 pays les plus touchés par la tuberculose dans le monde. Depuis 1990, le nombre absolu de cas de tuberculose enregistrés au Kenya a décuplé, passant de 50 personnes pour 100 000 en 1990 à 329 pour 100 000 en 2008. L'épidémie de VIH constitue le vecteur majeur de l'augmentation du fardeau de la tuberculose au Kenya. En 2008, le dépistage du VIH chez les patients atteints de tuberculose s'est élevé à 83 %, indiquant 45 % de co-infection.


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La Commission de l'ONUSIDA et du Lancet étudie les défis stratégiques pour l'avenir de la riposte au sida et de la santé mondiale

Les membres de la Commission concluent que la lutte contre l'épidémie de sida et la défense de la santé et des droits constituent les piliers non-négociables du programme de développement post-2015

Lilongwe/Genève, 1er juillet 2013—La première réunion de la Commission ONUSIDA/Lancet « Du sida vers une santé durable », qui s'est déroulée du 28 au 29 juin 2013 à Lilongwe, au Malawi, s'est penchée sur les défis stratégiques associés à l'avenir de la riposte au sida et de la santé mondiale.

Trois principales questions ont été abordées au cours de ces deux jours : la nécessité de maîtriser les mouvements des flux de ressources dédiées à la santé aux niveaux mondial et national ; le commerce, l'innovation et la sécurité des produits ; et la démocratisation de la santé mondiale.

« J'appelle les autres dirigeants, en Afrique et dans le monde, à unir leurs efforts et à travailler ensemble afin que nous puissions atteindre notre objectif et passer du sida à une santé durable » a déclaré Joyce Banda, présidente du Malawi et co-présidente de la Commission.

La réunion a rassemblé des dirigeants, intellectuels et militants parmi les plus éminents dans le but d'identifier les enseignements tirés de la riposte au sida, afin de préparer l'avenir de la santé et du développement dans le monde, et de s'assurer que le sida reste une priorité majeure dans le programme post-2015.

« Je vois deux opportunités essentielles : tout d'abord galvaniser l'engagement politique et moral, notamment des pays riches, afin de faire tomber les barrières commerciales mondiales qui entravent la production de génériques, et lier le mouvement de lutte contre le sida aux efforts déployés pour éradiquer la faim et la pauvreté » a commenté l'ancien président du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva. « Je souhaite que la Commission s'inspire des enseignements que nous avons tirés au Brésil, en saisissant ces opportunités ».

La riposte au sida a constitué une force motrice en développant l'accès à des médicaments abordables dont la qualité est garantie. Les membres de la Commission ont reconnu le caractère essentiel de la diminution des prix des médicaments contre le sida et de la production de versions génériques moins chères, pour faire progresser la santé dans les pays à faibles et moyens revenus. Ils ont également souligné la nécessité d'encourager l'innovation dans la production et l'offre de médicaments.

« Nous devons réfléchir et agir avec détermination afin que la santé soit un droit pour chacun », a confié Madame Sylvia Bongo Ondimba, Première dame du Gabon.

« Nous devons être considérés comme la génération qui a tout fait pour que ses descendants ne connaissent ni l'angoisse ni la stigmatisation liées au sida », a déclaré la Première dame du Rwanda, Jeanette Kagame.

La solidarité, la participation, l'égalité et le soutien durable ont transformé la riposte au sida en un mouvement mondial en faveur de l'accès universel au traitement contre le VIH. La riposte au sida a également attiré l'attention sur des questions sociales et juridiques, notamment la sexualité, l'inégalité des sexes, la violence envers les femmes, la consommation de drogues, le recours au droit pénal et l'utilisation abusive des lois.

« Afin de soutenir et d'amplifier les progrès réalisés dans le cadre de la riposte au sida, il sera nécessaire de repenser la mise en œuvre et d'élaborer de nouvelles stratégies politiques, de combattre la passivité et d'assurer des investissements continus dans la recherche et l'innovation », explique le Dr. Peter Piot, directeur de l'École d'hygiène et de médecine tropicale de Londres et co-président de la Commission.

Helen Clark, administratrice du PNUD, a assuré que la Commission de l'ONUSIDA et du Lancet jouera un rôle prépondérant pour entretenir le débat autour des objectifs de développement au-delà de 2015.

Les membres de la Commission ont souligné que l'architecture actuelle de la santé mondiale devait s'adapter à l'évolution du monde. Ils ont insisté sur la nécessité de constituer un groupe d'intérêt informé et responsabilisé ainsi que sur l'importance d'une demande de services qui soit locale. Ils ont également reconnu la nécessité de faire tomber les barrières sociales et juridiques à la santé, d'éliminer la discrimination, et de garantir des systèmes inclusifs pour la définition des priorités et la responsabilité.

