Resources and funding

L’ONUSIDA et l’Union africaine renouvèlent leur partenariat pour une riposte au sida plus forte et plus résiliente sur le continent

17 mars 2021

L’ONUSIDA et l’Union africaine viennent de signer un nouveau mémorandum d’accord en vue de renforcer leur partenariat et de renouveler l’engagement des États membres en faveur de l’éradication du sida en utilisant le Cadre catalytique pour éliminer le sida, la tuberculose et le paludisme à l’horizon 2030.

Le mémorandum engage les partenaires à lutter contre l’impact socioéconomique et politique du VIH en Afrique et à accélérer la réalisation de l’objectif de la couverture sanitaire universelle afin de sortir le sida de l’isolement. Il ouvrira la voie à des systèmes de santé plus résilients, souples et inclusifs en Afrique.

« Le renouvellement du mémorandum entre l’Union africaine et l’ONUSIDA ouvre de nouvelles possibilités de coopérations et de nouvelles opportunités pour mettre fin au sida en Afrique. Nous devons tenir cette promesse qui est réalisable », a déclaré Amira Elfadil Mohammed Elfadil, Commissaire à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social, au cours de la cérémonie de signature.

Ce service de l’Union africaine, de son ancien nom le service des affaires sociales, assurera la coordination des services et des entités de la Commission de l’Union africaine pour garantir que le VIH demeure une priorité sur le continent et qu’il est intégré dans le développement au sens large, aux droits humains, à l’agenda humanitaire, de la paix et de la sécurité de l’Union africaine. 

« Je suis ravie de signer le renouvellement du mémorandum avec l’Union africaine », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « L’Union africaine est l’un des partenaires fondamentaux de l’ONUSIDA. Je suis impatiente de renforcer nos relations afin de mettre les communautés au cœur de la riposte au VIH, de lutter contre d’autres défis sanitaires comme la COVID-19 et de réduire les inégalités qui fragilisent les populations. »

2021 est une année charnière, alors que les États membres des Nations Unies doivent renouveler leur engagement en faveur de la riposte au VIH en adoptant une nouvelle déclaration politique en juin. L’accord de partenariat avec l’Union africaine est signé alors que le continent fait face à des systèmes de santé surchargés et sous-financés mis à mal par la pandémie de COVID-19.

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Congo : 64 millions de dollars dédiés à la riposte du VIH, de la tuberculose et du paludisme

01 mars 2021

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le gouvernement du Congo et des partenaires de santé ont annoncé l’octroi de deux subventions pour plus de 64 millions de dollars. L’objectif est de renforcer les services de prévention et de soin pour lutter contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, ainsi que de construire des systèmes de santé résilients et pérennes au Congo.

Ces deux subventions représentent une augmentation de 97 % par rapport à la subvention précédente destinée à ces trois maladies. Elles seront utilisées entre 2021 et 2023.

« L’ONUSIDA est impatiente de poursuivre la collaboration étroite avec l'ensemble des partenaires en vue d’accélérer l’élimination de la transmission verticale du VIH et du sida pédiatrique au Congo et d’améliorer l’accès aux programmes de lutte contre le VIH et la tuberculose, aux services juridiques et de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes femmes et les adolescentes, ainsi que pour tous les groupes exposés à un risque élevé de contracter le VIH », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA.

La subvention pour le VIH va permettre à beaucoup plus de personnes vivant avec le VIH de connaître leur statut sérologique et de sauver des vies en élargissant l’accès à la thérapie antirétrovirale, en particulier parmi les femmes enceintes. De fait, en 2019, au Congo, seuls 51 % des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique et 25 % des personnes séropositives avaient accès à une thérapie antirétrovirale. Par ailleurs, seuls 10 % des femmes enceintes vivant avec le VIH au Congo avaient accès à des antirétroviraux afin d’empêcher la transmission du virus à leur bébé.

La composante de la subvention destinée à la tuberculose sera utilisée pour accélérer la riposte nationale, augmenter le signalement de nouveaux cas de cette maladie et atteindre un taux de réussite du traitement de 90 % d’ici 2023, l’objectif étant de respecter la stratégie de l’Organisation mondiale de la Santé pour mettre fin à la tuberculose. Cette subvention aidera également le pays à améliorer le taux de réussite du traitement pour les personnes souffrant d’une tuberculose multirésistante. La subvention pour le paludisme permettra au Congo d’atteindre son objectif de distribuer 3,5 millions de moustiquaires d’ici 2023 et d’étendre l’accès à des diagnostics et à des outils de traitement de qualité.

