CHN

La province chinoise du Guangdong sur le point de lever les restrictions liées au VIH dans le recrutement des enseignants

13 juin 2013

Photo : ONUSIDA

Dans le Guangdong, la province la plus peuplée de Chine, des décisions politiques audacieuses en matière de VIH sont sur le point d'être mises en œuvre. Suite à des actions de sensibilisation concertées entre l'ONUSIDA, l'UNESCO et l'OIT, entre autres, la province a annoncé qu'elle allait abolir les restrictions qui empêchent les personnes vivant avec le VIH de travailler dans l'enseignement.

Le changement politique, qui entrera en vigueur en septembre, est une véritable révolution par rapport aux précédentes réglementations, qui interdisaient aux personnes vivant avec le VIH, ainsi qu'aux personnes diagnostiquées comme atteintes d'une infection sexuellement transmissible (IST), d'exercer en tant qu'enseignants dans la province.

On estime entre 50 000 et 80 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH dans la province du Guangdong. Début 2013, l'ONUSIDA, l'UNESCO et l'OIT ont plaidé conjointement auprès des autorités éducatives du Guangdong en faveur de la suppression des restrictions dans le domaine de l'enseignement pour les personnes vivant avec le VIH, après l'examen de cette règlementation au cours d'un processus de révision des politiques. Par la suite, les autorités du Guangdong ont répondu qu'après étude des retours reçus sur cette question, l'article de loi qui excluait les personnes vivant avec le VIH et d'autres IST serait supprimé.

Nana Kuo, Coordonnatrice par intérim de l'ONUSIDA en Chine, a souligné l'importance de ce changement. « Cette évolution des autorités éducatives du Guangdong fait figure d'exemple positif pour le reste de la Chine, et pour tout le continent dans son ensemble », a déclaré Mme Kuo. « La Chine a réalisé d'énormes progrès dans la riposte au sida ces dernières années, et il est très encourageant de voir des signes d'action concrets pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination, en particulier sur le lieu de travail ».

La Chine a réalisé d'énormes progrès dans la riposte au sida ces dernières années, et il est très encourageant de voir des signes d'action concrets pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination, en particulier sur le lieu de travail

Nana Kuo, Coordonnatrice par intérim de l'ONUSIDA en Chine

Selon les données nationales, plus de la moitié du nombre estimé de 780 000 personnes vivant avec le VIH en Chine n'a pas encore été diagnostiquée. La peur de la discrimination est considérée comme un obstacle majeur à l'accès au dépistage, au traitement et aux soins anti-VIH, en particulier dans les populations marginalisées. Dans toute la Chine, les personnes vivant avec le VIH sont exclues du marché de l'emploi dans de nombreux secteurs, notamment dans la fonction publique. Une étude de l'OIT menée en Chine en 2011 a révélé que 65 % des chefs d'entreprise considéraient que les personnes vivant avec le VIH ne devaient pas bénéficier de l'égalité des chances en matière d'emploi.

« Nous saluons la décision du Guangdong de supprimer les restrictions à l'embauche qui excluaient les personnes vivant avec le VIH de l'enseignement. Nous espérons qu'elle marquera un pas en avant vers la suppression de toutes les autres restrictions à l'embauche qui demeurent, que ce soit dans le secteur public ou dans le secteur privé, de manière à ce que les personnes vivant avec le VIH puissent s'épanouir pleinement dans une vie productive, sans craindre la stigmatisation et la discrimination », a déclaré Ann Herbert, Directrice du Bureau national de l'OIT en Chine.

Ces dernières années, la Chine a connu plusieurs affaires judiciaires importantes suite à des plaintes de personnes qui s'étaient vu refuser l'accès à l'emploi en tant qu'enseignants en raison de leur séropositivité au VIH, mais à ce jour, aucune de ces affaires n'a donné lieu à une victoire juridique claire. Dans de nombreux cas, cela est lié au fait que les autorités éducatives provinciales appliquent généralement des directives de recrutement des enseignants basées sur les directives de recrutement nationales pour la fonction publique, qui excluent les personnes vivant avec le VIH. Dans ce contexte, le changement politique au Guangdong revêt une importance particulière. Le Guangdong est l'une des provinces les plus prospères et urbanisées du pays, avec une population de plus de 100 millions de personnes, et elle est souvent considérée comme avant-gardiste en matière de politique progressiste en Chine.

Meng Lin, Coordonnateur de l'Alliance chinoise des personnes vivant avec le VIH, a mis en avant l'importance des changements dans la politique de recrutement dans l'éducation au Guangdong. « Si les gens savent qu'un diagnostic positif risque de les empêcher de trouver un emploi, ou de leur faire perdre leur emploi, ils préfèrent généralement ne pas se faire dépister. Le signal envoyé par le Département de l'Éducation du Guangdong véhicule un message selon lequel les personnes vivant avec le VIH ont le droit à l'égalité des chances dans l'accès à l'emploi, ce qui nous donne de l'espoir pour l'avenir ».