« La Commission ONUSIDA/Lancet peut jouer un rôle essentiel au cours des six prochains mois, en élaborant une stratégie de haut niveau accompagnée de recommandations concrètes » a affirmé M. Andrew Witty, PDG de GlaxoSmithKline. « En fin de compte, pour pouvoir réellement faire un grand pas vers l'élimination du VIH, il s'agit d'aider les professionnels de la santé travaillant sur le terrain, les membres des communautés et les personnes exposées à des risques élevées, à accéder à une meilleure situation ».

Les membres de la Commission ont également étudié le besoin de répartir les opportunités à travers les droits de l'homme, l'égalité des sexes et une focalisation sur la jeunesse.

« Les jeunes vivant avec le VIH aujourd'hui doivent jouer un rôle actif dans la définition et la mise en œuvre de la politique mondiale visant à construire un avenir dynamique, durable et affranchi du sida » soutient Cristina Jade Peña, ambassadrice de la Fondation Elizabeth Glaser pour la lutte contre le sida pédiatrique.

Les membres de la Commission ont convenu qu'il était essentiel de saisir l'opportunité de protéger et d'accélérer les progrès visant à éradiquer l'épidémie de sida et qu'il était temps d'entrer dans une nouvelle ère de justice sociale, de santé et de développement durable.

« Les idées originales et audacieuses débattues par ces dirigeants mondiaux d'exception permettent au monde d'espérer vaincre l'épidémie de sida et contribuer à la santé mondiale », assure Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Les membres de la Commission ont planifié les étapes concrètes permettant de garantir que le sida et la santé mondiale demeurent au cœur du programme post-2015 ».

La prochaine réunion de la Commission ONUSIDA/Lancet « Du sida vers une santé durable » se tiendra en 2014 au Brésil et sera hébergée par l'ancien président du pays et membre de la Commission ONUSIDA/Lancet Luiz Inacio Lula da Silva.


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Autour de 10 millions de personnes vivant avec le VIH ont aujourd’hui accès au traitement antirétroviral

Le nombre de personnes sous traitement antirétroviral a augmenté de 1,6 million entre 2011 et 2012, ce qui marque la plus forte progression en rythme annuel jamais enregistrée.

GENÈVE, 30 juin 2013 – Un nouveau rapport du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’UNICEF révèle une accélération considérable du déploiement et de la prise du traitement antirétroviral depuis 2011. Un nombre record de 9,7 millions de personnes vivant avec le VIH avaient accès au traitement en 2012, contre un peu plus de 8,1 millions en 2011 – ce qui correspond à une augmentation de 1,6 million de personnes en une seule année.

Les nouvelles directives de l’OMS, publiées en même temps que le rapport, recommandent clairement de mettre les personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral de façon beaucoup plus précoce, voire immédiatement dans certains cas. En vertu de ces nouvelles directives, quelque 26 millions (25,9 millions) de personnes vont maintenant devenir admissibles au traitement antirétroviral, soit 9,2 millions de personnes de plus par rapport aux directives précédentes de 2010.

« Nous avons l’obligation morale et scientifique de fournir un traitement antirétroviral à autant de personnes que possible » a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « C’est ce vers quoi nos efforts vont continuer de tendre et nous sommes convaincus de pouvoir élargir et intensifier de façon significative l’accès au traitement, y compris avec les moyens financiers actuels ».

En opérant une programmation stratégiquement efficiente de la riposte au VIH, l’ONUSIDA estime que l’on peut accélérer le déploiement du traitement dans le cadre des besoins de ressources existants évalués à environ US$ 22-24 milliards pour 2015. « En planifiant intelligemment, nous estimons pouvoir réaliser des économies d’environ 20 % d’ici à 2015, ce qui nous permettra, si nous investissons de façon réfléchie, d’atteindre encore plus de personnes pour leur fournir un traitement antirétroviral vital ».

L’ONUSIDA estime qu’il est possible de réaliser des économies dans trois grands domaines : une réduction des coûts des médicaments et des fournitures médicales – en particulier grâce à une augmentation de volumes, une simplification des systèmes de fourniture, et une optimisation de l’efficience de l’ensemble de la riposte au sida.

Des succès significatifs ont été enregistrés ces dernières années en matière de réduction des coûts. Par exemple, le prix des médicaments de prévention de la transmission mère-enfant du VIH a été réduit de US$ 800 en 2011 à moins de US$ 100 en 2013. Grâce à un processus d’appel d’offres plus concurrentiel, l’Afrique du Sud a réduit le coût d’achat des antirétroviraux au prix le plus bas mondial de US$ 113 par personne et par an pour une combinaison à dose fixe recommandée dans les nouvelles directives. Cela a entraîné une chute de 53 % des dépenses consacrées par l’Afrique du Sud au traitement antirétroviral.

Le rapport souligne également que le Plan présidentiel d’urgence d’aide à la lutte contre le sida des États-Unis (PEPFAR) estime qu’en exploitant les possibilités existantes d’économies de coûts, il a plus que divisé par deux le coût moyen par personne recevant un traitement dans le cadre des programmes qu’il soutient – de plus de US$ 1 000 par personne et par an en 2004 à moins de US$ 400 par personne et par an en 2011.