« Dans le contexte de la crise financière du pays, exacerbée par la pandémie de COVID-19, les subventions allouées au Congo sont une bouffée d’air frais. Elles donnent un nouvel élan à l’action du gouvernement en faveur des populations touchées par le VIH, la tuberculose et le paludisme, » a déclaré le Premier ministre du Congo, Clément Mouamba.

Le Programme des Nations Unies pour le développement mettra en place la subvention pour le VIH et la tuberculose, et les Catholic Relief Services celle pour le paludisme.

L’ONUSIDA salue la décision des États-Unis d’Amérique en faveur de la santé, de la sécurité et des droits des femmes

03 février 2021

GENÈVE, le 3 février 2021—L’ONUSIDA se réjouit de l’annonce du président des États-Unis d’Amérique, Joe Biden, concernant l’annulation de la Protecting Life in Global Health Assistance Policy (PLGHA, anciennement connue sous le nom de Mexico City Policy). Cette réglementation fixait comme condition aux organisations non gouvernementales étrangères désirant recevoir des financements du gouvernement des États-Unis de ne pas utiliser de fonds, quelle que soit leur origine (y compris des fonds non étatsuniens), pour réaliser des avortements ou pour promouvoir activement cette pratique.

« En annulant la PLGHA, la nouvelle administration des États-Unis lance un message clair encourageant les femmes à jouir de leurs droits et accéder aux informations et aux services de santé sexuelle et reproductive, ainsi qu’aux droits afférents », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Nous nous réjouissons de collaborer étroitement avec la nouvelle administration des États-Unis afin de garantir que toutes les femmes et les filles puissent exercer leurs droits humains et obtenir les informations et les services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que sur les droits afférents, qu’elles souhaitent et dont elles ont besoin. »

L’administration précédente des États-Unis avait renforcé les restrictions déjà imposées par la Mexico City Policy en appliquant cette réglementation à l’assistance sanitaire mondiale fournie par les ministères et organismes publics, quels qu'ils soient. Conséquence : un accès extrêmement limité aux services de santé sexuelle et reproductive essentiels, et le bâillonnement des efforts de sensibilisation dans ce domaine, entraînant à son tour une violation des droits humains en général et des droits et à la santé sexuelle et reproductive en particulier dans le monde.

L’ONUSIDA salue l’appel de la Maison-Blanche concernant la suppression des conditions liées à la PLGHA dans toutes les subventions actuelles avec effet immédiat, la notification dans les plus brefs délais des bénéficiaires actuels pour ce qui est de l’annulation de ces conditions et l’arrêt de l’application de ces conditions dans l’attribution future d’aides.

« La sécurité, la santé et le bien-être en général des femmes et des filles dépendent étroitement de leur accès à leurs droits et à la santé sexuelle et reproductive. Nous espérons que cela sera pris en compte dans l’adoption du Global Health, Empowerment and Rights Act, la loi prévue pour remplacer définitivement la PLGHA », a ajouté Mme Byanyima.

L’ONUSIDA accueille aussi très positivement l’annonce du Président indiquant que les États-Unis apporteront à nouveau leur contribution financière au Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). Cet organisme coparrainant indispensable de l’ONUSIDA intervient dans le monde entier pour fournir des prestations de santé de la reproduction aux femmes et aux jeunes. L’ONUSIDA apprécie la promesse faite par le Secrétaire d’État des États-Unis, Anthony Blinken, de financer cette année l’UNFPA à hauteur de 32,5 millions de dollars.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Y+ Global lance un fonds d’aide spécial COVID-19 destiné aux jeunes vivant avec le VIH

05 janvier 2021

Les communautés de personnes séropositives sont en première ligne de la riposte communautaire à la pandémie de COVID-19. À ce titre, le Réseau mondial des jeunes vivant avec le VIH (Y+ Global) a lancé avec le soutien de l’ONUSIDA le Y+ Social Aid Fund destiné aux jeunes vivant avec le VIH.

Ce fonds sera testé au Nigeria et au Malawi avec l’aide de réseaux nationaux de jeunes séropositifs. Dans ces pays, Y+ Global proposera une aide financière aux jeunes vivant avec le VIH qui ont subi les restrictions liées à la COVID-19.

