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Le Japon accueille la réunion de suivi sur les résultats du Sommet sur les OMD de 2010

03 juin 2011

Le Dr Paul De Lay lors de la réunion de suivi sur les OMD
Photo : ONUSIDA

En association avec le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), le Fonds des Nations unies pour l'Enfance (UNICEF), la Banque mondiale et l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA), le gouvernement japonais a organisé une réunion de suivi les 2 et 3 juin 2011 à Tokyo dans le but de discuter des résultats du Sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) des Nations unies qui a eu lieu en septembre 2010.

À moins de cinq ans de l'échéance de 2015 pour parvenir aux OMD, cette réunion, qui a rassemblé des délégations de haut niveau venant de plus d'une centaine de pays et des organisations internationales, a offert une occasion unique d'échanger des connaissances et de discuter de mesures plus efficaces visant à renforcer la coordination entre un large éventail de parties prenantes.

Le Japon maintient la totalité de ses efforts pour respecter à la lettre les engagements internationaux qu'il avait pris par le passé pour l'accomplissement des OMD.

Son Excellence M. Takeaki Matsumoto, ministre des Affaires étrangères du Japon

Son Excellence le Premier ministre Kan a ouvert la réunion en exprimant sa profonde gratitude pour la solidarité dont a fait preuve la communauté internationale suite aux séismes et au tsunami sans précédent qui ont frappé le pays le 11 mars 2011. M. Kan a également assuré aux participants que le Japon maintenait son engagement en faveur de l'accomplissement des OMD.

M. Takeaki Matsumoto, ministre japonais des Affaires étrangères, a insisté sur cet engagement en déclarant que « le Japon maintient la totalité de ses efforts pour respecter à la lettre les engagements internationaux qu'il avait pris par le passé pour l'accomplissement des OMD ».

Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, a participé à la réunion ainsi qu'à l'un des nombreux événements parallèles intitulé Préparation des systèmes de santé aux défis au-delà des OMD.

« L'ONUSIDA a appelé à sortir le VIH de l'isolement. La semaine prochaine, lors de la Réunion de haut niveau sur le sida, l'un des principaux thèmes sera « l'intégration », notamment l'étude des synergies entre les programmes concernant le VIH et la prévention ainsi que le traitement des maladies non transmissibles », a déclaré le Dr De Lay.

L'ONUSIDA a appelé à sortir le VIH de l'isolement. La semaine prochaine, lors de la Réunion de haut niveau sur le sida, l'un des principaux thèmes sera « l'intégration », notamment l'étude des synergies entre les programmes concernant le VIH et la prévention ainsi que le traitement des maladies non transmissibles.

Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA

Cet événement, animé par le Dr Suwit Wibulpolprasert, conseiller principal pour la lutte contre les maladies auprès du ministère thaïlandais de la Santé, a compté parmi ses intervenants Michel D. Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le Dr Mickey Chopra, chef de la santé et directeur associé aux programmes de l'UNICEF, et le Dr Kenji Shibuya, professeur et président du Département de politique de santé globale de la Faculté de médecine de l'Université de Tokyo.

À quelques jours de la Réunion de haut niveau sur le sida des Nations unies à New York, cette réunion a permis aux participants d'échanger leurs meilleures pratiques et leurs expériences respectives concernant les projets et programmes ciblés sur les régions et les groupes difficiles à atteindre. Les participants ont également évoqué l'avenir après 2015, en s'appuyant sur les leçons tirées au cours de la décennie dans le cadre des OMD actuels.

Lors de sa visite au Japon, le Dr De Lay a également rencontré le Dr Masato Mugitani, ministre adjoint en charge de la santé globale auprès du ministère de la Santé, du Travail et de la Sécurité sociale, ainsi que M. Masaya Fujiwara, directeur général adjoint en charge des questions mondiales du Bureau international de coopération du ministère des Affaires étrangères, afin de discuter de la participation active du Japon à la Réunion de haut niveau des Nations unies, notamment au regard de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Le Dr De Lay a également rencontré des représentants de la société civile qui assisteront à la réunion de l'Assemblée générale.

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Forum mondial des partenaires sur les enfants touchés par le VIH : l'heure est venue de traduire les engagements en actes

03 juin 2011

Une version de cet article est également publiée sur www.unicef.org

Hilda Chilekwa et son bébé, Mwitwa, dans leur maison de Lusaka, en Zambie. (2009)
Photo : UNICEF/Christine Nesbitt

Les efforts mondiaux visant à améliorer la vie des enfants touchés par le VIH s'intensifient mais ne répondent toujours pas aux besoins croissants de millions d'entre eux. On estime que 16,6 millions d'enfants ont perdu un de leurs parents ou les deux en raison de maladies liées au sida, dont la grande majorité en Afrique subsaharienne.  

Le Forum mondial des partenaires sur les enfants touchés par le VIH réunit une centaine de représentants de haut niveau issus des gouvernements, de la société civile, des donateurs, des organisations internationales et des instituts universitaires dans un effort visant à promouvoir des approches fondées sur des données probantes dans le but d'améliorer la vie des enfants touchés par le VIH. Intitulé Des données probantes aux effets concrets, cet événement, qui a débuté le 3 juin à New York, est organisé conjointement par l'UNICEF, le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) et l'ONUSIDA.

Protéger les mères et les enfants contre le VIH

Les efforts destinés à prévenir les nouvelles infections au VIH chez les enfants sont fondamentaux et peuvent servir de point d'entrée pour les soins et l'appui à l'ensemble de la famille, en particulier par une meilleure intégration des couples dans le dépistage et le conseil, le traitement, les soins et l'appui en matière de VIH, en liaison avec les actions de dépistage et de traitement du VIH au sein des services de santé infantile.

« Chaque mère, chaque père et chaque enfant devrait avoir accès à des soins de santé complets incluant la prévention et le traitement du VIH », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, qui participera au forum. « Il faut donner aux parents la possibilité de protéger leurs enfants du VIH et d'accéder à un traitement antirétroviral vital pour leur propre santé ».

D'immenses difficultés

De nombreux enfants touchés par le VIH continuent d'être confrontés à d'immenses difficultés, liées notamment à la charge représentée par les soins à leurs proches malades, au traumatisme de la perte de leurs parents, à la détresse économique et à des frais de santé élevés. Il existe également un risque accru de premier rapport sexuel précoce et d'abus, qui peut rendre les enfants, en particulier les filles, plus vulnérables à une infection par le VIH.

