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Investir dans la prévention du VIH au sein des populations sensibles et augmenter la couverture de traitement pour atteindre l’accès universel en Europe de l’Est et en Asie centrale.
29 mars 2011
29 mars 2011 29 mars 2011
Sabyrbek Dzhumabiekov (à gauche), Ministre de la santé du Kirghistan, et Paul De Lay Directeur exécutif adjoint du Programme ONUSIDA, s’adressant aux participants lors de la consultation sur l’accès universel. Kiev, 17 et 18 mars 2011
Le manque d’investissement dans les programmes de prévention du VIH destinés aux populations exposées à un très fort risque d'infection entrave les efforts visant à fournir un accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l'appui en matière de VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale. Telle est la conclusion à laquelle sont parvenus les participants à la consultation régionale qui a eu lieu les 17 et 18 mars 2011 à Kiev, en Ukraine.
Les représentants des gouvernements et des sociétés civiles de 30 pays au sein de la région ont participé à la consultation sur l’accès universel. L’objectif était de discuter des carences dans la lutte contre le VIH dans cette région ainsi que d’identifier les principales priorités des actions à venir.
« En dépit des efforts significatifs, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale ont encore beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre l’accès universel », affirme le Dr Denis Broun, Directeur de l’équipe ONUSIDA d'appui aux régions pour l’Europe et l’Asie centrale.
Des progrès en matière de prévention de la transmission mère-enfant du VIH ont été réalisés dans la région. La couverture de traitement du VIH a légèrement augmenté ces dernières années. Toutefois, seule une personne sur quatre reçoit le traitement dont elle a besoin, ce qui représente le plus bas taux de couverture à travers le monde.
En dépit des efforts significatifs, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale ont encore beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre l’accès universel.
Dr Denis Broun, Directeur de l’équipe ONUSIDA d'appui aux régionsour l’, Europe et Asie centrale.
La faible disponibilité des traitements et des programmes de prévention, en particulier auprès des populations exposées à un risque accru d’infection par le VIH, comme les consommateurs de drogues, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, les prisonniers et dans le cadre du commerce du sexe, a été identifiée comme la principale carence qui a conduit à de nouvelles propagations dans la région.
La question de la forte dépendance de cette région à l’aide financière internationale, en particulier à l’aide sous forme de subventions du Fonds mondial, a fait l’objet d’une de ces discussions. Les participants ont souligné la faiblesse des niveaux de financement nationaux et ont appelé les pays à augmenter leurs investissements intérieurs en faveur de la lutte contre le sida. « Les pays ne devraient pas attendre que l’aide financière du Fonds mondial et des autres bailleurs de fonds internationaux prenne fin. La pérennité de la prévention, du traitement, de la prise en charge et du soutien en matière de VIH devraient dépendre des budgets nationaux », ont précisé les participants dans leurs dernières recommandations. « Les gouvernements ne devraient pas considérer le financement de la lutte contre le sida comme une « dépense », mais plutôt comme un investissement dans l’économie, les ressources humaines et l’avenir. »
Des représentants d’organisations non-gouvernementales ont constaté qu’en général, en matière d’affectation des fonds gouvernementaux, la société civile n’est pas impliquée dans les processus de prise de décision budgétaire. Par conséquent, l’efficacité de la lutte globale contre le sida reste faible du fait de la capacité limitée des Etats à répondre aux besoins des populations exposées à un risque accru d’infection.
Selon les participants, il n’existe pas assez de programmes de prévention du VIH destinés à informer les jeunes, à sensibiliser et à encourager l’utilisation du préservatif pour prévenir la transmission du VIH par voie sexuelle. Les restrictions au voyage liées au VIH, la criminalisation de la transmission du VIH et des rapports de personnes du même sexe ainsi que les pratiques policières répressives envers les consommateurs de drogue par injection ont été identifiées comme des obstacles considérables à l’établissement de relations de confiance avec les populations les plus à risque. Les participants se sont également mis d'accord sur la nécessité de créer un environnement juridique fiable afin de faciliter l'accès aux services de prévention du VIH pour les populations les plus exposées au risque d’infection.
Les recommandations élaborées par les participants seront inclues dans le rapport sur la progression vers l'accès universel qui sera présenté à la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU sur le sida en juin 2011 à New York.
« Dans cette région, la situation relative au VIH est critique. En contribuant aux recommandations dès leur développement, nous avons une chance de faire en sorte que la voix des personnes vivant avec le VIH soit entendue », déclare Vladimir Zhovtyak, Directeur du réseau d’Europe de l’Est et d’Asie centrale de personnes vivant avec le VIH.
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Investir dans le secteur de la santé, c’est investir dans le développement économique
29 mars 2011
29 mars 2011 29 mars 2011
(de gauche à droite) SE Bience Gawanas, Commissaire aux affaires sociales de l’Union africaine, Addis Abeba, Ethiopie; M. Robert Joseph Mettu Mumoo, Ministre adjoint de la Santé du Ghana; M.Modoul Diagne Fada, Ministre de la Santé et de la Prévention du Sénégal; M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA et M. Essimi Menye Lazare, Ministre des Finances du Cameroun. Crédits : ONUSIDA
Plusieurs ministres africains de la santé et des finances ont pris part le 29 mars dernier à Addis Abeba à une table ronde de haut niveau afin d’étudier de nouvelles possibilités d’investissement dans le secteur de la santé.
