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Les joueurs de cricket internationaux se mobilisent pour la campagne THINK WISE sur la prévention du VIH
07 juin 2013
07 juin 2013 07 juin 2013
60 enfants de trois écoles londoniennes ont eu la chance d'apprendre quelques passes de cricket de l'équipe des Indes occidentales dans le cadre de l'initiative THINK WISE. 5 juin 2013, Londres, Angleterre.
Photo : ICC/Getty Images
Les grands noms du cricket mondial se sont mobilisés une fois de plus pour promouvoir la prévention du VIH et des messages contre la stigmatisation dans le cadre de la campagne internationale THINK WISE sur le sida. L'initiative se poursuit tout au long du tournoi du Trophée des Champions du Conseil international de cricket, qui se déroule du 6 au 23 juin en Angleterre et au Pays de Galles.
Partenariat entre le Conseil international de cricket (ICC), l'ONUSIDA et l'UNICEF, THINK WISE se sert du pouvoir du cricket et des joueurs de cricket pour atteindre un grand nombre de personnes, en particulier les jeunes, et les sensibiliser au problème du sida. Le partenariat sera représenté durant ce prestigieux tournoi international à travers des matchs spéciaux, des visites de terrain et des séances d'entraînement avec des joueurs internationaux, ainsi que d'autres activités promotionnelles.
« Je suis ravi qu'une fois de plus l'ICC s'associe à THINK WISE pour continuer de promouvoir l'importance de la sensibilisation au VIH », a déclaré le Directeur général de l'ICC, David Richardson.
Pour célébrer les dix ans de collaboration de l'ICC avec les partenaires des Nations Unies sur le sida, l'ICC dédie six matchs du Trophée des Champions, dont la finale, à THINK WISE. Les messages sur l'importance de la prévention du VIH et l'élimination de la stigmatisation envers les personnes vivant avec le VIH se trouvent au cœur de la campagne.
Je suis ravi qu'une fois de plus l'ICC s'associe à THINK WISE pour continuer de promouvoir l'importance de la sensibilisation au VIH
David Richardson, Directeur général du Conseil international de cricket
Au fil des ans, THINK WISE a incité de nombreux grands joueurs de cricket à se joindre aux efforts de promotion de la prévention du VIH et de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH. Parmi les anciens joueurs et les joueurs actuels qui soutiennent la campagne figurent : Kumar Sangakkara (Sri Lanka), Graeme Smith (Afrique du Sud), Stafanie Taylor (Indes occidentales), Darren Sammy (Indes occidentales), Shakib Al Hasan (Bangladesh) et Virender Sehwag (Inde).
« Au bout de 10 années d'action contre le sida à travers le cricket, nous avons pu voir à quel point ce sport peut réunir des milliards de personnes sur toute la planète. Le partenariat international THINK WISE sur le sida et la participation stimulante des grands noms du cricket créent une visibilité étendue et un élan pour changer les choses et sauver des vies », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Lors des matchs THINK WISE, toutes les équipes participantes et les officiels portent un ruban rouge en signe de solidarité avec les personnes vivant avec le VIH. Une annonce de service public avec Kumar Sangakkara et Virender Sehwag sera diffusée durant une sélection de matchs du tournoi, des messages THINK WISE apparaîtront sur les panneaux de délimitation des terrains et des informations sur la campagne et la prévention du VIH figureront dans les programmes des matchs.
Durant le tournoi, des joueurs venus d'Angleterre, de Nouvelle-Zélande, d'Afrique du Sud et des Indes occidentales mèneront des activités spécifiques de sensibilisation au sida avec des personnes vivant avec le VIH et des jeunes.
THINK WISE : les Indes occidentales invitent les jeunes à réfléchir

Grâce à des interactions avec les joueurs de cricket, les 60 enfants ont également reçu des informations sur les questions liées au VIH. 5 juin 2013, Londres, Angleterre.
Photo : ICC/Getty Images
À la veille de l'ouverture du Trophée des Champions 2013, le capitaine des Indes occidentales Dwayne Bravo et ses coéquipiers Darren Sammy et Jason Holder ont organisé une séance d'entraînement spéciale au stade Brit Oval à Londres dans le cadre des actions de partenariat THINK WISE. Le trio a participé à la séance avec l'entraîneur Andre Coley, ainsi qu'à une session organisée par l'ONG britannique Cricket sans frontières (Cricket Without Boundaries).
Grâce à des interactions avec les joueurs et l'entraîneur, 60 enfants de trois écoles londoniennes ont eu la chance d'apprendre quelques passes de cricket, tout en recevant des informations sur les principes de la campagne THINK WISE et les questions liées au VIH.
« Il est très important que les enfants soient sensibilisés au VIH dès le plus jeune âge car, comme pour le sport, plus tôt vous vous engagez dans une activité, plus vite vous apprenez. C'est bien que THINK WISE prenne l'initiative d'éduquer les enfants sur le VIH et j'ai vraiment adoré cette expérience », commente Dwayne Bravo.
Jason Holder, qui participe à son premier tournoi senior de l'ICC, ajoute : « Je pense que THINK WISE est une très bonne initiative et c'est super que ces trois organisations, l'ICC, l'ONUSIDA et l'UNICEF collaborent pour ce tournoi. Espérons que ce partenariat va continuer à s'étendre et se renforcer dans les années à venir ».
Le Trophée des Champions de l'ICC, auquel participent l'Australie, l'Angleterre, l'Inde, la Nouvelle-Zélande, le Pakistan, l'Afrique du Sud, le Sri Lanka et les Indes occidentales, se déroule sur 18 jours, du 6 au 23 juin.
Liens externes
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- Conseil international de cricket (ICC) (en anglais)
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27 septembre 2023

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‘Ciao Capitano’ – Michael Ballack tire sa révérence
06 juin 2013
06 juin 2013 06 juin 2013
Michael Ballack, footballeur de renommée mondiale et Ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA, a joué son match d'adieu officiel à la Red Bull Arena de Leipzig le 5 juin.
