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L'Afrique de l'Ouest et du Centre en retard sur la riposte mondiale au VIH
05 décembre 2017 05 décembre 2017Un nouveau rapport souligne le besoin urgent d'une meilleure réponse au VIH pour les enfants et les adolescents
ABIDJAN / DAKAR / NEW YORK / GENÈVE, 5 décembre 2017 - Plus de quatre décennies après le début de l'épidémie de VIH, quatre enfants sur cinq vivant avec le VIH en Afrique de l'Ouest et du Centre ne reçoivent toujours pas de traitement antirétroviral et les décès liés au sida chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans sont en hausse, selon un nouveau rapport publié aujourd’hui.
Tout en reconnaissant les progrès accomplis dans plusieurs domaines, le rapport intitulé « Accélérer la Cadence : Vers une génération sans sida en Afrique de l'Ouest et Centrale », publié conjointement par l'UNICEF et l'ONUSIDA, montre que l'Afrique de l’Ouest et du Centre est à la traîne sur la majorité des indicateurs en matière de prévention du VIH et des programmes de traitement et de soins pour les enfants et les adolescents. En 2016, environ 60 000 enfants ont été nouvellement infectés par le VIH en Afrique de l'Ouest et du Centre.
« Il est tragique que tant d'enfants et d'adolescents ne reçoivent pas les traitements dont ils ont besoin, simplement parce qu'ils n'ont pas été testés », a déclaré Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre. « Nous devons mieux utiliser les innovations pour accroître le diagnostic précoce et améliorer l'accès au traitement du VIH et aux soins pour les enfants. Par exemple, la technologie de diagnostic au point de service rapproche les tests de l'endroit où les enfants fréquentent les services de santé et l'autotest peut être une bonne option pour les adolescents qui peuvent être plus à l'aise avec cela ».
La couverture en matière de thérapies antirétrovirales vitales chez les enfants vivant avec le VIH dans la région est la plus faible au monde car de nombreux pays ont une capacité limitée à effectuer les tests nécessaires au diagnostic précoce du VIH chez les nourrissons. Sans connaître le statut VIH d'un enfant, sa famille est moins susceptible de rechercher le traitement qui pourrait prévenir la tragédie de la mort d'un enfant de maladies liées au sida.
La situation est pire chez les adolescents. Le nombre annuel de nouvelles infections par le VIH chez les 15-19 ans dans la région dépasse maintenant celui des enfants âgés de 0 à 14 ans. Ces nouvelles infections surviennent principalement par contact sexuel non protégé et chez les adolescentes. Tout aussi préoccupant, selon le rapport, est que l'Afrique de l'Ouest et du Centre a enregistré une augmentation de 35 pour cent du nombre annuel de décès liés au sida parmi les adolescents âgés de 15 à 19 ans - le seul groupe d'âge pour lequel les décès liés au sida ont augmenté entre 2010 et 2016.
Alors que la population des jeunes de la région devrait augmenter considérablement au cours des prochaines décennies, en particulier dans des pays comme la République démocratique du Congo et le Nigéria, il est probable que le nombre d'enfants et d'adolescents infectés par le VIH et mourant de causes liées au sida va rester élevé, à moins que la réponse au VIH - à la fois la prévention et le traitement – ne s’améliore considérablement.
Le rapport souligne que les 24 pays qui composent la région Afrique de l'Ouest et du Centre abritent 25 pour cent des enfants âgés de 0 à 14 ans vivant avec le VIH dans le monde.
« Les dirigeants de la région ont approuvé un plan de rattrapage visant à tripler le nombre de personnes sous traitement dans la région - y compris les enfants - d'ici la fin 2018, le problème clé est maintenant d'accélérer sa mise en œuvre », a déclaré Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA. « Les pays devraient d'urgence mettre en place des stratégies plus efficaces pour le diagnostic précoce du VIH chez les nourrissons, et commencer à réduire les inégalités dans l'accès des enfants au traitement. »
Le rapport propose des stratégies clés qui permettront aux pays d'accélérer les progrès dans la lutte contre la propagation de la maladie. Celles-ci incluent :
1. Une réponse différenciée au VIH axée sur des contextes épidémiologiques et locaux uniques dans chaque pays et communauté.
2. L'intégration des services liés au VIH dans les principaux services sociaux, y compris la santé, l'éducation et la protection.
3. L'appropriation communautaire et la gouvernance locale de la riposte au VIH, y compris le travail avec les familles, mieux placées pour aider à réduire la stigmatisation, accéder à la prévention et au traitement.
4. Investir dans les innovations pour éliminer les obstacles à la mise à l'échelle, y compris les nouvelles approches diagnostiques et biomédicales telles que le diagnostic au point de service, l'autotest VIH et la prophylaxie pré-exposition.
L'UNICEF a annoncé la semaine dernière que, au rythme actuel des progrès, les objectifs d’accélération accrue pour en finir avec le sida chez les enfants ne seraient pas atteints.
***
Les faits clés du rapport :
- La prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant a été multipliée par 2,5 entre 2010 et 2016 (de 21 à 49 pour cent), certains pays comme le Bénin, le Burkina Faso et le Cap Vert fournissant maintenant ces services à plus de 80 pour cent des femmes enceintes vivant avec le VIH.
- L'Afrique de l'Ouest et du Centre a la couverture de traitement antirétroviral pédiatrique la plus faible au monde, avec seulement 21 pour cent des 540 000 enfants (0-14 ans) vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral en 2016 - contre 43 pour cent dans le monde.
- Aujourd'hui, l'Afrique de l'Ouest et du Centre représente 37 pour cent des décès liés au sida chez les enfants dans le monde : environ 43 000 décès liés au sida sont survenus chez les enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre en 2016, soit 31 pour cent de moins qu'en 2010.
