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L'ONUSIDA signale qu'après une baisse notable, les nouvelles infections à VIH chez les adultes ont stagné et sont en augmentation dans certaines régions

Globalement, les nouvelles infections à VIH chez les adultes et les enfants ont diminué de 40 % après avoir atteint un pic en 1997. Cependant, de nouvelles analyses menées par l'ONUSIDA montrent que les nouvelles infections chez les adultes sont stationnaires et n'ont pas réussi à baisser depuis au moins cinq ans. Le rapport met l'accent sur les étapes nécessaires pour intensifier les efforts de prévention

GENÈVE, 12 juillet 2016 —  Un nouveau rapport d'ONUSIDA révèle des tendances préoccupantes concernant les nouvelles infections à VIH chez les adultes. Il montre que si des progrès sont notables pour endiguer les nouvelles infections à VIH chez les enfants (une baisse de plus de 70 % depuis 2001 et qui se poursuit), il n'en est pas de même pour les adultes car le recul stagne pour ce groupe d'âge et le rapport insiste sur l'urgence d'intensifier la prévention du virus à leur intention.

Le retard en matière de prévention du VIH chez les adultes 

Le rapport sur le retard en matière de prévention montre que près d'1,9 million d'adultes par an sont infectés par le VIH sur au moins les cinq dernières années et que les nouvelles infections chez les adultes augmentent dans certaines régions. Le message du rapport est clair :des efforts en matière de prévention du VIH sont indispensables pour maintenir le processus d'accélération de la riposte visant à mettre fin au sida d'ici 2030.

  • L'Europe de l’Est et l'Asie centrale comptent une hausse de 57 % entre 2010 et 2015 ;
  • Après des années de régression constante, les nouvelles infections chez les adultes dans les Caraïbes ont augmenté annuellement de 9% entre 2010 et 2015 ;
  • Au Moyen-Orient et au Nord de l'Afrique, entre 2010 et 2015, le rapport fait état d'un accroissement de 4 % par an ; 
  • Il n'y a pas eu de baisse importante dans aucune région du monde.
    • Depuis 2010, en Amérique latine, le nombre annuel de nouvelles infections à VIH s'est accru de 2% . En Europe de l’Ouest et centrale, en Amérique du Nord et en Afrique de l'Ouest et centrale, elles ont légèrement diminué et elles ont baissé de 4 % en Afrique orientale et australe et de 3 % en Asie et dans le Pacifique.

« Nous tirons la sonnette d'alarme », explique Michel Sidibé, directeur exécutif d'ONUSIDA. « Les atouts de la prévention ne sont pas exploités. En cas de résurgence des nouvelles infections à VIH, l'épidémie deviendra impossible à maîtriser. Le monde doit immédiatement mettre en œuvre les actions requises pour mettre fin au retard pris en matière de prévention. »

L'épidémie de sida a eu d'énormes répercussions les 35 dernières années. Depuis ses prémices, 35 millions de personnes sont décédées de maladies liées au sida et selon les estimations, 78 millions de personnes ont été infectées par le virus.

Équité et accès pour les populations clés

En 2014, les populations clés, dont les homosexuels, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, les professionnels du sexe et leurs clients, les personnes transgenres, celles qui consomment des drogues injectables et les prisonniers, représentaient 35 % des nouvelles infections à VIH à l'échelle mondiale. Selon les estimations, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes ainsi que les personnes qui consomment des drogues ont 24 fois plus de risques d’être atteints par le VIH que la population générale, tandis que les professionnels du sexe 10 fois. En outre, les personnes transgenres ont 49 fois plus de risques de vivre avec le virus et les prisonniers cinq fois, que la population générale.

Il est essentiel que les populations aient accès à la gamme complète des options de prévention du VIH afin qu'elles puissent se protéger, ainsi que leurs partenaires sexuels, du virus. « Nous avons à présent de multiples options de prévention, » dit M. Sidibé. « Le problème, c'est l'accès, si les personnes ne se sentent pas en confiance ou n'ont pas les moyens d'obtenir des services de prévention combinés du VIH, nous ne mettrons pas fin à cette épidémie. »

Des fonds destinés à la prévention dans le cadre du traitement du VIH sont nécessaires

Le rapport souligne que les principaux espoirs fondés sur les effets positifs du traitement antirétroviral en matière de prévention de nouvelles infections commencent à se matérialiser, bien que tous les avantages risquent de pas être visibles d'ici quelques années.

Le rapport sur le retard pris en matière de prévention (Prevention gap report) estime que sur la moitié de toute les des personnes vivant avec le VIH, 57 % connaissent leur séropositivité, 46 % ont accès à un traitement antiretroviral et 38 % sont parvenues à un état de suppression virale, ce qui leur permet de rester en bonne santé et évite la transmission ultérieure du virus. Une situation qui souligne le besoin urgent d'atteindre les objectifs « 90-90-90 » de l’ONUSIDA afin de développer le plein potentiel du traitement rétroviral. Ce principe correspond à 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur séropositivité, 90 % des personnes informées de leur statut ont accès à un traitement antirétroviral et 90 % recevant un traitement n'ont plus de charges virales.  

Déficit en matière de fonds destinés à la prévention du VIH

En parallèle des rapports publiés faisant état de la hausse du nombre de nouvelles infections à VIH, des données révèlent que les financements de donateurs internationaux ont atteints le seuil le plus bas depuis 2010, passant de 9,7 milliards USD en 2013 à 8,1 milliards USD en 2015. Les pays à faibles et moyens revenus redoublent d'efforts pour combler la baisse avec des ressources nationales qui représentent 57 % du financement total de 19,2 milliards USD en 2015.

Le rapport souligne que s'il est vrai que le financement international, source principale pour la prévention du VIH chez les personnes les plus exposées au virus, affiche une baisse, certains des principaux donateurs prennent des engagements courageux pour garantir que les personnes les plus touchées bénéficient des aides. En juin 2016, les États-Unis d'Amérique ont annoncé le lancement d'un nouveau fonds d'investissement de 100 millions USD destiné aux populations clés afin d'accroître leur accès aux services de traitement du VIH .

Actuellement, l'attribution des ressources pour la prévention du VIH est très en deçà de ce qui est nécessaire et 20 % des ressources mondiales destinées au VIH sont dépensés pour la prévention du virus. Le rapport indique que pour un effet optimal des financements, il faut orienter les démarches par zone géographique et population afin d'atteindre les personnes les plus exposées avec des options de prévention combinées dans leur cadre de vie et professionnel.

Retard en matière de prévention du VIH à l'échelle régionale

Le rapport détaille la trajectoire des nouvelles infections à VIH et étudie quelles populations et quelles zones sont les plus touchées. Il souligne aussi les domaines où les pays devraient faire des investissements plus personnalisés en matière de prévention du VIH.

En Afrique de l'est et du sud, par exemple, les trois-quarts des nouvelles infections à VIH chez les adolescents de 10 à 19 ans concernent les filles. L'accès aux services pour le virus est souvent refusé aux adolescentes en raison d'inégalité des sexes, de services de soins du VIH inadaptés à leur âge, de la stigmatisation, d'un manque de pouvoir décisionnel et de violence sexiste. En 2014, seulement 57 % des pays du monde (de 104 pays fournissant des données) avaient une stratégie en matière de VIH qui intégrait un budget dédié aux femmes. Dans le monde, seulement trois femmes sur dix entre 15 et 24 ans ont une connaissance globale et précise du virus. Atteindre cette population clé, en particulier en Afrique sub-saharienne, sera un facteur décisif pour mettre fin à l'épidémie du sida.

