Resources and funding

L'ONUSIDA appelle à des investissements soutenus et élargis dans la santé et le VIH lors des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale

16 avril 2024

La restructuration de la dette et les réformes du système fiscal mondial sont nécessaires de toute urgence pour financer les systèmes de santé et d'autres services essentiels.

WASHINGTON/GENÈVE, 16 avril 2024 — Alors que les dirigeants financiers se réunissent à Washington pour les réunions annuelles de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, l'ONUSIDA appelle à des investissements accrus et durables dans la riposte mondiale au VIH et à d'autres menaces pour la santé.

"Lors de leurs réunions de printemps à Washington, les dirigeants financiers mondiaux doivent trouver le courage de rejeter les appels à davantage de restrictions budgétaires et d'adopter des mesures susceptibles de débloquer les investissements nécessaires pour sauver des millions de personnes et transformer la vie des plus vulnérables dans le monde entier, y compris les femmes et les filles."

Alors que le monde s'efforce d'atteindre un grand nombre des objectifs de santé définis dans le Programme de développement durable des Nations Unies, les investissements dans la riposte au VIH ont permis de réaliser des progrès extraordinaires pour l'humanité. Depuis 2010, les décès liés au sida ont diminué de 51 % dans le monde et les nouvelles infections par le VIH ont chuté de 38 %.

Mais plus de 9 millions de personnes attendent toujours de recevoir les médicaments contre le VIH qui les empêcheront de mourir du sida et il y a encore eu 1,3 million de nouvelles infections par le VIH en 2022. Il est essentiel d'augmenter les investissements dans la lutte contre le VIH aujourd'hui pour atteindre toutes les personnes qui ont besoin d'un traitement et pour prévenir de nouvelles infections qui ne feront qu'augmenter les coûts de traitement à l'avenir.     

Cependant, les investissements mondiaux nécessaires pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé mondiale d'ici 2030 sont très insuffisants. Un total de 20,8 milliards de dollars (en dollars constants de 2019) était disponible pour les programmes de lutte contre le VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire en 2022, soit 2,6 % de moins qu'en 2021 et bien moins que les 29,3 milliards de dollars nécessaires d'ici à 2025.

Dans de nombreux pays confrontés aux pandémies de VIH les plus graves, le service de la dette absorbe une part de plus en plus importante des recettes publiques et limite les dépenses publiques.

En Angola, au Kenya, au Malawi, au Rwanda, en Ouganda et en Zambie, les obligations liées au service de la dette dépassent 50 % des recettes publiques. L'année dernière, en termes de PIB, la Sierra Leone a dépensé 15 fois plus pour le service de la dette publique que pour la santé, 7 fois plus pour le service de la dette publique que pour l'éducation et 37 fois plus pour le service de la dette que pour la protection sociale. En Angola, le service de la dette a été 7 fois plus important que les investissements dans la santé, 6 fois plus que dans l'éducation et 14 fois plus que dans la protection sociale.

L'ONUSIDA maintient que la réforme du système financier mondial, y compris l'annulation de la dette, l'introduction de mécanismes de financement plus équitables et abordables et la réforme de la fiscalité mondiale, est essentielle pour libérer des financements transformateurs pour la santé, l'éducation et la protection sociale, également nécessaires pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Related: A triple dividend: the health, social and economic gains from financing the HIV response in Africa

Un nouveau rapport préconise d'étendre les services de lutte contre le VIH afin de favoriser les progrès dans le domaine de la santé

15 avril 2024

WASHINGTON/GENÈVE, 15 avril 2024 —Un nouveau rapport publié aujourd'hui par l'ONUSIDA et les Amis de la lutte mondiale contre le sida, la tuberculose et le paludisme montre comment les pays tirent parti de leurs ripostes au VIH à la fois pour garantir l'impact de la riposte au VIH et pour améliorer plus largement la santé et le bien-être nationaux. Le rapport constate que le fait d'investir maintenant pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d'ici à 2030 permettra non seulement de respecter l'engagement de mettre fin à la pandémie, mais aussi d'amplifier les avantages plus larges des investissements spécifiques au VIH en matière de santé.

Le rapport, intitulé Expanding the HIV response to drive broad-based health gains, présente des exemples de pays comme la Colombie, la Côte d'Ivoire, la Jamaïque, l'Afrique du Sud, la Thaïlande et l'Ouganda. L'expérience de ces six pays montre que le renforcement de la riposte au VIH a contribué à des bénéfices plus larges en matière de santé. Loin d'être isolés, les programmes de traitement, de prévention et de soins du VIH contribuent également à la mise en place de systèmes de santé plus solides qui améliorent l'accès à des soins centrés sur la personne et renforcent la préparation à la pandémie.

Par exemple, l'intégration des services spécifiques au VIH et aux autres maladies améliore l'accès aux services de santé holistiques et complets dont ont besoin les personnes vivant avec le VIH et affectées par celui-ci. En Côte d'Ivoire, en Jamaïque, en Afrique du Sud et dans d'autres pays, les plateformes de services initialement développées pour répondre au VIH sont mises à profit pour fournir un large éventail de services de santé, y compris la prévention, le dépistage et le traitement des maladies non transmissibles.

Les soins liés au VIH inspirent des modèles de soins dans d'autres domaines. En Colombie, un modèle de soins spécifiquement développé pour le VIH est maintenant utilisé pour la fourniture de soins complets et coordonnés pour d'autres maladies chroniques, notamment le diabète, le cancer et les maladies cardiovasculaires.