- Il y avait 62 000 adolescents (15-19 ans) nouvellement infectés par le VIH en 2016, un nombre inchangé par rapport à 2010.
- Les adolescentes et les jeunes femmes continuent d'être les plus touchées, les femmes représentant près de trois adolescents sur cinq âgés de 10 à 19 ans vivant avec le VIH en Afrique de l'Ouest et du Centre.
Note aux éditeurs :
Le rapport est disponible sur : https://www.unicef.org/publications/index_101480.html
Plus d'informations sont disponibles sur : www.childrenandaids.org
À propos de l’UNICEF
L’UNICEF travaille dans certains des endroits les plus inhospitaliers du monde pour atteindre les enfants les plus défavorisés. Dans 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, chaque jour, afin de construire un monde meilleur pour tous. Pour plus d'informations sur l'UNICEF et son travail pour les enfants, visitez www.unicef.org
À propos de l'ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube. Pour plus d'informations sur l'ONUSIDA et son travail, visitez www.unaids.org
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Press Release
À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, l’ONUSIDA affirme que les hommes ont moins de chances d'avoir accès au traitement contre le VIH et sont plus susceptibles de décéder de maladies associées au sida
01 décembre 2017 01 décembre 2017Le nouveau rapport de l’ONUSIDA met en lumière les angles morts dans l’implication des hommes envers les services du VIH
OTTAWA/GENÈVE, 1er décembre 2017 - A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, l’ONUSIDA a publié un nouveau rapport indiquant que les hommes sont moins susceptibles d’effectuer un dépistage du VIH ou d’accéder à la thérapie antirétrovirale, et plus susceptibles de décéder de maladies associées au sida que les femmes. L’angle mort met en lumière le fait qu’à travers le monde, moins de la moitié des hommes séropositifs au VIH sont sous traitement, en comparaison avec 60 % des femmes. Les études montrent que les hommes sont plus susceptibles que les femmes de débuter le traitement tardivement, de l’interrompre et d’être perdus au cours du suivi du traitement.
« Lutter contre les inégalités qui mettent en danger les femmes et les filles face au VIH est la priorité absolue de la riposte contre le sida, » déclare Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Mais il existe un angle mort concernant les hommes : les hommes n’utilisent pas les services destinés à la prévention du VIH ou au dépistage du VIH, et ils n’ont pas accès au traitement de la même manière que les femmes. »
En Afrique subsaharienne, les hommes et les garçons vivant avec le VIH ont 20 % de chances en moins de connaitre leur état sérologique que les femmes et les filles séropositives au VIH, et sont moins susceptibles à 27 % d’avoir accès au traitement. Au KwaZulu-Natal, province dont la prévalence au VIH est la plus élevée en Afrique du Sud, seul un homme sur quatre âgé entre 20 et 24 ans vivant avec le VIH a appris qu'il avait contracté le virus en 2015.
En Afrique Centrale et de l’Ouest, une région qui lutte pour riposter efficacement contre le VIH, seuls 25 % des hommes séropositifs au VIH ont accès au traitement. Lorsque les personnes ne sont pas sous traitement, elles sont plus susceptibles de transmettre le VIH.
« Lorsque les hommes ont accès aux services de traitement et de prévention du VIH, apparait alors un triple dividende » ajoute M. Sidibé. « Ils se protègent eux-mêmes, ils protègent leurs partenaires sexuels et ils protègent leurs familles. »
Ce rapport met en évidence des données issues de l’Afrique subsaharienne, indiquant que l’utilisation de préservatifs durant les rapports sexuels avec un partenaire non régulier est faible parmi les hommes plus âgés, qui sont également plus susceptibles d’être séropositifs au VIH. 50 % des hommes âgés de 40 à 44 ans et 90 % des hommes âgés de 55 à 59 ans ont déclaré ne pas utiliser de préservatif. Ces données sont conformes aux études indiquant un cycle de transmission du VIH des hommes plus âgés vers les femmes plus jeunes, et des femmes adultes vers les hommes adultes d’âge similaire dans des zones à forte prévalence du VIH.
L’angle mort montre également que la prévalence du VIH est constamment plus élevée parmi les hommes dans les populations clés. En dehors de l’Afrique du Sud et orientale, 60 % de la totalité des nouvelles infections du VIH parmi les adultes touchent les hommes. Le rapport souligne les difficultés particulières auxquelles les hommes vivant dans les populations clés sont confrontés pour avoir accès aux services de VIH, parmi lesquelles la discrimination, le harcèlement et le refus des services de santé.
Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont 24 fois plus susceptibles de contracter le VIH que les hommes dans la population générale. En outre, dans plus d’une douzaine de pays, la prévalence nationale du VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes est de 15 % ou plus. Cependant, des études récentes ont remarqué que l’utilisation de préservatif a diminué en Australie, en Europe et aux États-Unis d’Amérique. Aux États-Unis, par exemple, le pourcentage d’homosexuels séronégatifs et d'autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sans utiliser de préservatif a augmenté, passant ainsi de 35 % à 41 % entre 2011 et 2014.
« Nous ne pouvons pas laisser la complaisance s'installer », déclare M. Sidibé. « Si nous laissons la complaisance s’installer, le VIH va s’implanter et nos espoirs de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030 seront anéantis. »
L’angle mort indique qu’environ 80 % des 11,8 millions de personnes qui s'injectent des drogues sont des hommes et que la prévalence du VIH parmi ces personnes dépasse 25 % dans de nombreux pays. L’utilisation du préservatif est presque invariablement faible parmi les personnes qui s'injectent des drogues et le pourcentage d’hommes qui s’injectent des drogues utilisant du matériel d'injection stérile durant leur dernière injection de drogues varie selon les pays. En Ukraine par exemple, le pourcentage d’hommes qui s’injectent des drogues ayant utilisé une aiguille stérile durant la dernière injection dépassait largement les 90 %, tandis qu’aux États-Unis, seuls 35 % environ en utilisaient.
