Resources and funding

Le Fonds mondial présente son sixième argumentaire d’investissement à New Delhi

08 février 2019

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) a présenté son argumentaire d’investissement de la sixième reconstitution des ressources aux donateurs et aux partenaires lors d’une réunion organisée à New Delhi, en Inde, le 8 février. L’argumentaire d’investissement appelle à investir 14 milliards de dollars sur trois ans pour contribuer à sauver 16 millions de vies grâce aux programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.

Le Fonds mondial estime que les investissements d’aujourd’hui diviseront par deux le taux de mortalité pour ces trois maladies et permettront de renforcer les systèmes de santé d’ici à 2023. Le financement intégral permettra au Fonds mondial de continuer à jouer un rôle critique dans la riposte au VIH, à la tuberculose et au paludisme, en accélérant les progrès vers une couverture santé universelle et les Objectifs de développement durable.

« Atteindre les objectifs mondiaux fixés pour le VIH, la tuberculose et le paludisme nécessite un financement intégral du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme », a déclaré Tim Martineau, Directeur exécutif adjoint par intérim de l’ONUSIDA, branche Programme. « L’ONUSIDA s’engage à poursuivre son travail aux côtés du Fonds mondial pour faire en sorte que ce dernier atteigne ses objectifs financiers, de manière à ce que les pays puissent en finir avec le sida comme menace de santé publique et sauver davantage de vies ».

L’objectif de la sixième reconstitution des ressources du Fonds mondial, fixé à 14 milliards de dollars, représente une hausse de 1,8 milliard de dollars, ou 15 % de plus que les 12,2 milliards récoltés lors de la reconstitution précédente.

L’ONUSIDA va continuer de renforcer son partenariat de longue date avec le Fonds mondial pour maximiser l’impact des investissements, accélérer les ripostes inclusives centrées sur les individus et en finir avec le sida comme menace de santé publique.

L’ONUSIDA estime qu’il faudra 26,2 milliards de dollars pour financer la riposte au sida en 2020. En 2017, 21,3 milliards de dollars ont été mis à disposition pour la riposte au sida dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Il manque donc 5 milliards de dollars. L’ONUSIDA en appelle aux donateurs et à l’augmentation des fonds provenant de sources nationales pour combler ce déficit et en finir avec les épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme d’ici à 2030, dans le cadre de l’Objectif de développement durable n° 3.

Ensemble, l’ONUSIDA et le Fonds mondial ont permis à des millions de personnes vivant avec le VIH d’accéder à un traitement et aux personnes les plus touchées par l’épidémie de bénéficier des services de santé et d’appui dont elles ont besoin.

L’Irlande soutient les services anti-VIH pour les plus vulnérables en République Unie de Tanzanie

14 décembre 2018

L’Irlande s’est engagée à hauteur de 400 000 € auprès de l’ONUSIDA dans le cadre d’un projet de prestation de services anti-VIH pour les populations les plus vulnérables en République Unie de Tanzanie. La première tranche, d’un montant de 200 000 €, a déjà été versée.  

« À travers ses programmes de développement, l’Irlande soutient les personnes les plus marginalisées au sein de la société, afin de leur permettre d’accéder aux services essentiels pour pouvoir vivre avec dignité. L’Irlande est heureuse de collaborer avec l’ONUSIDA pour soulager la détresse des populations qui ont le plus besoin de services anti-VIH indispensables », a déclaré l’Ambassadeur irlandais en République Unie de Tanzanie, Paul Sherlock.

L’ONUSIDA travaillera en étroite collaboration le Ministère de la Santé, la Fondation Benjamin Mkapa et les organisations de la société civile sur les problèmes qui empêchent les populations les plus exposées d’accéder à la prévention, au traitement et aux soins anti-VIH en temps utile. L’appui apporté par l’ONUSIDA couvre la mobilisation des parties concernées, la fourniture d’un leadership technique et d’orientations stratégiques, ainsi que l’organisation de la participation et de la représentation.

Parmi les principaux obstacles à une riposte efficace au VIH dans le pays figurent la stigmatisation et la discrimination, les inégalités et les violences à l’égard des femmes et des filles, ainsi que des lois pénales et répressives qui touchent les populations les plus exposées.

Ce projet, d’une durée de 18 mois, permettra à ses bénéficiaires d’accéder à des compétences en matière de textes juridiques, de les sensibiliser au droit à la santé et de lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH.

L’Irlande est un partenaire de longue date de l’ONUSIDA, ayant participé à hauteur de 2,56 millions de dollars aux fonds de base de l’ONUSIDA en 2018.

« L’ONUSIDA et l’Irlande ont pour but commun de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte dans la riposte au sida. Les fonds apportés par l’Irlande nous offrent une occasion venant à point nommé de donner aux populations les plus exposées de République Unie de Tanzanie une chance de vivre dans la dignité et en bonne santé », a déclaré Leopold Zekeng, Directeur national de l’ONUSIDA en République Unie de Tanzanie.