De nouvelles économies sont prévues car les méthodes de dépistage du VIH deviennent plus simples et plus faciles à administrer (un test de dépistage du VIH par piqûre au bout du doigt permet maintenant d’avoir un résultat en 30 minutes). D’autres gains de rentabilité sont réalisés car un nombre croissant de services de prise en charge du VIH sont intégrés à des structures existantes, telles que les dispensaires prénatals et les centres de soin de la tuberculose.

Le défi fixé par les nouvelles directives encouragera les pays, les donateurs et les partenaires de la riposte au sida à redoubler d’efforts pour atteindre d’encore meilleurs résultats. Si les recommandations des nouvelles directives sont mises en œuvre, elles permettraient alors d’éviter 13,5 millions de décès et 19 millions de nouvelles infections à VIH (estimations) d’ici à 2025.


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Des investissements continus dans la recherche sur la prévention du VIH peuvent accélérer le développement de nouveaux moyens qui contribueront à éliminer l'épidémie de sida

Le nouveau rapport mondial publié lors de la conférence IAS 2013 met l'accent sur les tendances en matière de financement, les opportunités et les défis pour la R&D sur la prévention du VIH

Kuala Lumpur (30 juin 2013) – Les nouvelles avancées de la recherche sur la prévention du VIH ont confirmé l'apparition de nouveaux moyens de prévention pour contribuer à éliminer l'épidémie de sida et ont souligné la nécessité urgente de mener une recherche continue pour développer des moyens de prévention supplémentaires et soutenir le déploiement rapide des moyens éprouvés. Cependant, la poursuite des progrès nécessite davantage de bailleurs de fonds engagés dans un soutien durable, selon le nouveau rapport intitulé De la recherche à la réalité : investir dans la recherche sur la prévention du VIH dans un contexte difficile, publié aujourd'hui à l'occasion de la 7e conférence IAS, organisée à Kuala Lumpur, sur la pathogenèse, le traitement et la prévention du VIH (IAS 2013).

Les progrès réguliers réalisés dans la recherche et le développement en matière de vaccins contre le VIH, de prophylaxie pré-exposition au moyen de médicaments antirétroviraux (PrEP) et de traitement comme méthode de prévention ont confirmé le rôle crucial que la science doit jouer pour trouver des solutions afin d'éliminer l'épidémie de sida ; pourtant, le neuvième rapport annuel du HIV Vaccines and Microbicides Resource Tracking Working Group (Groupe de travail sur la recherche de vaccins et de microbicides) indique que le financement s'est globalement stabilisé.

En 2012, les bailleurs de fonds ont investi un total de 1,31 milliard de dollars US dans la R&D pour six domaines clés de la prévention : les vaccins préventifs contre le VIH, les microbicides, la PrEP (prophylaxie pré-exposition) au moyen de médicaments antirétroviraux, le traitement comme méthode de prévention, la recherche opérationnelle associée à la circoncision masculine médicale volontaire et la prévention de la transmission verticale. Cela représente une augmentation de six pour cent par rapport au financement de 2011. Cependant, une part significative de cette augmentation est probablement due à l'amélioration du reporting par un certain nombre de bailleurs de fonds.

« La science a un rôle crucial à jouer dans l'élimination de l'épidémie de sida, assure Luiz Loures, directeur exécutif adjoint chargé du programme à l'ONUSIDA. « Les retours sur investissements potentiels sont extrêmement importants et j'encourage fortement les bailleurs de fonds à considérer les investissements dans la recherche et le développement comme une priorité essentielle ».

Ce rapport intervient alors que de nouvelles directives de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sont en cours de publication, pour contribuer à déterminer quand démarrer une thérapie antirétrovirale (ART) pour le traitement du VIH. Ces nouvelles directives reconnaissent les récentes avancées réalisées par la R&D en matière de prévention du VIH et aideront les pays à optimiser l'impact de la thérapie antirétrovirale en ce qui concerne le maintien en vie des personnes et la prévention des nouvelles infections. Il est trop tôt pour définir de quelles ressources complémentaires auront besoin les pays et les programmes pour adopter les nouvelles directives de l'OMS et déployer avec efficacité ces moyens de prévention éprouvés. Cela représente une opportunité d'investissement pour les pays durement touchés par le VIH, notamment les économies émergentes.

Selon le rapport, les États-Unis continuent de représenter le bailleur de fonds du secteur public le plus important pour la recherche sur la prévention du VIH, avec un total de 925 millions de dollars US dépensés en 2012, soit 70 % du montant total investi dans la R&D pour la prévention du VIH. Cela souligne la nécessité d'encourager des engagements plus ambitieux auprès de nouveaux partenaires mondiaux.

