Feature Story

Le joueur de cricket des Antilles Ramnaresh Sarwan, nouveau soutien pour la sensibilisation au VIH

27 avril 2010

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Ramnaresh Sarwan, joueur de cricket des Antilles.  Photo: Getty Images

L’ONUSIDA et le Conseil international du cricket (ICC) ont annoncé le 26 avril que le joueur de cricket des Antilles Ramnaresh Sarwan apportait son soutien à la campagne Think Wise, dans le cadre du partenariat mondial du milieu du cricket pour la sensibilisation au VIH.

Rejoignant les joueurs de cricket de premier plan Graeme Smith, Kumar Sangakkara et Virender Sehwag, ainsi que sa compatriote des Antilles Stafanie Taylor, ce sportif participera activement au partenariat de l’ICC avec l’ONUSIDA, l’UNICEF et l’Initiative mondiale « Médias contre le sida ».

Ces partenaires travaillent également avec le Partenariat des médias audiovisuels des Caraïbes contre le VIH/sida (CBMP) dans le cadre de la campagne Live UP pour faire passer leur message à l’occasion du Championnat du monde 2010 de Twenty20 organisé par l’ICC, du 30 avril au 16 mai. Cette initiative encourage les jeunes de la région à agir de façon positive en s’informant sur le VIH, en participant à un dépistage et en se protégeant.

Le VIH est un problème sérieux pour les jeunes des Caraïbes et j’espère, en tant que joueur de cricket international, pouvoir inciter la population de la région à modifier son comportement dans le bon sens.

Ramnaresh Sarwan, joueur de cricket des Antilles

A 29 ans, Sarwan est l’un des meilleurs batteurs de l’équipe des Antilles, avec 83 participations à des test-matchs et 154 participations au championnat ODI à son actif à ce jour, et un score de 15 centuries et quatre hundreds, respectivement.

« Le VIH est un problème sérieux pour les jeunes des Caraïbes et j’espère, en tant que joueur de cricket international, pouvoir inciter la population de la région à modifier son comportement dans le bon sens », explique Ramnaresh Sarwan.

« Il est important que les jeunes connaissent les ressources mises à leur disposition, comme le site Web de Live UP, www.iliveup.com, où ils peuvent s’informer sur le VIH, apprendre qu’il est important de se protéger et comprendre comment aborder la question avec leur partenaire et leurs amis.

« En saisissant cette occasion de sensibiliser au VIH et de rappeler aux supporters de cricket qu’il ne faut pas faire preuve de discrimination à l’égard des personnes touchées par la maladie, nous espérons pouvoir remplir notre rôle éducatif à l’égard des jeunes générations. »

Une série d’activités de sensibilisation seront menées à l’occasion du Championnat du monde 2010 de Twenty20 organisé par l’ICC, y compris des échanges entre des joueurs vedettes et des groupes communautaires locaux à la Barbade, au Guyana, à Saint-Kitts-et-Nevis et à Sainte-Lucie. Les joueurs arboreront un ruban rouge pour manifester leur soutien aux personnes vivant avec le VIH lors des demi-finales et de la finale du tournoi et un message d’intérêt public sera diffusé sur grand écran pendant les matchs.

Ce message d’intérêt public, auxquels participent des célébrités des Caraïbes dont Stefanie Taylor, fait partie de la campagne Live UP du Partenariat des médias audiovisuels des Caraïbes diffusée par 95 médias de premier plan dans 24 pays des Caraïbes.

Des artistes réputés de la scène musicale des Caraïbes comme Alison Hinds, Bunji Garlin, Claudette Peters, Fay Ann Lyons et Mr Vegas, mais aussi Kim Collins, le sprinter de Saint Kitts qui a remporté la médaille d’or sur 100 mètres lors des Championnats du monde d’athlétisme 2003 à Paris, portent un message sur le VIH dans un spot de 30 secondes diffusé dans les Caraïbes depuis le mois dernier.

C’est en septembre 2003 que l’ONUSIDA et l’ICC ont uni leurs efforts pour la première fois en diffusant des messages de prévention du VIH ciblant les jeunes des pays où le cricket est populaire. En 2006, l’UNICEF a rejoint ce partenariat qui aujourd’hui soutient également la campagne « Unissons-nous pour les enfants, contre le sida ».

Le joueur de cricket des Antilles Ramnaresh Sarwa

Coparrainants:

UNICEF


Reportages:

L’ICC et l’ONUSIDA fêtent leur partenariat et se tournent vers l’avenir (17 novembre 2008)


Liens externes:

ICC (en anglais)

Think Wise (en anglais)

Live UP (en anglais)

Regardez le message d'intérêt public  (en anglais)

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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA se joint au Président Zuma pour lancer une initiative nationale qui renforce les services de conseil et le dépistage contre le VIH en Afrique du Sud

26 avril 2010

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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé et le Président d’Afrique du Sud, Jacob Zuma (à droite), lors du lancement national de la campagne le 25 avril 2010. Photo: ONUSIDA/A. Vlachakis

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a été invité par le gouvernement sud-africain à participer au lancement d’une nouvelle campagne de dépistage aux côtés du Président Jacob Zuma, du Ministre de la Santé, M. Motsoaledi, du Premier ministre de la province, Mme Mokonyane, et de représentants de la société civile incluant Mme Vuyiseka Dubula, de la Campagne d’action pour l’accès au traitement, et M. Nkululeko Nxesi, de l’Association nationale des personnes vivant avec le sida.