Chaque mère, chaque père et chaque enfant devrait avoir accès à des soins de santé complets incluant la prévention et le traitement du VIH.

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

« En plus d'avoir vécu la tragédie de la perte d'un parent ou d'un être cher à cause du sida, ces enfants subissent la stigmatisation, la discrimination et l'exclusion hors du milieu scolaire et des services sociaux », explique le Dr Anthony Lake, directeur exécutif de l'UNICEF. « Pour aider ces enfants à réaliser la totalité de leur potentiel, il est urgent que nous investissions dans des programmes nationaux de protection sociale axés sur la lutte contre la pauvreté et la stigmatisation, et qui répondent aux besoins particuliers des familles touchées par le VIH ».

L'ambassadeur Eric Goosby, coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, admet qu'il est nécessaire de mettre en œuvre des investissements ciblés pour améliorer la vie des enfants touchés par l'épidémie. « Le gouvernement américain représente le plus important soutien aux programmes visant les orphelins et les enfants vulnérables, et nous maintenons fermement notre engagement. Pour la suite, nous partageons avec d'autres la responsabilité de réaliser des investissements judicieux qui permettront à terme d'assurer un avenir positif aux enfants touchés par le VIH/sida ».

Pendant deux jours, le forum se penchera sur :

  • les leçons tirées au niveau national pour l'aide aux enfants touchés par le VIH et à leurs familles ;
  • les mécanismes servant à protéger ces enfants contre la marginalisation et la discrimination et à élargir leur accès aux services sociaux essentiels ;
  • l'importance d'une protection sociale adaptée aux enfants et le renforcement des systèmes de sécurité sociale dans le but d'accroître l'accès aux services de prévention, de traitement et de soins en matière de VIH ;
  • l'augmentation de l'impact des investissements et l'obtention de meilleurs résultats pour ceux qui en ont le plus besoin.

Les recommandations du Forum mondial des partenaires seront reprises dans les discussions lors de la Réunion de haut niveau des Nations unies sur le sida qui aura lieu à New York du 8 au 10 juin 2011.

Le Forum mondial des partenaires

Le Forum mondial des partenaires a été créé en 2003 en vue d’accélérer la réalisation des engagements pris à l’échelle mondiale en faveur des enfants affectés par le VIH, comme le prévoient la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida de l’Assemblée générale des Nations unies de 2001 et les Objectifs du Millénaire pour le développement.

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2 500 jeunes sont infectés chaque jour par le VIH, selon le rapport Tirer parti de la crise

01 juin 2011

Cette publication, préparée conjointement par l’UNICEF, l’ONUSIDA, l’UNESCO, l’UNFPA, l’OIT, l’OMS et la Banque mondiale, présente pour la première fois des données sur les adolescents et le VIH

Photo: UNICEF

Selon les estimations d’un rapport mondial sur la prévention du VIH publié aujourd’hui, quelques 2 500 jeunes contractent le VIH chaque jour. Bien que la prévalence du VIH ait légèrement reculé chez les jeunes, les jeunes femmes et les adolescentes sont exposées de manière disproportionnée à l’infection en raison de leur vulnérabilité biologique, des inégalités sociales et de l’exclusion dont elles sont victimes.

Pour la première fois, une publication, Tirer parti de la crise : prévenir le VIH du début de l'adolescence au début de l’âge adulte (en anglais), présente des données sur l’infection par le VIH chez les jeunes et met en lumière les risques auxquels les adolescents sont exposés lors de la transition vers l’âge adulte. Cette publication conjointe de l’UNICEF, l’ONUSIDA, l’UNESCO, l’UNFPA, l’OIT, l’OMS et la Banque mondiale, identifie certains des facteurs qui exacerbent le risque d’infection ainsi que les possibilités de renforcer les services de prévention et remet en question les pratiques sociales dangereuses pour la santé.

« Pour de nombreux jeunes, l'infection par le VIH est le résultat de la négligence, de l'exclusion et des violations qui se produisent au vu et au su des familles, des communautés et des dirigeants sociaux et politiques. Ce rapport exhorte les dirigeants, à tous les niveaux, à établir une chaîne de prévention afin d'informer et de protéger les adolescents et les jeunes et de les garder en bonne santé » a déclaré Anthony Lake, directeur général de l'UNICEF. « L'UNICEF est acquis à cette cause. Nous devons protéger la deuxième décennie de la vie de façon à ce que le VIH n'entrave pas le chemin qui mène de l'adolescence à la vie adulte – un parcours qui présente de multiples dangers pour les filles et les jeunes femmes en particulier. »

Si les jeunes ont les moyens de se protéger contre le VIH, ils peuvent nous mener à une génération libérée du VIH

Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA

Selon ce rapport, les jeunes âgés de 15 à 24 ans ont représenté 41 % des nouveaux cas d'infection chez les personnes de plus de 15 ans en 2009. Dans le monde, environ 5 millions (de 4,3 millions à 5,9 millions) de jeunes appartenant à ce groupe d'âge vivaient avec le VIH en 2009. Dans le groupe d'âge des 10 à 19 ans, selon de nouvelles estimations, 2 millions d'adolescents (1,8 million à 2,4 millions) vivent avec le VIH. La majorité d'entre eux vit en Afrique subsaharienne ; il s'agit surtout de femmes, et la plupart d'entre elles ne sont pas conscientes de leur état. A l’échelle mondiale, les jeunes femmes représentent plus de 60 % des jeunes vivant avec le VIH. En Afrique subsaharienne le taux va même jusqu'à 72 %.

