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Toumani Diabaté, Ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA, poursuit sa lutte en musique contre la stigmatisation et la discrimination

16 novembre 2012

Toumani Diabaté, Ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, au siège de l'ONUSIDA à Genève, le 16 novembre 2012.
Photo : ONUSIDA

Toumani Diabaté, Ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA, a visité le siège de l'ONUSIDA à Genève le 16 novembre. À cette occasion, il a rencontré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, pour faire le point sur l'état actuel de l'épidémie de sida.

M. Diabaté, musicien malien de dimension mondiale et lauréat du GRAMMY award, joue de la kora, un instrument proche de la harpe propre à l'Afrique de l'Est, qu'il a fait découvrir au monde entier. Il a utilisé son influence de personnage public respecté pour militer en faveur de l'élimination de la stigmatisation et de la discrimination à l'encontre des personnes qui vivent avec le VIH, ce qui représente un élément clé de la vision de l'ONUSIDA « Objectif : Zéro ».

« Toumani est bien plus qu'une simple voix et qu'un simple artiste », a déclaré M. Sidibé. « Il a grandi dans un lieu où il ne servait à rien d'être un musicien renommé si votre musique ne servait pas à faire évoluer les choses. »

UNAIDS.org a profité de l'opportunité pour interroger M. Diabaté sur son rôle dans la riposte au sida.

En tant que musicien reconnu, vous utilisez votre influence pour soutenir beaucoup de causes sociales importantes. Pourquoi avez-vous choisi de vous concentrer sur le sida en particulier ?

J'ai vu beaucoup de choses dans ma vie, et j'ai notamment constaté à quel point la stigmatisation et la discrimination pouvaient affecter négativement les personnes et les sociétés. Les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus ne sont souvent pas traitées avec le respect auquel elles ont droit. Je veux aider à mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au sida en parlant à mon public de certains faits concernant le VIH. Une fois informées des faits, les personnes peuvent faire des choix éclairés et aider à soutenir les personnes vivant avec le VIH.

La musique connecte les gens et crée des liens entre les cultures ; elle permet de toucher les âmes et d'exprimer des sentiments

Toumani Diabaté, Ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA

Comment aimeriez-vous pouvoir contribuer à la riposte mondiale au sida ?

J'espère que, grâce à ma modeste voix, je pourrai aider à toucher un public plus vaste et pousser les gens à agir en plus d'écouter. Je souhaite qu'ils prennent le problème du sida au sérieux, et qu'ils s'impliquent. Ensemble, nous pouvons faire la différence.

Pourquoi estimez-vous que votre musique constitue un outil efficace pour transmettre les messages de sensibilisation au VIH au Mali et à l'étranger ?

La musique connecte les gens et crée des liens entre les cultures ; elle permet de toucher les âmes et d'exprimer des sentiments. J'espère que mon public écoutera et comprendra mon message visant à mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination associées au sida.

Selon vous, qu'est-ce qui doit changer en Afrique de l'Est et à l'échelle mondiale pour que la vision de zéro nouvelle infection à VIH, zéro décès dû au sida et zéro discrimination devienne une réalité ?

Il s'agit de faire comprendre que les responsabilités sont partagées : chacun doit s'impliquer et je souhaiterais voir les gouvernements et le secteur privé s'engager plus fermement, tout en rappelant que les personnes touchées doivent être placées au centre de la riposte au sida et intégrées dans le processus de prise de décisions. Nous pouvons tous apporter une contribution pour faire la différence et atteindre l'objectif zéro.

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Le rapport UNFPA se focalise sur l'approche basée sur les droits à la planification familiale

14 novembre 2012

Le Rapport sur l'état de la population mondiale 2012 met l'accent sur la nécessité pour plus d'action politique et programmatique afin de garantir que toutes les personnes ont accès aux services de planification familiale.
Photo : UNFPA

Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a lancé son Rapport sur l'état de la population mondiale 2012 intitulé « Oui au choix, non au hasard ». La nouvelle publication met une fois encore l'accent sur la nécessité pour plus d'action politique et programmatique afin de garantir que toutes les personnes aient, de manière égalitaire, un accès aux services de planification familiale qui est cruciale pour l'aptitude des personnes à exercer leurs droits reproductifs.

Selon le rapport, cette approche basée sur les droits peut être le début d'un cadre de développement durable mondial qui emboiterait le pas aux Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) 2015.

En permettant aux personnes de choisir le nombre d'enfants et leur espacement, la planification familiale a permis aux femmes et à leurs enfants de vivre en meilleure santé et plus longtemps. Toutefois, tout le monde n'est pas encore en mesure de planifier sa vie sexuelle et reproductive. Le rapport souligne qu'un nombre extrêmement important, 222 millions de femmes en âge de procréer dans les pays en développement, n'ont toujours pas accès aux moyens contraceptifs modernes. Cela les expose au risque d'infection par le VIH. Les femmes et les filles en âge de reproduction sont les plus touchées par l'épidémie de VIH au Zimbabwe par exemple, et le VIH est responsable d'un décès maternel sur quatre. Au Malawi, le manque d'information, les grandes distances vers les services et des fournisseurs inamicaux contribuent à des taux élevés de grossesses non désirées et au VIH parmi les adolescents et les jeunes.

