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Un groupe de travail de haut niveau pour lutter contre l'inégalité entre les sexes
08 décembre 2011
08 décembre 2011 08 décembre 2011
Le prof. Shiela Tlou, directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe, lors de son intervention pour le lancement du Groupe de travail sur les femmes, les filles, l'égalité des sexes et le VIH en Afrique orientale et australe.
Photo : ONUSIDA/J.Ose
Un nouveau groupe de travail de haut niveau sur les femmes, les filles, l'égalité entre les sexes et le VIH en Afrique orientale et australe a été créé lors de la 16e Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA). Ce groupe de travail va s'engager dans une activité de sensibilisation politique de haut niveau en appui aux actions nationales d'intensification et du suivi de la mise en œuvre du projet Déclaration de Windhoek : femmes, jeunes filles, égalité des sexes et VIH.
Le projet Déclaration de Windhoek (avril 2011) recommande d'agir dans sept domaines clés, notamment la santé sexuelle et reproductive, l'adoption d'une approche impliquant plusieurs parties prenantes pour lutter contre les violences faites aux femmes, ainsi que le VIH et le droit et l'égalité des sexes et le VIH.
Juste après le lancement du groupe de travail, ses membres ont participé à une session spéciale intitulée Accès universel : sommes-nous incapables de répondre aux besoins des femmes et des filles ?, lors de laquelle ils ont fait le point sur les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes et les jeunes filles dans toute l'Afrique.
« Nous constatons que les femmes sont les plus touchées en termes d'infection par le VIH, mais qu'en matière de leadership elles sont en bas de l'échelle », a indiqué le Dr Speciosa Wandira, ancienne vice-présidente de l'Ouganda. « Le monde est dangereux parce qu'il est entre les mains d'un seul des deux sexes. Pourtant, c'est à nous de déterminer ce qu'il nous faut ».
Nous devons nous appuyer sur des hommes exemplaires pour montrer qu'aimer et prendre soin des femmes fait bien partie du comportement masculin
Prof. Sheila Tlou, directrice régionale de l'ONUSIDA pour l'Afrique orientale et australe.
Les jeunes femmes sont particulièrement vulnérables au VIH et représentent 64 % des infections chez les jeunes dans le monde. En Afrique subsaharienne, les jeunes femmes représentent environ 70 % des jeunes vivant avec le VIH.
Outre le Dr Speciosa, le groupe se compose du Dr Fatma Mrisho, présidente du groupe de travail et directrice exécutive de la Commission sida de Tanzanie, du Dr Elhadj As Sy, directeur régional de l'UNICEF pour l'Afrique orientale et australe, du prof. Shiela Tlou, directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe, de Mme Lois Chingandu, directrice exécutive de SAfAIDS, de Hon. Naomi Shaban, ministre de l'Égalité des sexes du Kenya et de Hon. Thandi Shongwe, sénatrice et membre du Parlement du Swaziland.
Les membres du groupe de travail ont décrit les directions que le groupe va prendre pour donner aux femmes les moyens de s'émanciper et responsabiliser les gouvernements afin d'assurer l'élaboration de politiques positives et la mise en place d'environnements juridiques aptes à protéger les femmes et les jeunes filles.
« De nombreux pays ont mis en place des services d'assistance juridique. Toutefois, leur mise en œuvre est difficile en raison de la pression sociale et de lois culturelles archaïques », a expliqué Mme Shongwe.
Les participants ont défini la nécessité d'engager un leadership politique pour lutter contre les normes et lois culturelles néfastes telles que le mariage précoce et la succession des épouses. L'implication des hommes et des garçons dans le combat pour l'égalité des sexes est également importante. « Nous savons ce que nous voulons », a déclaré Mme Shaban. « Mais nos hommes ne sont pas informés de ce que nous voulons ».
« Nous devons nous appuyer sur des hommes exemplaires pour montrer qu'aimer et prendre soin des femmes fait bien partie du comportement masculin », a ajouté le prof. Tlou.
L'idée de ce groupe de travail a vu le jour lors de la Réunion technique sur les femmes, les jeunes filles, l'égalité des sexes et le VIH, organisée conjointement par la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) et l'ONUSIDA.
Cette réunion, qui s'est tenue en avril 2011 à Windhoek, en Namibie, a rassemblé des représentants des gouvernements et de la société civile des Comores, d'Éthiopie, du Kenya, du Malawi, du Rwanda, du Swaziland, de Tanzanie, d'Ouganda et de Zambie, ainsi que les directeurs régionaux de l'ONUSIDA, de l'UNICEF, du FNUAP et d'ONU Femmes.
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La Déclaration politique sur le sida 2011 – Implications pour l'Afrique
08 décembre 2011
08 décembre 2011 08 décembre 2011
Ademola Olajide, affaires sociales, Union africaine, et Karine Shalaby, administratrice nationale du VIH au Bureau régional de l'UNODC pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Dr Tapiwa Magure, P.-D.G. du Conseil national sur le sida du Zimbabwe, le Prof Sheila Tlou, directrice de l'équipe d'appui régionale de l'ONUSIDA en Afrique de l'Est et australe, Innocent Laison du Conseil africain des organisations d'action contre le SIDA, et Ato Meskele Lera, directeur général adjoint du Programme fédéral de lutte contre le VIH et le sida en Éthiopie.