Photo : EiB, Andreas Schulz 2013
Une ère du football s'est terminée le 5 juin lorsque Michael Ballack, footballeur de renommée mondiale et Ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA, a joué son match d'adieu officiel à la Red Bull Arena de Leipzig. C'est par une manifestation de solidarité qui a rassemblé plus de 45 000 fans que Michael Ballack a choisi de remercier tous ses supporters pour leur soutien tout au long de sa carrière.
Les bénéfices de ce match caritatif seront reversés à des organisations de jeunes footballeurs et à des projets de sensibilisation et de prévention du VIH. Michael Ballack a aussi évoqué les inondations dans sa région natale et a spontanément fait don de 100 000 euros pour aider à financer la reconstruction.
L'ancien capitaine allemand, très apprécié, a été rejoint par de nombreux invités, et a réuni pour l'occasion son équipe « Michael and Friends » pour affronter une équipe de joueurs et de stars internationales. Parmi les concurrents, citons Didier Drogba ou Michael Essien et Andrij Schewtschenko, ainsi que l'ancien champion de Formule 1 Michael Schumacher. Les équipes étaient encadrées par Jose Mourinho et Rudi Voeller.
Michael est un joueur de football exceptionnel, et un leader charismatique qui sert d'exemple à des millions de jeunes dans le monde entier. Ce soir, nous ne sommes pas seulement là pour dire « Ciao Capitano », mais aussi pour nous tourner vers l'avenir et vers la poursuite de sa collaboration avec l'ONUSIDA. Son soutien engagé nous aidera à atteindre notre objectif : zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
Toute une série de leaders influents du monde du sport, des divertissements, de la politique et des arts ont aussi assisté à ce match en hommage à l'extraordinaire carrière footballistique de Michael Ballack. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA et fan absolu, a profité de l'occasion pour féliciter M. Ballack tant pour ses réalisations sur le terrain que pour son dévouement en faveur de la cause mondiale consistant à assurer une génération sans sida. Selon lui : « Michael est un joueur de football exceptionnel, et un leader charismatique qui sert d'exemple à des millions de jeunes dans le monde entier. Ce soir, nous ne sommes pas seulement là pour dire « Ciao Capitano », mais aussi pour nous tourner vers l'avenir et vers la poursuite de sa collaboration avec l'ONUSIDA. Son soutien engagé nous aidera à atteindre notre objectif : zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida. »
Michael Ballack, réputé pour son leadership tant sur qu'en dehors du terrain, s'est adressé à ses fans avec beaucoup d'émotion : « C'est grâce à vous que le football est un sport aussi extraordinaire, et je vous remercie infiniment de m'avoir donné le privilège incroyable de partager avec vous ma carrière et mon amour du football. »
Ces 7 dernières années, Michael Ballack a utilisé sa renommée internationale pour transmettre des messages importants sur la prévention du VIH, et a ainsi contribué à responsabiliser les jeunes et aidé à sauver des vies. Il s'est récemment rendu en Afrique du Sud avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA pour en savoir plus sur l'épidémie, en découvrant des projets et en rencontrant des gens vivant avec le VIH et touchées par le virus. Michael Ballack poursuivra sa collaboration avec l'ONUSIDA et prévoit d'entreprendre davantage de missions sur le terrain dans un avenir proche.
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Les avancées scientifiques de la lutte contre le VIH aident à façonner l'avenir de la recherche en Afrique
05 juin 2013
05 juin 2013 05 juin 2013
Le groupe réuni à l'occasion du symposium organisé à l'École de Médecine de l'Université du KwaZulu Natal à Durban, Afrique du Sud.
Photo : ONUSIDA/A.Debiky
Lorsque les médecins du centre médical de l'Université du Mississippi ont annoncé, le 2 mars 2013, la « guérison fonctionnelle » d'un bébé atteint du VIH, le monde a salué la nouvelle comme une percée médicale historique.
Ce bébé, appelé « bébé du Mississippi », était né avec le VIH et avait été traité avec des médicaments antirétroviraux agressifs 30 heures après sa naissance. Il a aujourd'hui plus de deux ans, et les médecins ont confirmé que, bien que n'ayant pris aucun médicament depuis l'âge de dix-huit mois, les tests ne faisaient apparaître aucun signe de réactivation du VIH (charge virale détectable).
Depuis cette annonce extraordinaire, les scientifiques et les chercheurs tentent de comprendre comment le cas du « bébé du Mississippi » pourrait faire avancer les recherches futures dans le domaine de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.
Plus de 20 scientifiques, chercheurs, praticiens en santé publique, donateurs, autorités gouvernementales, et représentants d'organisations non-gouvernementales et de la société civile se sont rassemblés pour un symposium organisé les 3 et 4 juin sur le thème Avancées scientifiques après le « bébé du Mississippi » : implications pour les programmes de santé publique sur la transmission du VIH de la mère à l'enfant.
« Cet événement est un message d'espoir », explique Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Le miracle du Mississippi doit devenir un miracle de Durban, un miracle de Bamako, un miracle pour tous les enfants indépendamment de leur lieu de naissance. »
Organisé par l'ONUSIDA et le CAPRISA (Centre du programme de recherche sur le sida en Afrique du Sud), le symposium était articulé en deux grands volets : 1) les programmes visant à stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants doivent-ils être reformulés pour promouvoir une détection et un traitement précoces des bébés exposés au risque d'infection à VIH ? et 2) les défis associés à l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et le traitement antirétroviral pédiatrique.
Malgré la baisse de 24 % des nouvelles infections à VIH chez les enfants depuis 2009, près de 330 000 enfants du monde entier sont nés avec le VIH en 2011. La plupart de ces enfants nés avec le VIH (plus de 90 %) vivent en Afrique subsaharienne.