Malgré des engagements internationaux pour supprimer les obstacles à la planification familiale pour tous les groupes de population, des études indiquent que les besoins des jeunes sont encore largement négligés. Le rapport note que la plus grande génération de jeunes dans l'histoire est incapable d'exercer complètement ses droits reproductifs et d'éviter des grossesses indésirées, d'atténuer les risques de décrochage scolaire ou de se protéger soi-même des infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH.

Le rapport indique que chaque jour 2 500 jeunes, en majorité des jeunes-filles, sont nouvellement infectés par le virus.

Un certain nombre d'autres groupes importants de la population sont négligés par les systèmes de planification familiale et, quelques fois, ils doivent faire face à des barrières insurmontables : des jeunes, des adultes célibataires, des personnes qui sont séparées de leur partenaire, des hommes âgés, des personnes handicapées, des réfugiés, des personnes vivant avec le VIH et des minorités ethniques. Un besoin énorme existe pour fournir des services durables et ciblés à ces groupes. Le rapport constate que les coûts engendrés par l'ignorance du droit à la planification familiale exacerbera la pauvreté, l'exclusion, la mauvaise santé et l'inégalité entre les sexes.

Il y a toutefois des signes de progrès. Le Vietnam a élargi ses services de santé reproductive pour y inclure, par exemple, la planification familiale, les soins pré et post-natals et la prévention du VIH.

En juillet dernier, lors du sommet de Londres sur la planification familiale, les pays donateurs et les fondations se sont engagés, ensemble, sur la somme de 2,6 milliards $ pour que la planification familiale non satisfaite soit disponible pour 120 millions de femmes dans les pays en développement d'ici 2020. Les pays en développement eux-mêmes se sont également engagés à augmenter leur appui.

Toutefois, et selon le rapport, 4,1 milliards $ supplémentaires sont nécessaires chaque année pour faire face à nécessité de planification familiale non satisfaite. Cet investissement sauverait des vies en évitant des grossesses non désirées et des avortements dangereux.

Il est dit que l'argent est juste une partie de la solution. Le rapport invite également les gouvernements et les leaders à prendre ou à renforcer une approche basée sur les droits à la planification familiale, sécuriser l'accent mis sur la planification familiale dans l'agenda de développement durable mondial, garantir l'égalité en ciblant les groupes exclus spécifiques et lever des fonds pour investir pleinement dans la planification familiale.

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L'ONUSIDA et l'OPS renforcent leur collaboration pour mettre fin à l'épidémie de sida sur le continent américain

09 novembre 2012

De gauche à droite : Luiz Loures, Directeur de l'ONUSIDA, Division Affaires politiques et publiques ; César Antonio Núñez, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Amérique latine ; le Dr Carissa Etienne, Directrice élue de l'Organisation panaméricaine de la santé ; Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Ernest Massiah, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour les Caraïbes.

Le 7 novembre, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a rencontré la Directrice récemment nommée de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), le Dr Carissa Etienne, au siège de l'ONUSIDA à Genève, en vue du renforcement de la collaboration entre les deux organisations pour mettre un terme à l'épidémie de sida sur le continent américain.

« Nous pouvons nous appuyer sur les réussites des différents pays du continent américain, qui a été l'un des premiers à éradiquer la rougeole et la polio », a déclaré M. Sidibé. « Il n'y a aucune raison pour que cette région ne soit pas la première à éradiquer le sida ».

Lors de cette rencontre, les deux personnalités ont échangé leurs idées sur les moyens d'accroître les efforts conjoints en faveur de l'accomplissement des Objectifs du Millénaire pour le Développement d'ici 2015 et de veiller à ce que la santé et le VIH fassent partie de l'agenda post-2015.

« Si nous regardons vers l'avenir, le VIH et la santé sont des aspects fondamentaux pour la région et pour le développement mondial », a déclaré le Dr Etienne. « L'OPS jouera un rôle clé dans la promotion de cet agenda et avec l'ONUSIDA, le continent américain pourrait bien être le premier à voir la fin du sida ».

Le Dr Carissa Etienne, originaire de République dominicaine, a été élue Directrice de l'OPS à l'occasion de la Conférence panaméricaine sur la santé qui s'est déroulée du 17 au 21 septembre 2012 à Washington, DC, et prendra ses fonctions le 1er février 2013 pour un mandat de cinq ans. Le Dr Etienne est actuellement Sous-Directrice générale en charge des systèmes et services de santé à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Genève.

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Une nouvelle génération de stylistes soutient l'objectif Zéro de l'ONUSIDA

09 novembre 2012

Mariangela Bavicchi Lerner, Responsable de la mobilisation des ressources à l'ONUSIDA, et Francesco Sama, Directeur général d'OVS, prennent la pose avec les jeunes stylistes qui ont participé à la campagne Make Love With.
Photo : OVS

Onze jeunes stylistes représentant la nouvelle génération de la mode internationale se sont réunis pour créer une collection exclusive de tops et de t-shirts pour le distributeur de prêt-à-porter italien OVS, afin d'apporter leur contribution personnelle à la riposte au sida. Cette initiative fait partie de la campagne Make Love With, lancée par OVS en partenariat avec le Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le sida (ONUSIDA).

Cette campagne vise à lever des fonds et à accroître la sensibilisation vis-à-vis de l'objectif de l'ONUSIDA « zéro nouvelle infection, zéro discrimination et zéro décès dû au sida ». L'argent collecté servira à soutenir le travail de l'ONUSIDA dans l'amélioration du traitement et de la prévention du VIH, ainsi que les actions visant à lutter contre la stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH.

