CHN

Lancement d’une version audio en chinois du livre pour enfants Le garçon le plus courageux que je connaisse

07 mars 2018

Dans le cadre des célébrations de la journée Zéro discrimination, le bureau national chinois de l’ONUSIDA a lancé une adaptation audio du livre pour enfants primé intitulé Le garçon le plus courageux que je connaisse.

Le livre raconte l’histoire de l’amitié touchante qui unit Xiao Ming, un garçon de 8 ans vivant avec le VIH, et sa meilleure amie Xiao Li. Le message essentiel qu’il véhicule est qu’avec un traitement et le soutien de leur famille, de leurs amis et de l’école, les enfants vivant avec le VIH peuvent avoir une enfance normale et heureuse, et que les enfants vivant avec le VIH ont droit à une vie sans discrimination, tout comme les autres enfants.

Le livre audio a été présenté le 6 mars à Pékin, en Chine, par Huang Xiaoming, acteur de renom et Ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA pour la Chine. Le but de ce nouveau livre audio est de faire passer un message de discrimination zéro auprès du jeune public. Une courte vidéo également adaptée aux besoins des enfants accompagne le livre audio, et tous deux peuvent être téléchargés gratuitement.

Déclarations

« Ce sont des enfants qui sont nés avec le VIH. Ce sont des jeunes qui aspirent à un avenir meilleur. Plus j’écoute leurs histoires, plus je réalise qu’une telle discrimination aurait facilement pu toucher des gens comme vous et moi ».

Huang Xiaoming Ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA pour la Chine

« La discrimination ne va pas disparaître si l’on ne lutte pas activement contre l’ignorance, les pratiques et les croyances qui la nourrissent. Chacun doit agir pour en finir avec la discrimination. »

Pride Chigwedere Conseiller principal en politique et stratégie, ONUSIDA

La Chine agit pour le renforcement de la prévention du VIH

16 novembre 2017

Le Symposium international sur la prévention et le contrôle du VIH en Chine s’est tenu à Pékin les 13 et 14 novembre, où il a été question de l’évolution de l’épidémie de VIH en Chine. Ce symposium était parrainé par la Commission nationale chinoise pour la santé et le planning familial et le Ministère des Sciences et des Technologies, avec l’appui du l’ONUSIDA, de l’Organisation mondiale de la Santé et des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains.

L’objectif était de présenter de nouvelles stratégies pour la prévention de la transmission du VIH par voie sexuelle. Wang Guoqiang, Vice-Ministre chargé de la Commission nationale chinoise pour la santé et le planning familial, a ouvert la réunion en insistant sur l’engagement de la Chine en matière de prévention du VIH. Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA, a félicité la Chine pour son engagement politique en faveur de la riposte au VIH et des innovations telles qu’une plate-forme unique de financement des organisations de la société civile qui agissent pour la prévention.

Au début des années 2000, les consommateurs de drogues injectables étaient les plus exposés au risque de VIH dans le pays, mais un programme de réduction des risques lancé en 2006 a permis d’étendre rapidement le traitement substitutif aux opiacés. Selon le Centre national chinois de contrôle et de prévention du sida et des MST, le programme gratuit de traitement substitutif aux opiacés de la Chine, basé sur le volontariat, est aujourd’hui le plus important du monde, avec environ un demi-million de bénéficiaires cumulés sur les dix dernières années. Les chiffres du gouvernement montrent que la prévalence du VIH chez les consommateurs de drogues injectables a baissé, passant de plus de 12 % en 2005 à environ 6 % en 2015.

Les données de santé publique de la Chine indiquent que les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont en train de devenir le groupe le plus touché par le VIH. Selon les données du gouvernement, moins de la moitié des hommes gays et des autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes connaissent leur statut vis-à-vis du VIH et l’usage systématique du préservatif au cours des six derniers mois stagne autour de 45 % depuis plusieurs années. L’une des innovations dans ce domaine réside dans le rôle actif des organisations communautaires, qui proposent des services à leurs pairs avec le soutien des hôpitaux locaux. D’autres interventions, dont les études ont montré qu’elles étaient efficaces, comme l’auto-dépistage et la prophylaxie pré-exposition par exemple, en sont encore au stade de la recherche en Chine.

