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Éthiopie : échanges autour de l’accès aux médicaments de qualité et des violences sexistes
22 novembre 2018
22 novembre 2018 22 novembre 2018Afin de souligner la nécessité de disposer d’accès durable et abordable à des médicaments de qualité, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a évoqué la nécessité de mettre en application le Plan de fabrication de produits pharmaceutiques pour l’Afrique. S’exprimant à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la Semaine de l’industrialisation de l’Afrique 2018 à Addis Abeba, en Éthiopie, il a plaidé pour une collaboration étroite avec les communautés économiques régionales afin de bâtir des plates-formes de coopération pour la production et de conduire l’harmonisation réglementaire en matière pharmaceutique à l’échelle de l’Afrique.
À l’occasion d’entretiens entre M. Sidibé et Smail Chergui, Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, et Bineta Diop, Envoyée spéciale de l’Union africaine sur les femmes, la paix et la sécurité, les engagements dans le domaine des violences sexistes et des droits des femmes ont été évoqués, engagements qui avaient été pris lors d’un événement organisé en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre, intitulé En finir avec les violences sexuelles et sexistes et protéger la santé et les droits des femmes et des enfants dans les contextes de crise humanitaire.
Lors de ces entretiens, des discussions ont eu lieu sur les moyens d’accroître les efforts de riposte au VIH dans les situations de conflit et de crise humanitaire, ainsi que sur la nécessité d’intensifier la sensibilisation au dépistage du VIH et aux thématiques de la violence sexuelle et sexiste. M. Sidibé et M. Chergui sont convenus de mener une mission conjointe de haut niveau au Soudan du Sud afin de mettre en lumière les besoins des personnes davantage exposées au risque de VIH dans le pays en raison des violences sexistes et du conflit qui se prolonge.
Par ailleurs, cette visite en Éthiopie, entre le 17 et le 20 novembre, a été l’occasion pour M. Sidibé de rencontrer le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, qui a déclaré : « Je m’engage à faire évoluer la vision de l’Afrique et de l’Éthiopie grâce à des réformes suivies et je suis d’accord pour intensifier les efforts en faveur du développement d’un système de santé centré sur les individus pour l’Éthiopie ».
« Merci de bien vouloir vous faire le champion de la fin de l’épidémie de sida en Éthiopie et sur tout le continent », a répondu M. Sidibé.
L’agenda de la présidence éthiopienne sur l’égalité des genres et la paix, ainsi que sur la réinsertion des enfants des rues, a été au cœur d’un dialogue entre la Présidente, Sahle-Work Zewde, et M. Sidibé.
Lors d’un échange entre M. Sidibé et le Ministre de la Santé éthiopien, Amir Aman, un projet collaboratif a été élaboré, qui sera centré autour du renforcement de la mobilisation des ressources, de l’amélioration et de la pérennisation d’une riposte multisectorielle entre tous les secteurs, de l’engagement des jeunes et du renforcement des programmes de lutte contre le VIH suivant l’approche lieu-population.
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Tirer les leçons des approches au niveau des villes pour accélérer la riposte au sida
09 novembre 2018
09 novembre 2018 09 novembre 2018La Déclaration de Paris pour la fin de l’épidémie de sida dans les villes a suscité un élan politique auprès des dirigeants municipaux à s’engager en faveur de la fin de l’épidémie de sida et de la lutte contre les disparités dans l’accès à la santé et aux services sociaux. À ce jour, environ 300 villes et municipalités du monde entier ont signé la déclaration.
Avec le soutien d’USAID, un projet commun de l’ONUSIDA et de l’International Association of Providers of AIDS Care sur l’initiative Les villes s’engagent a été élaboré dans le but d’apporter un appui technique essentiel et stratégique aux villes prioritaires les plus touchées, en vue d’accélérer la riposte au sida et d’honorer les engagements pris en signant la Déclaration de Paris. Le 2 novembre, dix villes, représentées par des autorités locales, des organisations de la société civile, des partenaires de développement et d’autres partenaires, se sont retrouvées à Johannesburg, en Afrique du Sud, pour mener une réflexion sur les expériences et les leçons à tirer de la première année de mise en œuvre de ce projet.