Quelque 2 000 personnes étaient présentes à l’événement qui a eu lieu à l’hôpital Natalspruit d’Erkuhuleni, près de Johannesburg. Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, M. Sidibé a félicité le Président Zuma et le Ministre de la Santé, le Dr Motsoaledi, pour leur leadership et leur engagement en faveur de la riposte au VIH en Afrique du Sud. Il a également salué la mobilisation sans précédent de la population sud-africaine à l’égard de ce dépistage volontaire sur le statut VIH.

Cette campagne représente la plus large mobilisation nationale en faveur d’une cause unique depuis la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. Ce programme de dépistage, qui vise 15 millions de personnes d’ici à la fin 2011 est, à notre connaissance, le plus grand qui ait jamais été mené dans le monde. C’est un événement historique.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

M. Sidibé a fait remarquer que « cette campagne représente la plus large mobilisation nationale en faveur d’une cause unique depuis la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. Ce programme de dépistage, qui vise 15 millions de personnes d’ici à la fin 2011 est, à notre connaissance, le plus grand qui ait jamais été mené dans le monde. C’est un événement historique. » Il a poursuivi son propos en soulignant que l’Afrique du Sud « écrivait, avec ce projet, un nouveau chapitre de l’histoire africaine en étant l’architecte de l’éradication de la tragédie du VIH. »

Dans son allocution, le Président Zuma a encouragé les Sud-Africains à effectuer régulièrement un dépistage et révélé que son statut VIH personnel était négatif. Il a en revanche souligné que la divulgation de cette information n’était pas obligatoire et qu’elle appartenait à la seule personne concernée.

Le Président a vivement invité la population sud-africaine à changer son attitude à l’égard de l’épidémie et des stigmatisations liées au VIH, lesquelles, a-t-il signalé, découlent de l’ignorance. Il a aussi indiqué que la nouvelle campagne, qui renforce les services de conseil et le dépistage volontaire contre le VIH, présente le double avantage d’instruire les personnes sur le VIH et de promouvoir les droits et la dignité de celles qui vivent avec le virus.

La cérémonie de lancement a aussi été marquée par la présentation de la chanson qui accompagnera cette campagne, laquelle a été interprétée par deux chanteurs très populaires en Afrique du Sud, Choome et Arthur Mopokane, ainsi que par le soliste de musique traditionnelle Ihashi Elimhlophe.

Le lancement a pris fin après que M. Sidibé, le Ministre de la Santé, le Premier ministre de Gauteng et plusieurs autres dirigeants sud-africains se sont personnellement soumis à un dépistage sur le VIH.

Cette campagne, qui renforce les services de conseil et le dépistage contre le VIH, est la plus grande initiative de ce type dans l’histoire de l’épidémie du virus. Elle vise à effectuer 15 millions de dépistages sur le VIH et à élargir l’accès aux traitements antirétroviraux pour atteindre 80 % des personnes qui en ont besoin d’ici à 2011.

L’Afrique du Sud est le pays le plus touché au monde par le VIH, avec, selon les estimations, 5,7 millions de personnes vivant avec le virus, soit près d’un sixième du total mondial. Environ 18 % des adultes sud-africains sont séropositifs au VIH.

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La nouvelle stratégie de l’OMS appelle à l’élimination du VIH chez les enfants d’ici 2015

21 avril 2010

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La prévention de la transmission mère-enfant du VIH est l’un des piliers de la riposte mondiale à l‘épidémie de sida. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a récemment publié un document de stratégie soulignant son engagement à appuyer les efforts nationaux et mondiaux en faveur de l’intensification des services de PTME et de leur intégration aux programmes de santé ciblant les mères, les nouveau-nés et les enfants.

Prévenir le décès des mères et l’infection des bébés par le VIH est l’une des priorités essentielles de l’ONUSIDA, énoncée dans son Cadre de résultats 2009 – 2011. La nouvelle publication PMTCT strategic vision 2010–2015: preventing mother-to child transmission of HIV to reach the UNGASS and Millennium Development Goals, reflète par de nombreux aspects la riposte au VIH du secteur de la santé de l’OMS et contribuera directement à la réalisation des objectifs du Cadre de résultats.

En tant que coparrainant de l’ONUSIDA qui dirige avec l’UNICEF, autre coparrainant, les efforts de prévention de la transmission mère-enfant du VIH dans le cadre des Nations Unies, l’OMS s’inspirera de la vision stratégique de la PTME pour accélérer l’appui global à la prévention de la transmission mère-enfant.

Le document de stratégie exhorte la communauté internationale à fixer de nouveaux objectifs plus ambitieux promouvant la quasi-élimination de l’infection des enfants par le VIH d’ici 2015. Il préconise également une collaboration élargie avec les partenaires, tels le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et le PEPFAR (US President’s Emergency Plan for AIDS Relief).