« Les mesures de confinement, l’instabilité sociale et les interruptions de traitement au cours de la COVID-19 ont aggravé une fois encore les inégalités qui existent au sein des populations de jeunes. Des subventions comme celle du Y+ Social Aid Fund permettront à des jeunes vivant avec le VIH de couvrir leurs besoins essentiels ce qui soulage leur charge mentale », explique Igor Kuchin, président du conseil de Y+ Global.

La COVID-19 et les restrictions qui l’accompagnent ont de graves répercussions sur la vie des jeunes vivant avec le VIH. Les adolescentes et les jeunes femmes vivant avec le VIH sont confrontées à différents problèmes allant de difficultés à obtenir des produits d’hygiène menstruelle à un besoin accru de trouver un refuge pour se protéger des violences basées sur le genre lors des confinements. Dans le rapport de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2020, L’homme au cœur de la lutte contre les pandémies, 27 pays sur les 28 interrogés ont signalé que les restrictions liées à la COVID-19 ont empêché certaines personnes découvrant leur séropositivité de commencer une thérapie antirétrovirale.

« À l’heure de la pandémie de COVID-19, les communautés de jeunes vivant avec le VIH forment une fois encore le fer de lance des ripostes. Elles fournissent toujours de nouveaux exemples de solidarité, de résilience et d’innovation qui alimentent et accélèrent la riposte au VIH depuis le début de la pandémie de VIH », déclare Suki Beavers, directrice du service de l’ONUSIDA pour l’égalité des sexes, les droits humains et l’engagement communautaire.

Il ne reste plus qu’à espérer que cette nouvelle aide financière à destination des jeunes vivant avec le VIH les plus vulnérables sera élargie au monde entier. L’ONUSIDA encourage d’autres partenaires et financeurs à soutenir l’expansion du Y+ Social Aid Fund afin de garantir que davantage de jeunes vivant avec le VIH accèdent aux soins de santé et à d’autres services au cours de la crise du coronavirus et au-delà. 

L’ONUSIDA salue les investissements de la Suède et de l’Allemagne dans les ripostes au VIH et à la COVID-19

18 décembre 2020

GENÈVE, le 18 décembre 2020— L’ONUSIDA applaudit l’annonce faite par la Suède lors de la 47e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA. Le pays scandinave renouvelle son engagement financier annuel à hauteur de 300 millions de couronnes suédoises en faveur des financements principaux de l’ONUSIDA pour 2021, soit l’équivalent de 36 millions de dollars. Cette décision montre l’engagement sans relâche du pays dans la riposte mondiale au sida. Au cours de cette annonce, la Suède a souligné l’action de l’ONUSIDA en faveur de la santé et des droits de la reproduction et sexuels.

L’ONUSIDA salue également la décision de l’Allemagne au cours de la même réunion d’investir 5 millions d’euros supplémentaires dans des ripostes complémentaires de l’ONUSIDA aux épidémies de VIH et de COVID-19 pour l’année prochaine. Elle s’appuie sur la contribution de 20 millions d’euros faite par le pays en juin dernier en faveur de la riposte de l’ONUSIDA au VIH et à la COVID-19, et elle vient s’ajouter à la contribution annuelle à l’ONUSIDA de 5 millions d’euros de l’Allemagne. Lors de cette annonce, l’Allemagne a reconnu le travail exceptionnel de l’ONUSIDA pour lutter contre les épidémies concomitantes du VIH et de la COVID-19 et a invité les autres donateurs à augmenter leur contribution.

« Je souhaite remercier la Suède et l’Allemagne pour leur engagement fort en faveur de la riposte au sida, ainsi que pour la confiance et le soutien qu’elles affichent à l’endroit de l’ONUSIDA », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Ces contributions permettront à l’ONUSIDA de poursuivre notre riposte à l’épidémie de VIH tout en atténuant les effets de la COVID-19 sur les groupes vulnérables et en mobilisant la riposte au sida, ses infrastructures et son expertise pour lutter contre la COVID-19. »

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COVID-19 : lancement d’un fonds d’aide destiné aux populations clés

10 décembre 2020

GENÈVE, le 10 décembre 2020—L’ONUSIDA a annoncé la création de son Fonds de solidarité destiné à venir en aide aux projets d’entrepreneuriat social et aux microentreprises détenues par les populations clés confrontées à des difficultés au cours de la pandémie de COVID-19.

