Resources and funding

L’ONUSIDA renforce son partenariat avec l’Allemagne et ouvre un bureau à Bonn

07 avril 2022

GENÈVE, le 7 avril 2022—Le gouvernement fédéral allemand a accepté d’accueillir un bureau de l’ONUSIDA à Bonn. Cet accord s’inscrit dans le cadre de l’engagement de l’Allemagne visant à renforcer son partenariat avec les Nations Unies et dans celui de l’ONUSIDA de réaligner son travail sur la nouvelle Stratégie mondiale contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida.

« L’ONUSIDA salue ce soutien important de l’Allemagne », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « L’Allemagne continue de démontrer son engagement pour mettre un terme au sida par le biais d’une responsabilité partagée et d’une solidarité mondiale, et nous avons hâte de travailler encore plus étroitement à l’avenir pour atteindre nos objectifs communs. »

Le bureau de l’ONUSIDA abritera les fonctions de soutien à la gestion de l’ONUSIDA, notamment la gestion du personnel, les technologies de l’information et de la communication, les services financiers et le bureau d’évaluation indépendant. Il sera opérationnel à partir au deuxième semestre 2022 et fera partie du « centre mondial » du Secrétariat de l’ONUSIDA, présent dans le monde entier. Environ 45 membres du personnel de l’ONUSIDA travailleront à Bonn. Cette ville accueille également des organisations des Nations Unies, notamment la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, le programme des Volontaires des Nations Unies, le Centre mondial des services des ressources humaines des Nations Unies et le Centre de connaissances sur le développement durable pour le personnel des Nations Unies.Il deviendra le troisième plus grand bureau des Nations Unies à Bonn et viendra s’ajouter aux 25 autres entités des Nations Unies présentes dans la ville.

« Avec cette implantation de personnel de l’ONUSIDA à Bonn, l’Allemagne montre son soutien au travail important du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida dans la riposte mondiale au sida, ce qui reflète l’engagement de l’Allemagne en faveur de la santé mondiale dans son ensemble. Nous espérons que ce changement dans le cadre du processus de réalignement contribuera à rendre [le fonctionnement] de l’ONUSIDA plus efficace et plus performant économiquement. Nous souhaitons la bienvenue à Bonn au personnel des Nations Unies », a déclaré le ministre allemand de la Santé, Karl Lauterbach.

Le gouvernement allemand, les parlementaires, la société civile et d’autres partenaires en Allemagne font preuve depuis longtemps de leur engagement en faveur de la riposte au VIH, ainsi que de la santé et de la sécurité sanitaire dans le monde entier. L’Allemagne contribue régulièrement à l’ONUSIDA et a été le troisième plus grand donateur en 2020, investissant un total de près de 30 millions de dollars cette année-là. Par ailleurs, le gouvernement a promis 1 milliard de dollars au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme lors de sa dernière reconstitution.

Le gouvernement allemand, partenaire privilégié de l’ONUSIDA, s’engage pleinement en vue de mettre un terme au sida en tant que menace pour la santé publique, d’ici 2030 et investit des ressources importantes pour n’oublier personne. En 2020, l’Allemagne a donné 20 millions d’euros supplémentaires à l’ONUSIDA en plus de sa contribution annuelle afin de renforcer la riposte au VIH pendant la pandémie de COVID-19.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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À l’occasion de la Journée zéro discrimination, l’Irlande et l’ONUSIDA renforcent leur partenariat pour mettre fin à l’épidémie de sida

01 mars 2022

DUBLIN/GENÈVE, le 1er mars 2022 — L’Irlande annonce aujourd’hui que son financement de base pour l’ONUSIDA passera de 2,4 millions d’euros en 2021 à 2,5 millions d’euros en 2022. L’annonce a été faite lors d’une réunion à Dublin entre le ministre irlandais de l’Aide au développement à l’étranger et de la Diaspora, Colm Brophy, et la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.

L’Irlande est partenaire de l’ONUSIDA et nous soutient depuis plus de 20 ans. Elle soutient des programmes qui réduisent l’impact du VIH parmi certains des groupes les plus vulnérables, notamment les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les jeunes femmes et les filles. Outre la contribution de 2,4 millions d’euros en 2021, l’Irlande a fourni 1 million d’euros en faveur du Programme d’éradication de la discrimination de l’ONUSIDA.