« Il nous a semblé approprié qu'une entreprise comme OVS, qui cible en priorité les jeunes gens, s'engage sur cette question », a déclaré Stefano Beraldo, PDG de Gruppo Coin, qui détient OVS. « Nous étions très enthousiastes à l'idée de lancer et de développer cette campagne en collaboration avec un partenaire international comme l'ONUSIDA, et de travailler à la fois dans et hors des frontières de notre pays, notamment au regard de notre expansion à l'échelle mondiale ».

Parmi ces jeunes stylistes, on retrouve : Lavinia Biagiotti, Rachele Cavalli, Louis Marie de Castelbajac, Maria Sole Ferragamo, Marta Ferri, Alessandra Gucci, Alice Lemoine, Talitha Puri Negri, Lola Toscani, Rocco Toscani et Francesca Versace. Rocco Toscani, le fils du célèbre photographe Oliviero Toscani, a également réalisé les clichés officiels de la campagne représentant les jeunes stylistes portant chacun sa propre création.

Les jeunes gens âgés de 15 à 24 ans constituent le groupe le plus touché par le VIH, représentant 40 % de l'ensemble des infections à VIH chez les adultes. En 2011, le monde comptait environ 5 millions de jeunes vivant avec le VIH, avec plus de 2 400 nouvelles infections chaque jour. Selon les dernières enquêtes en population dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, seulement 24 % des jeunes femmes et 36 % des jeunes hommes ont une connaissance adéquate de la prévention et de la transmission du VIH. Répondre aux besoins des jeunes, les informer et les éduquer sont des moyens de les inciter à faire des choix responsables et permettent de réduire très nettement leur risque d'être exposé au VIH.

Ce partenariat avec OVS représente une excellente occasion d'atteindre les jeunes avec des messages de prévention du VIH.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Ce partenariat avec OVS représente une excellente occasion d'atteindre les jeunes avec des messages de prévention du VIH », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Ce sont les jeunes qui mènent la révolution de la prévention du VIH dans le monde. À travers cette campagne commune, nous allons tirer parti de l'énergie et de la créativité des jeunes et du monde de la mode pour appuyer la riposte mondiale au VIH ».

Ces dernières années, l'ONUSIDA a soutenu plusieurs autres initiatives émanant de la jeunesse, notamment CrowdOutAIDS, un projet d'action collaborative en ligne qui s'appuyait sur les réseaux sociaux et les outils de collaboration en ligne pour élaborer le premier document de stratégie externalisé de l'histoire des Nations Unies. Plus de 5 000 jeunes militants de 79 pays avaient participé à cette initiative.

La collection sera lancée officiellement dans la boutique OVS entièrement rénovée de Milan le 27 novembre. Le public mondial pourra la découvrir lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre) dans les boutiques et en ligne sur le site www.ovs.it /makelovewith. Des événements spéciaux seront également organisés dans les boutiques OVS en Russie, en Inde et en Chine.

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Le Costa Rica développe des stratégies de lutte contre le VIH à destination des professionnels du sexe

06 novembre 2012

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé et la Ministre de la Santé du Costa Rica, le Dr Daisy Corrales. Siège de l'ONUSIDA, Genève. 6 novembre 2012.
Photo : ONUSIDA

Le Dr Daisy Corrales, Ministre de la Santé du Costa Rica, se fixe comme objectif de renforcer la riposte au sida auprès des populations les plus exposées au risque dans son pays, au sein desquelles l'épidémie reste concentrée. Lors d'une rencontre avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé le 6 novembre au siège de l'ONUSIDA à Genève, le Dr Corrales a mis en avant l'action de son Ministère en faveur du développement de stratégies de communication et d'éducation sur le VIH à destination des organisations travaillant avec les professionnels du sexe.

« Nous devons développer des stratégies pour diffuser auprès des hommes professionnels du sexe des informations et des documents éducatifs sur le VIH qui répondent à leurs besoins et qui soient en accord avec les spécificités de leur travail », a déclaré le Dr Corrales.

Au Costa Rica, la prévalence du VIH chez les adultes âgés de 15 à 49 ans est de 0,3 %. Dans ce pays, l'épidémie de VIH concerne principalement les populations les plus exposées au risque, notamment les populations autochtones migrantes, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), les professionnel(le)s du sexe et leurs clients. Une étude menée en 2010 a révélé que la prévalence du VIH était de 10,9 % chez les HSH et de 11 % chez les professionnelles du sexe.

« Ce n'est pas toujours facile de parler des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des professionnel(le)s du sexe ou des consommateurs de drogues, mais nous avons l'obligation de veiller à ce qu'ils puissent accéder à des services anti-VIH sans stigmatisation ni discrimination », a déclaré M. Sidibé.

Nous devons développer des stratégies pour diffuser auprès des hommes professionnels du sexe des informations et des documents éducatifs sur le VIH qui répondent à leurs besoins et qui soient en accord avec les spécificités de leur travail

Dr Daisy Corrales, Ministre de la Santé du Costa Rica

M. Sidibé a également félicité le gouvernement du Costa Rica pour ses efforts d'élargissement de l'accès au traitement anti-VIH pour les personnes infectées (la couverture étant estimée à 65 %), ainsi que sa réussite dans l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. « Le taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant reste inférieur à 2 % au Costa Rica, un exploit très impressionnant et un excellent exemple pour l'Amérique latine qui montre qu'une génération sans VIH est à notre portée ».