Dans ces dix villes, le leadership politique de la riposte au VIH s’est mobilisé et les services municipaux chargés de la santé sont activement impliqués dans le pilotage de la riposte au VIH. En outre, les projets bénéficient d’un appui de haut niveau de la part des autorités locales et nationales, ainsi que des conseils nationaux sur le sida. Au Cameroun, à Yaoundé, le projet a été l’occasion de réunir les partenaires à intervalles réguliers, sous le leadership des sept maires de la municipalité, afin d’améliorer la coordination des activités, de supprimer les doublons potentiels et de suivre les avancées.
Le projet contribue à l’innovation dans les villes. À Jakarta, en Indonésie, un essai de concept de solutions mobiles a permis de définir une approche efficace et pertinente pour atteindre les jeunes et une application mobile est en cours de développement pour cibler les jeunes hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes avec des messages clés concernant le dépistage, la prévention et le conseil sur le VIH.
« Les villes possèdent leurs propres avantages uniques dans la constitution d’une approche multisectorielle du VIH et peuvent bénéficier d’opportunités de transformation sociale associées à une riposte au sida renforcée. L’équité, l’inclusivité, la résilience et la durabilité sont non seulement fondamentales pour une stratégie de santé réussie, mais forment aussi les pierres angulaires d’une ville prospère », a déclaré Catherine Sozi, Directrice de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Afrique orientale et australe.
La société civile s’engage activement dans ces dix villes. À Kinshasa, en République démocratique du Congo, la société civile est active dans la mise en œuvre du projet, dans les réunions de sensibilisation avec les dirigeants politiques, les autorités nationales et d’autres partenaires, portant sur les questions de stigmatisation, de discrimination et de droits de l’homme. Au Rwanda, l’équipe de Kigali a mis en avant l’appui apporté par le projet concernant les activités stratégiques de proximité visant à fournir des services anti-VIH aux populations clés, notamment avec la distribution de plus de 10 000 préservatifs dans trois endroits différents.
« Grâce au projet de kiosque à préservatifs mené avec les autorités municipales, nous avons pu atteindre avec succès les populations clés de Kigali », a expliqué Nadège Uwase, Responsable de programme de l’association Kigali Hope. « Les personnes qui accèdent à ces services font confiance aux autres membres de la communauté, et nous y voyons un moyen de nous engager intelligemment auprès des pouvoirs publics pour accélérer la riposte ».
En Afrique du Sud, à Durban et à Johannesburg, le projet bénéficie d’un soutien politique de haut niveau, aussi bien de la part des autorités locales que nationales. À Johannesburg, le projet va soutenir la création d’un conseil municipal sur le sida, avec pour objectif clé de coordonner la riposte au VIH dans la ville.
Durban, Jakarta, Johannesburg, Kigali, Kinshasa, Lusaka, Maputo (Mozambique), Nairobi (Kenya), Windhoek (Namibie) et Yaoundé sont les dix premières villes à participer au projet.
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Le Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA découvre par lui-même la riposte au sida en Afrique du Sud
07 novembre 2018
07 novembre 2018 07 novembre 2018À la veille de sa 43e réunion en décembre, le Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) a effectué une visite de quatre jours en Afrique du Sud, entre le 15 et le 18 octobre. Lors de ce séjour, les délégués ont rencontré un large panel de partenaires nationaux et de développement qui travaillent sur la riposte au sida, et réalisé plusieurs visites de terrain afin de voir concrètement l’appui apporté par le Programme commun à la riposte nationale au sida dans un pays fortement touché.
L’Afrique du Sud présente la plus importante épidémie de VIH du monde, avec 7,2 millions de personnes vivant avec le VIH. Ces 10 dernières années, le pays a enregistré des progrès importants dans sa riposte au sida, avec 4,4 millions de personnes vivant avec le VIH désormais sous traitement. Le pays investit aussi massivement, avec environ 75 % de la riposte financés par le gouvernement, à hauteur d’un peu plus de 2 milliards de dollars en 2017. Les nouvelles infections à VIH restent cependant élevées, à un niveau de 270 000 en 2017.
La délégation du CCP, menée par la Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA Gunilla Carlsson et par Danny Graymore, Président du CCP, originaire du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, était composée de sept représentants des États membres, un représentant de la société civile et plusieurs participants au Programme commun.