Photo : ONUSIDA/J.Ose.
Des représentants gouvernementaux, des Nations unies et de la société civile se sont réunis au dernier jour de l'ICASA 2011 pour discuter de la livraison de la Déclaration politique des Nations unies 2011 sur le VIH/sida en Afrique. Cette Déclaration, adoptée à l'unanimité à la Réunion de haut niveau de l'ONU sur le sida en juin 2011, a établi quatre nouveaux objectifs et appelle les États membres à redoubler leurs efforts pour atteindre l'accès universel d'ici 2015.
Coprésidée par Olawale Maiyegun, directeur du département Santé, nutrition et population aux affaires sociales, de l'Union africaine, et Karine Shalaby, administratrice nationale du VIH au Bureau régional de l'UNODC pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, la session était animée par Meskerem Grunitzky-Bekele, directrice régionale pour l'Afrique occidentale et centrale de l'ONUSIDA et assistée par le Dr Tapiwa Magure, P.-D.G. du Conseil national sur le sida du Zimbabwe, le Prof Sheila Tlou, directrice de l'équipe d'appui régionale de l'ONUSIDA en Afrique de l'Est et australe, Innocent Laison du Conseil africain des organisations d'action contre le sida, et Ato Meskele Lera, directeur général adjoint du Programme fédéral de lutte contre le VIH et le sida en Éthiopie.
Le Dr Magure a souligné que la plupart des pays de la région adaptent déjà leurs Plans stratégiques nationaux sur le sida pour adopter les nouveaux objectifs. Elle a également insisté sur la nécessité d'augmenter les ressources domestiques pour atteindre les objectifs.
L'augmentation du financement provenant de sources nationales et internationales a été considérée comme la clé pour atteindre les objectifs, tout comme la nécessité de partenariats et d'inclusion où les gouvernements, la société civile et les partenaires internationaux se partagent la responsabilité de garantir des ripostes au sida efficaces.
Nous parlons de plus d'argent pour la santé. Mais à présent, il est temps de parler de plus de santé avec l'argent dont nous disposons
Olawale Maiyegun, directeur du département Santé, nutrition et population aux affaires sociales
Les participants ont appelé l'ensemble des parties prenantes à réexaminer leurs stratégies et se concentrer sur des programmes et des services pouvant démontrer des résultats. « Nous parlons de plus d'argent pour la santé. Mais à présent, il est temps de parler de plus de santé avec l'argent dont nous disposons », a déclaré M. Olajide. « Produisons des résultats tangibles avec l'argent que nous avons. Ensuite, nous pourrons en demander plus. »
Innocent Laison du Conseil africain des organisations d'action contre le sida, a insisté sur l'urgence d'agir pour respecter le délai de 2015 et a assuré que « la société civile se chargera de surveiller la mise en œuvre et de faire pression pour que les objectifs soient atteints dans les temps. »
Tous les participants ont convenu que la chose la plus importante pour garantir l'atteinte des objectifs est de garantir l'engagement des principaux acteurs de la région tels que l'Union africaine, les Communautés économiques régionales, les gouvernements et la société civile. En outre, les participants ont déclaré que la promotion du sentiment d'appropriation était indispensable pour que les acteurs nationaux dirigent la mise en œuvre des engagements pris à la Réunion de haut niveau sur le sida du mois de juin.
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La Première dame éthiopienne s'engage pour l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants
07 décembre 2011
07 décembre 2011 07 décembre 2011
Wzro Azeb Mesfin, Première dame d'Éthiopie, en compagnie de Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Photo : ONUSIDA/ P.Wiggers
Lors d'une réunion au palais présidentiel à Addis-Abeba le 5 décembre, M. Sidibé a félicité la Première dame éthiopienne pour la réussite de son mandat à la tête de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) et l'a encouragée à continuer de militer pour la santé et le bien-être des femmes et des filles sur tout le continent africain.
« Nous comptons sur vous pour rester totalement engagée dans la riposte au VIH », a déclaré Michel Sidibé, le directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Nous espérons que vous allez continuer à défendre l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants, et que vous allez poursuivre vos discussions avec les leaders communautaires et traditionnels concernant les questions culturelles sensibles ».
En tant que présidente de l'OPDAS de juin 2008 à juin 2011, Wzro Azeb Mesfin, Première dame éthiopienne, a défendu avec conviction l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants et osé dénoncer les pratiques culturelles néfastes, entre autres sujets. Elle est actuellement membre du Parlement éthiopien et préside le conseil d'administration de la Coalition nationale des femmes contre le VIH/sida et la Fédération des femmes éthiopiennes.