M. Sidibé a assuré la Ministre de la Santé de la poursuite du soutien de l'ONUSIDA au Costa Rica dans l'élaboration de sa stratégie pour une riposte efficace et durable au sida.

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Entretien avec J.V.R. Prasada Rao, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans la région Asie-Pacifique

02 novembre 2012

Les Envoyés spéciaux du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida sont des personnes engagées désignées par le Secrétaire général des Nations Unies pour aider à faire avancer l'agenda sur le sida au niveau mondial et veiller à ce que le sida demeure une priorité politique dans leurs régions respectives. Dans une série d'entretiens avec Unaids.org, les Envoyés spéciaux pour le sida partagent leurs points de vue sur la situation de l'épidémie de sida et sur leur propre rôle dans l'effort mondial pour mettre un terme à cette épidémie.

J.V.R. Prasada Rao, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans la région Asie-Pacifique.
Photo : ONUSIDA

J.V.R. Prasada Rao, de nationalité indienne, a été nommé Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans la région Asie-Pacifique pour un mandat effectif à partir de juillet 2012.

M. Rao a été Directeur de l'Organisation nationale indienne de contrôle du sida pendant cinq ans avant de devenir Secrétaire permanent pour la Santé et le Bien-être des familles en Inde. À ce poste, il a joué un rôle fondamental dans la mise en œuvre d'un programme national de contrôle du sida complet et décentralisé. Il a ensuite rejoint l'ONUSIDA en 2004, où il a été nommé Directeur régional pour l'Asie et le Pacifique, puis Conseiller principal auprès du Directeur exécutif. Il a été membre secrétaire de deux commissions indépendantes sur le sida en Asie et dans le Pacifique et est actuellement commissaire au sein de la Commission mondiale sur le VIH et le droit.

Dans le cadre de ses fonctions, M. Rao a milité avec constance pour l'émancipation des communautés vulnérables et des personnes vivant avec le VIH comme élément essentiel d'une riposte efficace au sida dans la région Asie-Pacifique.

UNAIDS.org : En tant qu'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida, quel est selon vous votre rôle dans la riposte à l'épidémie ?

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé partagent la vision de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida. La région Asie-Pacifique est particulièrement concernée, puisqu'elle représente plus de la moitié de la population mondiale. Bien que la région ait connu des progrès dans le domaine de la prévention et du traitement du VIH, il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à l'objectif zéro. Mon but est donc de faire entendre ce message aux principaux dirigeants politiques de la région.

Nous devons utiliser les trois ans qui restent avant 2015 comme une période cruciale pour atteindre l'Objectif du Millénaire pour le Développement qui concerne la lutte contre le VIH. Je voudrais transmettre ce message aux dirigeants politiques, aux parlementaires, aux représentants communautaires et aux donateurs.

Quelles sont vos motivations dans ce rôle ?

La plus grande motivation dans mon travail en tant qu'Envoyé spécial pour le sida est l'occasion historique que nous avons actuellement de faire reculer le VIH dans la région Asie-Pacifique et d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

J'ai travaillé sur les programmes de lutte contre le sida durant les 15 dernières années, d'abord au sein du gouvernement indien puis à l'ONUSIDA, et je me suis heurté à d'immenses difficultés, notamment au tout début de la riposte au sida. Les choses ont beaucoup changé depuis, et j'ai acquis une importante expérience que je peux maintenant transmettre à d'autres pour rendre nos efforts collectifs de riposte à l'épidémie plus efficaces.

Le nombre de nouvelles infections à VIH s'est stabilisé en Asie et a baissé dans le Pacifique ces dernières années. Qu'est-ce qui a changé dans la région ?

Ces dix dernières années, certains pays ont accompli des progrès remarquables en termes de prévention du VIH, ce qui a permis de faire baisser le nombre de nouvelles infections à VIH. Globalement, le nombre de nouvelles infections à VIH est en train de diminuer dans la région, mais je ne suis toujours pas satisfait de ce taux de baisse, et dans de nombreux pays les nouvelles infections à VIH continuent d'augmenter.

Nous devons travailler avec les dirigeants de ces pays pour veiller à ce que la riposte au sida ne perde pas de son élan. Nous ne pouvons pas nous permettre un deuxième assaut de l'épidémie dans la région.

J.V.R. Prasada Rao, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans la région Asie-Pacifique

Les pays qui ont réussi, comme la Thaïlande, le Cambodge, l'Inde et la Malaisie, ont investi intelligemment dans des programmes de prévention du VIH au sein des populations les plus exposées au risque. Dans le Pacifique, des pays comme les Îles Fidji et Samoa ont montré qu'un leadership déterminé et un engagement fort dans la riposte au sida pouvaient faire une grande différence. Des organismes régionaux intergouvernementaux comme l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) et la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l'Asie et le Pacifique (CESAP) ont fait du sida une priorité, ce qui a grandement contribué à la stabilisation des infections à VIH dans leurs pays membres.

Quels sont les principaux obstacles qui persistent dans la riposte au sida en Asie et dans le Pacifique ?

Je voudrais souligner la menace que représente un leadership politique enclin à l'auto-satisfaction qui clame victoire trop tôt. Le sida est en train de perdre son caractère prioritaire dans certains des pays asiatiques qui ont connu une amélioration ces dernières années. Nous devons travailler avec les dirigeants de ces pays pour veiller à ce que la riposte au sida ne perde pas de son élan. Nous ne pouvons pas nous permettre un deuxième assaut de l'épidémie dans la région.