« Grâce aux succès que nous avons remportés en matière d'accès aux antirétroviraux, les jeunes sont de plus en plus nombreux à survivre avec le VIH, mais beaucoup ne sont toujours pas conscients de leur état » a déclaré le Dr Margaret Chan, directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé. « L'OMS s'engage à améliorer l'accès des adolescents aux tests de dépistage du VIH et aux conseils tout en s'assurant que les services de santé répondent à leurs besoins en termes de prévention, de traitement, de prise en charge et de soutien. »

Le début de l'adolescence est une période propice pour intervenir, juste avant que la plupart des jeunes ne deviennent sexuellement actifs et adoptent des normes sociales et comportementales qui accroissent le risque d'infection par le VIH. Les communautés, les dirigeants et les jeunes ont tous un rôle à jouer pour faire évoluer les comportements dangereux et pour créer un cadre de vie dans lequel les jeunes peuvent s’épanouir. En Afrique australe, par exemple, où les taux d'infection par le VIH sont élevés dans des groupes plus âgés, les rapports sexuels avec des partenaires multiples et les relations entre des personnes de tranches d'âge différentes alimentent la transmission du VIH chez les jeunes, en particulier chez les jeunes femmes. Mais il est possible de faire des progrès. Les mesures prises pour modifier ces comportements se sont avérées efficaces dans des communautés de Tanzanie où l'image de l'homme recherchant des rapports sexuels avec des femmes plus jeunes ou de très jeunes filles a été ridiculisée.

« Comme l’indique le rapport, de nombreuses adolescentes se retrouvent enceintes sans l'avoir désiré et ont des enfants alors qu'elles ne sont elles-mêmes encore que des enfants » a déclaré le Dr Babatunde Osotimehin, directeur exécutif de l’UNFPA « ce qui met leur propre santé et celle de leurs enfants en danger et limite leurs chances et leur potentiel. Pour atteindre les OMD, il est absolument critique d'améliorer l'accès à l'éducation sexuelle ainsi qu’à des services globaux et intégrés de santé procréative, notamment à la planification familiale et aux préservatifs masculins et féminins. Il a été prouvé que l'information et les services de santé sexuelle et procréative n'augmentent pas la fréquence des rapports sexuels, ou n'entraînent pas de comportements à risque mais, au contraire, contribuent à faire reculer le nombre de grossesses non désirées et d'infections par le VIH ainsi qu’à améliorer l'état de santé. »

Certains comportements à risque – les rapports sexuels et les grossesses précoces, ainsi que la consommation de stupéfiants – montrent que les choses vont mal dans le milieu d’un jeune adolescent et peuvent être associés à la violence, à l'exploitation, aux mauvais traitements et à la négligence. Pourtant, les systèmes de protection sociale qui tiennent compte de l'existence du VIH peuvent contribuer à la sécurité financière des familles vulnérables, améliorer l'accès aux services sanitaires et sociaux et garantir que les jeunes marginalisés ont accès à ces services.

« Le monde a désespérément besoin de nouvelles stratégies de prévention du VIH; pour deux personnes que l’on sauve en traitant le SIDA, cinq autres contractent le virus, ce qui crée une situation impossible pour de nombreux pays pauvres et leurs communautés,» déclare M. Mahmoud Mohieldin, directeur général de la Banque mondiale. « Les stratégies actuelles de prévention ont obtenu des succès limités, il nous faut donc chercher de nouvelles méthodes plus créatives pour inverser l'épidémie du VIH/SIDA. Ces mesures devront répondre aux besoins les plus fondamentaux des populations en matière d'éducation, de sécurité économique, d'inclusion, de dignité et de respect des droits de l'homme. Ces questions sont particulièrement cruciales lorsque l’on considère la santé et le bien-être des adolescentes, des mères et de leurs enfants, ainsi que des groupes socialement marginalisés. »

Les membres de la famille, les enseignants, les dirigeants des communautés ont un rôle à jouer en établissant des normes de comportements responsables, et en promouvant toute la gamme des services nécessaires pour que les jeunes restent en bonne santé. En effet, une simple intervention ne suffira pas à réduire le niveau d'incidence du VIH; il faudra mettre en place un continuum de prévention qui proposera des informations, un appui et des services tout au long du cycle de vie. Cependant, de nombreux adolescents n'ont pas accès aux informations de base sur le VIH et la prévention de la maladie, aux produits et aux services de dépistage.

« Les jeunes doivent avoir accès aux connaissances et aux services d’ensemble qui leur permettront de faire les bons choix en matière de santé et de relations sociales » explique Mme Irina Bokova, directrice générale de l'UNESCO. « Nous soutenons totalement cet effort en menant une action fondée sur des preuves et visant à développer l'éducation sexuelle, et en soutenant les besoins différents des jeunes au cours de la transition du début de l'adolescence vers la vie adulte. Nous devons travailler main dans la main pour nous assurer que tous les jeunes, en particulier les filles et les populations vulnérables, reçoivent l'éducation, le soutien et la protection nécessaires pour éviter le VIH et pour promouvoir leur bien-être en général » a-t-elle ajouté.

Partout dans le monde les difficultés économiques, l’exploitation, l’exclusion sociale et l’absence de soutien familial poussent des jeunes à se tourner vers le commerce du sexe et à s’injecter de la drogue. En s’engageant dans de tels comportements, leur risque d’infection est très élevé et ils affrontent l’exclusion et une discrimination généralisée. Ces mêmes jeunes n’ont généralement pas accès aux services de prévention du VIH et de protection. Pour renforcer l’efficacité de leurs interventions nationales de lutte contre le VIH, les gouvernements doivent s'attaquer aux problèmes sous-jacents que représentent la pauvreté, l'exclusion et l’inégalité des sexes et qui compromettent la santé des générations futures. En gardant le cap sur l’équité, on s’assurera que les groupes les plus difficiles à atteindre ne sont pas à la traîne, qu'ils ont accès aux services et qu’ils les utilisent.

« Près d’une nouvelle infection par le VIH sur deux chez des adultes survient chez des jeunes âgés de 15 à 24 ans. Dans sa Recommandation sur VIH/SIDA et monde du travail, l’OIT demande que l’on accorde une attention particulière aux jeunes dans les politiques et programmes nationaux de lutte contre le VIH et le SIDA, tout en soulignant le rôle critique des systèmes d'éducation et de formation, ainsi que des programmes et services pour l'emploi des jeunes dans l’intégration des informations sur le VIH » déclare M. Juan Somavia, directeur général de l'Organisation internationale du Travail (OIT). Aujourd'hui déjà, les jeunes ploient souvent sous un fardeau disproportionné fait de chômage, de sous-emploi et de pauvreté, une situation encore aggravée par la récession mondiale. Nous devons permettre aux jeunes de réaliser leur potentiel. Leur force est la force de leurs communautés, de leurs sociétés et de leurs économies. »