« Comme le précise le rapport, le domaine du vaccin contre le VIH a été le principal catalyseur de partenariats innovants dans les secteurs public, privé, philanthrope et universitaire. De tels partenariats peuvent contribuer à intégrer de nouveaux bailleurs de fonds et aider à améliorer le partage d'informations et la collaboration, ce qui est nécessaire lorsque nous abordons des questions essentielles en suspens en matière d'immunologie, à mesure que nous progressons pour développer de nouveaux moyens de prévention encore plus efficaces », déclare Margaret McGlynn, présidente et PDG de l'Initiative internationale pour le vaccin contre le sida (IAVI).

Pour la première fois cette année, le rapport comprend l'investissement crucial qu'ont réalisé les participants aux essais cliniques sur la prévention du VIH. En 2012, il y a eu 99 931 participants aux essais menés dans le cadre de la recherche sur la prévention du VIH, principalement sur des sites fortement touchés par le VIH en Afrique du Sud, en Ouganda et aux États-Unis. À mesure que de nouveaux essais d'efficacité sont planifiés, des dizaines de milliers de femmes et d'hommes supplémentaires, issus des communautés les plus durement touchées par le VIH, prendront du temps sur leurs vies quotidiennes pour participer aux essais cliniques et contribuer à éliminer l'épidémie, ce qui représente un investissement continu significatif dans la R&D sur la prévention.

Suite aux avancées scientifiques de 2011, grâce auxquelles la recherche scientifique sur les vaccins préventifs contre le VIH, la PrEP et le traitement comme méthode de prévention ont rapidement et largement progressé, l'année 2012 a été principalement marquée par une recherche de suivi, afin de confirmer les résultats des études réalisées par le passé, à progresser grâce à de nouvelles recherches cliniques et à déployer de nouvelles méthodes de prévention ayant fait leurs preuves. Bien que 2012 ait généré des progrès constants, cette année a également apporté des résultats qui ont à la fois mis à mal la résilience du domaine de la recherche sur la prévention du VIH et soulevé de nouvelle questions auxquelles ce domaine est contraint de répondre.

  • De nouvelles données issues de l'essai sur le vaccin RV144 en Thaïlande ont apporté d'autres indications sur le fonctionnement du vaccin et ont contribué à ouvrir la voie pour le démarrage en 2016 d'une série d'essais en Thaïlande et en Afrique du Sud. En même temps, les chercheurs sont en train de développer d'autres vaccins potentiels et d'en apprendre davantage sur la neutralisation générale des anticorps, qui pourrait constituer la base de futures essais cliniques.
  • L'année 2012 a été fortement axée sur un déploiement accéléré de la circoncision masculine adulte afin de générer un impact maximum pour la prévention. Les financements de la R&D et de la recherche opérationnelle ont augmenté, particulièrement en faveur de la recherche qui permettrait de mieux gérer l'offre et la demande et améliorerait la connaissance des nouvelles contraintes.
  • La planification de projets de démonstration de la PrEP par voie orale en prise quotidienne chez certaines catégories de population a progressé en 2012, suite à l'approbation de la FDA (agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux) pour la prise orale quotidienne du TDF/FTC de Gilead Science Inc. en tant que PrEP et aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière d'essais cliniques pour la démonstration de la PrEP.
  • Des essais à grande échelle de traitements comme méthodes de prévention sont actuellement en cours dans plus de 40 pays dans le monde, soulignant l’engagement mondial à étudier le potentiel de cette intervention. En même temps, les organismes de mise en œuvre et les agences normatives poursuivent leurs efforts pour ajouter le traitement comme méthode de prévention dans les programmes de prévention du VIH et les stratégies nationales.
  • Suite aux résultats peu concluants de l'étude VOICE (MTN 003) qui testait le ténofovir par voie orale en prise quotidienne, le TDF/FTC par voie orale en prise quotidienne et le gel ténofovir 1 % en utilisation quotidienne, les données de cet essai sont en cours d'étude et les résultats préliminaires suggèrent que le nombre de femmes participant à cette étude, qui auraient observé les prescriptions, était insuffisant pour permettre l'évaluation de l’efficacité des produits à l’étude. L'étude FACTS en cours sur le gel ténofovir 1 % et les essais sur un anneau microbicide souhaitent intégrer les enseignements tirés de l'étude VOICE et cherchent à comprendre et à soutenir l'observance des participants.

« Il est de plus en plus reconnu que nous pouvons commencer à mettre fin à l'épidémie de sida si nous développons les bons outils », déclare Mitchell Warren, directeur exécutif d'AVAC. « Mais nous ne pourrons pas générer un impact durable sur le cycle des nouvelles infections sans déployer intensément les nouveaux moyens de prévention comme la circoncision masculine médicale volontaire, la PrEP, le traitement comme méthode de prévention, les microbicides et enfin les vaccins. Nous avons besoin de financements durables et flexibles afin de pouvoir offrir avec efficacité ce qui fonctionne de façon sûre, montrer comment déployer les moyens de prévention et en développer de nouveaux ».