Les composantes du système de santé renforcées grâce aux investissements dans la lutte contre le VIH améliorent également un large éventail de résultats sanitaires en plus de ceux liés au VIH et au sida. En Côte d'Ivoire, les systèmes de laboratoire renforcés grâce aux investissements dans la lutte contre le VIH contribuent à la mise en place de services de diagnostic pour de multiples problèmes de santé, notamment la santé maternelle et infantile, la tuberculose, l'hépatite virale et le COVID-19.

Alors que les progrès se font attendre dans la réalisation de nombreuses cibles sanitaires des Objectifs de développement durable, les efforts déployés pour mettre fin au sida apparaissent comme une lueur d'espoir. Depuis 2010, les nouvelles infections à VIH et les décès liés au sida ont diminué dans le monde de 38 % et 51 %, respectivement.

Angeli Achrekar, directrice exécutive adjointe des programmes à l'ONUSIDA, a déclaré : "Ce rapport souligne la nécessité d'efforts plus ciblés de la part des pays pour identifier et capitaliser sur des opportunités 'gagnant-gagnant' qui augmentent de manière efficace et effective la portée des services de santé afin d'accélérer les progrès pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030 et pour atteindre d'autres objectifs de développement durable liés à la santé."

Le rapport se termine par une série de recommandations visant à tirer davantage parti des avantages plus larges en matière de santé grâce à des investissements accrus et durables dans la lutte contre le VIH. Il indique qu'une attention particulière est nécessaire pour maintenir et renforcer les investissements dans des réseaux communautaires solides et durables de personnes vivant avec le VIH et de populations clés, y compris des réseaux dirigés par des femmes et des jeunes.

Chris Collins, président-directeur général de Friends of the Global Fight, a déclaré : "La riposte au VIH est une force pour l'engagement de multiples parties prenantes, la programmation fondée sur les droits de l'homme, le leadership communautaire et l'innovation constante. Ce sont des atouts que nous devons apporter aux services de santé de manière plus générale, notamment en ce qui concerne la préparation aux pandémies et la couverture sanitaire universelle. Mais ce rôle de catalyseur de la riposte au VIH n'est possible que si les gouvernements, les donateurs et les communautés investissent de manière adéquate et s'engagent à accélérer les progrès dans la lutte contre le VIH."

Pour participer au webinaire du 16 avril (09:00 ET/15:00 CET) présentant les conclusions du rapport, veuillez vous inscrire ici.

 

Amis de la lutte mondiale

Les Amis de la lutte mondiale contre le sida, la tuberculose et le paludisme plaident pour que les États-Unis soutiennent le Fonds mondial et l'objectif de mettre fin aux épidémies de sida, de tuberculose et de paludisme. Pour plus d'informations sur les Amis de la lutte mondiale, consultez le site www.theglobalfight.org.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Expanding the HIV response to drive broad-based health gains: Six country case studies

Avec une augmentation modeste des investissements, l'ONUSIDA peut amener 35 pays à mettre fin à leur pandémie de sida d'ici à 2025

28 mars 2024

L'ONUSIDA doit augmenter son financement à seulement 1 % des 20 milliards de dollars de ressources consacrées au VIH pour soutenir efficacement les pays dans leur objectif d'éradication du sida d'ici à 2030.

GENÈVE, 28 mars 2024 — L'ONUSIDA demande instamment aux donateurs d'augmenter légèrement leur financement afin que 35 pays puissent mettre fin à leur pandémie de sida d'ici à 2025, soit cinq ans avant l'objectif de 2030. Le financement actuel de l'ONUSIDA s'élève à 160 millions de dollars, soit moins de 50 % des ressources disponibles en 2015. Pour un impact maximal, l'ONUSIDA estime avoir besoin de 210 millions de dollars par an, ce qui représente moins de 0,02 % du total des dépenses de santé dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

"L'ONUSIDA est resté un partenaire inébranlable et fiable, défendant et tirant parti des forces du système des Nations Unies pour catalyser l'action, garantir les engagements, mobiliser les parties prenantes, produire des données faisant autorité, responsabiliser les communautés, s'attaquer aux vulnérabilités et aux obstacles ", a déclaré Ruth Laibon-Masha, directrice générale du Conseil national de contrôle des maladies du Kenya. "Saisissons ce moment historique, où nous sommes unis dans notre consensus sur la nécessité de rendre l'ONUSIDA pleinement opérationnel, car nous ne doutons pas de la contribution de l'ONUSIDA à la santé mondiale et de son rôle central dans l'élimination du sida en tant que menace pour la santé publique. Le Kenya réaffirme son engagement envers l'ONUSIDA en honorant sa promesse de verser des fonds en 2024 et invite les autres pays donateurs et de mise en œuvre à ne pas se laisser distancer en augmentant également leurs contributions."

L'ONUSIDA prévoit que le financement intégral du programme commun permettrait à 35 pays d'atteindre les objectifs de suppression de la charge virale d'ici à 2025. Cette réalisation permettrait de sauver 1,8 million de vies, d'éviter 5,7 millions de nouvelles infections par le VIH d'ici à 2030 et d'établir une base solide pour que le monde mette fin au sida d'ici à 2030. 

"Si l'ONUSIDA n'existait pas, nous demanderions tous sa création. Alors que nous célébrons les progrès accomplis, nous avons encore besoin d'un ONUSIDA très fort et doté de ressources suffisantes pour continuer à faire avancer les choses", a déclaré l'ambassadeur John Nkengasong, coordinateur américain de la lutte mondiale contre le sida et haut responsable du Bureau pour la sécurité sanitaire mondiale et la diplomatie. "Une menace générationnelle exige un leadership soutenu - un leadership soutenu qui s'accompagne d'un engagement soutenu à financer l'ONUSIDA. Les États-Unis se sont donc toujours engagés à renforcer l'ONUSIDA et à continuer à faire de l'ONUSIDA l'organisme qui nous fournit à tous l'étoile polaire.