Cette table ronde intitulée More health for money and more money for health s’est tenue dans le cadre de la 4ème Réunion annuelle conjointe de la Conférence des ministres de l’Economie et des Finances de l’Union africaine et de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique d’Afrique de l’Est et d’Afrique centrale.
Le but de cette table ronde était de favoriser le dialogue sur le financement de la santé en vue d’améliorer les résultats dans ce domaine et de contribuer à accélérer la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement liés à la santé. Les ministres des Finances et du Développement économique de Sierra Leone et du Cameroun ont ainsi rejoint les ministres de la Santé du Ghana et du Sénégal ainsi que le Directeur exécutif de l’ONUSIDA et la Directrice exécutive du FNUAP.
Les pays africains savent à présent qu’investir dans la lutte contre le sida n’est pas seulement la bonne chose à faire mais est aussi une démarche d’intelligence. Grâce aux investissements intelligents, plus de quatre millions d’Africains bénéficient aujourd’hui d’un traitement anti-VIH et peuvent ainsi vivre et travailler normalement pour subvenir à leurs besoins et assurer l’avenir de leur famille.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA
« Investir dans la lutte contre le sida n’est pas seulement la bonne chose à faire, c’est aussi une démarche d’intelligence », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Grâce aux investissements intelligents, plus de quatre millions d’Africains bénéficient aujourd’hui d’un traitement anti-VIH et peuvent ainsi vivre et travailler normalement pour subvenir à leurs besoins et assurer l’avenir de leur famille », a-t-il poursuivi. « Et parce que nous avons investi de manière stratégique dans la prévention du VIH au cours des dix dernières années, le nombre de nouvelles infections a diminué de plus d’un quart dans 22 pays africains », a-t-il ajouté.
La part de l’aide au développement consacrée au secteur de la santé a plus que doublé avec la création du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, de l’Alliance mondiale pour les Vaccins et la Vaccination (GAVI), de la Fondation Bill & Melinda Gates et plus récemment du Partenariat international pour la santé. Ces avancées dans le domaine du financement de la santé ont contribué à améliorer la santé des enfants ainsi que la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.
Même si des améliorations ont été constatées sur le plan de la santé dans certaines zones du continent africain, les progrès restent encore limités et inégalement répartis entre les pays et d’une région à l’autre à l’intérieur de ces pays.
Les engagements d’Abuja sur le financement de la santé n’ont pas été respectés
En 2001, les chefs d’Etat et de gouvernement africains ont pris des engagements financiers en vue d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement en promettant d’allouer au moins 15 % de leur budget national au secteur de la santé. Cette promesse est loin d’avoir été tenue puisque seulement six des 53 Etats africains ont respecté les engagements d’Abuja sur le financement de la santé.

(de gauche à droite) Donald Kaberuka, Président de la Banque africaine de développement et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. Crédits : ONUSIDA
Qui plus est, sur les 53 Etats membres de l’Union africaine, 32 investissent moins de la moitié des 40 dollars US par personne recommandés par l’OMS. Onze de ces pays investissent près de 5 dollars par personne, un montant trop faible pour s’attaquer aux différents problèmes de santé publique et renforcer les systèmes de santé.
Les participants à cette table ronde ont conclu qu’investir dans la santé, c’est investir dans le développement économique. Ils ont convenu que l’investissement à long terme dans le développement humain, sanitaire et social est essentiel pour obtenir un développement économique durable.
Dans le cadre de sa participation à la conférence, M. Sidibé a également rencontré M. Donald Kaberuka, Président de la Banque africaine de développement. Ils ont convenu d’étudier et de soutenir des mécanismes durables innovants de financement de la riposte au sida sur le continent africain.
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La Commission des stupéfiants adopte une résolution sur l’élargissement de la prévention du VIH parmi les consommateurs de drogue
28 mars 2011
28 mars 2011 28 mars 2011
Les Nations Unies à Vienne
Photo : ONU
La 54ème session de la Commission des stupéfiants des Nations Unies (CND) a adopté une résolution visant à Prévenir de toutes les nouvelles infections à VIH parmi les consommateurs de drogues injectables et autres.
La CND a pris note de la Stratégie de l’ONUSIDA 2011-2015 qui a pour objectifs de parvenir à zéro nouvelle infection à VIH, zéro décès lié au sida et zéro stigmatisation et discrimination. Elle a demandé à l’UNODC de continuer à fournir conseils et orientations sur les mesures efficaces pour intensifier la prévention auprès des personnes qui consomment de la drogue et sur la façon de réduire la stigmatisation et la discrimination.
La Commission a également réaffirmé l’importance cruciale de la société civile en tant que partenaire clé dans la riposte mondiale au VIH, y compris pour parvenir à zéro nouvelle infection à VIH. Elle a pressé les Etats membres de respecter leur engagement politique en matière de riposte au VIH en participant pleinement à la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le sida qui aura lieu à New York du 8 au 10 juin prochains.
