Children

Samba Peuzzi, chanteur populaire et engagé, appelle à mettre fin aux infections à VIH parmi les enfants

16 juin 2022

Dans son studio d’enregistrement, Samba Peuzzi discute avec ses musiciens avec son énergie habituelle. Il est l’une des stars montantes de la scène musicale Sénégalaise. Une côte grandissante, des concerts à tout va, des millions de suiveurs sur les réseaux sociaux, Samba est un artiste que les jeunes au Sénégal et en Afrique de l’Ouest admirent et respectent. Ses paroles ont de l’impact et ses opinions comptent aux yeux de ses fans. 

Samba, c’est aussi un homme concerné par les défis auxquels fait face son pays, un homme indigné par le malheur de toutes ces personnes qui manquent encore de tout.  

C’est ce qui a poussé le chanteur à s’engager avec l’ONUSIDA pour lutter contre le VIH au Sénégal et dans la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Notamment, ce qui lui tient le plus à cœur, c’est de mettre fin au VIH pédiatrique dans le pays et la région. Il décide donc de prêter sa voix à cette cause à l’occasion de la journée internationale de l’enfant Africain.  

Malgré son agenda chargé, Samba fait une pause et enregistre un message adressé à la jeunesse au Sénégal et dans la région. Il les met en garde contre la complaisance et leur demande de ne pas oublier le sida, qui fait encore des ravages et cause une mort par minute dans le monde. « Dans la région, 4,7 millions de personnes vivent avec la maladie et 150,000 personnes sont mortes de causes reliées au sida en 2020 », explique-t-il. « Nous ne serons à l’abri qu’une fois que tout le monde sera à l’abri ». Il rappelle l’importance du dépistage et insiste particulièrement sur la question des enfants, souvent laissés de côté et livrés à eux-mêmes. 

En 2020, 24% des enfants infectés par le VIH vivaient en Afrique de l’Ouest et du Centre, où le taux de dépistage des bébés à la naissance est le plus faible au monde. La même année, environ 39 000 enfants et adolescents entre 0 et 14 ans sont décédés de maladies liées au sida dans la région—cela représente 39% des décès globaux pour cette tranche d’âge. Samba ajoute que la transmission verticale du virus est la plus élevée au monde, une transmission qui peut être prévenue grâce à la prise de traitements adaptés. « Nous devons faire mieux ! Engageons-nous ! » insiste-t-il.  

Pour l’ONUSIDA, collaborer avec des artistes comme Samba revêt une importance toute particulière. “Peu de gens doutent du bien-fondé de nos messages”, explique Patrick Brenny, Directeur Régional de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. “Le sida est un problème qui doit être résolu, tout le monde peut s’accorder sur cela. Mais faire en sorte que ce message parvienne aux bonnes personnes, là est la difficulté. Samba Peuzzi, grâce à sa visibilité et le respect que les jeunes ont pour lui, nous aide à les sensibiliser, et à les inviter à s’impliquer dans le combat contre le VIH. C’est une action essentielle.” 

Le message de Samba Peuzzi place les jeunes devant une réalité douloureuse, mais a également le pouvoir de susciter une prise de conscience porteuse d’espoir. Il rappelle aux jeunes qu’aujourd’hui, on peut mener une vie normale et productive avec le VIH. Un dépistage précoce constitue le point de départ pour vivre longtemps et en bonne santé avec le VIH en accédant rapidement à un traitement qui peut arrêter l’évolution et la transmission du virus. « Le sida, on n’a plus besoin d’en mourir de nos jours », dit Samba. De plus, découvrir que l’on vit avec le VIH ne signifie pas que l’on doit renoncer à une vie affective et sexuelle épanouie, ou que l’on ne peut plus envisager d’avoir des enfants. 

Alors que la région fait face à des crises multiples, liées à la COVID-19, le conflit en Ukraine et la flambée des prix, il est indispensable de maintenir les efforts investis dans la réponse au VIH et rétablir au plus vite l’accès au dépistage et au traitement. Avec Samba, on regarde vers l’avenir avec une note d’optimisme et d’ambition.  

Retrouvez les clips de Samba Peuzzi sur nos plateformes Twitter, Facebook et  Instagram ainsi que sur les chaines de Trace Sénégal à la télévision et à la radio.

L’ONUSIDA lance la campagne Unbox Me pour défendre les droits des enfants transgenres

30 mars 2022

GENÈVE, le 30 mars 2022—À la veille de la Journée internationale de la visibilité transgenre, le 31 mars, l’ONUSIDA a lancé une initiative de sensibilisation à destination des parents, des enseignants et de la communauté au sens large au sujet de l’identité de genre pendant l’enfance.

La campagne Unbox Me (Sors-moi de ma boîte) milite pour les droits des enfants transgenres. La plupart des enfants aiment avoir des boîtes ou des cachettes où conserver en toute sécurité des souvenirs ou des objets précieux. Ces objets cachés peuvent révéler beaucoup de choses sur l’enfant : sa personnalité, ses penchants et ses rêves. Pour certains enfants transgenres, le fait de cacher des trésors dans une boîte devient un moyen de dissimuler leur identité des regards désapprobateurs. Unbox Me permet de donner de la visibilité aux enfants transgenres. C’est un appel à l’inclusion et à l’acceptation.