En Europe de l'Est et en Asie centrale, 51 % des nouvelles infections à VIH concernent les consommateurs de drogues injectables. En 2015, plus de 80 % des nouvelles infections sont apparues dans la fédération de Russie. L'épidémie touche principalement les populations clés et leurs partenaires sexuels, en particulier les personnes qui consomment des drogues injectables, qui représentaient plus de la moitié des nouvelles infections en 2015. Pour autant, la couverture des programmes de prévention, en particulier en matière d'intervention de réduction des risques parmi les personnes qui s'injectent des drogues, reste très faible.

Au Moyen-Orient et au Nord de l'Afrique, 96% des nouvelles infections à VIH apparaissent parmi les populations clés, principalement chez les personnes qui consomment des drogues injectables, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes et les professionnelles du sexe et leurs partenaires sexuels. Néanmoins, les programmes de prévention destinés aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les professionnelles du sexe reçoivent rarement des aides issues de ressources nationales ou délivrées par des services publics.

En Europe de l’Ouest et centrale et en Amérique du Nord, près de la moitié des nouvelles infections à VIH frappent des homosexuels et des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes et bien qu'une part croissante des ressources est investie pour ce groupe de population, les efforts en matière de prévention n'ont pas les effets escomptés. Entre 2010 et 2014, les nouvelles infections à VIH chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes ont augmenté de 17 % en Europe de l'ouest et centrale et de 8 % en Amérique du Nord.

Le rapport montre la complexité de l'épidémie de sida et la manière dont les populations et les lieux les plus touchés varient énormément d'un pays ou d'une région à l'autre. Il souligne également l'importance d'investir dans des programmes de lutte contre le VIH dont l'efficacité est avérée dans la réduction des nouvelles infections à VIH.

Prévention combinée du VIH, retards et perspectives

Comparé à une vingtaine d'années où les méthodes de prévention du VIH étaient limitées, il y a désormais une grande variété d'options disponibles pour répondre aux besoins des personnes tout au long de leur vie afin de s'assurer qu'elles puissent se protéger elles-mêmes du virus.

L'ONUSIDA invite les pays à développer une approche orientée sur la population et le lieu pour tous les programmes de lutte contre le virus, en suivant cinq piliers de prévention, à livrer de manière globale et combinés à :

  • Des programmes pour les jeunes femmes et les adolescentes ainsi que leurs partenaires masculins dans des zones à forte prévalence ;
  • Des services destinés aux populations clés dans tous les pays ;
  • Des programmes nationaux renforcés de distribution de préservatifs ;
  • La circoncision médicale volontaire dans des pays prioritaires ;
  • La PrEP pour les groupes de population plus exposés à l'infection à VIH.

Combler le retard en matière de prévention du VIH

« La science, l'innovation et la recherche ont fourni des options de prévention du VIH nouvelles et efficaces », précise M. Sidibé. « Investir dans l'innovation est la seule manière de garantir les prochaines avancées, à savoir un remède ou un vaccin. »  

Les données dans le rapport, collectées dans plus de 160 pays, démontrent que d'importants résultats peuvent être obtenus lorsque des efforts concertés sont déployés. Il précise qu'en 2015, près de 17 millions de personnes avaient accès à un traitement antirétroviral, soit le double de 2010 et 22 fois plus qu'en 2000.

L'ONUSIDA lancera un appel aux responsables de la mise en œuvre, scientifiques, donateurs, communautés et autres groupes qui se retrouveront lors de la Conférence Internationale sur le SIDA de Durban, en Afrique du Sud, qui aura lieu du 18 au 22 juillet pour mettre fin au retard en matière de prévention. 

Récapitulatif de l'épidémie mondiale de sida en 2015/*2016

Nombre de personnes vivant avec le VIH

Total

36,7 million [34,0 millions – 39,8 millions]

Adultes

34,9 million [32,4 millions – 37,9 millions]

Femmes

17,8 million [16,4 millions – 19,4 millions]

Enfants(<15 ans)

1,8 million [1,5 million – 2,0 millions]

Nombre de nouvelles infections à VIH

Total

2,1 million [1,8 million – 2,4 millions]

Adultes

1,9 million [1,7 million – 2,2 millions]

Enfants(<15 ans)

150 000 [110 000–190 000]

Décès liés au sida

Total

1,1 million [940 000 – 1,3 million]

Adultes

1,0 million [840 000 – 1,2 million]

Enfants(<15 ans)

110 000 [84 000–130 000]

Nombre de personnes sous traitement VIH

Total

*18,2 millions [16,1 millions–19,0 millions] juin 2016

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L'ONUSIDA nomme la joueuse de tennis suisse Timea Bacsinszky Ambassadeur mondial pour la jeunesse

GENÈVE/GSTAAD, 11 juillet 2016 — Timea Bacsinszky, joueuse de tennis suisse, a été nommée Ambassadeur mondial pour la jeunesse par l'ONUSIDA. L'annonce a été faite pendant le tournoi Ladies Championship Gstaad de la Women's Tennis Association (WTA), organisé à Gstaad, en Suisse, du 9 au 17 juillet.

Dans son nouveau rôle, Mme Bacsinszky s'assurera que les jeunes ont accès aux informations et aux services dont ils ont besoin pour se protéger de l'infection à VIH, et les encouragera à se faire dépister et à démarrer immédiatement un traitement si besoin, pour rester en bonne santé.

« Ma génération n'a jamais connu un monde sans VIH mais il est en notre pouvoir de changer cela pour les générations futures », a déclaré Mme Bacsinszky. « Mettre fin à l'épidémie de sida d'ici à 2030 nécessitera de l'engagement et de la persévérance et passera par l'élimination de la stigmatisation que le VIH suscite encore. »

Mme Bacsinszky soutient la campagne #ProTESTHIV de l'ONUSIDA qui encourage les jeunes à s'impliquer activement pour promouvoir le dépistage du VIH et établir des liens avec les services de soins et de traitement. De plus amples informations sont disponibles sur le site protesthiv.org.

« L'énergie et la détermination de Timea Bacsinszky sur le court de tennis sont flagrantes », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Grâce à ces précieuses qualités, il sera plus facile de mobiliser les jeunes pour qu'ils rejoignent la riposte mondiale au VIH et deviennent la génération qui mettra fin à l'épidémie de sida d'ici à 2030.»

On dénombre 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, dont 3,9 millions ont entre 15 et 24 ans. Les jeunes sont particulièrement vulnérables à l'infection au virus. En 2015, on estimait à 670 000 le nombre de nouvelles infections à VIH chez les jeunes de 15 à 24 ans, et 58 % d’entre elles sont des jeunes femmes.

L'ONUSIDA est le principal bénéficiaire des actions caritatives du tournoi Ladies Championship Gstaad de la WTA en 2016.