"Nous comptons sur l'ONUSIDA pour faire entendre la voix des communautés les plus touchées par le VIH dans les politiques nationales de lutte contre le VIH et les processus décisionnels, ainsi que dans les efforts visant à améliorer l'accès aux services et à lutter contre la stigmatisation, la discrimination et les inégalités entre les sexes", a déclaré Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial. "Il est essentiel de veiller à ce que l'ONUSIDA dispose de ressources suffisantes pour continuer à progresser dans la lutte contre le VIH.

Comme l'explique Mary Mahy, directrice de Data for Impact à l'ONUSIDA, "les maladies traversent une période d'augmentation des nouvelles infections et, avec le temps, après la mise en œuvre d'interventions, les nouvelles infections commencent à diminuer et les pays atteignent un point de contrôle de la maladie, puis d'élimination et enfin d'éradication. Mais avec le VIH, nous ne sommes pas parvenus à contrôler la maladie au niveau mondial et certains pays en sont encore au stade de l'augmentation des infections. Il reste donc un travail considérable à accomplir dans le cadre de la lutte contre le VIH pour parvenir au contrôle, à l'élimination et à l'éradication de la maladie.

En 2022, chaque minute, une personne meurt du sida, 4 000 jeunes femmes et filles âgées de 15 à 24 ans sont infectées par le VIH chaque semaine, et sur les 39 millions de personnes vivant avec le VIH, plus de 9 millions n'ont pas accès à un traitement contre le VIH.

"Les pandémies ont tendance à suivre des cycles de panique et de négligence. Mais la sécurité sanitaire ne peut être assurée que lorsque nous brisons ces cycles et que nous concrétisons et maintenons les progrès que nous avons réalisés ensemble", a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'ONUSIDA. "Avec une augmentation modeste du financement, au cours des deux prochaines années, l'ONUSIDA peut aider 35 pays à atteindre les objectifs de 95-95-95 - et contribuer à maintenir les acquis. Il s'agira d'une réalisation mondiale exceptionnelle. 

L'ONUSIDA a élaboré une proposition de valeur qui met en évidence trois messages clés pour la période 2024-2025 :

  • Nous savons comment mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique. S'engager dans cette voie est un choix politique et financier.
  • Un investissement modeste dans l'ONUSIDA aura un impact maximal aux niveaux national et mondial.
  • L'ONUSIDA occupe une place unique en tant que chef de file de la riposte mondiale au VIH. L'investissement dans l'ONUSIDA est essentiel pour investir dans l'éradication du sida, la lutte contre les inégalités et le sauvetage de vies.

L'ONUSIDA dirige l'agenda de durabilité de la riposte au VIH, en aidant les pays à mettre en place des programmes de lutte contre le VIH dotés de ressources suffisantes, centrés sur les personnes et fondés sur les droits de l'homme, qui sont de plus en plus financés par des ressources nationales. L'agenda de durabilité englobe la durabilité politique, programmatique et financière, élaborée en étroite collaboration avec le PEPFAR, le Fonds mondial et d'autres donateurs, pays et communautés.

L'ordre du jour examinera les implications des crises financières et d'endettement croissantes auxquelles sont confrontés de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire, qui sont également très touchés par le VIH. Environ 60 % des ressources destinées à la lutte contre le VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire proviendront de sources nationales en 2022, contre 50 % en 2010. L'ONUSIDA joue un rôle essentiel en veillant à ce que les engagements politiques, programmatiques et financiers en faveur de la riposte au VIH soient maintenus.

"Nous voulons tous que le Programme commun continue à diriger la riposte au sida à l'horizon 2030 ", a déclaré l'ambassadeur du Kenya auprès des Nations Unies à Genève et président du Conseil de Coordination du Programme de l'ONUSIDA, Cleopa K. Mailu. "C'est la priorité que nous accordons aux personnes vulnérables qui ont besoin de notre soutien pour mener une vie significative et pleine. Nous devons être en mesure de trouver une solution collective pour combler le déficit de financement. Chaque moment que nous passons à parler du financement non durable de l'ONUSIDA est un moment perdu pour sauver une vie, prévenir une nouvelle infection ou un décès."

En finançant pleinement l'ONUSIDA et en s'appuyant sur l'expertise technique et la portée géographique de ses 11 Coparrainants des Nations Unies, l'ONUSIDA peut continuer à mener et à orienter stratégiquement la riposte au VIH, sur la base des données, des objectifs convenus et des principes énoncés dans la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026. L'ONUSIDA peut maximiser le retour sur investissement des gouvernements, du PEPFAR et du Fonds mondial, et travailler main dans la main avec les pays pour mettre fin à leurs pandémies de sida d'ici 2030 et assurer la pérennité de leur action.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Signature d’un partenariat stratégique entre Expertise France et ONUSIDA pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH dans six pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre

28 février 2024

GENÈVE, 28 février 2024 — Dans un engagement commun pour combattre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH, Expertise France et ONUSIDA ont officiellement signé un accord de partenariat d’un montant de 1 921 520 € à la représentation permanente de la France auprès des Nations unies à Genève. La cérémonie de signature a rassemblé Mme l’Ambassadrice Anne-Claire Amprou en charge des questions de santé mondiale, M. l’Ambassadeur Jérôme Bonnafont, représentant permanent de la France auprès des Nations unies à Genève et autres organisations internationales en Suisse, Mme Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA et secrétaire générale adjointe des Nations unies, ainsi que M. Jérémie Pellet, directeur général d’Expertise France.