Ce rapport est accessible en ligne sur : www.hivresourcetracking.org.

Ce projet a été soutenu financièrement par : Le Plaidoyer mondial pour la prévention du VIH (AVAC), l'Initiative internationale pour le vaccin contre le sida (IAVI) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). Un soutien financier a également été apporté les années précédentes par l'Alliance pour le développement de microbicides (AMD) et le Partenariat International pour les microbicides (IPM).


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Faire avancer l'égalité des sexes et l'émancipation des femmes en Afrique

28 juin 2013

Le 27 juillet, sous la houlette du Président nigérian Jonathan Goodluck, plusieurs chefs d'État et experts se sont réunis à Abuja, au Nigéria, pour défendre l'éradication des violences sexistes et des inégalités entre les sexes à l'occasion de la 2e réunion de haut niveau du réseau africain de femmes Global Power Women Network Africa.

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a rejoint la délégation de haut niveau en compagnie de Joyce Banda, Présidente du Malawi, d'Ellen Johnson Sirleaf, Présidente du Liberia, de Son Excellence Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l'Union africaine, ainsi que de Son Excellence Dame Patience Goodluck Jonathan.

Les participants ont échangé sur les stratégies, les politiques et les pratiques efficaces pour accélérer la mise en œuvre des engagements mondiaux et régionaux en faveur des femmes et des filles, de l'égalité des sexes et de la lutte contre le VIH en Afrique. Ils ont également évoqué les priorités à inclure dans le cadre de développement durable après 2015.

GlobalPOWER Africa est un réseau de femmes africaines qui militent pour la progression de l'égalité entre les sexes et l'émancipation des femmes, avec un accent particulier sur la vulnérabilité des filles et des jeunes femmes. GlobalPOWER Africa promeut la discussion en faveur d'une action renforcée pour l'émancipation des femmes et l'égalité des sexes dans le domaine du VIH, de la santé et des droits sexuels et reproductifs en Afrique.

Quotes

Nous devons utiliser le GPWNA non seulement comme plate-forme d'échange, mais aussi comme plate-forme pour la transformation sociale.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

En qualité de Co-présidente de la Commission, je m'engage à veiller à ce que les besoins des femmes et des filles soient mis en avant dans les recommandations de la Commission de l'ONUSIDA et du Lancet Du sida à la santé durable.

Joyce Banda, Présidente du Malawi

En Afrique, pour lutter contre le sida, nous devons aussi lutter contre la pauvreté : pour cela, les dirigeants africains doivent garantir la création de richesse pour les citoyens.

Jonathan Goodluck, Président du Nigéria

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Les membres de la Commission ouvrent la voie menant du sida à la santé durable

28 juin 2013

Les membres de la Commission Du sida à la santé durable de l'ONUSIDA et du Lancet lors de leur première réunion les 28-29 juin 2013 à Lilongwe, au Malawi. Photo : ONUSIDA

Un ensemble de leaders, d'intellectuels et de militants de la riposte au sida parmi les plus éminents se sont réunis ce week-end à Lilongwe, au Malawi, pour deux jours de débat axé sur la définition du rôle de la riposte au sida dans le programme de développement après 2015. Lors de cette première réunion de la Commission Du sida à la santé durable, mise en place par l'ONUSIDA et The Lancet, les membres ont également examiné les leçons tirées de la riposte au sida pour l'avenir de la santé et du développement dans le monde.

« Aujourd'hui, nous disposons des outils dont nous avons besoin pour lutter contre le sida et y mettre un terme, en le renvoyant au passé auquel il appartient », a déclaré la Présidente du Malawi et Co-présidente de la Commission, Joyce Banda. « Nous nous trouvons à un tournant crucial et nous devons saisir l'opportunité qui se présente à nous. Nous devons agir maintenant ».

La Commission de l'ONUSIDA et du Lancet a été créée en mai 2013 en prévision de l'échéance 2015 pour l'accomplissement des Objectifs du Millénaire pour le développement. À mesure que les nouveaux objectifs pour la prochaine période seront définis, la Commission veillera à ce que l'élan généré par la riposte au sida au cours des dix dernières années soit maintenu et élargi. Les membres de la Commission représentent un large panel d'expériences et de points de vue et comprennent des chefs d'État, des décideurs politiques, des personnes vivant avec le VIH, des experts en développement, des scientifiques, des jeunes, des militants de la lutte contre le sida et des responsables du secteur privé.

Aujourd'hui, nous disposons des outils dont nous avons besoin pour lutter contre le sida et y mettre un terme, en le renvoyant au passé auquel il appartient. Nous nous trouvons à un tournant crucial et nous devons saisir l'opportunité qui se présente à nous. Nous devons agir maintenant

Joyce Banda, Présidente du Malawi

« L'engagement commun et les approches innovantes adoptées dans le domaine de la lutte anti-VIH doivent rester déterminants dans l'élaboration du programme mondial autour et au-delà du sida pour les années à venir », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Je suis impatient de rejoindre notre groupe diversifié et accompli de membres de la Commission à Lilongwe ; leurs avis seront inestimables pour façonner l'avenir de la riposte au VIH et plus largement les programmes pour la santé et le développement dans le monde ».