« La force du Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA réside dans sa représentation multipartite unique, qui comprend la société civile et les organismes coparrainants des Nations Unies, en plus des États membres », a déclaré M. Graymore. « Pour 2019, le Royaume-Uni mettra surtout l’accent sur la prévention. En venant en Afrique du Sud, nous voulions voir comment obtenir de meilleurs résultats en matière de prévention du VIH dans le contexte d’un environnement incitatif et d’un investissement significatif dans la riposte nationale ».
À l’occasion d’une rencontre avec le Forum de la société civile du Conseil national sud-africain sur le sida (SANAC), Valeria Rachinska, déléguée du CCP représentant la société civile, a encouragé les membres de la société civile d’Afrique du Sud à faire entendre leur voix auprès du CCP de l’ONUSIDA par l’intermédiaire des deux représentants de la région africaine.
« Le Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA est unique, car la société civile en est membre à part entière et notre voix est entendue. C’est ainsi que nous pouvons influer sur l’agenda mondial. Je vous encourage à contacter vos représentants africains et à faire entendre vos voix », a-t-elle déclaré en réponse aux préoccupations concernant le financement et le caractère durable des organisations de la société civile en Afrique du Sud.
Pendant la visite, les délégués du CCP ont rencontré d’autres représentants du SANAC, des autorités nationales et locales, de la société civile et du secteur privé, et découvert des initiatives à base communautaire dans les provinces du Gauteng et du KwaZulu-Natal.
« Je suis ravie de visiter l’Afrique du Sud avec une délégation du Conseil de Coordination du Programme aussi large et bien informée. Il est évident que l’appui du Programme commun est apprécié et important. Nous devons cibler davantage la prévention du VIH et veiller à atteindre les personnes laissées pour compte par la riposte au sida, tout en trouvant des moyens de proposer des services de prévention efficaces pour les jeunes femmes et les adolescentes », a déclaré Mme Carlsson.
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Un appel en faveur d’une vision plus large de la réduction des risques
09 novembre 2018
09 novembre 2018 09 novembre 2018En 2016, aux États-Unis d’Amérique, plus de 11 millions de personnes ont consommé abusivement des opiacés prescrits sur ordonnance et près d’un million ont consommé de l’héroïne, selon les chiffres du gouvernement américain. Alors que des millions de personnes dans le pays sont dépendantes des opiacés, seulement une sur dix bénéficie d’un traitement.
En 2017, au moins 64 000 personnes sont décédées d’une overdose de drogues aux États-Unis. La consommation abusive d’opiacés et la dépendance aux opiacés, y compris les analgésiques prescrits sur ordonnance, l’héroïne et les opiacés de synthèse tels que le fentanyl, représentent une crise nationale grave qui touche la santé publique et le bien-être social et économique, avec des conséquences désastreuses.
C’est dans ce contexte que la Coalition pour la réduction des risques (Harm Reduction Coalition), une organisation nationale américaine de sensibilisation et de renforcement des capacités qui œuvre à la promotion de la santé et de la dignité des personnes et des communautés touchées par la consommation de drogues, a organisé sa 12e Conférence nationale sur la réduction des risques à La Nouvelle-Orléans, entre le 18 et le 21 octobre derniers.
Lors de cette conférence, la Coalition pour la réduction des risques a appelé à la création d’espaces de dialogue et d’action pour remédier aux maux causés par des politiques racialisées en matière de drogues Elle a annoncé qu’elle allait se projeter au-delà des activités principales traditionnelles de formation, de renforcement des capacités et d’élaboration de politiques.
Les participants ont pu entendre un appel en faveur d’une vision plus large de la réduction des risques, qui s’étende au-delà de la prévention et de la réduction des risques vers des stratégies visant à prendre en compte les traumatismes, les divisions sociales, les injustices et les inégalités.
« Nous ne pourrons pas mettre fin à l’épidémie de sida si nous n’en finissons pas avec cette épidémie chez les consommateurs de drogues. L’ONUSIDA est engagé dans la réduction des risques. La réduction des risques fonctionne. La réduction des risques sauve des vies », a déclaré Ninan Varughese, Conseiller principal de l’ONUSIDA.