Une déclaration a été prononcée devant la Commission (en anglais), au nom de l’ONUSIDA, par Michael Bartos, Chef de l’équipe Soutien et évaluation de la stratégie. Il a mis en avant l’objectif de la stratégie de l’ONUSIDA visant à prévenir toutes les nouvelles infections à VIH parmi les personnes qui consomment de la drogue. « Malgré les disparités importantes dans les efforts déployés en termes de programme pour atteindre cet objectif, les résultats concrets obtenus dans les pays en matière de prévention de la transmission du VIH parmi les consommateurs de drogues laissent penser qu’en déployant ces programmes à une échelle correcte, il est tout à fait possible de réaliser cet objectif ambitieux. »
Le VIH et la consommation de drogues injectables
Selon les estimations, on compte trois millions de consommateurs de drogues injectables séropositifs dans le monde—et près de 13 millions de consommateurs de drogues exposés au VIH. Malgré l’élargissement de l’accès aux services de prévention du VIH, qui incluent les programmes de réduction des risques, la couverture médiane de ces services était en 2009 de seulement 32 %.
Commission des stupéfiants
Le Conseil économique et social a créé la Commission des stupéfiants (CND) en 1946 en tant qu’organe directeur central pour toutes les problématiques des Nations Unies liées à la drogue. La Commission permet aux Etats membres d’analyser la situation mondiale de la drogue, de donner suite aux décisions de l’Assemblée générale dans ce domaine et de prendre des mesures au niveau mondial dans le cadre de son champ d’action. Elle surveille également la mise en œuvre des trois conventions internationales sur le contrôle des drogues et est habilitée à étudier tous les sujets ayant trait aux objectifs de ces conventions, notamment les listes de substances à mettre sous contrôle international.
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- 54ème session de la Commission des stupéfiants (en anglais)
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Un nouveau cadre d'action pour éliminer la transmission du VIH de la mère à son bébé
28 mars 2011
28 mars 2011 28 mars 2011
(De gauche à droite) Helen Jackson, ONUSIDA, conseillère spéciale en prévention du VIH pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe ; Elhadj As Sy, directeur régional de l’UNICEF pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe ; Tigest Ketsela, directeur, Santé familiale et génésique, Organisation mondiale de la santé (OMS), Région Afrique ; Michael Klaus, responsable régional de la communication, Bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe
Une étape a été franchie dans l'élimination de la transmission mère-enfant du VIH en Afrique de l’Est et Afrique australe grâce à l'adoption d'un nouveau cadre régional à l'issue d'une consultation de trois jours à Nairobi, au Kenya, plus tôt ce mois-ci.
La consultation a réuni des représentants des gouvernements de 15 pays particulièrement touchés[i], des organisations de la société civile et des donateurs. Ils ont été rejoints par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fond des Nations Unies pour la population (FNUAP).
En 2009, 370 000 enfants environ ont été nouvellement infectés par le VIH. Il a été noté que, bien que l'ampleur du problème de la transmission mère-enfant du VIH ne doive pas être sous-estimée, il existe une importante marge d'action. Selon Elhadj As Sy, directeur régional de l’UNICEF pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe, « nous avons maintenant pris les commandes à tous les niveaux pour réduire ce chiffre. Nous savons ce qui fonctionne. Il est maintenant temps d'agir et de faire la différence. Une génération sans SIDA d'ici 2015 est possible. »
Soutenir des interventions nouvelles ou existantes
Les partenaires ont souscrit à l'appel de l'ONUSIDA pour la quasi-élimination de la transmission mère-enfant du VIH d'ici à 2015 et adhèrent aux nouvelles directives de l'OMS qui recommandent de donner aux femmes enceintes et aux jeunes mères une combinaison de trois médicaments antirétroviraux. Ils se sont également engagés à poursuivre avec résolution les quatre composantes de la stratégie des Nations Unies convenue au niveau international pour une réduction substantielle de la transmission mère-enfant.
La nécessité d'adopter une approche différente pour atteindre l'objectif d'élimination a été reconnue et une série d'actions prioritaires, qui incluent notamment un soutien amélioré aux programmes existants et des stratégies de mise en œuvre de nouveaux programmes, ont été définies :
- amélioration de l'accès à la couverture et l'utilisation des services
- renforcement de la qualité des interventions existantes
- intégration des efforts de prévention de la transmission mère-enfant dans le fonctionnement normal des services de santé prénatale et génésique
- intégration des soins pédiatriques anti-SIDA dans la pratique quotidienne des services de santé infantile
- soutien au développement des systèmes de santé
- amélioration de la mesure des performances des programmes et de l'évaluation de l'impact
- renforcement de l'implication des communautés
Les partenaires ont également convenu de travailler à faire en sorte que toutes les femmes enceintes et leurs partenaires soient conseillés et testés au cours de leur première consultation prénatale.
Des motifs d'optimisme
Si les pays continuent à améliorer l'accès à des services de PTME complets et à en augmenter la qualité, l'objectif de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici 2015 peut être atteint.
Helen Jackson, conseillère spéciale en prévention du VIH pour l'ONUSIDA en Afrique de l'Est et Afrique australe.
Bien que de nombreuses femmes enceintes passent encore à travers le filet de la couverture thérapeutique, l'augmentation des efforts de prévention de la transmission verticale s'est avérée efficace. Selon les estimations 2010 de l'ONUSIDA, environ 130 000 enfants auraient été nouvellement infectés dans le sud de l'Afrique, soit une diminution de plus de 30 % par rapport à 2004. Au Botswana, en Namibie, en Afrique du Sud et au Swaziland, la couverture thérapeutique dépasse les 80 %[ii]. Compte tenu de ces chiffres, et de la possibilité d'étendre ces résultats à toute la région, les participants à la consultation ont exprimé leur optimisme.
