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Donner aux jeunes en Amérique latine les moyens de participer aux propositions du Fonds mondial à l'aide de mécanismes nationaux
07 avril 2011
07 avril 2011 07 avril 2011
Les participants à l'atelier apprennent comment faire participer les jeunes au développement, à la mise en œuvre et au suivi des propositions du Fonds mondial. Ville de Panama, Panama. 2 - 4 avril 2011
Des jeunes qui travaillent sur les problèmes liés au SIDA en Amérique latine apprennent comment faire participer les jeunes au développement, à la mise en œuvre et au suivi des propositions du Fonds mondial à l'aide de mécanismes nationaux.
« Nous voulons pouvoir nous exprimer en notre propre nom. Cet atelier nous donnera des outils pour militer au niveau national et nous assurer de la création de programmes axés sur les jeunes qui reflètent nos besoins », a déclaré Ivens Reyner, l'un des jeunes responsables de l'organisation d'une formation, qui est aussi membre de la Youth Coalition, une organisation internationale de jeunes engagés dans la promotion des droits sexuels et reproductifs des adolescents et des jeunes.
L'événement a eu lieu à Panama du 2 au 4 avril, et fait partie d'une série d'ateliers régionaux organisés par la Youth Coalition et le Secrétariat du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme.
Le Conseil d'administration du Fonds mondial a reconnu, lors de sa réunion de fin 2009, la nécessité d'inclure plus de jeunes, hommes et femmes, dans les différents processus, tant au niveau mondial que national. Ces derniers mois, des représentants des jeunes d'Afrique et d'Asie Pacifique ont assisté à des ateliers similaires au Cap et à Bangkok respectivement.
Les jeunes ayant participé aux ateliers d'Afrique du Sud et de Thaïlande ont ensuite rejoint les instances de coordination nationale de leur pays. Ils ont également participé à l'élaboration des propositions et sont même devenus sous-récipiendaires des subventions du Fonds mondial.
Cet atelier nous donnera des outils pour militer au niveau national et nous assurer de la création de programmes axés sur les jeunes qui reflètent nos besoins.
Ivens Reyner, membre de la Youth Coalition et organisateur de la formation
« Il est essentiel que les jeunes prennent les commandes et exigent d'être associés aux programmes nationaux ainsi qu’aux processus du Fonds mondial pour s'assurer de parvenir à un accès universel à la prévention du VIH, au traitement, aux soins et au soutien en Amérique latine », a déclaré le Dr. Cesar Nuñez, directeur régional de l'ONUSIDA.
Pendant trois jours, les participants ont appris le fonctionnement du Fonds mondial. À partir d'un pays fictif baptisé « Youthland », et en utilisant des méthodes interactives et jeux de rôle, les jeunes participants ont simulé tous les processus impliqués dans la mise en œuvre des subventions, de l'élaboration des propositions au versement des fonds. Ils ont également élaboré des plans de mobilisation et de communication pour être en mesure de collaborer avec leurs partenaires nationaux.
« Le FNUAP apporte son soutien à cette initiative conjointe entre la Youth Coalition et le Fonds mondial car elle est stratégique pour garantir que les jeunes ainsi que leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs soient intégrés dans les programmes du Fonds mondial », a déclaré Cecilia Maurente, point focal régional de la jeunesse, au nom de Mme Marcela Suazo, directrice régionale du FNUAP pour l'Amérique latine et les Caraïbes.
Le monde compte aujourd'hui environ 1,8 milliard d'adolescents et de jeunes âgés de 10 à 24 ans, soit plus d'un quart de la population mondiale. Les jeunes représentent environ 18 % de la population totale d'Amérique latine.
« Nous disposons maintenant de 20 jeunes formés qui rentrent dans leurs pays respectifs, prêts à s'engager auprès de leurs instances de coordination nationales et des programmes nationaux pour prendre la direction du développement des nouveaux efforts de prévention du VIH auprès des jeunes », a déclaré Ricardo Baruch, membre de la Youth Coalition et organisateur de la formation. « Grâce à la participation des jeunes, nous pouvons réussir et atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection en Amérique latine. »
Liens externes
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- Youth Coalition (en anglais)
- Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (en anglais)

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Journée mondiale de la santé 2011 : Il est urgent de prendre des mesures pour lutter contre la propagation de la pharmacorésistance
07 avril 2011
07 avril 2011 07 avril 2011Texte également disponible à l’adresse www.who.int.

Crédit : OMS
La résistance aux médicaments augmente et de nombreuses infections ne peuvent plus être guéries facilement, entraînant des traitements prolongés et coûteux ainsi qu’un risque plus élevé de mortalité, avertit l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l'occasion de la Journée mondiale de la santé du 7 avril 2011.
Sous le thème « Lutter contre la résistance aux médicaments », l’OMS appelle à une action urgente et concertée des gouvernements, des professionnels de santé, de l’industrie, de la société civile et des patients en vue de ralentir le développement de la résistance aux médicaments, d’en limiter aujourd’hui l’impact et de préserver les progrès médicaux pour les générations futures.
La résistance aux médicaments est un phénomène naturel à travers lequel les germes acquièrent une résistance aux médicaments censés les éliminer. Avec chaque nouvelle génération, le micro-organisme porteur du gène de résistance devient toujours plus dominant, jusqu’à ce que le médicament soit totalement inefficace. L’utilisation inappropriée des médicaments destinés à lutter contre l’infection – qu’il s’agisse d’une sous-utilisation, d’une sur utilisation ou d’une mauvaise utilisation – favorise l’émergence plus rapide de la résistance.
Le risque de perdre des médicaments miracles
Les tendances sont claires et inquiétantes. Ne pas agir aujourd’hui c’est ne plus pouvoir se soigner demain.
Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS
« Le message en cette Journée mondiale de la santé est fort et clair. Le monde est sur le point de perdre ces médicaments miracles », a déclaré le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS. « Les tendances sont claires et inquiétantes. Ne pas agir aujourd’hui c’est ne plus pouvoir se soigner demain » a-t-elle ajouté.