La PTME a permis d’enregistrer des progrès notables depuis quelques années et en 2008, 45 % environ des femmes enceintes vivant avec le VIH dans les pays à faibles revenus et à revenus intermédiaires recevaient des médicaments antirétroviraux pour prévenir la transmission mère-enfant. Elles n’étaient que de 10 % à bénéficier de ce service en 2004.

Malgré ces succès, les niveaux de couverture par les services de PTME restent faibles dans un certain nombre de pays et de communautés aux ressources limitées. Le point sur l’épidémie de sida 2009 de l’ONUSIDA/OMS estime que 430 000 enfants ont été nouvellement infectés par le virus en 2008 dont plus de 90 % du fait d’une transmission verticale par la mère. A défaut de traitement, la moitié environ de ces enfants mourront avant leur deuxième anniversaire.

Il est cependant possible d’éliminer presque totalement la transmission mère-enfant là où des services de prévention sont accessibles, et les interventions de PTME peuvent ramener le risque d’infection en dessous de 5 %.

La vision stratégique de la PTME peut contribuer à la réalisation de cet objectif en promouvant une approche qui englobe les quatre composants suivants : prévention primaire de l’infection à VIH auprès des femmes en âge de procréer; prévention des grossesses non désirées auprès des femmes vivant avec le VIH, prévention de la transmission d’une mère séropositive à son nourrisson et fourniture d’un traitement, de soins et d’un appui appropriés aux mères vivant avec le VIH, à leurs enfants et à leur famille.

La nouvelle publication de l’OMS met en évidence une série d’orientations stratégiques nécessaires :

  • Renforcer l’engagement et le leadership pour assurer une couverture totale par les services de PTME
  • Fournir une assistance technique afin d’optimiser les services VIH destinés aux femmes et aux enfants
  • Promouvoir et appuyer l’intégration des interventions anti-VIH aux programmes de santé reproductive et de santé ciblant les mères, les nouveau-nés et les enfants
  • Garantir un accès équitable à toutes les femmes, y compris les plus vulnérables
  • Appuyer les interventions des systèmes de santé pour améliorer la fourniture de services
  • Suivre la performance et l’impact du programme
  • Renforcer les partenariats globaux, régionaux et nationaux et s‘employer à obtenir plus de ressources.

La publication de l’OMS cite des exemples portant sur divers pays et régions. En Asie, plusieurs nations ont commencé à associer les services VIH aux services de santé reproductive et de santé ciblant les adolescents, les mères, les nouveau-nés et les enfants.

De même, l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis congénitale en Amérique latine et dans les Caraïbes (qui concerne quelque 6 000 enfants et 450 000 femmes enceintes chaque année, respectivement) a été définie comme une priorité absolue par le Bureau régional de l’OMS pour les Amériques et par l’UNICEF. Ces organisations et leurs partenaires ont récemment lancé une campagne avec l’objectif d’éliminer la transmission mère-enfant du VIH d’ici 2015.

La nouvelle publication de l’OMS décrivant la vision stratégique de la PTME montre également que les interventions nécessaires varient suivant le contexte des pays ou des régions. En Europe de l’Est, par exemple, l’accent n’est pas mis sur les interventions visant la population générale mais sur l’amélioration des services de PTME à l’adresse de populations clés à risque plus élevé comme les consommateurs de drogues injectables et leurs partenaires.

Indépendamment du contexte, éliminer la transmission mère-enfant du VIH est une nécessité vitale. La publication rendant compte de la vision stratégique de la PTME se veut un outil essentiel pour renforcer l’appui de l’OMS à cet effort global en vue de sauver des vies et protéger la santé des femmes et des enfants dans le monde entier.

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Aucun bébé africain ne doit naître avec le VIH à l’horizon 2015

20 avril 2010

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Lors d’une visite officielle au Sénégal, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé (à gauche) a été reçu par le Président, M. Abdoulaye Wade, le 19 avril. 

Lors d’une visite officielle au Sénégal, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a été reçu par le Président, M. Abdoulaye Wade, le 19 avril. M. Sidibé a remercié le chef de l’État sénégalais d’avoir pris l’initiative d’inscrire une question majeure à l’ordre du jour du sommet de l’Union Africaine, qui aura lieu en juillet 2010 à Kampala, en Ouganda, sous le titre « Vers l’accélération des mesures liées au VIH et aux OMD : Partenariats pour l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant en Afrique ». Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a constaté que le VIH est la principale cause de mortalité parmi les enfants et les nourrissons dans la majeure partie de l’Afrique, avec quelque 390 000 enfants de moins de 15 ans ayant été infectés par le VIH pour la seule année 2008.

M. Sidibé a également remercié le Président Wade pour les grandes avancées réalisées par son pays dans la lutte contre le VIH et, en particulier, dans l’éradication de la transmission verticale de la mère à l’enfant.

Dans sa réponse, le chef de l’État sénégalais a assuré M. Sidibé que « le Sénégal coopérera avec l’ONUSIDA pour atteindre l’objectif visant à empêcher toute nouvelle infection d’enfant à l’horizon 2015. »

M. Michel Sidibé était à Dakar, au Sénégal, pour participer à la réunion de gestion de l’ONUSIDA pour la région de l’Afrique subsaharienne, en ayant pour but d’utiliser la lutte contre le VIH pour améliorer les réalisations axées sur la santé et le développement en Afrique. Sa visite avait aussi pour objectif de discuter des progrès réalisés par le Sénégal en faveur de l’accès universel avec les autorités du pays.