« Si les pays continuent à améliorer l'accès à des services de PTME complets et à en augmenter la qualité, l'objectif de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici 2015 peut être atteint », a déclaré Helen Jackson, conseillère spéciale en prévention du VIH pour l'ONUSIDA en Afrique de l'Est et Afrique australe. « Nous avons uni nos forces pour nous assurer de parvenir à ce résultat. »
[i] Afrique du Sud, Mozambique, Ouganda, République-Unie de Tanzanie, Kenya, Zambie, Malawi, Zimbabwe, Éthiopie, Angola, Burundi, Lesotho, Botswana, Rwanda, Swaziland et Namibie.
[ii] ibid.
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Mettre en œuvre l’initiative « Traitement 2.0 » pour enrayer l’épidémie du VIH
24 mars 2011
24 mars 2011 24 mars 2011
Lors du séminaire organisé par le Département Évidence, stratégie et résultats (ESR) de l’ONUSIDA, le 18 mars dernier au siège social de l’ONUSIDA à Genève, la manière de mettre en œuvre l’initiative « Traitement 2.0 » était au cœur des débats.
Lors du séminaire organisé par le Département Évidence, stratégie et résultats (ESR) de l’ONUSIDA, le 18 mars dernier au siège social de l’ONUSIDA à Genève, la manière de mettre en œuvre l’initiative « Traitement 2.0 » était au cœur des débats. Les membres du personnel de l’ONUSIDA ont été rejoints par leurs collaborateurs de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), du Fonds mondial, de l’International AIDS Society, et d’UNITAID.
« Nous devons trouver des solutions innovantes pour enrayer l’épidémie du VIH », affirme Dr Bernhard Schwartländer, Directeur du Département ESR et organisateur du séminaire. « Des innovations en vue d’améliorer les régimes de traitement, mais également des innovations dans notre façon d’aborder la lutte contre le sida. »
L’initiative « Traitement 2.0 » a été lancée au mois de novembre 2010 par l’ONUSIDA et ses partenaires pour réclamer la création d’une plateforme thérapeutique radicalement simplifiée. Sa viabilité et sa mise en œuvre à l’échelle nationale permettront de déterminer le degré de réussite de la lutte contre le sida dans les années à venir.
Craig McClure, Chef de l’équipe de Traitement du Département VIH de l’OMS, et Mariangela Simao, Directrice de la Division pour la prévention, la vulnérabilité et les droits de l’ONUSIDA, ont conjointement présenté « le catalyseur de la prochaine phase du traitement ». Ils ont souligné les cinq atouts du Traitement 2.0 : un cachet moins toxique qui n’entraîne pas de résistance aux médicaments ; un diagnostic et un suivi simplifiés ; un dépistage du VIH facilité ; une mobilisation communautaire accentuée ; et un dividende substantiel de la prévention en tant qu’avantage secondaire.
Nous devons trouver des solutions innovantes pour enrayer l’épidémie du VIH. Des innovations en vue d’améliorer les régimes de traitement, mais également des innovations dans notre façon d’aborder la lutte contre le sida.
Bernhard Schwartländer, Directeur du Département Évidence, stratégie et résultats
M. McClure a reconnu que le chemin à parcourir était encore long, mais il a énuméré certaines actions que les pays pourraient d’ores et déjà entreprendre afin d’améliorer le système d’administration du traitement contre le VIH : une réforme juridique pour tirer profit des flexibilités prévues par l’Accord sur les ADPIC, l’intégration du VIH dans les systèmes de santé et l’implication des communautés dans l’offre de services de lutte contre le VIH.
À ce sujet, David Barr, de la Coalition internationale pour la préparation au traitement, a donné des exemples concrets qui montrent comment l’implication des communautés dans la gestion des programmes de traitement peut faciliter l’accès et l’adhésion aux traitements. De plus, les approches communautaires pourraient permettre d'atténuer le fardeau auquel doivent faire face les systèmes de santé lorsqu’ils tentent de prendre en charge les nombreux patients recevant un traitement depuis peu.
Par ailleurs, renforcer l’offre de services communautaires présente l’avantage de permettre aux communautés d’atteindre et de responsabiliser plus facilement les principales populations à risque. « Les approches communautaires ont clairement aidé la population présentant un risque élevé d’infection par le VIH à avoir accès aux services de lutte contre la maladie, à bénéficier d’antirétroviraux et à prévenir les nouvelles infections », déclare M. Bar
Apportant le point de vue de l’Amérique latine, Dr Massimo Ghidinelli, Chef de l’équipe du programme IST et VIH/sida de l’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS), a examiné certaines questions cruciales auxquelles doit faire face cette région. Les principaux défis sont les suivants : la nécessité d’optimiser les schémas thérapeutiques, les diagnostics et les outils de suivi ainsi que la réduction des coûts du traitement et l’amélioration des systèmes d’administration des traitements.
Selon l’ONUSIDA, la nouvelle approche de traitement pourrait aussi réduire le nombre de nouvelles infections au VIH de près d’un million par an si les pays fournissent des antirétroviraux à tous ceux qui en ont besoin. « Nous ne pouvons pas venir à bout de cette épidémie », déclare Dr Schwartländer. « Mais, la possibilité de proposer des thérapies efficaces à toutes les personnes éligibles non seulement sauvera des millions de vies, mais réduira également sensiblement le nombre de nouvelles infections en diminuant la charge virale des personnes atteintes du VIH avec une immunosuppression avancée. »
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- Traitement 2.0 : est-ce le traitement de demain ? (en anglais)

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De l’isolement à l’intégration : un projet rwandais transforme la vie des femmes
24 mars 2011
24 mars 2011 24 mars 2011
Joy Ndugutse, co-fondatrice de Gahaya Links, a présenté au Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, une sélection de produits artisanaux fabriqués par les femmes rwandaises pour le marché nord-américain.