La région est à la traîne derrière la moyenne mondiale dans l'accès aux services de traitement et de prévention du VIH pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. Les administrateurs des programmes et les responsables politiques doivent en prendre conscience et travailler pour améliorer l'accès au traitement pour les communautés vulnérables, les femmes et les enfants.

Les environnements juridiques défavorables continuent de poser problème dans de nombreux pays de la région. Les principales populations exposées comme les professionnel(le)s du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les consommateurs de drogues sont encore considérés comme des criminels dans la plupart des pays. Je vais encourager les responsables politiques et les législateurs à réformer à la fois les lois elles-mêmes et la façon dont elles sont appliquées. De petits pays comme les Îles Fidji et le Népal ont fait la preuve que lorsque les dirigeants s'impliquent, ils peuvent changer le contexte de stigmatisation et de discrimination qui entoure le sida.

Tout au long de votre carrière, vous avez constamment milité pour l'émancipation des communautés vulnérables. Quel est le rôle de ces populations dans la riposte au sida en Asie et dans le Pacifique ?

Les personnes vivant avec le VIH et les populations les plus exposées au risque comme les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe et les consommateurs de drogues jouent un rôle central dans la riposte au sida. Le Rapport de la Commission Asie et les données de la surveillance par pays montrent que les pays doivent investir dans des programmes de prévention des infections à VIH au sein des populations les plus exposées ; pourtant, de nombreux pays ne consacrent toujours pas les ressources adéquates à ces actions. Je voudrais voir un activisme constructif de la part des leaders et des membres de ces populations pour faire pression sur les gouvernements afin de débloquer des fonds appropriés pour les services de prévention et de traitement du VIH à destination des communautés les plus vulnérables.

À ce moment charnière de la riposte au sida, l'unité et l'implication des responsables communautaires sont vitales. Certains ont montré avec succès à quel point les programmes de prévention et de traitement du VIH organisés par les communautés elles-mêmes peuvent être rentables et produire des résultats positifs. Il nous faut avoir davantage de ces programmes communautaires de lutte anti-VIH dans les différents pays. C'est ce qui permettra à coup sûr de faire la différence dans l'évolution de l'épidémie.

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Le groupe de travail de haut niveau sur les femmes, les filles, l'égalité entre les sexes et le VIH appelle à accélérer la mise en œuvre de mesures visant à protéger les droits et le bien-être des jeunes femmes et des filles en Afrique du Sud

31 octobre 2012

Les membres du groupe de travail de haut niveau sur les femmes, les filles, l'égalité entre les sexes et le VIH en Afrique orientale et australe lors de leur dernière visite en Afrique du Sud.

Le groupe de travail de haut niveau sur les femmes, les filles, l'égalité entre les sexes et le VIH en Afrique orientale et australe vient d'achever une mission de militantisme politique d'une semaine en Afrique du Sud et appelle à un renouvellement des engagements et du leadership pour protéger la santé et les droits des jeunes femmes et des filles du pays.

Le ministère des femmes, des enfants et des personnes souffrant de handicaps d'Afrique du Sud a invité le groupe de travail à militer avec le leadership du pays pour la suppression des problèmes auxquels sont confrontées les jeunes femmes et les filles aujourd'hui, à savoir les grossesses à l'adolescence, la violence sexiste, la transmission mère-enfant du VIH et le commerce du sexe.

« Le travail accompli par le groupe de travail nous permettra d'identifier les lacunes et les défis, et de développer des programmes d'intervention plus efficaces », a déclaré la ministre adjointe des femmes, des enfants et des personnes souffrant de handicaps, Mme Hendrietta Bopane-Zulu.

Les membres du groupe de travail ont rencontré de hauts responsables du gouvernement sud-africain, des représentants d'organisations internationales et de la société civile, des délégués parlementaires et d'autres acteurs de la riposte au VIH. La délégation s'est également entretenue avec des réseaux de femmes vivant avec le VIH et des communautés de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe (LGBTI).

Grossesses à l'adolescence

Malgré les progrès de l'Afrique du Sud en matière de riposte au sida, les femmes et les filles continuent d'être touchées de façon disproportionnée par l'épidémie. D'après l'enquête 2008 du Human Sciences Research Council (HSRC), la prévalence du VIH était 4 fois plus élevée chez les femmes âgées de 20 à 24 ans (21,1 %) que chez les hommes de la même tranche d'âge (5,1 %).

Toutes les politiques nécessaires sont en place mais le plus gros défi consiste à changer les comportements de la société

Kgalema Motlanthe, vice-président d'Afrique du Sud

Des facteurs sociaux, tels que la pauvreté, les inégalités, la violence sexiste et l'accès limité à des informations sur la santé sexuelle et reproductive, associés à un manque de services de santé adressés aux adolescents, rend les adolescentes plus vulnérables aux grossesses non désirées et à l'infection à VIH. Les données du Plan stratégique national sur le VIH, les IST et la TB, 2012–2016 indiquent que 39 % des filles âgées de 15 à 19 ans sont tombées enceinte au moins une fois et 49 % des mères adolescentes retombent enceinte dans les 24 mois suivants. Elles révèlent également qu'une adolescente enceinte sur 5 est séropositive au VIH.