Nous espérons que vous allez continuer à défendre l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants, et que vous allez poursuivre vos discussions avec les leaders communautaires et traditionnels concernant les questions culturelles sensibles
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
Lors de sa rencontre avec la Première dame, M. Sidibé a mis en avant le lien crucial entre le sida et l'agenda global en matière de santé et de développement. « Il est important que nous sortions le sida de l'isolement ; l'OPDAS doit continuer à bâtir des ponts entre le sida et la mortalité maternelle, les jeunes, les violences envers les femmes et d'autres thèmes », a indiqué M. Sidibé.
La Première dame a fait remarquer que la prévention des nouvelles infections par le VIH chez les enfants était devenue une question de plus en plus visible en Éthiopie. « La prévention de la transmission mère-enfant figure maintenant de façon quasi quotidienne à l'ordre du jour national de la santé et du développement ». Elle a ajouté que ce thème sera largement abordé plus tard ce mois-ci à Addis-Abeba lors d'une conférence sur le leadership des femmes, à laquelle assisteront des membres du Parlement, des ministres et des représentantes d'associations de femmes de tout le pays.
Selon les estimations du gouvernement, l'Éthiopie comptait en 2010-2011 1 445 centres de santé fournissant des services de prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants, contre seulement 32 centres en 2003-2004. Toutefois, seulement 9,3 % environ du nombre estimé de femmes enceintes nécessitant des services de prévention de la transmission mère-enfant bénéficient actuellement de ces services. Au plan mondial, on estime que 390 000 enfants sont nés avec le VIH en 2010, principalement en Afrique subsaharienne.
La rencontre entre M. Sidibé et la Première dame a eu lieu en marge de la Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA), qui a réuni 7 000 experts du sida autour de la question de l'épidémie de VIH et de la riposte sur tout le continent africain.
Les Premières dames africaines à l'ICASA
Plus tard dans la journée, plusieurs Premières dames africaines se sont retrouvées à l'ICASA pour une table ronde intitulée « Vers une génération sans VIH ». Les Premières dames ont été rejointes par des ministres éthiopiens, rwandais et tchadiens, ainsi que par l'Ambassadeur Eric Goosby et par Bience Gawanas, commissaire aux Affaires sociales de l'Union africaine.
Les membres de l'OPDAS qui ont participé à la table ronde ont appelé à une plus forte implication des hommes dans les campagnes visant à éliminer les nouvelles infections par le VIH chez les enfants. « Pour une génération sans VIH demain, nous devons soigner les hommes et les femmes d'aujourd'hui, et tel est l'objectif du travail de l'OPDAS », a déclaré la nouvelle présidente élue de l'OPDAS, Son Excellence Pohamba Penehupifo de Namibie.
Le message principal qui ressort de cette table ronde est que la riposte au sida nécessite des efforts concertés de toutes les parties prenantes, y compris des solutions nationales à la crise économique actuelle. La Première dame namibienne a indiqué que l'OPDAS devait cibler la collecte de ressources au-delà des donateurs traditionnels.
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Renforcement des systèmes de santé : impact sur les programmes portant sur la santé et le développement en général
07 décembre 2011
07 décembre 2011 07 décembre 2011
Le Dr Paul De Lay, directeur adjoint du Programme de l'ONUSIDA et Son Excellence Tedros Adhanom Ghebreyesus, ministre de la Santé éthiopien
Photo : ONUSIDA/J. Ose
« Affaires sanitaires et sociales : transformer les systèmes de santé pour qu'ils permettent une riposte efficace au VIH » ; tel était le titre d'une table ronde ministérielle organisée le troisième jour de la Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA). Cette table ronde a mis en évidence les bénéfices supplémentaires apportés par la riposte au sida aux programmes portant sur la santé et le développement en général.
Le Dr Paul De Lay, directeur adjoint du Programme de l'ONUSIDA, a participé à cette table ronde, ainsi que Son Excellence Tedros Adhanom Ghebreyesus, ministre de la Santé éthiopien, le Dr Kevin De Cock, directeur du centre CDC pour la santé mondiale, et Lois Chingandu, directrice exécutive de SAfAIDS.
En réponse aux critiques selon lesquelles la riposte au sida a créé des programmes verticaux aux dépens des systèmes de santé en général, le Dr De Cock a affirmé qu'« il existe des preuves attestant que l'élargissement des services de lutte contre le sida a eu un impact positif sur le renforcement des systèmes de santé sur le continent [africain] ».
Par exemple, l'élan en faveur du traitement contre le VIH a focalisé l'attention sur le manque de ressources humaines, l'absence d'infrastructures, l'insuffisance des approvisionnements et d'autres problèmes connexes.