Comme le souligne le rapport, il est possible d'utiliser des stratégies de prévention qui ont fait leurs preuves dans des contextes épidémiques. Dans les pays où l'épidémie s’est généralisée, il conviendrait d'encourager des attitudes et des comportements sains, de mieux garantir l'égalité des sexes et de faire de la protection une nouvelle norme. En Afrique subsaharienne, par exemple, les normes sociales qui tolèrent la violence conjugale empêchent également les femmes de refuser des avances sexuelles non désirées, de négocier des rapports sexuels sans danger, ou de critiquer l’infidélité d'un partenaire de sexe masculin – autant de facteurs qui entravent la réalisation de l'objectif d'une génération libérée du SIDA. Et dans les pays où l'épidémie est de faible niveau et concentrée, lorsque l’infection par le VIH chez les jeunes est surtout due à la toxicomanie, à la prostitution ou à des rapports sexuels entre des hommes, il est  possible de réorganiser le contexte juridique et social qui contribue à la vulnérabilité, et de procurer aux jeunes les connaissances, les services de prévention et les soins médicaux dont ils ont besoin.

« Les jeunes ne sont pas seulement les dirigeants de demain, ils sont les dirigeants d’aujourd’hui », a déclaré M. Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Si les jeunes ont les moyens de se protéger contre le VIH, ils peuvent nous mener à une génération libérée du VIH. »

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Sommet du G8 : Mme Carla Bruni-Sarkozy accueille les conjoints pour un évènement sur la protection des mères et des enfants contre le VIH

27 mai 2011

(De gauche à droite) Mme Ban Soon-taek ; Mme Carla Bruni-Sarkozy, M. Michel Sidibé ; Prof. Michel Kazatchkine. Deauville, 27 mai 2011.
Source: Laurent Blevennec

Mme Carla Bruni-Sarkozy a réuni les conjoints des chefs d’État et de gouvernement participant au Sommet du G8-Afrique, qui se tient à Deauville, pour un déjeuner de travail consacré à la protection des mères et des enfants contre le VIH.

Carla Bruni-Sarkozy, Ambassadrice mondiale pour la protection des mères et des enfants contre le VIH, et initiatrice du mouvement Born HIV free, a appelé les conjoints participant au déjeuner à soutenir l’objectif visant à éradiquer d’ici 2015 les nouvelles infections au VIH chez les enfants. Le déjeuner de travail s’est tenu en présence de Michel Sibidé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, qui représentait également, en son absence, Anthony Lake, directeur général de l’UNICEF, et de Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Ce déjeuner de travail a permis de faire le point sur les initiatives déjà menées sur le terrain et de réaffirmer la nécessité pour tous les partenaires de travailler ensemble à l’élimination des nouvelles infections au VIH parmi les enfants.  

Nous devons mobiliser les dirigeants politiques, les médias et le grand public pour mettre fin à cette inégalité, de manière à permettre l’émergence d’une génération sans VIH avant 2015 ».

Mme Carla Bruni-Sarkozy, Ambassadrice mondiale pour la protection des mères et des enfants contre le VIH, et initiatrice du mouvement Born HIV free

Lors de ce déjeuner, Carla Bruni-Sarkozy a rappelé : « Près de 400 000 enfants naissent chaque année avec le VIH. Plus de 90 % d’entre eux vivent en Afrique subsaharienne. Et pourtant, des traitements efficaces et peu couteux existent pour empêcher la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Il est injuste et inadmissible que les soins médicaux appropriés et l’accès aux traitements soient réservés aux femmes enceintes des pays les plus riches. Nous devons mobiliser les dirigeants politiques, les médias et le grand public pour mettre fin à cette inégalité, de manière à permettre l’émergence d’une génération sans VIH avant 2015 ».      

(De gauche à droite) Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA ; Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Deauville, 27 mai 2011.
Source: UNAIDS

Dans son appel en faveur d’un leadership accru, le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a déclaré : « En tant que père, je sais que chaque parent souhaite faire ce qu’il y a de mieux pour ses enfants. Il faut permettre aux mères d’avoir accès aux traitements et leur donner la chance de s’assurer que leurs enfants naîtront sans le VIH. » Faisant écho à ces paroles, le professeur Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a indiqué : « Avec le leadership du G8 et un engagement solide des pays en développement, je sais que nous pouvons améliorer la santé des femmes et, à l'horizon 2015, permettre l’émergence d’une génération sans sida. »

Ces efforts se poursuivront lorsque les dirigeants mondiaux participeront, du 8 au 10 juin à New York, à la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le sida pour tracer la future voie de la riposte mondiale au sida.

Un peu plus tôt dans la journée, M. Sidibé avait tenu une conférence de presse pour mettre en avant la lettre conjointe qui a été adressée aux chefs d’État du G8. Cette lettre demande l’engagement des dirigeants du G8 en faveur de l’objectif visant à éliminer d’ici 2015 les nouvelles infections au VIH parmi les enfants et maintenir leurs mères en vie. Elle a été signée par M. Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Anthony Lake, directeur exécutif de l’UNICEF, et M. Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

(De gauche à droite : Mme Viviane Wade, Sénégal ; Mme Dominique Ouattara, Côte d’Ivoire ; Mme Conde Djenè Kaba, Guinée ; Mme Ban Soon-taek, Nations Unies ; Mme Carla Bruni-Sarkozy, France ; M. Michel Sidibé, ONUSIDA ; M. Michel Kazathchkine, Fonds global ; Mme Aissata Issoufou, Niger ; Mme Geertrui Van Rompuy, Conseil européen ; Mme Laureen Harper, Canada ; Mme Svetlana Medvedeva, Fédération de Russie ; Mme Margarida Barroso, Commission européenne.
Source: Laurent Blevennec

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Une campagne nationale pour plus d’implication des hommes namibiens dans les programmes sanitaires liés au VIH

11 mai 2011

Une version de cette histoire a été précédemment publiée sur www.unicef.org 

Israel Ndeshaanya et Elisabeth Nagula, avec leur fils, Nicolas.
Crédit: UNICEF Namibie/2011/Manuel Moreno Gonzalez

Israel Ndeshaanya et Elisabeth Nagula vivent avec Nicolas, leur fils de 8 mois, à Katutura, un township de Windhoek.   

Elisabeth est séropositive et Israel la soutient fermement ; il veille à ce qu’elle prenne régulièrement ses médicaments antirétroviraux. « Depuis le jour où elle a eu connaissance de son statut, je ne lui ai jamais adressé la moindre parole méchante...Nous sommes demeurés tels que nous avons toujours été ».