Ce partenariat, qui vise à appuyer la réponse communautaire à la stigmatisation et à la discrimination et la réforme législative dans six pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, est financé par Expertise France via L’Initiative, une facilité française complémentaire du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Le projet aspirant à favoriser l’accès à des services VIH inclusifs et respectueux des droits de l’Homme pour les populations clés, les jeunes femmes, les adolescentes et les filles sera mis en œuvre au Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, République Centrafricaine, Sénégal et Togo.

« Cet accord vise la réduction des inégalités en matière d’accès aux soins et aux traitements pour les populations les plus vulnérables au VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre. La France s’engage ainsi pour la santé mondiale aux côtés d’ONUSIDA dans une approche d’équité, de solidarité et de progrès humain », a déclaré Jérôme Bonnafont, représentant permanent de la France auprès des Nations unies à Genève. Comme le souligne Anne-Claire Amprou, ambassadrice pour la santé mondiale, « par ce partenariat, la France est heureuse de pouvoir réaffirmer son engagement pour le renforcement des systèmes de santé, ainsi que sa volonté de lutter contre la stigmatisation, la discrimination et les inégalités de genre dans l’accès aux soins des populations les plus vulnérables, notamment par le soutien des dispositifs communautaires ».

Dans l’ensemble de ces pays, les populations clés sont touchées de manière disproportionnée par le VIH. À titre d’exemple en 2022, au Bénin et au Cameroun la prévalence du VIH était respectivement de 7,2 % et 24,3% chez les travailleurs et travailleuses du sexe, de 8,3 % et 20,6% chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, de 21,9 % chez les personnes transgenres et de 1,2 % et 4% chez les détenus et détenues alors que le taux de prévalence est de 0,8 % et 2,6% parmi la population générale.

La France et l’ONUSIDA ont ainsi l’ambition d’améliorer les réponses juridiques et sociales face au VIH, en ciblant notamment la réduction des inégalités de genre et des violences basées sur le genre dans l’accès à la prévention, au dépistage et au traitement du VIH pour les populations clés dans les services de santé publics et communautaires au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo et en promouvant un cadre juridique plus favorable et respectueux des droits de l’Homme, ainsi qu’à faciliter un meilleur accès aux services juridiques au Bénin, au Cameroun et en République centrafricaine. 

« Nous sommes ravis d’unir nos forces avec Expertise France car comme vous le savez la stigmatisation et la discrimination entravent la prévention, le dépistage, le traitement et les soins du VIH, et freinent les progrès vers l'élimination du SIDA d'ici 2030 », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'ONUSIDA et secrétaire générale adjointe des Nations unies. « Ce n'est qu'en protégeant les droits de chacun et chacune que nous pouvons protéger la santé de tous et toutes. »

Cette contribution française à ONUSIDA vient en complément des efforts déployés dans le cadre du 7e cycle de financement du Fonds mondial, soulignant l’importance d’une action coordonnée pour éliminer les obstacles, liés aux droits de l’Homme, qui entravent l’accès aux services de santé. « Ce partenariat avec ONUSIDA incarne notre engagement à soutenir les communautés les plus vulnérables et à promouvoir des sociétés plus justes et inclusives », a ajouté Jérémie Pellet, directeur général d’Expertise France.

Piloté par le bureau régional Afrique de l’Ouest et du centre de l’ONUSIDA, basé à Dakar, le projet sera mis en œuvre avec l’appui de l’Institut de la Société Civile pour le VIH et la santé en AOC, d’Alliance Côte d’Ivoire et de Coalition PLUS.

 

À propos d’Expertise France

Agence publique, Expertise France est l’acteur interministériel de la coopération technique internationale, filiale du groupe Agence française de développement (groupe AFD). Deuxième agence par sa taille en Europe, elle conçoit et met en œuvre des projets qui renforcent durablement les politiques publiques dans les pays en développement et émergents. Gouvernance, sécurité, climat, santé, éducation… Elle intervient sur des domaines clés du développement et contribue aux côtés de ses partenaires à la concrétisation des objectifs de développement durable (ODD). Des savoir-faire en commun.

En savoir plus : www.expertisefrance.fr

 

À propos de l’ONUSIDA

Le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

En savoir plus : https://www.unaids.org/fr

 

À propos de L’Initiative

Lancée fin 2011, L’Initiative est une facilité française complémentaire du Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Elle apporte une assistance technique et un appui à des projets catalytiques dans une quarantaine de pays récipiendaires du Fonds mondial pour améliorer l’efficacité de ses subventions et renforcer l’impact sanitaire des programmes financés. Elle contribue ainsi à garantir l’efficacité de la riposte aux pandémies.

Les évolutions récentes de L’Initiative amplifient son effet catalytique en renforçant les capacités des acteurs de la santé, y compris de la société civile et de la recherche, en améliorant les cadres institutionnels, politiques et sociaux, et en soutenant des approches innovantes contre les pandémies et en renforcement des systèmes pour la santé.

Elle est mise en œuvre par Expertise France, l’agence de coopération technique internationale, sur financement du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères qui en exerce la tutelle.