Les leaders de Chine et d'Afrique se sont réunis pour renforcer le partenariat, la coopération et l'innovation

07 mai 2013

Les leaders chinois et africains lors de leur première journée de la 4ème Table ronde internationale sino-africaine sur la coopération pour la santé, 6 mai 2013.

Les leaders de Chine et d'Afrique se sont réunis à Gabarone au Botswana cette semaine pour la 4ème Table ronde internationale sino-africaine sur la coopération pour la santé afin de renforcer la collaboration en matière de développement pour la santé et partager les connaissances et la technologie. La table ronde de deux jours, les 6 et 7 mai, était la première qui se tenait en Afrique.

Les participants se sont engagés à développer des plans d'action concrets pour répondre à des questions de santé urgentes, y compris le VIH, le paludisme, la santé reproductive, les ressources humaines et l'accès aux vaccins et l'approvisionnement. Le forum a donné l'occasion d'un dialogue ouvert sur les leçons apprises ainsi que l'exploration des initiatives de coopération Sud-Sud pour surmonter les défis comme la garantie de produits sûrs, assurer la capacité adéquate, l'augmentation de la transparence et le renforcement des systèmes de santé.

« La Chine et l'Afrique ont une longue histoire de collaboration sur la santé, construite sur des défis partagés et des expériences abordant des questions similaires, » déclare l'Honorable Rev. Dr. John G. N. Seakgosing, Ministre de la Santé du Botswana. « La Chine a rôle unique dans le soutien des progrès de santé de l'Afrique. Par ailleurs, cette table ronde nous nous réjouissons de renforcer notre partenariat au bénéfice de la santé de nos citoyens. »

La riposte au sida et d'autres expériences ont montré le chemin de la progression en matière de santé et peuvent aider la Chine et l'Afrique à s'engager sur un niveau tout à fait différent et innover sur un vaste éventail de problèmes de santé

Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA

Une coopération Sud-Sud, où des partenariats bénéfiques mutuels entre les économies en développement et émergente ajoutent de nouvelles réflexions ainsi que de nouvelles ressources à la santé mondiale et au développement était le thème d'ouverture de la table ronde. Une telle coopération, créant un scénario « gagnant-gagnant », est basée sur une expérience partagée de défis et priorités similaires : l'Afrique comme la Chine considèrent les soins de santé comme étant essentiels pour leur succès économique.

« L'avenir de l'Afrique est étroitement lié au nôtre et améliorer la santé est une pierre angulaire essentielle vers une prospérité commune » déclare le Dr Ren Minghui, Directeur général du département de coopération internationale du Service national de Santé et de la Commission de planning familial. « Les pays africains on fait des progrès colossaux pour améliorer la santé de leurs citoyens. Si Chine et Afrique travaillent main dans la main sur les questions de santé, nous pourrons avoir un impact encore plus grand. »

Le forum a examiné les moyens par lesquels la Chine peut partager ses avancées dans la recherche et le développement, son engagement à produire des technologies de santé sûres, de grande qualité, à des prix bas ainsi que la manière de forger de nouveaux partenariats avec les pays africains. En retour, la Chine peut apprendre des meilleures pratiques du continent, en incluant les progrès réalisés dans l'expansion du traitement de lutte contre le sida, la riposte à l'épidémie dans les zones rurales et l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants.

Son Excellence Dr Mustapha Sidiki Kaloko, Commissaire aux Affaires sociales de l'Union africaine (à gauche) et Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA lors de la 4ème Table ronde internationale sino-africaine sur la santé, 7 mai 2013.

Cet échange a été analysé en détail lors d'une session sur le VIH présidée par l'ONUSIDA qui a incorporé une mise à jour sur les nouveautés de la Feuille de route de l'Union africaine sur la responsabilité partagée et la solidarité mondiale pour la riposte au sida, à la tuberculose et au paludisme en Afrique. Les opportunités pour renforcer le partenariat sino-africain sur le VIH ont été explorées comme le développement d'une technologie de fabrication de médicaments antirétroviraux par le biais de joint venture et d'un support technique pour une production locale.

« La situation de la santé mondiale est modifiée avec beaucoup plus de partenaires joignant leurs efforts » commente Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA. « La riposte au sida et d'autres expériences ont montré le chemin de la progression en matière de santé et peuvent aider la Chine et l'Afrique à s'engager sur un niveau tout à fait différent et innover sur un vaste éventail de problèmes de santé. »

De plus, la table ronde a discuté des propositions de projets pilote pour la collaboration dans des domaines comme le renforcement des systèmes de laboratoire, la formation du personnel de santé africain et le partage de l'expérience de la Chine dans la gestion de la chaine du froid et les systèmes de surveillance pour renforcer l'immunisation.