Lorsqu’Elisabeth a conçu Nicolas, le couple a suivi le programme namibien de prévention de transmission du VIH de la mère à l’enfant. Nicolas est né exempt de virus. Cela fait presqu’une décennie que le programme a débuté et a été mis en œuvre dans 238 structures sanitaires parmi les 335 que compte le pays, permettant ainsi de traiter quelque 59 000 femmes enceintes chaque année.

La participation des hommes

Toutefois, en Namibie, les hommes qui s’impliquent à l’instar de M. Ndeshaanya sont relativement rares. Comme c’est le cas dans plusieurs autres pays, les hommes ont tendance à moins participer aux programmes de santé que les femmes.

Il ne suffit pas aux hommes namibiens d’apporter à leur famille des biens de première nécessité telle qu’un logement, la nourriture, l’eau, l’électricité. Ils devraient également s’impliquer activement dans les questions de santé telle que la prévention du VIH

Le Président Pohamba

Une recherche récente conduite par l’UNICEF et le gouvernement namibien montre qu’environ 3 % seulement des partenaires masculins des femmes inscrites au programme national de soins prénataux ont été soumis au test du VIH en 2010, contre 96 % de femmes.

La recherche montre également que les hommes ont une influence directe sur l’adhésion de leur partenaire à l’intervention de la prévention de la transmission de la mère à l’enfant à travers le programme de soin prénatal. Dans certains cas, ils peuvent activement œuvrer à l’encontre des objectifs de l’intervention en retardant l’accès aux soins ou en bloquant l’aide financière.

Par contre, les hommes coopératifs ont un effet positif. Selon Ian MacLeod, le représentant de l’UNICEF en Namibie, la participation des hommes est d’une importance essentielle dans la réduction des infections au VIH parmi les enfants. « Une riposte globale est nécessaire ; une riposte qui combine à la fois la formation des personnels de santé, les conseillers spécialisés en nutrition infantile, l’appui de la communauté aux mères qui allaitent...et par-dessus tout, les mères ont besoin du soutien de leur mari ou partenaire ».

La nouvelle cible

Ceci est une chose que la première dame de Namibie, Penehupifo Pohamba, aimerait promouvoir à travers sa nouvelle campagne destinée à réduire la prévalence du VIH, soutenue par le Président Hifikepunye Pohamba, l’UNICEF et d’autres organisations.

Lors du lancement de cette campagne, le Président a insisté sur le rôle vital que jouent les hommes dans le soin apporté au bien-être de leurs partenaires et de leurs enfants.

« Il ne suffit pas aux hommes namibiens d’apporter à leur famille des biens de première nécessité tel qu’un logement, la nourriture, l’eau, l’électricité. Ils devraient également s’impliquer activement dans les questions de santé telle que la prévention du VIH », a-t-il dit.

Le Président Hifikepunye Pohamba a fixé pour la Namibie un objectif ambitieux en vue de faire passer de 3 % à 25 % la participation des hommes au conseil et dépistage volontaire d’ici la fin de 2011.

En Namibie, le taux de la population adulte vivant avec le VIH est estimé à 13 % et près de 20 % de l’ensemble des femmes enceintes sont déclarées séropositives.

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Un nouveau cadre d'action pour éliminer la transmission du VIH de la mère à son bébé

28 mars 2011

(De gauche à droite) Helen Jackson, ONUSIDA, conseillère spéciale en prévention du VIH pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe ; Elhadj As Sy, directeur régional de l’UNICEF pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe ; Tigest Ketsela, directeur, Santé familiale et génésique, Organisation mondiale de la santé (OMS), Région Afrique ; Michael Klaus, responsable régional de la communication, Bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe

Une étape a été franchie dans l'élimination de la transmission mère-enfant du VIH en Afrique de l’Est et Afrique australe grâce à l'adoption d'un nouveau cadre régional à l'issue d'une consultation de trois jours à Nairobi, au Kenya, plus tôt ce mois-ci.

La consultation a réuni des représentants des gouvernements de 15 pays particulièrement touchés[i], des organisations de la société civile et des donateurs. Ils ont été rejoints par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fond des Nations Unies pour la population (FNUAP).

En 2009, 370 000 enfants environ ont été nouvellement infectés par le VIH. Il a été noté que, bien que l'ampleur du problème de la transmission mère-enfant du VIH ne doive pas être sous-estimée, il existe une importante marge d'action. Selon Elhadj As Sy, directeur régional de l’UNICEF pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe, « nous avons maintenant pris les commandes à tous les niveaux pour réduire ce chiffre. Nous savons ce qui fonctionne. Il est maintenant temps d'agir et de faire la différence. Une génération sans SIDA d'ici 2015 est possible. »

Soutenir des interventions nouvelles ou existantes

Les partenaires ont souscrit à l'appel de l'ONUSIDA pour la quasi-élimination de la transmission mère-enfant du VIH d'ici à 2015 et adhèrent aux nouvelles directives de l'OMS qui recommandent de donner aux femmes enceintes et aux jeunes mères une combinaison de trois médicaments antirétroviraux. Ils se sont également engagés à poursuivre avec résolution les quatre composantes de la stratégie des Nations Unies convenue au niveau international pour une réduction substantielle de la transmission mère-enfant.

La nécessité d'adopter une approche différente pour atteindre l'objectif d'élimination a été reconnue et une série d'actions prioritaires, qui incluent notamment un soutien amélioré aux programmes existants et des stratégies de mise en œuvre de nouveaux programmes, ont été définies :

  • amélioration de l'accès à la couverture et l'utilisation des services
  • renforcement de la qualité des interventions existantes
  • intégration des efforts de prévention de la transmission mère-enfant dans le fonctionnement normal des services de santé prénatale et génésique
  • intégration des soins pédiatriques anti-SIDA dans la pratique quotidienne des services de santé infantile
  • soutien au développement des systèmes de santé
  • amélioration de la mesure des performances des programmes et de l'évaluation de l'impact
  • renforcement de l'implication des communautés

Les partenaires ont également convenu de travailler à faire en sorte que toutes les femmes enceintes et leurs partenaires soient conseillés et testés au cours de leur première consultation prénatale.