En savoir plus : www.linitiative.expertisefrance.fr

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Expertise France
Eric Fleutelot
eric.fleutelot@expertisefrance.fr

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En amont de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l’ONUSIDA appelle ardemment à Confier le leadership aux communautés pour mettre fin au sida

28 novembre 2023

Un nouveau rapport de l’ONUSIDA met en lumière le rôle essentiel joué par les communautés, mais aussi la manière dont le sous-financement et les obstacles auxquels elles sont confrontées sapent leurs efforts pour sauver des vies et entravent les progrès pour mettre fin au sida.

LONDRES/GENÈVE, le 28 novembre 2023 — À l’approche de la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre), l’ONUSIDA appelle les gouvernements à travers le monde à libérer le potentiel des communautés implantées au cœur des sociétés du monde entier et à leur confier le leadership pour mettre fin au sida. Un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’ONUSIDA, Confier le leadership aux communautés, montre que le sida ne pourra disparaître en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030 que si les communautés en première ligne reçoivent tout le soutien dont elles ont besoin de la part des gouvernements et des donateurs.

« Les communautés du monde entier ont montré qu’elles étaient prêtes, disposées et capables d’ouvrir la voie. Elles ont néanmoins besoin de voir disparaître les obstacles qui entravent leur travail et de disposer des ressources adéquates », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Trop souvent, les communautés sont traitées par les décideurs et les décideuses comme des problèmes à gérer, au lieu d’être reconnues comme des leaders et de recevoir un soutien à ce titre. Les communautés ne se tiennent pas en travers du chemin, elles éclairent la voie qui mène à la fin du sida. »

Le rapport, présenté à Londres lors d’un évènement organisé par l’organisation de la société civile STOPAIDS à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, montre comment les communautés sont la force motrice du progrès.

La mobilisation des communautés dans la rue, devant les tribunaux ou encore devant les parlements a permis d’instaurer des changements politiques inespérés. Les campagnes menées par les communautés ont contribué à élargir l’accès aux médicaments génériques contre le VIH et à réduire significativement et durablement le coût du traitement. Celui-ci est passé de 25 000 $ par personne et par an en 1995 à moins de 70 $ aujourd’hui dans beaucoup de pays parmi les plus touchés par le VIH.

Le rapport Confier le leadership aux communautés montre que les investissements dans des programmes anti-VIH dirigés par les communautés apportent des avantages transformationnels. Il explique comment des programmes mis en œuvre par des organisations communautaires au Nigeria sont associés à une augmentation de 64 % de l’accès au traitement anti-VIH dans le pays, à une propension deux fois plus élevée d’avoir recours aux services de prévention et à une multiplication par quatre de l’utilisation du préservatif à chaque rapport sexuel chez les personnes exposées à un risque d’infection au VIH. Il souligne également comment, en République-Unie de Tanzanie, les travailleurs et travailleuses de l'industrie du sexe qui ont eu accès à une palette de services offerts par des pairs ont vu leur taux d’incidence du VIH baisser de moitié (5 % contre 10,4 %).

« Nous sommes le moteur du changement capable de mettre fin aux injustices systématiques qui continuent à alimenter la transmission du VIH. Nous avons assisté à des avancées spectaculaires comme la campagne U=U (« Undetectable = Untransmittable », en français Indétectable = Intransmissible), amélioré l’accès aux médicaments et fait de grands pas en avant dans la décriminalisation », a déclaré Robbie Lawlor, cofondateur d’Access to Medicines Ireland. « Pourtant, on attend de nous que nous déplacions des montagnes sans soutien financier. Nous sommes supposés lutter pour un monde plus équitable et nous sommes chargés de déconstruire la stigmatisation, mais nous sommes mis sur la touche dans les discussions importantes. Nous sommes à la croisée des chemins. Il est fini le temps où les communautés étaient reléguées aux rôles de figurantes. L’heure est venue de nous confier le leadership. »

Le rapport souligne comment les communautés sont à la pointe de l’innovation. À Windhoek, en Namibie, un projet autofinancé par le Youth Empowerment Group utilise des vélos électriques pour fournir des médicaments anti-VIH, de la nourriture et une aide au suivi du traitement aux jeunes qui souvent ne peuvent pas se rendre dans un établissement de santé à cause de leur scolarité. En Chine, des organisations communautaires ont développé des applications sur smartphone qui relient les personnes à l’autodépistage, ce qui a contribué à multiplier par quatre le nombre de dépistages du VIH dans tout le pays entre 2009 et 2020.

Le rapport révèle comment les communautés placent les prestataires de services devant leurs responsabilités. En Afrique du Sud, cinq réseaux communautaires de personnes vivant avec le VIH ont inspecté 400 sites dans 29 districts et mené plus de 33 000 entretiens avec des personnes séropositives. Dans la province de l’État Libre, leurs conclusions ont conduit les responsables provinciaux de la santé à déployer de nouveaux protocoles de rendez-vous pour réduire les temps d’attente dans les établissements de santé et à proposer des ordonnances d’antirétroviraux pour trois et six mois de traitement.

Malgré des preuves sans appel de l’impact des communautés, les ripostes dirigées par les communautés ne sont pas reconnues et financées correctement et sont même la cible d’attaques dans certains endroits. Des mesures de répression à l’encontre de la société civile et des droits humains des populations marginalisées empêchent les communautés d’apporter des services de soins et de prévention du VIH. Le sous-financement des initiatives dirigées par les communautés fragilise leur capacité à fonctionner et à étendre leur action. L’élimination de ces obstacles leur permettrait de dynamiser encore plus les efforts pour mettre fin au sida.