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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé (à gauche) a également rencontré le Premier ministre sénégalais, M. Souleymane Ndéné Ndiaye, qui a réitéré l’engagement de son pays en faveur de la suppression totale de la transmission de la mère à l’enfant.

M. Sidibé a également rencontré le Premier ministre sénégalais, M. Souleymane Ndéné Ndiaye, qui a réitéré l’engagement de son pays en faveur de l’éradication totale de la transmission de la mère à l’enfant. Il a déclaré que « la prévention contre les nouvelles infections doit être une priorité pour tous les pays africains. »

Durant sa visite, M. Sidibé a remarqué que de nombreux progrès ont été réalisés dans la riposte au sida en Afrique. « En 2008, sur ce continent, 45 % environ des femmes enceintes vivant avec le VIH ont reçu des médicaments antirétroviraux pour empêcher la transmission du virus à leur enfant, contre seulement 35 % l’année précédente. Des dizaines de milliers de nouvelles infections par le VIH ont été empêchées grâce aux programmes de prévention et aux efforts des gouvernements africains, de la société civile et de la jeunesse », a déclaré M. Sidibé. « En dépit de ces progrès cependant, de nombreuses difficultés continuent d’empêcher les personnes d’avoir accès aux services de prévention et de traitement contre le VIH », a-t-il ajouté.

Aucun bébé africain ne doit naître avec le VIH à

Liens externes:

Union Africaine

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Un projet de l'ONUDC fournit des services VIH transfrontaliers aux consommateurs de drogue afghans

16 avril 2010

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Afin de garantir la réussite de la mise en oeuvre du projet et de renforcer les capacités du personnel des ONG et des fonctionnaires gouvernementaux, une formation de cinq jours sur le VIH a été organisée à Kaboul.
Photo: ONUDC

Une riposte au VIH qui se veut vraiment efficace doit fournir des services VIH complets aux consommateurs de drogues injectables (CDI). Conscient de ce facteur, l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a apporté son soutien à la mise en oeuvre d'une initiative qui vise à rendre les services accessibles aux réfugiés afghans en Iran et au Pakistan qui consomment de la drogue par injection, ainsi qu'aux consommateurs afghans de drogue injectables qui sont rentrés au pays.

L'utilisation de matériel d'injection de drogues non stérile est un des modes les plus efficaces de transmission du VIH et demeure une des activités critiques qui alimente l'épidémie de VIH chez les consommateurs de drogue. Le VIH peut également se transmettre aux partenaires sexuels des consommateurs de drogues injectables ou à d'autres populations clés plus exposées au risque d'infection comme les professionnels du sexe.

Le projet poursuit la création d'un environnement qui prend en charge un réseau régional transfrontalier de services VIH afin que les réfugiés afghans puissent continuer à profiter de ces services une fois qu'ils seront rentrés au pays. L'ONUDC a octroyé deux bourses à des organisations non gouvernementales pour qu'elles fournissent des services aux consommateurs de drogues afghans dans la province d'Herat à la frontière avec l'Iran et dans la province de Nangarhar à la frontière avec le Pakistan.

L'Organisation Khatiz pour la réhabilitation dans la province d'Herat et l'Organisation pour la santé et le développement social à Nangarhar utilisent des unités de proximité mobiles pour offrir un large éventail de services. Parmi ceux-ci, citons la diffusion d'informations spécifiques et de matériel éducatif aux consommateurs de drogues, la distribution d'aiguilles et de seringues propres, la promotion de l'usage de préservatifs et la distribution de ceux-ci, le traitement et la prévention des infections sexuellement transmissibles et des soins primaires tels que des services de conseil et test volontaires et le traitement antirétroviral.

Formation au VIH et à la consommation de drogues 

Afin de garantir la réussite de la mise en oeuvre du projet et de renforcer les capacités du personnel des ONG et des fonctionnaires gouvernementaux, une formation de cinq jours sur le VIH a été organisée à Kaboul. Elle a réunit des médecins, du personnel soignant, des travailleurs sociaux, des chefs de projet et des employés de la prison pour femmes.

La réunion, à laquelle participèrent également des délégations du gouvernement, des agences des Nations Unies et des ONG, a abordé la gravité de la situation en Afghanistan. Le Dr. Mohammad Zafar, ministre adjoint à la lutte contre les stupéfiants, a déclaré aux participants qu'une étude de l'ONUDC organisée en 2005 chiffrait à un million le nombre de consommateurs de drogues dans le pays, dont 19 000 à 25 000 consommateurs de drogues injectables, soit 3,8 % de la population totale.

Selon le Dr. Ajma Sabaoon, chargé du programme national de lutte contre le sida, l'Afghanistan est en train de passer d'une épidémie faible à une épidémie concentrée. Il a présenté aux participants les résultats d'une enquête biologique et comportementale intégrée réalisée par l'université John Hopkins en 2009 qui montre que la prévalence du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables dans trois grandes villes du pays (Kaboul, Herat et Mazar) est passée de 3 % en 2007 à 7 % en 2010.