En 2004, deux sœurs du Rwanda ont lancé une initiative « trade-not-aid » (« Le commerce, pas la charité ») qui produit des objets artisanaux haut de gamme. Après de modestes débuts, avec seulement 20 artisans installés dans le village reculé de Gitarama, le réseau Gahaya Links s’est étendu à plus de 5 000 tisserands implantés à travers le pays.
La plupart des employés de Gahaya Links sont des femmes qui ont perdu leur mari et leurs enfants lors du génocide rwandais de 1994. Elles sont nombreuses à être séropositives. Le revenu qu’elles gagnent par leur travail leur permet d’assurer l’alimentation, l’éducation et les soins médicaux de leur famille.
« Cette initiative montre ce qu’est le développement dans la pratique », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, lors de sa visite mardi au siège de Gahaya Links à Kigali. « Ce projet réussit également à restaurer la dignité des personnes vivant avec le VIH », a-t-il ajouté. Lors de sa visite guidée consacrée à ce projet, M. Sidibé a pu voir de près la large gamme de produits artisanaux proposés à la vente, qui incluent des paniers tressés aux couleurs chatoyantes et des colliers en perles de verre.
Gahaya Links organise des séances de prévention contre le VIH pour ses employés et ses équipes, avec la participation de partenaires nationaux et de centres de soins, afin d’assurer l’accès des femmes aux traitements antirétroviraux et aux soins. Ce programme suscite un climat de soutien, de coopération et de confiance mutuelle parmi les personnes vivant avec le VIH.
Joy Ndugutse, co-fondatrice de Gahaya Links, a indiqué à M. Sidibé que le projet transforme la vie des femmes vivant avec le VIH. « Ces femmes sont maintenant plus fortes et ont plus d’assurance », a-t-elle déclaré, en ajoutant que beaucoup d’autres personnes pourraient profiter d’un tel soutien.
Gahaya Links collabore étroitement avec Same Sky, une entreprise new yorkaise, fondée par l’entrepreneur social Francine Le Frak, qui commercialise les produits d’artisanat rwandais sur le marché nord-américain. Les recettes réalisées sont réinvesties dans le développement des ventes dans d’autres régions du monde et pour employer davantage de femmes-artisans.
PrePex : un nouvel outil pour la prévention du VIH
Lors de son séjour à Kigali, M. Sidibé s’est rendu à l’hôpital public de Nyamata qui soigne une population d’environ 300 000 personnes. Cet hôpital a été sélectionné pour participer à une étude de sécurité sur une nouvelle méthode non chirurgicale de circoncision masculine appelée « PrePex ».
« L’aspect le plus intéressant du procédé « PrePex » est qu’il ne nécessite aucune intervention en salle d’opération », a déclaré le Dr Agnès Binagwaho, Secrétaire permanente au Ministère rwandais de la Santé. « Cette intervention peut être réalisée dans n’importe quel environnement propre. En outre, elle représente un coût modeste et ne requiert aucun personnel hautement qualifié ; une simple formation suffit », a-t-elle ajouté.
Des études ont montré que la circoncision de l’homme adulte réduit le risque de la transmission du VIH, effectuée de la femme à l’homme, d’environ 60 %. Les techniques existantes de circoncision masculine exigent du personnel médical hautement qualifié et des installations chirurgicales.
Lors de sa visite dans cet hôpital, M. Sidibé a salué les organismes de santé publique du Rwanda pour le travail qu’ils ont fourni en faveur de cette étude innovante. « Le procédé « PrePex » marque une révolution dans l’accélération de la prévention du VIH », a-t-il dit. Si des études approfondies confirment la sûreté et l’efficacité de « PrePex », il pourrait être reconnu comme outil médical et tripler le nombre de circoncisions masculines réalisées quotidiennement en milieu médical.

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Le Vietnam renforce son engagement sur l’égalité des sexes et le VIH
24 mars 2011
24 mars 2011 24 mars 2011
Le Dr. Nguyen Thanh Long, Directeur général du Bureau vietnamien de lutte contre le sida, a abordé la question de l’intégration de l’égalité des sexes dans la prochaine Stratégie nationale anti-VIH
Nguyen Thi Hien, habitante de la province du Nord-Vietnam de Bac Ninh, a contracté le VIH auprès de son mari. « Il m’avait bien dit, au début de notre relation, qu’il avait fréquenté des professionnelles du sexe et des consommatrices de drogues injectables dans le passé, mais je ne me doutais pas des implications de sa vie passée pour moi », dit-elle.
Mme Nguyen Thi, qui est maintenant éducatrice pour ses pairs au sein de Bright Futures, un réseau de personnes vivant avec le VIH, indique que la plupart des femmes qu’elle rencontre sont veuves : leur mari avait consommé des drogues injectables et elles n’ont découvert leur séropositivité qu’après son décès dû à une maladie liée au sida.
Selon le Bureau vietnamien de lutte contre le sida (VAAC), les femmes représentaient en 2010 jusqu’à 30 % du total des infections au VIH enregistrées au Vietnam, alors que ce chiffre n’atteignait pas 15 % avant 2005.