« Nous faisons notre possible pour mettre fin aux grossesses chez les adolescentes, qui sont essentiellement dues au fait que des hommes plus âgés profitent des jeunes filles », a déclaré le vice-président d'Afrique du Sud, M. Kgalema Motlanthe. « Toutes les politiques nécessaires sont en place mais le plus gros défi consiste à changer les comportements de la société », a ajouté M. Motlanthe.

L'équipe du groupe de travail s'est entretenu avec le roi des Zoulous Goodwill Zwelithini de la province de KwaZulu-Natal au sujet des normes traditionnelles et sociales, comme les rapports sexuels intergénérationnels et les partenariats domestiques multiples qui contribuent au problème des grossesses chez les adolescentes. « Nous devons non seulement nous concentrer sur les programmes destinés aux jeunes », a déclaré le Roi Zwelithini, « mais nous devons également éduquer les parents à la maison car certains estiment qu'il est difficile de parler à leurs enfants. Cela ne sera pas facile mais nous devons dire la vérité, car l'amour de la vérité est l'esprit des hommes », a-t-il ajouté.

« La prévention des grossesses non désirées et de l'infection à VIH chez les jeunes filles doit être une priorité majeure pour le leadership sud-africain », a déclaré le Professeur Sheila Tlou, directrice régionale de l'ONUSIDA et membre du groupe de travail. « La scolarisation continue des filles est indispensable pour réduire les infections à VIH chez les filles et leur permettre d'atteindre leur potentiel. »

Mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants

L'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et le maintien en vie de leurs mères ont également été abordés dans les discussions qu'ont eues les membres du groupe de travail avec le ministre de la santé sud-africain, le Dr Aaron Motsoaledi. L'Afrique du Sud a observé une diminution des transmissions mère-enfant du VIH, passant de 3,5 % en 2010 à 2,7 % en 2011, et elle est en passe d'atteindre l'objectif fixé dans la Déclaration politique sur le VIH/sida 2011 d'élimination virtuelle d'ici 2015.

La ministre du genre, des enfants et du développement social au Kenya et membre du groupe de travail, Naomi Shaban (à gauche) et le vice-président d'Afrique du Sud, Kgalema Motlanthe.

Si elle reconnaît la baisse des nouvelles infections à VIH chez les enfants, la ministre du genre, des enfants et du développement social, Dr Naomi Shaban — qui a dirigé la délégation du groupe de travail — a indiqué que des mesures supplémentaires devaient être adoptées pour maintenir les mères en vie. « Nous devons redoubler d'efforts pour sauver les bébés mais nous devons aussi veiller à ce que les mères puissent s'occuper de leurs enfants », a déclaré le Dr Shaban.

Pour s'attaquer aux taux élevés de mortalité maternelle en Afrique du Sud — 310 naissances vivantes sur 100 000 — au début de l'année, le ministère de la santé, supervisé par son ministre, Dr Motsoaledi, a lancé la Campagne pour l'Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA) en Afrique du Sud.

Certains des objectifs clés de CARMMA sont de renforcer l'accès des femmes à des services complets de santé sexuelle et reproductive, en particulier de planification familiale, pour éviter les nouvelles infections à VIH et les grossesses non désirées, de renforcer le système de santé pour affecter des ressources humaines à la santé maternelle et de l'enfant, et d'intensifier la prise en charge des mères séropositives au VIH.

Le lancement officiel du groupe de travail de haut niveau sur les femmes, les filles, l'égalité entre les sexes et le VIH en Afrique orientale et australe, composé de ministres, des directeurs du National AIDS Council (NAC), de 4 directeurs régionaux des Nations unies, de la société civile et de femmes vivant avec le VIH, a eu lieu en décembre 2011 à l'occasion de la 16e Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA). Il vise à s'engager dans une activité de sensibilisation politique de haut niveau en appui aux actions nationales d'intensification et de suivi de la mise en œuvre du projet Déclaration de Windhoek : femmes, jeunes filles, égalité des sexes et VIH.

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La capitale namibienne Windhoek collabore pour renforcer la riposte au VIH

30 octobre 2012

La clinique mobile Mister Sister s'est installée devant les bureaux de Hope Initiative SA, une petite organisation communautaire qui apporte des soins et des services d'aide aux orphelins et aux enfants vulnérables des bidonvilles autour de Windhoek.
Photo : ONUSIDA/T.Figuera

Comme dans beaucoup d'autres pays, la population de la Namibie s'est déplacée vers les villes et les zones urbaines en quête de meilleures opportunités, dans l'espoir d'une vie plus prospère. L'urbanisation a entraîné la multiplication des bidonvilles autour des grandes métropoles, rendant difficile l'accès aux services de santé essentiels pour ces habitants.

Windhoek, capitale de la Namibie, dont la population a augmenté de 38 % entre 2001 et 2011, a conclu un partenariat avec l'ONUSIDA, le PNUD et la Fondation PharmAccess afin de renforcer son système de santé général et sa riposte au VIH en utilisant des moyens innovants, comme les cliniques mobiles.

« La Ville de Windhoek s'engage à fournir des services de santé municipaux efficaces et performants à tous ses habitants, en particulier les populations les plus défavorisées », a déclaré la Responsable des Services de santé de la Ville de Windhoek, Mary-Anne Kahitu. « À travers nos partenariats stratégiques, notamment avec le Ministère de la Santé et des Services sociaux, la Fondation PharmAccess et d'autres acteurs importants, nous nous efforcerons de promouvoir l'élargissement de l'accès à des services de santé et de lutte contre le VIH de qualité dans les bidonvilles », a-t-elle ajouté.