En Inde, plus de 90 % des personnes transgenres quittent leur foyer d’elles-mêmes ou de force à l’âge de 15 ans. Beaucoup se retrouvent alors à vivre dans la rue, sans sou ni éducation ou formation, et se retrouvent souvent à gagner leur vie comme travailleur-se du sexe. Bien que cette campagne nous vienne d’Inde, l’acceptation et l’inclusion sont des thèmes universels.

Les personnes transgenres dans le monde sont souvent marginalisées et victimes de discrimination et de violence. Le résultat : elles ont 34 fois plus de risques de contracter le VIH que les autres adultes. Jusqu’à 24 pays dans le monde criminalisent ou poursuivent en justice les personnes transgenres. Par exemple, au début de la riposte à la COVID-19, certains gouvernements ont mis en place des jours où les personnes appartenant à un genre spécifique avaient le droit de sortir pendant les confinements, ce qui s’est traduit par des arrestations pour les personnes transgenres qui étaient dehors le « mauvais » jour.

La stigmatisation, la discrimination et la criminalisation ont tendance à invisibiliser les personnes transgenres et différentes du genre et poussée à l’extrême, la discrimination conduit même au déni de l’existence de personnes différentes de genre.

Cette campagne s’inscrit dans le cadre d’une collaboration continue de l’ONUSIDA avec l’agence de publicité FCB India. L’année dernière, l’ONUSIDA s’est associée au FCB et a sorti un superbe court métrage, The Mirror, dans le cadre de la campagne #SeeMeAsIAm. Dans cette vidéo, on voit un jeune garçon qui se regarde dans le miroir et s’habille en femme. Le film a permis de sensibiliser les parents, le personnel éducatif et la communauté au sens large au sujet de l’identité de genre pendant l’enfance. En capitalisant sur ce film, Unbox Me cherche à faire entrer dans les foyers la réalité des nombreux enfants transgenres qui se voient refuser leur véritable identité. 

Swati Bhattacharya, présidente artistique de FCB India, qui a conceptualisé cette campagne, a déclaré : « en Inde, les enfants ont généralement une boîte pour ranger ce qu’ils ou elles ont de plus précieux, mais dans le cas des enfants transgenres, ils doivent cacher leur boîte aux trésors, car certains de leurs biens les plus précieux ne correspondent pas à la norme de genre à laquelle la société s’attend à ce qu’ils ou elles se conforment. »

L’ONUSIDA travaille en étroite collaboration avec la communauté transgenre, les organisations de la société civile et les gouvernements du monde entier pour dépénaliser le fait d’être transgenre, protéger les droits des personnes transgenres et garantir qu’elles ont accès à la santé, à l’éducation et à la protection sociale et qu’elles sont protégées contre les abus et l’exploitation.

« Beaucoup d’entre nous considèrent notre identité de genre comme acquise, mais pour de nombreux enfants, ce n’est pas si facile. C’est une question de survie au quotidien, un combat de tous les jours », a déclaré Mahesh Mahalingam, directeur chargé de la communication et de la sensibilisation mondiale de l’ONUSIDA. « Il faut aider les enfants du monde entier à exprimer librement leur identité. »

En Inde, la campagne Unbox Me a obtenu le soutien de la communauté éducative. Dans de nombreuses écoles en Inde, les enseignants et enseignantes utilisent les boîtes de la campagne en vue de lancer une discussion pour sensibiliser sur l’identité de genre.

De nombreuses personnalités de premier plan et des leaders communautaires ont également participé à la campagne Unbox Me, notamment la réalisatrice indienne Zoya Akhtar et la journaliste de télévision Barkha Dutt.

L’ONUSIDA élargit désormais la campagne au monde entier.

Si vous souhaitez participer à la campagne ou partager vos réflexions, contactez l’ONUSIDA à Communications@UNAIDS.org.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

UNAIDS Geneva
Charlotte Sector
tél. +41 22 791 55 87
sectorc@unaids.org

International Transgender Day of Visibility

Video

Trop d'enfants souffrent de violence

07 février 2022

Les violences surviennent trop souvent à un jeune âge. La violence au cours de l’enfance augmente les risques suivants : VIH et autres infections sexuellement transmissibles ; problèmes de santé mentale ; retard de développement cognitif ; mauvais résultats scolaires et déscolarisation ; grossesse précoce ; problèmes de santé reproductive ; maladies transmissibles et non transmissibles ; et blessures.

Parmi les 11 pays disposant de données sur les enfants (13-17 ans) pour la période 2016-2020, les chiffres concernant les garçons ayant subi des violences (physiques, sexuelles et/ou émotionnelles) au cours des 12 derniers mois vont de 19,2 % en République de Moldavie et au Zimbabwe à 65,4 % en Ouganda. Pour les filles, ces chiffres vont de 17,7 % en République de Moldavie à 57,5 % en Ouganda.

