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Les avancées de l’initiative « Les villes s’engagent » sur les objectifs 90-90-90
26 juillet 2017
26 juillet 2017 26 juillet 2017Des représentants des services de santé des villes d’Amsterdam, Nairobi, Paris, San Francisco et São Paulo se sont retrouvés pour un symposium de l’initiative Les villes s’engagent dans le cadre de la Conférence internationale de recherche sur le sida à Paris. Ils ont échangé leurs expériences et leurs problèmes sur la prévention des nouvelles infections à VIH et la lutte contre les obstacles dans l’accès à la santé.
Amsterdam figure parmi les premières villes à avoir atteint les objectifs 90-90-90, à savoir 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable.
Beaucoup d’autres villes, à l’exemple de Paris, sont sur la bonne voie et ont mobilisé leur engagement politique en faveur du programme Les villes s’engagent. Avec le soutien des principaux partenaires du réseau Les villes s’engagent, notamment l’ONUSIDA, l’International Association of Providers of AIDS Care, la municipalité de Paris et ONU-Habitat, les villes adoptent des approches innovantes pour atteindre les populations touchées, optimiser la mise en relation avec les services de traitement et de soins du VIH et combler les différentes lacunes qu’elles détectent.
Le diagnostic précoce du VIH a permis d’améliorer le recours au traitement le plus tôt possible, tout en se servant de données stratégiques pour renforcer les divers programmes sur le VIH. Lors de la conférence, les villes de Bangkok, Nairobi et La Nouvelle-Orléans ont présenté des tableaux de bord municipaux illustrant des avancées significatives. Les données de référence publiées sur les objectifs 90-90-90 montrent des bilans à 79-57-79 pour Bangkok, 77-96-86 pour Nairobi et 87-69-91 pour La Nouvelle-Orléans. D’autres données présentées en session de l’après-midi révèlent des bilans à 87-65-91 pour São Paulo, 93-79-91 pour San Francisco et 94-90-94 pour Amsterdam.
Depuis le lancement en 2014 de la Déclaration de Paris sur l’initiative Les villes s’engagent pour mettre fin à l’épidémie de sida, plus de 200 villes et municipalités du monde entier se sont engagées à atteindre les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020. Almaty, au Kazakhstan, est la dernière ville à avoir signé la déclaration, le 20 juillet 2017.
Quotes
« Les villes de l’initiative Les villes s’engagent travaillent ensemble pour démontrer qu’elles sont un exemple à suivre. Nous disposons d’une fenêtre d’opportunité pour agir vite et casser la colonne vertébrale de l’épidémie de VIH. » Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA
« Nous sommes tout près de rejoindre le club des 90-90-90, mais notre principal défi reste de convaincre les gens de se faire dépister. Nous devons faire des populations clés notre priorité et faire passer les bons messages : à Paris, il s’agit ainsi de sensibiliser davantage les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les migrants. »
« 90-90-90, ce n’est pas suffisant pour stopper la transmission actuelle. La dernière étape vers zéro nouvelle infection, et notre plus grand défi, reste d’atteindre les populations les plus marginalisées. »
« Dans les villes de l’initiative Les Villes s’engagent du monde entier, nous assistons à une accélération, fondée sur des données, des stratégies municipales de lutte contre le sida, en partenariat avec les acteurs locaux, en particulier les communautés les plus touchées. »
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La 9e Conférence internationale de recherche sur le sida s’est ouverte à Paris
24 juillet 2017
24 juillet 2017 24 juillet 2017Plus de 6 000 professionnels du VIH venus du monde entier sont réunis à Paris pour la 9e Conférence de l’IAS de recherche sur le sida. D’une durée de quatre jours, cette conférence est l’une des plus grandes rencontres scientifiques ouvertes sur le VIH ; elle est organisée par la Société internationale du sida (IAS), en partenariat avec l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS – France Recherche Nord & Sud Sida-hiv Hépatites).
Cette année, la conférence va mettre l’accent sur la recherche fondamentale, une étape indispensable pour en finir avec l’épidémie de VIH, et présenter des études qui mettent en lumière les besoins spécifiques des populations clés, notamment les jeunes, les personnes transgenres, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe et les consommateurs de drogues injectables.