Nous espérons que les consultations politiques de la table ronde aideront à poser les pierres angulaires pour un plan de collaboration stratégique à long terme lors de la réunion ministérielle sur la santé à venir du Forum sur la coopération sino-africaine en août.

La 4ème Table ronde internationale sino-africaine a été organisée par le Ministère de la Santé du Botswana, l'Institut universitaire de Pékin pour la Santé mondiale et la Chambre de Commerce et d'Industrie de Chine. Les Ministres de la Santé, du Commerce et des Affaires étrangères africains et chinois présents ainsi que leurs représentants, les Nations Unies, les organisations internationales, les ONG et de grandes sociétés.

Le président de l’agence de presse chinoise Xinhua reçoit le prix de l’ONUSIDA récompensant les leaders et les innovateurs

26 juin 2012

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a remis le prix « Leaders and Innovators Award » de l'ONUSIDA à M. Li Congjun, président de l’agence de presse chinoise Xinhua, en hommage à son rôle mobilisateur dans le cadre de la riposte au sida. Photo : ONUSIDA

BEIJING, 26 juin 2012—Aujourd’hui, M. Li Congjun, le président de l’agence de presse chinoise Xinhua, s’est vu remettre le prix du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) récompensant les leaders et les innovateurs (le « Leaders and Innovators Award »), en hommage à son rôle mobilisateur dans le cadre de la riposte au sida.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a remis son prix à M. Li lors d’une cérémonie qui s’est tenue au Palais de l’Assemblée du peuple à Beijing (Chine). Le prix met à l’honneur la place essentielle que tiennent le leadership et les innovations pour accélérer les progrès de la riposte au sida.

Avec M. Li à la tête de Xinhua, l’organe d’information fournissant des services à tous les médias de la Chine a mobilisé son département des affaires publiques et mené une campagne médiatique mondiale de sensibilisation au VIH. En amont de la Journée mondiale sida du 1er décembre 2011, le groupe a diffusé des messages d'information des autorités publiques en rapport avec le VIH dans plus de 10 journaux et magazines en Chine. Xinhua a aussi donné la vedette au thème de la Journée – « Objectif : Zéro » – sur écran géant électronique dans le quartier de Times Square à New York.

« Que ce soit par un immense panneau sur une des places les plus fréquentées du monde ou des publications à tirage limité, Xinhua fait connaître le VIH à des millions de personnes », a indiqué M. Sidibé. « Le leadership ambitieux dont fait preuve M. Li permet que le VIH reste au premier plan des préoccupations du public. Nous espérons que Xinhua sera un ambassadeur de la riposte au sida. »

« Ce prix est un grand honneur non seulement pour moi mais aussi pour l’agence Xinhua et même pour l’ensemble des médias chinois », a déclaré M. Li. « Encouragée par un tel hommage et une telle reconnaissance de la part de l’ONUSIDA, Xinhua renforcera sa coopération avec le Programme commun dans le cadre des efforts qu’elle déploie pour assumer la responsabilité sociale qui lui incombe en tant qu’organe de presse international. »

Xinhua, qui compte plus de 30 bureaux dans le pays et près de 170 à l’étranger, est la plus grande agence de presse du monde. Plus de 40 de ses bureaux d’information se trouvent en Afrique. En septembre dernier, l’ONUSIDA et Xinhua ont signé un mémorandum d’accord de deux ans relatif à la coopération stratégique. C’est dans le cadre de ce nouveau partenariat que la campagne médiatique mondiale a été lancée.

Pour façonner l’avenir de la riposte, l’ONUSIDA a besoin de la Chine comme partenaire stratégique. Le pays a investi des sommes importantes en Afrique, qui ne pourra se passer de sa coopération pour tenir les engagements importants qu’elle a pris en matière de sida d’ici à 2015. Le Forum sur la coopération sino-africaine, qui se tiendra le mois prochain, est l’occasion, pour les deux partenaires, d’approfondir leurs échanges sur la coopération dans les domaines de la santé et du VIH.


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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA félicite le gouvernement chinois pour son leadership courageux sur le sida

26 juin 2012

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA (à gauche) et Li Keqiang, Vice-premier ministre chinois. Pékin, Chine. 26 juin 2012. Photo : ONUSIDA

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a rencontré le Vice-Premier ministre chinois Li Keqiang à Pékin dans le cadre d'une visite officielle de deux jours dans le pays. M. Sidibé a reconnu les progrès significatifs enregistrés par le gouvernement chinois depuis sa dernière visite en décembre 2011 et souligné l'importance d'un engagement soutenu en faveur de la riposte au sida pendant et après la transition de leadership à venir pour la Chine.