La rencontre de Lilongwe incluait une série de trois tables rondes, chacune axée sur un ensemble de problèmes et d'opportunités stratégiques en matière de santé et de développement pour la période après 2015. Les membres de la Commission ont évoqué la manière dont les leçons tirées de la riposte au sida devront éclairer les efforts visant à :

  • Promouvoir à la fois les investissements nationaux et internationaux dans la santé en tant que moteurs du bien-être humain, de la productivité et de la richesse nationale
  • Assurer l'innovation et un accès plus équitable et plus sûr aux médicaments et aux autres produits et équipements de santé
  • Générer une demande en faveur d'un accès équitable aux services de santé

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, saluant la Présidente du Malawi Joyce Banda. 28 juin 2013, Lilongwe, Malawi.
Photo : ONUSIDA

Ces débats serviront de base à un rapport de la Commission qui définira des objectifs et des étapes spécifiques à accomplir durant les mois à venir.

« Il s'agit d'un dialogue fondamental qui a lieu à un moment crucial », a déclaré Cristina Jade Peña, Ambassadrice de la Fondation Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation et membre de la Commission. « Alors que la communauté internationale met en place son programme pour la période après 2015, nous devons impérativement garder le cap de la riposte au sida. Les jeunes séropositifs au VIH d'aujourd'hui doivent jouer un rôle actif dans la formulation et la mise en œuvre des politiques qui conduiront le monde vers des lendemains dynamiques et durablement libérés de la menace du sida ».

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Sur la base de la nouvelle approche en matière de financement, le Fonds mondial vient d'approuver ses premières subventions de plusieurs millions de dollars

27 juin 2013

Professionnelles du sexe recevant des informations sur la prévention du VIH en Birmanie.
Photo : ONUSIDA/Seng Mai

La riposte au VIH, à la tuberculose et à la malaria dans trois pays pilotes a bénéficié d'un soutien considérable, sous la forme de subventions de plusieurs millions de dollars accordées par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Le Salvador, la Birmanie et le Zimbabwe recevront 622 millions de dollars US du nouveau modèle de financement du Fonds mondial.

Ce modèle optimise les ressources disponibles et garantit que les investissements sont ciblés de façon stratégique sur les programmes qui ont prouvé avoir un impact maximal.

Cette rupture par rapport au modèle classique de financement du Fonds mondial fait appel à de nouveaux éléments centraux comme le dialogue entre plusieurs partenaires à l'échelle nationale, suivi par une note de synthèse cible qui résume le contexte national. La demande de financement est une procédure de candidature itérative qui inclut désormais la participation accrue de partenaires techniques comme l'ONUSIDA.

Suite à la dernière réunion du Conseil du Fonds mondial au Sri Lanka (18 et 19 juin) qui a approuvé les subventions à l'intention des trois nations susmentionnées, Simon Bland, Président du Conseil, a déclaré : « Les pays ont réussi à réagir rapidement pour lancer ce nouveau modèle de financement, et c'est une très bonne chose ». M. Bland a souligné que « Ces premières subventions démontrent que, en travaillant avec des partenaires, nous pouvons toucher plus de personnes confrontées à ces maladies ».

Directives techniques, partenariats et inclusion

La Birmanie recevra plus de 315 millions de dollars US sur les quatre prochaines années, dont 160 millions seront destinés à la riposte au sida au niveau national. L'un des principaux objectifs sera de répondre à un besoin urgent de traitement antirétroviral dans le but d'assurer un accès universel au traitement anti-VIH d'ici 2016, contre 43 % en 2012. Les services de lutte contre le VIH seront aussi étendus afin de toucher davantage de régions du pays et les activités de prévention du VIH incluant une réduction des risques et des programmes de méthadone seront renforcées.

L'ONUSIDA et ses coparrainants ont collaboré au succès de la candidature de la Birmanie par des directives et un appui technique. L'ONUSIDA a soutenu le Groupe stratégique et technique birman sur le sida présidé par le gouvernement pour faciliter le processus consultatif qui a identifié les priorités du programme en faisant appel aux partenaires techniques, aux populations clés et aux chargés de programme.

« En tant que membres du Groupe stratégique et technique et de l'équipe chargée de la rédaction de la note de synthèse, nous avons bénéficié du soutien de l'ONUSIDA par le biais d'un processus de consultation transparent et inclusif », a expliqué Soe Moe Kyaw, membre du Groupe des personnes séropositives au VIH de Birmanie. « Les membres du réseau qui représentent les populations clés comme les consommateurs de drogues injectables, les professionnels du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont participé aux réunions qui ont permis d'identifier les priorités et les lacunes en matière de programmation. Ils ont aussi été consultés directement afin de garantir que leurs principaux besoins avaient bien été compris et intégrés avant de compléter et de finaliser la note de synthèse nationale », a ajouté M. Kyaw.