Des motifs d'optimisme

Si les pays continuent à améliorer l'accès à des services de PTME complets et à en augmenter la qualité, l'objectif de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici 2015 peut être atteint.

Helen Jackson, conseillère spéciale en prévention du VIH pour l'ONUSIDA en Afrique de l'Est et Afrique australe.

Bien que de nombreuses femmes enceintes passent encore à travers le filet de la couverture thérapeutique, l'augmentation des efforts de prévention de la transmission verticale s'est avérée efficace. Selon les estimations 2010 de l'ONUSIDA, environ 130 000 enfants auraient été nouvellement infectés dans le sud de l'Afrique, soit une diminution de plus de 30 % par rapport à 2004. Au Botswana, en Namibie, en Afrique du Sud et au Swaziland, la couverture thérapeutique dépasse les 80 %[ii]. Compte tenu de ces chiffres, et de la possibilité d'étendre ces résultats à toute la région, les participants à la consultation ont exprimé leur optimisme. 

« Si les pays continuent à améliorer l'accès à des services de PTME complets et à en augmenter la qualité, l'objectif de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici 2015 peut être atteint », a déclaré Helen Jackson, conseillère spéciale en prévention du VIH pour l'ONUSIDA en Afrique de l'Est et Afrique australe. « Nous avons uni nos forces pour nous assurer de parvenir à ce résultat. »

 


[i] Afrique du Sud, Mozambique, Ouganda, République-Unie de Tanzanie, Kenya, Zambie, Malawi, Zimbabwe, Éthiopie, Angola, Burundi, Lesotho, Botswana, Rwanda, Swaziland et Namibie.

[ii] ibid.

Feature Story

La star du cricket Kumar Sangakkara encourage les jeunes Sri-Lankais à être conscients du danger que représente le VIH, à faire preuve d’ouverture d’esprit et à s’informer sur le virus

16 mars 2011

Le capitaine sri-lankais, Kumar Sangakkara (deuxième à partir de la gauche), parmi les jeunes acteurs d’une pièce de théâtre traitant de l’impact de la stigmatisation et de la discrimination dont sont victimes les personnes vivant avec le VIH.

À l’occasion de la Coupe du monde de cricket, le capitaine de l’équipe sri-lankaise, Kumar Sangakkara, prend de son temps pour expliquer à des centaines de jeunes l’importance d’être informé et d’adopter une attitude responsable face au VIH. Cette activité a lieu dans le cadre de la campagne Think Wise du Conseil international de cricket (ICC), de l’ONUSIDA et de l’UNICEF, organisée parallèlement à l’édition 2011 de la Coupe du monde de cricket.

« Vous devez apprendre par vous-mêmes et prendre conscience du monde qui vous entoure et du VIH. N’ayez ni peur ni honte d’en parler ouvertement à vos amis, votre famille et vos professeurs » a déclaré M. Sangakkara au Trinity College de la ville de Kandy, où il a lui-même étudié.

Dans le cadre de la rencontre, une troupe théâtrale de jeunes a joué une pièce traitant de l’impact de la stigmatisation et de la discrimination dont sont victimes les personnes vivant avec le VIH. La pièce soulignait le double besoin d’une plus grande éducation et de l’acquisition d’aptitudes à la vie quotidienne pour enrayer la propagation du VIH, notamment chez les adolescents.

Vous devez apprendre par vous-mêmes et prendre conscience du monde qui vous entoure et du VIH. N’ayez ni peur ni honte d’en parler ouvertement à vos amis, votre famille et vos professeurs.

Kumar Sangakkara, capitaine de l’équipe de cricket du Sri Lanka et champion de Think Wise

« L’association du théâtre et du cricket était une idée fantastique. Personne ne s’attendait à ce que Kumar participe à la pièce et quand il est entré en scène, le public a vraiment été attentif. Tout ce que nous disions était renforcé par sa présence et ses propres mots », a affirmé Kapila Rasnayaka, l’un des jeunes acteurs.

Kumar Sangakkara, ainsi que d’autres joueurs de cricket internationaux, dont Graeme Smith (Afrique du Sud) et Virender Sehwag (Inde), est un champion qui met sa popularité au service du partenariat commun Think Wise. Ses coéquipiers sri-lankais Ajantha Mendis et Upul Tharanga, qui soutiennent également les efforts de prévention du VIH à l’échelle nationale, l’ont rejoint à Kandy.

« Pour en finir avec le problème du VIH, nous avons besoin de l’engagement actif des jeunes – les futurs acteurs de la lutte contre le sida – dès maintenant », a affirmé David Bridger, coordonnateur de l’ONUSIDA au Sri Lanka. « La participation de Sangakkara à la campagne a permis de repousser les frontières, a encouragé la discussion et attiré l’attention sur le VIH, ce que nous mettrons à profit dans l’espoir que les jeunes prendront en main la lutte contre le VIH », a-t-il ajouté.

Chaque jour, plus de 7 000 personnes sont infectées par le VIH dans le monde – les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentent un cas sur trois. La campagne Think Wise encourage les jeunes à s’informer, à prendre les mesures de prévention adéquates pour éviter l’infection au VIH et à faire front commun contre la stigmatisation et la discrimination dont sont souvent victimes les personnes porteuses du VIH.

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Frapper le VIH pour une série : Des stars du cricket s'unissent avec les malades du SIDA en Inde

10 mars 2011

Graeme Smith, capitaine de l'équipe sud-africaine de cricket et champion de Think Wise, et un jeune participant, à une séance d'entraînement organisée avec des personnes vivant avec le VIH.

Sonu Kumar saisit la balle dans sa main, s’élance et lâche une balle rapide. Réagissant en une fraction de seconde, son adversaire incline sa batte et envoie la balle hors du terrain pour une série.

Mais ce n'est pas un match de cricket ordinaire. Sonu est un adolescent de 14 ans vivant avec le VIH. On le voit frapper des balles avec la star du cricket Graeme Smith et ses coéquipiers de l'équipe sud-africaine, à l'occasion d'une séance spéciale d'entraînement et de sensibilisation au VIH organisée dans le cadre de la Campagne Think Wise du Conseil International de Cricket, de l'ONUSIDA et de l'UNICEF pendant la Coupe du Monde de Cricket 2011.