Il nous incombe désormais de renforcer notre capacité propre pour réaliser les trois zéros. Nous devons vaincre le syndrome de dépendance et les communautés devraient être en mesure de riposter par elles-mêmes
Auxiria Mwanza, de Zambie, lauréate 2010 du Prix du Ruban rouge
« Il est temps de faire le point sur les nombreuses initiatives de santé verticales qui ont produit des résultats mesurables mais ont aussi créé des structures parallèles, avec des coûts de transaction nets élevés et une grande fragmentation », a déclaré le Dr De Lay. « Nous militons activement en faveur d'approches intégrées qui maximisent l'efficacité et améliorent la santé au-delà du seul aspect du VIH, à mettre en place dans les systèmes de santé au sens large », a-t-il ajouté.
Son Excellence Ghebreyesus, ministre de la Santé éthiopien, a souligné l'importance de l'intégration des services dans les systèmes de santé. « Des systèmes de santé solides impliquent de meilleurs résultats pour la lutte contre le VIH mais aussi une réussite accrue au regard d'autres questions de santé comme la santé maternelle ou les programmes de vaccination. »
Pour que les systèmes de santé délivrent des résultats, le Dr De Lay a précisé qu'il était nécessaire de tenir compte de l'environnement juridique, politique et réglementaire aussi bien que du contexte social et culturel qui peut agir comme un obstacle à l'accès aux services.
L'évolution sociale de la riposte au sida a souvent été amenée par la société civile et de nombreux enseignements peuvent être tirés de cette expérience. La nécessité de mettre en place des catalyseurs pour les systèmes de santé, comme un plaidoyer actif en faveur de la réalisation des engagements financiers, du respect des droits de l'homme et des promesses politiques, est toujours vivace.
« L'efficacité des systèmes est liée à celle des gouvernements et se fonde sur le respect des droits de l'homme », a déclaré Mme Chingandu, représentante de la société civile. « Les systèmes de santé ne peuvent être efficaces sans une société civile solide et responsable », a-t-elle ajouté.
Depuis l'apparition de l'épidémie de sida, les militants n'ont pas seulement généré des investissements pour la lutte contre le sida mais ont aussi inspiré un renforcement du sentiment de responsabilité et d'urgence parmi les leaders nationaux et mondiaux, au regard de la concrétisation de l'engagement de la santé pour tous.
La table ronde a conclu que la riposte au sida avait eu un impact immense et incontestable sur les soins de santé à l'échelle mondiale : elle a permis de créer des infrastructures et des systèmes, d'améliorer la qualité des services, de toucher les groupes vulnérables et socialement marginalisés et d'encourager la participation des consommateurs.
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Les organisations communautaires et les dirigeants des Nations unies discutent d'un financement durable pour la lutte contre le sida en Afrique
07 décembre 2011
07 décembre 2011 07 décembre 2011
De gauche à droite : As Sy, directeur régional de l'UNICEF pour l'Afrique, et Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, accompagnés de Gottfried Hirnschall, directeur du département VIH/sida de l'OMS, à l'espace de dialogue communautaire.
Photo : ONUSIDA/J. Ose
Dans le cadre de l'« Objectif zéro », les dirigeants des Nations unies et les représentants communautaires se sont engagés dans un échange passionné sur le financement durable pour la riposte au sida en Afrique. La discussion a été éclipsée par une inquiétude croissance sur l'annulation récente du 11ème tour par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial).
Le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, le directeur régional de l'UNICEF pour l'Afrique, As Sy, ainsi que le directeur du département VIH/sida de l'OMS, Gottfried Hirnschall, ont répondu aux questions du public qui s'était rassemblé à l'occasion d'un espace de dialogue communautaire lors de la 16ème Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique.
M. Sidibé a été invité à présenter brièvement la vision de l'ONUSIDA : zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida. « Selon moi, cette vision est une manière de riposter à l'injustice sociale. Chacun peut avoir accès des services anti-VIH dont il a besoin, si nous en faisons une priorité politique », a déclaré M. Sidibé.
Du point de vue du secteur de la santé, le Dr Hirnschall a affirmé : « Il est nécessaire de mettre en place des systèmes pour que les malades puissent avoir accès aux traitements et à des services de qualité et complets et surtout, pour faire valoir l'égalité entre tous. »
Compte tenu des contraintes de financement actuelles auxquelles est confrontée la riposte au sida, M. Sidibé a insisté sur le fait que de nouvelles méthodes de collaboration sont nécessaires : « L'atteinte de l'objectif zéro exige de nouveaux partenariats et une démocratisation des solutions innovantes en réponse aux problèmes rencontrés pour réduire le coût des médicaments. Enfin, “l'objectif zéro” consiste à riposter à l'épidémie de sida de façon plus rapide, plus intelligente et plus efficace. »
Jeanne Gappya, une représentante de la société civile du Burundi, a interpellé les dirigeants des Nations unies présents à la table ronde : « Quand je vais rentrer dans mon pays, on va me demander si les trois zéros arrivent », a-t-elle déclaré. « D'après moi, il y a un autre zéro, le zéro financement. Comment sommes-nous censés atteindre l'objectif zéro sans financement ? » a-t-elle demandé.