Le pourcentage de jeunes (18-24 ans) victimes d’un ou de plusieurs types de violence pendant leur enfance (avant 18 ans) est élevé dans ces 11 pays entre 2016 et 2020. Pour les hommes, il va de 26,3 % au Zimbabwe à 75,6 % en Ouganda et de 26,5 % au Zimbabwe à 75,3 % en Ouganda chez les femmes.

Téléchargement

Cent cinquante mille nouvelles infections au VIH auraient pu être évitées chez les enfants en 2020

31 janvier 2022

La plupart des 150 000 nouvelles infections au VIH chez les enfants auraient pu être évitées en 2020. Il serait efficace de mieux prendre en charge les femmes et les filles exposées à un risque élevé d’infection au VIH dans les services de soins prénataux et anti-VIH intégrés. Cela passe par la prévention et le dépistage du VIH assurés au niveau local, ainsi que la garantie que celles qui sont séropositives au VIH reçoivent un traitement avant la grossesse. Près de 65 000 infections infantiles se sont produites en 2020 parce que des femmes déjà séropositives n’ont pas été diagnostiquées pendant la grossesse et n’ont pas commencé de traitement.

Plus de 35 000 infections infantiles supplémentaires sont survenues parce que des femmes ont contracté le VIH pendant la grossesse ou l’allaitement, ce qui a entraîné un pic de leur charge virale et un risque élevé de transmission verticale. Les femmes exposées à un risque important d’infection au VIH ont besoin d’une prévention combinée sur mesure du VIH, notamment une prophylaxie pré-exposition, des conseils plus complets, un dépistage répété du VIH et la fourniture de kits d’autodépistage pour les partenaires.

Plus de 38 000 infections infantiles supplémentaires se sont produites à cause d’une interruption de la thérapie antirétrovirale pendant la grossesse et l’allaitement et près de 14 000 sont imputables à des femmes qui suivaient un traitement, mais qui ne présentaient pas une charge virale indétectable. L’amélioration de la qualité du traitement et des soins, y compris l’utilisation de meilleurs schémas thérapeutiques et des actions de rétention en soin fournies par d'autres mères (tels que des marrainages), peut aider à combler ces lacunes.

Téléchargement

Notre action

Enfants et VIH

Lancement d’une nouvelle consultation mondiale en ligne : partagez avec nous vos réflexions et vos idées sur la manière de mettre fin au sida chez les enfants, les adolescent-es et les mères

08 décembre 2021

Le Programme commun de l’ONUSIDA et ses partenaires reconnaissent la nécessité d’une nouvelle initiative pour accélérer et renforcer l’action au niveau mondial, régional, national et communautaire afin de mettre fin d’urgence au sida chez les enfants, les adolescent-es et les mères. Nous menons actuellement une enquête internationale en vue de répondre aux besoins de toutes les parties prenantes et de garantir l’engagement de l'ensemble des partenaires. Nous souhaitons ainsi recueillir des idées et des points de vue sur les priorités pour mettre fin au sida chez les enfants, les adolescent-es et les mères.

L’élimination de la transmission verticale (de la mère à l’enfant) du VIH et l’éradication du sida chez les enfants figurent parmi les priorités de la nouvelle Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, Mettre fin au sida.

Dans le monde, en 2020, 1,7 million d’enfants vivaient avec le VIH, dont près de la moitié (46 %) ne suivait pas le traitement qui pourrait leur sauver la vie. Cette même année, 150 000 nouvelles infections au VIH ont été recensées chez les enfants. La plupart de ces nouvelles infections chez les enfants auraient pu être évitées si les adolescentes et les femmes avaient un accès universel aux services de dépistage, de prévention et de traitement du VIH, ainsi qu’à l’assistance nécessaire pour recevoir des soins préventifs ou pour rester sous traitement anti-VIH tout au long de la grossesse et de l’allaitement.

Au cours des dix dernières années, le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants d’ici 2015 et sauver la vie de leur mère, suivi du cadre Start Free, Stay Free, AIDS Free 2016–2020, ont contribué à coordonner, accélérer, soutenir et surveiller la riposte mondiale au VIH chez les enfants, les adolescent-es et les mères. Des progrès significatifs ont été réalisés de 2010 à 2020 : la couverture du traitement anti-VIH pour prévenir la transmission verticale pour les femmes enceintes séropositives est ainsi passée de 45 % en 2010 à 85 % en 2020 et les nouvelles infections chez les enfants ont baissé de 53 % sur la même période. Toutefois, ces progrès n’ont pas été suffisants pour atteindre l’un des objectifs mondiaux fixés pour la fin 2020.

De nouveaux objectifs ont été fixés pour mettre fin au sida chez les enfants, les adolescent-es et les mères dans la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026. Une action urgente et coordonnée est nécessaire à tous les niveaux, aussi bien à l’échelle mondiale qu’à celle des communautés, pour atteindre ces nouveaux objectifs ambitieux. C’est pourquoi nous avons besoin de votre contribution sur la meilleure façon d’accélérer l’action, en particulier au sein des communautés et des pays.

Nous vous invitons à participer à l’enquête en ligne, disponible en anglais, français, russe et espagnol, d’ici le 20 décembre.