Lors de sa visite, M. Sidibé a également rencontré le Ministre chinois de la Santé, le Dr Chen Zhu, et remis le prix de l'ONUSIDA qui récompense les leaders et les innovateurs (« Leaders and Innovators Award ») au Président de l'agence de presse Xinhua, M. Li Congjun, à l'occasion d'une cérémonie organisée au Palais de l'Assemblée du Peuple.

S'adressant au Vice-Premier ministre M. Li, M. Sidibé a félicité le gouvernement chinois pour son leadership courageux des dix dernières années, qui a conduit à des investissements majeurs dans la riposte au sida de la Chine et à une intensification spectaculaire des programmes de prévention, de traitement et de soins anti-VIH dans le pays. En tant que Président du Comité de travail sur le sida du Conseil d'État, M. Li a joué un rôle fondamental en apportant un leadership fort dans la riposte au sida de la Chine ces dernières années.

Selon M. Sidibé, la poursuite de l'engagement politique sera critique, car la Chine se prépare à vivre une transition gouvernementale fin 2012. « La riposte au sida connaît un bouleversement en Chine. Ce changement est stimulé par un leadership personnel », a déclaré M. Sidibé.

La Chine a également lancé un nouveau Plan d'action quinquennal sur la prévention et le contrôle du sida, qui fixe des objectifs ambitieux, et s'est également engagée à financer intégralement sa riposte au sida après le retrait de grands donateurs internationaux. Le recours au dépistage volontaire du VIH et au conseil s'est rapidement élargi. L'an dernier, plus de 80 millions de personnes ont bénéficié d'un test de dépistage du VIH en Chine, et plus de 130 000 reçoivent aujourd'hui gratuitement un traitement antirétroviral vital.

J'appelle l'Afrique et la Chine à étudier un nouveau modèle de soutien à la riposte au sida grâce à une responsabilité commune accrue et en s'appuyant sur les transferts de technologies et de connaissances et sur le renforcement des capacités pour une médecine qui sauve des vies

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

M. Sidibé a souligné l'importance d'améliorer la couverture des services auprès des principales populations touchées, comme les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe et les consommateurs de drogues injectables. Il a félicité la Chine pour ses avancées dans l'élargissement de l'accès aux médicaments antirétroviraux et l'a encouragée à poursuivre ses efforts dans ce domaine. « La Chine montre la voie en matière de traitement et de prévention », a déclaré M. Sidibé. « Continuer d'étudier les approches et modèles efficaces dans ce domaine sera essentiel pour réussir ».

Le Vice-Premier ministre Li a répété que la Chine était engagée durablement dans la prévention du VIH et que le pays était prêt à coopérer plus étroitement avec l'ONUSIDA. Il a indiqué que la Chine tiendrait ses promesses pour 2015 sur le sida et qu'elle ferait tout son possible pour fournir un appui médical et des médicaments contre le sida.

Après l'organisation réussie par la Chine de la 3e Table ronde sino-africaine sur la santé au début du mois, M. Sidibé a encouragé la Chine à continuer d'étendre son rôle dans la coopération sud-sud, en particulier avec l'Afrique. « J'appelle l'Afrique et la Chine à étudier un nouveau modèle de soutien à la riposte au sida grâce à une responsabilité commune accrue et en s'appuyant sur les transferts de technologies et de connaissances et sur le renforcement des capacités pour une médecine qui sauve des vies », a déclaré M. Sidibé. Il a réitéré le soutien durable de l'ONUSIDA en faveur des efforts de la Chine pour élargir son rôle dans la coopération internationale et souligné la contribution que la Chine peut apporter dans l'appui à la production de médicaments antirétroviraux en Afrique, afin de limiter la dépendance de ce continent envers les importations.

L’ONUSIDA salue la décision de la Chine de combler son manque de ressources pour le VIH

01 décembre 2011

La Chine demande une responsabilité partagée pour parvenir à zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida

UNAIDS Executive Director Michel Sidibé and China’s Premier H.E. Wen Jiabao at a World AIDS Day event in Beijing.

PÉKIN/GENÈVE, 1er décembre 2011—La Chine s’est engagée à combler son manque de ressources relatives au VIH en augmentant les investissements nationaux. Cet engagement a été pris par le Premier ministre de la Chine, Wen Jiabao, à l’occasion de la Journée mondiale pour la lutte contre le sida à Pékin. Le Premier ministre a également demandé à la communauté internationale de réaliser tous ses engagements et de parvenir à un monde avec zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.

« Je ne vois aucune raison pour laquelle le Fonds mondial retirerait son soutien à la Chine » a déclaré le Premier ministre Wen Jiabao lors de la table ronde consacrée au sida, à Pékin. « J’ai demandé au ministre des finances de combler les lacunes laissées par le Fonds mondial. Nous allons nous reposer sur nos propres efforts ».