Les pays ont réussi à réagir rapidement pour lancer ce nouveau modèle de financement, et c'est une très bonne chose. Ces premières subventions démontrent que, en travaillant avec des partenaires, nous pouvons toucher plus de personnes confrontées à ces maladies

Simon Bland, Président du Conseil du Fonds mondial

La subvention accordée au Salvador, de 26,9 millions de dollars US, améliorera l'accès aux services liés au VIH et fournira un traitement au sein des populations clés comme les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles et les professionnels du sexe. D'ici 2016, une couverture des services supérieure à 90 % devrait être assurée pour ces groupes. L'ONUSIDA a aidé les partenaires nationaux à collecter des preuves et des données épidémiologiques et a œuvré avec la société civile pour soutenir le dialogue à l'échelle nationale, y compris avec les populations clés.

« La nouvelle approche de financement a permis au pays d'identifier les lacunes de la riposte au VIH et de renforcer les efforts afin de toucher les populations clés, qui ont été intégrées dès le début du processus et qui seront des partenaires clés pour la mise en œuvre de la subvention », a annoncé le Dr Ana Isabel Nieto, Directeur du Programme national de lutte contre le sida. « Nous reconnaissons l'aide inestimable que nous a apporté l'ONUSIDA, notamment pour la collecte, l'analyse et la documentation des informations stratégiques en soutien à la demande de financement. »

Le Zimbabwe consacrera sa subvention de 311 millions de dollars US au renforcement des progrès considérables accomplis en matière de lutte contre le VIH. Ce financement devrait accroître le nombre total de personne bénéficiant d'un traitement antirétroviral de 565 000 à 893 000 environ d'ici 2016. L'ONUSIDA et les autres partenaires ont joué un rôle crucial dans la procédure de candidature.

« L'ONUSIDA a codirigé un dialogue national à forte participation auprès des communautés et des populations clés et a assuré un soutien essentiel dans le cadre du développement de la note de synthèse », a reconnu le Dr Henry Madzorera, Ministre de la Santé et de l'Enfance.

Chacune de ces premières subventions inclut des investissements pour l'amélioration des systèmes de données, afin que les pays puissent connaître précisément l'état de l'épidémie sur leur territoire et puissent mieux suivre et évaluer les programmes conçus pour toucher les populations les plus affectées. Le nouveau modèle de financement sera pleinement mis en œuvre en 2014 et six pays suivent actuellement la procédure de candidature.

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Comment créer des ripostes au VIH durables dans les Caraïbes ?

26 juin 2013

Participants à la réunion caribéenne ONUSIDA/PEPFAR sur l'investissement stratégique et le financement durable contre le VIH organisé à Kingston, Jamaïque, les 29 et 30 mai 2013.

Depuis près de dix ans, Ainsley Reid a accès à un traitement antirétroviral vital dans sa Jamaïque natale. Les bénéfices ne sont pas seulement constatés au niveau de sa santé individuelle mais aussi dans son travail puisqu'il exerce des activités de sensibilisation sur la prévention du VIH et sur le « mieux-vivre » en tant que coordinateur local de programme au sein du Programme de lutte contre le VIH et les IST de la Jamaïque. « Comme moi, de nombreux collègues qui ont été sous traitement anti-VIH sont prêts et capables de travailler, de prendre soin de leurs familles et d'apporter leur contribution à la société », a-t-il déclaré.

M. Reid fait partie des nombreuses personnes qui interviennent pour garantir que la riposte au VIH dans les Caraïbes ne se limite pas à des comprimés ou à des programmes de lutte contre le VIH trop abstraits.

« Notre principal objectif, ce sont les gens ! Nous voulons aider ceux qui vivent avec le VIH pour qu'ils restent productifs, et créer des sociétés qui leur permettent de s'épanouir », a déclaré Ernest Massiah, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour les Caraïbes lors d'une réunion visant à aider la région à mettre au point des programmes anti-VIH viables sur le plan financier.

Cette réunion a été organisée à Kingston, en Jamaïque, les 29 et 30 mai et a été l'occasion de passer en revue les épidémies et les ripostes contre le VIH des différents pays, et d'examiner les différentes manières dont les programmes anti-VIH pourraient être conçus pour être plus efficaces sur le long terme. « Nous devons étudier très soigneusement les différents éléments afin de déterminer les améliorations possibles, de délimiter les secteurs dans lesquels nos dépenses sont excessives par rapport aux résultats visés et de définir les cas dans lesquels nous devons arrêter de faire ce que nous avions l'habitude de faire parce que ces interventions n'ont pas l'impact que nous souhaitons », a affirmé M. Massiah.