En prison, où 90 % des détenus sont des hommes, la prévalence du VIH est estimée entre 3 % et 8 %. Toutefois, les préservatifs et les services de réduction des risques sont rarement rendus disponibles auprès des détenus.
Tandis que le dépistage du VIH a été en mesure d’impliquer les femmes, et notamment les femmes utilisant les services prénataux, les mêmes points d'entrée n’ont pas été trouvés pour les hommes, limitant de ce fait l’utilisation du dépistage du VIH parmi les hommes.
« Le concept nocif de la virilité et des stéréotypes masculins créent les conditions pour transformer la sexualité sans risques, le dépistage du VIH et le suivi du traitement, ou même simplement le fait d’avoir une conversation sur la sexualité en véritable défis pour les hommes, » ajoute M. Sidibé. « Mais les hommes doivent prendre leurs responsabilités. Cette provocation coûte des vies. »
Le rapport met également en évidence le besoin d’investir en faveur des garçons et des filles à un âge précoce, afin de s’assurer qu’ils ont accès à une éducation complète à la sexualité adaptée à leur âge, qui lutte en faveur de l’égalité des sexes et est basée sur les droits de l’homme, afin de créer des relations saines et promouvoir un comportement sain pour les filles et les garçons.
Les hommes consultent les services de soins de santé moins fréquemment que les femmes, ont moins de contrôles de santé et sont diagnostiqués d’une maladie mortelle à des stades plus tardifs que les femmes. En Ouganda, certains hommes ont déclaré préférer éviter de connaitre leur état sérologique et recevoir des traitements vitaux car ils ont associé le fait d’être séropositif au VIH avec la stigmatisation de l’émasculation. Une étude menée en Afrique du Sud a montré que 70 % des hommes décédés de maladies associées au sida n’ont jamais cherché à soigner le VIH.
Le rapport exhorte les programmes sur le VIH à accélérer l’utilisation des services de santé par les hommes et à leur en faciliter la disponibilité. Cela comprend la mise à disposition de services de santé sur mesure, notamment la prolongation des heures ouvrables, l’utilisation des pharmacies pour fournir des services de santé aux hommes, l’implication des hommes dans leurs lieux de travail et leurs loisirs, notamment les bars et les clubs de sport, et l’utilisation de nouvelles technologies de communication telles que les applications sur téléphone mobile.
Il appelle également à un contexte politique et juridique favorable, qui lutte contre les obstacles communs dans l'accès aux services de VIH, notamment pour les populations clés, et qui soit en mesure de répondre aux besoins et aux réalités des hommes et des garçons.
L’angle mort indique qu’en permettant aux hommes de demeurer séronégatifs, d’être dépistés régulièrement et de débuter et de rester sous traitement s’ils sont diagnostiqués séropositifs, les bénéfices ne vont pas seulement améliorer les résultats en matière de santé des hommes, mais ils contribueront également à réduire les nouvelles infections du VIH parmi les femmes et les filles et à transformer les normes sexuelles préjudiciables.
En 2016 (*juin 2017), on estimait à :
*20,9 millions [18,4 millions–21,7 millions] le nombre de personnes ayant accès au traitement antirétroviral
36,7 millions [30,8 millions–42,9 millions] le nombre de personnes dans le monde vivant avec le VIH
1,8 millions [1,6 millions–2,1 millions] le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH
1,0 million [830 000–1,2 million] le nombre de personnes décédées à la suite de maladies associées au sida
Contact
ONUSIDA CanadaSophie Barton-Knott
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ONUSIDA Genève
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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA nomme le Professeur Quarraisha Abdool Karim Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA
20 novembre 2017 20 novembre 2017CAPE TOWN / GENÈVE, 20 novembre 2017 — Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a nommé la Directrice scientifique associée du Centre de recherche sur le SIDA en Afrique du Sud, Quarraisha Abdool Karim, Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA pour les adolescents et le VIH. L'annonce a été faite au Cap lors du lancement d'un nouveau rapport de l'ONUSIDA, intitulé Droit à la santé.
Le professeur Abdool Karim est l'un des principaux chercheurs mondiaux sur le sida Elle a fait des contributions pionnières à la compréhension de l'épidémie de VIH parmi les jeunes, en particulier parmi les jeunes femmes, et est un ardent défenseur des droits des personnes vivant avec et affectées par le VIH. Dans son nouveau rôle d'Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA, elle se concentrera sur les adolescents et le VIH, tout en encourageant la participation des jeunes femmes à la science.
M. Sidibé a déclaré : « Je suis ravi que Quarraisha Abdool Karim ait accepté ce poste. Forte et pertinente ambassadrice des jeunes vivant avec le VIH, elle se servira de son nouveau rôle pour continuer à traduire la recherche scientifique et les connaissances en solutions centrées sur les personnes et en programmes de prévention afin de réduire les facteurs qui rendent les jeunes vulnérables à l'infection. L'ONUSIDA a hâte de la soutenir dans son travail ».
Les jeunes sont particulièrement vulnérables au VIH. Selon les estimations, 610 000 nouvelles infections à VIH étaient dénombrées chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans en 2016, les jeunes femmes comptant pour 59 % des nouvelles infections dans ce groupe d'âge. En Afrique orientale et australe, les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans représentent les deux tiers des nouvelles infections à VIH dans ce groupe d'âge.
« Au fur et à mesure que nous comprenons mieux l'épidémie de VIH et les dynamiques de transmission qui exposent les jeunes au risque d'infection, tous les secteurs de la société doivent travailler ensemble pour que les adolescents aient accès à l'information et aux services à travers cette période cruciale de leur vie et à l'âge adulte », a déclaré le professeur Abdool Karim.