 

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Le Conseil de l'ONUSIDA insiste sur la nécessité d'accélérer l'action et d'augmenter les investissements pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030

GENÈVE, 1er juillet 2016 — Lors de sa 38e réunion, le Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA a insisté sur la nécessité d'accélérer l'action, d'augmenter les investissements et d'intensifier les partenariats et l'innovation dans la prestation de services pilotés par les communautés pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici à 2030.

Cette réunion s'est tenue quelques semaines seulement après l'adoption par les États membres des Nations Unies d'une nouvelle Déclaration politique sur la fin du sida, qui appelle les pays à accélérer leur riposte au VIH au cours des années à venir afin d'atteindre un ensemble d'objectifs quantifiables d'ici à 2020. Remplir ces objectifs est capital pour mettre le monde sur la bonne voie dans le but d'en finir avec le sida comme menace de santé publique d'ici à 2030.

Dans son discours d'ouverture, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a décrit la Déclaration politique adoptée à New York comme audacieuse, ambitieuse, axée sur l'avenir et équilibrée. Il a indiqué que la réussite des objectifs de cette déclaration politique nécessitait une approche inclusive qui ne laisse personne de côté, le respect du droit de chacun d'accéder à des services de qualité en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs, la mise en œuvre innovante et adéquate de programmes et de services pour répondre aux besoins des régions et des populations clés diversement touchées, ainsi que des investissements accrus et anticipés pour la riposte au sida.

« L'engagement d'en finir avec l'épidémie de sida d'ici 2030 doit s'appuyer sur le respect total des droits des individus, notamment celui d'accéder à des services de qualité en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs », a déclaré M. Sidibé. « L'implication des personnes vivant avec le VIH et touchées par l'épidémie est essentielle pour mettre en œuvre une riposte efficace et entièrement financée qui soit ancrée dans la communauté et pour assurer une interface solide entre les prestataires de services et les personnes les plus touchées par le VIH ».

Le Conseil a également adopté un Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités (UBRAF) révisé for 2016–2021 afin de traduire la stratégie 2016-2021 de l'ONUSIDA en actions au niveau national, régional et mondial. Il reste cependant un déficit de 30 % en 2016 entre les engagements de financement réalisés à ce jour et les ressources requises pour mettre totalement en œuvre la stratégie d'appui aux personnes vivant avec le VIH ou touchées par le virus. Le Conseil a encouragé les gouvernements donateurs à effectuer des contributions pluriannuelles à l'UBRAF 2016-2021 et exhorté l'ONUSIDA à continuer d'étendre sa base de donateurs. Au cours de la réunion, les États-Unis ont annoncé qu'ils avaient l'intention de prolonger leur accord avec l'ONUSIDA de cinq années supplémentaires et de poursuivre leur collaboration de financement avec l'ONUSIDA dans le cadre de cette prolongation.

Pendant cette journée thématique, le Conseil s'est également penché sur le rôle clé des communautés dans la fin du sida d'ici à 2030, les gouvernements ayant été invités à s'appuyer sur les compétences, les connaissances et l'expérience de la société civile pour maximiser l'impact. Un large consensus s'est dégagé sur le fait qu'il n'y aura pas de fin de l'épidémie de sida d'ici à 2030 sans un investissement durable et accru dans les ripostes à l'épidémie pilotées par les communautés dans les régions et au sein des groupes de personnes les plus touchées, notamment les professionnel(le)s du sexe, les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables, les personnes transgenres et les détenus.

Des représentants des États membres, des organisations internationales, de la société civile et des organisations non gouvernementales ont assisté à la réunion, qui était présidée par la Suisse. Le Ghana a fait office de Vice-président et l'Équateur de Rapporteur.

Le rapport du Directeur exécutif de l'ONUSIDA au Conseil et les décisions de Conseil peuvent être consultés sur unaids.org.

38ème réunion

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Le prestigieux Prix du leadership de l'ONUSIDA décerné à Kofi Annan

L'ancien Secrétaire général des Nations Unies a été récompensé pour ses contributions exceptionnelles et remarquables à la riposte au sida

GENÈVE, 13 juin 2016 — L'ONUSIDA a rendu hommage à l'ancien Secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan en lui remettant le Prix du leadership de l'ONUSIDA en reconnaissance de ses contributions exceptionnelles et remarquables à la riposte mondiale au VIH. M. Annan a reçu son prix des mains du Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, à l'occasion du gala de bienfaisance 2016 de l'ONUSIDA organisé à Bâle, en Suisse.

« Au nom de l'ONUSIDA, je souhaite vous remercier pour tout ce que vous avez fait et continuez de faire pour redonner leur dignité aux personnes dans le monde entier et améliorer leur vie », a déclaré M. Sidibé. « Vous avez contribué à construire un monde plus juste et plus pacifique ».

Lorsque M. Annan prend ses fonctions de Secrétaire général des Nations Unies en 1997, les perspectives ne sont pas réjouissantes pour l'épidémie de sida. À cette époque, environ 23,9 millions [21,7 millions – 26,6 millions] de personnes vivent avec le VIH et on compte 3,5 millions [3,2 millions – 3,8 millions] de nouvelles infections à VIH et 1,1 million [890 000 – 1,3 million] de décès dus au sida ; quant à l'accès au traitement vital, il est réservé à quelques privilégiés.

La riposte qui s'en est suivie a changé le cours de l'histoire. En 2000, sous le leadership de M. Annan, le Conseil de sécurité des Nations Unies adopte la résolution 1308, qui identifie le sida comme une menace pour la sécurité internationale. En 2001, M. Annan organise la première session spéciale de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida et appelle à la création d'un fonds mondial et d'un « trésor de guerre » pour riposter au VIH et aux autres maladies infectieuses. Son appel débouche sur la création du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui aide aujourd'hui 8,6 millions de personnes sur les 17 millions qui ont accès au traitement antirétroviral.

Les efforts de M. Annan pour améliorer la vie des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus ont été essentiels dans la baisse du nombre de nouvelles infections à VIH, qui ont diminué de 40 %, et dans la hausse du nombre de personnes sous traitement de quelques milliers seulement à plus de 17 millions en 2015. Toutefois, moins de la moitié de toutes les personnes qui ont besoin d'un traitement y ont aujourd'hui accès et dans certaines régions du monde les nouvelles infections à VIH augmentent.

« Nous constatons aujourd'hui d'énormes progrès, mais la lutte n'est pas terminée », a déclaré M. Annan. « Nous devons continuer le combat et nous lever chaque matin prêts à lutter encore et encore, jusqu'à la victoire. »

PRIX DU LEADERSHIP DE L'ONUSIDA 2016

Le Prix du leadership de l'ONUSIDA est décerné à une personne ou une organisation ayant apporté une contribution majeure et durable pour redonner leur dignité aux personnes et améliorer leur vie. L'ONUSIDA reconnaît le rôle clé que joue le leadership dans la création d'un environnement propice au changement social positif et dans l'accélération des progrès dans la riposte au sida et au-delà.

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Une nouvelle déclaration politique audacieuse sur la fin du sida adoptée à New York

Les États membres des Nations Unies se sont mis d’accord sur de nouveaux objectifs ambitieux à atteindre d’ici 2020, en s’engageant à ce que personne ne soit laissé pour compte et à mettre fin à l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici 2030.