De nombreux pays d'Afrique ont fait des progrès remarquables dans le domaine de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant en améliorant l'accès et l'intégration des services de prévention, de traitement et d'appui en matière de VIH pour les mères et leurs nouveau-nés. Dans les 22* pays prioritaires mentionnés dans le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie, le nombre de décès liés au sida chez les enfants est passé de 243 000 en 2009 à 203 000 en 2011.
Cet événement est un message d'espoir. Le miracle du Mississippi doit devenir un miracle de Durban, un miracle de Bamako, un miracle pour tous les enfants indépendamment de leur lieu de naissance
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
Toutefois, les progrès au niveau de l'extension de l'accès au traitement antirétroviral pour les enfants ont été minimes. En 2011, le pourcentage d'enfants vivant avec le VIH remplissant les conditions pour un traitement et qui en bénéficiaient était nettement inférieur à 50 % dans au moins 15 des 22 pays prioritaires (8 % au Tchad, 19 % en Éthiopie et 29 % au Malawi).
« Le traitement et les soins pédiatriques accusent un net retard ; il semble exister un certain décalage entre les investissements dans les programmes visant à stopper les nouvelles infections chez les enfants et les enfants qui ont besoin d'un traitement. Même lorsque les enfants sont identifiés, ils ne sont pas toujours mis en relation avec des services de soins », explique le Dr Chewe Luo, Conseillère principale de l'UNICEF sur le sida.
Le cas du « bébé du Mississippi » a été longuement commenté, en soulignant la nécessité d'un diagnostic et d'un démarrage précoces du traitement chez les nourrissons. « La portée exacte du « bébé du Mississippi » au niveau de la population générale demeure incertaine et des recherches supplémentaires, y compris sur des médicaments néonatals appropriés et sûrs, doivent être entreprises avant de faire pression pour modifier nos politiques à grande échelle », affirme le Dr Hanna Gay, Professeur associé à l'Université du Mississippi, qui a traité le « bébé du Mississippi ». « Néanmoins, nous avons une certitude absolue : un diagnostic et un traitement précoces peuvent sauver des vies. »
À la fin de ces deux jours de discussion, les participants ont émis plusieurs recommandations, y compris concernant la nécessité d'un diagnostic précoce des nourrissons, d'une amélioration de la recherche et des médicaments destinés aux enfants et de mécanismes de financement plus efficaces pour renforcer les programmes de lutte contre le sida chez les mères et les enfants.
« Ce que nous savons, c'est qu'un diagnostic et un traitement anti-VIH précoces chez les nourrissons et les enfants apportent de meilleurs résultats, indépendamment de la question de la guérison. Nous devrions nous inquiéter du fait que nous ne diagnostiquons ni ne traitons suffisamment tôt les enfants. En Afrique du Sud, seuls 65 % des enfants qui ont besoin d'un traitement en suivent un », déclare le Dr Aaron Motsoaledi, Ministre de la Santé d'Afrique du Sud.
*Afrique du Sud, Angola, Botswana, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Inde, Kenya, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Nigeria, Ouganda, République Démocratique du Congo, République Unie de Tanzanie, Swaziland, Tchad, Zambie et Zimbabwe [^]
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Des magistrats éminents s'unissent pour aborder les questions du VIH, des droits de l'homme et du droit
05 juin 2013
05 juin 2013 05 juin 2013
Des participants au dialogue judiciaire sur le VIH, les droits de l'homme et le droit. Bangkok, Thaïlande. 2-4 juin 2013.
Photo : ONUSIDA
En Asie et dans le Pacifique, presque tous les pays appliquent d'une manière ou d'une autre des lois, des politiques et des pratiques punitives qui entravent l'accès aux services anti-VIH pour les personnes vivant avec le VIH et les populations les plus exposées au risque comme les consommateurs de drogues, les professionnel(le)s du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles.
Confrontées à ces conditions juridiques punitives, de nombreuses personnes ayant besoin de services de prévention et de traitement contre le VIH ne sont pas en mesure d'y accéder par crainte de stigmatisation, de discrimination, de représailles légales et même d'actes de violence.
Pour remédier à ces problèmes, une trentaine de magistrats issus des plus hautes cours nationales de 16 pays d'Asie et du Pacifique se sont réunis pour discuter du rôle du pouvoir judiciaire dans la riposte au VIH. Ils ont également évoqué les actions spécifiques qui pouvaient être entreprises afin de créer un environnement juridique et social plus favorable pour les personnes vivant avec le VIH et vulnérables au virus dans la région.
Organisée par l'ONUSIDA, le PNUD et la Commission internationale des juristes, la réunion entrait dans le cadre des efforts visant à permettre aux magistrats de devenir des leaders dans la riposte au VIH. Les participants ont souligné le rôle critique des magistrats et des tribunaux dans la protection des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus et dans l'accomplissement de l'objectif « zéro discrimination » de l'ONUSIDA.
Au bout de 30 années de riposte au sida, la nécessité d'un environnement juridique aligné sur les dernières avancées scientifiques sur le VIH et les traitements a été mise en avant. « Notre autorité se fonde sur la raison et sur des données probantes, l'allié le plus puissant que nous ayons pour lutter contre l'épidémie de VIH et dont nous avons besoin pour des décisions justes et équitables », a déclaré le Juge Edwin Cameron, membre de la Cour constitutionnelle d'Afrique du Sud.
Lors de la réunion, l'ONUSIDA a lancé un nouveau Guide judiciaire sur le VIH, les droits de l'homme et le droit, qui fournit des informations récentes sur les dernières évolutions scientifiques sur le VIH ainsi que sur les principales questions en matière de droits de l'homme et de justice, dans le but d'aider et de guider le travail des juges sur le VIH.