C'est à nous de travailler dur pour atteindre l'objectif des trois zéros. Le syndrome de dépendance peut être éliminé et les communautés doivent avoir la capacité de riposter d'elles-mêmes
Auxiria Mwanza de Zambie, lauréate du Prix Ruban Rouge 2010
M. As Sy a reconnu que l'annulation du 11ème tour du Fonds mondial était un inconvénient potentiel, et a reconnu l'angoisse générée à la fois chez les personnes vivant avec le VIH qui ont actuellement accès à un traitement et au sein des organisations et des gouvernements qui font pression pour augmenter les services de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH.
Néanmoins, M. As Sy a invité les pays destinataires des ressources du fonds mondial à entamer une discussion sur la diversification de leurs sources de financement : « Nous ne devons pas placer tous nos espoirs sur le Fonds mondial à lui seul. Nous devons trouver des sources de financement alternatives », a déclaré M. As Sy.
Faisant écho à ces inquiétudes, M. Sidibé a noté qu'un grand pourcentage de personnes vivant avec le VIH sur le continent africain reçoivent un traitement contre le VIH grâce au Fonds mondial. Il s'est positionné contre l'arrêt de ce financement, en particulier en cette période charnière où l'Afrique mène le monde en matière de réduction des infections au VIH et des décès dus au sida.
Rejoignant la discussion, Auxiria Mwanza de Zambie a déclaré que la nouvelle de l'annulation du 11ème tour du Fonds mondial permettait de donner une leçon aux organisations communautaires : « Nous ne pouvons plus nous fier au financement externe. C'est à nous de travailler dur pour atteindre l'objectif des trois zéros. Le syndrome de dépendance peut être éliminé et les communautés doivent avoir la capacité de riposter d'elles-mêmes », a déclaré Mlle Mwanza.
M. Sidibé a convenu de la nécessité pour les pays africains de réduire leur dépendance aux sources de financement externes et de rechercher de nouvelles sources de financement. Ceci pourrait inclure par exemple l'établissement d'une taxe sur les transactions financières et la création d'une agence de traitement africaine qui pourrait mettre à disposition un traitement anti-VIH à moindre coût sur le continent.
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La directrice régionale pour l'Afrique occidentale et centrale de l'ONUSIDA reçoit la Légion d'Honneur
06 décembre 2011
06 décembre 2011 06 décembre 2011
Le Professeur Patrice Debré remet la Légion d’Honneur à la directrice régionale pour l'Afrique occidentale et centrale de l'ONUSIDA, le Dr Meskerem Grunitzky-Bekele.
Photo : ONUSIDA/P.Wiggers
La directrice régionale pour l'Afrique occidentale et centrale de l'ONUSIDA, le Dr Meskerem Grunitzky-Bekele, a reçu la Légion d'Honneur pour son engagement dans la riposte au sida le 6 décembre à Addis Ababa, Éthiopie.
Cette prestigieuse récompense est la plus grande décoration française et lui a été remise par le Professeur Patrice Debré, un expert en immunologie et ambassadeur de la lutte contre le VIH et les maladies transmissibles au Ministère français des affaires étrangères et européennes.
En tant que directrice régionale pour l'Afrique occidentale et centrale de l'ONUSIDA, le Dr Grunitzky-Bekele, a mobilisé les dirigeants au plus haut niveau pour que le sida demeure une priorité dans l'agenda politique. En outre, elle a fortement contribué à la promotion du travail de la société civile, et plus particulièrement celui des personnes vivant avec le VIH. Elle a également œuvré pour la mise en place de partenariats clés avec des institutions régionales africaines telles que l'Union africaine, les Communautés économiques régionales, l'Organisation des Premières dames d'Afrique et la Société africaine anti-sida, ainsi que d'autres partenaires de développement.
Le Dr Meskerem Grunitzky-Bekele a fait ses études de médecine à l'Université d’Aix Marseille en France et est spécialisée dans les maladies tropicales. Forte d'une vaste expérience en qualité de chercheur, éducatrice et administratrice, le Dr Grunitzky-Bekele a été responsable de l'établissement de l'ONUSIDA à échelle régionale pour la première fois en Afrique.
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La société civile et les organisations de donateurs abordent le sujet du financement de la lutte contre le sida à l'ICASA 2011
06 décembre 2011
06 décembre 2011 06 décembre 2011
Interaction entre les représentants des donateurs et les membres de la société civile au sein de l'espace de dialogue communautaire.
Photo : ONUSIDA/J.Ose
Lundi 5 décembre, les discussions au sein de l'espace de dialogue communautaire de la 16e Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA) se sont concentrées sur le financement de la riposte au sida. L'ONUSIDA et le PNUD ont co-organisé l'événement « Session de dialogue avec les donateurs : assurer un financement local et durable de la riposte au VIH en Afrique » sur ce thème. Les discussions ont principalement porté sur la situation économique actuelle et sur le fait que les donateurs réduisent leurs contributions à la lutte contre le sida. La session a permis une interaction directe entre les donateurs et les représentants de la société civile, et les participants ont profité de cette opportunité pour demander un financement soutenu en faveur des organisations communautaires.