NATIONS UNIES, NEW YORK, 8 juin 2016 — Une nouvelle déclaration politique progressiste et réaliste sur la fin du sida a été adoptée ce jour par les États membres lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida qui se tient actuellement à New York, aux États-Unis d’Amérique. Cette déclaration politique inclut un ensemble d’objectifs spécifiques assortis d’échéances qui doivent être atteints d’ici 2020 pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable.

Des chefs d’État et de gouvernement, des ministres, des personnes vivant avec le VIH, des représentants de la société civile, des organisations internationales et du secteur privé, des scientifiques et des chercheurs se sont retrouvés pour la Réunion de haut niveau sur la fin du sida afin de mettre à profit les engagements pris dans la déclaration politique et mettre le monde sur la bonne voie pour en finir avec l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici 2030.

« La communauté internationale est unie dans sa détermination à mettre fin à l’épidémie de sida dans le cadre des Objectifs de développement durable », a déclaré Mogens Lykketoft, Président de l’Assemblée générale des Nations Unies. « Cette réunion pose les fondations des futures avancées dans l’obtention de meilleurs résultats cliniques pour toutes les personnes touchées par le VIH et en vue de bâtir des sociétés plus fortes prêtes à relever les défis de l’avenir ».

« Le monde a l’opportunité de mettre fin à une épidémie qui a défini la santé publique pendant toute une génération », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Les décisions que nous prenons ici, notamment l’engagement en faveur de zéro nouvelle infection à VIH, zéro décès lié au sida et zéro discrimination, vont servir de tremplin à la mise en œuvre d’un agenda innovant, éclairé par des données probantes et socialement juste qui permettra d’en finir avec l’épidémie de sida d’ici 2030 ».

Des progrès remarquables ont été accomplis dans la riposte au VIH depuis la dernière réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH et le sida en 2011. En décembre 2015, 17 millions de personnes avaient accès aux médicaments antirétroviraux et les nouvelles infections à VIH chez les enfants ainsi que les décès liés au sida ont connu une baisse considérable. La réduction des décès par tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH a également avancé.

En revanche, le nombre de nouvelles infections à VIH chez les adultes est resté quasi stable depuis 2010 et trop de personnes sont laissées à l’écart de la riposte, notamment les jeunes femmes et les filles et des groupes spécifiques de la population comme les professionnel(le)s du sexe, les détenus, les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transgenres et les consommateurs de drogues injectables.

La Réunion de haut niveau sur la fin du sida va attirer l’attention sur l’importance d’une stratégie d’accélération de la riposte au VIH au cours des cinq prochaines années visant à mettre le monde sur la bonne voie pour en finir avec l’épidémie de sida. La stratégie d’accélération de l’ONUSIDA pour mettre fin à l’épidémie de sida comporte un ensemble d’objectifs assortis d’échéances, notamment la réduction du nombre de personnes nouvellement infectées de 2,1 millions [1,8 million – 2,4 millions] en 2015 à moins de 500 000 en 2020, la réduction du nombre de personnes décédées de maladies liées au sida de 1,1 million [940 000 – 1,3 million] en 2015 à moins de 500 000 en 2020 et la suppression de la discrimination liée au sida.

Les participants vont prendre part à toute une série de débats et d’événements tout au long de la Réunion de haut niveau sur la fin du sida afin de discuter comment transformer la déclaration politique en actions concertées au moyen de l’innovation scientifique, de la durabilité financière, de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination et de la création de sociétés socialement justes, résilientes et inclusives où personne n’est laissé pour compte.

Plusieurs tables rondes et manifestations parallèles seront organisées, notamment sur l’utilisation de la fin du sida pour la transformation sociale et le développement durable, le financement et la pérennité de la fin du sida et l’arrêt des nouvelles infections à VIH. L’ONUSIDA présentera un rapport sur les progrès remarquables réalisés dans l’arrêt des nouvelles infections à VIH chez les enfants. L’ONUSIDA a également annoncé, aux côtés de l’Organisation mondiale de la Santé et de ses partenaires, que trois nouveaux pays (dont la Thaïlande qui, au plus fort de l’épidémie, comptait plus de 3 000 nouvelles infections chez les enfants chaque année) avaient éliminé les nouvelles infections à VIH chez les enfants.

Parmi les autres événements prévus, une réunion préliminaire des jeunes et un service interreligieux. La Réunion de haut niveau sur la fin du sida comportera également un marché des innovations qui présentera les nouvelles technologies et outils dans le domaine de la santé et du VIH. Le lundi 6 juin, le Maire de New York, Bill de Blasio, a organisé un événement sur le thème « Les villes s’engagent » à la bibliothèque municipale de New York, qui a mis en lumière le rôle clé que jouent les villes dans la fin de l’épidémie de sida.

La Réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida est convoquée par le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies et co-animée par la Suisse et la Zambie.

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Rompre les silos : donner aux adolescentes et aux jeunes femmes les moyens d’accéder à des services de santé intégrés

NEW YORK/GENÈVE, 9 juin 2016 — À l’occasion de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui se tient à New York, aux États-Unis, l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) a appelé à une plus grande intégration des services afin d’améliorer les résultats en matière de santé chez les adolescentes et les jeunes femmes.

Les Premières dames d’Afrique ont été rejointes par la Première dame d’Haïti et celle du Panama dans leur appel à l’émancipation des jeunes femmes et des adolescentes dans la riposte au sida. Les Premières dames ont déclaré que les adolescentes devaient assumer des fonctions de leadership afin d’assurer le développement de programmes et de politiques adaptés à leurs besoins qui respectent pleinement leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs. Elles ont encouragé les prestataires de services de soins à mieux intégrer la délivrance de ces services et la conception des programmes pour renforcer la capacité des adolescentes et des jeunes femmes à faire des choix de vie éclairés et à se maintenir en bonne santé, notamment en se protégeant de l’infection à VIH.

Au plan mondial, les maladies liées au sida demeurent la principale cause de décès chez les femmes en âge de procréer. En 2015, il y a eu environ 250 000 [180 000 – 340 000] nouvelles infections à VIH dans le monde chez les adolescents (âgés de 15 à 19 ans), dont 65 % ayant touché des adolescentes. On estime que les maladies liées au sida représentent la principale cause de décès chez les adolescents en Afrique subsaharienne. Les violences sexistes, l’inégalité entre hommes et femmes, des normes de genre négatives, la stigmatisation et la discrimination empêchent souvent les femmes et les filles de connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH et d’accéder à des services appropriés de prévention et de traitement du VIH.

La réunion de l’OPDAS a permis d’exposer des exemples de politiques et de programmes innovants centrés sur les adolescents présentés par des responsables gouvernementaux, des adolescentes et des jeunes femmes, ainsi que des représentants d’organisations internationales, du secteur privé et des donateurs internationaux. Cette manifestation était organisée dans le cadre de la Réunion de haut niveau sur la fin du sida par l’OPDAS en collaboration avec l’ONUSIDA, l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI) et le Plan présidentiel américain d’aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR).