L’épidémie vietnamienne continue de se concentrer sur les consommateurs de drogues injectables. Ce changement de ratio, qui touche les cas de VIH récemment signalés, pourrait cependant traduire une augmentation des transmissions du VIH des hommes, adoptant des comportements à hauts risques, à leur épouse ou partenaire sexuelle régulière.
Nous devons intégrer les questions liées à l’égalité entre les sexes dans chacun des trois volets de notre prochaine Stratégie, lesquels incluent la prévention, les traitements et les soins anti-VIH, et l’atténuation des incidences
Le Dr Nguyen Thanh Long, Directeur général du Bureau vietnamien de lutte contre le sida.
Le gouvernement vietnamien a pris de fermes engagements en faveur de l’élaboration d’une riposte complète au VIH et de la priorisation de l’égalité des sexes pour sa Stratégie nationale de développement socio-économique.
Pour renforcer cette action, il a réuni les principales parties prenantes, comme des organisations de la société civile et des personnes vivant avec le VIH, pour discuter des moyens de favoriser l’égalité des sexes dans sa Stratégie nationale 2011-2020 sur la prévention et la lutte contre la propagation du VIH/sida. « Nous devons intégrer les questions liées à l’égalité entre les sexes dans chacun des trois volets de notre prochaine Stratégie, lesquels incluent la prévention, les traitements et les soins anti-VIH, et l’atténuation des incidences », a déclaré le Dr Nguyen Thanh Long, Directeur général du Bureau vietnamien de lutte contre le sida (VAAC).
Des experts techniques d’ONU-Femmes et de l’ONUSIDA se sont joints aux discussions du 14 au 17 mars. Les participants de cette réunion ont identifié les domaines de la riposte nationale au VIH qui devront mieux répondre aux besoins des personnes les plus exposées à l’infection. Il s’agit notamment des consommateurs de drogues injectables, des professionnels du sexe et des femmes dont le partenaire intime adopte un comportement à haut risque. Il faut ainsi examiner de quelle manière le renforcement rapide de la thérapie de maintien à la méthadone – qui constitue une priorité pour la prochaine phase de la riposte au VIH – pourrait permettre de mieux protéger les partenaires sexuels séronégatifs des consommateurs de drogues injectables. Il pourrait par exemple envisager des services de prévention contre la transmission sexuelle du VIH pour les personnes suivant un traitement à la méthadone.
« J’ai pu constater que la Stratégie anti-VIH du Vietnam affichait des signaux positifs en matière d’égalité des sexes », a déclaré Suzette Mitchell, la Représentante d’ONU-Femmes dans le pays. « Le Vietnam a pris un engagement politique ferme sur les questions d’égalité des sexes et la société civile est très active dans l’élaboration d’idées permettant d’intégrer cette question dans la Stratégie », a-t-elle ajouté.
En 2010, une analyse – financée par les Nations Unies – de la Stratégie actuelle du Vietnam sur la riposte au VIH a mis en évidence que la dynamique de l’égalité des sexes de l’épidémie devait bénéficier d’un nombre accru de données pour être mieux comprise. Elle a en particulier identifié la nécessité d’une information accrue sur les modalités de l’impact des réformes économiques et des changements sociaux sur les personnes – hommes et femmes – et sur leur responsabilité quant à la vulnérabilité au VIH.
« L’analyse de référence sur la Stratégie doit traiter les questions liées à l’égalité des sexes à part et prévoir l’élaboration d’indicateurs relatifs aux différences hommes-femmes », a souligné le Dr Long.
En renforçant son action visant à placer ces questions au centre de sa Stratégie nationale de lutte contre le sida, le Vietnam joint ses efforts aux initiatives menées pour traiter cet aspect de la riposte au sida dans la région de l’Asie-Pacifique.
« Le Vietnam fait preuve d’un leadership unique en son genre sur cette question », a déclaré Jane Wilson, Conseillère pour l’égalité des sexes de l’Équipe de soutien régional de l’ONUSIDA. « En acceptant d’intégrer l’égalité des sexes dans le Plan stratégique national, le Vietnam renforce l’efficacité de sa riposte au sida et fournit à la région un exemple d’action progressiste en matière d’égalité des sexes ».

Press Release
Le président Kagamé prendra pleinement part à la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le sida
24 mars 2011 24 mars 2011Le président rwandais unira ses efforts à ceux d’autres dirigeants pour façonner l’avenir du programme en matière de lutte contre le sida et de développement
Genève, 24 mars 2011—En partenariat avec l’ONUSIDA, le président du Rwanda, Paul Kagamé, conduira une réunion de chefs d’État sur le VIH et d’autres questions plus générales de développement à la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le sida qui se tiendra en juin.
« Pour obtenir des résultats en matière de santé et de développement à l’échelle mondiale, il convient de déployer des efforts extraordinaires, l’objectif étant de transformer la vie de nos citoyens », a déclaré le président Kagamé. « En tant que leaders, nous devrons nous montrer audacieux dans notre manière d’aborder ces questions fondamentales de notre époque. »
L’annonce a été faite à la suite d’un entretien avec le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, qui était en visite officielle au Rwanda pour faire progresser la collaboration dans le cadre de la riposte au VIH.