Notre autorité se fonde sur la raison et sur des données probantes, l'allié le plus puissant que nous ayons pour lutter contre l'épidémie de VIH et dont nous avons besoin pour des décisions justes et équitables
Edwin Cameron, Juge à la Cour constitutionnelle d'Afrique du Sud
Sur les 38 États membres des Nations Unies de la région, 11 imposent une certaine forme de restriction sur l’entrée et le séjour des personnes vivant avec le VIH du fait de leur statut sérologique ; 37 criminalisent certains aspects du commerce du sexe ; 18 criminalisent les relations homosexuelles ; 11 imposent des centres de détention obligatoires pour les personnes qui consomment des drogues ; et 15 prévoient la peine de mort pour les délits en lien avec les drogues.
« L'heure est venue de s'attaquer à toutes les lois qui concernent les personnes en marge de la société. Nous devons réexaminer la législation à travers le prisme des droits de l'homme garantis par la Constitution et veiller à ce qu'elle soit alignée pour pouvoir avancer et entreprendre les mesures d'urgence nécessaires », a expliqué Ajit Prakash Shah, ancien Président de la Haute Cour de Delhi en Inde. Le Juge Shah a siégé au tribunal qui a rendu l'arrêté de juillet 2009 jugeant discriminatoire et donc en violation des droits de l'homme une règle indienne vieille de 150 ans (section 377 du Code pénal indien) prohibant les actes homosexuels.
Une jurisprudence de progrès
La dénonciation de la section 377 par la Haute Cour de Delhi est l'un des nombreux exemples de jurisprudence protectrice qui ont eu un impact bénéfique et de progrès sur la riposte nationale au sida et la perception du VIH par le grand public. Parmi les autres exemples figurent notamment les décisions progressistes de tribunaux au Népal, en Inde, au Bangladesh et à Taïwan, qui reconnaissent les droits des professionnel(le)s du sexe comme étant définis en vertu des constitutions nationales ; les décisions rendues en Thaïlande et en Inde qui garantissent l'accès à des médicaments génériques abordables ; et l'inclusion par le Pakistan des personnes transsexuelles dans les recensements de population sous le statut de troisième sexe.
Les discussions de Bangkok ont été soutenues par une implication active de représentants de groupes de personnes vivant avec le VIH et des populations les plus exposées au risque, avec des agences des Nations Unies et d'autres partenaires, qui ont souligné l'importance de l'appui actif du pouvoir judiciaire dans la révision et l'abrogation des lois punitives dans cette région du monde.
« Si nous ne traitons pas ces questions, nous ne mettrons pas fin au sida », a déclaré M. Shiba Phurailatpam, Coordonnateur régional du Réseau Asie/Pacifique des personnes vivant avec le VIH. « L'action judiciaire peut influer sur les points de vue sociaux et avoir un impact sur la stigmatisation et la discrimination ; elle peut sauver des vies », a-t-il ajouté.
« La loi doit être un bouclier protecteur, pas une épée qui punit et accroît la vulnérabilité aux abus, au harcèlement et à l'infection à VIH », a déclaré Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance, qui a prononcé le discours d'ouverture de la réunion. « Les magistrats peuvent contribuer à façonner les attitudes sociales et communautaires en adoptant une certaine posture vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH et des personnes issues des principales populations à risque », a-t-elle ajouté.
Liens externes
Liens externes
- Commission internationale des juristes (en anglais)


Les participants au symposium « Let’s talk about AIDS: Africa and Japan’s Shared Challenges » lors de la TICAD V, Yokohama, Japon, 1er-3 juin 2013.
Feature Story
TICAD V : les Premières dames soulignent l'importance d'un engagement durable pour parvenir à l'objectif zéro
04 juin 2013
04 juin 2013 04 juin 2013Les Premières dames d'Afrique se sont jointes à la Première dame du Japon Akie Abe dans le cadre d'un symposium intitulé « Let’s talk about AIDS: Africa and Japan’s Shared Challenges / Parlons du sida : défis partagés pour l'Afrique et le Japon », à l'occasion de l'ouverture de la Cinquième Conférence de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD V) qui s'est tenue à Yokohama au Japon du 1er au 3 juin. Cette réunion a porté sur les progrès enregistrés et les domaines nécessitant une action plus intense sur le VIH. Les participants ont souligné l'importance critique d'un engagement durable sur le sida et des ripostes unifiées entre les pays pour parvenir à l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.
Les participants ont également insisté sur la nécessité pour le Japon et les pays d'Afrique de partager leurs expériences et de s'appuyer ensemble sur les progrès enregistrés, mettant au centre de la riposte au sida le respect des droits des personnes vivant avec le VIH et l'implication des jeunes.
Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance, a mis en avant les progrès réalisés par l'Afrique sous le leadership de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) et souligné l'importance d'investir dans les femmes et les filles.
La TICAD V s'est achevée avec l'adoption de la Déclaration de Yokohama 2013 et du Plan d'action de Yokohama 2013-2017, qui incluent la défense de la sécurité humaine, un focus sur l'autonomisation des femmes et des jeunes, le soutien aux initiatives africaines en faveur de la paix et de la stabilité, ainsi que la reconnaissance et la promotion du rôle du secteur privé à travers les partenariats public-privé.
Quotes
Je pensais que le VIH était un problème qui ne concernait pas mon pays, mais j'ai rencontré des gens, notamment des femmes et des enfants, qui vivent avec le VIH, et j'ai appris que ces problèmes existaient aussi au Japon. J'ai compris que nous devons lutter ensemble contre l'épidémie.
La Feuille de route de l'Union africaine sur la responsabilité partagée et la solidarité mondiale pour la riposte au sida, à la tuberculose et au paludisme en Afrique, remaniée lors du récent sommet de l'Union africaine, est un exemple d'engagement politique au plus haut niveau qui a rendu possibles de telles avancées. Nous sommes encore confrontés à des problèmes, en particulier des niveaux élevés de stigmatisation et de discrimination qui persistent dans toutes les régions du monde, mais nos efforts combinés permettront d'obtenir les meilleurs résultats.