Citations des intervenants

« L’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le VIH/sida est convaincue qu’en progressant vers les objectifs de la stratégie Accélérer, nous devons veiller à ne laisser de côté aucune jeune fille ni aucun jeune garçon. Nous devons répondre aux besoins des jeunes, en particulier les jeunes filles, pour mettre fin aux inégalités et autres facteurs qui augmentent leur vulnérabilité au VIH. » Lordina Mahama, Première dame du Ghana

« Être informé permet aux jeunes de faire des choix, et l’émancipation, c’est la possibilité de choisir. Je vous encourage tous à rester à l’écoute des meilleures pratiques de manière à pouvoir jouer le rôle de catalyseurs et défendre les politiques qui fonctionnent vraiment pour les jeunes femmes. » Lorena Castillo de Varela, Première dame du Panama

« Malgré les progrès accomplis, nous devons redoubler d’efforts. Nous devons proposer de façon simple les informations concernant l’infection à VIH. » Claudine Talon, Première dame du Bénin

« Alors que nous entrons dans une nouvelle phase de la riposte au sida, nous devons accorder une attention particulière aux femmes, aux jeunes filles et aux nourrissons. Nous avons besoin de nouvelles stratégies pour faire cesser les violences à l’égard des femmes et des filles, lutter contre la déscolarisation et mettre un terme aux mariages précoces forcés. » Adjoavi Sika Kabore, Première dame du Burkina Faso

« Nous devons proposer aux communautés un ensemble d’approches intégrées qui incluent la vaccination, la santé et les droits sexuels et reproductifs et l’éducation. » Antoinette Sassou-Nguesso, Première dame du Congo

« Nous devons redoubler d’efforts pour proposer un traitement antirétroviral et protéger l’avenir de nos pays, car nos jeunes représentent cet avenir. Plus particulièrement, nos jeunes femmes doivent bénéficier d’un accès à l’éducation et aux soins de santé conforme aux principes d’égalité et d’équité. » Dominique Ouattara, Première dame de Côte d’Ivoire

« Je souhaite lancer un appel en faveur d’une solidarité internationale effective qui permettra à Haïti de protéger les jeunes femmes et les adolescentes. » Ginette Michaud Privert, Première dame d’Haïti

« La question est de savoir comment prévenir les nouvelles infections à VIH chez les jeunes femmes. Nous avons besoin d’une éducation sexuelle complète dans nos cursus scolaires et nous devons leur parler avec des mots qu’elles comprennent (...). Nous en avons beaucoup fait, mais il reste encore beaucoup à faire. » Monica Geingos, Première dame de Namibie

« Il est extrêmement important de répondre aux besoins des jeunes Africains en matière de santé reproductive pour mettre fin à l’épidémie de VIH dans le cadre des Objectifs de développement durable. » Aissata Issoufou Mahamadou, Première dame du Niger

 « Nous devons défendre la santé et les droits sexuels et reproductifs dans leur intégralité et assurer l’accès à ces droits pour toutes les jeunes femmes et les filles dans toute leur diversité, y compris celles issues des populations clés. Nous ne mendions pas pour nos droits humains, nous les exigeons. » L’Orangelis Thomas Negron, militante de la lutte contre le VIH

« Nous devons faire entendre notre voix pour en finir avec les abus et les violences de toutes sortes. Ça suffit ! » Thandiwe Mudhumo, jeune militante

« Thandiwe Mudhumo est l’incarnation du courage, de la résilience et de l’espoir. Si nous continuons de ne pas répondre aux besoins des adolescentes et des jeunes femmes, nous n’en finirons pas avec l’épidémie de sida. » Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Nous devons valoriser les jeunes filles, résoudre les problèmes découlant du manque d’impact dans la réduction des infections à VIH chez les jeunes filles et favoriser le développement de jeunes femmes déterminées, résilientes, émancipées, protégées du VIH, encadrées, qui vivent en sécurité et sont prêtes à prendre la tête de la prochaine génération de filles. » Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale

« La génération des jeunes actuelle est la plus nombreuse de l’histoire. Si nous voulons produire un dividende démographique à partir de cette génération, nous devons investir dans les adolescents dès maintenant. Il incombe à chacun de nous de rompre les silos et d’adopter des solutions innovantes. » Seth Berkley, Président directeur général de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI)

 

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Des engagements d’action ambitieux pris lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida

La nouvelle Déclaration politique adoptée par les États membres des Nations Unies trace la voie pour mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici à 2030.

NATIONS UNIES, NEW YORK, 10 juin 2016 Lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida qui a eu lieu du 8 au 10 juin à New York, aux États-Unis, les États membres des Nations Unies se sont engagés à mettre en œuvre un agenda ambitieux pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030. Cette nouvelle Déclaration politique progressiste et réaliste inclut un ensemble d’objectifs spécifiques assortis d’échéances qui doivent être atteints d’ici à 2020 si le monde veut se mettre sur la voie d’accélération pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable.

La Réunion de haut niveau sur la fin du sida était convoquée par le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies et co-animée par la Suisse et la Zambie. Lors de son ouverture, Mogens Lykketoft, Président de l’Assemblée générale, a encouragé les États membres à s’engager dans l’action.

« Toutes les parties prenantes doivent maintenant prendre leurs responsabilités. C’est aujourd’hui que nous déclarons collectivement que nous allons mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030 », a déclaré M. Lykketoft. « Nous devons accorder davantage d’attention à l’égalité et à l’inclusion, défendre les droits humains et dire non à la stigmatisation et à la discrimination ».

Lors de la séance plénière d’ouverture, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a déclaré que la riposte au sida avait été une « source d’innovation et d’inspiration » et le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a mis en avant les progrès accomplis ces dernières années, avec 17 millions de personnes ayant accès au traitement antirétroviral et des baisses significatives du nombre de décès dus au sida et du nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants.

« Pour la toute première fois, nous pouvons dire qu’en Afrique on compte plus de personnes qui commencent un traitement anti-VIH que de nouvelles infections », a expliqué le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé. Il a également insisté sur l’importance de l’inclusion, en indiquant que « les portes des Nations Unies devraient être ouvertes à tous ».

Parmi les nombreux représentants de la société civile qui ont participé et se sont exprimés lors de la réunion, Loyce Maturu, une jeune femme vivant avec le VIH au Zimbabwe, a partagé son histoire inspirante pendant la session plénière, en racontant comment elle a grandi en vivant avec le VIH. « Je veux que les jeunes qui vivent avec le VIH puissent réaliser leurs rêves et concrétiser leurs espoirs pour l’avenir », a-t-elle dit.

Ndaba Mandela, l’un des petits-fils de Nelson Mandela, a parlé avec passion de sa propre expérience familiale du VIH et invité toutes les personnes présentes à agir ensemble pour mettre fin au sida d’ici à 2030. « Je suis ici pour vous demander de perpétuer l’héritage de mon grand-père, Nelson Mandela : un héritage d’unité et de leadership ».

Outre les sessions plénières qui ont réuni près de 600 participants, dont 10 chefs d’État et de gouvernement et plus de 60 ministres, des personnes vivant avec le VIH, des représentants de la société civile, des organisations internationales et du secteur privé, des scientifiques et des chercheurs ont participé aux cinq tables rondes officielles et à la trentaine de manifestations parallèles destinées à traduire la nouvelle Déclaration politique en actions et en résultats.  