« Les populations clés font partie des groupes les plus durement touchés par la COVID-19 », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « La COVID-19 souligne et exacerbe les graves inégalités socioéconomiques qui ne cessent de s’accroître. Nous devons agir pour aider et protéger les personnes les plus touchées par la pandémie. »

L’expérience tirée des pandémies de COVID-19 et du VIH, ainsi que d’autres maladies comme Ebola, révèle que les populations clés sont davantage susceptibles d’être touchées par l’insécurité alimentaire, de rencontrer des difficultés pour accéder aux soins de santé et aux médicaments, ainsi que de perdre leur moyen de subsistance, leur emploi, leur logement et d’être victimes de violences intrafamiliales.

Lancé aujourd’hui lors de la Journée internationale des droits de l’homme, le nouveau Fonds de solidarité vient en aide aux projets d’entrepreneuriat social et aux petites entreprises détenues par des personnes séropositives, des femmes ou des membres de populations clés, y compris des professionnel-les du sexe, des personnes transgenres, des toxicomanes, des gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, autrement dit, toutes les personnes dont les droits humains sont souvent violés.

« Ce fonds permettra de rapprocher les attentes et les opportunités des membres de ma communauté. Cette marque de confiance nous donne la possibilité d’afficher notre esprit d’entreprise et d’innovation en nous affranchissant des limites », a expliqué Maite Schneider, cofondatrice et directrice exécutive de TransEmpregos.

La phase pilote initiale aura lieu dans cinq pays (Brésil, Ghana, Inde, Madagascar et Ouganda) et disposera d’un budget de 250 000 dollars mis à disposition par l’ONUSIDA. L’initiative sera ensuite étendue à d’autres pays au cours des prochains mois et a pour objectif de lever des fonds à hauteur de 3 à 5 millions de dollars supplémentaires en 2021–2022.

L’ONUSIDA va collaborer étroitement avec des réseaux communautaires, des écosystèmes nationaux d’innovation, le secteur privé et d’autres partenaires afin d’instaurer un soutien adapté. Il s’agit en particulier de créer des capacités d’entrepreneuriat social et de conseil afin de renforcer la viabilité des projets sociaux et leur impact sur les communautés au sens large, en accordant une attention spéciale aux jeunes des populations clés.

La plateforme de développement et d’investissement en capital-risque Social Alpha figure parmi les partenaires. Son rôle consistera à fournir des conseils et une aide professionnelle aux bénéficiaires qu'elle retiendra. « Quelle belle perspective que de travailler main dans la main avec les communautés et l’ONUSIDA à ce Fonds de solidarité. Nous allons puiser dans notre expérience de travail avec des socio-entrepreneur et -entrepreneuses en vue d’apporter des solutions à des défis sociaux, économiques et environnementaux complexes », a indiqué Manoj Kumar, directeur exécutif et fondateur de Social Alpha.

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Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Financement de la lutte contre le VIH : le fossé se creuse

16 novembre 2020

Le fossé se creuse entre les besoins de la riposte au VIH et son financement. L’enthousiasme généré par l’accord mondial sur les Objectifs du Millénaire pour le développement en 2000 s’est dilué dans les Objectifs de développement durable. L’augmentation des ressources destinées à la riposte au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire a d’abord marqué un arrêt en 2017 avant que les investissements ne reculent de 7 % entre 2017 et 2019 (pour atteindre 18,6 milliards en dollars constants de 2016). 

En 2019, le total des investissements consacrés au VIH dans ces pays s’élevait à environ 70 % de l’objectif 2020 fixé par l’Assemblée générale des Nations Unies.

Au vu de la devise de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2020, « Solidarité mondiale et responsabilité partagée », il est intéressant de constater que les investissements nationaux des ripostes au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire ont augmenté de 50 % depuis 2010. Le soutien financier accordé à ces pays par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a augmenté de 26 % entre 2010 et 2017, mais a baissé de 15 % au cours des deux années suivantes, ramenant la hausse totale à 7 % seulement sur ces neuf années. Les financements bilatéraux fournis à ces pays par le gouvernement américain ont augmenté de 50 % entre 2010 et 2017 avant de reculer de 8 % au cours des deux années suivantes, ramenant la hausse totale à 38 % depuis 2010 (en dollars constants de 2016). Les contributions en provenance d’autres sources internationales ont baissé de 50 % entre 2010 et 2019. La disponibilité des ressources est représentée en dollars américains constants de 2016 afin de permettre une comparaison avec l’objectif pour 2020 adopté au cours de la Réunion de haut niveau sur la fin du sida de 2016.