Les participants au symposium ont présenté au gouvernement chinois des recommandations préliminaires sur les moyens de renforcement de la prévention et du contrôle du VIH en Chine, qui incluent un déplacement du point de mire vers des objectifs 90-90-90 graduels. Les recommandations incluent également une augmentation des ressources allouées aux groupes communautaires et un passage plus massif des études de performance et d’efficacité à des études plus larges sur la mise en œuvre et la rentabilité. L’éradication de la stigmatisation et de la discrimination institutionnalisées, en particulier dans les établissements de santé, a été mise en avant comme un élément fondamental de réussite.

Déclarations

« Le gouvernement chinois prend très au sérieux la question de la prévention du VIH. La politique gouvernementale est d’abord axée sur la prévention, avec pour moteur la législation et le plein usage des nouvelles technologies, des sciences et de l’innovation. »

Yang Zhe DIRECTEUR BUREAU DES GRANDS PROJETS SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES, MINISTÈRE DES SCIENCES ET DES TECHNOLOGIES, CHINE

« La Chine a fait d’immenses progrès dans la riposte au VIH et le contrôle de sa propagation. Toutefois, nous sommes encore confrontés à des défis colossaux et nous nous engageons à travailler avec l’ONUSIDA au sein de la Coalition mondiale pour la prévention afin de résoudre nos propres problèmes tout en partageant avec le monde entier l’expérience chinoise. »

Wang Guoqiang VICE-MINISTRE CHARGÉ DE LA COMMISSION NATIONALE POUR LA SANTÉ ET LE PLANNING FAMILIAL, CHINE

« L’épidémie de VIH chez les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes n’est pas seulement un défi pour la Chine, mais aussi pour le monde entier. La Chine a démontré que la solidarité envers les communautés et les populations clés, la prévention de la discrimination et l’adoption de méthodes scientifiques et innovantes sont les clés de la réussite. »

Luiz Loures DIRECTEUR EXÉCUTIF ADJOINT DE L’ONUSIDA

Les services de santé communautaires chinois : un modèle pour le monde

21 août 2017

Le Centre de santé communautaire de Yuetan se niche dans une ruelle étroite d’un ancien quartier résidentiel du centre de Pékin, en Chine. Sa cour est pleine de vélos, et non de voitures : un signe qui indique que le centre est fréquenté par des personnes qui vivent à proximité.

« Notre centre et ses neuf dispensaires communautaires affiliés fournissent des services à 150 000 personnes vivant dans le quartier de Yuetan », explique Du Xue Ping, Directeur du Centre de santé communautaire de Yuetan. « En plus des médicaments, nous assurons aussi des actions de promotion de la santé, en encourageant les gens à mener une vie saine. Nous savons qu’il vaut bien mieux prévenir que guérir ».

Le centre mêle le meilleur de la médecine chinoise et de la médecine occidentale, avec près de 420 000 patients traités chaque année. Il vient en aide à la population rapidement vieillissante de la communauté, en supervisant deux maisons de retraite et des agents qui rendent visite à domicile aux personnes âgées et aux personnes ayant des problèmes de mobilité.

Cette structure fait partie du système médical chinois à plusieurs niveaux très réputé, qui rapproche avec succès les services vitaux des populations dans tout le pays. Dans le cadre de ce système, les maladies graves sont traitées dans les grands hôpitaux, tandis que les services de routine sont assurés par des centres de santé communautaires. Selon les données chinoises, on comptait en 2015 plus de 34 000 dispensaires communautaires semblables fournissant des services de santé essentiels à 706 millions de personnes en Chine. « Les centres de santé communautaires représentent la première ligne de défense dans la protection de la santé des personnes », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « L’interface centrée sur la famille et le lien clair entre le personnel et les patients sont un exemple parfait de l’interconnexion entre les individus ».