Dans la Déclaration politique sur le VIH et le sida de 2021, les États membres des Nations Unies ont reconnu le rôle essentiel que jouent les communautés dans la prestation de services anti-VIH, en particulier auprès des personnes les plus exposées au VIH. Toutefois, alors que les organisations de la société civile canalisaient plus de 31 % du financement du VIH en 2012, dix ans plus tard, en 2021, seuls 20 % de l’enveloppe allouée au VIH leur étaient attribués. Il s’agit d’un recul sans précédent des engagements qui se calcule en vies perdues hier, aujourd’hui et demain.

« À l’heure actuelle, l’action dirigée par la communauté est la contre-mesure la plus importante de la riposte au sida », a déclaré la directrice exécutive de l’International Treatment Preparedness Coalition, Solange Baptiste. « Pourtant, il est incroyable de constater qu’elle n’est pas à la base des plans, agendas, stratégies ou mécanismes de financement mondiaux visant à améliorer la préparation aux pandémies et la santé universelle. Il est temps de changer cela. »

Chaque minute, une vie est perdue à cause du sida. Chaque semaine, 4 000 filles et jeunes femmes sont infectées par le VIH, et sur les 39 millions de personnes vivant avec le VIH, 9,2 millions n’ont pas accès à un traitement vital. Un chemin existe pour mettre fin au sida et le sida peut être éradiqué à l’horizon 2030, mais uniquement si les communautés mènent le combat.

Voici l’appel de l’ONUSIDA : Le rôle de leader des communautés doit être au cœur de tous les plans et programmes anti-VIH ; le rôle de leader des communautés doit être financé en totalité et de manière pérenne ; et les obstacles entravant le rôle de leader des communautés doivent être supprimés.

Le rapport contient neuf contributions externes dans lesquelles des leaders communautaires partagent leur expérience dans leurs accomplissements, les obstacles rencontrés et ce dont le monde a besoin pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique.

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Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Un nouveau rapport de l’ONUSIDA montre qu’il est possible de mettre fin au sida d’ici 2030 et décrit la marche à suivre pour y parvenir

13 juillet 2023

GENÈVE, le 13 juillet 2023—Un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’ONUSIDA montre qu’il existe une voie bien précise pour mettre fin au sida. Cette voie aidera également l’humanité à se préparer et à répondre aux futures pandémies et contribuera à la réalisation des Objectifs de développement durable. Le rapport « The Path that Ends AIDS » contient des données et des études de cas qui montrent que l’éradication du sida est un choix politique et financier, et que les pays et les leaders qui suivent déjà cette voie enregistrent des résultats extraordinaires.

Le Botswana, l’Eswatini, le Rwanda, la République unie de Tanzanie et le Zimbabwe ont déjà atteint les objectifs 95-95-95. Cela signifie que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique, que 95 % de ces personnes suivent un traitement antirétroviral vital et que 95 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable. Seize autres pays, dont huit en Afrique subsaharienne, la région où vivent 65 % des personnes séropositives, sont également sur le point d’atteindre cet objectif.

« La fin du sida est l’occasion pour les leaders d’aujourd’hui de laisser une trace incroyable dans l’Histoire », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les générations futures pourraient se souvenir d’eux comme les personnes qui ont mis un terme à la pandémie la plus mortelle au monde. Ils pourraient sauver des millions de vies et protéger la santé de tous et toutes. Ils pourraient incarner le potentiel du volontarisme politique. »  

Le rapport souligne que les ripostes efficaces contre le VIH sont celles qui s’enracinent dans un engagement politique fort. Cela passe par l’utilisation des données, de la science et des preuves, la lutte contre les inégalités qui freinent les progrès, le soutien apporté au rôle essentiel des communautés et des organisations de la société civile dans la riposte et la garantie d’un financement adéquat et pérenne.

Les pays et les régions où les investissements financiers sont les plus importants sont là où l’on enregistre les meilleurs progrès. Ainsi, en Afrique orientale et australe, les nouvelles contaminations au VIH ont diminué de 57 % depuis 2010.

Grâce à l’accent mis sur le sida pédiatrique et aux investissements pour y mettre fin, 82 % des femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH dans le monde avaient accès à un traitement antirétroviral en 2022, contre 46 % en 2010. Ces efforts ont entraîné une baisse de 58 % des nouvelles contaminations au VIH chez les enfants entre 2010 et 2022, soit le niveau le plus bas depuis les années 1980.

Les avancées de la riposte au VIH se trouvent renforcées lorsque le cadre juridique et politique ne porte pas atteinte aux droits humains, mais les garantit, permet leur application et les protègent. En 2022 et 2023, plusieurs pays ont supprimé des lois néfastes, dont cinq (Antigua-et-Barbuda, les îles Cook, la Barbade, Saint-Christophe-et-Niévès et Singapour) qui ont dépénalisé les relations sexuelles entre personnes du même sexe.

Le nombre de personnes sous traitement antirétroviral a quadruplé, passant de 7,7 millions en 2010 à 29,8 millions en 2022.

Cependant, le rapport indique également que le sida ne s’éradiquera pas de lui-même. En 2022, une personne est morte chaque minute du sida. Environ 9,2 millions de personnes ne sont toujours pas sous traitement, dont 660 000 enfants séropositifs.

Les femmes et les filles sont toujours touchées de manière disproportionnée, en particulier en Afrique subsaharienne. En 2022, dans le monde, 4 000 jeunes femmes et filles ont contracté le VIH chaque semaine. Seuls 42 % des districts dont l’incidence du VIH dépasse 0,3 % en Afrique subsaharienne bénéficient actuellement de programmes de prévention du VIH dédiés aux adolescentes et aux jeunes femmes.