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Actualisation du tableau de bord : pour une différenciation des services de dépistage du VIH

12 novembre 2020

À quelques semaines de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en coordination avec l’ONUSIDA a mis à jour son tableau de bord des services de dépistage du VIH en y apportant de nouvelles données pour 2020.

Ce tableau de bord interactif fournit aux utilisateurs et utilisatrices des informations variées sur le dépistage du VIH dans différents pays du monde. Il s’agit par exemple de la prévalence du VIH, du nombre de personnes testées positives au VIH et du nombre de personnes qui se soumettent pour la première fois à un dépistage du VIH ou le renouvellent. Les données sont affichées sous forme de graphiques et de tableaux catégorisés par âge, sexe ainsi que d’autres paramètres.

« Il est essentiel de disposer de données différenciées sur le dépistage du VIH à ce niveau de l’épidémie », explique Cheryl Johnson, fonctionnaire technique auprès de l’OMS. « Avec de telles données disponibles, les programmes peuvent mettre en place les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la Santé afin d’atteindre les personnes vivant avec le VIH, qui ne connaissent pas encore leur statut. Nous nous réjouissons de travailler avec les pays pour voir comment utiliser leurs données en vue d’obtenir des services de dépistage du VIH efficaces et performants. »

Les pays ont besoin d’avoir des stratégies de dépistage variées afin d’atteindre les personnes vivant avec le VIH qui ne connaissent pas leur statut, ainsi que celles qui sont exposées à un risque d’infection au VIH. Le tableau de bord aidera les pays à élaborer la meilleure combinaison de services de dépistage possible pour leur situation, par exemple l’autodépistage, le dépistage indicateur et différentes formes de dépistage au sein des communautés et des établissements de santé. Les pays peuvent également suivre l’évolution du nombre de personnes ayant appris récemment leur statut sérologique.

« Nous utilisons des données pour intensifier nos efforts afin d’atteindre les personnes vivant avec le VIH qui ne connaissent pas encore leur statut. Ces informations nous servent également à faciliter le renvoi vers les soins en priorisant et en différenciant le dépistage en vue d’atteindre les régions et les populations défavorisées de l’Ouganda. Le tableau de bord est un outil pratique facilitant la prise de décisions fondées qui fait avancer notre stratégie nationale », explique Geoffrey Taasi, administrateur de programme, services de dépistage du VIH, ministère de la Santé, Ouganda.

Les informations fournies sur le tableau de bord proviennent aussi bien de l’OMS que de l’ONUSIDA, de programmes nationaux, de modélisations et d’enquêtes menées auprès de populations. Elles incluent également le statut de la mise en œuvre de services de dépistage et de politiques nationales. Les données utilisées ont été sélectionnées en consultant des responsables de ministères de la Santé, de partenaires de recherche, de partenaires opérationnels locaux et internationaux et des donateurs.

Ce tableau de bord est accessible sur le site Internet, depuis un smartphone ou une tablette avec l’application WHO HTS Info.

« L’élargissement de stratégies de dépistage du VIH appropriées est essentiel pour que le Vietnam parvienne aux objectifs 90–90–90. Avec le soutien de l’Organisation mondiale de la Santé et d’autres partenaires, nous avons réussi à lancer des projets pilotes de dépistage du VIH au sein des communautés, ainsi que le dépistage et l’autodépistage par le biais de fournisseurs communautaires. Nous travaillons à présent au déploiement national de ces stratégies », a déclaré Nguyen Hoang Long, directeur général de l’Administration de lutte contre le VIH/sida du Vietnam, ministère de la Santé, Vietnam.

TABLEAU DE BORD DES SERVICES DE DÉPISTAGE DU VIH

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Notre action

Données

Objectif 100 avec la stratégie 20–50–80 en Ukraine

06 novembre 2020

L’Ukraine vient d’annoncer que les programmes de prévention, de soins et d’assistance au sein de sa riposte nationale au VIH sont financés aujourd’hui à 80 % par l’État.