Six recommandations pour vaincre la pharmacorésistance
L’OMS a publié un ensemble de recommandations qui définit les mesures que les gouvernements et leurs partenaires nationaux doivent prendre pour lutter contre la résistance aux médicaments :
- élaborer et mettre en œuvre un plan national complet doté d’un financement ;
- renforcer la surveillance et les moyens de laboratoire ;
- assurer un accès ininterrompu aux médicaments essentiels de qualité vérifiée ;
- réglementer et promouvoir l’usage rationnel des médicaments ;
- renforcer la prévention des infections et la lutte contre celles-ci ;
- favoriser l’innovation et la recherche ainsi que la mise au point de nouveaux outils.
Plusieurs maladies sont concernées
D’après les dernières données dont dispose l’OMS, au moins 440 000 nouveaux cas de tuberculose multi résistante (TB-MR) sont décelés chaque année, et fin 2010, des cas de tuberculose ultra résistante (XDR-TB) avaient été signalés dans 69 pays. Une résistance aux médicaments antirétroviraux utilisés pour traiter les personnes vivant avec le VIH apparaît également.
Des mesures à mettre en œuvre rapidement
Le Dr Mario Raviglione, directeur du département OMS Halte à la tuberculose, qui a dirigé les préparatifs de la Journée mondiale de la santé 2011, a souligné l’urgence de renforcer et de mettre en œuvre des mesures de lutte contre la pharmacorésistance. Il a ajouté que « de nouvelles collaborations, sous l’égide des gouvernements travaillant main dans la main avec la société civile et les professionnels de santé, si elles sont tenues de rendre compte, peuvent mettre un terme à la menace que constitue la résistance aux médicaments pour la santé publique. »
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Le rôle clé des entreprises dans la riposte au sida en Afrique
06 avril 2011
06 avril 2011 06 avril 2011
Intervenants du colloque 2011 d’Heineken sur le VIH/sida
Alors que l’épidémie entame sa trentième année d’existence, le secteur des entreprises est-il un partenaire à part entière de la riposte au sida en Afrique ? Un colloque organisé récemment par Heineken N.V. à Amsterdam a mis en lumière les nombreuses contributions possibles du secteur privé.
Ce colloque, qui avait pour thème Le partage des responsabilités dans « le monde du travail » en Afrique, a dressé le bilan des pratiques suivies actuellement par les entreprises en Afrique – sur le lieu de travail et à l'extérieur. Il a également examiné les voies permettant d’améliorer leurs bonnes pratiques. Trois des principales questions abordées concernaient l’accès aux traitements anti-VIH, la résistance aux traitements et l’insuffisance des financements.
« La lutte anti-VIH constitue, pour de multiples raisons, un investissement rentable pour l’entreprise », a déclaré le Dr Hedia Belhadj, directrice de l’ONUSIDA pour les partenariats. « L’attention portée au VIH sur le lieu de travail crée la confiance parmi le personnel et contribue à la durabilité de la productivité. Dans un cadre plus large, cette attention portée au VIH permet d’accroître les marchés de consommation, renforce la croissance économique et réduit la pauvreté », a-t-elle ajouté.
L’attention portée au VIH sur le lieu de travail crée la confiance parmi le personnel et contribue à la durabilité de la productivité. Dans un cadre plus large, cette attention portée au VIH accroît les marchés de consommation, renforce la croissance économique et réduit la pauvreté.
Le Dr Hedia Belhadj, directrice des partenariats pour l’ONUSIDA
Le colloque a réuni des représentants du gouvernement néerlandais comme l’Ambassadeur pour le sida, le Dr Marijke Wijnroks, et des responsables d’organisations internationales et non gouvernementales, d’organismes de santé publique et du secteur privé.
M. Ben Knapen, le ministre néerlandais des Affaires européennes et de la Coopération internationale, a souligné l'importance des partenariats conclus avec le secteur privé dans la lutte contre le VIH. « Mon gouvernement pense que les partenariats public-privé constituent un moyen important de lutte contre le VIH. Le fait de réunir des partenaires issus des secteurs public et privé crée les synergies et les leviers dont nous avons besoin pour renforcer nos efforts », a indiqué M. Knapen.
Les connaissances, financements, capacités et contacts du secteur privé sont des ressources inestimables pour l’efficacité de la riposte au sida. Par l’utilisation de leurs moyens de communication et de leurs compétences en marketing, les entreprises peuvent accroître la sensibilisation au sida et promouvoir les changements de comportement parmi leurs employés, leur famille et leurs communautés. Ces entreprises peuvent ainsi intégrer des messages de prévention en faveur de l’égalité des sexes dans leurs supports de communication et instaurer des politiques de tolérance zéro pour stopper les stigmatisations et les discriminations.
Le secteur privé peut devenir un partenaire à part entière de la riposte mondiale
Selon l’ONUSIDA, deux personnes séropositives sur trois vont au travail chaque jour. Le lieu de travail peut donc jouer un rôle crucial dans l’atténuation de l’impact exercé par l’épidémie de sida, et l’élargissement de l’accès à la prévention, aux traitements, aux soins et au soutien anti-VIH. Les salariés qui vivent avec le VIH et suivent un traitement idoine peuvent mener une vie saine et productive pendant de nombreuses années. Heineken – qui emploie plus de 70 000 personnes dans le monde – a pris conscience de l'enjeu de cette réalité.
Au début des années 1980, le groupe a ainsi construit des centres de soins et formé son personnel quant aux soins médicaux destinés aux employés. En 2001, il a adopté et mis en œuvre une politique de lutte contre le VIH sur le lieu de travail, laquelle a permis d’améliorer la riposte au sida parmi les employés et leur famille.
Actuellement, les programmes du groupe brassicole liés au lieu de travail incluent une campagne intitulée « Connaître son statut sérologique ». Cette campagne organise des services de conseil et de dépistage volontaires, ainsi que des formations assurées par des éducateurs médicaux recrutés parmi le personnel, lesquels mènent par ailleurs des actions de sensibilisation auprès des élèves des écoles locales.