L’ONUSIDA avertit que des millions de personnes mourront à cause du sida et que la pandémie continuera de faire des ravages si la classe dirigeante ne s’attaque pas aux inégalités

29 novembre 2021

GENÈVE, le 29 novembre 2021—L’ONUSIDA a émis aujourd’hui un avertissement fort : si la classe dirigeante ne parvient pas à lutter contre les inégalités, le monde pourrait enregistrer 7,7 millions* de décès dus au sida au cours des 10 prochaines années. L’organisation avertit également qu’en cas d’absence de mesures transformatives nécessaires pour mettre fin au sida, l’humanité restera également engluée dans la crise de la COVID-19 et aura de très mauvaises cartes en main pour faire face aux futures pandémies.

« Il s’agit d’un appel à l’action de toute urgence », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les avancées contre la pandémie de sida, qui accusaient déjà un retard, sont confrontées aujourd’hui à des difficultés encore plus grandes alors que la crise de la COVID-19 continue de faire des ravages, perturbant entre autres les services de prévention et de traitement du VIH, la scolarisation et les programmes de prévention de la violence. Nous ne pouvons en aucun cas être placés devant le choix entre mettre fin à la pandémie de sida d’aujourd’hui et se préparer aux pandémies de demain. Il n’y a pas d’autre choix que d’atteindre ces deux objectifs. À l’heure actuelle, nous sommes bien partis pour les rater tous les deux. »

Cette mise en garde est présentée dans un nouveau rapport de l’ONUSIDA publié en amont de la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre) et intitulé Unequal, unprepared, under threat: why bold action against inequalities is needed to end AIDS, stop COVID-19 and prepare for future pandemics.

Certains pays, y compris ceux qui affichent les taux de VIH les plus élevés, ont accompli des progrès remarquables contre le sida. Ils montrent ainsi ce qui est possible. Cependant, avec 1,5 million de nouvelles infections au VIH en 2020 et des chiffres en augmentation dans certains pays, les nouvelles contaminations ne reculent pas assez vite dans le monde pour mettre fin à la pandémie. Les infections puisent également dans les inégalités. Six nouvelles infections au VIH sur sept chez les ados en Afrique subsaharienne touchent une adolescente. Dans le monde, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleur-ses du sexe et les toxicomanes ont 25 à 35 fois plus de risques de contracter le VIH.

La COVID-19 sape la riposte au sida dans de nombreuses régions. Le dépistage du VIH a ralenti de manière quasi homogène et, en 2020, moins de personnes séropositives ont commencé un traitement dans 40 pays sur 50 livrant un rapport à l’ONUSIDA. L’offre de prévention du VIH est elle aussi touchée. En 2020, les services de réduction des risques pour les toxicomanes ont connu des perturbations dans 65 % des 130 pays interrogés.

« Il est toujours possible de mettre fin à l’épidémie d’ici 2030 », a affirmé le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans son message pour la Journée mondiale de lutte contre le sida. « Mais cela nécessitera d’intensifier les efforts et la solidarité. Pour vaincre le sida et renforcer la résilience face aux futures pandémies, nous avons besoin d’une action collective. »

Ce nouveau rapport de l’ONUSIDA examine cinq éléments essentiels du plan adopté par les États membres lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida. Ces aspects fondamentaux doivent être mis en œuvre de toute urgence pour mettre fin à la pandémie de sida, mais ils manquent de financement et de priorisation pour la prévention, la préparation et la riposte à la pandémie. Ces éléments incluent :

  • Des infrastructures dirigées par les communautés et situées au sein des communautés.
  • Un accès équitable aux médicaments, vaccins et technologies de santé.
  • Un soutien envers le personnel en première ligne de la pandémie.
  • Des ripostes à la pandémie reposant sur les droits humains.
  • Des systèmes de données centrés sur les personnes et qui révèlent les inégalités. 

Des personnalités mondiales de la santé et de la riposte aux pandémies apportent leur soutien à l’appel à des investissements renforcés et à des changements de lois et de politiques pour mettre fin aux inégalités qui favorisent le sida et d’autres pandémies.

« Si nous ne prenons pas les mesures nécessaires pour lutter contre les inégalités qui favorisent le VIH aujourd’hui, non seulement nous ne parviendrons pas à mettre fin à la pandémie de sida, mais le manque de préparation de l’humanité sera dangereux face aux futures pandémies », a déclaré Helen Clark, co-présidente du Groupe indépendant sur la préparation et la riposte à la pandémie, dans un avant-propos spécial du rapport de l’ONUSIDA. « Les pandémies s’enracinent dans les fractures des sociétés pour s’épanouir. Le personnel scientifique, médical, infirmier et communautaire qui réalise un travail formidable pour mettre fin aux pandémies ne peut réussir que si les leaders mondiaux prennent les mesures qui leur permettront d’y parvenir. »

L’ONUSIDA et les experts mondiaux de la santé soulignent que des millions de personnes mourront et le monde sera englué pendant des décennies dans des pandémies concomitantes si les efforts sont maintenus au rythme actuel. Toutefois, les leaders peuvent, en faisant preuve de courage et de cohésion, lutter contre les inégalités qui nourrissent les pandémies, mettre fin au sida, surmonter la crise de la COVID-19 et assurer la protection contre la menace de pandémies futures.