À l’approche de la partie ministérielle de la soixante-deuxième session de la Commission des stupéfiants des Nations Unies, qui doit se tenir en mars 2019, les Nations Unies abordent ainsi le sujet du problème de la drogue dans le monde au plus haut niveau. Le Secrétaire général des Nations Unies évoquera le sujet dans le cadre de ses réunions semestrielles avec les responsables des entités des Nations Unies et espère adopter une position commune qui soulignera l’engagement fort des Nations Unies visant à renforcer, grâce à la collaboration interagences, la mise en application du document final de la Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies de 2016 sur le problème mondial de la drogue.
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L’Équateur innove en matière de prévention du VIH dans ses villes
07 novembre 2018
07 novembre 2018 07 novembre 2018Entouré par les imposantes bâtisses datant de plusieurs siècles de la vieille ville de Quito, un groupe d’hommes joue à une version modifiée d’un jeu de Jenga. Chaque pièce de bois qu’ils extraient avec précaution de la tour correspond à une information de santé sexuelle. Les joueurs sont extrêmement concentrés tandis que le pair-éducateur leur montre comment utiliser un préservatif féminin. Une table plus loin, des jeunes gens sont réunis autour d’une démonstration d’utilisation d’un préservatif masculin. Les gens pourraient s’arrêter dans les stands de mesure de la tension artérielle ou de tests de glycémie, mais ils s’attardent auprès de celui qui dispense une éducation sexuelle à moindre risque, très animé.
Cet engagement pratique est le résultat d’une collaboration entre les directeurs chargés de la santé et de l’inclusion sociale auprès de la Municipalité de Quito et les organisations de la société civile, notamment la Kimirina Corporation. Deux ans après être devenue la première ville des Andes à signer la Déclaration de Paris sur la fin de l’épidémie de sida dans les villes, Quito a élargi de manière considérable ses programmes de dépistage et de prévention du VIH. À quatre cents kilomètres de là, la ville de Guayaquil suit son exemple, avec l’extension de la prévention du VIH et du dépistage communautaire.
L’année passée, l’accent sur le dépistage communautaire a été renouvelé, avec des résultats concrets. La proportion de personnes nouvellement diagnostiquées qui ont été redirigées vers les services de santé a augmenté d’un quart à Quito et d’un tiers à Guayaquil.
« Il ne s’agit pas seulement de l’épidémie, mais aussi de l’application d’approches pratiques », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé à l’occasion d’une visite en Équateur le 30 octobre. « Nous voyons des gens qui ont ainsi accès à l’instruction, aux services et au dépistage. Tout ce que nous faisons avec l’appui de la communauté est durable ».
Cette mise en avant de la participation communautaire est une caractéristique essentielle du nouveau Plan stratégique national multisectoriel de l’Équateur sur le VIH. Lors du lancement symbolique de ce plan le 30 octobre, la Ministre équatorienne de la Santé publique, Veronica Espinosa, a insisté sur le fait que les missions pour en finir avec le sida et bâtir une société meilleure forment un seul et même tout.
« Nous œuvrons pour garantir une vie sans préjugés et le droit à la santé pour tous sans discrimination », a déclaré Mme Espinosa.
De plus, l’approche basée sur les droits de l’homme pour les services anti-VIH ne s’arrête pas aux citoyens équatoriens. L’Équateur a fait preuve d’un immense leadership en ce qui concerne les migrants, notamment en assurant une prise en charge médicale des réfugiés et des migrants vivant avec le VIH.
« Vous avez tendu la main et ouvert vos cœurs à des personnes qui venaient d’ailleurs », a déclaré M. Sidibé. « En donnant accès au traitement à des personnes qui auraient pu être laissées pour compte, vous démontrez que vous placez la barre très haut, non seulement pour vous-mêmes, mais aussi pour le reste du monde ».
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Un nouvel engagement en faveur des soins de santé primaires
01 novembre 2018
01 novembre 2018 01 novembre 2018À l’occasion de la Conférence mondiale sur les soins de santé primaires, les pays ont réaffirmé le droit fondamental de chaque être humain de jouir du niveau de santé le plus élevé que l’on peut atteindre et se sont engagés à renforcer les services de soins de santé primaires. La Déclaration d’Astana, adoptée à l’unanimité lors de cette conférence par tous les États membres de l’Organisation mondiale de la Santé, prend des engagements dans quatre domaines clés : faire des choix politiques courageux pour la santé dans tous les secteurs ; instaurer des soins de santé primaires durables ; veiller à l’autonomisation individuelle et communautaire ; et aligner l’appui des parties prenantes sur les politiques, stratégies et plans nationaux.