Près d’un quart (23 %) des nouvelles contaminations au VIH se sont produites en Asie et dans le Pacifique, où les nouvelles infections augmentent de manière alarmante dans certains pays. Les nouvelles contaminations continuent d’augmenter fortement en Europe de l’Est et en Asie centrale (+49 % depuis 2010), ainsi qu’au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (+61 % depuis 2010). Ces évolutions sont essentiellement imputables à l’absence de services de prévention du VIH à destination des populations clés et marginalisées, ainsi qu’aux obstacles créés par des lois punitives et la discrimination sociale.

Le financement de la lutte contre le VIH a également reculé en 2022, aussi bien pour ce qui est des sources nationales qu’internationales, retombant au même niveau qu’en 2013. Les financements s’élevaient à 20,8 milliards de dollars en 2022, bien en deçà des 29,3 milliards de dollars nécessaires d’ici 2025. 

Nous avons aujourd’hui la possibilité de mettre fin au sida en raffermissant la volonté politique, en investissant dans une riposte au VIH pérenne et en finançant ce qui compte le plus : la prévention et le traitement du VIH fondés sur des données probantes, l’intégration des systèmes de santé, des lois non discriminatoires, l’égalité des sexes et l’autonomie des réseaux communautaires.

« Nous avons espoir, mais nous ne sommes pas habités d’un optimisme désinvolte qui s’installerait parce que tout se passe comme prévu. Il s’agit plutôt d’un espoir qui s’enracine en nous à la vue d’une opportunité de succès, d’une opportunité corrélée à des actions », a déclaré Mme Byanyima. « Les informations et les chiffres contenus dans ce rapport ne montrent pas que nous, l’humanité, sommes déjà sur la bonne voie, mais ils nous disent que nous pouvons l’être. La marche à suivre est claire. »

En 2022, on estimait que :

  • 39 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde
  • 29,8 millions de personnes avaient accès à une thérapie antirétrovirale
  • 1,3 million de personnes ont été infectées au VIH
  • 630 000 personnes sont mortes de maladies opportunistes

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Lancement du rapport Triple Dividende : le financement intégral de la riposte au VIH en Afrique

12 avril 2023

Le financement intégral de la riposte au VIH permettra de la remettre sur la voie afin d’atteindre les objectifs 2030 et d’accomplir des progrès sanitaires, sociétaux et économiques considérables dans les pays africains. Un nouveau rapport met ces résultats en avant, Triple dividende : les atouts sanitaires, sociaux et économiques du financement de la riposte au VIH en Afrique. Il sera dévoilé lors d’un événement interactif organisé par l’ONUSIDA et le PEPFAR le 12 avril à Washington D.C.

WASHINGTON DC/GENÈVE, le 12 avril 2023—Les recherches et les analyses menées par Economist Impact dans 13 pays africains révèlent que le financement intégral de la riposte au VIH sauvera des millions de vies et aura des répercussions considérables sur la santé, les sociétés et l’économie.

En fonction du pays, cette action permettrait non seulement de réduire de 40 à 90 % les nouvelles infections au VIH, mais les investissements alloués à l’épidémie de VIH favoriseraient également l’éducation, en particulier celles des jeunes femmes et des filles, réduiraient les inégalités entre les sexes et stimuleraient la croissance économique.

Si par exemple ces objectifs étaient atteints en Afrique du Sud, alors les adolescentes âgées de 15 à 19 ans représenteraient près de 15 % du recul des nouvelles infections d’ici 2030, alors qu’elles représentent moins de 5 % de la population totale. Par ailleurs, l’augmentation des investissements actuels en faveur du VIH contribuerait à des avancées économiques plus larges et pérennes d’ici 2030, et libérerait par voie de conséquence des ressources inestimables pour répondre à d’autres enjeux essentiels en matière de santé. Le rapport calcule que l’accomplissement de ces objectifs de financement se solderait par une augmentation de 2,8 % supplémentaire du PIB en Afrique du Sud et de 1,1 % au Kenya d’ici 2030.

« Ce rapport arrive à un moment crucial. Les preuves qu’il fournit devraient servir de catalyseur à des décisions politiques visant à garantir un financement total du VIH. Ce dernier aura de vastes répercussions socio-économiques et sera un pas pour les pays africains vers la mise en place de systèmes de santé plus résilients et mieux préparés pour prévenir les futures pandémies », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Des choix audacieux sont aujourd’hui indispensables pour accélérer les investissements et capitaliser sur ces décisions dans les domaines du VIH et de la santé afin de renforcer l’équité, les sociétés et les économies. »

« Le gouvernement américain est fier de s’être associé à d’autres pays de l'ONU pour adopter de nouvelles mesures audacieuses de financement de la lutte contre le VIH/sida d’ici 2025. Une volonté politique, programmatique et financière, est nécessaire pour mettre fin au VIH/sida en tant que menace pour la santé publique. Tous les secteurs gouvernementaux, y compris les ministères des Finances, jouent un rôle clé dans l’augmentation des financements nationaux pour s’assurer que les populations vulnérables sont atteintes équitablement et reçoivent les services de prévention, de soins et de traitement dont elles ont besoin », a déclaré le Dr John N. Nkengasong, coordinateur des États-Unis pour la lutte mondiale contre le sida et représentant spécial pour les questions de santé mondiale au département d’État.

Le rapport « Triple Dividende : les atouts sanitaires, sociaux et économiques du financement de la riposte au VIH en Afrique » chiffre la facture salée pour la santé, les sociétés et les économies si les fonds nécessaires pour mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030 ne sont pas mobilisés.