« L’Irlande est une figure emblématique de la riposte mondiale au sida et continue d’être une alliée sur laquelle l’ONUSIDA peut compter », a déclaré Mme Byanyima. « Cette contribution financière supplémentaire d’Irish Aid est un signal important à un moment où le monde doit intensifier ses efforts pour supprimer les lois néfastes et les remplacer par des lois qui autonomisent afin que les personnes puissent recevoir des services anti-VIH qui transforment et sauvent des vies. »  

Cette année, la Journée zéro discrimination est placée sous le thème : « Abolissons les lois discriminantes, adoptons des lois protectrices ». À cette occasion, l’ONUSIDA met l’accent sur la nécessité urgente d’agir contre les lois discriminatoires. Dans de nombreux pays, des lois ont pour effet de défavoriser certaines personnes, de les exclure de services essentiels ou de soumettre leur mode de vie à des restrictions injustifiées, simplement en raison de qui elles sont, ce qu’elles font ou qui elles aiment. Ces lois sont discriminatoires : elles bafouent les droits humains et les libertés fondamentales.

Le 1er mars, Journée zéro discrimination, nous fêtons le droit de quiconque à mener une vie épanouie et productive dans la dignité et à l’abri de la discrimination.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Journée zéro discrimination 2022

Investir dans le VIH, la santé et les pandémies est essentiel à la reprise économique en Afrique

15 février 2022

Des leaders et des spécialistes du monde entier en matière de santé et de financement ont participé à une rencontre virtuelle de haut niveau pour discuter de l’un des problèmes les plus urgents auxquels le monde est confronté aujourd’hui : la sécurité sanitaire universelle. La rencontre « Investing in health is investing in economic recovery: Financing for HIV, stronger public health systems, and pandemic preparedness and response » s’est tenue en amont du sixième Sommet Union africaine (UA)-Union européenne (UE) qui aura lieu les 17 et 18 février.

Alors qu’elle représente 16 % de la population mondiale et supporte 26 % du fardeau mondial des maladies, l’Afrique ne représente que 2 % des dépenses de santé mondiale. Malgré l’engagement d’Abuja pris par les gouvernements en 2001 d'allouer 15 % de leur budget à la santé, la moyenne stagne encore à 7 %.

Les intervenants et intervenantes ont échangé sur la manière dont l’Afrique est laissée de côté dans la riposte à la COVID-19, avec moins de 12 % des personnes entièrement vaccinées contre le coronavirus sur le continent. Un accès insuffisant aux vaccins, aux médicaments et aux technologies, ainsi que la faiblesse des systèmes de santé privent les populations africaines de leur droit à la santé pendant la pandémie. En outre, les contraintes fiscales et le poids accablant de la dette entravent la voie de la reprise.

Coparrainée par le gouvernement français, cette rencontre a été organisée par l’ONUSIDA, l’Union Africaine, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour le développement et l’Organisation mondiale de la Santé. La session a été modérée par le Haut représentant pour le financement de l’Union Africaine, Dr Donald Kaberuka. Il s'agissait de trouver des solutions pour élargir la base de revenus disponibles pour les pays africains afin d’augmenter le financement de la santé et de stimuler la solidarité mondiale.

Pour surmonter la crise de la COVID-19, les participants et participantes ont souligné le besoin général d’investir dans des systèmes de santé publique renforcés en vue d’offrir la couverture sanitaire universelle, y compris les services dirigés par les communautés, et d’éviter de fragiliser davantage les plus vulnérables avec des dépenses leur incombant. De plus, il est nécessaire de s’attaquer simultanément aux pandémies actuelles de VIH et de COVID-19, ainsi qu’à d’autres maladies infectieuses telles que le paludisme et la tuberculose, pour prévenir les pandémies futures et protéger la sécurité sanitaire mondiale.

« Si nous continuons à ce rythme, c’est-à-dire si nous ne prenons pas les mesures nécessaires pour accélérer l’accès et combler les inégalités dans la riposte au VIH, le monde pourrait enregistrer 7,7 millions de décès dus au sida au cours des dix prochaines années, dont 4,7 millions seulement en Afrique »

Winnie Byanyima DIRECTRICE EXÉCUTIVE DE L’ONUSIDA

Des personnalités influentes ont insisté sur le fait que les investissements essentiels en matière de VIH, de systèmes de santé et de préparation aux pandémies sont destinés à sauver des vies humaines et à relancer l’économie. Par ailleurs, elles ont souligné qu’il n’y aura pas de reprise rapide en Afrique sans sécurité sanitaire pour tous et toutes.