Les objectifs de la prévention du VIH mis à mal à l’échelle mondiale

29 octobre 2018

Alors que le monde se débat pour trouver le moyen d’accélérer la baisse des nouvelles infections à VIH, la recherche sur la prévention du VIH apporte beaucoup d’optimisme avec toute une série d’études majeures sur l’efficacité d’un vaccin et d’anticorps contre le VIH prévues et en cours, de même qu’un suivi fondamental des recherches sur des options de prévention à base d’antirétroviraux qui ont fait leurs preuves.

Cependant, un nouveau rapport du Groupe de travail sur le suivi des ressources en matière de R&D sur la prévention du VIH (Resource Tracking for HIV Prevention R&D Working Group) montre qu’au lieu de soutenir la recherche en augmentant les investissements dans ces nouvelles avancées prometteuses, les ressources consacrées à la recherche et au développement sur la prévention du VIH sont en réalité en train de marquer le pas.

En effet, en 2017, les financements de la recherche sur le VIH ont baissé pour la cinquième année consécutive, atteignant leur plus bas niveau en plus de dix ans. En 2017, les fonds alloués à la recherche et au développement sur la prévention du VIH ont reculé de 3,5 % (40 millions de dollars) par rapport à l’année précédente, et atteignent 1,1 milliard de dollars.

« Ne vous trompez pas, nous vivons une crise de la prévention et nous ne pouvons pas nous permettre en plus une crise du financement », a déclaré Mitchell Warren, Directeur exécutif de l’AVAC. « Il est inacceptable que le financement des donateurs affecté à la recherche sur la prévention du VIH continue de baisser année après année alors que la recherche est en train de concrétiser davantage de nouvelles options. Nous devons poursuivre et pérenniser les investissements pour garder la prévention du VIH sur la bonne voie afin de proposer de nouveaux outils qui permettront au monde de se rapprocher de la fin de l’épidémie de sida comme menace de santé publique ».

Le rapport avertit que pour atteindre l’objectif d’accélération fixé par l’ONUSIDA pour la prévention du VIH de moins de 500 000 nouvelles infections à VIH d’ici à 2020 (on a dénombré 1,8 million de nouvelles infections à VIH en 2017), il faudra non seulement étendre les options existantes, comme la circoncision masculine médicale volontaire et la prophylaxie pré-exposition, mais aussi développer de nouveaux produits innovants, notamment des options de prévention à base d’antirétroviraux à effet prolongé et un vaccin.

En effet, un financement soutenu sera essentiel pour faire avancer toute la palette de la recherche sur la prévention du VIH de manière opportune, car même de petites baisses de fonds pourraient retarder ou écarter de nouvelles options de prévention du VIH prometteuses qui sont indispensables pour en finir avec l’épidémie de sida.

« Avec 5 000 personnes nouvellement infectées par le VIH chaque jour, il est capital d’intensifier les programmes de prévention du VIH efficaces dont nous disposons actuellement et d’investir dans de nouvelles technologies et des solutions, afin qu’elles puissent devenir une réalité pour les populations les plus touchées par le VIH », a déclaré Tim Martineau, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA par intérim. « Ces deux actions permettront d’éviter les nouvelles infections, de sauver des vies et de réduire les coûts croissants des traitements antirétroviraux à vie ».

Le gouvernement des États-Unis d’Amérique reste le bailleur de fonds le plus important de la recherche sur la prévention du VIH, avec une contribution s’élevant à près de trois quarts de la totalité du financement en 2017. Cette contribution a toutefois enregistré une baisse de près de 6 %, ce qui a ramené l’apport des États-Unis à son niveau le plus bas sur cinq ans, à 830 millions de dollars. Le rapport insiste sur le fait que les incertitudes autour du maintien de la volonté politique de financer la riposte au sida représentent une préoccupation majeure. 

Cette semaine, des chercheurs, des responsables de la mise en œuvre de programmes, des activistes et des bailleurs de fonds se réuniront à l’occasion de la Conférence sur la recherche pour la prévention du VIH (HIVR4P 2018) à Madrid, en Espagne, pour faire le point sur la recherche en matière de prévention du VIH. Il y a de quoi se montrer très optimiste sur le plan scientifique en ce qui concerne le VIH et les connaissances accumulées pour mettre fin à l’épidémie ; toutefois, les évolutions inquiétantes dans les domaines du financement et de la stratégie politique soulèvent de sérieuses questions sur l’avenir de la riposte au VIH et la capacité du monde à faire face aux défis constants que représente le VIH.

Le rapport et les infographies sur les investissements dans la recherche sur la prévention sont disponibles en ligne à l’adresse www.hivresourcetracking.org et sur les réseaux sociaux avec le hashtag #HIVPxinvestment.