Les CDI ont une connaissance très réduite du VIH. D'après l'étude, seuls 29 % des CDI étaient en mesure d'identifier correctement les méthodes de prévention de transmission sexuelle du VIH et rejetaient les grandes idées reçues sur la transmission du VIH. Environ 22 % des CDI ont passé un test de dépistage et connaissent leur statut sérologique.

Les consommateurs de drogues injectables sur lesquels l'étude a porté est une communauté mobile et près de 80 % d'entre eux ont signalé avoir changé de résidence au moins une fois. Une grande partie de cette mobilité s'explique par les différentes phases du conflit dans le pays et la majorité des CDI s'est déplacée vers le Pakistan ou vers l'Iran. L'ONUDC et ses partenaires espèrent que l'offre de services VIH aux consommateurs de drogues injectables dans ces zones frontalières permettra de faire reculer la prévalence du VIH parmi les CDI dans le pays ainsi que dans la zone sous-régionale.

La protection des consommateurs de drogues contre le VIH est un des neuf domaines d'action prioritaires du Cadre de résultats 2009-2011. Ceci est possible en rendant les interventions éclairées par les preuves et fondées sur les droits humains accessibles à tous les consommateurs de drogues (à savoir réduction des risques et réduction de la demande).

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Une nouvelle étude montre une baisse notable des décès maternels

14 avril 2010

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Un nouveau rapport publié dans la revue médicale The Lancet met en évidence une nette diminution du nombre annuel de décès féminins liés à la grossesse ou à l’accouchement. Photo:ONUSIDA/P.Virot

Un nouveau rapport publié dans la revue médicale The Lancet met en évidence une nette diminution du nombre annuel de décès féminins liés à la grossesse ou à l’accouchement, la première depuis des décennies. Les chercheurs estiment que ce nombre est passé de 526 300 décès en 1980 à 343 900 en 2008.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé s’est réjoui des conclusions de ce rapport alors qu’il assistait à la réunion de lancement par le Secrétaire général des Nations Unies du plan d’action commun pour la santé des femmes et des enfants. Cette conférence rassemble pendant deux jours des responsables de la santé du monde entier pour parvenir à un consensus et planifier les mesures qui permettront d’atteindre les buts fixés par les pays concernés en vue de réaliser les quatrième et cinquième objectifs du millénaire pour le développement.

Ce rapport, réalisé par l’Université de Washington et l’Université du Queensland et financé par la Fondation Bill & Melinda Gates, souligne que l’épidémie de VIH en cours freine les progrès de réduction de la mortalité maternelle. Près d’un décès sur cinq peut être lié au VIH, soit au total 61 400 décès en 2008, et de nombreux pays comptant de larges populations affectées par le virus éprouvent les plus grandes difficultés à faire baisser ce taux de mortalité. En Afrique du Sud, plus de la moitié des décès maternels sont liés au VIH.

Cette étude rappelle avec force que l’amélioration de la santé maternelle dépend pour une large part des progrès de la riposte au sida dans les pays les plus durement touchés par l’épidémie.

Michel Sidibé,  Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Cette étude rappelle avec force que l’amélioration de la santé maternelle dépend pour une large part des progrès de la riposte au sida dans les pays les plus durement touchés par l’épidémie », commente M. Sidibé.

M. Sidibé a rappelé une fois de plus l’engagement de l’ONUSIDA à œuvrer sans répit en faveur de l’élimination virtuelle de la transmission de la mère à l’enfant, conformément au Cadre de résultats 2009-2011. Il a également souligné l’implication de l’ONUSIDA pour assurer aux femmes vivant avec le VIH l’accès à un traitement pré et post-natal afin de protéger les nouveau-nés de l’infection par le VIH et de préserver la santé des mères.

Il est avéré que l’administration en temps utile d’antirétroviraux aux femmes enceintes séropositives, intervention peu onéreuse et efficace, réduit sensiblement le risque de transmission du VIH à leurs enfants. Fin 2008 toutefois, seulement 45 % d’entre elles bénéficiaient de ce traitement dans les pays à faibles revenus et à revenus intermédiaires. Des progrès dans ce domaine ne seront possibles qu’en améliorant la qualité des données et en intégrant les programmes de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant à l’agenda de la santé reproductive au sens large.

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La Directrice générale de l’UNICEF lance le manuel « Savoir pour sauver » lors d’une visite au Lesotho

12 avril 2010

Une version de ce reportage a été initialement publiée sur unicef.org

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Ann M. Veneman rencontre des patients dans un dispensaire pour enfants, dont la construction, à Maseru, au Lesotho, a été financée par le Baylor College of Medicine et Bristol-Myers Squibb. Le dispensaire offre des soins pédiatriques et familiaux contre le VIH ainsi que des traitements pour les jeunes enfants et leurs proches.  Photo: © UNICEF Lesotho/2010/Barbadoro.

Lors de la visite qu’elle a récemment effectuée au Lesotho, la Directrice générale de l’UNICEF, Ann M. Veneman, a lancé le manuel Savoir pour sauver, un guide offrant aux familles et aux communautés locales des informations sur la prévention contre la mortalité, les maladies, les blessures et les violences affectant les femmes et les enfants.