« Moins de la moitié des établissements de santé en Afrique ont l’eau et l’électricité. Nous devons faire plus, nous savons où il manque des financements : les investissements dans la santé, les ressources humaines et les infrastructures »

Remy Rioux DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT (AFD)

La lutte contre les pandémies existantes, telles que la COVID et le VIH, doit se faire en même temps que les pays renforcent leurs systèmes de santé et consolident leur préparation aux pandémies. 

« Nous ne pouvons pas choisir les maladies, mais les pandémies, nous pourrions choisir de les éviter. En définitive, le financement national est la clé pour protéger durablement tout le monde des maladies infectieuses les plus mortelles »

Peter Sands DIRECTEUR EXÉCUTIF DU FONDS MONDIAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA, LA TUBERCULOSE ET LE PALUDISME

Les participants et participantes ont salué le regain de leadership et de souveraineté en Afrique et ont appelé au renouvellement d’un partenariat Afrique-UE qui soutiendrait les institutions africaines et s’appuierait sur son leadership, en collaboration avec des institutions multilatérales. Plus précisément, l’UE est invitée à consacrer davantage de mécanismes de financement au VIH, à la santé et à la préparation aux pandémies, y compris une aide publique au développement (APD) renforcée et pérenne.

« Investir dans la santé est une décision politique. La jeunesse africaine peut être son principal atout. Des soins de santé de qualité sont le terreau sur lequel les jeunes Africains et Africaines s’épanouiront. Nous ne pouvons plus traiter les dépenses de soins de santé avec un temps de retard »

Yared Negash JEUNE MILITANT DU FINANCEMENT DE LA SANTÉ

Le panel a également reconnu l’importance du financement national pour assurer la pérennité de la santé. Cependant, de nombreux pays du continent sont actuellement écrasés par des contraintes financières. Par conséquent, il est essentiel d’agir de manière décisive pour éradiquer l’évasion fiscale et l’évitement fiscal : de fait, entre 25 et 50 milliards d’euros sont perdus chaque année alors qu’ils pourraient être alloués à la santé et à l’éducation des populations africaines. L’augmentation des revenus des gouvernements nécessite des réformes fiscales internationales et nationales courageuses. Parmi les moyens possibles d’élargir la base de revenus, citons la lutte contre l’évasion fiscale, l’amélioration des conditions d’obtention de financement pour les pays africains, les politiques d’allégement et d’annulation de la dette, ainsi que la réallocation des droits de tirage spéciaux.

« La voie vers la sécurité sanitaire mondiale pour l’humanité passe par le renforcement du soutien à l’Afrique pour atteindre la souveraineté sanitaire »

Dr John Nkengasong DIRECTEUR DES CENTRES AFRICAINS DE CONTRÔLE ET DE PRÉVENTION DES MALADIES (AFRICA CDC)

Les intervenants et intervenantes ont souligné qu’il est urgent d’augmenter la part de revenus alloués, d’améliorer les investissements et d’utiliser des ressources de la santé et des pandémies en tirant parti de l’infrastructure de lutte contre le sida et des leçons tirées de la riposte au sida basée sur les droits pour prévenir les futures pandémies.

« La pandémie de COVID-19 a créé une opportunité tragique de revoir totalement notre manière de penser, de renforcer efficacement les systèmes de santé et de remodeler la mobilisation des ressources dans le domaine de la santé, y compris les investissements nationaux »

Stephanie Seydoux AMBASSADRICE FRANÇAISE POUR LA SANTÉ MONDIALE

Les leaders ont appelé à un financement international solide, par le biais d’une réallocation des droits de tirage spéciaux, d’un allégement de la dette, de nouvelles sources concessionnelles et d’une APD supplémentaire. La reconstitution du Fonds mondial en 2022 est identifiée comme un moment clé pour assurer un soutien global à la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose afin de rattraper le retard accumulé.  

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Vidéo

Discours

L’ONUSIDA appelle à un renforcement et à la pérennisation des engagements financiers

19 novembre 2021

GENÈVE, le 19 novembre 2021—Suite au sous-financement chronique de l’ONUSIDA depuis 2015, l’organisation a convoqué les donateurs et donatrices, les partenaires et les membres du Conseil de coordination du Programme à une discussion organisée à Genève, en Suisse afin de soutenir les efforts de l’ONUSIDA qui aide les pays à mettre fin au sida d’ici 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable.