« Le président Kagamé est un dirigeant mondial en avance sur son temps et hautement respecté », a affirmé M. Sidibé. « Il a joué un rôle décisif pour inverser le cours de l’épidémie de sida du Rwanda. L’expérience et le leadership qu’il apportera aux débats de la Réunion de haut niveau en juin seront essentiels pour sortir le sida de son isolement et favoriser une plus grande appropriation de la question par les pays. »
Depuis l’arrivée au pouvoir du président Kagamé en 2000, la prévalence du VIH a quasiment diminué de moitié et le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH a reculé de près de 25%.
La réunion des chefs d’État sera principalement axée sur des sujets tels que l’intégration du VIH dans des questions de santé et de développement d’ordre plus général et sur le partage des responsabilités dans la lutte contre l’épidémie. Parmi les annonces importantes figure la définition d’une vision panafricaine de l’appropriation par les pays.
La manifestation spéciale aura lieu durant la Réunion de haut niveau sur le sida qui se tiendra du 8 au 10 juin 2011 et dans le cadre de laquelle des leaders seront rassemblés pour façonner l’avenir du sida, de la santé et du développement.
Contact
ONUSIDA GenèveSophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
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Feature Story
Discussion à Vienne autour de la stratégie « Objectif zéro – Prévenir toutes les nouvelles infections à VIH parmi les consommateurs de drogues injectables » dans le cadre de la nouvelle session de la Commission des stupéfiants
23 mars 2011
23 mars 2011 23 mars 2011
Les participants de la table ronde « Objectif zéro » – Prévenir toutes les nouvelles infections à VIH parmi les consommateurs de drogues injectables organisée le 21 mars 2011 à l’initiative de l’ONUSIDA par le Représentant permanent du Royaume-Uni auprès des Nations Unies à Vienne, l’Ambassadeur Simon Smith.
Selon les estimations, on compte trois millions de consommateurs de drogues injectables séropositifs dans le monde—et près de 13 millions de consommateurs de drogues exposés au VIH. Malgré l’élargissement de l’accès aux services de prévention du VIH, qui incluent les programmes de réduction des risques, la couverture médiane de ces services était en 2009 de seulement 32 %.
Des spécialistes de haut niveau ont pris part à une table ronde organisée à Vienne le 21 mars dernier sur le thème « Objectif zéro » – Prévenir toutes les nouvelles infections à VIH parmi les consommateurs de drogues injectables. Cet événement a eu lieu le premier jour de la 54ème session de la Commission des stupéfiants (CND) qui se déroule dans la capitale autrichienne jusqu’au 25 mars 2011. Il a été organisé à l’initiative de l’ONUSIDA par le Représentant permanent du Royaume-Uni auprès des Nations Unies à Vienne, l’Ambassadeur Simon Smith.
Le Dr Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint du Programme a présenté la stratégie 2011-2015 de l’ONUSIDA Objectif zéro . Un des objectifs à moyen terme de cette stratégie est de prévenir d’ici 2015 toutes les nouvelles infections à VIH parmi les personnes qui consomment de la drogue. Le Dr Paul De Lay a décrit l’approche à la fois « efficace et économique » à adopter pour obtenir des résultats.
L’ONUSIDA appelle à permettre à tous les consommateurs de drogues injectables d’accéder à des programmes complets, scientifiquement avérés et respectueux des droits humains. Cela inclue les programmes de traitement de substitution aux opiacés, l’accès aux seringues et aiguilles stériles et un meilleur alignement des cadres légaux et des politiques de santé publique. Pour montrer à quel point cette approche peut s’avérer économique, le Dr De Lay a cité l’exemple de l’Ukraine où, selon les estimations, les programmes de distribution de seringues et d’aiguilles coûtent moins de 100 dollars par infection au VIH évitée. Un autre élément de programme nécessaire consiste à faire progresser le nombre de personnes sous traitement antirétroviral parmi les consommateurs de drogue vivant avec le VIH.
Une étude d’impact réalisée conjointement par le DFID et la Banque mondiale au Vietnam sur les effets des programmes de réduction des risques a été présentée par M. Will Niblett, le représentant du DFID. Elle démontre clairement que les programmes mis en œuvre à une échelle suffisante (par exemple la distribution d’au moins 200 seringues et aiguilles par an à chaque consommateur de drogue) ont un impact majeur sur la réduction de l’incidence du VIH. Cet impact a été constaté non seulement au sein de la population des consommateurs de drogue qui constitue le bénéficiaire direct de ces programmes mais aussi au niveau des taux d’incidence dans toute la population dans la mesure où il y a moins de nouvelles contaminations.
Les participants ont discuté des difficultés à prévenir les nouvelles infections à VIH parmi les consommateurs de drogues injectables. Ils ont exploré les solutions possibles, parmi lesquelles la création d’environnements propices, le financement de ripostes communautaires et l’intensification des efforts pour assurer une couverture optimale et des programmes de qualité.
Au terme de cette table ronde, les représentants des gouvernements et de la société civile venus du monde entier ont conclu que les efforts concertés visant à atteindre l’objectif de la Stratégie doivent favoriser des ripostes communautaires plus actives, surmonter les obstacles à l’élargissement des programmes et impliquer la justice et la police en tant que partenaires clés. M. Christian Kroll, Coordinateur mondial de la lutte contre le VIH/sida à l’UNODC, et le Dr Paul De Lay ont clôturé conjointement cette table ronde.