M. Sidibé a visité le centre de santé communautaire afin d’en savoir plus sur son approche holistique et complète et sur la manière dont le système de santé communautaire chinois pourrait éclairer l’initiative des 2 millions d’agents de santé communautaires récemment adoptée par l’Union africaine.

Dans les années 1970, les médecins de village « aux pieds nus » de la Chine ont permis d’améliorer de façon spectaculaire l’accès aux soins dans les communautés rurales, inspirant bien d’autres pays. La Chine a exporté ce modèle en envoyant des équipes de médecins et d’infirmières en Afrique.

« De ma propre expérience, je sais quelle contribution la Chine a apportée aux soins de santé primaires en Afrique », a déclaré M. Sidibé. « Quand j’étais enfant, c’est un médecin chinois qui fournissait les services médicaux élémentaires aux gens de mon village au Mali ».

« Le monde a beaucoup à apprendre de l’expérience chinoise », a ajouté M. Sidibé. « Je suis très impressionné par le professionnalisme que j’ai pu observer aujourd’hui ».

L’initiative chinoise « Route et ceinture » a un rôle clé à jouer dans les grands défis de la santé mondiale

21 août 2017

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a appelé les responsables internationaux de la santé à donner la priorité au développement de la santé dans son discours inaugural prononcé lors de la cérémonie d’ouverture de la Réunion de haut niveau pour la coopération en matière de santé dans le cadre de l’initiative « Route et ceinture », intitulée Towards a Health Silk Road (Vers une Route de la Soie de la santé) ; il a également félicité la Vice-Première ministre chinoise Liu Yandong pour les efforts menés par la Chine à travers l’initiative Route et ceinture, qui vise à favoriser une plus grande coopération pour une meilleure santé, et a souligné le travail constant en faveur du renforcement des connexions sanitaires entre la Chine et l’Afrique.

Plus d’une vingtaine de ministres et ministres délégués de la Santé ont assisté à la réunion organisée en Chine, à Pékin, les 18 et 19 août, aux côtés du Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Les participants se sont penchés sur les moyens de collaborer sur des objectifs de santé communs, notamment l’innovation et la technologie, la sûreté des vaccins, la nutrition, la santé maternelle et infantile et les ressources humaines dans le domaine de la santé.

Un communiqué publié à l’issue de la réunion affirme l’engagement de la Chine à soutenir l’ONUSIDA dans son travail dans les domaines correspondants et inclut des actions et des objectifs concrets, notamment la création d’un réseau de coopération sur la santé publique et une alliance en faveur d’un développement durable de la santé. 

Wang Shouwen, Vice-Ministre chinois du Commerce, a félicité l’ONUSIDA pour sa contribution à l’engagement de la Chine auprès de l’Afrique et s’est engagé à renforcer la coopération avec l’ONUSIDA.

L’ONUSIDA et la Commission nationale chinoise de la Santé et du Planning familial ont adopté un protocole d’accord qui renforce la coopération sur la mise en œuvre de l’initiative « Route et ceinture » et de l’Agenda 2030 pour le développement durable, et vise à améliorer l’efficacité de la riposte mondiale à l’épidémie de sida. Les deux parties se sont entendues pour utiliser l’initiative « Route et ceinture » comme un catalyseur et un accélérateur en faveur des Objectifs de développement durable et des objectifs de la stratégie mondiale d’Accélération d’ici à 2020, notamment la réduction du nombre de nouvelles infections à VIH et de décès dus au sida à moins de 500 000 à l’échelle mondiale et l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH. Cet accord quinquennal inclut une contribution annuelle à l’ONUSIDA à hauteur de 1 million de dollars.