Composé notamment de représentants des donateurs, le public a posé de nombreuses questions aux participants. Les protagonistes de la société civile ont exprimé leurs inquiétudes suite à la suppression de la 11e série de subventions du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial). Comme l'a précisé un membre du public : « Nous craignons que cette suppression n'ait pour résultat de provoquer l'arrêt de certains traitements du VIH ». Le représentant du Fonds mondial, Mark Edington, directeur des programmes nationaux, a assuré les participants que le Fonds mondial était parfaitement opérationnel et s'engageait à continuer à travailler avec les organisations de la société civile. M. Edington a aussi affirmé que « les personnes déjà sous traitement antirétroviral sont notre priorité absolue, et nous poursuivrons bien évidemment le financement des traitements en cours ».
Les personnes déjà sous traitement antirétroviral sont notre priorité absolue, et nous poursuivrons bien évidemment le financement des traitements en cours
Mark Edington, directeur des programmes nationaux du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme
Des représentants de la société civile ont aussi demandé comment les organisations locales pourront accéder à des financements compte tenu de la situation financière actuelle. Sheri Nouane Duncan Jones, responsable d'équipe VIH/sida de l'ONUSIDA Éthiopie, a expliqué les changements à venir concernant les mécanismes de financement. Ainsi, une transition du financement générique traditionnel, dans lequel les fonds des donateurs internationaux sont transférés aux organisations locales via des organisations non gouvernementales plus importantes, vers un financement direct par l'octroi de subventions aux organisations locales de plus petite envergure, sera nécessaire. Cette approche devrait supprimer les frais intermédiaires et augmenter l'efficacité des programmes financés.
Les autres sujets abordés au cours du dialogue ont porté sur le renforcement de la responsabilisation et de la transparence de la société civile, et sur sa capacité à mettre les programmes en œuvre et à s'adapter à un environnement de financement en rapide évolution. Les membres de la communauté ont évoqué leur besoin de consolider leurs capacités en matière d'élaboration de propositions leur permettant d'accéder aux financements. Selon les participants, le manque de soutien technique pourrait entraver leur accès futur à des financements suffisants.
La session a été animée par le Cheikh Tidian Tall, directeur exécutif du Réseau africain d'organisations d'entraide et de lutte contre le sida. Parmi les représentants de la communauté des donateurs ayant participé au dialogue figuraient Sheri Nouane Duncan Jones, responsable d'équipe VIH/sida de l'ONUSIDA Éthiopie, Mary ODUKA, conseillère principale sur le VIH/sida auprès d'Irish AID, Kristina Kloss, Initiative allemande Back-Up, GIZ, Miriam Vuckovich, conseillère technique sur le VIH/sida auprès de la GIZ, et Mark Edington, directeur des programmes nationaux du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
L'espace de dialogue communautaire de l'ICASA 2011 est destiné à mettre en évidence les succès et les défis auxquels sont confrontées les organisations locales et la société civile en Afrique. Toutes les sessions sont ouvertes et basées sur le dialogue, pour plus d'interaction entre les participants sélectionnés et les membres du public. L'objectif global de cet espace est de fournir une tribune permettant à la société civile et aux personnes vivant avec le VIH de rencontrer et d'interagir avec des leaders de premier plan des gouvernements, des organisations internationales, des agences des Nations Unies, du secteur privé et d'autres groupes de la région ou d'ailleurs.
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Création de la Coalition caribéenne pour la justice sociale
04 décembre 2011
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(de gauche à droite) Miguel Bustos, responsable principal des programmes, Fondation Levi Strauss ; John Hassell, conseiller principal de l'ONUSIDA en partenariats régionaux pour les Caraïbes ; Ernest Massiah, directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour les Caraïbes ; Maurice Tomlinson, avocat et militant de AIDS Free World ; Miriam Edwards, présidente de la Coalition des professionnel(les) du sexe du Guyana ; Edward Greene, envoyé spécial des Nations Unies pour le VIH/sida dans les Caraïbes. Photo : ONUSIDA/Daniel Volmy
L'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour les Caraïbes a présenté la Coalition caribéenne pour la justice sociale (CCJS) lors de la Conférence caribéenne 2011 sur le VIH, qui a eu lieu aux Bahamas en novembre. Cette coalition, basée à La Barbade, regroupera les ressources et fournira des services juridiques aux personnes de la région victimes d'actes de discrimination arbitraires qui n'ont pas accès aux tribunaux.
« Les groupes les plus vulnérables de la société caribéenne n'ont souvent pas accès au système judiciaire lorsque leurs droits sont violés en raison de leur race, de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou de leur état sérologique », a expliqué le Dr Ernest Massiah, directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour les Caraïbes. « Cette nouvelle organisation traitera les cas légitimes de violations des droits de l'homme auprès des tribunaux et des cours des droits de l'homme au niveau régional et international ».