Ce nouvel engagement de la Chine vient à un moment crucial étant donné que les ressources pour le sida sont en déclin et que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme doit faire face à un revers sévère dans la mobilisation des ressources, qui a mené à l’annulation de son prochain appel pour les propositions des pays (Série 11), en mettant des millions de vies en danger.

« La voix de la Chine n’aurait pas pu être portée à un moment plus décisif dans la riposte au sida. Nous traversons une période de risque élevé et nous saluons cette décision audacieuse » a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, en remerciant le Premier ministre de la Chine. « J’ai confiance dans le fait qu’un nouvel agenda durable sur le plan social favorisant l’appropriation et la responsabilité partagée, puisse être élaboré ».

Plus de 6,6 millions de personnes suivent un traitement pour le VIH dans les pays à revenu faible ou intermédiaire et les taux de nouvelles infections à VIH ont chuté dans plusieurs parties du monde. Les investissements nationaux ont constamment augmenté, mais la magnitude de l’épidémie en Afrique signifie qu’une solidarité et des investissements internationaux continus sont vitaux.

« Il est hautement prioritaire de relancer la Série 11, en particulier puisque l’Afrique guide le monde en vue de réduire les nouvelles infections à VIH et les décès liés au sida. Ses partenaires internationaux doivent faire un pas en avant et aider les pays à multiplier leurs réussites » a déclaré M. Sidibé. « Cet appel concerne non seulement la responsabilité partagée mais aussi les valeurs partagées ».

Il a fallu peu de temps à la Chine pour intensifier sa riposte au sida, en incluant des services de prévention du VIH fondés sur des données prouvées. En intensifiant rapidement l’accès aux thérapies de substitution des drogues, elle a réduit les nouvelles infections à VIH parmi les personnes ayant recours à ces services pour se rapprocher de l’objectif « zéro ». La Chine a également fait des progrès importants dans ses programmes de lutte contre la discrimination et de soutien des organisations de la société civile.

« Pour vaincre le sida, toute la société devra apporter sa contribution », a déclaré le Premier ministre Wen Jiabao. « La Chine veut jouer son rôle ». Il est possible de reproduire le modèle chinois d’intensification rapide dans d’autres pays—en particulier en renforçant la capacité des personnels de santé des communautés à délivrer des services liés au VIH. En outre, la Chine peut fournir des transferts technologiques vitaux dans des domaines clés de l’innovation en matière de traitement du VIH, ce qui inclut le développement de nouveaux médicaments antirétroviraux, l’investissement dans la recherche et le développement, dans les télécommunications, dans les infrastructures d’« e-santé » et dans la gestion des chaînes d’approvisionnement.



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Lancement de la campagne mondiale dans les médias de l'ONUSIDA et de Xinhua

30 novembre 2011

Le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, et le président de Xinhua, Li Congjun, au siège de l'agence de presse à Pékin, Chine, mercredi 30 novembre.

L'agence de presse chinoise Xinhua et le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) ont lancé une campagne mondiale dans les médias cette semaine pour sensibiliser le public sur l'épidémie de VIH à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a rencontré le président de Xinhua, Li Congjun, au siège de l'agence de presse à Pékin, Chine, mercredi 30 novembre.

La campagne promeut le thème de la Journée mondiale de lutte contre le sida de cette année, « Objectif zéro », qui se base sur la vision de l'ONUSIDA : zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida. Les publicités et les messages de la campagne sont diffusés dans plus de dix journaux et magazines chinois appartenant à Xinhua, ainsi que sur les sites chinois et anglais de l'agence. Xinhua diffuse également une annonce dans les services publics sur le plus grand écran de Times Square à New York.

Le président de Xinhua, M. Li, a de nouveau souligné l'importance de la riposte au sida et l'engagement de Xinhua à sensibiliser le public sur l'épidémie de VIH. Il a déclaré : « Mon père me disait « Ne fais pas de promesses facilement, mais si tu fais une promesse, veille à la tenir ». »

Xinhua a tellement apporté en une période de temps si courte, et grâce à l'engagement de M. Li pour le mouvement de lutte contre le sida nous sommes en mesure cette année de promouvoir des messages sur la Journée mondiale de lutte contre le sida auprès de millions de gens. Ceci nous aide à ne pas oublier le VIH

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

M. Sidibé a déclaré : « Xinhua a tellement apporté en une période de temps si courte, et grâce à l'engagement de M. Li pour le mouvement de lutte contre le sida nous sommes en mesure cette année de promouvoir des messages sur la Journée mondiale de lutte contre le sida auprès de millions de gens. Ceci nous aide à ne pas oublier le VIH ».

En septembre cette année, l'ONUSIDA et Xinhua ont signé un mémorandum d'entente de deux 2 ans dans lequel ils consentent à déployer les compétences de chaque organisation pour atteindre les objectifs d'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH.