Le VIH touche de manière disproportionnée des populations qui, dans de nombreux pays, sont marginalisées, stigmatisées, sujettes à des discriminations et criminalisées. Ce nouvel engagement en faveur des soins de santé primaires représente une opportunité unique, venant à point nommé, d’accélérer les efforts pour lever les nombreux obstacles auxquels ces populations sont confrontées dans l’accès aux services anti-VIH et aux soins de santé primaires. La suppression de ces obstacles nécessite d’avoir le courage de répondre à des questions souvent jugées sensibles ou taboues concernant le genre, la sexualité, l’identité, l’exclusion et le pouvoir.
« L’ONUSIDA est fier d’être l’un des fers de lance de l’engagement des communautés et de la société civile, dans le cadre de notre contribution au Plan d’action mondial pour la vie en bonne santé et le bien-être pour tous. Ce n’est qu’en sortant le sida de l’isolement que nous pourrons sauver des vies de manière holistique, et non en procédant maladie par maladie, problème par problème », a déclaré Vinay P. Saldanha, Directeur de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.
La contribution de l’ONUSIDA à cet événement, intitulée Riposte au sida et soins de santé primaires : liens et opportunités, présente des exemples montrant comment intégrer les services anti-VIH dans les soins de santé primaires et, inversement, comment utiliser la riposte au sida pour faire progresser davantage les soins de santé primaires. Elle appelle à accorder de façon urgente davantage d’attention aux causes structurelles et profondes des mauvais états de santé, ainsi qu’à la santé et aux droits sexuels et reproductifs, qui doivent être au cœur des soins de santé primaires.
La Conférence mondiale sur les soins de santé primaires s’est tenue à Astana, au Kazakhstan, les 25 et 26 octobre.
Déclaration d’Astana
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Lancement du réseau de coopération de la société civile pour les Amériques et les Caraïbes
02 novembre 2018
02 novembre 2018 02 novembre 2018Un nouveau réseau régional de coopération de la société civile pour les Amériques et les Caraïbes, destiné à soutenir les organisations non gouvernementales qui œuvrent pour la fin du sida, a été lancé le 30 octobre à Quito, en Équateur. Présentée par Coalition PLUS, cette initiative va soutenir la coordination et le renforcement des capacités au sein des organisations communautaires impliquées dans la riposte au sida en Amérique du Nord, en Amérique centrale, en Amérique du Sud et dans les Caraïbes.
« Malgré la mise à disposition de services anti-VIH, les gens n’y ont pas accès parce qu’ils sont criminalisés et stigmatisés. Le mouvement communautaire nous aide à briser la loi du silence autour de la discrimination. Nous avons besoin de la société civile pour accroître les efforts et concrétiser les politiques progressistes qui nous ouvriront la voie vers la fin de l’épidémie de sida », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.
Depuis 2014, Coalition PLUS, une alliance internationale comptant plus de 100 organisations non gouvernementales contribuant à la riposte au sida, conçoit et renforce des mécanismes de collaboration régionale. De tels réseaux existent déjà en Afrique occidentale, en Afrique centrale, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ainsi que dans l’Océan indien et en Europe.
Hakima Himmich, Présidente de Coalition PLUS, a déclaré que le réseau allait élargir l’accès des organisations à de nouvelles ressources et de nouvelles approches correspondant au contexte local de chacune. Elle a fait remarquer qu’il était particulièrement important de renforcer les capacités de la société civile en ce qui concerne la réponse aux besoins des plus vulnérables.
« Nous faisons face à d’importants problèmes en matière de stigmatisation et de discrimination à l’encontre de populations entières. Pour parvenir à maîtriser l’épidémie, nous devons aussi prendre en compte les droits de l’homme », a ajouté Mme Himmich.
Les données de l’ONUSIDA montrent qu’en 2017, les populations clés et leurs partenaires sexuels représentaient trois quarts des nouvelles infections à VIH en Amérique latine et deux tiers des nouvelles infections dans les Caraïbes. Les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, de même que les femmes transgenres, sont touchés de manière disproportionnée, avec quelques pays qui signalent un taux de prévalence du VIH supérieur à 15 % au sein de ces communautés.