La conférence a été ouverte officiellement dimanche soir par la Ministre française de la Santé Agnès Buzyn, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé, l’économiste française Esther Duflo, et Giovanna Rincon, Présidente de l’association ACCEPTESS-T. Elle est présidée par Linda-Gail Bekker, Présidente de l’IAS et Directrice scientifique internationale de l’IAS 2017, et Jean-François Delfraissy, Directeur scientifique local de l’IAS 2017 et ancien Directeur de l’ANRS.
L’inquiétude de nombreux participants à la conférence de Paris porte sur le financement mondial de la lutte contre le VIH. Les coupes budgétaires seraient dévastatrices pour les programmes de recherche et de traitement sur le VIH, en faisant stagner voire régresser les avancées récentes mises en avant dans le dernier rapport de l’ONUSIDA, publié le 20 juillet (lien vers le rapport). L’IAS a réaffirmé son objectif partagé de faire en sorte que la recherche reste la colonne vertébrale des ripostes mondiales au sida, en insistant sur le fait que le financement est essentiel pour en finir avec l’épidémie de VIH.
La conférence se tient du 23 au 26 juillet.
Quotes
« Sans la société civile, sans la science et l’innovation, nous ne serions pas là où nous en sommes aujourd’hui dans la riposte au sida. C’est maintenant ou jamais, nous devons saisir la fenêtre d’opportunité qui se présente pour en finir avec l’épidémie de sida. »
« Grâce à la recherche et aux efforts collectifs, nous nous rapprochons de la fin de l’épidémie mais, à côté de la recherche, nous ne devons pas sous-estimer le rôle clé de la prévention. La prévention doit être renforcée, surtout chez les jeunes. »
« Les sciences sociales sont importantes pour élargir la boîte à outils dans la lutte contre le VIH. D’énormes progrès ont été réalisés, mais nous stagnons collectivement parce qu’on ne fait pas assez attention sur le terrain. »
« Bien que la recherche sur le VIH ait déjà donné lieu à des avancées majeures qui ont sauvé des millions de vies, nous avons encore beaucoup à apprendre et à découvrir, notamment un vaccin et un traitement curatif. »
« Chaque étude ouvre de nouvelles portes, en ferme d’autres et affine davantage nos objectifs. Le pouvoir collectif d’une recherche de pointe qui va être présenté à l’occasion de l’édition 2017 de la conférence de l’IAS va nous faire avancer d’un pas de géant vers la fin de l’épidémie de VIH. »
« La science va peut-être nous permettre d’en finir avec le VIH, mais il ne faut pas oublier notre qualité de vie et notre accès à la santé. »
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Naomi Watts en visite au foyer pour enfants de Nyumbani pour en savoir plus sur le traitement pédiatrique du VIH
12 juillet 2017
12 juillet 2017 12 juillet 2017Naomi Watts, Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA, a visité le foyer pour enfants de Nyumbani au Kenya le 11 juillet dernier afin d’en apprendre davantage sur le programme de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant mené au Kenya, ainsi que sur le travail réalisé dans ce foyer pour soigner les enfants vivant avec le VIH.
En l’espace de quelques années seulement, grâce à un partenariat solide entre le leadership politique, les responsables de la mise en œuvre du programme et la communauté, les nouvelles infections à VIH chez les enfants âgés de 0 à 14 ans au Kenya sont passées de 12 000 en 2013 à 6 600 en 2015. En juin, sous la houlette de sa Première dame, Margaret Kenyatta, le Kenya a lancé un nouveau cadre pour accélérer les efforts du pays en faveur de l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et de la syphilis d’ici à 2021. Ce cadre appelle à l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination, ainsi qu’à la création d’un environnement propice à l’autonomisation des femmes vivant avec le VIH.
Le foyer pour enfants de Nyumbani a ouvert ses portes en 1992 et accueille actuellement 124 enfants vivant avec le VIH. Le foyer apporte une aide nutritionnelle, médicale, psychosociale et spirituelle aux enfants et à la communauté environnante, en offrant un refuge sûr aux enfants abandonnés vivant avec le VIH à Nairobi. De plus, l’organisation dispose d’un programme à base communautaire qui vient en aide à plus de 3 100 enfants vivant avec le VIH qui résident dans les bidonvilles de Nairobi, ainsi qu’à un millier d’orphelins dans les villages de Nyumbani.