Le professeur Abdool Karim est professeur en épidémiologie clinique à la Mailman School of Public Health de l'Université de Columbia aux États-Unis et professeur honoraire en santé publique à l'école de médecine Nelson R. Mandela de l'Université de KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud. Elle est membre du Groupe d'experts scientifiques de l'ONUSIDA et conseillère scientifique du Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
En 2013, le Professeur Abdool Karim a reçu la plus haute distinction de l'Afrique du Sud, l'Ordre de Mapungubwe, pour sa contribution à la riposte au VIH.
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L’ONUSIDA révèle que près de 21 millions de personnes séropositives sont désormais sous traitement
20 novembre 2017 20 novembre 2017Un nouveau rapport de l’ONUSIDA met en lumière le rôle fondamental du droit à la santé pour mettre fin à l’épidémie de SIDA
LE CAP/GENÈVE, 20 novembre 2017 - des progrès remarquables sont réalisés en matière de traitement du VIH. En amont de la journée mondiale de lutte contre le SIDA, l’ONUSIDA a publié un nouveau rapport indiquant une hausse significative de l’accès au traitement. En 2000, 685 000 personnes vivant avec le VIH avaient accès à la thérapie antirétrovirale. Jusqu’en juin 2017, environ 20,9 millions de personnes ont eu accès aux médicaments vitaux. Un résultat d'une telle ampleur n’aurait pas été possible sans le courage et à la détermination des personnes vivant avec le VIH dans la demande et la revendication de leurs droits, et sans le soutien d’un engagement financier et d’un leadership fort et constant.
« De nombreuses personnes ne se rappellent pas qu’en 2000, seules 90 personnes étaient sous traitement en Afrique du Sud », rappelle Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, à propos de Khayelitsha, en Afrique du Sud. « Aujourd'hui, l'Afrique du Sud bénéficie du plus grand programme de traitements vitaux au monde, avec plus de 4 millions de personnes sous traitement. C’est le type d’accélération que nous devons encourager, soutenir et reproduire. »
L’augmentation du nombre de personnes sous traitement maintient davantage de personnes séropositives en vie et en bonne santé. Une recherche scientifique a également montré qu’une personne vivant avec le VIH et suivant une thérapie antirétrovirale efficace réduit le risque de transmission du VIH jusqu’à 97 %. Étant donné que l’accès au traitement a été accru pour les femmes enceintes vivant avec le VIH, le nombre de nouvelles infections du VIH parmi les enfants a rapidement diminué. De 2010 à 2016, les nouvelles infections du VIH parmi les enfants ont été diminuées de 56 % en Afrique du Sud et orientale, les régions les plus affectées par le VIH, et de 47 % au niveau mondial.
« La première personne a débuté le traitement à Khayelitsha en 2001. Aujourd'hui, ce sont près de 42 000 personnes qui sont sous traitement. Le succès du programme de traitement de Khayelitsha est un microcosme de l’immense succès du programme sur le HIV en Afrique du Sud, » déclare Aaron Motsoaledi, ministre de la santé en Afrique du Sud.
Les défis consistent désormais à s'assurer que les 15,8 millions de personnes nécessitant un traitement aient accès aux médicaments, et à remettre la prévention en matière de VIH au cœur des programmes de santé publique, notamment dans les pays où les nouvelles infections du VIH augmentent.
Le nouveau rapport de l’ONUSIDA « Le droit à la santé » met en exergue le fait que les personnes les plus marginalisées dans la société et les plus affectés par le VIH font toujours face à des enjeux majeurs en matière d'accès aux services sociaux et de santé dont ils ont urgemment besoin. Cependant, ce rapport donne également des exemples nouveaux sur la manière dont réagissent ces communautés marginalisées.
En Inde, par exemple, une association de professionnels du sexe a formé des professionnels du sexe pour travailler en tant qu’infirmiers auxiliaires, afin de fournir des services de santé sans stigmatisation aux professionnels du sexe et à la communauté dans son ensemble. En Ouganda, un groupe de grands-mères tisse et vend des baskets traditionnelles afin de pouvoir payer la scolarité de leurs petits-enfants à leur charge et ayant perdu leurs parents victimes du SIDA.
En 2016, environ 1,8 millions de personne ont été nouvellement infectées par le VIH, soit une diminution de 39 % par rapport aux 3 millions nouvellement infectées durant le pic de l’épidémie à la fin des années 1990. En Afrique subsaharienne, les nouvelles infections du VIH ont diminué de 48 % depuis 2000.
Cependant, les nouvelles infections du VIH augmentent à un rythme soutenu dans les pays qui n’ont pas élargi les services de santé et de VIH aux zones et aux populations où ils sont le plus importants. En Europe de l'Est et en Asie Centrale par exemple, les nouvelles infections du VIH ont augmenté de 60 % depuis 2010 et les décès liés au SIDA ont augmenté de 27 %.
Des références en matière de droit à la santé se trouvent dans les lois et les traités régionaux et internationaux, les déclarations des Nations Unies ainsi que les lois et les constitutions nationales partout dans le monde. Le droit à la santé est défini dans l’Article 12 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels comme le droit pour toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale. Ceci inclut le droit pour toute personne, y compris les personnes vivant avec et touchées par le VIH, à avoir accès à la prévention et au traitement de leurs problèmes de santé, de prendre des décisions concernant leur propre santé, et d’être traitées avec respect, dignité et sans discrimination.
Le rapport du Droit à la santé de l’ONUSIDA indique clairement que les États ont des obligations fondamentales concernant les droits de l’homme afin de respecter, protéger et promouvoir le droit à la santé.