Dans le cadre de son plan de transition 20–50–80 lancé en 2018, le gouvernement s’était donné trois ans pour augmenter sa participation au financement des programmes de prévention, de soins et d’assistance du VIH qui étaient auparavant financés à 100 % par des donateurs internationaux. La part du gouvernement était fixée à 20 % la première année, les 80 % restants étant financés par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial). La seconde année prévoyait la parité et la troisième année un financement à 80 % par l’État et à 20 % par le Fonds mondial. Ce niveau de financement est désormais atteint et l’argent provient aussi bien de budgets nationaux que locaux. Il est destiné d’une part à des programmes de prévention, de soins et d’assistance au sein de la riposte nationale contre le VIH et la tuberculose, et d’autre part à l’approvisionnement en services fournis pas des organisations communautaires.

Le plan de transition a été proposé par un groupe d’organisations publiques et communautaires sous la houlette de 100% Life, une association connue auparavant sous le nom de All-Ukrainian Network of People Living with HIV. Dmytro Sherembey, président du conseil de 100% Life, explique qu’autrefois la majorité des financements de la riposte nationale au VIH provenait de donateurs, le Fonds mondial en tête. La formule 20–50–80 a apporté une ligne directrice claire couplée à un calendrier approuvé par le gouvernement. Ce dernier était tenu d’augmenter les financements nationaux, car le plan prévoyait un arrêt des financements par les donateurs si jamais il ne satisfaisait pas ses obligations.

« Cette décision n’a pas été aisée. Signer pour une aide du Fonds mondial aurait été beaucoup plus facile. Mais nous avons compris que si le gouvernement n’augmentait pas ses financements, près de 500 000 utilisateurs et utilisatrices des services se retrouveraient démuni-es », raconte M. Sherembey. Le gouvernement n’étant pas en mesure de fournir lui-même une offre variée de services de prévention, de soins et d’assistance contre le VIH, des organisations communautaires avaient commencé à le suppléer. Toutefois, on craignait une baisse du financement destiné aux organisations communautaires, car cela aurait marqué la fin de certains services et, par conséquent, empêché des milliers de personnes d’avoir accès aux soins.

Un groupe stratégique pour la mise en œuvre du plan de transition composé du Centre de santé publique du ministère ukrainien de la Santé, 100% Life, l’ONUSIDA, l’ICF Alliance for Public Health, Renaissance et Deloitte a alors élaboré de nouveaux mécanismes permettant aux organisations communautaires locales de coopérer avec les administrations locales. Le Soumy et la Poltava ont été les premières régions en Ukraine à financer les programmes du VIH et de la tuberculose à partir de sources nationales. En 2018, le budget national ukrainien a attribué l’équivalent de 650 000 $ aux programmes.

« Le plan de transition est l’occasion de resserrer les liens entre le gouvernement et les organisations non gouvernementales pour ce qui est de la fourniture de services de qualité aux personnes vivant avec le VIH et la tuberculose. Le rôle des organisations non gouvernementales connaît aussi une transformation. Il consiste de moins en moins à militer comme à leur début, et de plus en plus à fournir un travail social professionnel et à prendre leur part de responsabilité dans les résultats. Et l’État, de son côté, achète leurs services par le biais du système public d’appels d'offres », indique Igor Kuzin, directeur adjoint du Centre de Santé publique du ministère de la Santé en Ukraine.

La mise en œuvre du plan de transition s’est concrétisée grâce au soutien du ministère ukrainien des Finances. En 2019, l’enveloppe représentait près de 4 millions de dollars, soit la moitié des financements, et 25 régions en Ukraine en ont bénéficié. En 2020, on estime que le gouvernement aura déboursé près de 12,5 millions de dollars pour le traitement et d’autres services, ce qui représente 80 % des financements de ce type de programmes.

« En collaboration avec le Centre de Santé publique du ministère ukrainien de la Santé, avec des partenaires internationaux et la société civile, nous allons assurer une veille minutieuse et analyser les résultats de ce nouveau modèle de fourniture de services liés au VIH afin de garantir sa pérennité, son efficacité et sa cohérence », déclare Raman Hailevich, directeur pays de l’ONUSIDA pour l’Ukraine.