Des comités antisida ont été établis dans neuf entreprises brassicoles pour superviser les campagnes d’information, la distribution des préservatifs, les séances d'information destinées aux personnes séropositives et les actions de sensibilisation menées lors de la Journée mondiale du sida.
Heineken fournit des traitements médicaux à tous ses employés vivant avec le VIH. Le groupe garantit en outre à ses employés et à leur famille la fourniture à vie de ces traitements – même en cas de départ de l’entreprise.
Toutes les entreprises ne sont pas aussi ouvertes à ce type d'engagement – ou en mesure de l'assumer. Les participants ont considéré que la question de la durabilité et de la pérennité de l’engagement des entreprises constitue un obstacle majeur pour la mise en application des politiques liées au VIH sur le lieu de travail, étant donné que les services nationaux ont plus de difficultés à fournir des services anti-VIH de qualité identique.
Le Dr Belhadj a souligné l’importance de la nouvelle norme de l’OIT sur le VIH/sida dans le monde du travail. En définissant les rôles et les responsabilités à tous les niveaux des processus politiques et décisionnels, de la mise en œuvre et de l’évaluation des programmes anti-VIH dans le monde du travail, cette norme fournit aux entreprises une large plateforme pour promouvoir des lieux de travail sains.
Les participants du colloque ont estimé que pour devenir des partenaires à part entière de la riposte au sida, les entreprises doivent mener des activités de mobilisation de haut niveau. Le secteur privé peut peser de tout son poids pour promouvoir la responsabilisation et la transparence, par la publication de rapports sur ses dépenses destinées aux programmes de protection sociale. Il peut stopper la trajectoire ascendante des coûts relatifs aux médicaments, aux fournitures et aux approvisionnements, et participer à des partenariats public-privé novateurs sur la recherche et le développement.
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- Heineken International (en anglais)
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En Tanzanie, un projet innovant place les jeunes au centre des réponses au HIV
06 avril 2011
06 avril 2011 06 avril 2011
L'Alliance de la jeunesse tanzanienne (TAYOA) est un organisme national à but non lucratif qui donne aux jeunes les moyens de s'engager dans des activités permettant de faire une différence et d'améliorer leur qualité de vie.
Crédit: ONUSIDA/AFP - Siegfried Modola
Lors d'une visite à l'Alliance de la jeunesse tanzanienne (TAYOA), une organisation nationale à but non lucratif basée à Dar es-Salaam, le docteur Asha-Rose Migiro Vice-secrétaire générale de l’ONU et Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, ont rendu hommage aux jeunes pour la responsabilité extraordinaire dont ils ont fait preuve dans la lutte contre le VIH.
TAYOA s’occupe d’une ligne d'assistance nationale sur le SIDA chargée de répondre aux questions des jeunes sur des problèmes liés au VIH. L'appel est gratuit depuis un téléphone fixe ou mobile. Des étudiants en médecine donnent de leur temps pour conseiller les autres jeunes de tout le pays.
L'organisation a commencé avec une seule ligne téléphonique en 2002, et gère maintenant huit lignes, 12 heures par jour. Des conseils sont prodigués en moyenne à un millier d'interlocuteurs par jour, et un million de personnes ont appelé depuis 2008. L'information est fournie de manière confidentielle.
« Les jeunes comme vous refusent de rester sans rien faire et d'être des bénéficiaires passifs des programmes, mais veulent être des acteurs dynamiques du changement ! », a déclaré M. Sidibé, devant un public de plus de 200 jeunes au siège de TAYOA. « Ce que vous faites ici pour créer un espace pour les jeunes est une véritable source d'inspiration », a-t-il ajouté.
La ligne d'assistance nationale de TAYOA est le résultat d'un partenariat public-privé unique entre le gouvernement tanzanien, les Centres de prévention et de contrôle des maladies des États-Unis et six opérateurs de téléphonie nationaux : Tigo, Vodacom, Airtel, TTCL, Sastel et Zantel.
Les jeunes comme vous refusent de rester sans rien faire et d'être des bénéficiaires passifs des programmes, mais veulent être des acteurs dynamiques du changement !
Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA
« Dans une ère de communications en temps réel, ce type de partenariat stratégique est indispensable pour répondre efficacement au VIH », a déclaré la Vice-secrétaire générale, après avoir visité les locaux de TAYOA. « Je rends hommage aux jeunes qui travaillent sur ce projet impressionnant », a-t-elle ajouté.
Selon le personnel de TAYOA, les appelants posent des questions sur l'utilisation du préservatif, les relations sexuelles, le dépistage du VIH, le traitement antirétroviral et la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Plus de 200 jeunes soutiennent la ligne d'assistance nationale sur le SIDA et les autres programmes de TAYOA, y compris des clubs de sensibilisation des jeunes et un projet de technologie de l'information.
« L’une des grandes leçons que nous avons apprises lors de ce voyage est la nécessité d'embrasser et de cultiver une culture du bénévolat dans notre société », a déclaré Peter Masika, directeur national pour TAYOA. « Nous avons appris que lorsque les jeunes sont véritablement engagés, ils peuvent prendre les commandes et agir pour améliorer leur propre qualité de vie, et la vie de leurs amis. »
Au cours des dix dernières années, les jeunes en Tanzanie semblent avoir adopté des comportements sexuels plus sûrs : selon une étude de l'ONUSIDA, la prévalence du VIH chez les jeunes tanzaniens âgés de 15 à 24 a chuté de plus de 25 % entre 2001 et 2009.

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Améliorer l'accès aux médicaments de qualité à prix abordable dans les pays africains : le rôle de la Conférence internationale sur la production pharmaceutique locale en Afrique et le lancement de l'Association d'Afrique australe pour les médicaments...
06 avril 2011
06 avril 2011 06 avril 2011
Photo : ONUSIDA
Dans les pays en développement, la difficulté d'accès aux produits essentiels à prix abordable constitue l’un des principaux obstacles à l'accès universel au traitement. Deux récents événements au Cap ont donné l’occasion de discuter de ce problème, d’y réfléchir et d’élaborer une stratégie en vue d’améliorer l'accès à des médicaments de qualité à prix abordable en Afrique.