Ce rapport donne la parole aux communautés les plus touchées par le VIH, notamment les personnes vivant avec le VIH, les professionnels du sexe, les consommateurs de drogue, les homosexuels, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ainsi que les jeunes gens, sur la signification du droit à la santé pour eux.
« Il y a près de 20 ans, la lutte portait sur l’accès au traitement. Aujourd’hui, mon combat ne concerne pas uniquement l’accès, mais je dois également m’assurer que je bénéficie du soutien dont j'ai besoin pour vivre une vie positive et en bonne santé. C’est mon droit à la santé », déclare Cindy Mguye, représentante de la société civile.
Partout où le droit à la santé est remis en question, le VIH se répand. En Afrique subsaharienne par exemple, 67 % des nouvelles infections du VIH parmi les jeunes gens touchent les jeunes femmes et les filles âgées de 15 à 24 ans. Les études montrent qu'un grand nombre de ces jeunes femmes et filles dans la région contractent le VIH au contact d’hommes plus âgés, faisant ainsi ressortir de multiples préoccupations concernant à la fois la capacité des jeunes femmes et filles à négocier une sexualité sans risques, à poursuivre leurs études et à avoir accès aux services de santé sexuelle et reproductive adaptés à leur âge.
Les études ont également montré les difficultés rencontrées par les services de santé pour interpeller les hommes sur le dépistage et le traitement du VIH, ainsi que sur les services de santé plus vastes, mettant ainsi en lumière le défi consistant à encourager les hommes à exercer leur droit à la santé. En 2016, les hommes en Afrique subsaharienne possédaient 18 % de chances en moins d'avoir accès au traitement et étaient plus susceptibles de 8 % de mourir de maladies associées au SIDA que les femmes.
Le Droit à la santé fait clairement ressortir les défis futurs en matière d’efforts à réaliser pour mettre fin à l'épidémie de SIDA en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030, comme le souligne la Déclaration politique des Nations Unies 2016 sur la fin du SIDA.
Le rapport souligne que, pour réduire les nouvelles infections du VIH, les décès associés au SIDA et assurer un accès aux services de santé primordiaux, il est nécessaire d'accroitre le financement en termes de santé. Il donne des exemples sur la manière d’augmenter le financement, comprenant notamment l’augmentation de la part des dépenses de santé publique en proportion avec les économies nationales et la réalisation d’économies grâce au rendement et au partenariat avec le secteur privé. Le déficit de financement pour le VIH est estimé à 7 milliards de dollars américains d’ici 2020.
L’ONUSIDA a établit un agenda pour accélérer la riposte au VIH d’ici 2020 afin de mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030. Il continuera à collaborer étroitement avec ses coparrainants et ses partenaires afin de s'assurer que chacun, partout dans le monde, puisse promouvoir le droit à la santé et avoir accès aux services sociaux et de santé dont ils ont besoin.
En 2016 (*juin 2017), on estimait à :
*20,9 millions [18,4 millions–21,7 millions] le nombre de personnes ayant accès au traitement antirétroviral (en juin 2017)
36,7 millions [30,8 millions–42,9 millions] le nombre de personnes dans le monde vivant avec le VIH
1,8 millions [1,6 millions–2,1 millions] le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH
1,0 million [830 000–1,2 million] le nombre de personnes décédées à la suite de maladies associées au SIDA
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L’ONUSIDA lance la campagne pour la Journée mondiale de lutte contre le sida 2017 intitulée Ma santé, mes droits
06 novembre 2017 06 novembre 2017GENÈVE, 6 novembre 2017— À l’approche de la Journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre, l’ONUSIDA a lancé la campagne 2017 de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Intitulée Ma santé, mes droits, elle concerne le droit à la santé et se penchera sur les problèmes que rencontrent des personnes du monde entier lorsqu’elles veulent faire valoir leurs droits.
« Tout le monde, quel que soit son âge, son sexe, son lieu de résidence ou ses choix amoureux, a droit à la santé », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé. « Quels que soient ses besoins en matière de santé, chacun doit disposer de solutions sanitaires disponibles et accessibles, non discriminatoires et de bonne qualité ».
Le droit à la santé est inscrit dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de 1966, en tant que droit de chacun de jouir du niveau de santé physique et mentale le plus élevé que l’on peut atteindre. Il inclut le droit de chacun à la prévention et au traitement des problèmes de santé, le droit de prendre ses propres décisions concernant sa santé et le droit d’être traité avec respect et dignité.
Cette campagne rappelle que le droit à la santé couvre bien plus que l’accès à des services de santé et des médicaments de qualité, et qu’il dépend aussi de toute une série de garanties importantes, notamment des systèmes d’assainissement et un logement adéquats, des conditions de travail saines, un environnement propre et l’accès à la justice.
Si le droit à la santé d’une personne est compromis, elle ne peut pas se protéger efficacement contre les maladies et les problèmes de santé, y compris le VIH, ou accéder au traitement et aux soins. Les personnes les plus marginalisées au sein de la société, notamment les professionnel(le)s du sexe, les consommateurs de drogues injectables, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les détenus et les migrants, sont souvent les moins en mesure d’accéder à leur droit à la santé ; ce sont aussi les plus vulnérables au VIH.
La plupart des Objectifs de développement durable sont liés d’une façon ou d’une autre à la santé. Atteindre ces objectifs, dont fait partie la fin de l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici à 2030, dépendra largement de l’application du droit à la santé pour tous.
La campagne Ma santé, mes droits encourage les gens à partager leur point de vue et leurs préoccupations sur l’exercice de leur propre droit à la santé et à créer un mouvement mettant en lumière l’importance d’éradiquer les inégalités en matière de santé. Le matériel de campagne inclut des suggestions de tweets, des affiches et des cartes postales à télécharger et une brochure d’information avec les principaux messages à diffuser sur le droit à la santé.