Mme Watts et ses deux fils ont visité plusieurs installations du foyer, notamment son laboratoire de pointe équipé pour prendre en charge le diagnostic précoce chez les nourrissons et les tests de charge virale. Mme Watts a félicité le foyer de Nyumbani pour l’impact qu’il exerce au quotidien dans la vie d’autant d’enfants aussi exceptionnels et indépendants. Elle s’est engagée à poursuivre son travail de sensibilisation sur la nécessité de veiller à ce que les enfants vivant avec le VIH ne développent pas le sida.
Quotes
« Aujourd’hui, j’ai été témoin de réussites incroyables. Les enfants de Nyumbani sont un exemple vivant de l’impact du traitement antirétroviral sur la santé et le bien-être des enfants vivant avec le VIH. »
« Nous devons lutter contre la stigmatisation et la discrimination, en particulier envers les enfants vivant avec le VIH. Ils méritent notre amour et notre compassion pour que le sida ne les atteigne pas. »
« Tous les jours, je constate la puissance du traitement antirétroviral. Nos enfants sont heureux, en bonne santé, et ils vont à l’école. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que les enfants vivant avec le VIH déploient tout leur potentiel. »
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L’ECOSOC demande aux pays d’accélérer la riposte au sida
13 juillet 2017
13 juillet 2017 13 juillet 2017Le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) a adopté une résolution invitant les États membres à accélérer la riposte au sida. Il s’agit d’atteindre les objectifs prévus pour 2020 en tant que condition indispensable pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030 et de mobiliser les ressources financières nécessaires.
Lors d’une réunion le 7 juillet dernier, les États membres ont pris acte des progrès significatifs et des problèmes majeurs de la riposte au sida et du travail du Programme commun, avant d’adopter la résolution. La réunion était présidée par la Vice-présidente de l’ECOSOC, Marie Chatardová, Ambassadrice tchèque auprès des Nations Unies. Le Ghana et le Royaume-Uni, respectivement Président et Vice-président du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, ont animé ensemble les négociations sur la résolution avec les États membres et l’ont présentée à l’ECOSOC.
Quotes
« Le Programme commun continue de jouer un rôle critique dans la riposte au VIH et s’est adapté à l’évolution de l’épidémie et au contexte international. Cependant, en ces temps décisifs, nous sommes confrontés à une baisse inquiétante des investissements dans la riposte, notamment des investissements dans le Programme commun. La résolution reconnaît le rôle unique du Programme commun en tant qu’exemple d’une approche collaborative, multisectorielle et inclusive de la riposte à un problème complexe revêtant de multiples facettes. Elle souligne également la nécessité pour le Programme commun de continuer d’ouvrir la voie à la réforme en révisant et en actualisant son modèle de fonctionnement. »
« Le Programme commun travaille aux côtés des pays pour concrétiser les engagements pris dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida, à travers sa présence et son appui dans plus d’une centaine de pays. »
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31 octobre 2024

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Les pays d’Amérique latine et des Caraïbes adoptent des engagements ambitieux
06 juillet 2017
06 juillet 2017 06 juillet 2017Les pays d’Amérique latine et des Caraïbes ont adopté l’Engagement d’action de Santiago pour la mise en œuvre de la Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent. L’Engagement d’action de Santiago a été adopté lors de la réunion Every Woman, Every Child, Every Adolescent, organisée à Santiago du Chili du 2 au 4 juillet : les pays s’engagent ainsi à travailler pour en finir d’ici à 2030 avec tous les décès évitables, y compris les décès dus au sida des femmes, des enfants et des adolescents, et pour développer des initiatives efficaces destinées à assurer leur bien-être.
Réunis sous la houlette de Michelle Bachelet, Présidente du Chili, les Ministres de la Santé et du Développement social de la région, ainsi que d’autres experts, ont évoqué les stratégies visant à réduire les inégalités, prévenir les grossesses précoces et promouvoir une santé et des droits sexuels et reproductifs de qualité ainsi que la prévention et le traitement du VIH.
Les participants ont reconnu que la santé des femmes, des enfants et des adolescents était d’une importance capitale dans presque tous les domaines de développement et de progrès humain, et avait une incidence directe sur l’accomplissement des Objectifs de développement durable. Ils ont mis en garde contre les inégalités néfastes pour la santé en général dans la société, et qui représentent la plus grande menace pour le développement de la région.