La Conférence internationale sur la production pharmaceutique locale en Afrique s'est déroulée du 4 au 6 avril derniers. Elle a réuni des hommes politiques, des représentants de l'industrie pharmaceutique et des partenaires du développement afin de leur permettre d'échanger leur point de vue et de collaborer, ce qui est fondamental pour promouvoir la production pharmaceutique locale. Les discussions ont porté sur des questions très variées dont l'accès aux médicaments essentiels, les droits de la propriété intellectuelle, le transfert de technologie ainsi que le recours aux flexibilités de l'accord sur les ADPIC et l'harmonisation de la réglementation des produits pharmaceutiques.
Le renforcement de la capacité de réglementation est également essentiel pour permettre l'accès, en temps utile, à des médicaments de qualité, sûrs et efficaces.
Dr Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du programme, ONUSIDA
Des représentants des organisations intergouvernementales régionales comme la Communauté de l'Afrique de l'Est et la Communauté de développement de l'Afrique australe ont été rejoints par des représentants de l'industrie pharmaceutique indienne, du PNUD et de l'OMS. Ils ont été accueillis par M. Stefano Bologna, représentant de l'ONUDI, M. Dieter Haller, ambassadeur d'Allemagne à Pretoria et M. Olajide, de la Commission de l'Union africaine. Parmi les participants figuraient également M. Anand Grover, rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la santé et Mme Ellen T’Hoen, directrice exécutive de la fondation Medicines Patent Pool.
Dans son discours inaugural, Paul De Lay, directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, a déclaré que la production locale de produits pharmaceutiques de qualité en Afrique offre l'opportunité de soutenir la riposte au sida sur le long terme et de rapprocher les produits des personnes qui en ont besoin.
« Mais il faut pour cela mettre en place un cadre réglementaire solide, capable d'attirer les investissements du secteur privé pour financer la fabrication de médicaments en Afrique. La production locale pourrait alors prospérer, comme nous l'avons observé en Asie et en Amérique Latine » a t-il indiqué.
« Le renforcement de la capacité de réglementation est également essentiel pour permettre l'accès en temps utile à des médicaments de qualité, sûrs et efficaces », a ajouté Paul De Lay.
Lancement de l'Association d'Afrique australe pour les médicaments génériques
La conférence a été précédée le 4 avril par le lancement officiel de l'Association d'Afrique australe pour les médicaments génériques (SAGMA). Cette association à but non lucratif espère promouvoir la collaboration au sein du secteur pharmaceutique afin d'assurer l'autosuffisance et la fiabilité de la production et de la fourniture locales de médicaments génériques de qualité, abordables et efficaces dans les pays de la Communauté de développement de l'Afrique australe.
Paul De Lay, directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, a prononcé l’un des discours inauguraux lors du lancement. Il a parlé de l'émergence d'une « vision et d'un système de réglementation panafricains » qui permettraient de réduire les délais d'autorisation de mise sur le marché des médicaments, d'améliorer le contrôle qualité, de mieux soutenir l'innovation et de riposter de manière plus durable au VIH.
« La SAGMA a un rôle essentiel à jouer pour appuyer l'élaboration d'un plan de réglementation pharmaceutique pour l'Afrique qui soutiendra l'accès universel au traitement », a déclaré Paul De Lay.
Poursuivant son discours, il a décrit le soutien que pourrait apporter la SAGMA aux pays à travers « la mise en œuvre de l'accord sur les ADPIC, des modèles de licence innovants et la fondation Medicines Patent Pool pour continuer à faire baisser les prix et assurer la disponibilité de nouvelles générations de médicaments de bonne qualité. »
Mme Joy Phumaphi, secrétaire exécutive de l'Alliance des dirigeants africains contre le paludisme (ALMA) au Botswana, a également prononcé un discours inaugural. Cette alliance de chefs d'État et de gouvernements africains a pour objectif de réduire à néant les décès liés au paludisme. Elle a été fondée par les dirigeants africains afin de mettre à profit leur pouvoir individuel et collectif par delà les frontières des pays et des régions.
Deux tables rondes se sont également tenues afin de permettre aux participants de partager leur expérience dans le domaine de la fabrication de produits pharmaceutiques en Afrique australe. Parmi les intervenants figuraient des représentants de laboratoires pharmaceutiques privés.
Liens externes
Liens externes
- Conférence internationale sur la production pharmaceutique locale en Afrique (en anglais)
- SAGMA (en anglais)
Discursos
Discours
- Discours inaugural lors du lancement de la SAGMA (4 avril 2011) (en anglais)
- Discours inaugural lors de la Conférence internationale sur la production pharmaceutique locale en Afrique (4 avril 2011) (en anglais)
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La mission commune souligne les réussites et les défis de la riposte au sida en Tanzanie
05 avril 2011
05 avril 2011 05 avril 2011
Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA (gauche), Jakaya Mrisho Kikwete, Président de la Tanzanie (centre) et Asha-Rose Migiro, Vice-secrétaire générale des Nations Unies à la Maison d’État à Dar Es Salaam, le 4 avril 2011.
Lors d’une mission commune en République-Unie de Tanzanie, Asha-Rose Migiro, Vice-secrétaire générale des Nations Unies, et Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA ont rencontré lundi des représentants officiels de haut-niveau du gouvernement, notamment le Président, le Premier ministre, le ministre de la Santé et des services sociaux ainsi que le directeur de la TACAIDS, la Commission tanzanienne de lutte contre le sida.
« Grâce à une direction et à une volonté politique fortes, la Tanzanie a obtenu de grands résultats dans sa riposte au VIH » a déclaré Asha-Rose Migiro lors d’une rencontre avec le Président Jakaya Mrisho Kikwete à la Maison d’État à Dar Es Salaam.
On estime qu’à l’heure actuelle en Tanzanie 52% des personnes qui ont besoin d’un traitement antirétroviral le reçoivent, alors que cette proportion était presque nulle en 2004. La couverture des services pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant est passée de 10% en 2004 à 70% en 2010.