Lors de cette réunion tenue le 15 novembre 2021, l’ONUSIDA a prévenu que même si un nombre croissant de pays démontre qu’il est possible de mettre fin au sida comme menace de santé publique, la riposte mondiale au VIH s’essouffle, et la baisse des nouvelles infections au VIH et des décès dus au sida ralentit. En 2020, quelque 1,5 million de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH, et on recensait toutes les 60 secondes un décès lié à une maladie opportuniste. Sans correction immédiate de la direction prise et sans regain d’efforts, l’ONUSIDA craint qu’il n’y ait plus aucun espoir d’atteindre l’objectif 2030 de mettre fin au sida.

« Alors que nous entrons dans une nouvelle phase de la riposte au sida, le risque de désengagement politique augmente à mesure que l’épidémie se concentre parmi les populations clés les plus marginalisées, discriminées et criminalisées, ainsi que chez les adolescentes et les jeunes femmes », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Le Programme commun est plus que jamais nécessaire. »

La réunion a été organisée pour mieux faire comprendre le travail de l’ONUSIDA et son rôle essentiel dans la santé mondiale. Les intervenants et intervenantes ont souligné que depuis sa création en 1996, l’ONUSIDA a apporté une contribution unique à la riposte mondiale au sida : elle exploite les forces combinées du système des Nations Unies, mène des efforts pour élargir l’accès aux services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH, augmente les ressources mondiales accordées au VIH, renforce l’engagement politique et collecte des données pour élaborer des ripostes fondées sur des preuves.

Le Président du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA a montré comment l’ONUSIDA a adapté son aide à la crise de la COVID-19 et joue un rôle essentiel au cours de cette période. « En Namibie, la contribution de l’ONUSIDA a été très nette au cours de cette année très difficile, alors que le nombre de cas de COVID-19, d’hospitalisations et de décès augmentait de manière exponentielle », a déclaré Julia Imene-Chanduru, représentante du Président du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA. « Notre système de santé était au bord de l’asphyxie. Au cours de cette période, l’ONUSIDA a aidé la Namibie à assurer la continuité du traitement pour les personnes vivant avec le VIH en nous aidant à instaurer la délivrance d’un traitement antirétroviral sur plusieurs mois et à renforcer l’engagement des communautés pour la COVID-19 et le VIH. »

Les intervenants et intervenantes ont souligné que l’ONUSIDA joue également un rôle déterminant dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, ainsi que celle en faveur de l’égalité et des droits humains. De manière générale, ces contributions uniques et essentielles de l’ONUSIDA représentent moins de 1 % des financements disponibles pour les activités de lutte contre le VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

« Notre santé est fondamentale non seulement pour la vie elle-même, mais aussi pour atteindre les Objectifs de développement durable », a déclaré Amina Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies. « L’ONUSIDA est agile et concrétise des actions transformatives. Par rapport aux financements mondiaux dédiés au VIH, le 1 % attribué à l’ONUSIDA permet de tirer le meilleur de milliards d’autres [dollars]. Je vous encourage vivement à continuer d’augmenter votre contribution à cette organisation et à soutenir son incroyable travail qui sauve des vies. »

Depuis 2015, l’ONUSIDA connaît un sous-financement chronique. Pour 2020 et 2021, l’ONUSIDA disposait d’un budget annuel approuvé de 242 millions de dollars. En 2020, l’ONUSIDA a recueilli 194,1 millions de dollars, mais ne devrait en obtenir que 165 millions en 2021. La réunion a été l’occasion de donner aux donateurs et donatrices une meilleure idée du travail de l’ONUSIDA et de tirer la sonnette d’alarme contre le coût de l’inaction ou des financements insuffisants.

« Notre situation de financement actuelle est une entrave à ce qui est possible et à ce qui pourrait être possible », a déclaré Mme Byanyima. « L’heure est venue d’investir. Il est temps d’agir à la hauteur de nos ambitions politiques et d’équiper toutes nos parties prenantes pour faire avancer la riposte et aider à concrétiser le droit humain universel à la santé. »

« Au titre de Programme commun, il est de notre responsabilité de replacer le sida sur la carte du développement. Non seulement par des discours, mais aussi par des budgets. La délégation d’organisations non gouvernementales appelle au financement total d’un UBRAF. Nous exigeons le financement total de l’ONUSIDA et de la riposte au sida », a déclaré Gracia Violeta Ross Quiroga, Présidente nationale du Réseau bolivien des personnes vivant avec le VIH/sida (REDBOL).