Campagne


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L’ONUSIDA et l'UNFPA lancent une feuille de route pour arrêter de nouvelles infections à VIH
10 octobre 2017 10 octobre 2017La Coalition mondiale pour la prévention du VIH tient sa première réunion à Genève en Suisse, avec pour objectif de trouver des moyens de renforcer et de maintenir l'engagement politique en faveur de la prévention du VIH
GENÈVE, 10 octobre 2017—Au titre des interventions mondiales visant à mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique, l'ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et les partenaires ont lancé une nouvelle feuille de route pour réduire les nouvelles infections à VIH. La La feuille de route sur la prévention du VIH 2020 a été lancée lors de la première réunion de la Coalition mondiale pour la prévention du VIH. La coalition est présidée par les directeurs exécutifs de l'ONUSIDA et du UNFPA et rassemble les États membres de l'Organisation des nations unies, la société civile, les organisations internationales et d'autres partenaires pour des interventions visant à réduire de 75 % les nouvelles infections à VIH d'ici 2020.
Malgré les progrès accomplis dans la réduction des décès liés au sida, qui ont chuté de près de 50 % depuis le pic de l'épidémie, la réduction de nouvelles infections à VIH chez les adultes n’est pas aussi rapide qu’escompté. Alors que les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont diminué de 47 % depuis 2010, les nouvelles infections à VIH parmi les adultes ont diminué de seulement 11 %.
« L'expansion du traitement ne mettra pas fin au sida », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Nous avons besoin de plus de dynamisme, d'un leadership plus fort, d'investissements accrus et d'une action soutenue en matière de prévention du VIH pour garantir que tout le monde, en particulier les personnes à haut risque de VIH, puisse se protéger contre le virus.
« L'augmentation des nouvelles infections chez les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique sub-saharienne est particulièrement inquiétante », a déclaré Dr.Natalia Kanem, Directrice exécutive du UNFPA. « Dans de nombreuses localités, les adolescentes n’ont pas accès à l'éducation, il n’existe pas d'institutions pour les défendre et elles n’ont même pas de droit sur leur propre personne. Tous ces facteurs les empêchent de revendiquer leurs droits humains. Et les filles les plus pauvres ont le moins le pouvoir de décider si, quand et avec qui se marier ; et si, quand ou à quelle fréquence devenir enceinte. Ce manque de pouvoir rend chacune de ces filles extrêmement vulnérable à l'infection par le VIH, aux infections sexuellement transmissibles et aux grossesses non désirées.
En 2016, dans la Déclaration politique des Nations Unies sur la lutte contre le sida, les pays ont pris l’engagement de réduire les nouvelles infections à VIH de 75 %, passant de 2,2 millions en 2010 à 500 000 en 2020. La nouvelle feuille de route élaborée par l'ONUSIDA, l’UNFPA et les partenaires permettra aux pays d’entreprendre des interventions accélérées pour atteindre cette importante cible.
Pour Laurel Sprague, Directrice générale du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP +), « La Coalition vise à garantir que personne ne soit laissée pour compte ». « Cela signifie que nous devons nous déployer sans relâche pour que les personnes vivant avec le VIH soient en mesure de rester en vie, rester en bonne santé, et ne pas être victimes de préjugés et de discrimination. Nous devons également nous déployer sans relâche pour nous assurer que toutes les personnes qui ne sont pas séropositives bénéficient du soutien et des ressources dont elles ont besoin pour rester séronégatives ».
La feuille de route sur la prévention du VIH 2020 contient un plan d'action en 10 points qui expose les mesures concrètes immédiates que les pays doivent prendre pour accélérer les progrès. Il s’agit entre autre d’actualiser les analyses afin d'évaluer les domaines où les interventions peuvent avoir plus de répercussions, de formuler des orientations pour déterminer les lacunes et les mesures qu’il faut prendre pour un déploiement rapide et à grande échelle, d’entreprendre des formations pour développer une expertise dans la prévention du VIH et développer des réseaux, et d’accéder aux personnes les plus affectées par le VIH, notamment les jeunes et les populations clés.
La feuille de route recense les facteurs entravant les progrès, tels que les lacunes dans le leadership politique, les lois punitives, le manque de services accessibles aux jeunes et le manque de services de prévention du VIH dans les situations humanitaires.
La feuille de route recense également de graves lacunes dans le financement et les allocations budgétaires. En effet, l'ONUSIDA estime qu'environ un quart des budgets liés au VIH devraient être alloués aux programmes de prévention ; cependant, en 2016, de nombreux pays consacraient moins de 10 % de leur budget VIH à la prévention, et de nombreux donateurs internationaux en consacraient moins d'un quart.
Tel qu’a déclaré le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, « L'ONUSIDA encourage l'engagement et le leadership pour des résultats mesurables ». « Leadership pour aborder les thématiques politiques sensibles et leadership dans la mobilisation d'un financement adéquat des programmes de prévention du VIH. »
Pour réduire les nouvelles infections à VIH de 75 %, il faudra mettre un accent combiné sur la prévention, le dépistage et le traitement du VIH. Il sera essentiel d'adopter une démarche axée sur les populations pour assurer l’efficacité et la performance dans la planification et la formulation de programmes ; et une démarche centrée sur les personnes qui répondra aux besoins des personnes les plus à risque de VIH.
Des interventions communes seront nécessaires pour atteindre les adolescentes et les jeunes femmes et leurs partenaires masculins, élargir les programmes de prévention combinée du VIH pour les populations clés, accroître la disponibilité et l'utilisation des préservatifs, élargir les programmes de circoncision médicale masculine volontaire pour la prévention du VIH et mettre à la disposition des personnes à haut risque de VIH, des médicaments préventifs.