Ces cinq tables rondes officielles ont porté sur les thèmes suivants :

  • ‎Le sida dans le cadre des Objectifs de développement durable : s’appuyer sur la fin du sida pour la transformation sociale et le développement durable.
  • Financer et soutenir la fin du sida : la fenêtre d’opportunité.
  • Anticiper la crise latente concernant le traitement : un agenda d'action pour atteindre l’objectif 90-90-90.
  • Personne ne doit être laissé pour compte : mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination grâce à la justice sociale et à des sociétés inclusives.
  • Enfants, adolescentes et jeunes femmes : prévention des nouvelles infections à VIH.

Les participants ont appelé à ouvrir l’accès à une éducation complète à la sexualité et à des services de réduction des risques, ainsi qu’au renforcement des actions de proximité à destination des femmes, des adolescentes et des populations clés, en particulier les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe, les consommateurs de drogues injectables, les personnes transsexuelles, les détenus et les migrants.

Des annonces majeures ont été faites lors de la Réunion de haut niveau sur la fin du sida en vue d’en finir avec l’épidémie d’ici à 2030.

Les États d’Unis d’Amérique ont annoncé la création d’un nouveau fonds d’investissement de 100 millions de dollars pour les populations clés, afin d’élargir l’accès aux services anti-VIH pour les professionnel(le)s du sexe, les hommes gays et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables, les personnes transsexuelles et les détenus. Ce nouveau fonds sera axé sur la réduction de la stigmatisation et de la discrimination, qui va permettre de donner des moyens aux leaders des communautés pour concevoir et proposer des services et augmenter la qualité des données sur les populations clés.

Yusuf K. Hamied, Président du laboratoire pharmaceutique indien CIPLA, a annoncé un programme d’assistance aux pays africains destiné à faciliter la production locale de médicaments sur ce continent.

L’ONUSIDA et le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) ont publié un rapport final sur les avancées réalisées depuis le lancement du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie lors de la dernière Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH et le sida en 2011.

Depuis 2009, le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants a baissé de 60 % dans les 21 pays d’Afrique subsaharienne qui sont le plus touchés par l’épidémie. Afin de profiter des immenses progrès accomplis dans l’arrêt des nouvelles infections à VIH chez les enfants, l’ONUSIDA, le PEPFAR et leurs partenaires ont élaboré un cadre pour en finir avec le sida chez les enfants, les adolescents et les jeunes femmes : Start Free, Stay Free, AIDS-Free. Cette initiative fixe des objectifs ambitieux pour éliminer les nouvelles infections chez les enfants, assurer l’accès au traitement pour tous les enfants vivant avec le VIH et prévenir les nouvelles infections à VIH chez les adolescents et les jeunes femmes, afin de mettre le monde sur la bonne voie pour en finir avec l’épidémie de sida chez les jeunes femmes, les adolescents et les enfants.

L’Arménie, le Belarus et la Thaïlande ont rejoint Cuba dans le groupe des pays bénéficiaires de certificats officiels de validation de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. La Thaïlande est le premier pays présentant une épidémie de VIH importante (450 000 personnes vivant avec le VIH en 2014) à recevoir une telle validation.

D’autres événements ont été organisés, portant sur l’agenda de la santé à plus grande échelle, notamment pour tirer les leçons des ripostes aux épidémies émergentes telles que sida, Ebola et Zika, ainsi que sur les moyens à donner aux adolescentes et aux jeunes femmes pour accéder à des services de soins intégrés, sous l’égide de l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le VIH/sida.

Au cours de la semaine de réunion, plusieurs manifestations parallèles ont eu lieu à travers New York. Le Maire de la ville, Bill de Blasio, et la Maire de Paris, Anne Hidalgo, ont convié une trentaine de maires dans les locaux de la bibliothèque municipale de New York, afin de discuter de leurs actions pour accélérer la riposte au sida dans les grandes villes. Ils ont également échangé sur les innovations urbaines mises en œuvre par les villes intelligentes pour atteindre les Objectifs de développement durable.

En partenariat avec l’agence de presse Xinhua, un panneau d’affichage illustrant la stratégie Accélérer de l’ONUSIDA pour en finir avec le sida a orné le site emblématique de Times Square. Un service interreligieux a également été organisé, de même que plusieurs événements ciblés sur l’importance de l’implication des femmes dans des rôles de leadership dans la riposte au sida.

À la veille de la Réunion de haut niveau sur la fin du sida, Kenneth Cole, Président de l’amfAR et styliste de mode, a été nommé Ambassadeur itinérant international de l’ONUSIDA. Annie Lennox, Ambassadrice itinérante internationale de l’ONUSIDA, a participé aux manifestations tout au long de la semaine.

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Michael Hollingdale
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L’ONUSIDA et le PEPFAR annoncent une baisse spectaculaire des nouvelles infections à VIH chez les enfants dans les 21 pays les plus touchés par le VIH en Afrique

Les efforts concertés à l’échelle mondiale ont permis une baisse de 60 % des nouvelles infections chez les enfants, ce qui a permis d’éviter 1,2 million de nouvelles infections à VIH chez les enfants dans 21 pays prioritaires depuis 2009.

NEW YORK/GENÈVE, 8 juin 2016 — L’ONUSIDA et le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) ont annoncé aujourd’hui la baisse de 60 % du nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants depuis 2009 dans les 21 pays d’Afrique subsaharienne qui sont le plus touchés par l’épidémie.

Les nouvelles infections à VIH chez les enfants dans ces 21 pays sont passées de 270 000 [230 000 – 330 000] en 2009 à 110 000 [78 000 – 150 000] en 2015. Des progrès tout aussi impressionnants ont été réalisés pour combler les lacunes de traitement chez les enfants. En 2005, moins d’un enfant sur dix avait accès au traitement antirétroviral ; cet écart est aujourd’hui passé à un sur deux. Au cours des seules cinq dernières années, l’accès au traitement pour les enfants a été multiplié par deux. En conséquence, les décès liés au sida chez les enfants ont été réduits de 44 %.

« Ces résultats extraordinaires montrent que le monde est en voie d’accélération pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et veiller à ce que leurs mères restent en vie et en bonne santé », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « C’est magnifique de penser que nous pourrions bientôt avoir une nouvelle génération sans VIH ».

Ces résultats ont fait l’objet d’un nouveau rapport intitulé On the Fast-Track to an AIDS-free generation (Accélérer vers une génération sans sida), présenté lors d’un événement organisé par l’ONUSIDA et le PEPFAR le jour de l’ouverture de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui se tient à New York, aux États-Unis, du 8 au 10 juin.

« Cela montre ce qui est possible grâce au pouvoir combiné de la science, des communautés et d’une action ciblée », a expliqué Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale. « Le PEPFAR s’appuie sur ce succès, en travaillant plus dur et plus intelligemment pour prévenir les infections à VIH et en finir avec le sida chez les enfants, les adolescents et les jeunes femmes par l’intermédiaire de notre partenariat DREAMS, pour l’accélération de l’initiative de traitement du VIH/sida chez les enfants et d’autres efforts ».