L’analyse KFF/ONUSIDA révèle que les gouvernements donateurs ont dépensé 7,8 milliards de dollars pour le VIH en 2019, soit 200 millions de dollars de moins qu’en 2018

06 juillet 2020

Les financements accordés par les gouvernements donateurs étaient quasiment au même niveau qu’il y a dix ans malgré une augmentation de 24 % du nombre de personnes vivant avec le VIH au cours de cette période

GENÈVE/SAN FRANCISCO, le 6 juillet 2020—Un nouveau rapport de la KFF (Kaiser Family Foundation) et du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) révèle que les dépenses des gouvernements donateurs destinées à la lutte contre le VIH dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire ont atteint 7,8 milliards de dollars en 2019. Cette somme est en recul par rapport à 2018 (8 milliards de dollars) et équivaut pratiquement au niveau de financement d’il y a dix ans.

Entre 2018 et 2019, la moitié des 14 gouvernements donateurs analysés au cours de cette étude ont réduit leur participation aux efforts mondiaux contre le VIH, six d’entre eux ont revu leurs financements à la hausse et la participation est restée stable pour le dernier. Ces aides permettent de fournir des soins et des traitements contre le VIH, ainsi que d’assurer la prévention et d’autres services dans des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire.

Cette situation revient tout d’abord à la baisse du financement bilatéral des États-Unis imputable à une stagnation des financements du Congrès sur plusieurs années, à un recul des projets de financement de programmes ainsi qu’au calendrier des échéances. Cette baisse s'explique également dans une moindre mesure par la diminution des financements de la part d’autres donateurs. Alors que les donateurs ont augmenté les contributions multilatérales au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l'ONUSIDA et à l’UNITAID de plus de 100 millions de dollars, cela n’a pas suffi à compenser le déclin des financements bilatéraux. Depuis 2010, les financements en provenance de gouvernements donateurs autres que les États-Unis ont reculé de plus d’un milliard de dollars. Cette situation s'explique principalement par une baisse de l’aide bilatérale à la lutte contre le VIH.

Malgré le recul de leur participation, les États-Unis demeurent le principal gouvernement donateur pour le VIH en déboursant 5,7 milliards de dollars en 2019 et ils occupent la première place du classement des financements par rapport à la taille de l’économie nationale. Vient ensuite le Royaume-Uni (646 millions de dollars), suivi de la France (287 millions de dollars), des Pays-Bas (213 millions de dollars) et de l’Allemagne (180 millions de dollars).

Ces données ont été intégrées au rapport mondial de l’ONUSIDA qui passe en revue toutes les sources de financement de l’aide au VIH, dont les gouvernements locaux, les organisations non gouvernementales et le secteur privé, et les compare avec les besoins pour atteindre les objectifs de dépistage et de traitement. L’ONUSIDA estime à 26,2 milliards de dollars les ressources nécessaires d’ici fin 2020, mais seuls 19,8 milliards de dollars sont disponibles à l’heure actuelle ce qui représente un déficit de plusieurs milliards de dollars. Cet écart se creuse au cours des dernières années alors que le nombre de personnes vivant avec le VIH dans les pays à faible et moyen revenu a augmenté de 25 % au cours de la dernière décennie et que le nombre de nouvelles infections au VIH reste élevé.

« Chaque dollar qui n’est pas investi aujourd’hui se traduit par des morts imputables au sida et par de nouvelles infections au VIH », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Dans un monde marqué par des inégalités criantes, nous devons renforcer les investissements en vue du droit à la santé. Il s’agit d’une responsabilité partagée qui nécessite davantage de financements de la part des donateurs et de ressources nationales, y compris en libérant de la marge de manœuvre budgétaire grâce à l’annulation de la dette. » « Les gouvernements donateurs continuent de se détourner des programmes de financement du VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire, tandis que le nombre de personnes vivant avec le VIH est toujours à la hausse », a indiqué Jen Kates, Senior Vice President de la KFF. « La situation est susceptible de devenir plus précaire à partir de 2020 alors que l’impact de la COVID-19 se fait sentir sur les budgets des gouvernements donateurs et pèse de plus en plus sur la santé et les économies du monde entier. »

Le nouveau rapport, résultat du partenariat sur le long terme entre la KFF et l’ONUSIDA, fournit les données les plus récentes disponibles concernant les gouvernements donateurs, sur la base des données transmises par les gouvernements. Il inclut leur aide bilatérale aux pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire et les contributions au Fonds mondial, à l’ONUSIDA ainsi qu’à l’UNITAID.  Le « financement des gouvernements donateurs » correspond aux dépenses ou paiements effectués par les donateurs.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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