« L’Éducation est la clé de la santé », a déclaré Mme Veneman. « En ayant recours à des messages simples, le manuel Savoir pour sauver entend apporter des connaissances essentielles aux parents et aux responsables d’enfants, lesquels se trouvent en première ligne lorsqu’il faut les protéger contre toute maladie ou tout mal. »

Une diffusion mondiale

Quelque quinze millions d’exemplaires de Savoir pour sauver ont été distribués depuis sa première édition en 1989. Le nombre de ses lecteurs est innombrable. Le manuel est co-publié par l’UNICEF, l’OMS, le PAM, l’UNESCO, le FNUAP, le PNUD, l’ONUSIDA et la Banque mondiale. Il propose des conseils pratiques sur la grossesse, la naissance, les principales maladies infantiles, la croissance de l’enfant, ses apprentissages initiaux, la coresponsabilité parentale, la protection de l’enfant, les soins et l’assistance à l’enfant.

Un nouveau chapitre sur la protection de l’enfant

Le manuel comprend un nouveau chapitre sur les actions à mener contre le VIH. Il encourage le dépistage précoce des enfants ainsi que l’adhérence efficace aux traitements et thérapies antirétrovirales prescrits. La plupart des enfants vivant aujourd’hui avec le VIH ne reçoivent ces traitements qu’après l’âge de cinq ans, lorsqu’il est parfois déjà malheureusement trop tard. La moitié des bébés nés avec le VIH meurent avant l’âge de deux ans s’ils ne bénéficient pas d’un traitement.

« Au Lesotho, un enfant sur dix n’atteint pas l’âge de cinq ans, principalement à cause du sida et de maladies évitables comme la pneumonie ou la diarrhée qui sont aggravées par la malnutrition », a déclaré Mme Veneman. « Le manuel Savoir pour sauver peut contribuer à combler le manque d’informations et réduire le nombre de décès évitables chez des millions de jeunes enfants. »

Le manuel contient aussi un nouveau chapitre sur la protection générale de l’enfant. Il fournit des informations sur la manière de préserver les enfants de tout comportement et toute pratique violents ou dangereux.

« Les garçons et les filles doivent être protégés contre la violence et les abus », a souligné la Directrice générale. « Le seul fait de protéger les enfants, en leur permettant de grandir dans un environnement sain et d’atteindre leur plein potentiel, peut rompre le cycle de la pauvreté. »

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Des représentants de la société civile haïtienne exposent au gouvernement américain les besoins liés au sida en Haïti

09 avril 2010

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Centre offrant des traitements antirétroviraux après le séisme dévastateur qui a frappé Port au Prince le 12 janvier. Photo: ONUSIDA

Des représentants de la société civile haïtienne se sont rendus à Washington, le 6 avril, pour mobiliser les responsables politiques autour de la reconstitution de la riposte au sida en Haïti.

Bénéficiant du soutien de l’ONUSIDA, cette délégation de la société civile a décrit ce qu’elle vit depuis que le séisme a frappé le pays. Elle a aussi souligné qu’il était important de reconstituer la riposte au sida, laquelle doit directement impliquer les communautés affectées, en particulier les personnes vivant avec le VIH. Ce briefing a eu lieu au Congrès américain, lors d’une réunion parlementaire organisée à l’initiative de la sénatrice Kirsten Gillibrand (Parti démocrate – État de New York), en présence de responsables du Congrès, d’avocats spécialistes de dossiers liés au sida et de représentants de la société civile américaine.

Quelques heures plus tard, la délégation haïtienne a été reçue par l’Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur américain de la lutte mondiale contre le sida, et ses collègues de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Les représentants du gouvernement américain ont promis qu’ils encourageraient leurs homologues haïtiens à inclure la participation des personnes vivant avec le VIH lors de la programmation de la riposte au sida en Haïti.

Le 24 mars, le Président Barack Obama a demandé au Congrès d’approuver une allocation d’urgence de 2,8 milliards de dollars USD destinée à financer des actions de secours et de reconstruction en Haïti après le terrible séisme du 12 janvier 2010. Sa requête attend en ce moment d’être votée par les législateurs américains.

Avant le séisme, les estimations portaient à 120 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH en Haïti. La plupart des dommages structurels ont eu lieu dans les trois départements (l’Ouest, le Sud-Est et les Nippes) où vivaient près de 60 % de ces personnes.

Suite à une estimation initiale et rapide de la situation par le Ministère haïtien de la Santé publique et de la Population, l’ONUSIDA a publié une note concept Aider Haïti à reconstruire sa riposte contre le sida. Elle décrit la situation qui prévaut actuellement en Haïti et expose les solutions qui pourraient permettre de répondre aux besoins immédiats et intermédiaires de la riposte au sida.

Les réseaux de personnes vivant avec le VIH liés à la société civile et plusieurs organisations assurant des services contre le VIH ont été affectés par le séisme et doivent être appuyés.