Pour évaluer ces répercussions négatives, Economist Impact, avec le soutien de l’ONUSIDA, a comparé le scénario selon lequel les ressources financières nécessaires étaient intégralement couvertes pour atteindre les objectifs de la Déclaration politique 2021 sur le VIH et le sida et celui où les niveaux de financement et de service du VIH sont maintenus au niveau actuel. Les améliorations en matière de santé s’accompagneraient aussi de gains au niveau de l’éducation. Cumulés, ces progrès permettraient d’augmenter la productivité des générations actuelles et futures, ce qui contribuerait à des avantages économiques plus larges.

« Les pays africains sont confrontés à des difficultés considérables pour obtenir les ressources nécessaires à l’augmentation des fonds nationaux alloués à la riposte au VIH. Les décisionnaires politiques devront penser à des solutions innovantes pour utiliser plus efficacement les financements à disposition. Il sera sûrement essentiel de s’appuyer sur les réseaux communautaires existants pour mobiliser des ressources supplémentaires pour la riposte au VIH et pour garantir qu’elle est équitable et atteint les personnes qui en ont le plus besoin », a déclaré Rob Cook, directeur du programme clinique chez Economist Impact.

Les récentes crises mondiales, notamment la COVID-19 et la guerre en Ukraine, ont entravé les efforts pour lutter contre l’épidémie de VIH et ont fortement pesé sur les financements en faveur de la santé et d’autres Objectifs de développement durable. L’aggravation des inégalités socio-économiques et de santé préexistantes se fera le plus sentir parmi les jeunes femmes, les enfants et les autres populations vulnérables. Les difficultés budgétaires majeures auxquelles sont confrontés les pays africains ont limité leurs capacités à accroître le financement national à la riposte au VIH et les budgets généraux consacrés à la santé. Les recherches d’Economist Impact indiquent la nécessité de politiques visant à la fois à générer de nouvelles sources de revenus et à maximiser l’utilisation des fonds et ressources existants.

L’ONUSIDA estime que les pays à revenu faible et intermédiaire devront investir 29 milliards de dollars chaque année pour atteindre les objectifs visant à mettre fin au sida comme menace pour la santé publique d’ici 2030. En 2020, les niveaux de financement ont chuté, accusant un retard de près de 30 % par rapport aux objectifs. Cette situation complique la couverture future des besoins et met les objectifs à venir hors d’atteinte.

Nous prévoyons plus de 7 millions de décès dus au sida, mais la moitié peut être évitée si la riposte est intégralement financée et si les politiques vont dans la bonne direction.  

Les objectifs 2025 dans le monde incluent d’amener le nombre annuel de nouvelles infections au VIH à moins de 370 000 (contre 1,5 million en 2021), celui des infections au VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes à moins de 50 000 et celui des décès liés à une maladie opportuniste à moins de 250 000 (contre 650 000 en 2021).

Les personnalités suivantes participeront à l’événement et au lancement du rapport Triple Dividende :

  • Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA 
  • M. l'ambassadeur John Nkengasong, coordinateur des États-Unis pour la lutte mondiale contre le sida et représentant spécial pour les questions de santé mondiale au département d’État, PEPFAR 
  • M. le ministre Mthuli Ncube, ministre des Finances du Zimbabwe
  • Allan Maleche, directeur exécutif du Kenya Legal and Ethical Issues Network on HIV and AIDS (KELIN) 
  • David Humphries, directeur mondial des politiques de santé, Economist Impact

La modération sera assurée par :

  • Jennifer Kates, vice-présidente senior et directrice des politiques mondiales de santé et de lutte contre le VIH, KFF

Vous avez la possibilité de le suivre en ligne :
https://youtube.com/live/LHPZsr2VSLs?feature=share

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L’ONUSIDA salue les engagements financiers importants du Royaume-Uni et d’Irlande

13 décembre 2022

CHIANG MAI/GENÈVE, le 13 décembre 2022—L’ONUSIDA salue la confirmation de l’augmentation du financement du Royaume-Uni en faveur de l’ONUSIDA. Celui-ci passera de 2,5 millions de livres sterling en 2021 à 8 millions en 2022.

L’ONUSIDA salue également la finalisation d’un accord de financement pluriannuel avec l’Irlande pour la période 2023-2026. 

Ces dernières semaines, plusieurs donateurs ont annoncé des promesses de financement envers l’ONUSIDA. 

Les décisions ont été communiquées lors de la 51e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA qui s’est tenue à Chiang Mai en Thaïlande. Elles contribueront à assurer un financement prévisible et disponible en heure et en temps qui permettra à l’ONUSIDA de mettre en œuvre la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026.

« Nous saluons chaleureusement la décision du Royaume-Uni d’annoncer de nouveaux financements à l’ONUSIDA et l’engagement pluriannuel de l’Irlande. Ces décisions soulignent l’engagement audacieux des deux pays pour mettre fin au sida et lutter contre les inégalités qui continuent de favoriser la pandémie », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Le Royaume-Uni et l’Irlande sont des partenaires précieux et indéfectibles de l’ONUSIDA, et leur soutien nous permet d’assurer notre rôle de leader et de coordinateur dont la riposte au VIH mondiale a besoin en cette période critique. »

Le Royaume-Uni et l’Irlande partagent la volonté de l’ONUSIDA de mettre fin au sida par une riposte fondée sur les données et l’égalité, et qui défend les droits des femmes, des filles et des populations clés les plus exposées au VIH.

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