La feuille de route encourage les pays à formuler un plan de 100 jours pour des actions immédiates, notamment pour fixer des cibles nationales ; à examiner les progrès réalisés après 100 jours ; à réévaluer les programmes nationaux de prévention et ; à prendre promptement des mesures subséquentes. Elle décrit comment différents partenaires peuvent apporter une contribution et inclut des actions que peuvent entreprendre la société civile, les partenaires au développement, les institutions philanthropiques et le secteur privé. En atteignant ces cibles, les progrès dans la réduction des nouvelles infections à VIH devraient s'accélérer de manière déterminante, plaçant fermement les pays sur la voie de l’éradication décisive de l’épidémie de SIDA.
La feuille de route sur la prévention du VIH 2020 (en anglais) http://www.unaids.org/en/resources/documents/2017/hiv-prevention-2020-road-map
Contact
ONUSIDA GenèveSophie Barton-Knott
tel. +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
UNFPA New York
Lothar Mikulla
tel. +1 212 297 2629
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Press Release
L'ONUSIDA met en garde contre le fait que la stigmatisation et la discrimination liées au VIH empêchent les personnes d'accéder aux services liés au VIH
03 octobre 2017 03 octobre 2017Un nouveau rapport de l'ONUSIDA présente les faits avérés et souligne les meilleures pratiques en matière de lutte contre la stigmatisation et la discrimination pour assurer l'accès aux services de santé
GENÈVE, 3 octobre 2017 - L'ONUSIDA a publié un nouveau rapport montrant comment la stigmatisation et la discrimination créent des obstacles à l'accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH et mettent des vies en péril.
Le rapport, Face à la discrimination : surmonter la stigmatisation et la discrimination liées au VIH dans les milieux de soins de santé et au-delà, a été lancé par le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, lors du Forum social du Conseil des droits de l'homme. Il montre que les personnes vivant avec le VIH victimes de stigmatisation trop poussée liée à leur statut ont plus de deux fois, tendance à retarder leur engagement pour les soins par rapport à celles qui ne sont pas victimes de stigmatisation liée au VIH.
« Lorsque les personnes vivant avec le VIH ou à risque sont victimes de discrimination dans les milieux de soins de santé, elles s’en éloignent. Cela entrave sérieusement notre capacité à les atteindre avec des services de dépistage, traitement et prévention du VIH » a déclaré M. Sidibé. « La stigmatisation et la discrimination sont un affront aux droits de l'homme et mettent en danger la vie des personnes vivant avec le VIH et des populations clés ».
Souvent, les personnes vivant avec le VIH évitent de se rendre dans les cliniques de peur que leur statut soit révélé ou de peur d'être victimes de stigmatisation et de discrimination fondée sur leur statut VIH. Dans les 19 pays disposant de données, une personne sur cinq vivant avec le VIH a évité de se rendre dans une clinique ou un hôpital par crainte de stigmatisation ou de discrimination liée à son statut VIH. Lorsque les personnes vivant avec le VIH attendent jusqu'à devenir très malades avant de chercher des soins, elles sont moins à même de bien réagir au traitement antirétroviral.
Le rapport souligne que ces craintes ne sont pas sans fondement. Dans les 19 pays avec des données disponibles, une personne sur quatre vivant avec le VIH a été victime de discrimination dans les milieux de soins de santé et une personne sur trois vivant avec le VIH a connu au moins une forme de discrimination dans les établissements de santé liée à sa santé sexuelle et reproductive.
Dans les milieux où des programmes ont été mis en place pour éviter la stigmatisation et la discrimination, l'accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH s'est amélioré. Dans une clinique en Namibie, une évolution vers la prestation des services de santé intégrés a entraîné une réduction de 20 % des décès chez les personnes vivant avec le VIH.
Le rapport souligne que, pour atteindre toutes les personnes vivant avec le VIH ou à risque et leur permettre d’avoir accès aux services de prévention et de traitement du VIH, une mobilisation contre la discrimination est impérieuse.
Le Forum social du Conseil des droits de l'homme se déroulera à Genève (Suisse) du 2 au 4 octobre sous le thème Promotion et protection des droits de l'homme dans le contexte de l'épidémie de VIH et d'autres maladies transmissibles et épidémies.






Press Release
L'ONUSIDA appelle à accélérer le rythme d'action pour mettre fin au sida
21 septembre 2017 21 septembre 2017Les dirigeants mondiaux se réunissent pour rappeler l'urgence de mettre fin au sida dans le cadre des Objectifs de développement durable
GENEVE / NEW YORK, 21 septembre 2017—Le président de l'Ouganda, Yoweri Museveni, a conjointement réuni avec l'ONUSIDA, six chefs d'État ou de gouvernement pour donner une nouvelle impulsion aux mesures prises dans le cadre de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida (Fast-Track to end AIDS) par les pays. Les dirigeants mondiaux ont rejoint près de 500 partenaires issus de gouvernements, du secteur privé et de la société civile en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies pour redynamiser le leadership politique en matière de lutte contre le VIH.
L’Initiative de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida permet de faire des économies et de sauver davantage de vies. En 2016, 19,5 millions de personnes : plus de la moitié des 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH, accédaient à des traitements vitaux. Le nombre de personnes décédées des suites de maladies liées au sida est réduit de près de la moitié depuis 2005 et le nombre mondial de nouvelles infections à VIH, de 11 % depuis 2010.
Cependant, le rythme des interventions n'est pas encore suffisant pour mettre fin à l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030. Afin d'intensifier les progrès et d'atteindre les objectifs mondiaux adoptés dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la lutte contre le sida, tous les partenaires doivent pleinement déployer la stratégie de mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida de leur pays. L'éradication du sida nécessite un leadership politique ferme, la détermination à mener des interventions et la redevabilité individuelle pour des responsabilités partagées ainsi que la réaffirmation de la solidarité mondiale. L'augmentation des investissements performants et efficaces est, et continuera d'être, une condition préalable essentielle à la réussite. L'élimination de la stigmatisation et de la discrimination et la pleine reconnaissance des droits de l'homme sont les pierres angulaires du progrès durable.