Les activités du réseau dans la région seront coordonnées par la Kimirina Corporation, une organisation équatorienne axée sur la prévention et la sensibilisation combinées centrées sur les individus. Amira Herdoiza, Directrice de la Kimirina Corporation, explique que la plate-forme mettra l’accent sur la recherche coordonnée, le renforcement des compétences et la sensibilisation, notamment en ce qui concerne les questions qui touchent les jeunes et les populations clés.
« Nous avons besoin de plus de recherches multinationales pour illustrer les différentes nuances de nos épidémies », a déclaré Mme Herdoiza. « Grâce à ce réseau, les capacités de nos organisations à partager et analyser les données seront renforcées. Nous allons également nous concentrer sur l’échange d’expériences et la planification de programmes conjoints ».
À l’heure actuelle, trois autres membres font partie du réseau régional : la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le sida (COCQ-SIDA) au Canada ; AIDES aux Antilles françaises ; et l’Institut pour le développement humain dans l’État plurinational de Bolivie. D’autres organisations régionales sont invitées à faire partie de l’initiative.
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Lancement d’un nouveau tableau de bord de données dans la région Asie-Pacifique
02 novembre 2018
02 novembre 2018 02 novembre 2018Un nouveau tableau de bord de données destiné à améliorer les produits d’information stratégique sur le VIH déjà disponibles sur le hub de données sur le sida pour la région Asie-Pacifique a été présenté le 30 octobre.
Développée par l’ONUSIDA, cette plate-forme permet aux utilisateurs de visualiser des données et des indicateurs concernant l’épidémiologie du VIH et la riposte au sida dans la région, au moyen de cartes personnalisables, de graphiques, de tableaux et de fiches d’information par indicateur, pays et population clé. Elle facilite également la réalisation d’analyses intégrées et donne accès à des données granulaires. Le tableau de bord de données est un guichet unique proposant des informations stratégiques sur le VIH, des produits d’analyse de données et des documents de référence.
« Avec des objectifs concrets à atteindre sur le parcours vers la fin de l’épidémie de sida d’ici à 2030, il est indispensable de s’appuyer sur les bonnes données pour savoir si la région Asie-Pacifique est en bonne voie pour tenir les engagements pris dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida. Ces données nous montrent les progrès accomplis et ce qu’il reste à faire », a expliqué Eamonn Murphy, Directeur de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Asie et le Pacifique.
Des données précises et crédibles sur l’épidémie de VIH : telle est la clé de voûte de la riposte au sida. Au fil des ans, une compréhension détaillée de l’épidémie de VIH s’est fait jour grâce à la collecte, l’analyse et la diffusion des données, en permettant aux programmes d’atteindre les bonnes personnes au bon endroit et au bon moment. Le fait de disposer de données de qualité sur la riposte au sida, en combinaison avec une analyse de pointe, a permis aux pays de suivre leurs progrès vers la fin de l’épidémie de sida.
L’ONUSIDA et l’équipe du hub de données travaillent avec tous les pays de la région pour recueillir et analyser les données concernant leur riposte au sida et pour renforcer leur capacité à générer et utiliser des informations stratégiques. Au niveau régional, aucun rapport, discours ou initiative politique de grande ampleur sur le VIH n’est présenté sans faire référence aux données recueillies et publiées par l’ONUSIDA.
L’équipe du hub de données travaille en étroite collaboration avec la société civile, en particulier sur le renforcement des capacités des jeunes membres des communautés en matière de vulgarisation, d’interprétation et d’exploitation des données. « Associées aux expériences vécues par notre communauté, la recherche et les données apportent les preuves dont nous avons besoin pour une riposte au VIH qui soit efficace. Le hub de données sur le sida constitue un outil essentiel pour aider les agents anti-VIH communautaires de la région Asie-Pacifique à accéder à des recherches et des données pertinentes afin d’amplifier leur plaidoyer en faveur de meilleurs services, de l’augmentation des financements et de l’élargissement des programmes », a déclaré Midnight Poonkasetwattana, Directeur exécutif d’APCOM.