L’ONUSIDA encourage vivement les donateurs, les donatrices et les partenaires à créer une dynamique autour des opportunités potentielles et des engagements mutuels liés au financement de l’ONUSIDA et de la riposte au sida, y compris en privilégiant l’allocation des ressources et la fixation de priorités. L’ONUSIDA invite fortement les donateurs et donatrices à assurer un financement adéquat, prévisible et flexible en faveur de l’ONUSIDA par le biais d’accords pluriannuels de financement de base et pour les autres ressources afin de soutenir pleinement les efforts de l’organisation en vue de mettre fin au sida à l’horizon 2030.

« Nous réitérons les appels lancés aujourd’hui par le Secrétariat et les coparrainants pour que le financement soit prévisible et pérenne afin que le Programme commun atteigne nos objectifs communs. Le Kenya maintient son engagement, soutient ce processus et est prêt à participer à toute discussion à venir », a déclaré Peace Mutuma, Attachée à la santé, Mission permanente du Kenya auprès des Nations Unies à Genève.

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Investir pour mettre fin au sida

Un montant de 29 milliards de dollars par an d'ici 2025 permettra de fournir des services complets de lutte contre le VIH, d'intégrer des services axés sur les personnes et adaptés au contexte, et de supprimer les obstacles sociétaux et juridiques à la création d'un environnement favorable aux services de lutte contre le VIH. Un investissement total permettra de prévenir des centaines de milliers de décès liés au sida et d'éviter des millions de nouvelles infections par le VIH.

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Déclaration de l’ONUSIDA sur la proposition du Royaume-Uni de réduire son soutien financier

29 avril 2021

GENÈVE, le 29 avril 2021—Le gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord (Royaume-Uni) a informé l’ONUSIDA que sa participation en 2021 au financement de l’organisation a été confirmée à hauteur de 2,5 millions de livres sterling. En comparaison, en 2020, l’ONUSIDA avait reçu 15 millions de livres sterling,

ce qui représente une baisse considérable de 12,5 millions de livres sterling (soit plus de 80 %). Cette décision va avoir des répercussions sur la fourniture de services vitaux de prévention et de traitement du VIH dans le monde entier. Elle entravera l’émancipation des jeunes femmes et des adolescentes, ainsi que leur accès à la santé et aux droits sexuels et reproductifs dans le monde entier, et en particulier en Afrique. Elle aura un impact sur le respect des droits humains de certaines des populations les plus marginalisées, telles que les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, queer et intersexuelles dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Elle érodera la sécurité sanitaire mondiale.

L’ONUSIDA est consciente de la situation difficile dans laquelle se trouvent actuellement de nombreux gouvernements, toutefois, elle regrette profondément cette décision venant d’un partenaire et d’un acteur de longue date. Nous évaluons en ce moment l’ampleur et l’impact de cette coupe franche et nous élaborons des stratégies pour en atténuer les répercussions.

Le gouvernement britannique a déclaré que cette décision ne signifiait en rien qu’il allait diminuer son engagement en faveur de l’ONUSIDA ou de la riposte au VIH. L’ONUSIDA continuera de travailler avec le Royaume-Uni et ses partenaires pour identifier des moyens d’assurer la continuité et la prévisibilité des financements afin de soutenir les avancées chèrement acquises dans la lutte contre le VIH et de mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030.

Le Royaume-Uni demeure un moteur de la lutte contre le sida. Le pays a ainsi demandé à ce que le G7 mette l’accent sur la lutte contre les pandémies et il rallie actuellement les responsables du monde entier autour des thèmes de l’éducation et l’émancipation des filles. L’ONUSIDA est déterminée à faire évoluer ces thématiques avec le Royaume-Uni. Nous espérons que le Royaume-Uni, qui a évalué l’action de l’ONUSIDA avec la note « A », décidera d’apporter un complément à son financement pour 2021.

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L’ONUSIDA montre que nous pouvons mettre fin au sida d’ici 2030 grâce à des investissements judicieux

26 mars 2021

Un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’ONUSIDA montre l’intérêt de financer totalement la riposte au VIH.