Le Dr Edward Greene, envoyé spécial des Nations Unies pour le VIH/sida, a salué cette nouvelle coalition, en déclarant qu'il s'agissait d'une étape importante pour la région dans l'accomplissement de ses obligations en matière de protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales. « La création de la Coalition caribéenne pour la justice sociale nous permet d'espérer que nous pouvons éliminer la discrimination », a indiqué le Dr Greene.
Les groupes les plus vulnérables de la société caribéenne n'ont souvent pas accès au système judiciaire lorsque leurs droits sont violés en raison de leur race, de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou de leur état sérologique
Dr Ernest Massiah, directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour les Caraïbes
La Conférence caribéenne sur le VIH a réuni des chercheurs, des décideurs gouvernementaux et des militants afin de discuter des moyens d'intensification de la riposte au VIH dans les Caraïbes. « Nous avons atteint le point culminant en ce qui concerne les ressources et probablement l'intérêt mondial », a expliqué Alan Whiteside, professeur au département de l'économie de la santé et de la recherche sur le VIH/sida à l'Université de KwaZulu-Natal en Afrique du Sud, lors de son intervention. Le professeur Whiteside a indiqué qu'il était urgent que les Caraïbes élargissent les méthodes de prévention efficaces et trouvent des approches performantes pour encourager les changements de comportement, notamment la baisse du nombre de partenaires sexuels, la diminution des partenaires multiples et la réduction de la consommation de drogues.
Amalia Del Riego, conseillère principale auprès du bureau caribéen sur le VIH de l'Organisation panaméricaine de la Santé, a mis en avant plusieurs réussites de la région : les progrès dans l'éradication de la transmission du VIH de la mère à l'enfant, la baisse de la mortalité et l'élargissement de l'accès au dépistage du VIH et aux services de traitement.
Malgré ces progrès, de nombreuses lacunes doivent être comblées dans la région. Mme Del Riego a souligné que dans certains pays, entre 30 et 40 % des fonds alloués à la riposte au VIH sont dépensés en frais administratifs. Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe et les jeunes continuent de n'avoir qu'un accès limité aux services. Par ailleurs, un grand nombre des activités couvertes par la prévention du VIH ne s'accompagnent pas de résultats concrets.
Les Caraïbes continuent d'avoir l'un des taux de prévalence régionaux du VIH les plus élevés, derrière l'Afrique subsaharienne, bien que l'épidémie ait connu un ralentissement considérable depuis la fin des années 1990.
Pour apporter votre contribution ou en savoir plus sur la Coalition caribéenne pour la justice sociale, envoyez un e-mail à hassellj@unaids.org.

Feature Story
La Société africaine anti-sida dévoile son nouveau plan stratégique pour 2011-2015
06 décembre 2011
06 décembre 2011 06 décembre 2011
Le Dr Meskerem Grunitzky-Bekele, directrice de l'équipe ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique occidentale et centrale, accepte le prix de la Société africaine anti-sida pour son engagement extraordinaire dans la riposte au sida en Afrique.
Photo : ONUSIDA/P.Wiggers
La Société africaine anti-sida (SAA) a lancé son plan stratégique pour 2011-2015 parallèlement à la 16ème Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA). La SAA a présenté sa stratégie, ainsi que sa vision à long terme d'un continent africain sans VIH, ni tuberculose ni paludisme.
Dans son avant-propos du plan stratégique, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a déclaré que les récents progrès observés dans la riposte au sida, tels que la baisse de 20 % des nouvelles infections au VIH au cours des 10 dernières années, n'auraient jamais été possibles sans le dynamisme de la communauté scientifique.
« La Société africaine anti-sida, [en tant que] garante de la Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique, offre aux chercheurs, aux décideurs et aux communautés, une plateforme d'échange, de mobilisation et de promotion de l'innovation scientifique », a déclaré M. Sidibé.
Le directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, le Dr Paul De Lay, qui est intervenu pour le compte de M. Sidibé au lancement de la stratégie, a souligné qu'outre l'adoption de la vision de l'ONUSIDA Zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination, zéro décès dû au sida, la stratégie de la SAA englobait également l'objectif de zéro paludisme et zéro tuberculose, tout en défendant la promotion de la justice sociale et de l'égalité en matière d'accès au traitement. « Nous appuyons vigoureusement cette vision complète », a déclaré le Dr De Lay.
Le rassemblement de la science et de la politique, comme c'est le cas lors les conférences sur le sida, peut façonner l'ordre du jour, établir des repères et remotiver les gens à tendre vers des objectifs communs
Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA
Le plan stratégique sur cinq ans de la SAA reconnaît la nécessité de programmes factuels renforcés pour riposter au VIH en Afrique. Il bénéficie des atouts de l'ICASA en tant que principal forum pour partager la recherche sur le sida et guider la politique sur le continent, ainsi que militer en faveur d'un environnement propice à la prévention du VIH.
« Le rassemblement de la science, de la politique et des communautés, comme c'est le cas lors des conférences sur le sida, peut façonner l'ordre du jour, établir des repères et remotiver les gens à tendre vers des objectifs communs », a déclaré le Dr De Lay.