« Les agents pathogènes, allant du VIH au virus à l’origine de la COVID-19, s’immiscent dans les failles et les fissures de notre société avec un opportunisme alarmant », a déclaré Paul Farmer de Partners in Health, une organisation à but non lucratif qui, depuis des décennies, lutte efficacement contre le sida dans des contextes de pauvreté matérielle. « Le fait que la pandémie de sida suive les inégalités structurelles profondes ne doit cependant pas nous faire baisser les bras. Nos équipes, dans la campagne haïtienne et dans le monde entier, ont systématiquement montré qu’il est possible de réduire rapidement les disparités dans les résultats liés au VIH et de renforcer sans attendre les systèmes de santé en fournissant une prise en charge complète, des solutions solides de prise en charge et d’assistance sociale, ainsi qu’en apportant une plus grande dose de justice sociale. Nous ne devons pas nous fixer un objectif inférieur à cela. » 

Cette année marque les 40 ans du signalement des premiers cas de sida. D’énormes progrès, en particulier dans la démocratisation de l’accès au traitement, ont été accomplis depuis le moment où les investissements ont été à l’hauteur des ambitions. En juin 2021, 28,2 millions de personnes avaient accès au traitement anti-VIH, contre 7,8 millions en 2010, bien que les progrès aient considérablement ralenti.

Les pays dotés de lois et de politiques reposant sur des données probantes, et jouissant d’une implication et d’un engagement forts des communautés, mais aussi de systèmes de santé solides et inclusifs ont obtenu les meilleurs résultats, tandis que les régions présentant les déficits de ressources les plus importants et les pays disposant de lois punitives qui n’ont pas adopté une approche à la santé fondée sur les droits sont les plus touchés.

« Nous savons ce qui fonctionne grâce aux ripostes contre le sida qui livrent des résultats exceptionnels dans certains endroits, » a déclaré Mme Byanyima, « mais nous devons généraliser ces bonnes pratiques sans oublier personne. Nous disposons d’une stratégie efficace qui a été adoptée par les dirigeantes et dirigeants. Toutefois, nous devons mettre chacun de ses aspects en œuvre, sans exception. Mettre fin aux inégalités pour mettre fin au sida est un choix politique qui nécessite des réformes politiques audacieuses et des financements. Nous sommes à la croisée des chemins. Les leaders ont le choix entre des actions audacieuses et des demi-mesures. »

* L’estimation de 7,7 millions de décès liés au sida entre 2021 et 2030 correspond aux prévisions des modèles de l’ONUSIDA si la couverture des services anti-VIH reste au niveau de 2019. Si la Stratégie mondiale contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida et les objectifs pour 2025 sont atteints, l’ONUSIDA estime qu’au moins 4,6 millions de ces décès peuvent être évités au cours de la décennie.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

Rapport

On oublie encore des enfants !

27 septembre 2021

Les nouvelles infections au VIH chez les enfants ont reculé de plus de la moitié (54 %) entre 2010 et 2020, principalement grâce à l’augmentation de la couverture de la thérapie antirétrovirale chez les femmes séropositives enceintes et qui allaitent. Toutefois, cette dynamique a considérablement ralenti, laissant des béances en Afrique occidentale et centrale, où se trouve plus de la moitié des femmes enceintes vivant avec le VIH, qui ne sont pas sous traitement.

Des retards dans le dépistage des nourrissons et des enfants exposés au VIH privent de diagnostic plus de deux cinquièmes des enfants vivant avec le VIH. Le nombre d’enfants sous traitement dans le monde recule depuis 2019, privant près de 800 000 enfants (de 0 à 14 ans) vivant avec le VIH de thérapie antirétrovirale, en 2020. Seulement 40 % des enfants vivant avec le VIH ont une charge virale indétectable contre 67 % des adultes. Près de deux tiers des enfants qui ne sont pas sous traitement ont entre 5 et 14 ans. Il s’agit des enfants qui ne peuvent pas être identifiés grâce au dépistage du VIH pendant les visites de soins postnataux. L’une des priorités pour les cinq prochaines années consiste à élargir le dépistage indicateur, familial et domestique tout en respectant les droits et d’optimiser le traitement pédiatrique afin de diagnostiquer ces enfants, de les amener vers un traitement et de les prendre en charge à vie.

NOTRE ACTION


Enfants

 

Traitement du VIH

Téléchargement

Un nouveau rapport révèle de fortes disparités dans l’accès aux services de prévention et de traitement du VIH pour les enfants. Les partenaires appellent à agir de toute urgence

21 juillet 2021

Dans le monde, en 2020, près de la moitié (46 %) des 1,7 million d’enfants séropositifs n’était pas sous traitement et 150 000 nouvelles infections au VIH ont été enregistrées chez les enfants, soit quatre fois plus que l’objectif de 40 000 nouvelles contaminations pour 2020.