Nous avons enregistré d'énormes progrès ces dix dernières années grâce aux leaders africains, dont l'OPDAS, et avec la coopération du Japon. Nous disposons aujourd'hui des moyens scientifiques de mettre en échec le VIH, la tuberculose et le paludisme.
Publications
Publications
- Déclaration de Yokohama 2013 (en anglais)
- Plan d'action de Yokohama 2013-2017 (en anglais)
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13 décembre 2022
Preventing transmission and tackling stigma: The power of U=U

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Le Dr Zweli Mkhize, Premier ministre de la province du KwaZulu-Natal (à gauche), et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. Durban, Afrique du Sud, 4 juin 2013. Photo : ONUSIDA/Anesh Debiky
Feature Story
Les progrès sur le VIH redonnent espoir à la province du KwaZulu-Natal
04 juin 2013
04 juin 2013 04 juin 2013Lors d'une rencontre avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, le Premier ministre du KwaZulu-Natal, le Dr Zweli Mkhize, a souligné que les progrès réalisés dans la province avaient commencé à inverser le cours de l'épidémie de sida dans cette région d'Afrique du Sud la plus touchée par le VIH.
Le KwaZulu-Natal a enregistré des progrès remarquables dans l'extension de l'accès au traitement antirétroviral et dans la réduction des nouvelles infections à VIH. Entre 2011 et le début de l'année 2013, plus de 300 000 hommes ont subi une circoncision médicalisée, diminuant ainsi leur risque d'infection par le virus. Même si elle reste élevée, la prévalence globale du VIH chez les 15-24 ans est passée de 31 % en 2009 à 25,5 % en 2011.
M. Sidibé a félicité le Premier ministre pour sa vision personnelle et son leadership dans la mise en œuvre de programmes décentralisés de prévention, de traitement et de soins anti-VIH qui ont donné des résultats visibles. Il a fait remarquer que si les efforts actuels sont poursuivis, le KwaZulu-Natal sera en bonne voie pour atteindre les objectifs fixés dans la Déclaration politique de 2011 sur le VIH/sida de l'Assemblée générale des Nations Unies.
Malgré ces avancées, le KwaZulu-Natal demeure la province la plus touchée en Afrique du Sud, avec une prévalence prénatale du VIH de plus de 40 % dans deux de ses districts, et plus de 1,6 million de personnes vivant avec le VIH en 2011.
Selon M. Sidibé, si l'Afrique du Sud veut obtenir de réels progrès, la riposte nationale au sida doit continuer d'appliquer ses méthodes actuelles d'intégration entre leadership politique et traditionnel, recherche scientifique et engagement actif des communautés.
Quotes
Si le KwaZulu-Natal, la province la plus touchée d'Afrique du Sud, peut continuer d'accélérer le rythme de progression et reproduire les succès enregistrés dans l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants, nous pouvons être certains que l'Afrique sera en bonne voie pour mettre un terme à l'épidémie de sida.
Nous avons modifié le cours de l'épidémie au KwaZulu-Natal. Sur le sida, nous sommes passés de la peur, de la mort et du désespoir à l'espoir et à l'aspiration au progrès. Les personnes que nous avons prises en charge sont la preuve vivante de cette réussite.
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Dr Sibongiseni Dhlomo, membre du Comité exécutif pour la santé au KwaZulu-Natal (à gauche), et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, se sont rencontrés le 3 juin 2013 à Durban, en Afrique du Sud.
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Pour le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, les succès enregistrés par la riposte au sida ne doivent pas susciter l'autosatisfaction
03 juin 2013
03 juin 2013 03 juin 2013Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé et le Dr Sibongiseni Dhlomo, membre du Comité exécutif pour la santé au KwaZulu-Natal, se sont rencontrés le 3 juin en marge du symposium ONUSIDA/CAPRISA intitulé Scientific advances from the ‘Mississippi baby’: Implications for public health programmes on mother to child transmission of HIV / Avancées scientifiques après le « bébé du Mississippi » : implications pour les programmes de santé publique sur la transmission du VIH de la mère à l'enfant et organisé à Durban, en Afrique du Sud.
M. Sidibé a salué le leadership courageux qui a transformé cette province, épicentre du VIH en Afrique du Sud, en un pionnier innovant pour inverser le cours de l'épidémie.
Ces dernières années, grâce à un engagement politique fort et des programmes anti-VIH efficaces, le KwaZulu-Natal a réussi à faire en sorte que plus de 600 000 personnes ayant besoin d'un traitement antirétroviral y aient accès en 2012, contre seulement un peu plus de 36 000 en 2005. Le taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant à six semaines est passé à 2,1 % en 2012, contre 22 % en 2005. L'espérance de vie au KwaZulu-Natal est passée de 56,4 ans en 2009 à 60 ans en 2011, une augmentation largement imputable à la baisse des décès liés au sida.
Le Dr Dhlomo s'est dit ému par la reconnaissance et le soutien reçus par sa province pour les résultats positifs obtenus dans la riposte au sida. Il a admis que le gouvernement devrait investir davantage dans les services de prévention du VIH, notamment les programmes pour les changements sociaux et de comportement. En 2012, la province a dépensé 73 % des fonds alloués au VIH pour le traitement et les services de soins et seulement 5 % pour la prévention de la transmission du VIH par voie sexuelle.
Quotes
Les leaders politiques et les chefs traditionnels se sont unis sur des données scientifiques probantes pour avancer vers la fin de l'épidémie de sida. Cette action a permis une transformation significative de la riposte au sida du KwaZulu-Natal ces dernières années, mais l'heure n'est pas à l'autosatisfaction.