Déclarations

« La santé représente la quête commune de toute l’humanité et un thème éternel qui se fait entendre sur l’ancienne Route de la Soie depuis des milliers d’années. Nous espérons renforcer la coopération avec la communauté internationale et apporter davantage de la sagesse chinoise en matière de développement de la santé humaine. »

Liu Yandong Vice-Première ministre chinoise

« L’initiative Route et ceinture porte sur l’inclusivité et la connexion entre différents points par-delà les frontières, les problèmes et les programmes politiques, pour le bien commun et le développement mutuel. C’est une approche centrée sur les individus. Sans cela, il ne pourra pas y avoir de transformation dans la santé. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« L’initiative Route et ceinture contient les éléments fondamentaux permettant de parvenir à une couverture santé universelle, l’accès aux médicaments pour tous, ainsi que des ressources humaines et une plate-forme de partage des expériences et de promotion des meilleures pratiques. »

Tedros Adhanom Ghebreyesus Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé

L’ONUSIDA décerne son Prix des réalisations exceptionnelles à Mme Peng Liyuan, Première dame de Chine

18 janvier 2017

GENÈVE, le 18 janvier 2017—L’ONUSIDA a décerné son Prix des réalisations exceptionnelles à Mme Peng Liyuan, Première dame de Chine, en reconnaissance de sa contribution remarquable à la riposte mondiale au VIH. M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a remis ce prix à Mme Peng Liyuan lors d’une cérémonie spéciale organisée en son honneur par l’ONUSIDA et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Genève.

Chanteuse soprano renommée, Mme Peng Liyuan œuvre sur le VIH et la tuberculose depuis plus de 10 ans et a plaidé en faveur d’une riposte plus forte à ces deux maladies lors de grands événements internationaux, notamment lors de réunions du G20 et à l’Assemblée générale des Nations Unies.   

« C’est un grand honneur que je reçois avec beaucoup d’humilité », a déclaré Mme Peng Liyuan en acceptant cette distinction. « La bienveillance est notre meilleure arme pour lutter contre le sida. Nous pouvons sauver des vies si nous agissons.. Nous devons réussir et nous réussirons ».

Les efforts de Mme Peng Liyuan visant à lever les obstacles que représentent la stigmatisation et la discrimination permettent à un plus grand nombre de personnes d’accéder à des services essentiels liés au VIH. Grâce ses actions menées auprès des enfants et des jeunes, notamment auprès des enfants que le sida a rendu orphelins, elle a permis de mieux comprendre comment aider les enfants touchés par le VIH à vivre une vie saine avec dignité et sans discrimination.

« Mme Peng Liyuan a facilité l’ouverture d’un débat national sur le VIH en Chine qui a suscité de l’empathie et de la compassion à l’égard des personnes touchées par le VIH », a déclaré M. Sidibé. « Elle apporte un réel soutien aux plus vulnérables, notamment aux enfants touchés par le VIH, et a contribué à la création d’un environnement permettant aux enfants non seulement de survivre, mais de s’épanouir ».

Les efforts de Mme Peng Liyuan et d’autres éminents porte-paroles ont fortement contribué au développement et à l’amélioration des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant dans le monde. Ces efforts ont permis de réduire de plus de 50 % le nombre de nouvelles infections à VIH par an chez les enfants à l’échelle mondiale depuis 2010. 

Des progrès ont également été accomplis pour assurer l’accès des enfants vivant avec le VIH au traitement antirétroviral. En 2005, moins de 10 % des enfants vivant avec le VIH avaient accès aux médicaments antirétroviraux. En 2015, grâce à une plus forte sensibilisation et aux améliorations relatives au diagnostic et à la disponibilité des traitements, près de 50 % (870 000) des enfants vivant avec le VIH (1,8 million) ont eu accès à ces médicaments vitaux.