Avec l’Engagement d’action de Santiago, les participants se sont entendus pour renforcer l’accès universel à la santé, y compris aux services anti-VIH, avec une approche fondée sur les droits de l’homme et le cycle de vie. Ils ont aussi convenu d’élaborer un programme intégré pour les femmes, les enfants et les adolescents qui garantisse l’accès aux services anti-VIH et favorise la coopération et les actions multisectorielles dans et entre les pays.
Cette rencontre a également été l’occasion de présenter officiellement le nouveau mécanisme de coordination concernant la Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent d’Every Woman Every Child dans le contexte de l’Amérique latine et des Caraïbes, qui réunit sept organisations sous l’appellation Every Woman Every Child Latin America and the Caribbean. Cette initiative s’appuie sur le travail réalisé par A Promise Renewed for the Americas, qui a évolué pour devenir le mécanisme de coordination régional interagences pour la Stratégie mondiale d’Every Woman Every Child.
Quotes
« Nous avons besoin de chaque pays pour élaborer un programme intégré en faveur des femmes, des enfants et des adolescents, en renforçant les éléments de la Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent. »
« Les Objectifs de développement durable trouvent leur fondement dans la lutte contre l’exclusion et les inégalités. Et ce n’est plus une question de Nord ou de Sud : il y a de l’exclusion même à l’intérieur des pays. Il y a beaucoup à faire pour en finir avec le sida, et il est essentiel que l’Amérique latine y participe. »
« Les inégalités en matière de santé sont non seulement injustes, mais elles menacent aussi les progrès que nous avons accomplis ces dernières décennies et mettent en péril la croissance économique et le développement social en Amérique latine et dans les Caraïbes. Nous avons l’obligation de faire en sorte que les actions politiques atteignent les personnes les plus défavorisées en priorité avant de bénéficier progressivement à chaque femme, chaque enfant et chaque adolescent de notre région. »
« La santé et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents doivent être considérés comme un bien public. »
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Les ministres de la Santé des BRICS s’engagent à renforcer les systèmes de santé pour la riposte au VIH
06 juillet 2017
06 juillet 2017 06 juillet 2017Les ministres de la Santé des pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) se sont mis d’accord pour renforcer leur capacité de surveillance et leurs services de santé afin de lutter contre les maladies infectieuses, comme le VIH, la tuberculose et le paludisme. Ils ont adopté un communiqué conjoint lors de la cérémonie d’ouverture de la réunion de haut niveau des BRICS sur la médecine traditionnelle, organisée à Tianjin, en Chine, les 6 et 7 juillet.
Les participants ont souligné que malgré les progrès significatifs réalisés dans la riposte mondiale au sida, l’épidémie n’était pas encore terminée. Ils se sont engagés en faveur d’une action collective et d’un leadership soutenu afin de mettre pleinement en œuvre la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida, pour atteindre les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020 et en finir avec le sida d’ici 2030.
Les pays BRICS recensent un tiers des 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, et ont représenté un tiers des 2,1 millions de nouvelles infections à VIH en 2015. Ces pays sont en train d’endosser la responsabilité du financement de leur riposte au sida, avec des contributions allant de 75 à 95 % de toutes les ressources disponibles pour la lutte contre le VIH dans leur pays respectif. Toutefois, les ressources disponibles pour la riposte au sida dans les pays BRICS ne représentent que la moitié des ressources dont ils ont besoin pour atteindre les objectifs 90-90-90 et les autres engagements de la stratégie d’accélération.