GENÈVE, le 21 juillet 2021—Dans le rapport final de l’initiative Start Free, Stay Free, AIDS Free, l’ONUSIDA et ses partenaires* avertissent que les progrès en direction de l’éradication du sida chez les enfants, les adolescentes et les jeunes femmes sont en retard et qu’aucun des objectifs pour 2020 n’a été atteint.

Le rapport montre que le nombre total d’enfants sous traitement a diminué pour la première fois, malgré le fait que près de 800 000 enfants vivant avec le VIH ne sont pas actuellement sous traitement. Il indique également que des opportunités d’identifier les nourrissons et les jeunes enfants séropositifs à un stade précoce ne sont pas saisies : plus d’un tiers des enfants nés de mères vivant avec le VIH n’ont ainsi pas été dépistés. En l’absence de traitement, environ 50 % des enfants vivant avec le VIH décèdent avant d’avoir deux ans. 

« Il y a une vingtaine d’années, les initiatives destinées aux familles et aux enfants visant à empêcher la transmission verticale et à mettre fin à la mortalité infantile due au sida ont vraiment été à l’origine ce qui est devenu notre riposte mondiale au sida. Cela était dû à l’activation sans précédent de tous les partenaires, mais malgré de premiers progrès spectaculaires et en dépit d’un nombre d’outils et de connaissances jamais atteint auparavant, les enfants accusent un fort retard derrière les adultes et par rapport à nos objectifs », a déclaré Shannon Hader, Directrice exécutive adjointe du Programme de l’ONUSIDA. « Les inégalités sont frappantes : les enfants ont près de 40 % moins de chances qu’un adulte de recevoir un traitement vital (54 % des enfants contre 74 % des adultes) et sont surreprésentés dans les chiffres de la mortalité liée au sida (les enfants représentent 5 % seulement des personnes séropositives, mais 15 % des décès liés au sida). Il s’agit ici du droit des enfants à la santé et à une vie saine, de leur valeur au sein de nos sociétés.  Il est temps de redoubler d’efforts sur tous les fronts. Nous avons besoin de leadership, de militantisme et d’investissements pour rendre justice aux enfants. »

Start Free, Stay Free, AIDS Free est un plan quinquennal lancé en 2015 à la suite du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants d’ici 2015 et maintenir leurs mères en vie qui avait été un franc succès. Cette approche demande d’agir extrêmement rapidement pour s’assurer que chaque enfant commence sa vie sans le VIH, et ce, jusqu’à l’adolescence et que chaque enfant et ado vivant avec le VIH ait accès à un traitement antirétroviral. Cette stratégie met l’accent sur 23 pays, dont 21 en Afrique, qui représentaient 83 % des femmes enceintes vivant avec le VIH, 80 % des enfants vivant avec le VIH et 78 % des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans nouvellement infectées par le VIH dans le monde.

« La communauté réunie autour du VIH a une longue histoire de lutte contre des défis sans précédent. Aujourd’hui, nous avons besoin de la même énergie et de la même persévérance pour répondre aux besoins des plus vulnérables : nos enfants. Les responsables de pays africains ont le pouvoir de nous aider à changer le rythme de la prise en charge. Il leur faut agir et montrer la voie jusqu’à ce qu’aucun enfant vivant avec le VIH ne soit plus laissé de côté », a déclaré Ren Minghui, sous-directeur général chargé de la couverture sanitaire universelle/des maladies transmissibles et non transmissibles au sein de l’Organisation mondiale de la Santé.

Bien que les objectifs 2020 n’aient pas été atteints, les 21 pays d’Afrique ciblés ont réalisé des progrès plus importants que les pays non ciblés. Cependant, de fortes disparités ont été observées d'un pays à l'autre et ces pays continuent de supporter le fardeau de l’épidémie : 11 pays représentent près de 70 % des « enfants oubliés », c’est-à-dire les enfants séropositifs hors traitement. Entre 2015 et 2020, les nouvelles infections au VIH chez les enfants ont reculé de 24 % dans les pays prioritaires par rapport à une baisse de 20 % dans le monde. Ces pays ont également atteint une couverture de traitement de 89 % chez les femmes enceintes vivant avec le VIH, contre 85 % dans le monde, mais toujours en deçà de l’objectif de 95 %. De plus, ces chiffres varient énormément d'un pays à l'autre. Le Botswana, par exemple, a atteint une couverture du traitement de 100 % contre 39 % seulement en République démocratique du Congo.

« Bien que nous soyons profondément préoccupés par les retards dans le monde en matière de VIH pédiatrique, savoir que nous disposons largement des outils nécessaires pour changer, nous donne espoir », a déclaré Angeli Achrekar, coordonnatrice de la lutte mondiale contre le sida pour les États-Unis. « Dans ce cas, considérons ce rapport comme un appel à agir pour remettre en question l’autosatisfaction et travailler sans relâche afin de combler ce retard. »

Le rapport souligne trois actions nécessaires pour mettre fin aux nouvelles infections au VIH chez les enfants dans les pays ciblés. Premièrement, faire en sorte que le dépistage et le traitement atteignent les femmes enceintes le plus tôt possible. 66 000 nouvelles infections au VIH ont été recensées chez les enfants, car leurs mères n’avaient pas reçu de traitement pendant la grossesse ou l’allaitement. Deuxièmement, assurer la continuité du traitement et de la suppression de la charge virale pendant la grossesse, l’allaitement et à vie. 38 000 enfants ont été nouvellement infectés par le VIH parce que la prise en charge de leur mère a été interrompue pendant la grossesse et l’allaitement. Troisièmement, prévenir les nouvelles infections au VIH chez les femmes enceintes et allaitantes : 35 000 nouvelles infections chez les enfants sont survenues parce qu’une femme a été contaminée par le VIH pendant la grossesse ou l’allaitement.