Pendant une période de 18 mois, le projet commun baptisé « Renforcer les ripostes au VIH/sida dans la ville » a étudié en profondeur l'épidémie urbaine de VIH et la riposte à cette épidémie de la ville. Parmi ses conclusions, une enquête auprès des ménages a montré que l'incidence et la prévalence du VIH étaient plus importantes dans la partie nord-ouest de Windhoek, une zone principalement composée de bidonvilles et de logements sociaux pour ménages à faible revenu. Cette étude souligne que ces zones ont un accès limité aux services adéquats de prévention et de traitement du VIH, notamment traitement antirétroviral, conseil et dépistage du VIH et services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Des services de santé mobiles

Les conclusions de l'étude sont à l'origine de l'action de collaboration entre la Fondation PharmAccess, la Ville de Windhoek et le Ministère de la Santé et des Services sociaux destinée à fournir des services de santé mobiles. Deux fois par mois, une clinique mobile se rend dans les bidonvilles. Avec l'appui du projet de clinique mobile Mister Sister de PharmAccess, le Ministère fournit gratuitement tous les médicaments nécessaires au fonctionnement de la clinique.

La Ville de Windhoek s'engage à fournir des services de santé municipaux efficaces et performants à tous ses habitants, en particulier les populations les plus défavorisées

Mary-Anne Kahitu, Responsable des Services de santé de la Ville de Windhoek

La première clinique mobile s'est installée devant les bureaux de Hope Initiative SA (HISA), une petite organisation communautaire qui apporte des soins et des services d'aide aux orphelins et aux enfants vulnérables des bidonvilles autour de Windhoek.

« La présence d'une clinique mobile dans les bidonvilles est vitale, car sans elle les enfants et les personnes vulnérables n'auraient absolument aucun accès à l'aide médicale », explique Patricia Sola, fondatrice de Hope Initiative. « La clinique la plus proche se trouve à plus d'heure de marche, sans parler du coût de la consultation avec un médecin ». Pour HISA, la clinique mobile représente aussi une occasion de donner aux patients des informations sur l'accès aux aides sociales et sur l'inscription au registre des naissances.

Les services de soins de santé primaires fournissent le même type de services que ceux que propose le Ministère dans ses propres établissements de santé, notamment conseils et fournitures en matière de planification familiale, vaccinations de routine, suivi de croissance des enfants, dépistage des symptômes de la tuberculose et orientation-recours, diagnostic et traitement des maladies transmissibles courantes, dépistage du VIH, orientation et suivi en matière de maladies chroniques.

Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance, en pleine conversation avec un groupe d'enfants lors de sa récente visite en Namibie.
Photo : ONUSIDA/T.Figuera

En août 2012, PharmAccess a commencé à étendre ses actions dans les zones rurales et reculées des régions de Khomas et d'Omaheke, avec deux cliniques mobiles supplémentaires. « PharmAccess Namibia est très fière de proposer des services de soins de santé primaires aux personnes qui en ont le plus besoin dans les bidonvilles les plus pauvres de Windhoek », a déclaré Ingrid De Beer, Directrice générale de Pharm Access en Namibie. « Cette action est rendue possible par notre partenariat avec le Ministère de la Santé et des Services sociaux, avec l'appui des partenaires Mister Sister et de la Ville de Windhoek. Dans les mois à venir, nous devrions collecter les données probantes requises pour éclairer les politiques locales en matière de prestation de services de soins de santé primaires dans les bidonvilles de la grande agglomération de Windhoek », a-t-elle ajouté.

Lors d'une récente visite en Namibie, la Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance, Mme Jan Beagle, accompagnée de représentants des organisations partenaires impliquées dans le projet, a félicité la Ville de Windhoek et le Ministère de la Santé et des Services sociaux pour leur leadership et leur engagement dans le renforcement de la riposte de la ville au VIH.

Mme Beagle a mis en avant l'excellence du partenariat entre la communauté, la société civile et le gouvernement pour répondre aux besoins de santé des populations vulnérables des bidonvilles autour de Windhoek et insisté sur le fait que « de telles initiatives novatrices devraient être étendues et reproduites dans tout le pays ».

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L'ambassadeur itinérant Hong Myung-bo salue les efforts de la Thaïlande en matière de VIH

29 octobre 2012

L'ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA, M. Myung-Bo Hong (second de gauche) était accompagné par ses deux fils pendant sa visite en Thaïlande : Jeongmin, 12 ans (à gauche) et Seongmin, 14 ans, à côté de Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Photo : ONUSIDA

La star du football coréen, Hong Myung-bo, un ambassadeur international itinérant de l'ONUSIDA, a décrit sa visite de recherche en matière de VIH en Thaïlande cette semaine comme une « révélation » et une occasion extraordinaire pour apprendre.

« J'ai eu l'occasion de découvrir par moi-même l'incroyable travail que l'ONUSIDA et ses partenaires réalisent en Thaïlande et dans toute l'Asie, » déclare M. Hong qui a joué dans l'équipe nationale de football de Corée du Sud dans 4 coupes du monde consécutives (1990-2002), et actuellement entraîneur de l'équipe de football olympique.

« Un match de football dure 90 minutes, et même si vous menez la première mi-temps, vous pouvez encore perdre le match, » commente M. Hong en ajoutant « Nous ne pouvons nous permettre de perdre la balle » en termes de sensibilisation au VIH.