La campagne Think Wise encourage de jeunes gens à apprendre comment se protéger contre l'infection au VIH et à s'opposer à la stigmatisation et à la discrimination. Au stade Feroz Shah Kotla de Delhi, Graeme Smith - capitaine de l'équipe d'Afrique du Sud et ambassadeur de bonne volonté de la campagne Think Wise - et ses coéquipiers ont sacrifié de leur temps du calendrier de leurs rencontres pour promouvoir les messages de la campagne.

“Nous faisons du sport et nous aimons le cricket, comme beaucoup d'autres dans ce pays. En s'entraînant ensemble, les joueurs de cricket apportent leur soutien aux personnes vivant avec le VIH et contribuent à éliminer les discriminations auxquelles nous faisons souvent face,” a déclaré Sonu.

Notre but est d'éduquer les gens pendant le tournoi – afin d’aider à prévenir le VIH et à montrer que les personnes vivant avec le VIH mènent des vies normales. Je crois que cela contribuera à réduire la stigmatisation.

Graeme Smith, capitaine de l'équipe sud-africaine de cricket et champion de Think Wise.

En présence des supporters et des média, un groupe de dix jeunes gens a rejoint l'élite du cricket, associant entraînement et débat sur le VIH. Ils ont participé à des drills sur le terrain avec Richard Pybus, entraîneur de l'équipe sud-africaine de cricket. Par la suite, les jeunes gens ont partagé avec l’équipe leurs expériences sur la vie avec le VIH et ont posé des questions sur le rôle des joueurs de cricket et les problèmes de la stigmatisation liée au VIH.

“Le VIH est une maladie bien réelle qui affecte bien des gens dans le monde entier, y compris dans notre pays, l’Inde,” a déclaré M. Smith pendant la séance d'entraînement. Il a ajouté : “Notre but est d'éduquer les gens pendant le tournoi – afin d’aider à prévenir le VIH et de montrer que les personnes vivant avec le VIH mènent des vies normales. Je crois que cela contribuera à réduire la stigmatisation.”

Revenant sur la large portée du cricket en Inde et dans le monde, le Coordonnateur National de l'ONUSIDA Charles Gilks a déclaré “Nous avons une grande audience en Inde et les stars du cricket peuvent être des vecteurs de changement très puissants. Nous sommes particulièrement heureux de nous associer aux champions de Think Wise, car nous nous sommes fixés comme objectif d'atteindre le triple objectif de l'ONUSIDA : zéro nouvelle infection, zéro discrimination et zéro décès lié au SIDA.”

L’hôpital reçoit le traitement de Sehwag

Dans le cadre d’une autre activité de Think Wise en Inde, le champion de Think Wise et le premier batteur de l'équipe indienne Virender Sehwag a appelé les fans de cricket à travers le monde à cesser les discriminations contre les personnes vivant avec le VIH.

M. Sehwag a lancé son cri de cœur après avoir visité l'hôpital Haji Sir Ismail Sait Ghosha à Bengalore, où il a rencontré des personnes dont la vie a été affectée par le VIH.

“Les personnes vivant avec le VIH ne sont pas différentes des autres. Il faut accroître la sensibilisation sur ce que signifie vivre avec le VIH,” a déclaré M. Sehwag. Il a ajouté : “En tant que joueurs de cricketdans un pays comme l'Inde, nous sommes en position d'aider à influencer les attitudes et les comportements et en m’impliquant dans la campagne Think Wise, j'espère pouvoir y apporter ma contribution.”

 

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Le Bangladesh renforce la sensibilisation au VIH à l'occasion de la Coupe du monde de cricket

03 mars 2011

Remise de récompenses aux élèves participant à la mini Coupe du monde de cricket au Bangladesh.

Alors que les matchs battent leur plein, que les guichets tombent et les foules s'emballent, le Bangladesh, pays hôte de l'édition 2011 de la Coupe du monde de cricket, a décidé de renforcer la sensibilisation au VIH à cette occasion. La campagne Think Wise, organisée parallèlement au tournoi, vise à informer les jeunes sur les moyens de prévention et à combattre la stigmatisation liée au VIH.

La campagne Think Wise, lancée par le Conseil international du cricket (ICC) en partenariat avec l'ONUSIDA et l'UNICEF, se sert de la popularité du cricket pour lutter contre le VIH. Dans le cadre de ce programme, le Bangladesh organise conjointement avec les autres pays hôtes, l'Inde et le Sri Lanka, des activités tout au long du tournoi, du 19 février au 2 avril.

Un programme destiné aux écoles a ainsi été mis en place à l'occasion de la Coupe du monde pour promouvoir le sport et diffuser des informations sur le VIH. Soixante écoles dans tout le pays ont participé à ce programme éducatif, marqué par la présence facétieuse de Stumpy l'Éléphant, mascotte officielle de l'ICC.

« Avec la campagne Think Wise, nous avons tissé des liens forts avec la fédération de cricket du Bangladesh, des partenaires commerciaux, les média tout en suscitant l'intérêt et l'engouement des jeunes ».

Salil Panakadan, Coordonnateur de l'ONUSIDA pour le Bangladesh

« J'apprécie vraiment cette initiative ! Nous n'avons généralement pas accès à ces informations sur le VIH et cela a changé mon regard sur le sida », explique l'un des jeunes participants. Certaines écoles ont ensuite participé à une mini Coupe du monde de cricket, au cours de laquelle des messages sur le VIH ont été diffusés aux joueurs et aux supporters au moyen de vidéos, de matériels d'information et de supports pédagogiques en anglais et en bengali. « Venir ici m'a permis d'être informé sur le VIH. C'est une formidable initiative pour les jeunes », s'enthousiasme un jeune homme venu visiter le stand spécial de l'ONUSIDA.

La campagne menée au Bangladesh a reçu un soutien de marque en la personne de Sakib Al Hasan, capitaine de l'équipe nationale, qui a annoncé sa participation au programme lors d'une conférence de presse : « En tant que champion participant à Think Wise, je suis heureux de pouvoir utiliser ma popularité actuelle pour sensibiliser les jeunes au sida. Nous [les joueurs de cricket] voulons apporter notre pierre à la prise de conscience sur le sida afin que les jeunes soient mieux informés sur le VIH ».