Toutefois, pour atteindre l’objectif à l’égard duquel les pays se sont engagés dans la Déclaration politique de 2016 sur la fin du sida, le nombre d’enfants ayant accès au traitement antirétroviral doit augmenter de manière significative pour atteindre 1,6 million d’enfants d’ici à 2018. « Le monde a bien progressé, mais il reste encore beaucoup à faire et nous avons besoin de personnes telles que Mme Peng Liyuan pour continuer à nous faire entendre et à montrer la voie à suivre pour mettre fin au sida et à la tuberculose », a déclaré M. Sidibé.

En 2015, Mme Peng Liyuan a collaboré avec l’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH/sida à Johannesburg, Afrique du Sud, s’exprimant alors sur des questions clés à traiter pour mettre fin au sida à l’horizon 2030. En 2011, elle a été nommée Ambassadrice de bonne volonté pour la tuberculose et le VIH/sida par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Son titre a été renouvelé pour une période supplémentaire par l’OMS lors d'une cérémonie spéciale. 

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

ONUSIDA
Sophie Barton-Knott
tél. +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

À DEHONG, L'ÉPIDÉMIE DE SIDA CONNAÎT UN TOURNANT REMARQUABLE

12 septembre 2016

C'est dans le village de Jiele que la Chine a recensé ses premiers cas de VIH en 1989. Situé dans la préfecture de Dehong, dans la province du Yunnan, le village a connu une épidémie de sida qui a fait près de 200 morts. Toutefois, un quart de siècle plus tard, il déborde d'espoir et d'une nouvelle énergie.

« Avant, tout le monde avait très peur du VIH, mais aujourd'hui nous bénéficions d'excellents services de santé et nous vivons des vies normales en bonne santé. Nous n'avons plus peur du VIH », explique un habitant de Jiele.

Plus d'une centaine de personnes vivent actuellement avec le VIH dans le village ; elles bénéficient de contrôles réguliers et presque toutes sont sous traitement anti-VIH. La réussite de ce village s'est répandue dans toute la préfecture de Dehong, épicentre des débuts de l'épidémie de sida en Chine.

Situé à proximité des zones de production d'opium du Triangle d'or et des principaux itinéraires du trafic de drogue, Dehong a enregistré ses premiers cas de VIH chez les consommateurs de drogues injectables, ainsi que chez les professionnel(le)s du sexe et leurs clients. Durant ces 15 dernières années, la préfecture a travaillé avec les organisations communautaires, le gouvernement central et des organisations internationales et mis en œuvre toute une série de mesures innovantes qui ont conduit à ce tournant remarquable dans l'épidémie de sida.

Au cours d'une mission d'une semaine en Chine, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a pu constater les progrès réalisés à Dehong. Il a rencontré des responsables publics et des groupes communautaires et visité plusieurs sites, notamment l'hôpital de Ruili le 7 septembre. Il a pu se rendre compte de la manière dont l'hôpital de la ville fournit des services de prévention et de traitement anti-VIH en guichet unique, avec des informations sur la santé, des tests de dépistage du VIH, de la méthadone pour les consommateurs de drogues injectables et des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

En 2009, Dehong a commencé à décentraliser sa gestion du traitement antirétroviral vers l'échelon communautaire pour les personnes vivant avec le VIH sous traitement depuis plus d'un an. L'hôpital de Ruili fournit une assistance et un appui technique aux sites de traitement antirétroviral gérés par les communautés, qui ont assuré un traitement à plus de 600 personnes vivant avec le VIH en 2014.

« L'hôpital de Ruili est un modèle qui démontre comment les services anti-VIH en guichet unique permettent de sauver des vies tout en faisant des économies », a déclaré M. Sidibé. « Il est remarquable de voir comment l'hôpital transmet son savoir-faire aux communautés et garantit l'accès à des soins de santé de qualité même dans les endroits les plus reculés de Chine ».