Des progrès ont été réalisés dans la prévention de l’infection au VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes. Dans les pays ciblés, le nombre d’adolescentes et de jeunes femmes qui contractent le VIH a diminué de 27 % entre 2015 et 2020. Cependant, le nombre d’adolescentes et de jeunes femmes infectées par le VIH dans les 21 pays ciblés atteignait 200 000, soit deux fois l’objectif mondial pour 2020 (100 000). En outre, la COVID-19 et la fermeture des écoles perturbent de nombreux services éducatifs et de santé sexuelle et reproductive pour les adolescentes et les jeunes femmes. Cela montre bien qu’il est urgent de redoubler d’efforts de prévention du VIH à destination des jeunes femmes et des adolescentes.

« La vie des filles et des jeunes femmes les plus vulnérables est en jeu, elles sont enfermées dans des cycles de vulnérabilité et de négligence profondément enracinés qui doivent être brisés de toute urgence. Avec l’approbation des États membres des Nations Unies, la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida nous réengage toutes et tous à lutter contre ces vulnérabilités qui s'additionnent pour stopper et inverser les effets du VIH d’ici 2030. Nous savons que des progrès rapides peuvent être réalisés pour les filles et les jeunes femmes. Nous avons besoin de courage pour appliquer les solutions et de discipline pour les mettre en œuvre avec rigueur et à grande échelle », a déclaré Chewe Luo, chef du Fonds des Nations Unies pour l’enfance et directrice associée des programmes de santé.

L’ONUSIDA et ses partenaires continueront à travailler ensemble pour développer de nouveaux cadres destinés à satisfaire les objectifs non atteints. De nouveaux objectifs pour 2025 ont été officiellement adoptés en juin de cette année par les États membres des Nations Unies dans la Déclaration politique de 2021 sur le VIH et le sida : mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030. Ce document fournit une feuille de route pour les cinq prochaines années.

« Il est clair que mettre fin à la transmission de la mère à l’enfant nécessite des approches innovantes qui soutiennent les femmes tout au long de leur vie, y compris par le biais d’efforts renforcés de prévention primaire, tels que la prophylaxie pré-exposition (PPrE), l’accès à une prise en charge reproductive complète et en accordant davantage d'attention aux adolescentes et aux jeunes femmes. Le rapport Start Free, Stay Free, AIDS Free inclut de nouveaux objectifs pour 2025 qui, s’ils sont atteints, ouvriront une nouvelle page de la prévention et du traitement du VIH pour les femmes, les enfants et les familles. Ce n’est pas le moment de se reposer sur nos lauriers, mais plutôt de redoubler les investissements pour réduire et éliminer la transmission de la mère à l’enfant », a déclaré Chip Lyons, président et directeur général de l'Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation.

*Le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida, l’ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance et l’Organisation mondiale de la Santé, avec le soutien de l’Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation.

 

PEPFAR
Le PEPFAR illustre l’engagement le plus important jamais pris par un pays pour combattre une seule maladie. Géré et surveillé par le Secrétariat d’État des États-Unis et jouissant de la compassion et de la générosité du peuple américain, le PEPFAR a sauvé 20 millions de vies, empêché des millions de contaminations au VIH et aidé à transformer la riposte internationale au sida.

 

UNICEF
L’UNICEF travaille dans certains des endroits les plus difficiles pour atteindre les enfants les plus défavorisés du monde. Dans plus de 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, partout, afin de construire un monde meilleur pour toutes et tous. Suivez l’UNICEF sur Twitter, Facebook, Instagram et YouTube

 

OMS
Dédiée au bien-être universel et guidée par la science, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dirige et défend les efforts mondiaux pour donner à toutes et à tous, partout, une chance égale de mener une vie sûre et saine. Nous sommes l’agence des Nations Unies pour la santé. Nous effectuons le lien entre les nations, les partenaires et les personnes en première ligne à plus de 150 endroits. Nous menons la riposte mondiale aux urgences sanitaires, la prévention des maladies, la résolution des problèmes de santé et l’élargissement de l’accès aux médicaments et aux soins de santé. Notre mission est de promouvoir la santé, de préserver la sécurité de l’humanité et de servir les personnes vulnérables. www.who.int

 

Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation (EGPAF)
L’EGPAF est un leader reconnu dans la lutte pour une génération sans sida. Les services de prévention de la transmission du VIH aux bébés qu’elle propose ont déjà atteint plus de 31 millions de femmes. Fondée en 1988, l’EGPAF soutient plus de 15 000 sites et travaille actuellement dans 17 pays pour offrir des services de conseil, de prévention, de diagnostic et de traitement de lutte contre le VIH ainsi que des soins de santé de qualité aux familles. Chaque étape de la vie, de la petite enfance à l’âge adulte, pose de nouveaux défis différents, et l’EGPAF a pour mission de créer un monde où aucune mère, aucun enfant ou aucune famille n'est dévasté par le VIH/SIDA. Consulter le site www.pedaids.org pour en savoir plus.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

UNAIDS Geneva
Sophie Barton-Knott
tél. +41 79 514 68 96
bartonknotts@unaids.org

Contact

WHO Geneva
Sonali Reddy
tél. +41795090747
reddys@who.int

Contact

Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation
Clare Dougherty
tél. +1 202.448.8483
cdougherty@pedaids.org

Rapport

Start Free, Stay Free, AIDS Free

Notre action

Enfants et VIH

La Première Dame de Côte d'Ivoire parraine une consultation nationale sur le VIH et la tuberculose pédiatriques

11 juin 2021

Malgré les grands progrès réalisés depuis les premiers jours de l'épidémie de VIH, la réponse au VIH chez les enfants est toujours à la traîne par rapport à la réponse pour les adultes.

Les enfants vivant avec le VIH sont particulièrement sensibles à la tuberculose (TB), l'une des principales causes de décès liés au sida. En 2020, selon les statistiques gouvernementales, 9 400 personnes sont mortes de maladies liées au sida en Côte d'Ivoire, dont 800 enfants de moins de 14 ans. Le pays comptait 21 000 personnes de moins de 15 ans vivant avec le VIH, dont 49 % seulement avaient accès à une thérapie antirétrovirale. Comment corriger une telle inégalité était la question au cœur d'une consultation nationale sur le VIH et la tuberculose pédiatriques qui s'est tenue du 8 au 10 juin à Abidjan, en Côte d'Ivoire.

La consultation intitulée "Agir ensemble pour une génération sans sida et sans tuberculose" visait à améliorer la prévention et la prise en charge du VIH et de la tuberculose chez les enfants et les adolescents en Côte d'Ivoire.

Dans son discours d'ouverture, Dominique Ouattara, la Première Dame de Côte d'Ivoire, a appelé à " l'élaboration d'une feuille de route ambitieuse qui permettra à la Côte d'Ivoire de réaliser ses engagements ". Elle a invité tous les participants à engager un dialogue sur les défis et les actions prioritaires à mener, et à discuter des rôles, des responsabilités et des contributions de chaque partenaire.

La consultation s'inscrit dans le cadre de l'Initiative Confessionnelle, une initiative de l'ONUSIDA et du Plan d'urgence du Président des Etats-Unis pour la lutte contre le sida qui organise des consultations et des formations nationales en Côte d'Ivoire, au Cameroun, au Kenya, au Nigeria et en République-Unie de Tanzanie.

"La consultation a permis de présenter la situation nationale en matière de diagnostic, de traitement et de prévention du VIH et de la tuberculose chez les enfants, d'identifier les principaux défis, d'exposer les solutions, les actions prioritaires et les ressources nécessaires pour améliorer le déploiement national d'un traitement et d'un diagnostic pédiatriques optimaux du VIH et de la tuberculose, et d'identifier les bonnes pratiques à reproduire par le biais de la société civile et des organisations confessionnelles", a déclaré Patrick Brenny, le directeur régional de l'ONUSIDA pour l'Afrique occidentale et centrale.

La Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur l'élimination du sida et le programme Start Free, Stay Free, AIDS Free n'ont pas atteint leurs objectifs en matière de sida pédiatrique. À l'échelle mondiale, on estime que 160 000 enfants ont contracté le VIH en 2020, ce qui est loin de l'objectif mondial de 20 000. Une nouvelle modélisation a également montré que la pandémie de COVID-19 pourrait avoir un impact majeur sur les nouvelles infections par le VIH chez les enfants en Afrique subsaharienne.

Mme Ouattara a appelé les 350 participants à œuvrer à la réduction des inégalités et a demandé à toutes les parties prenantes d'unir leurs forces pour parvenir à la certification de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. "Aujourd'hui, en 2021, aucun enfant ne doit mourir du sida ou de la tuberculose dans notre pays", a-t-elle ajouté.

Moins de 60 % des femmes enceintes vivant avec le VIH en Afrique occidentale et centrale ont accès à des services pour mettre fin à la transmission verticale du VIH

19 avril 2021

Des avancées ont été faites au niveau de l’engagement en faveur de l’éradication de la transmission verticale du VIH (de la mère à l’enfant). En Afrique orientale et australe par exemple, 95 % des femmes séropositives enceintes recevaient en 2019 une thérapie antirétrovirale afin d’éviter une transmission verticale du VIH.

Mais de telles avancées ne se retrouvent pas partout. En Afrique occidentale et centrale, la situation n’est pas aussi encourageante. De fait, la couverture des services de prévention de la transmission verticale dans la région figure parmi les plus faibles au monde. En 2019, seuls 58 % des femmes séropositives enceintes de la région obtenaient une thérapie antirétrovirale afin d’éviter une transmission verticale du VIH.

Pages