Ce dialogue, organisé avec le soutien conjoint de l'ONUSIDA Caraïbes et du Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR), a également impliqué des partenaires de développement internationaux, des organisations de la société civile et des représentants de huit ministères caribéens de la santé, des finances et de la planification.

Depuis 2000, les investissements de la région en faveur de la réduction de la stigmatisation et de la discrimination ainsi que de l'élargissement de l'accès au traitement du VIH ont apporté des résultats. Les nouvelles infections ont chuté de 42 % en 2001 et 2011 ; 67 % des personnes qui vivent avec le VIH et qui ont besoin d'un traitement y ont désormais accès ; et les décès liés au sida continuent de diminuer avec une baisse de 48 % entre 2005 et 2011. Le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants a diminué de 32 % de 2009 à 2011.

Notre principal objectif, ce sont les gens ! Nous voulons aider ceux qui vivent avec le VIH pour qu'ils restent productifs, et créer des sociétés qui leur permettent de s'épanouir

Ernest Massiah, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour les Caraïbes

Toutefois, les deux-tiers du financement des programmes anti-VIH dans les Caraïbes dans leur ensemble proviennent de partenaires internationaux. Étant donné que plusieurs agences de bailleurs de fonds ont prévu de réduire ou de retirer leur soutien suite à des modifications des critères d'éligibilité pour les pays à revenu supérieur ou intermédiaire et que les économies caribéennes ressentent davantage les effets du ralentissement économique mondial, les avantages offerts par de nombreux programmes nationaux de lutte contre le VIH sont en danger.

La Directrice de la mission de l'Agence des États-Unis pour le Développement international (USAID) pour la Jamaïque, Denise Herbol, a fait remarquer que les partenariats des agences internationales sont destinés à aider les pays à atteindre un point où leurs programmes anti-VIH sont « conduits, mis en œuvre et, dans l'idéal, financés » par leurs propres gouvernements, par les communautés, par la société civile et par le secteur privé.

Qu'est-ce que cela implique pour les Caraïbes ? Les experts conviennent qu'il faut mettre fin à la tendance régionale consistant à orienter l'essentiel des ressources pour la prévention du VIH vers la population générale. En revanche, les travaux devraient davantage viser à déterminer ceux qui sont les plus exposés au risque et pourquoi. Ensuite, des actions concertées seront requises pour apporter des programmes de prévention du VIH aux populations les plus affectées par le VIH.

Les participants ont souligné la nécessité de réduire les coûts administratifs associés à la programmation de la lutte contre le VIH et ont précisé que la région devait intensifier ses efforts conjoints afin d'obtenir une baisse des prix des médicaments. Toutefois, une grande partie des travaux impliqués dans la prise de décision concernant les débouchés des investissements implique de combattre des inégalités et des préjudices sociaux profondément ancrés dans les mentalités.

Karl Theodore, économiste de la santé de l'Université des Indes occidentales à Trinidad, a encouragé les participants à considérer le VIH comme un problème mettant en cause jusqu'à la survie même des sociétés caribéennes.

« Il est communément admis dans la région que les choses s'améliorent et que l'épidémie est quasiment sous contrôle, et donc que nous n'avons pas besoin d'y consacrer beaucoup de ressources. Mais c'est faux. L'épidémie est en train de nous enlever quelque chose de crucial : nos ressources humaines. Si nous ne maintenons pas les investissements, nous allons payer un très lourd tribut », a souligné M. Theodore.

« Ces discussions sur la viabilité financière de la riposte au VIH allument une lueur d'espoir dans mon cœur », a affirmé Mr Reid. « Nous avons encore beaucoup de travail à accomplir, de systèmes à renforcer et de personnes à toucher pour mettre fin à la crise du VIH et sauver des vies », a-t-il ajouté.

Pour plus d'informations sur la réunion et sur ses résultats, rendez-vous sur www.unaidscaribbean.org

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Ouverture de la 32e réunion du Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA

25 juin 2013

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, s'adressant au Conseil. 25 juin 2013, Genève, Suisse.
Photo : ONUSIDA

Le Conseil de coordination du Programme, organe directeur de l'ONUSIDA, a tenu sa 32e réunion du 25 au 27 juin à Genève.

Lors de la session d'ouverture, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, s'est adressé au Conseil en donnant une vue d'ensemble des progrès réalisés dans la riposte au sida, ainsi que des défis à venir, notamment la position de l'ONUSIDA dans le programme pour le développement après 2015.

À l'invitation de M. Sidibé, Amina J. Mohammed, Conseillère spéciale du Secrétaire général des Nations Unies sur la planification du développement après 2015, a donné son point de vue sur la riposte au sida dans le cadre du programme après 2015 et sur sa contribution à la santé et au développement à l'échelle mondiale.

Le Conseil a également reçu un rapport sur les progrès réalisés à ce jour et le rôle des parties prenantes dans l'action visant à s'assurer que le sida figure en bonne place dans le programme de développement après 2015.

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