« L'implication de vedettes du cricket contribue à accroître la visibilité auprès d'un public jeune et de tous les fans de cricket », indique Salil Panakadan, Coordonnateur de l'ONUSIDA pour le Bangladesh. « Avec la campagne Think Wise, nous avons tissé des liens forts avec la fédération de cricket du Bangladesh, des partenaires commerciaux, les média et nous avons suscité l'intérêt et l'engouement des jeunes. C'est pour nous l'occasion de poursuivre une dynamique et ce, même après le dernier match ».

De nombreuses autres activités seront organisées au Bangladesh, en Inde et au Sri Lanka pendant le tournoi, dont notamment des visites des terrains et des rencontres entre des joueurs et des communautés particulièrement touchées par l'épidémie. Les équipes de cricket arboreront un ruban rouge sur leurs maillots lors de rencontres clés et des messages de prévention seront diffusés sur les différents sites tous les jours de la compétition.

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UNICEF : Ne pas accorder suffisamment d’attention aux besoins des jeunes a des conséquences néfastes pour tous aux niveaux social, économique, politique et sanitaire

28 février 2011

Photo: UNICEF

En investissant aujourd'hui en faveur des quelque 1,2 milliard d'adolescents âgés de 10 à 19 ans[i], on peut briser le solide engrenage de la pauvreté et des disparités, affirme l'UNICEF dans son rapport La Situation des enfants dans le monde 2011, intitulé L'Adolescence : l'âge de tous les possibles.

La publication, présentée le 25 février, explique que, même si des investissements substantiels réalisés au cours des deux dernières décennies se sont traduits par d'énormes progrès pour les enfants les plus jeunes, comme le montre la chute de 33 % du taux mondial de mortalité des enfants de moins de cinq ans[ii], moins de progrès ont été réalisés dans les domaines d’importance critique pour les adolescents. Beaucoup ont bénéficié de taux de survie des enfants plus élevés, ont pu aller à l’école primaire et ont eu accès à de l’eau potable. Toutefois, tous ces progrès sont en péril si les investissements pour leur avenir ne se poursuivent pas à mesure qu’ils grandissent.

« L'adolescence est une période charnière. Elle offre l'occasion de consolider les acquis obtenus lors de la petite enfance mais c'est aussi une époque au cours de laquelle ces acquis risquent de se volatiliser », a déclaré Anthony Lake, Directeur général de l’UNICEF. « Nous devons nous focaliser davantage sur la façon d'atteindre les adolescents - les filles en particulier -, sur les investissements dans l'éducation, la santé et d'autres mesures à prendre pour les faire participer au processus d'amélioration de leur propre vie. »

Nous devons nous focaliser davantage sur la façon d'atteindre les adolescents - les filles en particulier -, sur les investissements dans l'éducation, la santé et d'autres mesures à prendre pour les faire participer au processus d'amélioration de leur propre vie.

Anthony Lake, Directeur général de l’UNICEF

Accorder une attention insuffisante aux besoins généraux des jeunes a des conséquences sociales, économiques, politiques et sanitaires. D’après le rapport, les gouvernements, les décideurs internationaux et la société civile doivent investir intelligemment dans les adolescents, ce qui aura des retombées positives sur l’ensemble de la société.

À cet égard, l’éducation est un exemple parlant : plus de 70 millions d'adolescents de l'âge du premier cycle du secondaire ne sont actuellement pas scolarisés[iii] et près de 40 % des adolescents d’Afrique subsaharienne sont dans ce cas[iv]. Au niveau mondial, les filles restent à la traîne des garçons en ce qui concerne la scolarisation dans le secondaire. Faute d'éducation, les adolescents risquent davantage d’être pauvres et marginalisés. De plus, ils ne peuvent pas acquérir les connaissances et les compétences dont ils ont besoin pour éviter l'exploitation, les sévices et la violence, des dangers auxquels, d’après le rapport, ils sont particulièrement exposés au cours de la deuxième décennie de vie. Lorsque les investissements sur les adolescents sont adéquats, ces derniers peuvent être à la tête de changements bénéfiques pour eux et pour l’ensemble de la société.

Les adolescents sont confrontés à diverses difficultés. Sur le plan économique, en 2009, il y avait 81 millions de jeunes chômeurs[v] ; la crise financière actuelle a des conséquences dramatiques. Près du tiers des filles des pays en développement (à l’exception de la Chine), se marient avant 18 ans et, dans quelques pays, près de 30 % des filles de moins de 15 ans sont mariées[vi]. Cela entraîne un engrenage de grossesses prématurées et des taux élevés de mortalité maternelle.

D’après le rapport, pour donner les moyens aux adolescents d’affronter ces problèmes, il est impératif de réaliser des investissements ciblés dans les domaines clés suivants :

  • intégrer la protection des enfants ;
  • investir dans l’éducation et la formation ;
  • promouvoir des lois, des politiques et des programmes qui protègent les droits des adolescents et les protègent contre la violence, l’exploitation et les sévices ; et
  • permettre aux adolescents de surmonter les obstacles aux services essentiels, par exemple les soins de santé de qualité, et intensifier la lutte contre la pauvreté et l’inégalité.

Si ces investissements sont réalisés, une nouvelle génération de jeunes adultes, en meilleure santé et plus productifs, émergera.

L’UNICEF consacre La situation des enfants dans le monde 2011 aux adolescents. Regardez la vidéo ci-dessous :


[i] ONU, Département des affaires économiques et sociales, Division de la population, World Population Prospects: The 2008 revision, (en anglais) , consulté en octobre 2010 ; et les bases de données mondiales de l’UNICEF, consultées en octobre 2010.

[ii] Réaliser les OMD avec équité, n° 9, UNICEF, New York, 2010 ; et tableaux statistiques 1–10, p. 88–129.

[iii] Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, Institut de statistique, Adolescents non scolarisés, UIS, Montréal, 2010, p. 10.

[iv] Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, Rapport mondial de suivi sur l’Éducation pour tous 2010 : Atteindre les marginalisés, UNESCO, Paris, 2010, p. 74.

[v] Bureau international du Travail, Global Employment Trends for Youth August 2010: Special issue on the impact of the global economic crisis on youth, Organisation internationale du Travail, Genève, 2010, p. 3–6.

[vi] Fonds des Nations Unies pour l’enfance, Progrès pour les enfants : un bilan de la protection de l’enfant, n° 8, UNICEF, New York, 2009, p. 46–47 ; et tableau statistique 9, p. 120.

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