« Je veux que d’ici 2015 vous héritiez d’un nombre nul de nouvelle infection au VIH parmi les enfants », a déclaré M. Sidibé lors de sa rencontre avec le Président Kikwete. « Je veux que la Tanzanie soit l’un des premiers pays à éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant », a-t-il ajouté.
Grâce à une direction et à une volonté politique fortes, la Tanzanie a obtenu de grands résultats dans sa riposte au VIH
Asha-Rose Migiro, Vice-secrétaire générale des Nations Unies
Le Président Kikwete a mis l’accent sur le fait que le VIH était une véritable priorité dans le pays. Il a cependant exprimé quelques inquiétudes concernant le caractère durable de la riposte au sida, en particulier dans le contexte actuel de récession économique mondiale. Afin de surmonter ces inquiétudes, le gouvernement a récemment créé un Fonds commun pour le sida (AIDS Trust Fund) dans le but de réduire le déficit de financement pour le sida.
M. Sidibé a fait écho aux inquiétudes du Président concernant le manque de financement prévisible et à long-terme pour la riposte au VIH. Ainsi a-t-il déclaré que, sur le continent africain, environ 96% des personnes qui reçoivent un traitement contre le VIH sont actuellement financées par des sources extérieures. M. Sidibé a vivement incité les autorités tanzaniennes à mener un débat lors de la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur le sida sur le pouvoir que le pays a sur la riposte au VIH.
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Importance des droits de l’homme et de la « discrimination zéro » pour l’avenir de la riposte au sida dans les Caraïbes
01 avril 2011
01 avril 2011 01 avril 2011
(G à D) : Mme Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, responsable de la gestion et des relations extérieures ; Hon Rodger Samuel, ministre auprès du Premier ministre, en charge du VIH ; Dr Ernest Massiah, Directeur, ONUSIDA Caraïbes ; M. Sam Condor, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Saint-Christophe-et-Niévès ; M. Ainsley Reid, GIPA, Jamaïque ; Mme Angelica Hunt, Coordinatrice résidente des Nations Unies a.i. ; et Mme Izola Garcia, Coordinatrice de l’ONUSIDA pour Trinité-et-Tobago.
Des représentants de gouvernements, de la société civile, des personnes vivant avec le VIH, des agences des Nations Unies et des partenaires de développement, issus des Caraïbes, se sont rencontrés à Port-d’Espagne, à Trinité-et-Tobago, afin d’examiner les progrès ayant été réalisés pour atteindre les objectifs en matière d’accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d’accompagnement liés au VIH. La réunion qui s’est tenue les 23 et 24 mars a été organisée par l’ONUSIDA en collaboration avec des partenaires en vue de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida qui aura lieu en juin 2011.
« Il s’agit d’une opportunité unique pour tous ceux qui participent jour après jour à la riposte au sida afin de montrer et de faire le point sur là où nous en sommes dans le voyage que nous faisons ensemble », a déclaré la Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, responsable de la gestion et des relations extérieures, Jan Beagle.
Les dirigeants politiques ont été francs quant aux défis ; ils ont souligné le besoin d’impliquer de jeunes dirigeants et d’agir différemment alors que la riposte au sida entre dans une nouvelle ère et tend à atteindre le niveau zéro pour ce qui est des nouvelles infections, de la discrimination et des décès liés au sida.
« Peur, déni, ignorance, stigmatisation et discrimination sont toujours très importants dans la région. C’est une barrière à l’utilisation des préservatifs, mais également à l’accès au traitement et aux soins du VIH », a déclaré Rodger Samuel, ministre auprès du Premier ministre de Trinité-et-Tobago. « Les anciennes approches ne semblent pas fonctionner, en particulier avec la nouvelle génération. Si nous ne parvenons pas à impliquer nos jeunes, « atteindre le niveau zéro » sera une tâche immensément difficile ».
On estime que 260 000 personnes vivent avec le VIH dans les Caraïbes. Près de la moitié des personnes nécessitant un traitement antirétroviral le reçoivent. Plus généralement, le VIH affecte actuellement plus de femmes que d’hommes dans la région. Toutefois, ce nombre varie considérablement entre les pays. Par exemple, aux Bahamas, 60 % des personnes vivant avec le VIH sont des femmes. Mais à Cuba et au Suriname, 69 % des personnes vivant avec le VIH sont des hommes. Le sida demeure la principale cause de décès des personnes âgées de 20 à 59 ans.
Nous devons retirer les lois pénales qui bloquent l’accès à des services liés au VIH qui sont capitaux. La loi devrait agir en faveur de la riposte au VIH, non à son encontre.
Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, responsable de la gestion et des relations extérieures.
Les participants ont reconnu qu’un important progrès avait, à ce jour, été réalisé dans la région, incluant, entre 2001 et 2008, une baisse de 43 % de la mortalité liée au sida ainsi qu’une baisse de 18 % des nouvelles infections à VIH parmi les enfants. Il y a également eu une expansion significative des programmes pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant, avec quatre pays représentant 95 % de la couverture.
Mais la stigmatisation et la discrimination, l’homophobie et un environnement juridique punitif continuent à miner les efforts menés pour atteindre les objectifs d’accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d’accompagnement liés au VIH à travers les Caraïbes. Dans cette région, 11 pays condamnent les relations sexuelles entre personnes du même sexe, et 13 pays condamnent l’activité de commerce du sexe. Cinq pays, territoires et zones continuent à imposer des restrictions sur l’entrée, le séjour et la résidence de personnes vivant avec le VIH.
« La riposte au VIH met en lumière l’inégalité et les violations des droits de l’homme, et nous contraint à agir » a déclaré Mme Beagle. « Nous devons retirer les lois pénales qui bloquent l’accès à des services liés au VIH qui sont capitaux. La loi devrait agir en faveur de la riposte au VIH, non à son encontre ».