Depuis 2000, le Groupe de travail sur le suivi des ressources en matière de R&D sur la prévention du VIH (anciennement Groupe de travail sur le suivi des ressources pour les vaccins contre le VIH et les microbicides) applique une méthode globale pour suivre les tendances dans les investissements en faveur de la recherche et du développement et les dépenses consacrées aux options biomédicales de prévention du VIH. L’AVAC dirige le secrétariat du groupe de travail, dont font également partie l’Initiative internationale pour un vaccin contre le sida et l’ONUSIDA.

Rapport et les infographies sur les investissements dans la recherche sur la prévention

www.hivresourcetracking.org

Le PEPFAR fête ses 15 ans

28 septembre 2018

Annoncé pour la première fois lors du discours sur l’état de l’Union en 2003 par le Président d’alors, George W. Bush, le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) fête ses 15 ans d’existence en cette année 2018. Au cours de ces 15 dernières années, le PEPFAR a apporté un changement radical au visage de la riposte mondiale au VIH, et le soutien bipartisan dont il a bénéficié au sein des administrations successives depuis son lancement s’est poursuivi, permettant au PEPFAR d’étendre son action visant la maîtrise de l’épidémie de sida.

Doté d’un budget initial de 15 milliards de dollars pour ses cinq premières années, le PEPFAR engage aujourd’hui 70 milliards de dollars dans la riposte au sida. Ces fonds ont permis d’obtenir des résultats remarquables : en 2017, le PEPFAR a soutenu 13,3 millions de personnes vivant avec le VIH sur les 21,7 millions sous traitement, dont 1 million d’enfants, et en mai 2018 il a annoncé que plus de 14 millions de personnes étaient désormais sous traitement.

Le PEPFAR a financé d’importants programmes de prévention du VIH. L’effet préventif de la circoncision masculine médicale volontaire sur la transmission du VIH a été intensifié grâce au financement de plus de 15,2 millions d’interventions depuis 2003. Les services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant ont permis à 2,2 millions de bébés de naître sans le VIH, tandis que 85,5 millions de personnes ont eu accès aux services de dépistage du VIH, avec la possibilité pour les personnes dépistées de démarrer un traitement ou d’accéder à des services de prévention du VIH pour se protéger du virus.

Grâce au travail du PEPFAR auprès des enfants orphelins ou rendus vulnérables d’une façon quelconque par le VIH, plus de 6,4 millions d’enfants ont bénéficié d’un soutien en 2017, et le programme DREAMS du PEPFAR a favorisé une baisse de 25 à 40 % des nouvelles infections à VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes là où le programme a été mis en œuvre.

Le 27 septembre, le PEPFAR a publié son rapport d’avancement 2018, illustrant les progrès accomplis sur une année dans le cadre de sa stratégie pour 2017–2020. Le PEPFAR soutient la riposte au sida dans 53 pays, dont 13 sont déjà sur la bonne voie pour maîtriser leur épidémie de VIH d’ici à 2020, tandis que bien d’autres pourraient encore y parvenir en élargissant les ressources et les politiques garantissant l’accès aux services de prévention et de traitement du VIH.

« Les contributions du PEPFAR ont transformé la vie des personnes vivant avec le VIH ou touchées par le virus dans le monde entier », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé. « Nous sommes très fiers de notre partenariat de longue date et c’est avec enthousiasme que nous continuerons de travailler en étroite collaboration pour apporter des résultats pour les femmes, les hommes et les enfants, en particulier les plus marginalisés ».

Publication

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Les cellules de surveillance : des sources de données réalistes pour les décideurs

27 août 2018

Des cellules de surveillance sanitaire (plates-formes logicielles conçues pour soutenir la prise de décisions concernant les ripostes sanitaires des pays) sont en train de voir le jour un peu partout en Afrique, faisant le lien entre données et prise de décision afin d’améliorer la santé et la vie de dizaines de millions de personnes parmi les plus vulnérables dans le monde.

L’intégration, le stockage et la visualisation des données sont au cœur du concept de cellule de surveillance, afin de fournir des données transparentes et renforcées sur toute une série de maladies. Bien que les cellules de surveillance soient des espaces de travail virtuels, certains pays utilisent aussi des locaux bien réels dans lesquels il est possible de discuter du travail analytique et d’agir en fonction de celui-ci.

L’idée qui sous-tend une cellule de surveillance sanitaire est que les données, qu’elles concernent la disponibilité des médicaments anti-VIH, les effets d’une grève des agents de santé ou les diagnostics de cancer du col de l’utérus, sont centralisées, tout en étant accessibles à tous. Tandis que par le passé, les données sanitaires concernant les différentes maladies étaient réparties entre plusieurs bases de données au sein de ministères de toutes sortes, d’organisations agissant sur une maladie en particulier, etc., les cellules de surveillance recueillent les données au sein d’un lieu et d’un système uniques, sous une forme facile à partager. Les informations détenues par la cellule de surveillance peuvent être utilisées sur tablette ou sur ordinateur dans tout le pays.

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« Nous devons continuer d’innover dans notre riposte au VIH », a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Disposer d’informations fiables et actualisées est vital si le monde veut pouvoir respecter son engagement d’en finir avec le sida et atteindre les Objectifs de développement durable ».