« La quatrième phase de la guerre du peuple contre le sida vient de commencer dans le Yunnan », a déclaré Gao Feng, Vice-gouverneur du Yunnan. « Nous avons confiance en notre capacité à atteindre l'objectif 90-90–90 d'ici 2020 dans le Yunnan ».

La riposte de Dehong au VIH a évolué pour répondre au nouveau défi consistant à fournir des soins de qualité aux migrants transfrontaliers. Alors que, dans la plupart des régions de Chine, l'accès aux principaux services anti-VIH, notamment au traitement et à la méthadone, nécessite une carte d'identité chinoise, le traitement anti-VIH est ouvert aux étrangers qui peuvent présenter des permis de séjour et de travail et des attestations médicales.

M. Sidibé s'est rendu à Jiegao, un district de Ruili où l'on estime que vivent environ 50 000 Birmans. Les sites des programmes Échange d'aiguilles et Extension du traitement de substitution à la méthadone (MMT) fournissent des services principalement à des migrants qui consomment des drogues injectables. Les chauffeurs de poids-lourds qui traversent les frontières de la Chine et du Myanmar bénéficient de services complets au niveau d'un point d'action qui leur est spécialement destiné, financé par le gouvernement. Les services englobent des informations sur la santé, des conseils et des tests de dépistage du VIH, la distribution de préservatifs et un renvoi vers un traitement anti-VIH.

Le gouvernement local de Dehong entretient un partenariat solide avec les organisations à base communautaire, qui ont joué un rôle clé dans la mise en relation avec les migrants, les consommateurs de drogues, les professionnel(le)s du sexe et les personnes qui vivent avec le VIH.

Grâce à ces stratégies efficaces, Dehong est la seule préfecture de la province du Yunnan à recevoir une reconnaissance publique pour avoir inversé la tendance de son épidémie de sida. Les autorités sanitaires indiquent que la couverture du traitement anti-VIH tourne autour de 60 % de toutes les personnes vivant avec le VIH, tandis que la couverture de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant est de 100 %. À Ruili, chez les personnes vivant avec le VIH éligibles à un traitement antirétroviral, le taux de mortalité a chuté de 95 % par rapport à 2005. On a recensé zéro nouvelle infection à VIH chez les consommateurs de drogues qui fréquentent les établissements de MMT entre 2008 et 2014 et aucun enfant n'a été déclaré né séropositif au VIH d'une femme vivant avec le VIH depuis 2008. La réussite de Dehong est d'autant plus remarquable que les préfectures voisines de la province du Yunnan continuent de voir leurs épidémies se propager.

« Le leadership politique et l'engagement auprès des communautés, ainsi que des programmes basés sur des données scientifiques probantes, peuvent inspirer les autres communautés de Chine pour mettre fin à l'épidémie de sida », a déclaré M. Sidibé.

Les Premières dames du G20 font campagne pour la prévention du VIH chez les jeunes

05 septembre 2016

La Première dame de Chine, Madame Peng Liyuan, et ses homologues des autres pays du G20, ont participé à un événement organisé à l'Université Zhejiang à Hangzhou afin de sensibiliser les étudiants au VIH. Cette manifestation, qui s'inscrit dans le cadre de la campagne de tournée des campus par l'Ambassadeur de santé Ruban rouge, a eu lieu en marge du sommet 2016 du G20, à l'occasion duquel les dirigeants des plus grandes économies du monde se sont réunis pour leur rencontre annuelle.

Les Premières dames, Li Bin, Ministre chinoise de la Santé chargée de la Commission du planning familial, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, étaient également présents. Ils ont rencontré les étudiants et fait un geste symbolique en plaçant des rubans rouges sur une banderole.

« Cette rencontre est une autre expression de l'engagement solide de la Chine en faveur de la fin de l'épidémie de sida d'ici 2030 », a déclaré Mme Li.