Commission des stupéfiants
Le Conseil économique et social a créé la Commission des stupéfiants (CND) en 1946 en tant qu’organe directeur central pour toutes les problématiques des Nations Unies liées à la drogue. La Commission permet aux Etats membres d’analyser la situation mondiale de la drogue, de donner suite aux décisions de l’Assemblée générale dans ce domaine et de prendre des mesures au niveau mondial dans le cadre de son champ d’action. Elle surveille également la mise en œuvre des trois conventions internationales sur le contrôle des drogues et est habilitée à étudier tous les sujets ayant trait aux objectifs de ces conventions, notamment les listes de substances à mettre sous contrôle international.
Liens externes
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Présentations
Présentations
- “Getting to Zero” UNAIDS 2011-2015 strategy. (en anglais) Présentée par le Dr Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint du Programme. Vienne, 21 mars 2011.
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27 septembre 2023

Feature Story
Appel à redoubler d’efforts afin de diagnostiquer et traiter un million de personnes atteintes de tuberculose multirésistante entre 2011 et 2015
23 mars 2011
23 mars 2011 23 mars 2011Une autre version de cet article figure également sur www.who.int.

Crédit : OMS
À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et le partenariat Stop TB, appellent les dirigeants du monde entier à renforcer leur engagement et à accroître leurs contributions en vue d’atteindre l’objectif qu’ils se sont fixés : diagnostiquer et traiter un million de personnes atteintes de tuberculose multirésistante (TB-MR) entre 2011 et 2015.
Le rapport de l’OMS, Towards universal access to diagnosis and treatment of MDR-TB and XDR-TB by 2015 (en anglais) (Vers un accès universel au diagnostic et au traitement de la tuberculose multirésistante et ultrarésistante d’ici 2015), décrit les progrès réalisés en matière de réponse face à la TB-MR dans les pays les plus touchés par cette maladie. « De nombreux pays ont réalisé des progrès, mais malgré la récente intensification des efforts, la communauté internationale doit prendre des mesures supplémentaires pour traiter tous les patients atteints de tuberculose multirésistante », explique le Dr Margaret Chan, Directrice générale de l’OMS. « Nous ne pouvons pas laisser la tuberculose multirésistante se propager librement. »
Les conséquences de la tuberculose multirésistante
Le fait de ne pas traiter la tuberculose multirésistante augmente le risque de propagation des souches de tuberculose pharmacorésistantes. L’OMS estime qu’entre 2011 et 2015, le nombre de nouveaux cas de tuberculose multirésistante s’élèvera à plus de 2 millions.
Programmes de traitement
Des programmes financés par le Fonds mondial et conformes aux normes de traitement de l’OMS devraient permettre de diagnostiquer et soigner quelque 200 000 personnes atteintes de TB-MR d’ici 2015. Il s’agirait donc de multiplier par quatre le nombre total de personnes actuellement sous traitement, qui se chiffre à 50 000 patients.
De nombreux pays ont réalisé des progrès, mais malgré la récente intensification des efforts, la communauté internationale doit prendre des mesures supplémentaires pour traiter tous les patients atteints de tuberculose multirésistante.
Dr Margaret Chan, Directrice générale de l’OMS
En 2011, le Fonds mondial devrait fournir 84 % de tous les investissements internationaux dans la lutte contre la tuberculose. Néanmoins, pour que la réponse à la tuberculose multirésistante reste efficace, les financements nationaux et internationaux devront augmenter.
« La tuberculose multirésistante est une menace pour tous les pays car il s’agit d’une maladie dont le traitement est difficile et coûteux. À moins de fournir un effort extraordinaire pour mettre un terme à ce problème, notre capacité à financer et assurer des progrès continus contre la tuberculose en général risque d’être mise en péril », met en garde le professeur Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fonds mondial.
Un engagement plus fort s’impose
Selon le Dr Jorge Sampaio, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies auprès du partenariat Stop TB, « il est temps que les pays à forte croissance qui sont lourdement touchés par la tuberculose multirésistante renforcent leur engagement et accroissent leur financement dans leurs propres programmes de lutte contre la TB-MR. Plusieurs de ces nations peuvent s’imposer en tant que leaders dans la coopération des pays du Sud, et aider leurs voisins également touchés par cette maladie. »
Depuis 2009, les 23 pays les plus touchés par la tuberculose pharmacorésistante ont presque doublé leur budget de lutte contre cette maladie. Selon le Fonds mondial, entre 2002 et 2010, les programmes internationaux de lutte contre la tuberculose financés par ces pays ont permis d’apporter un traitement à 7,7 millions de personnes et de sauver 4,1 millions de vies.
« Le Fonds mondial finance des programmes de lutte contre la tuberculose dont l’efficacité peut se mesurer au nombre de vies sauvées », rappelle le Dr Lucica Ditiu, Secrétaire exécutive du partenariat Stop TB. « Tous les patients atteints de tuberculose devraient pouvoir bénéficier de soins de qualité... Pour réussir à traiter un million de personnes atteintes de tuberculose multirésistante dans les cinq années à venir, une proche coopération sera nécessaire entre tous les partenaires, et particulièrement les communautés touchées par cette maladie. »
La tuberculose multirésistante est une forme de tuberculose qui ne répond pas aux traitements standards. En 2009, l’OMS a rapporté 9,4 millions de nouveaux cas de tuberculose et 1,7 millions de décès, dont 380 000 personnes atteintes d’une tuberculose liée au VIH. En 2008, dernière année pour laquelle des estimations sont disponibles, les chiffres font état de 440 000 cas de tuberculose multirésistante et 150 000 décès.