En regroupant les données sanitaires dans la cellule de surveillance virtuelle, il est possible de proposer des services de santé améliorés et plus ciblés aux personnes qui en ont besoin. Par exemple, le fait d’avoir des données concernant des quartiers spécifiques d’une ville permet de favoriser une approche des services de prévention du VIH en lien avec le lieu et la population locale, afin de s’assurer que les bons services atteignent les bonnes personnes au bon endroit.

Autre exemple, en combinant les données sur le VIH, la tuberculose et le cancer du col de l’utérus, des interconnexions entre les maladies peuvent être constatées et il est possible d’y apporter une réponse. Les données peuvent être visualisées en temps réel, ce qui permet notamment de surveiller les niveaux de médicaments anti-VIH pour pouvoir anticiper et réagir aux ruptures de stock. L’étude des effets des campagnes de dépistage et de traitement du VIH en Ouganda, l’efficacité du dépistage du cancer du col de l’utérus en Côte d’Ivoire, ou encore les tests et les nouveaux diagnostics pour le paludisme en Zambie sont d’autres exemples des bénéfices qu’apportent les cellules de surveillance aux ripostes sanitaires.

Cinq pays ont mis en place des cellules de surveillance : la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Lesotho, la Zambie et l’Ouganda. Des données concernant les indicateurs, notamment sur le VIH, la tuberculose, le paludisme, les maladies non transmissibles et la santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile sont collectées, et les différents pays recueillent des informations différentes en fonction de la situation locale. La Namibie, le Mozambique et le Zimbabwe se préparent également à lancer des cellules de surveillance, et plusieurs autres pays sont en phase de planification.

Dans le cadre de son travail, l’ONUSIDA a aidé les pays à mettre leurs cellules de surveillance sur pied en collaborant avec eux afin de sélectionner les indicateurs spécifiques et de relier les données de chaque pays à sa cellule de surveillance. Les pays qui possèdent des systèmes de collecte de données déjà en place, qui recueillent des données ventilées par âge et par sexe et au niveau local, qui bénéficient d’une bonne infrastructure de connexion à Internet et qui disposent d’un personnel local qualifié, sont les mieux placés pour créer leur propre cellule de surveillance.

Grâce au programme sur les cellules de surveillance, l’appui de l’ONUSIDA aux pays s’est trouvé renforcé, l’ONUSIDA étant en mesure de soutenir des systèmes d’information sanitaire d’une façon unique au sein du système des Nations Unies. Ainsi, l’ONUSIDA contribue au suivi des pays et des programmes d’une manière plus intelligente dans les pays qui ont investi dans les cellules de surveillance.

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« Pour nous, l’intérêt de la cellule de surveillance est de regrouper de multiples ensembles de données et de partager des analyses solides selon une approche visuelle et compréhensible », explique Andrew Kashoka, Directeur adjoint chargé des technologies de l’information auprès du Ministère zambien de la Santé.

Pour l’avenir, l’ONUSIDA prévoit de veiller à ce que les pays disposent d’un appui technique de façon à pouvoir continuer de faire fonctionner leurs cellules de surveillance sans l’aide de l’ONUSIDA. L’ONUSIDA travaille également avec des partenaires, notamment les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, le secteur privé et d’autres, afin de réduire la dépendance des pays envers l’appui de l’ONUSIDA dans la mise en place et la gestion des plates-formes.

De tels investissements dans les technologies et la collaboration entre l’ONUSIDA, les gouvernements et les partenaires encouragent les approches innovantes dans la riposte au sida, avec pour but ultime de mettre fin à l’épidémie de sida comme menace pour la santé publique d’ici à 2030.

Mettre fin à l’épidémie de sida, c’est l’affaire de tous

17 juillet 2018

Des chefs d’entreprise se sont réunis afin d’étudier comment les entreprises pourraient mieux et davantage se mobiliser en faveur de la riposte au sida, en parallèle du travail mené par les gouvernements, la société civile et les donateurs.

Dans son discours d’ouverture, Simon Bland, Directeur du Bureau de liaison de l’ONUSIDA à New York, a insisté sur la reconnaissance par les États membres des Nations Unies de l’importance du secteur privé dans la contribution à l’accomplissement des Objectifs de développement durable (ODD), tout en regrettant que cette contribution soit parfois réduite étroitement au financement. Nous savons que le secteur privé peut apporter une bien plus grande contribution grâce à ses réseaux, son expertise en matière de management, ses chaînes d’approvisionnement et ses innovations. La nécessité d’aller au-delà de la philanthropie et de la responsabilité sociale des entreprises pour incorporer les investissements sur les ODD dans les activités principales des entreprises est de plus en plus reconnue.

Jane Nelson, Directrice de la Corporate Responsibility Initiative à la Harvard Kennedy School, a fait part de ses réflexions sur le rôle des entreprises dans l’élargissement des opportunités économiques et leur parcours sur les vingt dernières années, qui est passé de la philanthropie à la responsabilité sociale d’entreprise, puis à l’intégration dans les fonctions de l’entreprise, l’innovation, la résilience de la chaîne d’approvisionnement, l’information et la gouvernance.