La modélisation de l’ONUSIDA révèle qu’investir 29 milliards de dollars par an dans la riposte au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire d’ici 2025 permettrait à l’humanité de combler son retard pour mettre un terme au sida d’ici 2030. Ces investissements venant des donateurs et des pays les plus riches les plus sévèrement touchés par la pandémie de VIH devraient provoquer une chute vertigineuse des nouvelles infections annuelles au VIH qui passeraient de 1,7 million en 2019 à 370 000 en 2025, et des décès liés à des maladies opportunistes, qui passeraient de 690 000 en 2019 à 250 000 en 2025. Les nouvelles infections au VIH chez les enfants baisseraient brutalement de 150 000 en 2019 à moins de 22 000 en 2025.

En 2016, dans la Déclaration politique des Nations Unies pour mettre fin au sida, les pays ont convenu d’investir 26 milliards de dollars dans la riposte au VIH d’ici 2020. Les ressources dans les pays à revenu faible et intermédiaire ont atteint leur maximum en 2017, avant de commencer à reculer en 2018, pour ne représenter que 19,8 milliards de dollars disponibles en 2019, soit 76 % uniquement de l’objectif 2020. Conséquence : aucun des objectifs programmatiques mondiaux pour 2020 n’a été atteint. Et le coût humain de cet échec est extrêmement élevé : 3,5 millions de personnes supplémentaires ont été infectées par le VIH et 820 000 personnes supplémentaires sont décédées d’une maladie opportuniste entre 2015 et 2020.

« Nous sommes en retard pour mettre un terme au sida d’ici 2030 », a déclaré Jose A. Izazola, conseiller spécial de l’ONUSIDA pour le suivi des ressources et les finances. « Notre modélisation montre toutefois que des investissements ciblés et judicieux permettraient d’accomplir des progrès remarquables et de combler notre retard pour mettre fin au sida d’ici 2030. » 

Le non-respect des objectifs 2020 se traduira par une augmentation nécessaire des dépenses qui devront atteindre la somme record de 29 milliards de dollars en 2025.

Ces investissements concernent plusieurs domaines. Les services de prévention du VIH obtiendront une rallonge substantielle. Les investissements dans ce domaine doubleront pratiquement, passant d’environ 5,3 milliards de dollars de dépenses en 2019 à 9,5 milliards de dollars en 2025, avec une attention particulière accordée aux populations clés, afin de tarir le 1,7 million de nouvelles infections au VIH qui continuent d’arriver chaque année.

La démocratisation du traitement du VIH permettrait de faire un grand pas en avant sans engendrer beaucoup de frais supplémentaires. La modélisation montre qu’une légère augmentation de 17 % (soit 1,3 milliard supplémentaire) des ressources accordées au dépistage et au traitement en 2025 permettrait d’augmenter de 35 % le nombre de personnes sous traitement, pour atteindre 32 millions de patientes et patients.

Les dépenses accordées aux leviers sociétaux, autrement dit les facteurs traversant une société qui ont une influence sur l’efficacité des programmes de lutte contre le VIH (accès à la justice et réformes du droit, stigmatisation et discrimination, égalité entre les sexes, y compris la violence basée sur le genre), feront plus que doubler, passant de 1,3 milliard de dollars en 2019 à 3,1 milliards de dollars en 2025, et représenteront 11 % de toutes les ressources nécessaires.

« Ne répétons pas les erreurs du passé », a ajouté M. Izazola. « C’est le moment ou jamais d’investir. »

Lire la rapport

Infographie

L’ONUSIDA salue le volontarisme des États-Unis d’Amérique dans la riposte aux pandémies concomitantes

18 mars 2021

 

GENÈVE, le 18 mars 2021—L’ONUSIDA salue l’adoption du plan de relance américain de 1 900 milliards de dollars. L’American Rescue Plan Act est une loi historique, qui apporte une bouffée d’air frais très appréciée à l’heure de la COVID-19, aussi bien aux États-Unis d’Amérique que dans le monde entier.

Ce texte prévoit d’accorder près de 11 milliards de dollars à des investissements internationaux liés au coronavirus ce qui permettra de sauver de nombreuses vies. L’octroi de 250 millions de dollars au Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) et de 3,5 milliards de dollars au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) permettra de préserver les avancées chèrement acquises dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.