À cette occasion, l’ONUSIDA a également publié des données mondiales concernant les enfants qui montrent que les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont globalement baissé de 50 % depuis 2010, passant de 290 000 en 2010 à 150 000 en 2015. Ces données indiquent par ailleurs que 49 % des enfants vivant avec le VIH dans le monde ont désormais accès à un traitement qui leur sauve la vie. À la veille de cet événement, l’ONUSIDA et ses partenaires ont annoncé que l’Arménie, le Belarus et la Thaïlande avaient rejoint Cuba dans le groupe des pays bénéficiaires de certificats officiels de validation de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. La Thaïlande est le premier pays présentant une épidémie de VIH importante (450 000 personnes vivant avec le VIH en 2014) à recevoir une telle validation.

C’est en 2011, lors de la Réunion de haut niveau sur le VIH et le sida, que l’ONUSIDA et le PEPFAR se sont associés à des partenaires pour lancer le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie (le Plan mondial). L’objectif numéro un du Plan mondial était d’accroître les efforts de prévention des nouvelles infections à VIH dans tous les pays, mais plus particulièrement dans les 22 pays qui, en 2009, représentaient 90 % des femmes enceintes vivant avec le VIH.

Le nouveau rapport publié aujourd’hui montre les progrès accomplis depuis le lancement du Plan mondial. Il indique que sept pays ont réduit les nouvelles infections à VIH chez les enfants de plus de 70 % depuis 2009 (année de référence du Plan mondial), à savoir : l’Ouganda de 86 % ; l’Afrique du Sud et le Burundi de 84 % ; le Swaziland de 80 % ; la Namibie de 79 % ; le Mozambique de 75 % et le Malawi de 71 %. En revanche, au Nigéria, la baisse a été bien moindre, à seulement 21 %. En Inde, seul pays du Plan mondial situé hors de l’Afrique subsaharienne, les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont chuté de 44 % et la couverture des services aux femmes enceintes est passée de moins de 4 % en 2010 à 31 % en 2015. 

Le nouveau rapport montre que la couverture de traitement ou de prophylaxie (exception faite de la névirapine monodose moins efficace) pour les femmes enceintes vivant avec le VIH dans les pays les plus touchés par l’épidémie s’est accrue de manière spectaculaire depuis 2009. En 2015, plus de 80 % des femmes enceintes vivant avec le VIH dans les 21 pays d’Afrique subsaharienne ont eu accès aux médicaments permettant de prévenir la transmission du virus à leur enfant, contre seulement 36 % en 2009 (exception faite de la névirapine monodose moins efficace).

L’Organisation mondiale de la Santé recommande que toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH se voient proposer un traitement contre le VIH à vie, avec une extension au-delà de l’Option B+ afin d’inclure toutes les femmes diagnostiquées séropositives au VIH, qu’elles soient enceintes ou non. En 2015, tous les pays du Plan mondial, à l’exception du Nigéria, ont proposé systématiquement un traitement anti-VIH à vie à toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH. L’élargissement massif de l’accès au traitement a permis de réduire le nombre de décès dus au sida chez les femmes en âge de procréer, qui a baissé de 43 % entre 2009 et 2015.  

Un parcours incroyable

Six pays (Botswana, Mozambique, Namibie, Afrique du Sud, Swaziland et Ouganda) ont atteint l’objectif du Plan mondial d’assurer à au moins 90 % des femmes enceintes vivant avec le VIH un accès aux médicaments antirétroviraux qui leur sauvent la vie. Six autres pays ont fourni des médicaments antirétroviraux à plus de 80 % des femmes enceintes vivant avec le VIH : Burundi, Cameroun, Malawi, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe.

Des réussites majeures ont également été constatées dans l’élargissement de l’accès au traitement pour les enfants vivant avec le VIH dans les 21 pays : l’accès a plus que triplé depuis 2009, passant de 15 % en 2009 à 51 % en 2015. Toutefois, cela ne représente toujours que la moitié des enfants ayant besoin d’un traitement. Des efforts importants sont nécessaires pour veiller à ce que tous les enfants nés de mères séropositives au VIH bénéficient d’un dépistage du VIH au cours des deux premiers mois de leur vie. Sans accès immédiat au traitement, environ 30 % des enfants vivant avec le VIH mourront avant leur premier anniversaire et plus de 50 % avant leur cinquième anniversaire.

Le Plan mondial aspirait également à réduire les nouvelles infections à VIH chez les femmes en âge de procréer de 50 %. La baisse réelle a été de seulement 5 %, bien en dessous de l’objectif fixé. Cela signifie que les femmes, y compris les jeunes femmes, restent des laissées-pour-compte de la riposte et que les services de prévention du VIH ne les atteignent pas. Entre 2009 et 2015, environ 4,5 millions [3,8 millions – 5,4 millions] de femmes ont été nouvellement infectées par le VIH dans les 21 pays prioritaires d’Afrique subsaharienne et les maladies liées au sida demeurent la cause principale de décès chez les adolescents sur le continent.

À l’occasion de la présentation du rapport, l’ONUSIDA, le PEPFAR et leurs partenaires ont également lancé un super cadre d’accélération pour en finir avec le sida chez les enfants, les adolescents et les jeunes femmes : Start Free, Stay Free, AIDS-Free. Cette initiative va s’appuyer sur les progrès déjà accomplis dans le cadre de la stratégie Accélérer pour mettre fin à l’épidémie de sida et fixe des objectifs ambitieux pour éliminer les nouvelles infections chez les enfants, trouver et assurer l’accès au traitement pour tous les enfants vivant avec le VIH et prévenir les nouvelles infections à VIH chez les adolescents et les jeunes femmes. Ensemble, ces actions mettront le monde sur la bonne voie pour en finir avec le sida chez les enfants.

 

Contact

UNAIDS
Sophie Barton-Knott
tel. +41 22 791 1697
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PEPFAR
David Haroz
tel. +1 202 445 3269
harozd@state.gov

Press centre

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L’OMS valide l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis en Arménie, au Bélarus et en République de Moldova

Copenhague, Genève et Istanbul, 7 juin 2016

Les organismes des Nations Unies félicitent le Bélarus pour avoir éliminé la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis, et l'Arménie et la République de Moldova pour avoir éliminé la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis, respectivement. Au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée à New York, des certificats validant l'élimination ont été présentés aux ministres de la Santé de ces trois pays européens, qui assistaient à la réunion de haut niveau sur la fin du sida de l'Assemblée générale des Nations Unies.

« Veiller à ce que les enfants naissent en bonne santé, c'est leur donner le meilleur départ possible dans la vie. Il est extrêmement encourageant de voir que des pays réussissent à éliminer la transmission mère-enfant de ces deux maladies », déclare le docteur Margaret Chan, directeur général de l'OMS. « Il s'agit d'une éclatante réussite, signalant clairement aux autres pays qu'une élimination est possible et que le monde verra bientôt l'avènement d'une génération libérée du sida. » Mettre fin à l'épidémie de sida pour 2030 est une cible clé de l'objectif de développement durable relatif à la santé et au bien-être.

« Chaque enfant qui, grâce aux médicaments antirétroviraux, grandit à l'abri du VIH témoigne de la progression de la planète sur la voie de l'élimination de la transmission mère-enfant du VIH », se félicite Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Rassemblés à New York pour la réunion de haut niveau sur la fin du sida, afin de planifier la prochaine phase – cruciale – de la riposte au VIH, nous brandirons les succès enregistrés par ces pays pour souligner les accomplissements extraordinaires qui sont à notre portée grâce à l'élargissement rapide de l'accès à une thérapie salvatrice. »

Des succès en Arménie, au Bélarus et en République de Moldova

Depuis 2010, avec le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) œuvre à l'élimination de la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis en Arménie, au Bélarus et en République de Moldova.