En mettant l'accent sur une action réellement décentralisée avec toutes les parties prenantes, en particulier les maires de toutes nos municipalités, je ne doute pas un instant que nous nous rapprochons de nos objectifs. C'est l'affaire de chacun et le secteur de la santé publique ne peut pas agir seul.
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Son Altesse Royale la Princesse de Norvège, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, appelle à mettre un terme à la stigmatisation
03 juin 2013
03 juin 2013 03 juin 2013
Son Altesse Royale la Princesse de Norvège, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, à la rencontre de femmes vivant avec le VIH en Malaisie.
Photo : ONUSIDA
La Princesse Mette-Marit, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, a mis en avant la lutte contre la stigmatisation et la discrimination comme un élément critique pour progresser sur le VIH, à l'occasion d'une visite de terrain dans un foyer pour enfants vivant avec le VIH et touchés par le virus à Kuala Lumpur, en Malaisie.
Cette visite entrait dans le cadre de son programme pour le Congrès de Women Deliver (28-30 mai 2013), où elle s'est exprimée et a participé à plusieurs sessions et tables rondes importantes. La Princesse a insisté sur le fait que la lutte contre la stigmatisation liée au VIH était fondamentale pour garantir aux principales populations concernées l'accès aux services anti-VIH essentiels et à un appui de l'ensemble de la société.
« Que ce soit en Norvège, en Afrique ou en Asie, la stigmatisation est encore forte autour du VIH. Combattre la stigmatisation est l'un des aspects les plus importants pour s'assurer que les individus peuvent se protéger et se faire dépister », a déclaré la Princesse au foyer WAKE. Ce foyer est dirigé par l'Association malaisienne pour les femmes et la santé (Perubuhan Wanita Dan Kesihatan) et a été créé en 2001 pour venir en aide aux enfants abandonnés en raison leur séropositivité au VIH ou celle de leurs parents.
« L'une des plus grandes difficultés pour avancer sur le VIH est de faire passer les informations aux personnes qui en ont le plus besoin, qui se trouvent souvent en marge de la société et sont victimes de discrimination. Pour lutter contre la stigmatisation, nous devons parler davantage de questions parfois sensibles comme la sexualité et le commerce du sexe, par exemple », a-t-elle ajouté.
À son arrivée au foyer, la Princesse a été accueillie par des enfants, des jeunes gens et des femmes vivant avec le VIH pensionnaires du foyer ou faisant partie de son personnel. Les enfants ont raconté leur expérience à la Princesse tout en lui faisant visiter ce foyer aux couleurs gaies et vives et en lui montrant les œuvres d'art et les décorations créées par leurs soins dans le cadre de leurs activités quotidiennes. Les femmes vivant avec le VIH ont présenté les objets d'artisanat qu'elles fabriquent et vendent sur les foires et les autres événements organisés par WAKE pour générer des revenus.
Que ce soit en Norvège, en Afrique ou en Asie, la stigmatisation est encore forte autour du VIH. Combattre la stigmatisation est l'un des aspects les plus importants pour s'assurer que les individus peuvent se protéger et se faire dépister
Son Altesse Royale la Princesse Mette-Marit de Norvège, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA
Au foyer, les enfants bénéficient d'un toit, de repas nourrissants et d'un soutien de la part du personnel et de conseillers disponibles 24 heures sur 24 pour répondre aux besoins émotionnels et comportementaux des enfants. Ils ont accès à des soins complets, avec un soutien psychologique et un traitement antirétroviral, ainsi qu'à une éducation, des livres scolaires, des uniformes et des opportunités d'activités après l'école afin de veiller à ce que le temps de jeu soit intégré dans la vie quotidienne des enfants.
Saluant l'approche globale adoptée par le foyer pour les enfants et les jeunes, la Princesse Mette-Marit a souligné que le soutien et l'éducation par les pairs étaient extrêmement importants pour les personnes les plus exposées au risque, et que l'implication des principales communautés était essentielle pour faire avancer les ripostes.
La Princesse était accompagnée par la Présidente du Conseil malaisien sur le sida, le Professeur Dr Adeeba Kamarulzaman, et la Ministre déléguée en charge des Femmes, de la Famille et du Développement communautaire, Datuk Azizah Mohd Dun. La Ministre a donné des informations à la Princesse concernant la riposte au sida en Malaisie, notamment sur les progrès significatifs enregistrés dans l'accès aux services de prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants. La couverture de ces services a atteint pas moins de 95 % en 2012.
Le Dr Adeeba a cité ces progrès en exemple, en insistant sur le fait que des efforts permanents sont nécessaires pour que toutes les personnes qui en ont besoin puissent accéder aux services anti-VIH. « Notre objectif est d'éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants, pour que plus aucun bébé ne naisse avec le VIH. Nous avons la science et les médicaments pour le faire, mais ce qui nous bloque c'est la stigmatisation, la discrimination et certaines politiques, notamment celles dirigées contre les communautés marginalisées », a-t-elle déclaré.
La jeunesse : l'espoir et les leaders d'aujourd'hui

Son Altesse Royale la Princesse de Norvège, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, en conversation avec de jeunes leaders lors du Forum des jeunes leaders au Congrès 2013 de Women Deliver.
Photo : ONUSIDA
En concluant sa visite au foyer, la Princesse de Norvège a remercié les enfants et les jeunes venus à sa rencontre, soulignant que son engagement et son dévouement pour faire avancer les programmes sociaux et de développement étaient les moteurs de son action permanente sur le VIH. « Les jeunes que je rencontre me donnent de l'espoir », a-t-elle ajouté. « Leur passion, leur engagement, leur combat me motivent ».