Les échanges qui ont suivi avec les dirigeants de trois grandes entreprises se sont penchés en profondeur sur les solutions pour en finir avec l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici à 2030, et sur la manière dont la collaboration pourrait générer un impact supplémentaire sur le travail des entreprises, des gouvernements, de la société civile et des donateurs.

Organisé par l’ONUSIDA, l’événement a eu lieu le 16 juillet dans le cadre de la réunion ministérielle du Forum politique de haut niveau sur le développement durable à New York, aux États-Unis.

Déclarations

« L’épidémie de sida est loin d’être terminée. Si nous voulons en finir avec cette épidémie dans le cadre des Objectifs de développement durable, il est important de travailler encore plus étroitement avec le secteur privé pour trouver des solutions systémiques permettant d’accélérer, d’élargir et de pérenniser la riposte, et de le faire de manière sûre, avec tous les égards et les protections requis envers les plus vulnérables, de façon à ne laisser personne pour compte. »

Simon Bland Directeur, Bureau de liaison de l’ONUSIDA à New York

« Chez ViiV Healthcare, nous proposons non seulement une large gamme de médicaments antirétroviraux et des innovations industrielles de premier plan en termes d’options potentielles de traitement et de prévention, mais nous ciblons également le développement de programmes communautaires durables pour les personnes vivant avec le VIH. »

Deborah Waterhouse CEO, Viiv Healthcare

« Pour en finir avec le VIH comme problème de santé publique d’ici à 2030, nous avons besoin des moyens les plus efficaces pour empêcher les nouveaux cas. Ce défi devient encore plus critique aujourd’hui, alors que certains indicateurs laissent entendre que la tendance est de plus en plus à l’autosatisfaction. Les activités liées au VIH pourraient stimuler la croissance ; le secteur privé devrait le faire savoir clairement à toutes les autres parties prenantes. »

Stefaan Van der Borght Global Head of Health, Anglo American

« Atteindre les objectifs 90-90-90 pour le dépistage, le traitement et l’éradication du VIH requiert les forces combinées du secteur industriel, des régulateurs, des financeurs et des organisations de santé publique dans le monde entier. Notre capacité, à nous tous, à impliquer, éduquer et mobiliser dès aujourd’hui le grand public est primordiale pour parvenir à mettre en œuvre des programmes de dépistage cruciaux. »

Stephen Tang PDG d’OraSureTechnologies

« Les entreprises qui ont une bonne compréhension de leur impact sur les Objectifs de développement durable seront en fin de compte mieux placées pour débloquer des opportunités de marché, consolider une licence d’exploitation durable et gérer les risques opérationnels et réglementaires sur le parcours jusqu’à 2030. Cependant, atteindre les Objectifs de développement durable et exploiter le potentiel qu’ils représentent est une tâche complexe qui va forcément au-delà de la portée d’une seule organisation, quelle qu’elle soit. »

Filippo Veglio Managing Director, World Business Council for Sustainable Development

L'ONUSIDA alerte que les progrès ralentissent et que le temps est compté pour atteindre les objectifs de 2020 en matière de VIH

18 juillet 2018

Les nouvelles infections à VIH augmentent dans environ 50 pays; les décès liés au sida ne diminuent pas assez vite; la stagnation des moyens risque d’enrayer les résultats. La moitié de toutes les nouvelles infections à VIH dans le monde sont parmi les populations clés et leurs partenaires, qui n’ont pas accès aux services dont elles ont besoin 

PARIS/GENÈVE, le 18 juillet 2018 — L'ONUSIDA envoie aux pays du monde entier une alerte solennelle. Dans un nouveau rapport lancé aujourd’hui à Paris, France, à un événement co-organisé avec Coalition PLUS, ONUSIDA tire le signal d’alarme : la riposte mondiale au VIH se trouve dans une situation préoccupante. L’ONUSIDA envoie aux pays un sérieux avertissement. Dans un nouveau rapport présenté aujourd’hui à Paris, l’ONUSIDA lance l’alerte face à la situation fragile dans laquelle se trouve la lutte mondiale contre le VIH. À mi-parcours des objectifs 2020, le rapport Miles to go – Closing gaps; breaking barriers; righting injustices (Un long chemin reste à parcourir - combler les écarts, rompre les barrières, réparer les injustices) nous met en garde face au fait que le rythme des progrès n’est pas à la hauteur de l’ambition mondiale. Le rapport appelle à prendre des mesures immédiates visant à mettre le monde sur la bonne voie pour atteindre les objectifs primordiaux de 2020.