« L’aide des États-Unis à la riposte mondiale contre la COVID-19 est exemplaire, en particulier alors que le pays fait face aux ravages du coronavirus sur son sol », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Avec l’American Rescue Plan Act, les États-Unis retrouvent leur engagement inconditionnel dans la riposte au sida et la lutte contre d’autres pandémies. Nous nous réjouissons de poursuivre notre partenariat de longue date avec les États-Unis en vue de mettre fin ensemble au sida et de surmonter la COVID-19 », a continué Mme Byanyima.

La généreuse aide bipartite des États-Unis a permis d’accomplir des progrès importants dans la lutte contre la pandémie de sida. Les investissements réalisés par les États-Unis au cours des 18 dernières années via le PEPFAR et le Fonds mondial ont changé la donne. Ils ont empêché des millions de nouvelles infections au VIH et sauvé des millions de vies. Aujourd’hui, les personnes vivant avec le VIH et suivant une thérapie antirétrovirale peuvent vivre longtemps et en bonne santé, et le nombre de nouvelles infections au VIH et de décès liés au sida recule, toutefois à un rythme encore bien trop faible.

« Nous avons encore du chemin à faire malgré toutes nos grandes réussites. Le sida demeure une crise urgente de santé mondiale », a ajouté Mme Byanyima.

Les moyennes mondiales cachent le fait que trop de personnes restent sur le bord du chemin. L’humanité n’a pas atteint les objectifs 2020 d’accélération de la prévention et du traitement pris avec la stratégie de l’ONUSIDA 2016–2021 et la Déclaration politique des Nations Unies pour mettre fin au sida. Les pays et les communautés sont nombreux à accuser un retard pour éradiquer le sida d’ici 2030.

Sur les 38 millions de personnes vivant avec le VIH, 26 millions environ ont accès à un traitement qui d’une part les maintient en bonne santé et d’autre part a un effet de prévention en arrêtant la propagation du virus. Néanmoins, ce n’est pas le cas pour les autres 12 millions de personnes séropositives restantes. Le taux de nouvelles infections au VIH, en particulier chez les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique subsaharienne, ainsi que parmi les membres de populations clés, reste élevé. Dans le monde, en 2019, 1,7 million de personnes supplémentaires ont été contaminées avec le VIH et 690 000 sont décédées de maladies liées au sida. Le taux de nouvelles infections au VIH et de mortalité, en particulier parmi les populations les plus difficiles à atteindre, nous oblige à redoubler d’efforts, agir avec plus de prévision et renouveler notre engagement pour continuer d’avancer. C’est d’autant plus vrai que les répercussions de la COVID-19 n’épargnent pas la riposte au VIH.

« La riposte mondiale au sida était déjà en retard avant l’arrivée de la COVID-19. Si la COVID-19 n’est pas jugulée, elle risque de détruire des avancées précieuses obtenues dans la lutte contre le VIH. La convergence des pandémies nécessite d’accélérer les efforts pour résorber les disparités entre le dépistage, la prévention et le traitement du VIH tout en œuvrant pour arrêter la propagation de la COVID-19 », a indiqué Mme Byanyima. « Identifier où, pourquoi et pour qui améliorer la riposte au VIH a révélé les inégalités au sein de chaque pays et entre les pays ; ces inégalités contribuent à la propagation du VIH. La forte disparité des résultats, succès à certains endroits et auprès de certains groupes, échecs dans d’autres contextes, montre que le VIH reste une pandémie de l’inégalité. Ainsi, la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 énoncera de nouveaux objectifs qui nous aideront à atteindre les personnes restées sur le bord du chemin. »

Heureusement, les investissements pour accélérer la riposte au VIH ne se font pas au détriment de ceux contre la COVID-19, mais viennent plutôt renforcer certains aspects essentiels de la lutte contre le coronavirus. Les nations en proie à la COVID-19 appliquent dès à présent les leçons tirées de la riposte au VIH. Elles puisent dans les systèmes, les ressources humaines, le savoir-faire et les laboratoires qui ont vu le jour au cours des deux dernières décennies.

Les efforts pour renforcer et tirer profit des infrastructures apparues pour mettre fin au sida peuvent optimiser l’impact sanitaire et la pérennité de la riposte à la COVID-19. En puisant dans l’expérience de la riposte au sida, nous disposons d’une chance unique de sortir plus solides de la COVID-19.

« Ces nouveaux investissements des États-Unis pour la COVID-19 sauveront de nombreuses vies dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Ils permettront de consolider les systèmes de santé fournissant des soins pour le VIH, la COVID-19 et d’autres urgences sanitaires », a terminé Mme Byanyima.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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