La visite de M. Sidibé à Xinhua s'est déroulée le premier jour de son déplacement de trois jours à Pékin. Le 1er décembre, il marquera la Journée mondiale de lutte contre le sida en rencontrant des hauts représentants gouvernementaux et des professionnels de santé lors d'un événement au Palais de l'Assemblée du Peuple et en participant à une table ronde de haut niveau organisée par le centre chinois de contrôle et de prévention des maladies.

L'ONUSIDA et Xinhua annoncent une nouvelle campagne mondiale sur le VIH dans les médias

15 septembre 2011

Le Président de l'Agence de presse Xinhua Li Congjun et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé signent un mémorandum de coopération stratégique entre Xinhua et l'ONUSIDA. 15 septembre 2011. Genève.
Photo : ONUSIDA

GENÈVE, 15 septembre 2011—Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et l’Agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle) ont annoncé jeudi un projet de lancement d’une campagne mondiale dans les médias lors de la Journée mondiale du sida 2011.

Cette coopération s’inscrit dans le cadre du nouveau partenariat stratégique conclu entre les deux institutions en vue de sensibiliser le public sur l’épidémie de VIH.

Li Congjun, Président de l’agence de presse Xinhua et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, ont participé à la cérémonie de signature d’un mémorandum de coopération stratégique entre Xinhua et ONUSIDA.

M. Li a signé le mémorandum d’entente lors d’une visite au siège de l’ONUSIDA à Genève tandis que M. Sidibé a participé à la cérémonie par visioconférence depuis Washington.

Les deux organisations mettront à profit leur expérience pour atteindre les objectifs de l'accès universel à la prévention, aux traitements, aux soins et au soutien au VIH. L’ONUSIDA apportera ses connaissances sur l’épidémie en Chine et dans le monde, tandis que Xinhua mobilisera son réseau mondial d’information en vue de sensibiliser aux questions liées au VIH et de solliciter l’appui des pays, de la société civile, des entreprises et d’autres acteurs essentiels de la lutte contre le sida.

Xinhua est l’agence d’information la plus influente de Chine, avec plus de 30 bureaux en province et de 150 bureaux à l’étranger.

« Ce mémorandum d'entente pose des bases solides pour une coopération à long terme entre Xinhua et l’ONUSIDA, » a déclaré M. Li, qui s’est rendu à Genève dans le cadre d’une série de visites de travail en Europe, avant de souligner que « La campagne d’information lancée à l’occasion de la Journée mondiale du sida 2011 constitue en excellent point de départ pour ce partenariat stratégique. »

« Je me réjouis de ce nouveau partenariat avec Xinhua, qui allie la force du réseau mondial d’information de Xinhua et les connaissances approfondies de l’ONUSIDA sur l’épidémie de sida dans le monde, pour insuffler une nouvelle dynamique à la lutte contre le sida, » a indiqué, de son côté, M. Sidibé, ajoutant qu’ « Ensemble, nous pouvons faire de la vision Zéro nouvelle infection, Zéro discrimination, et Zéro décès dû au SIDA une réalité. »

Photo de groupe de la délégation de l'Agence de presse Xinhua, avec le Dr Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA (au centre) et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA (à l'écran).
Photo : ONUSIDA

L’objectif « zéro » de l’ONUSIDA a été choisi comme principal thème de la Journée mondiale du sida, pour les cinq prochaines années. Des millions de personnes à travers le monde célèbrent la Journée mondiale du sida, organisée le 1erdécembre, en commémorant les décès liés à l’épidémie et en réaffirmant leur engagement dans la lutte contre le sida.

Ce nouveau mémorandum d'entente entre ONUSIDA et Xinhua a été conclu pour une période initiale de deux ans, se terminant en septembre 2013.

Xinhua a noué des partenariats sur d’importants projets de développement avec plusieurs institutions des Nations Unies, dont le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), l’Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

L’agence de presse a collaboré l’année dernière avec le PAM, un des organismes coparrainants de l’ONUSIDA, à l’élaboration d’un rapport spécial à l’occasion de la Journée mondiale de l'alimentation. En début d’année, Xinhua a également travaillé sur une exposition de photographies avec l’UNESCO, un autre organisme coparrainant de l’ONUSIDA.


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La première réunion des ministres de la santé des BRICS change la donne en matière de santé mondiale

11 juillet 2011

De g. à d. : directrice générale de l'OMS Margaret Chan, ministre de la santé et des affaires familiales d'Inde Ghulam Nabi Azad, ministre de la santé du Brésil Alexandre Padilha, ministre de la santé de Chine Chen Zhu, vice-ministre de la santé et du développement social de Russie Veronika Skvortsova, ministre de la santé d'Afrique du sud Aaron Motsoaledi, directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé.
Photo : ONUSIDA

L'accès universel aux médicaments était le thème central de la discussion de la réunion de ce jour des ministres de la santé du Brésil, de Russie, d'Inde, de Chine et d'Afrique du Sud (BRICS) à Pékin, en Chine. La réunion, organisée par le gouvernement chinois, visait à identifier des opportunités pour les pays du BRICS de promouvoir un accès plus vaste à des médicaments bon marché et de qualité, avec en arrière-plan les Objectifs du Millénaire pour le développement et autres programmes de santé publique.