« Nous tirons la sonnette d’alarme », affirme Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Des régions entières prennent du retard, les grands progrès que nous avons réalisés concernant les enfants ne sont pas pérennes, les femmes restent les plus touchées, les ressources ne sont toujours pas à la hauteur des engagements politiques et les populations clés continuent d’être laissées pour compte. Tous ces éléments freinent les progrès et il est urgent d’y faire face. »

Crise de la prévention des infections liés au VIH

Les nouvelles infections liés au VIH sont en augmentation dans une cinquantaine de pays, et, à l’échelle mondiale, n’ont diminué que de 18 % au cours des sept dernières années, passant de 2,2 millions en 2010 à 1,8 million en 2017. Bien que ce chiffre représente presque la moitié du nombre de nouvelles infections par rapport à 1996, lorsque ce nombre était au plus haut (3,4 millions), la baisse n’est pas assez rapide pour atteindre l’objectif de moins de 500 000 nouvelles infections à VIH d’ici 2020.

La réduction du nombre des nouvelles infections par le VIH a été la plus forte dans la région la plus touchée par le virus, l’Afrique orientale et australe, où les nouvelles infections ont diminué de 30 % depuis 2010. Toutefois, en Europe de l’Est et en Asie centrale, le nombre annuel de nouvelles infections à VIH a doublé et a augmenté de plus d’un quart ces 20 dernières années au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

L’expansion des traitements n’est toujours pas un acquis

Conséquence du déploiement de la thérapie antirétrovirale, le nombre de décès liés au SIDA (940 000) est le plus bas jamais atteint au cours de ce siècle, après avoir chuté en dessous du million pour la première fois en 2016. Cependant, la régression n’est pas suffisamment rapide pour atteindre l’objectif de moins de 500 000 décès liés au SIDA d’ici 2020.

En un an seulement, 2,3 millions de personnes supplémentaires ont eu accès au traitement. Il s’agit de la plus forte augmentation annuelle à ce jour, portant le nombre total de personnes sous traitement à 21,7 millions. Près de 60 % des 36,9 millions de personnes séropositives étaient sous traitement en 2017, ce qui est un succès considérable, mais pour atteindre l’objectif de 30 millions de personnes sous traitement, 2,8 millions de nouvelles personnes séropositives doivent être mises sous traitement chaque année, or tout indique que le taux d’expansion ralentit.

L’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à la traîne

En 2017, seulement 26 % des enfants et 41 % des adultes ont eu accès au traitement en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, contre 59 % des enfants et 66 % des adultes en Afrique de l’Est et en Afrique australe. Depuis 2010, le nombre de décès liés au sida a diminué de 24 % en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, contre 42 % en Afrique de l’Est et australe.

Le Nigeria concentre plus de la moitié (51 %) de la charge de morbidité du VIH dans la région et peu de progrès ont été réalisés en matière de réduction des nouvelles infections à VIH ces dernières années. Les nouvelles infections à VIH n’ont diminué que de 5 % (9000) en sept ans (passant de 179 000 à 170 000). Seule une personne vivant avec le VIH sur trois est sous traitement (33 %), même si la couverture du traitement contre le VIH a augmenté par rapport à seulement 24 % il y a deux ans.

Les progrès concernant les enfants ralentissent

Le rapport montre que les progrès réalisés en faveur des enfants ne sont pas pérennes. Les nouvelles infections par le VIH chez les enfants n’ont diminué que de 8 % au cours des deux dernières années, seulement la moitié (52 %) des enfants vivant avec le VIH reçoivent un traitement et 110 000 enfants sont morts de maladies liées au sida en 2017. Bien qu’en 2017, 80 % des femmes enceintes séropositives aient eu accès à une thérapie antirétrovirale pour prévenir la transmission du virus à leur enfant, 180 000 enfants ont contracté le VIH pendant l’accouchement ou l’allaitement, ce qui est bien loin de l’objectif de moins de 40 000 transmissions mère-enfant d’ici fin 2018.

« Un enfant nouvellement contaminé par le VIH, ou un enfant qui meurt du SIDA, c’est encore trop », affirme M. Sidibé. « Rien n’est acquis d’avance dans la lutte contre l’épidémie de SIDA. Le monde doit tenir compte de ce signal d’alarme et lancer un plan d’accélération afin d’atteindre ses objectifs. »

Les populations clés concentrent près de la moitié des nouvelles infections à VIH dans le monde

Le rapport montre également que les populations clés ne sont pas suffisamment prises en compte dans l’élaboration des programmes pour le VIH. Les personnes comptant parmi les populations clés ainsi que leurs partenaires sexuels représentent 47 % des nouvelles infections à VIH dans le monde et 97 % des nouvelles infections à VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale, où un tiers des nouvelles infections à VIH concernent les utilisateurs de drogues injectables.

« Le droit de chacun à la santé n’est pas négociable », affirme M. Sidibé. « Les travailleurs du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les prisonniers, les migrants, les réfugiés, les personnes transgenres sont plus touchés par le VIH, mais sont encore exclus des programmes de lutte contre le VIH. Davantage d’investissements sont nécessaires pour atteindre ces populations clés. »

La moitié des travailleurs du sexe au eSwatini, au Lesotho, au Malawi, en Afrique du Sud et au Zimbabwe sont séropositifs. Le risque de contracter le VIH est 13 fois plus élevé chez les travailleuses du sexe, 27 fois plus élevé chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, 23 fois plus élevé chez les utilisateurs de drogues injectables et 12 fois plus élevé chez les femmes transgenres.