M. Sidibé a fait part de sa satisfaction sur les efforts de la Chine suite à cet événement. « Nous n'arrêterons pas l'épidémie de sida si nous n'éliminons pas les nouvelles infections à VIH chez les jeunes. La campagne de prévention du VIH de la Chine dans les universités est un bon début », a-t-il déclaré. 

La campagne de tournée des campus par l'Ambassadeur de santé Ruban rouge a été lancée en novembre 2014 afin d'améliorer les connaissances sur la prévention du VIH et promouvoir une hygiène de vie saine chez les étudiants. Près de 20 lycées et universités et 10 facultés de médecine ont participé à la campagne, atteignant près de 400 000 étudiants.

Les jeunes sont plus exposés au risque du VIH. En 2015, on a dénombré dans le monde 3,9 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans vivant avec le VIH et 670 000 nouvelles infections à VIH dans cette tranche d'âge. Pour respecter l'engagement mondial de la fin du sida d'ici à 2030, les pays ont promis de s'assurer que d'ici 2020, 90 % des jeunes aient les connaissances et les capacités requises pour se protéger eux-mêmes du VIH et puissent accéder aux services de santé sexuelle et reproductive.

M. Sidibé se trouve pour une semaine en Chine où il a participé au sommet du G20, dont le thème était la promotion d'une croissance économique stable. Il a également rencontré les responsables économiques internationaux à l'occasion du sommet du B20, dont la fonction est de définir comment la communauté économique pourrait contribuer à une croissance durable et équilibrée dans l'économie mondiale.

Pendant son séjour en Chine, M. Sidibé a également évoqué les défis financiers de la riposte mondiale au VIH avec Roberto Azevêdo, Directeur général de l'Organisation mondiale du Commerce, Jim Yong Kim, Président de la Banque mondiale, et Christine Lagarde, Directrice générale du Fonds monétaire international.

Pour une meilleure santé en Chine et en Afrique

29 juillet 2016

Le 28 juillet à Pékin, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Margaret Chan, Directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé, se sont longuement entretenus avec la Vice-Première ministre chinoise Liu Yandong.

Les discussions ont porté sur les problèmes de santé à l'échelle mondiale et nationale, notamment sur le programme de réforme de la santé de la Chine et les avancées vers l'accès universel aux soins grâce à l'extension de son système d'assurance maladie. Mme Liu a mis en avant l'engagement de la Chine en faveur de l'amélioration de la santé et salué la solidité des partenariats du pays aussi bien avec l'ONUSIDA qu'avec l'Organisation mondiale de la Santé.

M. Sidibé a félicité les autorités chinoises pour avoir considérablement réduit le nombre de décès dus au sida dans le pays et étendu les programmes de prévention du VIH à tout le territoire pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants. Pékin a déclaré qu'aucun enfant n'était né avec le VIH depuis 2014. M. Sidibé a également mentionné les programmes de réduction des risques mis en place avec succès par la Chine, qui continuent de faire baisser le nombre de nouvelles infections à VIH chez les consommateurs de drogues injectables.

La contribution de la Chine à la riposte internationale au sida a également été évoquée, en particulier le soutien du pays à certains des pays d'Afrique les plus touchés. L'importance de bâtir des systèmes de santé solides et d'assurer la production locale de médicaments a été qualifiée de fondamentale pour la future riposte à l'épidémie de VIH en Afrique.

Plus tôt dans la semaine, M. Sidibé a rencontré le Vice-Président du Conseil économique Chine-Afrique, Xu Zhiming, et l'a remercié pour l'appui durable de son organisme en faveur de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida. Au cours de sa visite de cinq jours, M. Sidibé a également rencontré Li Bin, Ministre chargée de la Commission nationale de la santé et du planning familial, pour évoquer l'intensification des actions de prévention du VIH auprès des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et d'autres populations clés.