Des représentants de la société civile haïtienne

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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA se rend à Vienne en préparation à la XVIIIème Conférence internationale sur le sida

08 avril 2010

Michel Sidibe and Alois Stoger
Alois Stöger, Ministre de la Santé, (à droite) a rencontré Michel Sidibé,  Directeur exécutif de l’ONUSIDA à Vienne le 7 avril 2010. Photo: ONUSIDA

Lors de sa visite officielle à Vienne, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a rencontré de hauts représentants gouvernementaux autrichiens, notamment le Ministre de la Santé, Alois Stöger, la Conseillère municipale pour la Santé publique et les Affaires sociales de la ville de Vienne, Sonja Wehsely, et plusieurs ambassadeurs, dont S.E. Mme Irène Freudenschuss-Reichl, Directrice générale de la Direction pour la Coopération au développement du Ministère autrichien des Affaires étrangères, et S.E. Mme Brigitte Öppinger-Walchshofer, Directrice générale de l’Agence autrichienne du développement.

Cette visite, qui a confirmé le récent renforcement des liens entre l’ONUSIDA et l’Autriche, survient à un moment opportun puisque l’Autriche accueillera la XVIIIème Conférence internationale sur le sida à Vienne, du 18 au 23 juillet 2010.

Lors de sa rencontre avec le Ministre de la Santé, Alois Stöger, M. Sidibé a salué le soutien que l’Autriche apporte à la préparation de cette conférence et souligné que l’ONUSIDA souhaitait que cet événement marque un tournant dans la riposte à l’épidémie, en particulier dans les débats qui portent sur le sida et ses liens étroits avec les droits de l’homme, la question des populations migrantes et les violences à l’égard des femmes. Il a encouragé l’Autriche à jouer un rôle-moteur, en qualité de pays-hôte, dans la prévention contre le VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale, notamment contre l’augmentation des coinfections liées à la tuberculose. Le sida, a-t-il ajouté, offre l’occasion de réaliser des avancées dans des domaines plus larges de la santé et du développement, par l’intégration des services liés au VIH dans les services de santé généraux, lesquels incluent notamment le traitement de la tuberculose, la santé sexuelle et la santé reproductive.

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La Conseillère municipale pour la Santé publique et les Affaires sociales de la ville de Vienne, Mme Sonja Wehsely (à droite) et le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé discutent sur la prochaine Conférence internationale sur le sida qui aura lieu à Vienne. La rencontre a eu lieu le 7 avril 2010. Photo: ONUSIDA

Lors d’une réunion avec la Conseillère municipale pour la Santé publique et les Affaires sociales de la ville de Vienne, Mme Sonja Wehsely, M. Sidibé a rendu hommage à la capitale autrichienne pour son travail hautement professionnel dans la prévention contre le VIH. À l’approche de la Conférence sur le sida, il a signalé que ce rendez-vous viennois « ne doit pas seulement être un pont entre l’Est et l’Ouest, mais également entre les riches et les pauvres », tout en offrant une occasion de réunir les minorités. La Conseillère municipale a souligné l’importance de la visibilité de la conférence, laquelle doit démontrer que « la ville de Vienne prend le parti de la solidarité ». M. Sidibé a exposé ses priorités : l’élimination définitive de la transmission de la mère à l’enfant, le renforcement de la prévention et l’objectif « zéro nouvelle infection ». Cet entretien a également porté sur la participation, pour la première fois, de l’ONUSIDA au Life Ball (« Bal de la vie ») qui aura lieu à Vienne le 17 juillet 2010. Ce bal, qui est la plus grande manifestation de charité en Europe, vient en aide aux personnes qui vivent avec le VIH et a lieu tous les ans depuis 1993.

Lors de ses discussions avec de hauts représentants du Ministère des Affaires étrangères et de l’Agence autrichienne du développement, M. Sidibé a mis en exergue la qualité de la coopération qui unit depuis toujours l’ONUSIDA et l’Autriche et a souhaité de tout cœur le renforcement de ces liens en encourageant l’Autriche à devenir un bailleur de fonds assidu de l’ONUSIDA.

Lors de son séjour à Vienne, M. Sidibé a également été reçu par l’Alliance autrichienne d’action contre le VIH et le sida, une association qui regroupe plus de quarante organisations non-gouvernementales autrichiennes agissant pour accroître l’engagement de leur pays dans la riposte au sida. M. Sidibé a souligné qu’il était important de réorienter les stratégies de l’agenda sur le sida, face à la nécessité d’une révolution de la prévention et au soutien apporté à l’activisme de la société civile. Il a espéré que la conférence de Vienne sur le sida soit un pont vers le prochain sommet sur les OMD qui aura lieu en septembre 2010.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA se rend à Vien

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Nouvelle campagne d’aide à la prévention contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant au Lesotho

01 avril 2010

Une version de cet article a été publiée sur le site unicef.org

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Malekena George, de retour du dispensaire pilote du district de Berea, au Lesotho, à l’issue de son premier examen prénatal. Photo: © UNICEF Lesotho/2010

Malekena George, qui habite dans le district de Berea, au Lesotho, vit avec le VIH et en est au huitième mois de sa grossesse. Elle est fatiguée par la marche de cinq heures qu’elle vient d’effectuer pour procéder à un premier examen prénatal dans un dispensaire pilote. Son déplacement a été épuisant et pourrait tout aussi bien être le dernier.