« C'est une réussite pour ces pays et une fête pour les enfants et leur famille. Nous pensons que ces succès pousseront beaucoup d'autres pays d'Europe à tenter d'obtenir la validation de l'élimination de la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis », ajoute le docteur Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l'OMS pour l'Europe. « C'est seulement en assurant un accès véritablement universel à la prévention, au traitement et aux soins contre le VIH et la syphilis, tout en respectant les droits de chacun, que les épidémies de VIH et de syphilis seront éliminées. »

« Après 20 ans d'efforts intensifs dans la Région, nous avons désormais la preuve validée qu'il est possible de concrétiser le droit de tout nouveau-né à échapper à la contamination par le VIH. Tandis que nous progressons, il est important que les enfants aient un accès équitable aux services qui peuvent les aider à s'épanouir et à grandir dans un environnement familial favorable où leur mère, en vie, veille à leur bien-être », explique Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l'UNICEF pour l'Europe et l'Asie centrale.

En fonction des résultats obtenus au niveau national, les pays peuvent choisir de faire valider l'élimination de la transmission mère-enfant du VIH, de la syphilis ou de ces deux maladies. L'Arménie, le Bélarus et la République de Moldova ont travaillé pour assurer un accès universel précoce à des services gratuits de soins prénatals, un dépistage du VIH et de la syphilis pour les femmes enceintes et leurs partenaires, un traitement pour les femmes séropositives, un diagnostic précoce et des préparations gratuites pour les nourrissons, et une participation des communautés locales. Ces services sont dispensés dans le cadre d'un système de santé équitable, accessible et universel, dans lequel les programmes pour la santé de la mère et de l'enfant sont intégrés aux programmes contre les infections à VIH et les infections sexuellement transmissibles.

Selon le docteur Babatunde Osotimehin, directeur exécutif de l'UNFPA, « les succès remarquables obtenus par ces pays concernant l'élimination de la transmission du VIH et de la syphilis aux nouveau-nés soulignent l'importance de services performants pour la santé maternelle. Ce n'est qu'en proposant aux femmes enceintes des soins intégrés contre le VIH et la syphilis dans le cadre d'un ensemble complet de services de santé sexuelle et reproductive fondés sur des droits, y compris une planification familiale, que nous pourrons véritablement maintenir sain et sauf le couple mère-enfant. » Le processus de validation pour les trois pays a été géré par l'OMS, en collaboration avec l'ONUSIDA, l'UNICEF et l'UNFPA.

Progrès réalisés par l'Europe pour limiter la transmission du VIH et de la syphilis de la mère à l'enfant

La réduction du nombre de nouveaux cas d'infections par le VIH ou par une syphilis congénitale chez les enfants est l'un des succès enregistrés ces dernières années par l'Europe dans sa réaction contre les infections à VIH et les infections sexuellement transmissibles. En 2014, la transmission mère-enfant représentait un tout petit peu plus de 1 % des nouveaux cas d'infections à VIH signalés dans la Région européenne de l'OMS.

En garantissant aux femmes enceintes vivant avec le VIH et à leurs enfants un accès à la thérapie antirétrovirale, on ramène à 1 % le risque de transmission mère-enfant du VIH, qui peut atteindre jusqu'à 45 %. En Europe, jusqu'à 95 % des femmes enceintes infectées par le VIH bénéficient d'une thérapie antirétrovirale – soit le pourcentage le plus élevé au monde ; plus de 70 % des nourrissons nés de femmes séropositives subissent un dépistage dans les deux mois suivant leur naissance.

Le dépistage et le traitement durant la grossesse sont essentiels pour prévenir la transmission mère-enfant de la syphilis, qui peut provoquer jusqu'à 80 % des cas de fausse couche, de mortinaissance ou de décès du nouveau-né. Plus de 60 % des pays européens proposent un dépistage de la syphilis aux femmes enceintes, et tous les pays de la Région proposent un traitement gratuit aux femmes enceintes infectées par cette maladie.

Le soutien de l'OMS aux pays européens

L'OMS aide les pays d'Europe à éliminer la transmission mère-enfant en prodiguant des conseils sur l'usage de médicaments antirétroviraux et sur les critères et processus de validation de l'élimination de la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis.

En 2015, les progrès réalisés ont été examinés au cours de deux consultations régionales. On y a évoqué les problèmes persistants et recommandé des mesures visant à accélérer les efforts consentis pour éliminer la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis, ainsi que pour valider leur élimination.

Grâce à un nouveau plan d'action sur la riposte au VIH, l'OMS continuera à soutenir les pays de la Région européenne de l'OMS dans leurs efforts d'élimination de la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis pour 2030.

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Press Release

L’ONUSIDA nomme Kenneth Cole, Président de l’amfAR et styliste de mode, Ambassadeur itinérant international

GENÈVE/NEW YORK 7 juin 2016 — L’ONUSIDA a nommé Kenneth Cole, Président de l’amfAR et célèbre styliste de mode, Ambassadeur itinérant international de l’ONUSIDA. Cette annonce a été faite lors d’une cérémonie spéciale organisée à la veille de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida qui aura lieu à New York du 8 au 10 juin.

« Nous entrons dans une phase cruciale de la riposte au VIH et je sais que Kenneth peut apporter une contribution significative et puissante à notre vision partagée de la fin de l’épidémie de sida d’ici 2030 », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Son engagement, sa compassion et sa détermination vont amplifier nos efforts pour l’inclusion de tous dans la progression vers une génération sans sida ».

Dans ses nouvelles fonctions d’ambassadeur pour l’ONUSIDA, M. Cole aura pour mission de rassembler la communauté mondiale en poursuivant son rôle de longue date en tant défenseur d’une riposte inclusive à l’épidémie de sida. Il contribuera à la communication de références et d’objectifs clairs dans la riposte au sida, notamment la mission de l’amfAR de trouver un remède au VIH d’ici 2020, dans le but de concrétiser la vision de l’ONUSIDA de mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030.  

« Je suis certain que si l’individu est placé au cœur de la riposte au sida, nous pouvons réaliser l’un des accomplissements humanitaires les plus marquants de ce siècle, la fin de l’épidémie de sida », a déclaré M. Cole, « et je suis honoré de cette nomination en tant qu’Ambassadeur itinérant international de l’ONUSIDA. J’espère contribuer à l’intensification des efforts pour mettre fin à l’épidémie pour tous, partout ».

M. Cole est une personnalité de premier plan dans la riposte mondiale au sida depuis plus de trente ans et reste un défenseur passionné des personnes vivant avec le VIH. En plus d’assurer la gestion de son entreprise, M. Cole est depuis 2005 Président de l’amfAR, la fondation américaine pour la recherche sur le sida. Il a joué un rôle déterminant dans le lancement par l’amfAR de la campagne Countdown to a Cure, qui soutient l’Institut pour la recherche sur le VIH récemment ouvert par l’amfAR et basé à l’Université de Californie à San Francisco (UCSF). La mission de cet institut est d’accélérer les progrès vers le développement d’un remède contre le VIH.   

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