Asia Pacific AIDS Data Hub
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Les points forts de la conférence HIVR4P 2018 : de nouvelles possibilités pour la prévention du VIH
31 octobre 2018
31 octobre 2018 31 octobre 2018Les possibilités relatives à des options nouvelles et améliorées pour la prévention du VIH ont été présentées à l’occasion de la récente Conférence sur la recherche pour la prévention du VIH (HIVR4P). Les participants ont toutefois été informés qu’il faudrait encore plusieurs années pour que bon nombre de ces nouveaux outils soient prêts à être mis en pratique.
L’importance de la prophylaxie pré-exposition (PPrE), notamment la PPrE délivrée sous la forme d’un anneau vaginal et la PPrE à effet prolongé, y compris la PPrE sous forme injectable, a été évoquée dans de nombreuses présentations. La PPrE en anneau vaginal offre des options de prévention mieux contrôlées par les femmes, qui leur permettent de se protéger sans que leur partenaire ne le sache, alors que la PPrE injectable se traduit par une prise de pilule quotidienne, avec le risque d’oublier cette pilule. Cependant, aussi bien l’anneau vaginal de PPrE que la PPrE à effet prolongé sont encore loin d’être disponibles : l’anneau vaginal fait actuellement l’objet d’études en vue de son homologation réglementaire par l’Agence européenne des médicaments, et les résultats des essais sur la PPrE à effet prolongé ne devraient pas être connus avant 2021, voire plus tard encore.
S’il est possible de démontrer que les anticorps et les molécules de synthèse qui les imitent préviennent l’infection à VIH, cela ouvrirait la voie à des injections semestrielles pour la prévention ou le traitement, en parallèle de la possibilité d’un vaccin qui permettrait aux individus de développer leurs propres anticorps similaires. Les participants ont appris que d’importants progrès ont été accomplis dans la découverte et le développement de ces anticorps. Les résultats des essais de principe seront connus en 2020, avec la première preuve montrant leur efficacité.
« La science nous a permis de faire des avancées extraordinaires dans les technologies de diagnostic, le traitement et le suivi de l’infection à VIH. Nous sommes vraiment impatients de voir que dans les prochaines années, elle débouchera aussi sur des outils de prévention abordables efficaces », a déclaré Peter Godfrey-Faussett, Conseiller scientifique, ONUSIDA.
Les participants ont également appris l’existence de niveaux élevés d’infections sexuellement transmissibles (IST) chez les populations qui sont davantage exposées au risque de VIH et que, comme nous le savons depuis des décennies, les IST conduisent à un risque plus élevé de contracter le VIH. Les taux des principales IST bactériennes qui peuvent être traitées connaissent une hausse constante et atteignent des niveaux alarmants chez les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que chez les jeunes d’Afrique australe et orientale, en partie à cause de la baisse de l’usage du préservatif. Les taux élevés des principales IST qui peuvent être traitées sont apparus au grand jour avec l’avènement du dépistage à grande échelle qui a accompagné le déploiement de la PPrE.
Beaucoup d’IST ne présentent aucun symptôme et ne peuvent être diagnostiquées qu’au moyen de tests de dépistage modernes, qui sont certes simples, mais encore bien trop coûteux pour les pays qui en ont le plus besoin. En plus de la géographie et du groupe d’âge, les IST figurent parmi les indicateurs les plus forts de risque de VIH. Une approche intégrée de la prévention des IST et du VIH pourrait proposer la PPrE aux personnes séronégatives au VIH mais atteintes d’une IST et qui vivent dans une région où le VIH est prévalent.
Les nouvelles techniques de prévention sont susceptibles d’être relativement onéreuses et devront donc être ciblées sur les populations les plus exposées au risque pour pouvoir être abordables et rentables. Les modélisations mathématiques montrent que ces nouvelles techniques de prévention du VIH risquent de n’avoir qu’un impact limité sur les nouvelles infections à VIH en Afrique orientale et australe. Par exemple, la modélisation de l’impact de l’anneau à la dapivirine, un anneau vaginal à libération lente d’un médicament antirétroviral qui protège contre l’infection à VIH, montre que seulement 1,5 à 2,5 % des infections à VIH seraient évitées au cours des 18 prochaines années au Kenya, en Ouganda, au Zimbabwe et en Afrique du Sud. Tandis que le coût nécessaire pour éviter une seule infection à VIH grâce à l’utilisation de l’anneau à la dapivirine est compris entre 10 000 et 100 000 dollars, un grand nombre de participants se sont prononcés pour l’intégration et la combinaison du traitement et de la prévention du VIH, ainsi que des ripostes au VIH et aux autres maladies, afin d’obtenir un effet maximum.