 « Les communautés font écho à l’alerte lancée par l’ONUSIDA » indique Vincent Pelletier, leader séropositif et Directeur-Général de Coalition PLUS. « Il nous faut un accès universel à des services de prévention adaptés à nos besoins, ainsi qu’une véritable protection contre la discrimination. Nous appelons les dirigeants mondiaux à mettre les moyens en adéquation avec les engagements, à la fois dans les pays donateurs et les pays en développement ».

La stigmatisation et la discrimination perdurent

La discrimination exercée par le personnel de santé, les forces de l’ordre, les enseignants, les employeurs, les parents, les chefs religieux et les membres de la communauté empêche les jeunes, les personnes séropositives et les populations clés d’accéder à la prévention, au traitement et à d’autres services de santé sexuelle et reproductive.

Dans 19 pays, une personne séropositive sur cinq ayant répondu aux enquêtes a déclaré s’être vu refuser des soins de santé et une personne séropositive sur cinq a déclaré éviter de se rendre dans un établissement de santé par crainte de la stigmatisation ou de la discrimination liée à son statut sérologique. Dans cinq des 13 pays pour lesquels des données sont disponibles, plus de 40 % des personnes interrogées estiment que les enfants séropositifs ne devraient pas pouvoir aller à l’école avec des enfants séronégatifs.

Une nouvelle approche est nécessaire pour mettre fin à la violence contre les femmes

En 2017, environ 58 % des nouvelles infections à VIH chez les adultes âgés de plus de 15 ans touchaient des femmes, et chaque semaine, 6600 jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont été contaminées par le VIH. La violence accroît la vulnérabilité au VIH. Plus d’une femme sur trois dans le monde a subi des violences physiques ou sexuelles, souvent du fait de leur partenaire intime.

« Les inégalités, le manque d’autonomie et les violences faites aux femmes sont des violations des droits humains qui contribuent encore à l’augmentation du nombre de nouvelles contaminations à VIH », affirme M. Sidibé. « Nous ne devons pas relâcher nos efforts visant à éliminer le harcèlement, les abus et la violence, que ce soit à la maison, dans la société ou au travail. »

Les cibles 90-90-90 peuvent et doivent être atteintes

Des progrès ont été accomplis dans le cadre des cibles 90-90-90. Les trois quarts (75 %) de toutes les personnes vivant avec le VIH connaissent maintenant leur statut sérologique ; en 2017, parmi celles connaissant leur statut, 79 % avaient accès à un traitement, et chez 81 % des personnes sous traitement, la charge virale était supprimée.

Six pays, le Botswana, le Cambodge, le Danemark, le eSwatini, la Namibie et les Pays-Bas, ont atteint les cibles 90-90-90 et sept autres pays sont en bonne voie de les atteindre. Le fossé le plus large est celui du premier 90 : en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, par exemple, seulement 48 % des séropositifs connaissent leur statut sérologique.

Une année charnière pour la riposte à la tuberculose

Des progrès ont été accomplis dans le traitement et le dépistage du VIH chez les personnes atteintes de tuberculose — environ neuf personnes atteintes de tuberculose sur dix chez qui le VIH a été diagnostiqué sont mises sous traitement. Cependant, la tuberculose reste la principale cause de décès des personnes séropositives, et pour trois personnes sur cinq qui commencent un traitement pour le VIH, la tuberculose ne fait pas l’objet de diagnostic ni de traitement. La première réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose en septembre 2018 sera l'occasion de donner un nouvel élan à la lutte contre la tuberculose et le VIH.

Le coût de l’inaction

Environ 20,6 milliards de dollars étaient disponibles en 2017 — en augmentation de 8 % par rapport à 2016 — ce qui représente 80 % de l’objectif fixé par l’Assemblée générale des Nations Unies pour 2020. Toutefois, aucun nouvel engagement important n’a été pris et, par conséquent, il est peu probable que l’augmentation des ressources de cette année se poursuive dans la durée. Les objectifs 2020 ne pourront être atteints que si les investissements augmentent, à la fois au niveau national et de la part des pays donateur.

Les pistes pour aller de l’avant

Depuis les townships d’Afrique du Sud aux villages reculés d’Amazonie en passant par les mégapoles d’Asie, les dizaines d’innovations présentées dans les pages du rapport montrent que la collaboration entre les systèmes de santé et les communautés peut réduire la stigmatisation et la discrimination tout en fournissant des services à la grande majorité de ceux qui en ont le plus besoin.