Quotes
« Les BRICS vont renforcer leur coopération sur l’innovation dans les domaines de la recherche et du développement de technologies et de médicaments, ainsi que sur les politiques d’intervention concernant les principaux problèmes sanitaires, comme la tuberculose, le sida et les maladies émergentes. »
« Les BRICS vont renforcer leur collaboration sur les plates-formes de santé mondiales afin de partager leurs connaissances et leurs solutions pour relever les nouveaux défis sanitaires. »
« Les BRICS ont fait preuve d’un leadership fort dans le financement de la riposte au sida dans leurs pays respectifs. Toutefois, le sida n’est pas encore vaincu et les pays doivent garder le rythme en augmentant leurs investissements, tout en veillant à ce que les fonds soient dépensés intelligemment dans des programmes qui auront un impact maximal. »
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Douze agences des Nations Unies s’engagent à travailler ensemble pour en finir avec la discrimination dans les établissements de santé
30 juin 2017
30 juin 2017 30 juin 2017Le 30 juin, 12 entités des Nations Unies ont publié une déclaration commune inédite appelant à en finir avec la discrimination dans les établissements de santé et à s’engager à travailler ensemble pour aider les États membres à fournir des services de soins sans stigmatisation ni discrimination. Cette déclaration est un puissant appel à l’action de la part des gouvernements pour qu’ils en fassent plus pour lutter contre la discrimination sous toutes ses formes et va contribuer à l’accomplissement d’un grand nombre des Objectifs de développement durable en faisant en sorte que personne ne soit laissé pour compte.
La discrimination dans les établissements de santé concerne certaines populations parmi les plus marginalisées et stigmatisées, ces populations que les États ont justement promis de rendre prioritaires dans l’Agenda 2030 pour le développement durable et qui sont bien trop souvent exclues ou laissées de côté.
La discrimination touche aussi bien les usagers des services de santé que les agents qui y travaillent. Elle représente un obstacle à l’accès aux services de santé, nuit à la qualité des services fournis et renforce l’exclusion hors de la société des individus et des groupes.
De nombreux individus et groupes sont confrontés à la discrimination en raison de leur âge, leur sexe, leur race ou leur origine ethnique, leur état de santé, leur handicap ou leur vulnérabilité face à la maladie, leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, leur nationalité, leur statut de demandeur d’asile ou de migrant, ou encore leur casier judiciaire, et connaissent souvent des formes de discrimination qui se chevauchent ou se combinent.
La discrimination dans les établissements de santé revêt des formes multiples et se manifeste souvent lorsqu’un individu ou un groupe se voir refuser l’accès à des services de santé qui sont disponibles pour les autres. Elle peut aussi apparaître dans le déni de services spécifiques à certains groupes, comme les femmes. On peut citer par exemple des individus ou groupes spécifiques victimes d’agressions physiques ou verbales ou de violences, de traitement sans consentement, de violation de la confidentialité et/ou le déni de décision autonome, notamment l’obligation d’avoir le consentement des parents, d’un époux ou d’un tuteur pour obtenir un traitement, et l’absence de consentement libre et éclairé.
Les agences qui ont signé cette déclaration sont le Secrétariat de l’ONUSIDA, le Bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, le Programme alimentaire mondial, le Programme des Nations Unies pour le Développement, le Fonds des Nations Unies pour la Population, ONU Femmes, l’Organisation internationale du travail, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, l’Organisation mondiale de la Santé, le Bureau du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme et l’Organisation internationale pour les migrations.
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Le leadership d’une jeunesse positive pour aller plus loin
03 juillet 2017
03 juillet 2017 03 juillet 2017Les jeunes sont des acteurs essentiels pour atteindre les objectifs de la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida. Et si les jeunes vivant avec le VIH jouent un rôle actif dans la riposte au sida en délivrant des informations, des soins et l’aide de pairs, leurs réseaux ont besoin de plus de soutien et de ressources.
Afin d’aller plus loin dans les efforts pour impliquer les jeunes vivant avec le VIH dans la prise de décisions qui concernent leur vie, 40 jeunes venus de 19 pays et représentant des réseaux de jeunes vivant avec le VIH se sont réunis au Cap, en Afrique du Sud, les 19 et 20 juin. Le Sommet intergénérationnel pour un leadership positif de la jeunesse a été organisé avec le soutien de l’ONUSIDA, de la Coalition pour le traitement des adolescents vivant avec le VIH et leurs partenaires.
Les objectifs de la réunion visaient à analyser les capacités des réseaux de jeunes vivant avec le VIH, identifier les obstacles et les opportunités de participation et faciliter le dialogue sur les moyens de renforcer les jeunes vivant avec le VIH et leurs réseaux.
Yana Panfilova, une jeune militante de Teenergizer!, l’Union ukrainienne et eurasienne des Adolescents et des Organisations de jeunes, était présente à la réunion. Elle raconte : « les interruptions de traitement antirétroviral et le manque de motivation, la discrimination et l’auto-stigmatisation, l’absence d’éducation de qualité à la prévention et les barrières qui empêchent d’accéder au dépistage du VIH sont des problèmes majeurs rencontrés par les adolescents vivant avec le VIH en Europe de l’Est et en Asie ».