Les participants ont également discuté du besoin d’augmenter les investissements dans les programmes de réduction de la stigmatisation et de la discrimination afin de garantir les droits des personnes vivant avec le VIH. Ainsley Reid, coordinateur pour le programme « Greater Involvement of People Living with HIV » (Implication accrue des personnes vivant avec le VIH), en Jamaïque, a souligné cela en mettant l’accent sur le fait que « les personnes vivant avec le VIH ont besoin de plus que des médicaments ».
« Je connais des personnes qui sont décédées avec des médicaments dans les mains. Ce dont nous avons vraiment besoin est une protection sociale, incluant la nourriture, l’emploi, le logement, etc. Voici ce qu’il faut pour dépasser le « mode victime », s’émanciper et s’impliquer de manière significative », a-t-il ajouté.

Participants durant la consultation sur l’accès universel qui a eu lieu à Port-d’Espagne, à Trinité-et-Tobago, les 23 et 24 mars 2011.
Les représentants de la société civile ont fait un rapport sur les résultats et les conclusions d’une réunion qu’ils ont tenue avant la consultation sur l’accès universel. Les représentants ont appelé au retrait des lois pénales qui bloquent la riposte au VIH et violent les droits de l’homme. La nécessité d’une action politique et communautaire plus intense afin de s’attaquer au tabou continu qui entoure les problèmes liés à la sexualité a également été mentionnée. Les représentants de la société civile ont de même mis l’accent sur le besoin de former les employés du secteur médico-social sur l’éthique et la confidentialité. Un appel a été lancé pour des négociations régionales afin de réduire le prix des médicaments.
Des changements dans le contexte du développement, qui incluent des signes de baisse dans les flux de financement, ont offert une toile de fond aux discussions qui se sont tenues pendant ces deux jours. Au cours de la dernière décennie, la région des Caraïbes a reçu plus de 1,3 milliard de dollars de financements externes pour le VIH. Alors que certains pays financent déjà intégralement leurs programmes nationaux pour le VIH avec des ressources intérieures, d’autres feront l’objet d’une pression croissante pour réduire les coûts de livraison des programmes et garantir de nouvelles ressources, étant donné que les sources actuelles de financement sont en train de décliner.
« Il sera impératif d’identifier clairement les endroits où nous pouvons être efficaces dans la région, et être d’une honnêteté sans faille lorsqu’il faudra abandonner ce qui ne nous conduit pas à des résultats », a déclaré Ernest Massiah, Directeur de l’équipe de soutien régional de l’ONUSIDA pour les Caraïbes, parmi les remarques qu’il a émises lors de la cérémonie d’ouverture.
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Press Release
Le Secrétaire général des Nations Unies expose de nouvelles recommandations pour atteindre les objectifs de la riposte au sida pour 2015
31 mars 2011 31 mars 2011Avant la Réunion de haut niveau de juin, un rapport d’activité présente une vue d’ensemble des efforts nécessaires pour aider les pays à réaliser l’accès universel aux services de prise en charge du VIH et à parvenir à un résultat de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida.

Présentation du Rapport du Secrétaire général. Nairobi, Kenya.
Photo : ONUSIDA/AFP – S. Maina
NAIROBI, 31 mars 2011 – Trente ans après le début de l’épidémie, les investissements engagés pour riposter au sida donnent des résultats, selon un nouveau rapport publié aujourd’hui par M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies. Intitulé Unir pour l’accès universel : vers zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida (en anglais), le rapport souligne le fait que le taux de nouvelles infections à VIH diminue au niveau mondial, que l’accès au traitement s’élargit et que le monde a beaucoup progressé au niveau de la réduction de la transmission mère-enfant du VIH.
Entre 2001 et 2009, le taux de nouvelles infections à VIH a été réduit d’au moins 25 % dans 33 pays – dont 22 pays d’Afrique subsaharienne. À la fin 2010, plus de 6 millions de personnes étaient sous traitement antirétroviral dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. En outre et pour la première fois en 2009, le taux de couverture des services de prévention de la transmission mère-enfant du VIH a été supérieur à 50 % au niveau mondial.
Cependant, malgré les récents résultats, le rapport souligne que les gains restent fragiles. Pour toute personne mise sous traitement antirétroviral, on dénombre deux nouvelles infections à VIH. Chaque jour, 7 000 personnes sont nouvellement infectées, dont 1 000 enfants. La faiblesse des infrastructures nationales, les insuffisances de financement et la discrimination à l’encontre des populations vulnérables figurent parmi les facteurs qui continuent de faire obstacle à l’accès aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en matière de VIH.
Le rapport du Secrétaire général – qui s’appuie sur les données transmises par 182 pays – propose cinq recommandations clés que les leaders mondiaux étudieront lors de la Réunion de haut niveau sur le sida de l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tiendra du 8 au 10 juin 2011.
« Les leaders mondiaux disposent d’une opportunité unique en cette période critique pour évaluer les résultats et les carences de la riposte mondiale au sida » a déclaré M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, lors d’une réunion de presse dans la capitale kenyane. « Nous devons prendre des décisions audacieuses qui transformeront radicalement la riposte au sida et nous aideront à avancer vers une génération sans VIH ».

M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, et M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, avec Mme Rebecca Auma Awiti, mère de trois enfants et coordonnatrice sur le terrain auprès de l’organisation non gouvernementale Women Fighting AIDS in Kenya, qui a présenté son témoignage lors de la conférence de presse.
Photo : ONUSIDA/AFP – S. Maina
« Trente ans après le début de l’épidémie, nous n’avons d’autre choix que celui de redynamiser la riposte aujourd’hui si nous voulons réussir demain » a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, qui a rejoint M. Ban pour la présentation du rapport. « Les progrès enregistrés au niveau de la prévention du VIH et du traitement antirétroviral sont significatifs, mais nous devons en faire davantage pour empêcher que les personnes ne contractent l’infection – nous avons besoin, aujourd’hui plus que jamais, d’une révolution de la prévention du VIH ».
Mme Rebecca Auma Awiti, mère séropositive au VIH et coordonnatrice sur le terrain auprès de l’organisation non gouvernementale Women Fighting AIDS in Kenya (WOFAK), a présenté son témoignage lors de la conférence de presse. « Grâce au mouvement en faveur de l’accès universel, mes trois enfants sont nés sans être porteurs du VIH et je peux les voir grandir parce que j’ai eu accès au traitement » a-t-elle indiqué.