Parmi les autres intervenants de l'événement figuraient le président de la SAA, le Professeur Robert Soudré, le président de l'IAS, Elly Katabira et le directeur exécutif du SAfAIDS, Louis Chingandu, qui a révélé que la ville de Durban, en Afrique du Sud, accueillerait la prochaine conférence ICASA, programmée pour 2013.
Prix du leadership
Une cérémonie de remise de prix a également eu lieu pour récompenser les personnes ayant fait preuve d'un engagement extraordinaire dans la riposte au sida en Afrique engagée par la Société africaine anti-sida ces dernières années. Le Dr Meskerem Grunitzky-Bekele, directrice de l'équipe ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique occidentale et centrale, faisait partie des lauréats. Elle a reçu le prix des mains du directeur de la London School of Hygiene and Tropical Medicine et ancien directeur exécutif de l'ONUSIDA, le Professeur Peter Piot.
« J'ai toujours cru aux partenariats et au travail d'équipe », a déclaré le Dr Grunitzky-Bekele. « Ce prix constitue une réelle reconnaissance du leadership de ceux qui œuvrent pour la riposte au sida en Afrique. » Les autres lauréats incluaient le Professeur Femi Soyinka, ancien président de la SAA, et M. Bernard Kadasia, directeur de la politique et de la communication à la Société internationale du sida.
La Société africaine anti-sida est une organisation non gouvernementale à but non lucratif, fondée en 1989, dont la vision est celle d'un continent africain sans VIH, ni tuberculose ni paludisme. Elle vise à atteindre cet objectif en promouvant la recherche et des politiques qui soutiennent les ripostes gouvernementales à ces maladies.
Liens externes
Liens externes
- La Société africaine anti-sida (en anglais)
- ICASA 2011
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Groupe des dirigeants de l'ICASA : tenir la promesse dans la riposte au VIH
05 décembre 2011
05 décembre 2011 05 décembre 2011
De gauche à droite : Président du Conseil œcuménique des Églises, Abune Paulos I, ambassadeur Eric Goosby, coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, commissaire aux affaires sociales de l'Union africaine Mlle Bience Gawanas, ministre de la santé malienne, Mlle Madeleine Ba Diallo, ex-président du Botswana, M. Festus Gontebanye Mogae, ministre de la santé algérien, M. Oueld Zbel Yastahel Kadad, et ministre de la santé rwandaise, Dr Agnes Binagwaho. 5 décembre 2011. Photo : ONUSIDA/J. Ose.
Les dirigeants africains se sont réunis lundi 5 décembre à l'occasion d'une table ronde spéciale dans le cadre de la Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA 2011) pour prendre acte des efforts et des promesses réalisées pour la riposte au sida, ainsi que des difficultés et de l'avancement vers ces objectifs.
Les participants à la table ronde étaient le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, l'ex-président du Botswana, M. Festus Gontebanye Mogae, l'ambassadeur Eric Goosby, coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, le ministre de la santé algérien, M. Oueld Zbel Yastahel Kadad, la ministre de la santé rwandaise, Dr Agnes Binagwaho, la ministre de la santé malienne, Mlle Madeleine Ba Diallo, la commissaire aux affaires sociales de l'Union africaine, Mlle Bience Gawanas et le président du Conseil œcuménique des Églises, Abune Paulos I.
Les discussions initiales portaient sur le rôle des dirigeants africains dans la riposte au VIH et les efforts déployés pour mobiliser des ressources localement. Dans son allocution d'ouverture, M. Sidibé a appelé les dirigeants africains à trouver des moyens pour maintenir et étendre les progrès réalisés dans la région tout en essayant d'être plus indépendants des ressources externes. « Sans leadership politique, la transformation de la riposte au sida dans la région n'est pas possible », a déclaré M. Sidibé.
Sans leadership politique, la transformation de la riposte au sida dans la région n'est pas possible
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
Les participants ont articulé les efforts et les promesses réalisés en matière de riposte au sida, en particulier pour ce qui est des Objectifs du Millénaire pour le développement et les déclarations d'Abuja et de Maputo. « Nous avons créé une plateforme politique mais le sida doit rester un ordre du jour prioritaire », a déclaré Mlle Gawanes. « Il est temps que ces déclarations se concrétisent en une vie meilleure pour les gens », a-t-elle ajouté.
L'ambassadeur Goosby a réitéré l'engagement des États-Unis en faveur d'une génération sans sida ainsi que la décision de son gouvernement de déployer les efforts afin de délivrer plus de traitements anti-VIH.
Les intervenants ont souligné les progrès réalisés dans la riposte au sida, à la fois en Afrique et dans le monde, mais ont également insisté sur le fait que les difficultés perdurent et continuent d'apparaître. Tous les participants ont convenu que pour bien mettre en œuvre les programmes de lutte contre le VIH, les communautés doivent être engagées et correctement financées.