« Les cinq pays du BRICS apportent une nouvelle voix, une nouvelle perspective et de nouvelles solutions aux défis mondiaux actuel », a déclaré le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, qui a participé à la première réunion des ministres de la santé du BRICS, accompagné de la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan. « Il s'agit d'une voix dotée d'une puissance économique, technologique et novatrice incroyable et à la fois, d'une voix intimement liée aux besoins et aux intérêts du monde en développement », a-t-il ajouté.

Le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud accueillent 40 % de la population mondiale et près d'un tiers des personnes vivant avec le VIH dans le monde. Si les cinq BRICS ont réalisé des progrès considérables en matière d'expansion des services de prévention et de traitement du VIH pour leurs populations, l'objectif de l'accès universel demeure un problème critique : Dans quatre BRICS sur cinq, par exemple, seuls un tiers des personnes ayant besoin d'un traitement anti-VIH en reçoivent un.

Une « Déclaration de Pékin », émise le 11 juillet et signée par les ministres de la santé des cinq BRICS, a souligné l'importance d'un transfert de technologie entre les BRICS, ainsi qu'avec d'autres pays en développement, pour accroître leur capacité à fabriquer des médicaments et des marchandises bon marché. La Déclaration a également insisté sur le rôle essentiel des médicaments génériques pour étendre l'accès aux médicaments antirétroviraux pour tous.

L'accès à des médicaments bon marché est un élément fondamental pour élargir l'accès aux services de santé, en particulier aux plus démunis

Chen Zhu, ministre de la santé de Chine

En signant la Déclaration, les dirigeants se sont engagés à collaborer pour respecter les dispositions de la Déclaration de Doha sur les ADPIC et la santé publique, des dispositions qui permettent aux pays de surmonter les restrictions de droits de propriété intellectuelle sur les médicaments dans l'intérêt de la santé publique.

« L'accès à des médicaments bon marché est un élément fondamental pour élargir l'accès aux services de santé, en particulier aux plus démunis », a expliqué Chen Zhu, ministre de la santé de la Chine.

Les cinq BRICS sont confrontés à des problèmes sanitaires similaires, notamment le double fardeau de maladies transmissibles et non transmissibles, l'accès inégal aux services de santé et des coûts de santé en hausse constante. Grâce à une action collective et de l'influence, la coalition des BRICS promet de délivrer des solutions économiques, équitables et durables pour la santé mondiale.

La Chine s'engage pour l'objectif de l'ONUSIDA : zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida

11 juillet 2011

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA (à gauche) et Li Keqiang, vice-Premier ministre chinois.
Photo : agence de presse Xinhua

Au cours d'une visite prolongée en Chine, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a rencontré le vice-Premier ministre Li Keqiang afin de discuter de la façon dont la Chine intensifie ses efforts de lutte contre le VIH. Lors de cette réunion, M. Li a souligné que la stratégie de l'ONUSIDA Objectif Zéro, qui vise zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida dans le monde, sert de fil conducteur à la stratégie nationale de la Chine pour la lutte contre le virus.

M. Li, qui préside également le Comité de travail sur le sida du Conseil d'État, a fait remarquer que les « trois zéros » sont des objectifs fondamentaux pour la riposte au VIH de la Chine et que son pays s'engage à concrétiser cette vision. « Les trois zéros peuvent devenir une réalité. Nous sommes en train de mobiliser la population pour y parvenir », a indiqué le vice-Premier ministre lors des discussions avec M. Sidibé. « Le gouvernement et moi-même sommes engagés pour y arriver ».

Les trois zéros peuvent devenir une réalité. Le gouvernement et moi-même sommes engagés pour y arriver.

Li Keqiang, vice-Premier ministre chinois

Environ 740 000 personnes vivent avec le VIH en Chine, dont la prévalence nationale du VIH est de 0,06 %. Toutefois, selon les chiffres du gouvernement, près de 5 % d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Chine vivent avec le VIH, soit 88 fois plus que la moyenne nationale. Les consommateurs de drogues injectables constituent une autre population très exposée au risque : en 2009, ces personnes ont représenté plus de 24 % des nouvelles infections au VIH.

Le vice-Premier ministre a indiqué que la Chine avait accompli d'importants progrès dans sa riposte au VIH, mais que la situation restait grave et que de nouvelles idées et approches seraient nécessaires pour réussir. « Il reste des défis à relever », a déclaré M. Li. « Les infections au VIH par transmission sexuelle et la consommation de drogues doivent être réduites. Il faut en faire plus dans ces domaines ».