Lors de son séjour de trois jours à Kuala Lumpur, la Princesse a rencontré et discuté avec de nombreux jeunes vivant avec le VIH et touchés par le virus et/ou travaillant sur le VIH et d'autres questions de santé et de développement. Lors d'une session organisée par l'ONUSIDA sur la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes vivant avec le VIH dans le contexte du Plan mondial, la Princesse a spontanément invité trois jeunes délégués à venir sur scène pour faire part de leur expérience unique aux personnalités présentes sur les questions les plus importantes à leurs yeux dans la poursuite de la riposte au VIH.
« Je pense que si nous voulons inverser le cours de l'épidémie, nous devons concentrer nos efforts et notre énergie sur les jeunes », a déclaré la Princesse. « Les jeunes sont souvent les plus vulnérables au VIH, mais ce sont aussi les meilleurs agents du changement. Ce ne sont pas les leaders de demain, ce sont les leaders d'aujourd'hui », a-t-elle ajouté.
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Les Nations Unies préparent un programme de développement « historique » pour l'après-2015
31 mai 2013
31 mai 2013 31 mai 2013
Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon (à droite) reçoit le rapport du Groupe de personnalités de haut niveau sur le programme de développement pour l'après-2015 des mains de son co-président, le Président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono.
Photo : Photo ONU/Mark Garten
Les Nations Unies sont sur le point d'entrer dans une nouvelle phase ambitieuse pour éradiquer la pauvreté et assurer un développement significatif et durable pour tous. Le 30 mai 2013, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon a lancé un rapport capital et très attendu qui présente un programme de développement unique des Nations Unies pour l'après-2015.
Rédigé par un groupe de 27 personnalités de haut niveau nommées par le Secrétaire général des Nations Unies en 2012, le texte intitulé Un nouveau partenariat mondial : éradiquer la pauvreté et transformer les économies par le biais du développement durable offre un cadre fondé sur cinq transformations majeures. Celles-ci s'appuient sur et vont au-delà des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), en vertu desquels le monde s'était engagé à accomplir un certain nombre d'objectifs d'ici 2015, dont l'éradication de la pauvreté.
La première transformation, à savoir le nouveau partenariat mondial lui-même, consiste à favoriser un esprit de solidarité, de coopération et de responsabilité mutuelle. C'est aussi un appel à veiller à ce que chacun puisse bénéficier de droits humains universels et d'opportunités économiques de base, à mettre au centre de tout le développement durable, à transformer les économies pour favoriser l'emploi et la croissance et à construire la paix et des institutions responsables.
Lors du lancement du rapport, M. Ban a souligné son importance majeure. « Nous sommes au début d'un voyage historique », a-t-il déclaré. « Le processus d’élaboration du programme de développement pour l’après-2015 nous offre l’occasion d’inaugurer une nouvelle ère du développement international qui verra l’éradication de l’extrême pauvreté et nous conduira à un monde prospère, viable et équitable, où chaque être humain puisse vivre dans la dignité ».
Le Secrétaire général des Nations Unies a également insisté sur le fait qu'en défendant la nécessité de mettre en place des institutions qui soient « honnêtes, responsables et à l'écoute des besoins des populations », le rapport répond à un objectif clé pour combler des lacunes importantes du processus des OMD.
Un nouveau partenariat mondial s'articule autour de 12 objectifs préliminaires visant à focaliser et à mobiliser les efforts nationaux et internationaux, comme un « cri de ralliement ». Ces objectifs doivent être « débattus, discutés et améliorés » au cours des 18 mois à venir, indique le rapport.
Parmi ces objectifs figurent : autonomiser les filles et les femmes, garantir une éducation de qualité, assurer la sécurité alimentaire et l'équilibre nutritionnel, assurer un accès universel à l'eau et à l'assainissement, créer des emplois, des moyens d'existence durables et une croissance équitable, et assurer les conditions d'une vie en bonne santé.
Sur ce dernier point, comme avec les OMD, les objectifs émergeant du rapport ont pour but de réduire le fardeau du VIH, de la tuberculose, du paludisme et des maladies tropicales négligées, de faire diminuer la mortalité maternelle et de garantir des droits universels en matière de santé sexuelle et reproductive. Il est largement admis que sans une action efficace sur l'impact souvent dévastateur de maladies comme le VIH, le développement économique et social connaîtra une stagnation, voire une régression.
Selon le Secrétaire général des Nations Unies, le rapport est un catalyseur pour une discussion à plus grande échelle de ces « notions importantes et ambitieuses » et l'élaboration d'un nouveau cadre pour s'appuyer sur les OMD et réellement « faire la différence pour les générations futures ».
Le groupe qui a rédigé le rapport Un nouveau partenariat mondial : éradiquer la pauvreté et transformer les économies par le biais du développement durable était co-présidé par le Président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono, la Présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf et le Premier ministre britannique David Cameron.
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Les femmes et le VIH : faire entendre la voix des femmes et des jeunes filles séropositives au VIH
31 mai 2013
31 mai 2013 31 mai 2013
De gauche à droite : Alice Wellbourn, Directrice et fondatrice de Salamander Trust, Mme Sia Nyama Koroma, Première dame de Sierra Leone, Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance, Son Altesse Royale la princesse Mette-Marit de Norvège, Dame Carol Kidu, ancienne membre du Parlement de Papouasie Nouvelle Guinée, et Helena Nangombe, Réseau namibien pour la santé des femmes.
Photo : ONUSIDA
« Ma force, c'est ma voix et mon passage à l'action, c'est le changement. » Tels sont les mots qu'a prononcés l'Ougandaise Nargis Shirazi, 29 ans, en s'exprimant lors d'une table ronde sur le thème du VIH, de la santé et des droits sexuels et reproductifs. Elle a ainsi capté l'essence des messages forts qui ont résonné à l'occasion de ce 3e Congrès mondial de Women Deliver, à propos de la nécessité de porter davantage d'attention à la voix et aux droits des femmes vivant avec le VIH et de favoriser un plus large engagement des jeunes filles.