Ces approches novatrices continuent d’inspirer les solutions nécessaires pour atteindre les objectifs de 2020. Lorsque la prévention combinée du VIH — notamment les préservatifs et la circoncision médicale volontaire — est poursuivie à grande échelle, le nombre de nouvelles infections à VIH diminue. La prophylaxie orale pré-exposition (PrEP) a un impact, en particulier pour les populations clés. Le fait de proposer de dépister et de conseiller les membres de la famille et les partenaires sexuels des personnes séropositives a considérablement amélioré l’accès au dépistage.

L’Afrique de l’est et australe a vu d'importants investissements nationaux et internationaux s'accompagner d'un fort engagement politique et d'une forte participation communautaire. Cette région a sensiblement progressé vers les objectifs 2020.

 « Chaque problème a sa solution », a déclaré M. Sidibé. « Il incombe aux dirigeants politiques, aux gouvernements nationaux et à la communauté internationale de faire les investissements financiers nécessaires et de créer les environnements juridiques et politiques permettant de déployer l’innovation à l’échelle mondiale. Cela permettra l’accélération dont nous avons besoin pour tenir les objectifs 2020 ».

En 2017, environ :

36,9 millions [31,1 millions - 43,9 millions] de personnes dans le monde vivaient avec le VIH.

21,7 millions [19,1 millions – 22,6 millions] de personnes ont accès au traitement  

1,8 million [1,4 million – 2,4 millions] de personnes ont contracté le VIH

940 000 [670 000 – 1,3 million] de personnes sont décédées de maladies liées au SIDA

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Un nouveau portail web de l’ONUSIDA qui renforce son engagement en faveur de la responsabilité et de la transparence

27 juin 2018

L'ONUSIDA a lancé son portail sur la transparence entièrement remanié, open.unaids.org, qui présente les données actuelles sur le travail mené par l’ONUSIDA pour en finir avec le sida comme menace de santé publique d’ici à 2030.

Ce portail inclut des résultats conjoints, des informations de niveau national, des rapports financiers, des données sur les contributions des donateurs, les tendances des indicateurs et des informations détaillées sur les actions accomplies par les organismes coparrainants de l’ONUSIDA.

« Ce portail s’inscrit dans nos efforts collectifs entrepris afin de renforcer notre transparence, notre responsabilité et nos communications concernant nos méthodes de travail et ce que nous accomplissons. Il fournit une excellente ressource, très accessible, aux États membres, aux donateurs, aux partenaires et au personnel », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA.

Pour la première fois, le portail sur la transparence de l’ONUSIDA montre comment travaille l’ONUSIDA avec l’initiative internationale en faveur de la transparence de l’aide (International Aid Transparency Initiative – IATI). L’ONUSIDA publie dans le cadre de l’IATI depuis fin 2016, avec des publications régulières contenant des informations détaillées sur le financement et les programmes dans le format standardisé du registre de l’IATI.

L’engagement de l’ONUSIDA à se montrer ouvert et responsable s’est traduit par des efforts de partage avec le grand public des données financières et de programmation depuis 2014, au moment du lancement du premier portail sur la transparence dans le cadre du premier dialogue de financement de l’ONUSIDA. Depuis, le portail a présenté toutes les informations sur les résultats et les rapports financiers présentés au Conseil de coordination du Programme chaque année. L’adoption de la norme IATI, un format et un cadre pour la publication des données, a représenté une autre étape importante visant à faire en sorte que les données soient accessibles et disponibles pour tout le monde.

Le portail est accessible à l’adresse https://open.unaids.org/.

Portail sur la transparence

open.unaids.org

Pour en savoir plus

ubraf@unaids.org

Le Luxembourg s’engage à accélérer la riposte au sida en Afrique centrale et occidentale

11 juin 2018

Le gouvernement du Luxembourg a annoncé qu’il allait renouveler sa contribution de 1 million d’euros à l’ONUSIDA au titre du plan de rattrapage pour l’Afrique centrale et occidentale, avec des fonds ciblés sur les soins et traitements pédiatriques et les droits de l’homme. Lancé en décembre 2016, le plan de rattrapage d’Afrique centrale et occidentale vise à faire en sorte que les 4,5 millions de personnes vivant avec le VIH dans la région aient accès au traitement anti-VIH d’ici à 2020.

Marc Angel, Président de la Commission des Affaires étrangères et de la Coopération au développement au Parlement du Grand-Duché de Luxembourg et défenseur de l’ONUSIDA pour l’objectif 90-90-90, a récemment séjourné pendant trois jours au Burkina Faso, pays bénéficiaire de la contribution de l’an dernier. M. Angel a rencontré des dirigeants du gouvernement et des organisations de la société civile et il a pu se rendre compte par lui-même des réussites et des problèmes de la riposte au sida du Burkina Faso.

« Je suis impressionné par ce que j’ai vu, et je pense que le Burkina Faso est sur la bonne voie pour atteindre l’objectif 90-90-90 et éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant. J’encourage le gouvernement, la société civile, les associations communautaires et les autres parties prenantes à en faire plus pour franchir les dernières étapes, afin que le sida ne soit plus une menace de santé publique », a déclaré M. Angel.

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