Déclarations

« Nous devons adopter l'approche la plus large possible de la santé, en l'intégrant dans le développement social et économique. La santé des personnes est liée au développement économique et l'Organisation mondiale de la Santé comme l'ONUSIDA ont des rôles clés à jouer. »

Liu Yandong Vice-Première ministre chinoise

« Quand la Chine fait de la santé, de l'intégration et de l'inclusion une priorité, nous pouvons observer un élan croissant en faveur de nouvelles opportunités de partage des connaissances et de renforcement des capacités avec les partenaires en Afrique. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« L'Organisation mondiale de la Santé et l'ONUSIDA sont de bons partenaires et vont continuer d'appuyer les efforts de la Chine en faveur de la santé et son intégration dans l'agenda pour le développement durable. »

Margaret Chan Directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé

Les stars du football font campagne pour la prévention du VIH en Chine

26 juillet 2016

Deux grandes stars du football ont uni leurs forces pour encourager les jeunes Chinois à s'informer et à se protéger du VIH. Gervinho, Ambassadeur spécial de l'ONUSIDA pour la jeunesse et la collaboration Chine-Afrique, et Shao Jiayi, Ambassadeur itinérant national de l'ONUSIDA pour la Chine, ont participé à un événement organisé par les médias chinois intitulé Le sport pour le changement et animé par un autre Ambassadeur itinérant national de l'ONUSIDA, le présentateur de télévision James Chau. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, était également présent pour cet événement à Pékin.

À cette occasion, le 26 juillet, Gervinho a été intronisé dans sa nouvelle fonction. La star du football, dont le vrai nom est Kouassi Gervais Yao, s'est installé en Chine en janvier 2016 pour jouer au sein de l'équipe de la Super Ligue chinoise Hebei China Fortune. Originaire de Côte d'Ivoire, Gervinho est déjà actif dans la sensibilisation au VIH et la prévention auprès des jeunes gens en Afrique ; il va poursuivre ce travail en Chine.

Shao Jiayi se sert activement de sa popularité en Chine pour s'exprimer sur les questions concernant le VIH, mettre en lumière les problèmes rencontrés par les personnes vivant avec le VIH dans leur vie quotidienne et encourager les jeunes à jouer un rôle de leadership dans la riposte au sida.

M. Sidibé, présent en Chine pour cinq jours, a remercié les deux footballeurs et M. Chau pour leurs efforts soutenus afin de réduire l'impact de l'épidémie de sida en Chine et dans le monde entier. Il a également insisté sur le fait qu'il fallait mettre un terme aux nouvelles infections à VIH et souligné le rôle que pourraient jouer Gervinho et Shao Jiayi dans la sensibilisation au VIH chez les jeunes.

Fin 2015, on dénombrait 3,9 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans vivant avec le VIH et 670 000 nouvelles infections à VIH dans cette tranche d'âge.

Déclarations

« En tant que grand fan de football, je sais dans quelle mesure Gervinho et Shao Jiayi peuvent propager le message de prévention partout où ils se rendent en Chine, en Afrique et ailleurs dans le monde. Lorsque les champions s'expriment sur la prévention du VIH, les jeunes les écoutent et le message passe bien. »

Michel Sidibė Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Je suis fier de continuer à soutenir Michel Sidibé et le travail de l'ONUSIDA dans sa mission pour en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030. Le football est une plate-forme puissante qui unit et attire les gens de toutes origines sociales. Je veux utiliser le jeu pour aider à diffuser des messages de prévention ; je veux donner aux gens les moyens de faire des choix éclairés pour eux-mêmes et ceux qu'ils aiment. »

Gervinho Ambassadeur spécial de l'ONUSIDA pour la jeunesse et la collaboration Chine-Afrique

« C'est génial de faire partie de l'équipe de l'ONUSIDA. Je travaille pour veiller à ce que les jeunes de Chine vivent une vie en bonne santé en sachant comment se protéger du VIH. »

Shao Jiayi Ambassadeur itinérant national de l'ONUSIDA pour la Chine

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