Pendant sa mission de 5 jours, M. Hong a visité des organisations communautaires et rencontré les membres des populations les plus exposées à l'épidémie de VIH nationale, y compris les professionnelles du sexe à la Empower Fondation, une organisation non gouvernementale qui protège les droits des professionnelles du sexe.

Mr Hong s'est engagé à partager les impressions et les temps forts de la visite dès son retour en Corée du Sud avec les parties prenantes et souligner l'importance de la responsabilité partagée et du financement continu pour la riposte au sida. Lors de sa rencontre avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, à Bangkok, il lui a fait part de son plan d'organiser un match de football de bienfaisance en décembre pour lever des fonds destinés aux projets liés au sida dans la région.

Le pouvoir du sport est impressionnant et peut être un facteur de changement, surtout pour les jeunes. M. Hong est une voix incontestable pour responsabiliser les jeunes afin qu'ils se protègent eux-mêmes du VIH et pour répondre à la stigmatisation et à la discrimination très répandues à l'encontre des personnes vivant avec et touchées par le VIH.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Le pouvoir du sport est impressionnant et peut être un facteur de changement, surtout pour les jeunes, » déclare M. Sidibé qui était en Thaïlande dans le cadre de sa mission officielle de trois jours en Asie du Sud-Est. « M. Hong est une voix incontestable pour responsabiliser les jeunes afin qu'ils se protègent eux-mêmes du VIH et pour répondre à la stigmatisation et à la discrimination très répandues à l'encontre des personnes vivant avec et touchées par le VIH. »

Au cours de sa visite en Thaïlande, M. Hong a participé à une séance d'entrainement de football destinée aux entraineurs, organisée par le Comité national olympique de Thaïlande et l'Institut d'éducation physique.

Tout au long de sa visite en Thaïlande, M. Hong était accompagné de ses deux fils, Seongmin Hong, 14 ans et Jeongmin, 12 ans. Lors de la réunion avec M. Sidibé, Seongmin a remis au Directeur exécutif un don de 3 000 US$ qui a été récolté lors d'une exposition d'art en faveur du sida.

M. Sidibé a applaudi l'initiative de ce jeune : « Voilà un geste de soutien très fort. Des efforts comme les tiens démontrent que nous pouvons être universels, tolérants, ouverts et compatissants, que nous pouvons tous travailler ensemble pour stopper le VIH. »

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Le Myanmar s'engage à atteindre zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants d'ici 2015

29 octobre 2012

Le ministre de la Santé du Myanmar, Professeur Dr. Pe Thet Khin et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.

Le ministre de la Santé du Myanmar, Professeur Dr. Pe Thet Khin, déclare que son ministère s'engage à travailler vers l'élimination de nouvelles infections à VIH chez les enfants d'ici 2015 et prolonger la vie de leurs mères pour les élever. Le ministre Pe Thet Khin a annoncé cet engagement conjointement avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, lors d'une réunion le 27 octobre à Mandalay.

« Le ministre de la Santé est d'avis que d'ici 2015 les enfants du Myanmar peuvent naître sans le sida et leurs mères rester en santé pour les élever », déclare le ministre Pe Thet Khin. « Ce plan est réaliste, réalisable et soutenu par des preuves. Prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants est un investissement judicieux qui sauve des vies et permet de donner aux enfants un démarrage sain dans la vie. Cela sera réalisé en intensifiant les services de dépistage et en fournissant des médicaments simples et sûrs à toutes les femmes enceintes qui en ont besoin. »

Avec un traitement en début de grossesse jusqu'à la période d'allaitement, le risque de transmission du VIH de la mère vivant avec le VIH à son enfant peut être à moins de 5% Le programme national de lutte contre le sida au Myanmar a graduellement intensifié ses services de prévention du VIH pour les femmes enceintes. En 2011, 84% parmi les quelques 3 700 femmes enceintes vivant avec le VIH ont reçu un traitement antirétroviral pour éviter la transmission du VIH à leurs enfants. Toutefois, moins d'un tiers des femmes enceintes ont actuellement effectué un test de dépistage du VIH. Les autorités de santé du Myanmar prévoient de décentraliser les services de dépistage du VIH pour atteindre plus de femmes enceintes.

Le ministre de la Santé est d'avis que d'ici 2015 les enfants du Myanmar peuvent naître sans le sida et leurs mères rester en santé pour les élever

Le ministre de la Santé du Myanmar, Professeur Dr. Pe Thet Khin

« Je félicite le Myanmar pour son engagement vers une génération sans sida d'ici 2015 », déclare le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. « Je suis persuadé que si les ressources sont disponibles pour le Myanmar, le pays atteindra son objectif ambitieux et j'appelle tous les donateurs à soutenir le ministère de la Santé. »

M. Sidibé et le ministre Pe Thet Khin ont lancé un appel aux donateurs internationaux et autres partenaires pour collaborer avec le ministère de la Santé du Myanmar afin de maintenir les réalisations obtenues jusqu'à présent et d'élargir l'accès aux services de prévention et de traitement anti-VIH.

Les deux leaders ont également évoqué l'appropriation par le pays et la pérennité des programmes de santé. Le système de santé du Myanmar est actuellement réformé. M. Sidibé a suggéré l'application des « Trois Principes » pour la santé : un plan de santé national évalué ; un mécanisme de coordination du secteur de la santé ; et un système de suivi et d'évaluation national que tous les partenaires de développement suivent.

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