Ces dernières années, la Chine a entrepris des actions audacieuses et éclairées par des données probantes pour renforcer sa riposte au VIH.

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

M. Li a également insisté sur l'importance d'une participation de l'ensemble de la communauté à la riposte au VIH et de l'engagement du gouvernement pour faciliter cette participation. Selon M. Li, les organisations à assise communautaire jouent un rôle irremplaçable dans la prévention du VIH et l'élimination de la discrimination. « Le gouvernement apporte un soutien solide à ces organisations », a-t-il indiqué. 

Lors de la réunion, M. Sidibé a fait l'éloge du leadership puissant et soutenu de la Chine dans la riposte au VIH, ainsi que de son adoption de nouvelles approches. « Ces dernières années, la Chine a entrepris des actions audacieuses et éclairées par des données probantes pour renforcer sa riposte au VIH », a déclaré M. Sidibé. « La Chine est engagée en première ligne sur tous les fronts, que ce soit avec son programme de traitement de substitution à la méthadone à grande échelle, avec l'intensification sur tout le territoire des traitements antirétroviraux, ou encore par son investissement soutenu dans la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant ».

Nouvelle stratégie urbaine contre le VIH en Chine pour lutter contre les infections au VIH chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes

09 juillet 2011

Photo : Curt Carnemark/Banque mondiale

Des responsables du gouvernement à Chengdu, Chine, ont aujourd'hui organisé un atelier pour aborder le thème de l'épidémie grandissante de VIH de la ville parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Les participants de l'atelier ont discuté d'une nouvelle stratégie sur cinq ans qui appelle à augmenter de manière considérable la couverture de la prévention et du traitement du VIH chez la population HSH à Chengdu et promouvoir la participation d'organisations communautaires dans la riposte de la ville au VIH.

« Les villes ont un rôle majeur à jouer dans la riposte au sida », a déclaré M. Yang Xiaoguang, directeur du bureau de la santé de Chengdu, lors de son élocution à l'atelier le 9 juillet. « En réunissant nos efforts pour bâtir une riposte forte et multisectorielle à Chengdu, avec une participation communautaire importante, nous pouvons augmenter la couverture des services de prévention, de traitement et de soins chez les HSH et stopper la prolifération du VIH dans notre ville », a-t-il ajouté. Étaient également présents à l'atelier des hauts représentants du Ministère de la santé chinois, des représentants gouvernementaux du bureau de la santé de la province de Sichuan, des représentants de la société civile et Michel Sidibé, directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le sida (ONUSIDA).

Selon les chiffres du gouvernement, environ 5 % des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Chine vivent avec le VIH, soit 88 fois plus que la prévalence nationale du VIH de 0,057 %. Dans la ville de Chengdu, plus de 10 % de la population HSH vivent avec le VIH. En Chine, la prévalence du VIH est généralement supérieure dans les villes et les zones urbaines, atteignant près de 20 % dans certaines villes du sud-ouest du pays.

Les villes sont au coeur du développement et des progrès de la Chine et doivent rester en première ligne de la riposte au VIH

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Les villes sont au coeur du développement et des progrès de la Chine et doivent rester en première ligne de la riposte au VIH », a indiqué M. Sidibé. « Grâce à des actions courageuses pour lutter contre le VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les villes peuvent ouvrir la voie à la vision de l'ONUSIDA, à savoir zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida. Nous espérons que dans l'année à venir, de plus en plus de villes chinoises mettront en oeuvre des stratégies urbaines pour les HSH », a-t-il ajouté.

En Chine, environ une nouvelle infection sur trois touche des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes. Cependant, selon les chiffres du gouvernement, moins de la moitié de la population HSH a accès à des services de dépistage du VIH et moins de 15 % des HSH séropositifs au VIH ayant besoin d'un traitement le reçoivent. La nouvelle stratégie de Chengdu souligne le rôle essentiel que les organisations communautaires peuvent jouer pour atteindre les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes et les autres populations à haut risque d'infection au VIH.

Tong Ge, coordinateur du Forum sur la santé des HSH en Chine et participant de l'atelier de Chengdu, a insisté sur l'importance de s'assurer d'une forte coopération entre le gouvernement et la société civile. « En s'inspirant des expériences de villes telles que Chengdu, qui ont déjà des ripostes au sida bien développées, nous pouvons contribuer à promouvoir une collaboration multisectorielle de façon équitable et ordonnée et renforcer la riposte au VIH dans l'ensemble du pays », a déclaré M. Tong. « La prochaine étape consiste à mettre en oeuvre des stratégies similaires dans d'autres villes du pays », a-t-il ajouté.

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