Son premier enfant est mort à l’âge de treize mois. Le Ministère de la Santé de son pays déploie ses efforts pour que son deuxième enfant ne naisse pas avec le VIH.

En 2007, avec le soutien de l’UNICEF et d’autres partenaires, le gouvernement a ainsi lancé un vaste programme pour améliorer les services de prévention contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME).Il a veillé à ce que chaque dispensaire du pays puisse effectuer des tests de dépistage du VIH et fournir des traitements.

Le Lesotho ouvre la voie

Le Lesotho a été l’un des premiers pays de la région à autoriser les infirmières et infirmiers à dispenser des traitements antirétroviraux (ARV), une décision qui a considérablement élargi l’accès à ces traitements essentiels dans les régions reculées du pays où les médecins sont rares.

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Malekena George reçoit sa première  « trousse maman-bébé » au dispensaire pilote. Elle inclut les médicaments  ARV et des antibiotiques. Photo: © UNICEF Lesotho/2010

Or, malgré ces efforts, des difficultés majeures subsistent, certaines étant liées au fait que, comme Malekena George, de nombreuses femmes ne se rendront probablement qu’une seule fois dans un dispensaire.

Ce problème est typique de nombreux pays d’Afrique. Si les médicaments ARV accroissent sensiblement les chances d’un bébé de naître sans le virus, ils ne peuvent être largement distribués aux mamans séropositives, qui plus est lorsqu’elles habitent des régions reculées. L’éloignement, l’absence de moyens de transport et la pauvreté contribuent souvent à empêcher les femmes d’effectuer des visites prénatales régulières. Ces facteurs les conduisent aussi à cesser leurs traitements de PTME et à mettre au monde leurs bébés chez elles, sans l’aide d’aides-soignants qualifiés.

Dans un pays comme le Lesotho, dont un quart des habitants vit avec le VIH, cette visite prénatale revêt un caractère critique.

Protéger la santé de la mère et de l’enfant

Les méthodes de prévention originales permettent de grands progrès. Le gouvernement du Lesotho a ainsi lancé une trousse de traitements minimaux à l’attention des futures mères comme Malekena George. Elle inclut les médicaments ARV et antibiotiques qui sont les plus efficaces pour protéger leur santé et celle de leur enfant. Lors de leurs visites au dispensaire, les femmes reçoivent aussi des instructions claires sur les médicaments qu’elles doivent prendre, sur ceux qu’elles doivent donner à leur enfant après la naissance et sur les intervalles qu’elles doivent respecter.

Dans leur volonté d’étendre plus avant ces innovations de santé publique, l’UNICEF et l’OMS ont créé un pack maman-bébé en couleurs codées, qui sera distribué dans cinq pays d’Afrique orientale et australe, dont le Lesotho, d’ici juillet. Les infirmières et infirmiers n’auront plus besoin d’empiler tous les médicaments dans un petit sac car ce nouveau « pack maman-bébé » sépare nettement les médicaments ARV et les antibiotiques selon la date de leur utilisation.

« Nous avons dû tirer parti de la première visite prénatale », a déclaré Blandinah Motaung, Spécialiste du VIH et de la santé maternelle à l’UNICEF. « Lorsqu’une femme accouchera à son domicile, elle aura ce pack à sa disposition ».

Les infections sont en net recul

Du fait des nouvelles posologies des traitements ARV et des efforts menés pour faciliter la médication à domicile des femmes, les experts du secteur de la santé prévoient que le nombre de bébés naissant avec le VIH au Lesotho va rapidement reculer.

« Ils ont calculé qu’avec l’adhérence accrue aux traitements et l’aide croissante apportée à l’allaitement maternel exclusif lors des six premiers mois du bébé, nous pouvions abaisser le taux de transmission à moins de cinq pour cent », a souligné Blandinah Motaung.

Médecine à domicile

À l’issue de son examen, Malekena George a écouté les instructions de Marethabile Lelia, l’infirmière du dispensaire, sur les médicaments qu’elle emporte chez elle. Dans cet échange entre mères, l’infirmière a réitéré l’importance de l’adhérence au traitement.

Bien que sa patiente ait pris rendez-vous pour une nouvelle visite au dispensaire, l’infirmière sait qu’elle ne reviendra que six semaines après la naissance de son bébé, pour sa première série d’immunisations et son premier test VIH – lequel sera suivi de deux autres dépistages, lorsqu’il aura douze puis dix-huit mois.

En reprenant le chemin qui la ramènera chez elle, après cinq heures de marche à nouveau, Malekena George tient fermement sa trousse de médicaments qui lui laisse espérer que son bébé sera épargné par le VIH et qu’il grandira en bonne santé.

Le Lesotho occupe la troisième place mondiale pour la prévalence du VIH chez les adultes, avec 23,2 % des cas au total. Les estimations portent à 270.273 le nombre de personnes vivant avec le VIH au Lesotho fin 2007, soit 258.472 adultes et 11.801 enfants. À cette date, selon ces estimations, 3.966 femmes enceintes vivant avec le VIH recevaient un traitement antirétroviral pour empêcher la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME). La couverture des programmes de PTME a augmenté pour passer de 5 % en 2005 à 42 % au premier trimestre de 2009, selon les estimations.

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