Mobiliser pour renforcer l’impact
Le rapport présente cinq recommandations du Secrétaire général des Nations Unies pour renforcer la riposte au sida :
- Mobiliser l’énergie des jeunes au profit d’une révolution de la prévention du VIH
- Redynamiser l’élan pour réaliser l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH d’ici à 2015
- Travailler avec les pays pour que les programmes de lutte contre le VIH offrent un meilleur rapport coût-efficacité et soient plus efficients et pérennes
- Promouvoir la santé, les droits de la personne et la dignité des femmes et des filles, et
- S’assurer que la responsabilisation mutuelle au sein de la riposte au sida permette de transformer les engagements en actions.
Le Secrétaire général invite toutes les parties prenantes à soutenir les recommandations du rapport et à les mettre en œuvre pour travailler à la réalisation des six objectifs mondiaux :
- Réduire de 50 % la transmission sexuelle du VIH – y compris parmi les populations clés, telles que les jeunes, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et dans le cadre du commerce du sexe, et prévenir toutes les nouvelles infections à VIH liées à la consommation de drogues injectables
- Éliminer la transmission mère-enfant du VIH
- Réduire de 50 % les décès liés à la tuberculose des personnes vivant avec le VIH
- Garantir un traitement contre le VIH à 13 millions de personnes
- Réduire de 50 % le nombre de pays appliquant des restrictions à l’entrée, au séjour et à la résidence liées au VIH, et
- Garantir un accès égal à l’éducation aux enfants rendus orphelins ou vulnérables par le sida.
Les financements internationaux alloués au soutien de la lutte contre le VIH ayant diminué pour la première fois en 2009, le rapport encourage les pays à donner la priorité au financement des programmes de riposte contre le virus, y compris dans les pays à revenu faible ou intermédiaire qui ont les moyens de couvrir leurs propres charges dans ce domaine. Il souligne également à quel point il est important que la responsabilité et la responsabilisation soient partagées pour garantir à la riposte au sida des ressources suffisantes dans les prochaines années.
Le rapport et des informations complémentaires sur la Réunion de haut niveau sur le sida sont disponibles en ligne à l’adresse : unaids.org/fr/aboutunaids/unitednationsdeclarationsandgoals/2011highlevelmeetingonaids/
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- Women Fighting AIDS in Kenya (WOFAK) (en anglais)
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Liste des 30 médicaments prioritaires identifiés par l’Organisation mondiale de la Santé pour sauver les mères et les enfants
29 mars 2011
29 mars 2011 29 mars 2011
Crédit : UNAIDS/P. Virot
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié pour la première fois une liste des 30 médicaments prioritaires pour la santé des mères et des enfants. Cette liste comprend des médicaments pour les enfants séropositifs ainsi qu’une combinaison de trois médicaments pour la prévention de la transmission mère-enfant du VIH.
Compilée par des experts spécialisés dans les médicaments et la santé des mères et des enfants, cette liste se fonde sur la liste modèle des médicaments essentiels de l’OMS et les dernières directives de traitement de l’OMS. Elle constitue une manière concrète d’aller de l’avant et d’atteindre nos objectifs en matière de santé mondiale[i].
À travers le monde, la situation sanitaire de nombreuses femmes et de nombreux enfants demeure précaire. Malgré une diminution depuis 2004, on estime qu’en 2009 près de 260 000 enfants âgés de moins de 15 ans sont morts en raison de maladies liées au sida[ii]. Chaque jour, quelque 1000 femmes perdent la vie en raison de complications au cours de la grossesse ou de l’accouchement. La plupart de ces décès pourraient être évités si les bons médicaments dans des formulations adaptées étaient prescrits et utilisés correctement.
Nombre de ces médicaments peuvent être administrés rapidement et facilement. Par exemple, une simple injection d’ocytocine peut permettre d’éviter qu’une femme ne meure d’une hémorragie après l’accouchement.
Prévention de la transmission mère-enfant du VIH
Le schéma thérapeutique recommandé par l’OMS, qui consiste à utiliser une combinaison de trois antirétroviraux (ARV) pendant une période prolongée dans le but de prévenir la transmission mère-enfant du VIH, est également mis en exergue dans la liste de médicaments prioritaires.
Les résultats positifs d’une étude menée par l’OMS qui ont été publiés dans The Lancet en janvier 2011 ont montré que, pour les futures mères séropositives à qui l’on a donné une combinaison de trois antirétroviraux au cours du troisième trimestre de grossesse et jusqu’à l’accouchement et qui ont allaité pendant une période de six mois, le risque de transmettre le VIH à leur bébé était réduit de 40 % par rapport aux femmes ayant reçu un traitement à base d’un seul antirétroviral, interrompu après l’accouchement, tel que le recommandait l’OMS depuis 2004.
Enfants et VIH
Sans traitement anti-VIH efficace, on estime qu’un tiers des nourrissons séropositifs décèderont avant l’âge d’un an et que la moitié décèderaient avant l’âge de deux ans. Cette liste comprend des recommandations dans le domaine du sida pédiatrique. Des doses appropriées de bonnes combinaisons d’antirétroviraux sont primordiales pour réduire le taux de mortalité infantile due à des maladies liées au sida.
Selon l’OMS, un besoin urgent de poursuivre la recherche et le développement relatifs aux produits de prévention et au traitement de la tuberculose, en particulier chez les enfants séropositifs, se fait également ressentir.
En dépit de ces besoins immédiats, des études menées dans 14 pays africains ont démontré que seules 35 à 50 % des pharmacies[iii] proposent des médicaments pour les enfants. Un manque de prise de conscience relative au fait que les enfants ont des besoins en médicaments différents de ceux des adultes est aussi constaté. Lorsque les médicaments pour adultes sont divisés en plus petites portions pour être administrées aux enfants, il se peut que la dose ne soit pas appropriée et que les médicaments soient difficiles à avaler.