Chinmay Modi, membre du conseil représentant les jeunes et les adolescents au sein de la Coalition nationale des personnes vivant avec le VIH en Inde, a déclaré quant à lui : « la stigmatisation et la discrimination restent des obstacles majeurs à l’implication des adolescents et des jeunes vivant avec le VIH dans la riposte au sida ».
Tandis que les jeunes militent pour un engagement politique plus important et des actions pour lutter contre ces problèmes, ils y apportent aussi leur propre réponse à travers leurs réseaux. Moises Maciel, représentant du Réseau national des adolescents et des jeunes vivant avec le VIH/sida au Brésil, explique : « la principale mission de notre mouvement social est de regrouper, accueillir et soutenir les adolescents et les jeunes vivant avec le VIH. Nous militons et nous agissons pour renforcer les politiques publiques contre la stigmatisation et l’impact du VIH ».
Carlo Andre Oliveras, Coordonnateur de la Coalition pour le traitement des adolescents vivant avec le VIH, ajoute : « Nous constatons que la majeure partie du travail est réalisée par les adolescents et les jeunes à titre bénévole sans aucun soutien financier ni parrainage. Cette réunion doit servir de point de départ pour évaluer la situation de notre mouvement. Aujourd’hui, le monde est confronté à de nombreux défis et nous ne devons pas perdre de vue l’opportunité d’améliorer les choses ».
« Le message que je retiendrai de cette réunion est que chaque réseau peut améliorer son travail à condition d’avoir une coordination plus horizontale, en partageant nos accomplissements et nos échecs, nos réussites et nos difficultés. Je quitte cette réunion en me sentant plus fort, et dès que je serai de retour au Brésil j’utiliserai cette force pour changer vraiment les choses », conclut Moises.
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À la conquête de la piste Kokoda pour sensibiliser au VIH en Papouasie-Nouvelle-Guinée
03 juillet 2017
03 juillet 2017 03 juillet 2017La piste Kokoda serpente à travers les montagnes de la chaîne Owen Stanley en Papouasie-Nouvelle-Guinée et elle est connue pour être l’un des sentiers de randonnée les plus difficiles au monde. Sur près de 100 km, la piste traverse un terrain montagneux et accidenté et les randonneurs sont ballottés entre des journées chaudes et humides et des nuits très froides. Carol Habin est membre de l’organisation nationale des personnes vivant avec le VIH de Papouasie-Nouvelle-Guinée, baptisée Igat Hope Inc., et elle a décidé d’agir pour la sensibilisation au VIH en partant à la conquête de cette piste en juin. Elle s’est jointe à un groupe d’une vingtaine de personnes venues d’Australie, dont des personnes séropositives au VIH.
« En tant que femme travaillant dans des programmes de sensibilisation au VIH, j’ai réalisé que les femmes étaient très largement sous-représentées dans mon pays », explique Mme Habin. « En Papouasie-Nouvelle-Guinée, les violences à l’encontre des femmes sont très répandues. J’ai voulu faire cette randonnée non seulement pour sensibiliser à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH, mais aussi pour faire entendre la voix des femmes vivant avec le VIH et défendre leur autonomie ».
L’initiative à laquelle s’est associée Mme Habin a été lancée par la Fondation contre le VIH du Queensland dans le cadre du projet Kokoda+Stronger Than You Think. L’ONUSIDA a soutenu la mobilisation des ressources pour la participation de Mme Habin à la randonnée. L’équipe était dirigée par Ji Wallace, un athlète olympique australien vivant avec le VIH.
« Avec beaucoup de travail, il est possible de changer l’attitude de la communauté », explique M. Wallace. « Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais nous avons en nous la force de faire changer les choses ».
Il a fallu huit jours aux randonneurs pour arriver au bout. Ils ont organisé des réunions de sensibilisation au VIH avec les villageois le long de la piste.