La conférence biennale HIVR4P s’est tenue à Madrid, en Espagne, du 21 au 25 octobre.
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Former la nouvelle génération de médecins russes sur la stigmatisation et la discrimination liées au VIH
30 octobre 2018
30 octobre 2018 30 octobre 2018La stigmatisation et la discrimination chez les professionnels de santé en Russie empêchent souvent les personnes vivant avec le VIH, ou exposées au risque, de recourir aux services anti-VIH dont elles ont besoin. Afin d’apprendre comment délivrer au mieux des services médicaux dans un contexte non stigmatisant et sans discrimination, 20 étudiants en médecine de tout le pays ont récemment assisté à une formation d’une semaine à l’école médicale sur le VIH Vera.
« Les étudiants en médecine entendent souvent des histoires alarmistes à propos des personnes vivant avec le VIH. Que le diagnostic influe sur la manière dont le patient est pris en charge, c’est une chose, mais si son statut vis-à-vis du VIH débouche sur un refus de traitement, c’est autre chose », explique Anton Yeremin, coordonnateur de la formation.
Cette formation est conçue pour compléter ce que les étudiants apprennent à l’université. « Nous encourageons les futurs médecins à développer des compétences spécifiques au contexte du VIH, comme la relation avec les patients et la compréhension de certains aspects sociaux et juridiques de leur diagnostic », ajoute M. Yeremin. La formation se compose de cours magistraux et d’ateliers sur les approches non discriminatoires des personnes vivant avec le VIH, ainsi que de rencontres avec des personnes vivant avec le VIH, des médecins, des avocats, des psychologues, des activistes de la lutte contre le VIH et des représentants d’organisations non gouvernementales, afin d’entendre leurs récits.
Selon Dmitry Petrov, pair-éducateur auprès de l’organisation caritative Svetlana Izambayeva, ses clients se voient souvent refuser l’admission à l’hôpital. « Une ambulance vient, l’équipe indique qu’elle peut emmener le patient à l’hôpital, mais il ne sera pas admis », explique-t-il. Récemment, il a aidé une cliente à se faire admettre dans un hôpital ; la présence de deux référents du centre local de lutte contre le sida n’a fait aucune différence, et la femme a été refusée. Ce n’est qu’après le dépôt d’une plainte officielle par la famille de la patiente auprès des autorités de contrôle que sa cliente a été admise. Et lorsqu’on lui demande quelle a été la dernière fois que l’un des ses clients s’est vu refuser l’admission à l’hôpital, M. Petrov répond sans aucune hésitation : « Hier ».
Les récits relatés par le personnel de l’organisation caritative Svetlana Izambayeva vont dans le sens des conclusions publiées par un rapport de l’organisation Human Rights Watch, qui note que les personnes vivant avec le VIH sont régulièrement confrontées à la stigmatisation et la discrimination de la part des professionnels de santé. Il indique que la situation est encore pire à l’extérieur des grandes villes.
La formation a été initiée et organisée par l’Union nationale des étudiants en médecine et a figuré sur une plate-forme de financement participatif appelée No One Left Behind (Ne laisser personne pour compte), un projet conjoint de l’ONUSIDA et de la Fondation russe des centres de lutte contre le sida.
Vera Brejneva, Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, soutient cette formation par l’intermédiaire de fonds permettant de financer le logement et les repas des participants. « Tous les médecins doivent s’attendre à rencontrer une personne vivant avec le VIH à un moment ou à un autre. Nous voulons que les étudiants en médecine comprennent que les personnes vivant avec le VIH constituent un groupe de personnes étendu et diversifié et que leur diagnostic n’est pas une raison pour avoir des attitudes négatives envers elles », indique Mme Brejneva. « Il est absolument capital d’avoir une nouvelle génération de médecins prêts à s’occuper des personnes vivant avec le VIH dans la dignité et avec une grande qualité de service », ajoute-t-elle.