L’OMS recommande que les médicaments pour enfants soient, autant que faire se peut, disponibles dans des doses faciles à mesurer et à administrer. Il est également nécessaire que des étapes soient mises en place pour s’assurer que les médicaments sont adéquats pour l’environnement visé.
Cette liste a pour but d’aider les pays à se fixer des priorités pour qu’ils puissent se concentrer sur la mise à disposition des choses les plus importantes et sauver le plus grand nombre de vies
Dr Elizabeth Mazon, Directrice du département de la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent de l’OMS
« Les médicaments sous forme liquide sont plus coûteux que les comprimés ou les poudres et sont également plus difficiles à conserver, à emballer et à transporter en raison de leur volume, leur poids et leur besoin d’être réfrigérés. La liste que nous avons mise au point informe les fabricants de ce qu’ils doivent produire exactement pour répondre aux besoins des pays », a déclaré le Dr Hans V. Hogerzeil, Directeur du département des médicaments essentiels et des politiques pharmaceutiques de l’OMS.
La liste des 30 médicaments prioritaires pour sauver les mères et les enfants a été publiée pour coïncider avec la réunion du 18ème Comité d’experts sur la Sélection et l’utilisation des médicaments essentiels. La réunion a eu lieu au Ghana du 21 au 25 mars 2011. « Cette liste a pour but d’aider les pays à se fixer des priorités pour qu’ils puissent se concentrer sur la mise à disposition des choses les plus importantes et sauver le plus grand nombre de vies », a déclaré le Dr Elizabeth Mazon, Directrice du département de la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent de l’OMS.
[i] Objectifs du Millénaire pour le Développement 4, 5 & 6 : Réduire la mortalité infantile ; Améliorer la santé maternelle ; Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies.
[ii] Rapport mondial de l’ONUSIDA de 2010
[iii] Jane Robertson, Gilles Forte, Jean-Marie Trapsida & Suzanne Hill. Quels sont les médicaments essentiels pour les enfants disponibles en libre-service ? Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé 2009;87:231-237. doi : 10.2471/BLT.08.053645
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L’exposition itinérante de North Star Alliance présente le travail effectué par son réseau de centres de santé mobiles le long des corridors de transport en Afrique
29 mars 2011
29 mars 2011 29 mars 2011
Un conteneur aménagé d’une douzaine de mètres sillonnant l’Europe braque les projecteurs sur le travail de North Star Alliance. Crédits : ONUSIDA
Un conteneur aménagé d’une douzaine de mètres sillonnant l’Europe braque les projecteurs sur le travail de North Star Alliance. Ce partenariat public-privé a pour objectif d’établir un réseau de centres de santé au bord des routes les plus fréquentées d’Afrique afin d’offrir un accès aux soins de santé primaires aux conducteurs de poids lourds sur de longues distances, aux professionnels du sexe et aux communautés environnantes.
Cette semaine, l’exposition itinérante de North Star Alliance, avec son centre de soins modèle à l’intérieur d’un conteneur, est arrivée à Genève. Le personnel de l’ONUSIDA et de l’Organisation mondiale de la Santé a pu constater par lui-même comment fonctionnent ces centres. Beaucoup ont saisi cette occasion pour bénéficier d’examens médicaux gratuits, notamment une prise de tension.
De la prévention du VIH aux antihistaminiques
Il s’agit de l’un des meilleurs partenariats public-privé que j’aie jamais vus. Il fonctionne bien. Chaque partenaire apporte son savoir-faire et ses connaissances dans son domaine pour que l’intervention soit solide et cohérente et qu’elle change les choses
Robin Jackson, représentante de l’ONUSIDA au Conseil d’administration de North Star
Le large éventail de services proposés dans un centre traditionnel de santé comprend notamment la distribution de préservatifs, le traitement des infections sexuellement transmissibles, des informations sur la prévention du VIH et la nutrition, des tests visuels de base, un traitement antipaludéen et même la prescription d’antihistaminiques contre le rhume. La plupart des centres proposent aussi des conseils et un dépistage du VIH, ainsi que l’accès à un spécialiste du changement de comportement. North Star souhaite élargir ses services afin d’apporter un appui accru aux traitements antirétroviraux et au dépistage de la tuberculose.
Il existe à ce jour 22 centres de santé dans dix pays d’Afrique orientale et australe. D’ici fin 2014, il y aura 100 centres de ce type qui couvriront 85 % des principaux corridors de transport du continent.
Sur le terrain, les conteneurs de transport sont placés à des postes-frontières ou à des villes de transit où les camionneurs se retrouvent. Ils restent ouverts tard, à un moment où les conducteurs se sont arrêtés pour la nuit et où les professionnels du sexe arrivent. En général, les travailleurs mobiles, qui passent souvent de longues périodes loin de leurs familles, ont plusieurs partenaires et font appel aux services des professionnels du sexe.
Un partenariat modèle

Un large éventail de services est proposé, notamment la distribution de préservatifs, le traitement des infections sexuellement transmissibles, des informations sur la prévention du VIH et la nutrition, des tests visuels de base et un traitement antipaludéen. Crédits : ONUSIDA
North Star Alliance est une organisation non gouvernementale indépendante, soutenue par cinq partenaires principaux : l’entreprise de transport express TNT, la Fédération internationale des ouvriers du transport, le Programme alimentaire mondial, ONUSIDA et ORTEC, grand fournisseur de logiciels de logistique. Ce partenariat public-privé est considéré comme un modèle en la matière.
Robin Jackson, représentante de l’ONUSIDA au Conseil d’administration de North Star a déclaré : « Il s’agit de l’un des meilleurs partenariats public-privé que j’aie jamais vus. Il fonctionne bien. Chaque partenaire apporte son savoir-faire et ses connaissances dans son domaine pour que l’intervention soit solide et cohérente et qu’elle change les choses. »
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- North Star Alliance (en anglais)
- TNT (en anglais)
- Fédération internationale des ouvriers du transport
- Pour de plus amples informations sur ORTEC et North Star Alliance, cliquez ici (en anglais)