« Le leadership, le partenariat et l'innovation seront transformatifs dans la lutte contre l'épidémie », a déclaré le Directeur général de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.
Le Président Museveni a été le premier chef d'État africain à lancer une initiative présidentielle de mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida en tant que menace pour la santé publique, connue sous le nom de « Kisanja Hakuna Mchezo », ou « Le temps n’est plus au jeu ».
« Je suis convaincu qu’en travaillant ensemble avec vous tous, nous allons débarrasser l’Afrique du sida. Il est possible de mettre fin au sida dans notre génération! », A déclaré le président Museveni.
Au cours de l'événement, les conférenciers ont souligné les répercussions de la démarche de mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida sur les populations, les systèmes de santé et les Objectifs de développement durable en Afrique et au-delà. Ils ont noté que les Objectifs de développement durable devraient servir de toile de fond pour la riposte contre le sida.
« Nous devons tirer parti des engagements pris dans le cadre de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida. Nous ne pouvons pas nous arrêter avant la ligne d'arrivée », a déclaré Jacquelyne Alesi, une représentante de la société civile de l'Ouganda. Les conférenciers ont fortement réclamé le leadership politique, la solidarité mondiale et la responsabilité partagée comme moyen de développer l'élan et atteindre l'objectif de mettre fin au sida d'ici 2030, en soulignant le rôle que joue le renforcement des systèmes de santé, pas seulement pour progresser vers l’atteinte des cibles visées dans la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida, mais aussi pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination.
« Je ne parle pas d'un vague espoir, mais d'une volonté du cœur. Je ne dis pas « nous pourrions vaincre le sida », mais plutôt « nous allons mettre fin au sida », a déclaré Line Renaud, chanteuse et militante anti sida.
La mobilisation est en cours, mais le niveau n’est pas encore adéquat. Lorsque l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Déclaration politique sur l'élimination du sida en juin 2016, les États membres ont pris la résolution d’atteindre les cibles visées dans le cadre de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida, à l'échelle mondiale et régionale d'ici 2020.
Citations des conférenciers
« J’en appelle à une solidarité mondiale afin que l'initiative visant à augmenter à deux millions, le nombre de travailleurs communautaires en Afrique devienne une réalité et renforce nos systèmes de santé pour le bénéfice des populations ». Alpha Condé, Président de la Guinée
« Nous sommes encore confrontés à des défis pour lutter contre les nouveaux taux d'infection, en particulier chez les adolescentes et les jeunes femmes. Nous devons accorder une attention prioritaire à la prévention du VIH en mettant en place un leadership politique audacieux et en mobilisant des ressources adéquates pour la prévention du VIH ». King Mswati III, Swaziland
« C'est le moment d'agir. Le temps n'est plus à la complaisance ». Danny Faure, président des Seychelles
« Je suis ravi de dire que le Botswana a fait des progrès importants dans l'atteindre des cibles 90-90-90 grâce à sa forte démarche pour assurer l'accès au traitement pour tous et son leadership déterminé et inébranlable ainsi que sa mobilisation politique à mettre fin au sida ». Mokgweetsi Masisi, Vice-président du Botswana
« Soit nous nous unissons dans la lutte pour mettre fin au sida, soit nous perdons la cause. Avec une forte unité autour d’un même objectif, la volonté politique et la mobilisation des ressources, nous pouvons mettre fin au sida ». Arthur Peter Mutharika, Président du Malawi
« La détermination de la Zambie à lutter contre l'épidémie de sida a été durable et cohérente ». Edgar Chagwa Lungu, Président de la Zambie
« Je veux que nous modifions le proverbe africain. Je veux que nous allions plus vite et plus loin afin de pouvoir rendre possible l'impossible.» Deborah Birx, coordonnatrice d’United States Global AIDS et représentante spéciale de Global Health Diplomacy
« Nous ne devrions pas avoir de tolérance pour la discrimination. Nous pouvons le faire ensemble, en ne laissant personne pour compte. » Lorena Castillo de Varela, Première Dame du Panama et Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA pour le sida en Amérique latine
« Les jeunes nous disent que les parents n'écoutent pas. Le partenariat le plus important est celui de la mère et du père, parce que lorsque ce partenariat ne protège pas nos enfants, en particulier nos jeunes filles, du mal, notre société échoue ». Monica Geingos, Première Dame de Namibie et Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA pour les jeunes femmes et les adolescentes
« J'encourage les décideurs, le gouvernement et tous nos partenaires à s'unir plus que jamais, parce que c'est ensemble que nous allons vaincre cette épidémie ». Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d'Ivoire et Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA pour l'élimination de la transmission de la mère à l'enfant
« Je réaffirme la détermination du Nigeria à atteindre les cibles visées dans le cadre de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida d'ici 2030 » Sani Ali-yu, Directeur, Agence nationale pour la lutte contre le sida, Nigéria
« Nous promettons notre soutien à long terme à cette noble cause et à la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida ». Eric Wang, secrétaire général, China-Africa Business Council
En 2016, l'ONUSIDA a fait les estimations suivantes : 19,5 millions de personnes ayant accès au traitement antirétroviral 36,7 millions [30,8 millions - 42,9 millions] de personnes dans le monde vivant avec le VIH 1,8 million [1,6 million - 2,1 millions] de personnes infectées par le VIH 1,0 million [830 000 - 1,2 million] de personnes décédées de maladies liées au sida |
Voir video sur l'événement:
Resources
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