À travers toute une série de sessions regroupant divers participants éminents venus du monde entier, les débats à l'occasion du Congrès de Kuala Lumpur, en Malaisie, ont mis en avant le fait que parvenir aux objectifs de santé et de développement ne sera possible qu'avec une focalisation accrue sur la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes et des jeunes filles vivant avec le VIH. « Mettre fin au VIH est possible si nous impliquons les femmes dans toute leur diversité », a déclaré la Première dame de Sierra Leone, Son Excellence Sia Nyama Koroma, lors d'un débat portant sur l'absolue nécessité d'assurer les droits des femmes en matière de santé reproductive pour atteindre les objectifs du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie.
« Les jeunes femmes vivant avec le VIH et touchées par le virus doivent être impliquées activement dans la riposte au VIH », a déclaré Son Altesse Royale la princesse Mette-Marit de Norvège, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA. « Elles sont les mieux qualifiées pour montrer la voie et guider les responsables des programmes de santé et les prestataires de santé afin qu'ils proposent des services qui répondent à leurs besoins ».
Près de 17 millions de femmes vivent avec le VIH dans le monde. Les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont particulièrement vulnérables, avec des taux d'infection deux fois plus élevés que chez les jeunes hommes. Les femmes vivant avec le VIH, et surtout les jeunes femmes, sont confrontées à d'immenses difficultés pour accéder aux services anti-VIH. Le manque de connaissances concernant le VIH ou l'absence de possibilités d'agir sur ces connaissances, en raison des inégalités entre les sexes et des normes culturelles, empêche souvent les jeunes femmes de bénéficier de l'appui et des services dont elles ont besoin. En outre, même lorsqu'elles ont accès à ces services, les femmes vivant avec le VIH doivent souvent faire face à de graves discriminations au regard de leurs droits et de leurs choix en matière de santé sexuelle et reproductive. Dans le monde entier, des femmes vivant avec le VIH déclarent avoir eu pour consigne de s'abstenir d'avoir des relations sexuelles et même d'avoir été forcées à envisager l'avortement et la stérilisation en raison de leur séropositivité au VIH.
Toutes les femmes ont le droit de choisir lorsqu'il s'agit de faire valoir leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs et de se protéger du risque d'infection à VIH
Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance
« Un si grand nombre de jeunes femmes souffrent de ne pas savoir quels sont leurs droits. Il est fondamental de donner à ces femmes les moyens de s'émanciper », a déclaré Helena Nangombe, du Réseau namibien pour la santé des femmes et membre du Groupe consultatif de la Coalition mondiale sur les femmes et le sida.
« Toutes les femmes ont le droit de choisir lorsqu'il s'agit de faire valoir leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs et de se protéger du risque d'infection à VIH », a déclaré Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance. « Le sida est bien plus qu'une question de santé, c'est aussi une question de développement et de droits, et il est clair que l'égalité des sexes et les droits de l'homme représentent des éléments non négociables pour assurer des ripostes efficaces au VIH, la santé et la justice sociale pour tous ».
Les délégués ont souligné que le vocabulaire et la méthode étaient fondamentaux pour s'adresser aux femmes vivant avec le VIH et les faire participer. Alice Wellbourn, Directrice et fondatrice de Salamander Trust et militante de longue date pour les droits des femmes vivant avec le VIH, a insisté sur ce point : « Attention à ce que vous dites ! Lorsque l'on parle des droits et des besoins des femmes en matière de santé sexuelle et reproductive dans le contexte du VIH, nous devons nous affranchir de l'utilisation d'un langage très négatif : stigmatisation, peur, mort, etc. ». S'exprimant lors d'une session consacrée à la question des droits des femmes dans le cadre des initiatives de santé et de développement, Mme Wellbourn a laissé entendre qu'un langage axé sur « la compassion, l'amour, le soutien, le respect et la dignité » devait être privilégié. « Nous devons orienter le langage sur les possibilités, en particulier dans un contexte de soins de santé », a-t-elle ajouté.
Dans le contexte des discussions sur le développement après 2015, une intégration accrue du VIH, des droits et des services en matière de santé sexuelle et reproductive a été mise en avant dans toutes les sessions comme un tremplin essentiel pour mettre en place des services améliorés pour les femmes et les filles.
« Le VIH doit faire partie d'un agenda complet sur la santé et les droits sexuels et reproductifs, mais il doit être normalisé, personnalisé au-delà des chiffres, et nous devons faire valoir cette personnalisation auprès des responsables politiques : il faut réellement faire entendre la voix des femmes et des filles », a déclaré Dame Carol Kidu, ancienne membre du Parlement de Papouasie Nouvelle Guinée et membre de la Commission mondiale sur le VIH et le droit. « Pour ce faire, et pour avoir un impact sur la stigmatisation et la discrimination liées au sida souvent vécues par les femmes et les filles, nous devons travailler avec les mères et les sœurs. Nous avons besoin d'un dialogue communautaire », a-t-elle ajouté.
Les questions du VIH, de la santé et des droits sexuels et reproductifs ont été évoquées dans le cadre de plusieurs tables rondes, dont la table ronde de haut niveau intitulée « Plus que des mères : défendre la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes dans le cadre du Plan mondial », une session sous l'égide de l'initiative « Every Woman Every Child » concernant l'amélioration continue pour la santé des femmes et des enfants, coorganisée par H4+ et l'Équipe spéciale inter-agences sur la prévention des infections dues au VIH chez les femmes enceintes, les mères et leurs nourrissons, et le déjeuner en session plénière sur le thème « Défis et bénéfices du partenariat sur l'OMD5 ». Le 3e Congrès mondial de Women Deliver s'est déroulé à Kuala Lumpur, en Malaisie, du 28 au 30 mai 2013.
Informations utiles
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- Conférence Women Deliver 2013 (en anglais)