« J’ai été surprise de constater le peu de choses que les villageois savaient sur le VIH », raconte Mme Habin. « Cette initiative a été très utile pour les aider à comprendre les personnes vivant avec le VIH. Je crois aussi que grâce à la couverture médiatique nous avons contribué à transformer la manière dont le public perçoit les personnes séropositives au VIH. J’ai montré à tout le monde qu’en tant que femme vivant avec le VIH je peux tout faire, même parcourir l’une des pistes de randonnée les plus difficiles du monde ».
La Papouasie-Nouvelle-Guinée est le pays le plus touché par l’épidémie de VIH dans le Pacifique. En 2015, on a dénombré 40 000 personnes vivant avec le VIH et 2 700 nouvelles infections à VIH dans le pays. Il s’agit de l’un des quelques pays de la région Asie-Pacifique dans lequel les femmes sont plus exposées au risque de VIH que les hommes, avec 56 % des nouvelles infections qui touchent les femmes.
« Je veux que les jeunes femmes en particulier comprennent qu’elles peuvent dire non à une relation sexuelle et revendiquer leurs droits », explique Mme Habin.
Les randonneurs ont achevé leur périple fin juin et sont retournés à Port Moresby pour célébrer l’événement. David Bridger, Directeur national de l’ONUSIDA pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, a félicité l’équipe.
« La Papouasie-Nouvelle-Guinée a fait énormément de progrès dans sa riposte au VIH », a déclaré M. Bridger. « Mais jusqu’à ce que la peur qui génère les préjugés et nourrit la stigmatisation soit vaincue, l’épidémie de sida continuera de prendre des vies. L’initiative Kokoda+Stronger Than You Think est un moyen innovant de contribuer à lutter contre ces préjugés et de célébrer la force des personnes vivant avec le VIH. Je vous félicite pour vos efforts ».
Mme Habin prévoit de s’appuyer sur l’initiative et de travailler avec le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée pour encourager davantage de personnes à se faire dépister et adapter la prévention du VIH aux besoins des jeunes femmes.
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Le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA lance un appel pour la parité
28 juin 2017
28 juin 2017 28 juin 2017Réuni à Genève, en Suisse, du 27 au 29 juin, le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) a lancé un appel en faveur d’une représentation paritaire des femmes et des hommes dans toutes les délégations du CCP.
Déposé par le Royaume-Uni avec l’appui du Ghana, un point de décision invitant les délégations à continuer d’encourager et soutenir la parité hommes-femmes dans les délégations du CCP a été adopté à l’unanimité. Ce point de décision est une réponse à un rapport du Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, dans lequel il insiste sur l’égalité entre les genres et l’autonomisation des femmes comme étant des piliers fondamentaux de la stratégie d’accélération pour en finir avec le sida et une priorité absolue dans le remaniement du Programme commun.
Les membres du CCP ont constaté que les organes de gouvernance jouent un rôle central dans l’incarnation de l’égalité entre les genres au sein des organisations et noté qu’il s’agit d’un domaine dans lequel l’ONUSIDA peut à nouveau faire la démonstration de son engagement en faveur de l’égalité hommes-femmes.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a souligné à quel point la promotion d’une culture favorisant l’autonomisation des femmes au sein des organisations fait progresser la parité. Il a ainsi présenté les résultats du Plan d’action pour l’égalité des genres, notamment une augmentation du nombre de femmes au poste de directrice nationale (de 27 % en 2013 à 48 % en 2017) et une hausse du pourcentage de femmes aux postes de cadres moyens et supérieurs, de 44 % en 2013 à 48 % en 2017.
La parité dans les délégations des organes de gouvernance a été vigoureusement défendue par International Gender Champions. L’ONUSIDA et l’Ambassadeur du Royaume-Uni coprésident le groupe d’impact sur la gestion du changement International Gender Champions, dont le but est d’identifier et de surmonter les barrières institutionnelles qui empêchent l’influence et la promotion des femmes.
Quotes
« Pour en finir réellement avec le sida d’une manière inclusive qui ne laisse personne pour compte, nous avons besoin aussi bien des femmes que des hommes pour s’engager intelligemment dans une prise de décision et une mise en œuvre de la riposte au sida à tous les niveaux. »
« Je suis fier de constater que le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA reconnaît l’importance d’une représentation paritaire des femmes et des hommes dans les délégations. La mise en place de l’égalité des genres à tous les niveaux fait partie intégrante de la riposte au sida et, à ce titre, c’est une priorité pour l’ONUSIDA. »
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31 octobre 2024